Cette mémoire appelée âme
Les quelques résurrections que réalisa le Christ nous valurent de sa part un enseignement très approfondi sur ce qu’est la mort, ainsi que je l’ai déjà signalé. Si le « Passage de la Porte » nous était décrit comme un moment d’extase possible, le monde de l’après-vie ne nous était pas dépeint en tant que remède à tous nos maux. Le Maître en parlait comme d’une réplique de celui que nous connaissons ici, tout au moins aussi longtemps que notre âme ne s’était pas débarrassée de son plomb égotique.
Nous comprenions donc que vouloir fuir la vie n’avait aucun sens puisque celle-ci nous rattrapait sur l’autre rive puis nous accompagnait encore dans une autre naissance et cela indéfiniment jusqu’à ce que nous retrouvions enfin notre véritable identité après avoir usé une grande quantité de masques. Quant à moi, l’une des questions qui me préoccupaient le plus était celle-ci: Qu’est-ce qui, de nous, revient en ce monde après un séjour dans le Royaume des morts? Autrement dit, qu’est-ce qui se réincarne? Le Principe de l’âme dans son intégralité tel qu’il fut lors de sa dernière incarnation, ou une étincelle de celui-ci ?
Jeshua y répondit très clairement : Ce qui revenait prendre corps, c’était ce qu’Il appelait l’âme en tant que personnalité, c’est-à-dire en tant qu’égo individualisé avec l’intégralité de sa mémoire bien que celle-ci fût, la plupart du temps, scellée. Cela signifiait donc que c’était bel et bien l’être dans son entièreté qui revenait… même si ce dernier ne présentait généralement dans les apparences que peu de similitude avec sa précédente incarnation.
Selon le Christ, ce principe était une mémoire, l’instrument le plus précieux créé par l’Onde de Vie pour son propre développement. D’une façon analogue, il nous était enseigné que l’univers était une mémoire, une mémoire qui se répercutait à travers chaque vague de Création et à travers chaque esprit androgyne. Dans son aspect sexué et différencié, l’âme en héritait donc avec, pour mission, à la fois de la nourrir par l’apprentissage des expériences et d’en retrouver le fil pour s’épanouir à travers son identification avec Dieu.
Dans la pensée du Maître, toute vie devait être respectée en premier lieu à cause de cet aspect mémoriel qui conserve l’empreinte première du Sans-Nom. Chaque vie représentait une strate de cette mémoire et chaque âme constituait en conséquence un livre dont toutes les pages avaient leur importance. L’insistance était mise sur le fait que même si, en apparence, il y avait des vies plus importantes que d’autres, toutes revêtaient la même valeur aux yeux de l’Infini. Il suffisait en effet qu’une page du livre manque pour que son histoire perde de sa logique et de son sens.
Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan - les enseignements premiers du Christ.
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