Le petit avantage à l’intérieur
Jenny Marrs
Nous vous avons promis un poème. Celui-ci est de Jenny Marrs, la mère d’un enfant indigo affligé de trisomie. Je pense que vous percevrez la sagesse chez la mère comme chez l’indigo.
Chaque cellule possède un chromosome en excédent, disent-ils.
Et tout ce qu’ils constatent, c’est « Il y aura un retard ». Un retard de développement. « Il ne marchera pas avant l’âge de deux ans ».
Un retard de langage. « Il parlera peu ». Un retard cognitif. « Saura-t-il lire, écrire ? »
Les pronostics d’avenir n’étaient pas reluisants. John les a pourtant démentis sur toute la ligne.
Mais ce n’est qu’une pâle victoire en comparaison du message qu’il porte.
Bébé naissant, il émanait de lui tant d’amour, son cœur chaleureux évoquait le divin. Sa grand-mère disait : « Je suis mystérieusement attirée par l’amour si spécial qui émane de John ».
Et qui voyait-il dans ce coin de sa chambre ?
Quand il riait et gazouillait – je ne peux que deviner ; babillait-il aux anges ? Ceux-ci étaient-ils la source de son délice ?
Se penchaient-ils déjà sur ce minuscule bébé ? Lui ont-ils instillé sa compassion, son don de savoir intuitivement qui a besoin d’un sourire ?
Si souvent, il pénètre dans une pièce accompagné de soleil et de bonheur, là où régnait peu avant la tristesse.
Son cœur tout grand ouvert, il est sincère, il est vrai. Son charme et sa gentillesse n’échappent à personne.
Un inconnu remarque : « Les enfants perdent leur ailes vers l’âge de sept ans et se tournent vers des préoccupations plus terrestres ».
« mais votre petit est doué d’un projet plus vaste ajouta-t-il ; il gardera ses ailes et est touché par la main de Dieu. Il apprend toujours et grandis, mais il est plus près que la plupart».
De la perfection de Dieu ; c’est pourtant lui qu’on affuble d’un diagnostic.
N’est-ce pas plutôt nous qui sommes dépourvus de ce chromosome et de l’illumination qui nous mène à notre demeure céleste ?
John fait tant d’efforts pour apprendre toutes ces choses terrestres. Il lit, écrit, il adore l’école et il chante. Il parle plutôt bien mais demeure un petit taciturne parce que ce n’est que dans le silence que s’élève la voix de Dieu.
Asseyez-vous près de lui et écoutez-le si le cœur vous en dit, car ce petit enfant possède la sagesse des âges à partager.
▲▲▲
« Un enfant jeune et vif ne connaît pas les limites de sa volonté. C’est là sa seule réalité. Ce n’est pas qu’il cherche dès le départ à s’opposer aux désirs d’autrui. Mais tout simplement, ils n’existent pas pour lui. Tel un artiste, il s’absorbe dans le travail de création. Glorieusement seul »
Jane Harrison, spécialiste du classicisme anglais.
Lee Carroll et Jan Tober sa compagne spirituelle. les enfants indigo.
Vos petits messages !