Réveiller l’enfant intérieur
La découverte de l’enfant enfoui exige d’admettre, au préalable, que celui-ci ne fait pas partie de votre vie. Presque simultanément, cette prise de conscience précipitera sa quête et la guérison conséquente. Réfléchissez à ceci : la plupart des reproches adressés aux enfants servent à accélérer leur croissance.
L’adulte capte l’attention. Par exemple, réprimandant son petit en larmes, le parent s’exclamera souvent ; « Tu es un grand garçon, ne pleure pas ». Avez-vous déjà entendu une mère monoparentale déclarer à son fils : « Tu es le petit homme de maman » ?
L’état d’adulte est valorisé. En faisant appel à ces expressions, persuadés que nos rejetons réagiront au désir de grandir – une certitude à nos yeux – nous bafouons leur enfance. Le moment est venu de reconnaître la richesse fertile que recèle le « soi-enfant » chez le jeune et en nous.
C’est un paradoxe, car certains spécialistes affirmeraient, à la base des pensées les plus intimes des enfants, qu’ils sont très lucides à ce sujet ; ils aspirent naturellement aux privilèges qui accompagnent l’âge adulte, tout en percevant la grisaille inhérente à ce statut, qui se traduit même parfois dans leur vie familiale. En vérité, ils souhaitent peut-être ne jamais quitter l’enfance ! Nous nous penchons donc sur l’aptitude de tout adulte à recouvrer certaines qualités propres à l’enfance. Magnifiques qualités, toujours présentes mais ensevelies.
« L’enfant considère que le fait de vieillir est une calamité presque obscène qui, mystérieusement, ne l’atteindra jamais. Tout ceux qui ont dépassé la trentaine sont amers, grotesques ; ils critiquent sans cesse sur des riens et continuent à vivre, du moins aux yeux de l’enfant, sans aucune raison d’exister. L’enfance seule représente la vraie vie ». George Orwell.
Extrait du livre Célébration des Enfants Indigo par Lee Carroll et Jan Tober aux Editions Ariane – page 146.
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