Les enfants Indigo ne sont pas comme nous
Justine Turner :
Les indigos ne réagissent pas aux stratégies culpabilisantes propres aux structures familiales et sociales d’autrefois. Ils ne se plient pas à la coercition, à l’humiliation, aux punitions, aux « va dans ta chambre », aux « pas de récréation » ni à aucune des mesures habituelles que les professeurs ou les familles ont déployées pour imposer la discipline. Ils n’obéissent pas au directeur d’école (le grand patron) comme nous le faisions, et encore moins aux raclées. Il existe très peu de mesures qu’ils ne rejettent pas et auxquelles ils acceptent de se plier. D’abord, ils refusent de se mettre au pas, et puis, il n’existe même plus de « pas »….
Les indigos obéissent au respect – le respect à l’égard de ce qu’ils sont en tant qu’individus sages et enfants, et le respect face à leurs problèmes, qui leur semblent tout aussi accablants à eux qu’à nous. Ils se soumettent à la considération que l’on témoigne devant leurs choix et leur pouvoir. Avec un petit coup de pouce, ils arrivent à prendre les bonnes décisions et luttent avec acharnement pour exercer leur pouvoir naissant et avoir de l’importance. Et ils en ont ! Car ils seront bientôt responsables d e notre monde. Ce seul fait devrait éveiller en nous de la déférence.
A mes yeux, l’enseignement ne devrait pas comporter de chiffres, de règles et de structures. Ce n’est plus le processus où la réussite est évaluée à partir d’examens ou de tables de multiplication. Pourquoi donc ? Les indigos disposent de potentiels et de ressources dont nous n’aurions jamais osé rêver (quelques-uns d’entre nous ont tout de même osé) ; et à l’avenir, ils auront à leur disposition des outils inimaginables. Il s ont besoin de goûter le plaisir d’apprendre, d’explorer et de lire sur l’histoire, les maths, l’écologie, la Terre et les sciences physiques pour ainsi tisser leurs propres rêves.
Il leur faut étudier les mathématiques, sans nul doute, mais ils doivent apprendre d’une manière qui les incitera à jouer avec les formes géométriques, les structures, les astuces et les formules. Ils doivent assimiler ces notions fondamentales, mais une fois qu’ils les ont saisies, laissez-les faire leurs comptes à l’ordinateur. Ils faut qu’ils sachent lire pour le bonheur que leur procure la lecture et celui de concevoir la vie sous un angle original.
Je considère que l’enseignement doit chercher à être plus que jamais, un procédé qui serve à élever des êtres humains. Chaque enseignant la chance, 183 jours par an au plus, d’avoir un impact positif sur ces jeunes vies ; nous sommes donc tous en mesure de façonner un monde meilleur. L’école est l’endroit où ces enfants ont l’occasion de comprendre qu’ils ne seront pas toujours foulés aux pieds par des adultes ignorants de leur nature véritable. Leur pouvoir doit provenir de l’intérieur. L’école sera soit le lieu où ils se casseront la figure, soit l’oasis où quelqu’un se préoccupera suffisamment d’eux pour les écouter, les comprendre, leur raconter des histoires, rire avec eux et les aider à se « raccommoder ». Ce sera un sanctuaire où ces jeunes auront la chance de constater qu’ils sont importants aux yeux d’autrui, mais aussi vis à vis d’eux même. Voilà ce à quoi ils se plieront.
Ces petits s’expriment avec une grande sagesse. Ils doivent affronter l’insécurité, le fait de grandir, l’impuissance, l’inaptitude acquise et les injustices sociales. Ils sont confrontés au fait d’être différents, garçons ou filles, d’avoir des amis ou pas, d’exceller ou non dans les sports. Tout ce qu’ils ont à exprimer, nous sommes capables de la saisir parfaitement, à condition d ‘écouter. Les sentiments qu’ils éprouvent, nous les avons aussi ressentis à un moment ou à un autre de notre existence. Voilà ce dont ils semblent avoir besoin et ce à quoi ils réagissent présentement ; que nous partagions ce qu’ils éprouvent afin de savoir qu’ils ne sont pas seuls. C’est ainsi qu’ils apprendront. Qu’ils feront l’effort de s’intéresser à ce que nous avons à leur offrir en tant qu’adultes, puisque nous nous seront d’abord pensés sur ce qu’eux ont à offrir.
