Homo Sapien
Homo sapien, qui signifie « Homme sage » en latin, ou Homme moderne est une espèce de l’ordre des primates appartenant à la famille des hominidés. Plus communément appelé « homme », « humain », ou encore « être humain », il est le seul représentant actuel du genre Homo, les autres espèces, une quinzaine en l’état actuel des connaissances paléoanthropologiques, étant éteintes.
Parmi les hominidés actuels, il se distingue d’un point de vue physiologique par sa bipédie quasi-exclusive, son cerveau plus volumineux et son système pileux moins développé.
D’un point de vue éthologique, le genre Homo se distingue par la complexité de ses relations sociales, l’utilisation d’un langage articulé élaboré transmis par apprentissage, la fabrication d’outils, la maîtrise du feu, la domestication de nombreuses espèces végétales et animales, ainsi que l’aptitude de son système cognitif à l’abstraction et à l’introspection.
Plus généralement, il se distingue de toute autre espèce animale actuelle par la complexité de ses réalisations techniques et artistiques, l’importance de l’apprentissage et de l’apport culturel dans le développement de l’individu, mais aussi par l’ampleur des transformations qu’il opère sur les écosystèmes.
Il est le dernier et seul descendant actuel de la lignée humaine et possède tous les caractères qui la définissent.
La science qui étudie l’homme sous tous ses aspects est l’anthropologie. Celle qui étudie son histoire évolutive est la paléoanthropologie.
Une étude, publiée en 2008 dans la revue Science, a été réalisée sur l’ADN de près d’un millier d’individus : la comparaison de 650 000 nucléotides chez 938 individus appartenant à 51 ethnies a montré que le génome des humains est identique à 99,9 %, soit une similitude qui ne se retrouve chez aucune autre espèce de mammifère. Elle est expliquable par l’extrème jeunesse de l’espèce humaine car 60 000 ans ne sont pas suffisants pour permettre des grandes variations génétiques. Il existerait toutefois une variabilité très faible esquissée après la scission des populations ancestrales africaines en 7 branches isolés par des barrières géographiques. Ainsi une légère divergence génétique existerait entre les africains subsahariens, les européens, les habitants du Moyen-Orient, les asiatiques de l’Est, les asiatiques de l’Ouest, les océaniens et les indiens d’Amérique mais ces différences ne sont pas significatives puisqu’elles ne tiennent compte que d’un nombre relativement faible de nucléotides, les autres nucléotides pouvant grandement diverger, même au sein de l’un de ces « groupes ». Les mouvements de populations accélérés au sein de la société moderne vont probablement atténuer rapidement les quelques variantes génétiques apparues au cours de l’évolution de l’espèce humaine.
Les espèces actuellement les plus proches de l’humain sont les deux espèces de chimpanzé : Pan troglodytes (le chimpanzé commun) et Pan paniscus (le bonobo). Par leur proximité phylogénétique avec l’homme, viennent ensuite le gorille et l’orang-outan. Le génome des humains ne diffère que de 0,27 % de celui des chimpanzés et de 0,65 % de celui des gorilles. Ces chiffres conduisent à estimer que notre lignée s’est séparée de celle des chimpanzés il y a environ cinq millions d’années, et des gorilles il y a environ sept millions d’années.
La démarche phylogénétique part de l’idée que la vie évolue des formes les plus simples aux plus organisées, avec acquisition de plus en plus de caractéristiques nouvelles, même si des pertes secondaires de caractères peuvent se produire au sein des lignées. Ainsi, l’espèce humaine fait partie, comme toute autre espèce du vivant, de plusieurs groupes emboîtés dont chacun est caractérisé par un caractère nouveau, qui se rajoute à ceux déjà accumulés. Notre espèce est classée dans :
- le groupe des eucaryotes (cellules avec un noyau), au même titre qu’un végétal ;
- le règne animal, au même titre qu’une limace ;
- les vertébrés (présence de vertèbres…), au même titre qu’une grenouille ;
- les mammifères (poils, allaitement…), au même titre qu’une souris ;
- les primates (pouce opposable…), au même titre que les Lémuriens.
Dans le groupe des primates, Homo sapiens fait partie des :
- Haplorhiniens (plus de rhinarium, mais un nez), au même titre que les tarsiers ;
- Simiiformes (arrière des orbites crâniennes fermées), au même titre que les ouistitis ;
- Catarhiniens (narines dirigées vers le bas), au même titre que les colobes ou les babouins ;
- Hominoïdes (pas de queue), au même titre que les gibbons ou singes hurleurs ;
- Hominoïdés, au même titre que l’orang-outan ;
- Hominidés, au même titre que les gorilles ;
- Homininés, au même titre que les chimpanzés et bonobos ;
- Hominines, au même titre que les Australopithèques (éteints), Ardipithèques (éteints) et Paranthropus (éteints) ;
Homo sapiens appartient au genre Homo au même titre qu’Homo habilis, Homo erectus, l’homme de Néandertal ou l’homme de Flores (éteints).
Bien que le terme de race chez les humains soit encore employé, et que les notions de sous-espèce ou de variété soient utilisées dans le monde vivant, il n’existe aucune subdivision biologique à l’intérieur de l’espèce humaine.
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