Du mensonge et de l’hypocrisie
Je ne serai guère beaucoup plus bavard dans un domaine aussi particulier car celui-ci ne peut réellement se comprendre que lorsque l’être est mis en situation et qu’il entre dans un état d’esprit où les références classiques de notre morale basculent. J’ai conscience que ces informations peuvent en choquer plus d’un, surtout compte tenu du contexte où je les évoque. Cependant, si j’ai résolu d’en parler ici assez librement c’est parce que le temps est venu de lever le voile sur un grand nombre de non-dits, d’hypocrisies et de vérités abusivement censurées.
Lorsque les responsables ou plutôt les irresponsables d’une société brident, amputent ou censurent notablement l’enseignement d’un Maître de Sagesse, à plus forte raison si celui-ci est un Avatar, ils commettent un acte lourd de conséquences. En effet, ils prennent la liberté de freiner l’évolution de la conscience humaine en plaçant leurs opinions et leurs intérêts du moment au-dessus de l’Intelligence qui a fait agir un Messager divin. Le Christ nous a sans cesse répété qu’Il mettait sa confiance dans la capacité de croissance des hommes et des
femmes de la Terre. Il a oeuvré dans le sens d’une « audace élévatrice ». Il n’ignorait cependant pas que des générations de ceux qui se mettraient à s’exprimer en son nom agiraient par contre dans la direction d’un nivellement par le bas.
Plus ma mémoire s’ouvre relativement à cette vie que j’ai connue il y a deux mille ans, plus je m’aperçois que ce qui me fascine et m’émerveille chez le Christ Jeshua, c’est son côté humain, ce trait dominant de sa personnalité qui Lui faisait ne rien rejeter des contingences et des beautés de ce monde. L’homme perçait constamment sous la Divinité incarnée, l’homme qui s’était construit et qui connaissait tout de la vie d’homme. Ce qui a fini par lasser une bonne partie de notre société aux racines judéo-chrétiennes, c’est justement d’avoir été, pendant des siècles, guidée sur un chemin religieux totalement déconnecté de la réalité historique et des réalités humaines. On lui a toujours présenté le Christ Jésus comme sorti « tout droit » d’un bloc de marbre, parfait dès le départ, en marge donc du principe universel d’évolution.
En faisant de son état de Réalisation quelque chose de définitivement non-humain, on a accentué la scission existant déjà entre le monde de l’Esprit et celui de la Matière.
Je ne crains pas de l’affirmer ici, il serait faux de croire que le Maître Jeshua a vécu une stricte existence monastique et qu’il n’a jamais connu ni véhiculé l’amour autrement que dans sa dimension désincarnée. Tandis qu’Il vivait parmi nous, Il ne nous a jamais caché qu’Il connaissait l’amour charnel. Il nous a par contre appris à illuminer celui-ci de toute la puissance de l’Esprit. Une telle réalité dans la vie du Maître nous paraissait normale il y a vingt siècles… si elle ne l’est plus aujourd’hui et si elle est devenue choquante pour beaucoup, c’est en raison d’un travail de sape du véritable enseignement du Christ, un travail accentuant la dualité plutôt que l’Unité. Voilà une erreur dans laquelle n’est pas tombée le Bouddhisme, lequel présente bel et bien Siddharta Gautama – un Avatar lui aussi – accédant à l’état de Bouddha. La Tradition orientale ne craint pas de reconnaître que Siddharta était prince, marié et père de famille. Elle ne craint pas non plus de dire qu’Il laissa femme et enfant pour entreprendre sa quête spirituelle et qu’Il entra dans l’excès de l’ascèse corporelle avant de manifester dans sa personne l’unité de toute chose. Elle en fait donc un homme qui s’est en quelque sorte divinisé, indiquant ainsi une voie accessible à 1′humanité.
Inversement, en ignorant une bonne part des fondements de la Parole de son Inspirateur, l’Église chrétienne dans son ensemble continue à faire de nous d’éternels pécheurs qui ne devront le salut de leur âme qu’en reconnaissant le Christ comme leur souverain absolu, en L’adorant aveuglément et en faisant de Lui le Fils unique de Dieu, un modèle inaccessible.
Avec un tel schéma tout au plus peut-on prétendre aspirer à devenir un saint, c’est-à-dire, dans la conscience collective, un être ennuyeusement en prière et généralement déconnecté de la condition humaine, une sorte d’élu rallié au « camp » d’une religion qui se place au-dessus de toutes les autres. Mon intention, par ces quelques réflexions, n’est pas d’entrer dans une polémique. Il me semble seulement aujourd’hui nécessaire et de salubrité autant intellectuelle que spirituelle de prendre un peu de recul par rapport à ce qui nous a été inculqué et d’engager une réflexion autonome, enfin adulte. Le Message christique est d’une beauté et d’une force trop capitales pour ne pas tenter de le restituer dans sa vérité première.
Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan - les enseignements premier du Christ.
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