Un certain Lazare…

L’un de ceux qui, dans l’entourage immédiat du Christ, étaient les plus avides d’une multitude d’informations dans des domaines souvent délicats, était précisément Jean. À l’époque où cet enseignement relatif à Satan nous fut délivré, Jean était en plein coeur d’une tourmente personnelle, une profonde crise d’identité. En tous points, il cherchait à être comme le Maître tandis qu’il ne projetait hors de lui qu’une série de « pourquoi » et de « comment ». 

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En réalité, il ne portait pas encore le nom de Jean. Ainsi que je l’ai évoqué antérieurement, nous le connaissions sous celui d’Éliazar, c’est-à-dire Lazare, dans les Évangiles. Il me semble important de lui accorder une place particulière car, parmi les plus proches disciples, il fut certainement celui, avec Myriam de Magdala, qui connut dans cette vie le plus de révolutions intérieures et donna en quelque sorte des « ailes » à son âme afin de parachever son ascension vers les plus hauts sommets. Dans les Évangiles, on connaît bien sûr Lazare à cause de la célèbre « résurrection » dont il fit l’objet. Disons sans attendre qu’il y a encore eu là une supercherie de l’Église. 

Historiquement, voilà comment se sont passés les faits, des faits que nul d’entre nous n’ignorait à l’époque… Reconnaissant dans la personne d’Éliazar un Maître de Sagesse! engagé exactement sur la même voie que Lui, le Christ résolut de lui donner ce que nous pourrions appeler prosaïquement aujourd’hui un « coup d’accélérateur », afin de l’aider à dégager sa conscience des scories de sa personnalité incarnée. La « mort de Lazare » était en fait une mort initiatique, quelque peu semblable dans son principe à celle que Jeshua avait Lui-même connue au sein du sarcophage de la grande pyramide, lui permettant ainsi d’être adombré par le Chrise. Le principe d’un tel rituel – en vigueur chez de nombreux peuples de l’Antiquité – était simple en lui-même mais sa mise en pratique et le vécu qu’il impliquait chez celui qui en faisait l’objet l’étaient beaucoup moins, on s’en doute. 

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Après une longue ascèse visant à purifier son corps physique et son mental, celui qu’un guide spirituel estimait être prêt à recevoir l’initiation était enfermé seul dans un tombeau soigneusement scellé. Allongé dans un sarcophage, l’enterré vivant se mettait alors à réciter un certain nombre de mantras très précis tandis qu’il était psychiquement suivi de l’extérieur par son maître. Si tout se passait correctement, l’âme du futur initié quittait rapidement son corps de chair et partait seule pour un long voyage à travers les mondes, les niveaux de conscience et aussi les dédales de sa propre mémoire. Par la secousse et l’éveil qu’elle provoquait, une telle initiation était appelée « petite mort », à tel point que celui qui la traversait recevait un nouveau nom. Lorsque l’on parle de la résurrection de Lazare, il s’agit bien de la sortie de celui-ci du « long tunnel » de sa mort initiatique de trois jours. Si la « mort » de Lazare fut entourée de la plus grande discrétion, il n’en fut pas de même, non pas de sa sortie du tombeau, mais de la cérémonie qui suivit celle-ci : Une nuit entière en prières et en psalmodies à laquelle nous fûmes nombreux à participer aux portes du désert de Judée, une nuit aussi suivie d’un court instant en privé ou le Maître attribua à Lazare le nom de Jean. Ce « baptême », je peux en témoigner, marqua par la véritable résurrection pour notre compagnon de route Eliazar, car celui-ci ne se ressembla plus à compter de ce jour… Son âme avait connu un extraordinaire épanouissement… si  bien que durant quelque temps il nous fut même difficile de soutenir son regard tant celui-ci avait connu un « ailleurs » incommunicable. 

Cet épisode marquant quant à l’action du Christ parmi nous ne signifie pas pour autant qu’aucune résurrection au sens premier du terme n’ait été accomplie par Lui. Le récit du retour à la vie de la fille de Jaïre1 avec son fameux Talita Ku Mi - lève-toi et marche – en est un exemple parmi trois ou quatre autres dont aucun texte ne témoigne mais qui firent un bruit considérable il y a deux mille ans. Pour en revenir à Jean-Éliazar, je garde en moi quelques heures inoubliables passées en sa compagnie et celle d’une vingtaine d’autres disciples plusieurs jours après sa sortie du tombeau. Ce qui revenait sans cesse sur ses lèvres et qui lui embuait le regard, c’était le souvenir de la traversée de ce qu’il nommait son « Ombre personnelle ». Par cela, il désignait la lutte intérieure qu’il avait dû mener contre ses propres fantômes, ses peurs et – pour reprendre son expression – toutes les ronces dont son coeur se protégeait encore. 

- « Mon âme traversait tout cela lorsque quelque chose en moi finit par comprendre que le combat était inutile puisque l’Adversaire qui m’effrayait était une part comme une assistante de moi-même, rien que l’ombre portée par le soleil de mon esprit sur la succession de mes personnalités épisodiques… » Je me souviens que nous lui fimes peu de commentaires. 

Nous en étions incapables. Nous constations seulement que lui, Jean, avait vécu avec exactitude ce que le Maître ne cessait de nous enseigner : la détente du mental et l’ envol du coeur vers sa juste demeure. Toucher un tel summum de vérité, de simplicité et de lâcher-prise, c’était cela le défi! Après cette confession de Jean, je sais que nous fûmes nombreux à nous dire qu’il était décidément bien difficile d’être simple et que le secret de l’élévation de la conscience c’était justement… qu’il n’y avait pas de secret!   Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan  – les  enseignements premier du Christ.  

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