L’ascension de l’être
Il n’était pas rare que le Christ Jeshua utilise l’expression « dans deux fois mille ans ». Je me souviens que certains d’entre nous voyaient dans ce chiffre un symbole d’infini plutôt qu’une réalité temporelle précise. Questionné sur le sujet, le Maître nous donna un jour, à l’aube, sa réponse. Nous n’étions guère plus d’une vingtaine assis quelque part sur les bords du Lac de Tibériade. - « Deux fois mille ans, dit-Il, c’est demain matin, c’est juste la durée d’un jour de ce monde. Serez-vous plus vieux lorsque vous vous réveillerez? À vous d’en décider dès aujourd’hui! Tout dépendra de ce dont vous allez peupler votre nuit, c’est-à-dire de la façon dont vous déciderez de revenir vie après vie ou, si vous préférez, de la force de pureté avec laquelle vous allez orienter vos rêves … pour construire le vrai rêve de la Vie.
Je vous le confirme une fois encore mes amis, ne vous imaginez pas que je sois venu vous sauver ni que dans deux fois, trois fois ou même cinq fois mille ans vos âmes soient soudainement prêtes à un envol définitif et libérateur vers la Maison de mon Père! Il n’y a pas de temps fixé pour cela…
« Aucun Archange ni Élohim se réclamant des légions de l’Éternel ne viendra jamais déployer vos ailes comme le laurier vient couronner la tête de César! Vous serez toujours ce que vous avez décidé d’être, rien de plus. L’ascension de votre âme dépend de vous seul; elle est de votre responsabilité… dans l’instant à venir ou dans cent fois mille ans. »
Quant à moi, je ne fais qu’éclairer des heures propices à sa plus juste perception. Dans deux fois mille ans, mon Esprit sera de retour, non pas pour vous tendre une ultime échelle de Lumière mais pour vous en faire deviner une autre, une échelle le long de laquelle aucun barreau ne vous permettra de tricher… » – « Quand trichons-nous, Rabbi? » intervint Lévi. – « À chaque fois que vous vous dites mes préférés et les élus de mon Père. À chaque fois que vous vous voyez au sommet de l’échelle et que vous prétendez qu’il faut fuir ce monde pour grandir; à chaque fois que vous oubliez que c’est ce monde qui vous est donné pour pourrir et croître, croître et pourrir. .. et que vous continuerez aussi de le mépriser. Mon royaume n’est certes pas de ce monde mais il s’appuie sur la beauté de celui-ci. Votre ascension, en vérité, passe par votre descente jusqu ‘au fond de vous-même!
Allez donc visiter vos racines et votre sol durant deux fois mille ans… Si vous savez rester jeunes, vous y percevrez le dessin de vos branches et de vos fruits à venir. » Ces quelques déclarations d’ordre général ne furent que le préambule à un grand nombre d’informations précises que le Maître nous délivra au fil des jours au sujet de ce que nous appelons aujourd’hui, sous l’effet d’une certaine mode nord-américaine, le phénomène d’ascension. Autant le principe de celui-ci constituait pour Lui non seulement une réalité envisageable mais le But à rechercher, autant Il ne le concevait pas comme il nous est souvent présenté aujourd’hui. L’ouverture de conscience que présuppose l’ascension de l’humain, c’est-à-dire la transmutation de tout son être, corps et âme, puis sa translation au sein d’un univers où la vie répond à de nouvelles lois plus « aériennes », ne pouvait s’envisager selon Lui que sous l’action d’un puissant labourage sur soi doublé d’un extraordinaire lâcher-prise.
D’aucune façon Il n’entrevoyait sa possible réalité de manière instantanée et miraculeuse, comme sous l’effet d’une baguette magique agitée par quelque présence extérieure à nous. Avec le bon sens qui était le nôtre à l’époque, nous n’imaginions pas qu’il puisse en être autrement avec l’arrivée, par exemple, d’une nuée d’Élohims en l’existence desquels nous croyions pourtant résolument.
Au contact du Christ, il devenait évident que le juste chemin de l’ascension de l’être passait par l’acceptation du fait qu’il fallait se vider de nos anciennes certitudes, de nos conditionnements et de toutes nos servitudes pour espérer pouvoir se remplir de l’Esprit menant à la transmutation du corps et de l’âme. On ne pouvait pas remplir ce qui n’était pas vide; on ne pouvait espérer monter sans avoir connu la descente. Nous vider de nos fausses certitudes était donc une tâche à laquelle le Maître s’attelait quotidiennement. Il ne nous lâchait pas jusqu’au moment où ce que nous appellerions aujourd’hui les « parasites » de notre âme cessaient de brouiller notre écran intérieur. Nettoyer les « canaux de vie » de ses proches était donc devenu son souci constant.
Ces canaux de vie étaient ce que nous nommons les nadis. Il comparait ceux-ci à des ruisseaux envahis par les algues et les mousses et dans le lit desquels l’eau ne circulait plus qu’à grand peine. Nos peurs et nos préoccupations étaient, bien sûr, ces algues et ces mousses. Si nous ne récurions pas notre mental et notre coeur, nos nadis s’encrassaient, rendant alors vain tout espoir de libération… et, à plus forte raison, d’ascension.
Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan - les enseignements premiers du Christ.
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