Jeshua Maître tantrique
Cette coloration qui a marqué la Parole du Christ il y a deux millénaires me vaut de revenir non seulement sur le rôle occupé par Myriam de Magdala mais encore sur le côté le plus secret de la vie du Maître. Secret parce que difficilement compréhensible dans son principe à la majorité des humains que nous sommes; secret aussi parce que faisant appel à une pureté d’âme que peu d’entre nous peuvent manifester. Je veux parler ici de Jeshua en tant que Maître tantrique.
Cette particularité de son enseignement me vaut de demander de la part de ceux qui me lisent la plus grande liberté d’esprit – donc l’absence de préjugés – et le coeur le plus ouvert possible. Aujourd’hui comme autrefois, nous sommes extrêmement peu nombreux à pouvoir poser un regard sain sur la discipline tantrique en tant qu’outil de propulsion de la conscience vers des horizons insoupçonnables.
Dans les faits, nous fûmes un tout petit noyau de disciples à pouvoir approcher cet enseignement, aussi bien dans sa partie métaphysique que dans sa mise en pratique. Ce groupe ne dépassait guère les dix ou douze personnes auxquelles il était naturellement demandé la plus grande des discrétions ainsi que l’engagement le plus total.
La voie révélée par la pratique tantrique telle que nous en a entretenu le Maître est en effet d’une exigence qui ne permet pas le moindre faux pas. Elle requiert un mental si centré, un coeur si dénué d’impuretés majeures et un rapport avec le corps si libre qu’elle ne souffre pas l’à peu près. Elle brûle puis calcine ceux qui n’y sont pas vrais. Ce que le Maître en savait, Il l’avait développé au Cachemire après en avoir retrouvé les bases dans les hauteurs himalayennes auprès du yogi-avatar Babaji qui fut son instructeur dans ce domaine pendant plus d’une année.
L’approche « kashmiri » du Tantrisme est sans doute la plus large et la moins sèche de toutes celles qui se sont développées de par le monde. C’est du moins de cette façon que nous en parlait le Christ. Je dois dire que le tout petit nombre que nous étions à pouvoir bénéficier de la Parole du Maître dans ce domaine ne fut pas surpris de l’ouverture de l’enseignement dans cette direction. En effet, dans la pensée de Jeshua, il a toujours été inconcevable d’opposer, comme deux ennemis, le corps et l’esprit, contrairement à ce que l’Église a tenté de nous inculquer au fil des siècles. Bien que notre monde ne fût pas le sien de par la « couleur terne » de ce qui s’y manifeste, Il le reconnaissait avant tout comme le prolongement de celui de son Père, comme son outil et son tremplin. Il faisait partie, disait-Il, du Plan d’Ascension mis en place par la Vague de Vie issue de l’Éternel.
Le Maître nous apprenait donc à en respecter toutes les expressions et les contingences par le développement du regard pur et l’approche du feu sacré, d’origine éminemment divine, donnant naissance et structurant l’être humain, en commençant par sa réalité corporelle. Dans les sphères de la spiritualité, il n’y a guère d’image plus classique – et donc plus dévitalisée – que celle qui consiste à affirmer: « Votre corps est un temple ». Parole de vérité mais aussi parole sur laquelle on s’attarde peu ou du moins trop partiellement. .. juste ce qu’il faut pour ne
pas déranger. Le Christ, quant à Lui, était un être dérangeant…
Lorsqu’Il nous parlait du corps, Il ne craignait pas d’en parler réellement, c’est-à-dire certainement pas comme d’une globalité floue. Chacun de ses organes devenait alors un monde à part entière avec ses fonctions évidentes mais nécessaires et aussi ses contreparties plus subtiles établissant toutes un pont avec le monde divin. Le Maître ne censurait rien à ce propos. Pour Lui, il n’y avait pas, d’un côté, les parties nobles du corps et, de l’autre, ses zones basses ou viles, indignes d’intérêt. Tout, dans un organisme, traduisait la Présence de l’Éternel et exprimait la Vie en développement, telle que Celui-ci l’ avait conçue dans Son coeur. C’est ainsi que Jeshua nous apprit à découvrir puis à respecter ce qu’Il appelait l’âme des sens, c’est-à-dire le fil sacré qui unit ceux-ci à une forme d’intelligence subtile. En sa compagnie, nous passâmes donc de longues heures à nous promener tout au long de ce lien secret qui relie la réalité physique de chaque sens à sa racine céleste.
Nous en venions à pénétrer ainsi plus profondément au coeur des chakras, expérimentant en eux de véritables systèmes stellaires. Après nous avoir conduits en état de vacuité, Jeshua avait ensuite pour principe d’émettre un son généralement fait de deux ou trois syllabes. Nous répétions ce son à sa suite jusqu’à ce que sa vibration mette en éveil l’un de nos sens. Nous ignorions toujours lequel allait être sollicité mais lorsque cela survenait, c’était toujours dans de telles proportions que notre âme et notre coeur s’en trouvaient incroyablement dilatés.
Notre corps aussi, bi91 sûr, réagissait; cependant ce n’était jamais dans la direction de l’animalité. Nous le sentions aspiré dans un mouvement de sublimation tel qu’aucun mot ne nous venait pour le décrire lorsque le moment arrivait de partager notre vécu autour du traditionnel feu nocturne et d’une galette de pois chiches. Le Maître, alors, souriait en silence et nous laissait nous endormir sans rien ajouter de plus. Par cet enseignement adjoint à des pratiques de souffle assez complexes, Il nous permit de prendre conscience que chaque fonction corporelle et chaque sens étaient semblables à un portail donnant accès à une sphère émanant d’un aspect de la Divinité.
Est-il besoin de préciser que cela nous mena rapidement à une communion profonde avec tout ce qui nous entourait quotidiennement ? Que ce tout soit animé ou non nous importait peu car nous ressentions alors progressivement du dedans l’Onde de Vie qui y circulait en réalisant qu’elle était aussi la nôtre. Le but était de nous amener relativement vite à une prise de conscience de la sacralité de l’incarnation et de la puissance infiniment respectable de ce Feu d’ascension déjà évoqué qui sommeille à la base de chaque corps et que l’on nomme kundalini. Arrivé à cette perception, nous recevions alors un enseignement précis relatif à la maîtrise de la force sexuelle et à l’orientation de celle-ci. Ainsi que le Maître nous l’avait fait pressentir, le corps devenait notre tremplin et la plante de nos pieds touchait aux étoiles … Dans les pratiques qui en dérivaient naturellement, nous fonctionnions par couples d’affinités, selon ses conseils toujours extrêmement précis qui n’autorisaient aucune fausse note.
Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan - les enseignements premier du Christ.
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