A propos des Esséniens
Cet interview de Daniel Meurois, réalisé en octobre 2008 par Louise-Anne Holstein est bien entendu toujours d’actualité !
Il « remet les pendules à l’heure » sur certaines réalités qui ont été quelque peu galvaudées ces dernières années. Son témoignage est précieux car, sans vouloir s’approprier quoi que ce soit, il « rend à César ce qui est à César » ; nous ne saurions lui en tenir gré et, c’est pour cela que j’ai choisi de publier cet interview.
Bonne lecture – Jean-Paul Thouny
S. P. : Daniel Meurois – Givaudan, cela fait exactement 28 ans que votre livre « De mémoire d’Essénien » est paru et qu’il demeure un livre de référence… Aujourd’hui, on parle plus que jamais de la communauté des Esséniens et des soins que ceux-ci prodiguaient. Comment vous situez-vous dans ce contexte ?
D. M. : Comme depuis le début, je crois, c’est à dire de façon très libre. Ces derniers temps cependant, j’observe beaucoup ce qui se passe et je ne cesse de m’étonner de l’ampleur que tout cela prend au fil des années. Je suis également souvent stupéfait par ce qui se colporte parfois d’un continent à l’autre et qui rattache systématiquement presque toute la connaissance en thérapie énergétique actuelle à la minuscule communauté essénienne qui vivait en Palestine il y a environ 2000 ans.
Il est vrai que les Esséniens se transmettaient de solides enseignements dans ce domaine… mais ils avaient aussi leurs limitations, leurs peurs et leurs tabous qui font que, si on les voyait agir aujourd’hui, on ne reconnaîtrait pas ce que nous entendons actuellement par thérapies esséniennes.
En dehors d’une célèbre École traditionnelle qui faisait référence à ce peuple, hormis les énigmatiques manuscrits de la Mer Morte et les ouvrages d’hygiène alimentaire de E. Bordeaux-Szekely, « De mémoire d’Essénien » a sans doute été le premier livre qui, il y a effectivement 28 ans, a été amplement consacré aux Esséniens et diffusé auprès d’un large public.
Je me rends pourtant compte aujourd’hui que cet ouvrage a peut-être trop idéalisé les Esséniens dans leur ensemble en en faisant des sortes d’initiés absolus. En réalité, les communautés que j’ai décrites dans ce livre ne représentaient qu’une modeste portion de la population de « coloration » essénienne… qui, elle–même, était une petite portion de la population de culture judaïque.
Ce qu’on peut qualifier de « culture essénienne » et dont j’ai témoigné à travers plusieurs livres n’était pas figé en une seule doctrine mais partagé entre trois tendances.
Celle qui était à l’honneur dans les villages était beaucoup plus ouverte que celle des monastères qui, il faut bien le dire, se montrait incroyablement sectaire. Élitiste à l’extrême, celle-ci se basait sur l’observance absolue d’un grand nombre d’interdits fort inspirés du fameux code de vie appelé « Lévitique ». Pour ces communautés monastiques, ce que nous entendons aujourd’hui par soins esséniens aurait été à peine pensable car le rejet du corps physique les caractérisait.
Ce n’est qu’au monastère du Krmel – la troisième expression du « courant essénien » – que le corps humain et ses rouages subtils ont été vraiment étudiés et enseignés. Pourquoi ? Parce que le Krmel tenait sa Tradition des anciens Égyptiens, beaucoup plus proches de leur corps que les Juifs de l’époque. Cette culture et les pratiques qui en découlaient ont beaucoup compté dans la formation du Maître Jésus, Son sens de la liberté et celui d’une nécessité de non-conformisme. Cela permet de comprendre pourquoi Sa propre communauté, dans Son village d’adoption, L’a rejeté.
Pour en revenir aux soins eux-mêmes, l’approche qui était précisément celle du « Rabbi Jeshua » s’apparentait beaucoup à celle en vigueur chez les prêtres thérapeutes du temps du Pharaon Amenophis III et de son fils Akhenaton. Une approche magnifiée bien évidemment par Son incroyable dimension christique qui Le plaçait hors de tout repère possible. C’est cette parenté avec une certaine Égypte qui m’a poussé à rédiger « Ainsi soignaient-ils », un prolongement à une première approche des soins énergétiques et de la lecture d’aura telle qu’abordée dans « Les robes de Lumière » puis ensuite complétée par « Ce qu’Ils m’ont dit… » selon la même source.
Personnellement, en considérant tout cela, j’aurais tendance à ne pas vouloir me laisser enfermer dans un contexte strictement essénien qui, à mon sens, devient quelque peu galvaudé, schématique sur le plan historique et trop facile d’emploi parce que pratique et donc fourre-tout.
Issu du site de Daniel Meurois: www.meurois-givaudan.com – de Mémoires d’Esséniens.
Vos petits messages !