Jésus et les Esséniens
P. A. : On dit que Jésus était l’un des leurs. Vous nous l’avez affirmé vous-même… mais les Apôtres étaient-ils, quant à eux, des Esséniens ? Quelle est votre opinion ?
D. M. : En réalité, mon opinion… n’est pas une opinion ! C’est un vécu. En ce qui me concerne, je ne peux pas dire « Je crois que… » ou « Je pense que… » parce que la croyance à mon sens n’a pas grande valeur lorsqu’elle n’est pas soutenue par un vécu. Même si cela peut paraître un peu péremptoire, d’après mon propre vécu, oui, effectivement j’affirme que Jésus est né d’une famille essénienne. Il y a passé sa petite enfance puis a été instruit au monastère du Krmel dont j’ai déjà parlé. C’est là qu’il a bénéficié de toute la formation de base que recevaient ceux qui étaient pressentis pour être les initiés esséniens. Évidemment, la formation qu’il y a reçue a été toute particulière, adaptée à l’être exceptionnel qu’il était. On peut dire que c’est entre les murs du Krmel que Jésus enfant a commencé à bâtir en lui le Maître qu’il allait devenir avant d’être habité pleinement par la Présence du Christ.
En ce sens, il a été l’aboutissement de l’expression totale de l’idéal essénien… Est-il besoin de dire que l’ouverture de cœur et de conscience qu’il a manifestée a même été bien au-delà ?
Personnellement, mes propres souvenirs à travers les Annales Akashiques font que je ne peux pas parler de Jésus en disant simplement qu’il a été le plus grand des Maîtres esséniens. Ce serait trop réductif d’en rester là.
Il est facile de concevoir que, lorsqu’il a été investi par l’Esprit du Christ, il ait acquis une toute autre dimension. Les principes de base de l’Essénisme en lui, si je peux me permettre d’employer ce terme, ont complètement explosé. Ils ont été pulvérisés parce que trop limitatifs. C’est aisé à comprendre, me semble-t-il…
Le Christ n’était pas essénien, il a investi un corps essénien, celui du Maître Jésus ; c’est bien différent.
Comme je le disais précédemment, les Esséniens avaient leurs limitations. C’était des êtres ouverts mais il y avait des aspects culturels qu’ils ne pouvaient pas dépasser. Leur mission principale a été de préparer Jésus à être investi par la conscience du Christ. Ils étaient les plus aptes à opérer ce travail sur un organisme physique et une âme.
Cependant, lorsque le Maître Jésus a été investi de la Puissance du Christ, on ne peut pas dire qu’il a été particulièrement bien reçu par l’ensemble de la Communauté essénienne. En dehors de quelques-uns de ses hauts responsables, celle-ci a vu en lui un rabbin qui se prenait pour infiniment plus qu’il n’était. Pourquoi ? Parce dans le contexte messianique de l’époque Jésus, habité par le Christ, proposait, par sa parole et sa façon d’être, une véritable révolution, non seulement du Judaïsme mais aussi des Communautés esséniennes et de l’humanité.
Ce n’était pas plus admissible à leurs yeux que cela ne l’était pour l’ensemble du peuple et surtout des responsables religieux. Cela dérangeait tout ! Lorsque l’on nous dit – je crois que c’est dans l’Évangile de Mathieu – que le Christ s’est fait chasser à coup de pierres et qu’on a cherché à le précipiter dans un ravin, il faut prendre conscience que c’est dans le contexte d’un village essénien… Alors cela signifie que chez les « doux esséniens », il s’est fait rejeter »manu militari ». On voit bien là à quel point il avait repoussé complètement les frontières de ce qu’on peut appeler l’Essénisme. Son ouverture de cœur et sa dimension incommensurable ne pouvaient se satisfaire de la simple application des principes esséniens aussi beaux fussent-ils.
Autant Jésus en tant que Maître était essénien, autant le Christ était le Christ, autrement dit universel. De la même façon, il est clair que le Bouddha n’était pas bouddhiste, il était le Bouddha, c’est tout.
Issu du site de Daniel Meurois: www.meurois-givaudan.com – Interview d’octobre 2008 par Louise-Anne Holstein qui est bien entendu toujours d’actualité ! De Mémoires d’Esséniens.
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