Le juste temps

Cette allusion au temps juste, c’est-à-dire à la nécessité d’une maturation impossible à devancer ou à contourner revenait fréquemment au coeur de l’enseignement du Maître Jeshua. De fait, la patience représentait à ses yeux une vertu majeure, une sorte de levain sans lequel 1′état de croissance est illusoire. On pourrait croire, a priori, que cette notion contredit les principes d’audace et d’intrépidité constamment présents dans ses paroles comme dans sa vie sur les chemins de Palestine. La contradiction n’est cependant que de surface. 

Le juste temps dans PARABOLES aux MIRACLES EnchantedIsle

Pour le Christ, la patience n’était ni synonyme de tiédeur, ni traductrice d’une volonté mal affirmée. Au contraire, Il l’associait à la sagesse de celui qui sait observer les rythmes de la vie pour agir avec davantage de puissance… au juste moment et avec audace. Il évoquait ainsi l’exemple des félins, capables de bonds précis et surprenants après des heures d’attente silencieuse. En réalité, Il enseignait que la conscience humaine, dans son ascension, procède toujours par bonds mais qu’il lui faut parfois attendre longtemps entre chaque saut, tel le germe d’une graine qui en fait exploser la coquille pour s’élancer dans le vide à la recherche du soleil. Dans la démarche à laquelle Il nous invitait, la patience ne signifiait donc pas l’inaction. Elle avait la valeur d’un travail souterrain étranger à la faiblesse ou à la fragilité. 

- « S’il vous paraît sage, logique et bon qu’un enfant vienne au monde après son temps exact dans le ventre de sa mère, pourquoi n’acceptez-vous pas que l’âme ait besoin de son heure juste pour se reconnaître et naître à elle-même? C’est parce que le temps en vous était mûr que je suis venu à vous… et c’est parce que vous commencez à naître que vous me reconnaissez. Fou est celui qui se dit humain avant même d’avoir su reconnaître la nature de son âme puis celle de son Esprit! Sachez que ce n’est pas aujourd’hui que vous serez en mesure de pénétrer ni de vérifier le sens de mes paroles. Il faudra qu’une multitude de générations passe encore sur cette Terre et s’y décompose dans l’obscurité de l’ignorance avant que mon Esprit ne puisse être perceptible au plus grand jour. 

Je vous le dis, comme toute semence plantée dans un sol, mon enseignement devra pourrir parmi vous, se désagréger afin que le germe de Ce qui l’habite, avec toute sa mémoire de la Lumière, ne puisse s’élancer en plein jour vers l’humanité. » Je dois reconnaître que lorsque ces mots furent prononcés aucun d’entre nous n’en comprit – ou ne voulut en comprendre – le sens prophétique. Il nous paraissait inconcevable que la Parole de Jeshua se désagrège avec le temps ou soit souillée tant son impact était puissant. C’était ignorer que même les plus grands Êtres sont soumis aux lois universelles des cycles de vie, de mort et de renaissance. 

  Il était ainsi inévitable que les Églises de toutes les tendances – c’est-à-dire les hommes – appauvrissent et plombent l’enseignement du Maître à la façon d’une graine qui se doit de mourir dans l’obscurité humide de la terre où elle a été semée. Trop de lumière exige un repli aux humains comme aux végétaux… Pour nous, les hommes et les femmes de ce monde, ce repli n’a pas d’autre nom que celui de la peur. Il s’agit là d’une vérité que confirme encore la parabole des perles et des pourceaux. Cela ne signifie pas que l’humanité n’ait pas été digne de recevoir le Christ il y a deux mille ans mais qu’elle se montrait incapable d’en mesurer et donc d’en préserver l’impact. Éblouie par le soleil et sans cesse aimantée par ses propres petitesses, elle ne pouvait que pervertir Ce qui lui avait été offert. Faut-il s’imaginer pour autant que nous soyons capables aujourd’hui de retrouver la pureté première de l’enseignement du Maître? 

Je ne le crois pas car la gangue de la graine enfouie en terre humaine il y a deux millénaires, bien qu’ayant entrepris d’éclater, n’est pas encore en état de réelle putréfaction. Nous ne cessons de nous cramponner à d’anciennes croyances par réflexe de protection face à l’immensité de ce qui nous est inconnu : L’infini de notre esprit. Faudra-t-il que nous connaissions un de ces naufrages collectifs comme de nombreuses fois dans un passé reculé? 

La réponse nous appartient. ..  Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan  - les  enseignements premiers du Christ. 

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