Enfant Indigo…
Émile
Tout petit, Émile était du genre silencieux, timide et renfermé. Toutefois, il émanait d’une profondeur et d’une sagesse quasi palpable pour tous ceux qui le rencontraient. Âgé d’à peine un an et demi, il accueillit son petit frère nouveau-né en lui faisant cadeau de sa couverture préférée et, dans la même semaine, il cessa par lui-même de sucer son pouce, comme s’il se disait : « Ce n’est plus moi le bébé désormais, c’est lui! ».
Ses parents avaient appris que, dans sa dernière vie, Émile était moine au Tibet, alors ils ne se surprenaient pas que leur enfant communique avec eux davantage par télépathie qu’en parole. Sans même ouvrir la bouche, il finissait toujours par se faire « entendre » d’eux. De son regard intense, il leur faisait comprendre qu’il voulait « boire de l’eau », « jouer dehors » ou « aller dormir ». Absorbé dans son monde intérieur, il pouvait passer des heures à contempler les jeux de lumière qu’un rayon de soleil dessinait sur le plancher ou s’amuser à agencer des blocs lentement, un à la fois, parfois sans bouger d’un poil pendant de longues minutes. Bien entendu, un tel comportement laissait les étrangers songeurs et, quand il eut 3 ans, son pédiatre s’inquiéta de ces « symptômes » qui, selon lui, révélaient peut-être un retard dans son développement, voire même un début d’autisme. C’est pourquoi les parents d’Émile durent expliquer à leur fils que, pour son bien, il irait en garderie au moins une journée par semaine. Celui-ci eut tôt fait de se rendre compte que les autres adultes ne « captaient » pas ses pensées aussi facilement et, alors qu’il n’avait jamais formulé un seul mot depuis sa naissance (pas même papa, ni maman), ses premières paroles furent : « Est-ce que je pourrais avoir un verre de lait s’il vous plait ? »!
Aujourd’hui, Émile a fini par surmonter sa timidité et a fortement gagné en assurance, surtout depuis qu’il s’est découvert de réels talents en musique et en informatique. La plupart des langages informatiques n’ayant plus aucun secret pour lui, il a fondé à 13 ans(!) sa propre compagnie qu’il a lui-même lancée sur le web au www.belairsoft.com. A l’âge de 14 ans, il a appris de façon autodidacte à jouer de la guitare, de la basse et de la batterie, et à utiliser des logiciels pour créer ses propres compositions musicales via son clavier d’ordinateur et ce, avec une facilité déconcertante ! Avec 95% de moyenne générale, il s’est tourné les pouces à l’école pendant de nombreuses années. A l’automne 2010 débute pour lui l’aventure universitaire en génie logiciel.
Diane Leblanc ou Bianca Gaia
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