A partir de là, il nous sera possible à nous, les professeurs, d’introduire les notions se rapportant aux adjectifs, aux additions, à la zoologie et aux fuseaux horaires. A l’heure actuelle, nous avons la chance exceptionnelle d’enseigner des matières – par exemple l’histoire – en leur donnant une tournure qui éclaire le passé et leur ouvre les portes de l’avenir. Nous pouvons leur apprendre la science décrivant la Terre, son fonctionnement et sa place spéciale dans l’univers. Leur définir les rouages aux gouvernements et leur faire l’historique des divergences religieuses, afin qu’ils développent d’autres points de vue sur la vie. Nous pouvons croire que nous les façonnons en vue de leur avenir, mais en réalité, c’est en vue du nôtre que nous les éduquons.
Observez ces indigos quand ils sont en présence de tout-petits – leur manière d’en prendre soin et de les traiter. Remarquez comment ils les guident, ce qu’ils disent, ce qu’ils manifestent. De leur bouche, vos propres paroles vous feront sourire. Ecoutez-les se plaindre que les bambins n’obéissent pas ! Soyez heureux en sachant qu’ils sont une bénédiction. Soyez certains qu’ils vous ont entendus et qu’ils ont assez apprécié vos discours pour les reprendre à leur compte. Priez de vous être bien exprimés. Riez avec eux en leur faisant remarquer vos sentiments communs. Leurs propos désobligeants vous offenseront peut-être, mais sachez que la vie n’est pas tendre avec tous. Mesurez leur pouvoir quand ils empêchent le petit frère ou la sœurette de commettre une erreur, comme de faire les cent coups à l’école ou de se joindre à une bande de voyous. Dans certains cas, seuls les jeunes sont capables de soutenir et de sauver les plus petits qu’eux. Observez-les en présence d’adultes. Qu’il s’agisse d’un ouvrier, d’un pompier ou d’un directeur d’école, ce qui importe, c’est le respect dont ils font preuve envers autrui. Il faut leur apprendre ce que la considération éveille chez autrui.
Ils savent que la responsabilité du monde leur échoit. Ils conçoivent qu’ils auront de graves décisions à prendre et ils ont peur. Tous, jusqu’au dernier d’entre eux, souhaitent faire d e leur mieux, que ce soit au baseball ou en technologie. Ils désirent avoir un impact positif, se sentir spéciaux et être entendus. Ils veulent tous faire ce qui est juste.
Ils ne font pas toujours ce qu’il faut. Certains sont perdus – très perturbés. D’autre se sentent marginalisés des années durant avant d’arriver enfin à mieux se connaître. Quelques-uns disposent spontanément de pouvoir, mais le défi qu’ils auront à surmonter consistera à en faire un juste usage. Ils n’y réussiront pas tous, naturellement. D’aucuns possèdent ce pouvoir discrètement, puisque secrètement. D’autres s’y brûleront les ailes. Mais chacun d’eux aura la chance d’être guidé par nous d’une façon qui l’incitera à être à son meilleur. Voilà qui leur permettra à tous de se voir « réussir », de poursuivre leurs propres rêves de grandeur.
Nous croyons avoir affaire à des gamins qui font des rédactions sur des châteaux en Espagne et autres chimère. Pourtant, ce sont de jeunes adultes en quête de leur voie et de leur pouvoir. Soyez à leur écoute. Parlez-leur de la grandeur et exprimez-vous intelligemment. Structurez vos propos avec clarté, avec honnêteté, et instaurez des limites qu’ils comprendront et auxquelles vous vous tiendrez. Voilà ce qu’est le respect. Voilà ce qu’ils comprendront et ce à quoi ils obéiront.
Lee Carroll et Jan Tober sa compagne spirituelle.
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