L’état de conscience

L’extraordinaire, au contact du Christ, surtout bien évidemment lorsqu’on était admis dans une intimité à ses côtés, c’était l’état de conscience dans lequel Il nous plongeait sans même que nous nous en apercevions. Des esprits retords me répliqueraient peut-être qu’Il nous endormait pour nous entraîner dans son rêve, nous privant ainsi de notre autonomie… Cependant, en tant que témoin et acteur, je n’hésite pas à dire que c’est exactement de l’inverse dont il était question. 

Sa lumière d’âme – son aura – avait ce « je ne sais quoi » d’enveloppant qui, loin de nous anesthésier, nous faisait précisément entrer dans une perception de nous et du monde qui n’était autre que celle d’un réveil en altitude. En fait, au-delà des paroles prononcées, le rayonnement de sa personne avait pour effet d’extraire notre conscience de son état réduit, autrement dit de sa prison de chair. Le phénomène étant quasi instantané. Il suffisait d’un regard, du simple frôlement de sa robe contre la nôtre… et le meilleur de nous-mêmes s’en trouvait stimulé. Nous oubliions alors le poids des peurs et de toutes les contingences matérielles qui, l’instant auparavant, agissaient encore sur nous à la façon d’un brouillard. 

L'état de conscience dans PARABOLES aux MIRACLES 2955

Oserais-je dire qu’Il nous faisait subitement passer d’un octave musical à l’octave  supérieur ? Je ne doute pas que cette analogie soit juste car il n’était pas rare qu’Il utilisât des notions en rapport avec des mélodies ou des tonalités musicales afin de nous faire comprendre ce qui se passait en nous lorsque, par la compréhension croissante de ce que nous sommes en vérité, nous parvenions à changer de niveau de conscience. 

Nous ignorions bien sûr ce que sont les vibrations au sens technique où nous sommes capables de les concevoir aujourd’hui mais leur concept ne nous était pourtant pas étranger. Nous admettions parfaitement qu’un corps ou qu’une âme vibre et résonne de manière analogue aux cordes d’une lyre, par exemple. Nous voyions bien qu’une corde au repos était visible alors que, sous l’action du doigt du musicien, elle se mettait à osciller puis disparaissait de la vue « ordinaire ». 

  Se servant souvent de cette comparaison, le Maître n’hésitait pas à affirmer qu’Il était le Musicien envoyé par l’Éternel pour nous enseigner à – non seulement percevoir mais redevenir le « non-ordinaire ». La lyre, ajoutait-Il, c’était nous, chaque être humain, tandis que son rôle à Lui se résumait à mettre en mouvement les cordes de notre âme afin qu’elles agissent sur celles de notre corps… ou vice versa, selon les circonstances. 

Il s’appliquait, disait-Il, ou même s’amusait à d’abord réajuster celles-ci puis à y jouer les mélodies réclamées par nos plus ou moins grandes capacités d’avancement… À chacun sa partition, à chacun son aptitude à recevoir la pression de l’Esprit. - « Lorsque la corde vibre, enseignait-Il, cela fait parfois mal… Mais n’oubliez pas qu’une corde qui se repose sans rien chanter est une corde qui sèche… » Dans les cénacles les plus restreints, Il continuait sa démonstration en comparant cordes et chakras… Et il Lui arrivait même de nous faire pénétrer au coeur d’un son qu’Il émettait avec la gorge; Il nous en faisait ainsi découvrir les harmoniques, analogues, selon Lui, aux différents niveaux d’expression d’un chakra. – « Dès que vous entrez dans un état de conscience différent de celui que vous connaissez à l’état de veille ordinaire, sachez que c’est l’une des cordes de votre âme ou de vos corps de lumière qui vient d’être actionnée. Elle l’a été par le souvenir de la Source qui est en vous… Ce n’est pas moi qui l’ait créée… Bien que je me dise Musicien de l’Éternel, en vérité, je ne suis que l’une des mains temporaires du véritable Musicien qu’est mon Père… 

Je stimule… Je dépoussière les vieilles cordes oubliées. Je fais ressurgir ainsi les mélodies originelles selon lesquelles vous avez été composés. Chacun de vous est un chant, tout comme j’en suis un. Je détecte et guéris les fausses notes… Voilà ma mission. Il ne m’est pas demandé d’inventer un sublime et nouvel hymne. La tâche qui me revient est seulement de gommer les altérations que la loi de Liberté a permis de se placer sur la mélodie céleste première. Je nettoie, mes amis… Je souffle sur chacun de vous une bourrasque dont nul n’a idée! » Parfois, Il explorait la notion selon laquelle une note musicale agissait comme une clé capable d’ouvrir une porte précise – et pas une autre – donnant sur un certain plan de conscience. Il tentait alors de nous faire comprendre qu’il n’y avait pas que les paroles prononcées ou les chants entonnés qui généraient des notes mais que nos mouvements corporels eux-mêmes en engendraient aussi. – « Tout est vibration sonore, précisait-Il, y compris votre façon de vous déplacer. Ce que l’oreille ne capte pas est cependant perçu par l’âme… 

Ainsi donc, il est des hommes et des femmes qui se déplacent en musique et d’autres dont la simple présence provoque un vacarme. Seule l’altitude qu’a atteint une conscience tournée vers la pureté de coeur produit une mélodie et fait d’un être un ambassadeur du Sans-Nom. En vérité, pourtant, sachez qu’il y a des êtres en ce monde que le mélodieux dérange. Ce sont ceux dont les cordes de l’âme sont distendues et sèches… C’est d’abord pour ceux-là et à cause de leur brouhaha que je suis venu. » Dans cet ordre d’idée, Il affirmait que chaque être incarné représentait de par son propre niveau d’éveil une vibration participant à un état de conscience collectif et que c’était cet état global, cette sensibilité, qui lançait – ou non – des appels aux mondes de la Lumière. – « Si l’humanité n’appelle pas, rappelait-Il alors, cela signifie que son besoin de grandir n’est pas encore suffisamment affirmé; c’est qu’elle n’a pas totalement compris qu’elle étouffe. 

C’est parce que les hommes m’ont appelé que je suis venu, c’est parce qu’une entaille s’est ouverte dans leur conscience que l’Éternel leur a répondu. Frappez à la porte et celle-ci s’ouvrira à vous. Demandez et il vous sera répondu… non pas nécessairement comme vous en avez envie mais comme vous en avez besoin. » 

Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan  - les  enseignements premiers du Christ. 

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