Qui étaient les Esséniens ?
Interview de Daniel Meurois
Cet interview de Daniel Meurois, réalisé en septembre 2010 par Pierre Abraham, apporte un précieux éclairage sur les Esséniens ainsi que sur Jésus et son entourage à l’époque. Beaucoup de choses sont dites actuellement sur cette collectivité, aussi un témoignage pertinent et objectif, issu des anales akashiques, est des plus précieux nous notre compréhension.
Bonne lecture – Jean-Paul Thouny
P. A. : Daniel Meurois, nous entendons parler du peuple essénien depuis la découverte des premiers Manuscrits de la Mer Morte… mais qui étaient au juste les Esséniens ?
D. M. : Tout d’abord, il faudrait savoir de quel point de vue on part puisqu’il y a deux points de vues pour répondre à cette question. En effet, il y a le point de vue que l’on peut définir comme officiel, c’est celui des historiens, des archéologues et des théologiens. Ensuite vient le deuxième point de vue, celui du mystique. Celui-ci, on s’en doute, est davantage le mien.
Faisons d’abord très rapidement le tour du premier point de vue…
La découverte en 1947 des Manuscrits de la Mer Morte, aux abords du monastère de Qumrân, en Israël, s’est étalée sur une période de cinq ou six ans je crois, c’est-à-dire jusqu’en 1956.
Elle fait état de presque 900 manuscrits. Ces textes manuscrits témoignent de l’existence, il y a 2000 ans et même un peu plus, d’une communauté monastique très stricte considérée aujourd’hui comme ayant formé une secte du Judaïsme. Il s’agissait d’un regroupement d’ascètes, de moines, d’ermites vivant retirés du monde dans le désert de Judée sur les bords de la Mer Morte. Le point de vue officiel part de cela et aussi de ce qu’en a dit, dans de rares écrits, l’historien Flavius Josephe. Celui-ci a été le premier et peut-être le seul, me semble-t-il, à mentionner les Esséniens dans les textes de son temps.
L’origine des manuscrits de la Mer Morte se situe entre le deuxième et le troisième siècle avant Jésus Christ et se prolonge environ jusqu’au milieu du premier siècle de notre ère. Passons maintenant à l’autre point de vue, le mien, celui du mystique. Je me définis effectivement comme mystique dans le sens où, depuis maintenant une trentaine d’années, j’expérimente intérieurement une perception particulière des Esséniens. Cette expérimentation se fait à partir de ce qu’on appelle la lecture des Annales Akashiques Ces Annales constituent la Mémoire du Temps. Je pense que ceux qui me lisent, savent de quoi il s’agit, c’est pourquoi nous n’aborderons pas cette notion aujourd’hui. J’ajouterai seulement qu’elle constitue mon outil de travail, un outil qui me permet, depuis trois décennies, de « lire » dans le Passé, sous forme de visions extrêmement précises et répétées, certains événements de l’Histoire et, plus spécialement, la réalité des Communautés esséniennes d’il y a deux millénaires.
Lorsqu’on a la capacité d’aller chercher dans le Temps des informations, on s’aperçoit alors qu’il existait deux façons d’appartenir à la Communauté essénienne. Il y avait, bien sûr, les Esséniens des monastères, tel celui de Qumrân mais l’essentiel du peuple essénien vivait quant à lui, dans de petits villages situés pour la plupart en Galilée. C’était des villages basés sur l’entraide et constituant une véritable Fraternité emprunte de discrétion. L’ensemble de cette Communauté observait un code de vie basé sur des règles de pureté physique, mentale et morale extrêmement importantes. La notion de possession, par ailleurs, était étrangère aux Esséniens. Dans leurs villages, on mettait tout en commun. À noter aussi que les Esséniens étaient très proches de la Nature et des forces de celle-ci. Chacun avait sa famille, son travail et œuvrait avec ardeur dans le respect du Sacré de la vie, tout en se pliant aux Traditions globales du Judaïsme dont ils estimaient être des membres « à part ».
Le mode vie des Esséniens des villages était, je le rappelle, très différent de celui des moines de Qumrân, lesquels étaient remarquables pour leur grande rigidité. Ces derniers étaient des ascètes extrêmement intransigeants qui se conformaient beaucoup au code de vie du Lévitique, remarquable pour ses centaines d’interdits et d’obligations. De tels moines étaient des gens passablement – il faut le dire – intolérants. Ce n’est pas à eux que je me suis intéressés le plus mais à ceux des Communautés villageoises.
Je dois toutefois ajouter que l’idéal de ces Communautés vivant par familles était également présent au monastère du Krmel, une énorme bâtisse située sur les hauteurs de l’actuelle ville de Haïfa. Il n’existe hélas plus de vestiges de celle-ci. À son emplacement se trouve actuellement un important temple de la foi Baha’ie. C’est entre ses murs qu’étaient instruits les enfants considérés comme les plus psychiquement doués de l’ensemble de la Fraternité essénienne.
Ce temple était une École très réputée dont l’origine remontait à la Tradition égyptienne d’Aménophis III, le père d’Akhenaton.
Les Annales Akashiques révèlent en effet qu’il existait une filiation très directe entre les mystiques de l’ancienne Égypte d’Akhenaton et les mystiques esséniens. C’est cette filiation qui est fascinante. Il s’agit d’une Tradition dont la source première se perd dans la Nuit des Temps, une Tradition que les Initiés se communiquaient oralement. C’est elle que j’ai essentiellement évoquée à travers mes ouvrages. Pourquoi ? Parce que je crois que ce sont ses héritiers esséniens, par leur sensibilité et leur perception du Sacré, qui peuvent nous rejoindre le plus aujourd’hui.
Issu du site de Daniel Meurois: www.meurois-givaudan.com – Interview d’octobre 2008 par Louise-Anne Holstein qui est bien entendu toujours d’actualité ! De Mémoires d’Esséniens.
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