Le petit peuple

gifs étoilesChacun, on le voit, restait donc cloisonné dans son univers. Le seul liant de la société, c’était finalement le petit peuple, celui qui ne pouvait se réclamer ni des Sadducéens, ni des Pharisiens, ni des Esséniens ou des Nazarites. Il se composait essentiellement de pêcheurs, de paysans, d’artisans, de modestes marchands et de miséreux de toutes sortes

Tout ce monde-là était inculte, bien entendu et par conséquent servile… puisque sans arguments de réflexion

Le petit peuple dans PEUPLES ANCIENS SE002_scribes-esseniens

À force de l’observer lorsque le Maître captait son attention et suscitait ses interrogations, je lui reconnaissais toutefois du bon sens, un solide bon sens sur lequel Il s’appuya afin d’improviser une incroyable quantité d’histoires allégoriques ou symboliques. Ce don oratoire que manifestait le Rabbi Jeshua nous émerveillait tous. L’ensemble du peuple avait été tellement habitué à de froids discours et à des sermons culpabilisants! 

C’est donc la différence de ton qu’exprimait le Maître par rapport à ceux qui représentaient l’autorité religieuse qui exerçait sa fascination. Le petit peuple avait besoin d’images et de faits. Il était simple et voulait voir… En cela, je puis dire que le Rabbi les captiva complètement.  Les récits de ses guérisons et de ses prodiges faisaient le tour du pays de façon continuelle. Certains étaient même purement inventés ou embellis, comme si ce qui se passait n’était pas encore assez extraordinaire. 

Ces « pieux mensonges » desservaient d’ailleurs l’enseignement et l’image du Rabbi Jeshua. Inutile de préciser que les Pharisiens s’en servaient pour flétrir sa réputation en Le réduisant à un illusionniste provocateur ou, au mieux, en le mettant au rang de ces quelques magiciens qui traînaient toujours aux abords du Sinaï. Il faut savoir que nombreux étaient ceux qui, à travers le pays, croyaient en la magie, c’est-à-dire aux pouvoirs qu’ont certains hommes de « manier » les puissances invisibles. Seuls les Sadducéens, ainsi que je l’ai dit, s’aventuraient parfois à hausser les épaules et à plaisanter à ce sujet. Le Rabbi Jeshua, quant à Lui, se préoccupait apparemment très peu de ce qui se colportait de ses interventions miraculeuses. Il est indéniable qu’Il voulait toucher les foules et qu’Il avait compris, depuis le départ, que celles-ci n’entendaient non seulement rien aux grands discours mais qu’il fallait les secouer de leur torpeur par du tangible et du simple. 

- « Vous ne savez même pas ce en quoi vous croyez ni pourquoi vous y croyez! » répétait-Il sans se lasser, partout où Il allait. Je l’ai souvent vu que cela agaçait, que cela choquait… mais qu’Il atteignait son but car, bon gré mal gré, le petit peuple finissait toujours par L’écouter et par se dépoussiérer un peu la conscience. Partout, nous L’entendions déclarer  qu’Il était venu pour nous ébranler et nous rafraîchir la mémoire, qu’Il n’avait rien à nous inculquer hormis la volonté de nous retrouver nous-mêmes, tels que nous étions en vérité dans nos profondeurs. – « Tu viens réinventer la Loi ? » Lui demandait-on souvent, même dans les milieux les plus humbles. À cela, Il répondait invariablement: - « La Loi est la Loi. Puisqu’elle est divine, nul ne peut l’inventer, ni la modifier, ni la détruire. Mon Père m’a seulement demandé d’en exhumer les plus belles pages de l’oubli dans lequel elles sont tombées… » 

J’ai souvenir qu’il était hélas terriblement difficile pour des hommes et des femmes simples de saisir la portée de telles paroles. Ce peuple qui était habitué aux rituels dont il ignorait le sens profond, ce peuple dont les prêtres dictaient et réglementaient la conduite, voilà qu’on attendait soudain de lui qu’il fasse un effort d’autonomie! 

La liberté de penser, d’agir et d’être ne peut manquer qu’à ceux qui sont conscients d’en être amputés, c’est-à-dire qu’à ceux qui commencent à émerger de leur anesthésie. 

De tout temps, il a toujours été plus commode d’être docile. On a toujours préféré ne rien avoir de grand devant soi… mais être certain de ne pas courir de risque

C’est cette attitude commune à l’ensemble de l’humanité qui semblait parfois fâcher le Maître. La tiédeur, la frilosité consentie et entretenue Le faisaient toujours réagir. 

Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan  - les  enseignements premiers du Christ. 

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