La méditation

La méditation dans CERCLE DE GRACE 220px-BuddhaLa concentration ne constitue pas une fin par elle-même, mais un moyen en vue d’une fin. La concentration façonne l’esprit en un instrument qui peut être utilisé à la volonté de son possesseur. Lorsque l’esprit concentré est fermement dirigé vers un objet, dans l’intention de percer le voile et d’atteindre la vie, puis d’unir cette vie avec la vie à laquelle l’esprit appartient, tout cela est méditation. La concentration est la formation de l’organe ; la méditation est son usage.

Comme nous l’avons vu, concentration signifie fixation de l’esprit sur un seul point, sans aucun écart, et sans subir l’influence des distractions d’origine extérieure, ni celle de l’activité des sens ou de l’esprit lui-même. Il faut que l’esprit soit amené à un état de fermeté et de fixité inébranlables, jusqu’à ce qu’il ait appris à retirer son attention du monde extérieur et du corps à un tel point que les sens restent parfaitement tranquilles, tandis que l’esprit animé d’une vie intense, toutes ses énergies tournées vers l’intérieur, s’élance vers un seul point de pensée, le plus haut qu’il puisse atteindre. Quand il est capable de se dresser ainsi avec une certaine facilité, alors il est prêt pour un nouveau progrès. Au moyen d’un effort puissant mais calme de la volonté, il peut s’élancer au delà de la plus haute pensée qu’il puisse atteindre, tandis qu’il travaille dans le cerveau physique, et dans cet effort il s’élève jusqu’à la conscience supérieure et s’unit avec elle ; il est alors libéré du corps physique.  Ainsi, toute personne qui est capable de faire attention, de penser fermement sur un sujet donné pendant quelque temps sans laisser l’esprit errer, est prête pour commencer la méditation.

Nous pouvons définir la méditation comme l’attention soutenue de l’esprit concentré sur un objet de dévotion, sur un problème qui nécessite l’illumination pour être intelligible, sur toute chose, enfin, dont la vie doit être comprise et assimilée, plutôt que la forme. C’est la manière d’envisager un sujet ou de le tourner dans l’esprit pour en apercevoir les différents aspects.

Une autre définition de la méditation est la suivante : c’est l’effort pour amener à la conscience de veille (l’esprit dans son activité normale) un fragment de la compréhension de la conscience supérieure, pour créer par le pouvoir de l’aspiration un canal à travers lequel l’influence du principe divin ou spirituel – l’homme véritable – peut irradier la personnalité inférieure. C’est l’élan de l’esprit et des émotions vers un idéal, et l’ouverture des portes de la conscience inférieure emprisonnée à l’influence de cet idéal. La méditation, disait H. P. Blavatsky, « est l’inexpressible aspiration de l’homme intérieur vers l’infini ». Saint Alphonse de Ligori disait : « c’est le foyer béni où les âmes sont enflammées de l’amour divin ».

L’idéal choisi peut être abstrait comme une vertu ; il peut être la Divinité dans l’homme ; il peut être personnifié par un Maître ou instructeur Divin. Mais dans tous les cas, il est essentiellement une élévation de l’âme vers sa source divine, le désir du soi individuel de s’unir au Soi Universel.

La méditation est à la vie spirituelle ce que la nourriture est à la vie physique. L’homme qui médite est toujours celui dont l’influence est la plus grande dans le monde. Lord Rosebery, parlant de Cromwel, le décrivait comme un « mystique pratique », et il déclarait qu’un mystique pratique était la plus grande force du monde. La concentration de l’intellect, le pouvoir de se retirer du tumulte extérieur, tout cela signifie puissance de travail considérablement accrue, plus de fermeté, de maîtrise [158] de soi et de sérénité. L’homme qui médite est celui, qui ne perd pas de temps, ne gaspille aucune énergie, ne manque aucune opportunité. Un tel homme commande aux événements parce qu’en lui se trouve le pouvoir dont les événements sont l’expression extérieure. Il partage la vie divine et, par suite, partage le pouvoir divin.

 

Comme nous l’avons dit plus haut, lorsque le mental est moulé sur une seule image, et que le Connaissant la contemple avec persistance, il obtient de l’objet une connaissance bien plus grande qu’au moyen d’aucune description verbale. Pendant la concentration, l’image est formée dans le corps mental ; la concentration sur l’esquisse provenant, par exemple, d’une description verbale, y ajoute progressivement les détails, et la conscience vient petit à petit en contact avec la chose décrite.

Toutes les religions recommandent la méditation, et toutes les écoles de philosophie en reconnaissent l’utilité. De même qu’un homme fait des exercices déterminés pour développer ses muscles, l’étudiant de l’occultisme qui veut développer ses corps astral et mental fait des exercices appropriés.

II y a évidemment bien des sortes de méditation, de même qu’il y a de nombreux types d’hommes. Il est clair qu’une seule méthode de méditation ne pourrait pas produire des résultats également bons chez tous les individus. Chaque personne doit trouver pour elle-même le type de méditation qui lui convient le mieux.

La méditation a de nombreux objets ; les principaux sont les suivants :

 1. Il en résulte qu’au moins une fois par jour l’homme pense à des choses saintes et élevées, et que ses pensées se retirent des mesquineries de la vie journalière, de ses frivolités et de ses soucis.

2. Elle habitue l’homme à penser à ces choses, de sorte qu’au bout d’un certain temps, elles forment un fond auquel l’esprit retourne avec plaisir quand il est libéré des exigences immédiates de la vie journalière.

3. Elle sert de gymnastique astrale et mentale, pour conserver ces corps supérieurs en bonne santé et pour que le courant de la vie divine continue à les traverser. C’est pourquoi la régularité des exercices est d’une importance capitale.

4. Elle peut être utilisée pour développer le caractère, pour y construire les diverses qualités de vertus.

5. Elle élève la conscience aux niveaux supérieurs, et la conscience commence à englober les choses supérieures et subtiles ; grâce à la méditation, l’homme peut s’élever jusqu’à la présence du Divin.

6. Elle ouvre la nature aux bénédictions des plans supérieurs.

7. C’est le premier pas sur le chemin qui conduit au développement supérieur et à la connaissance, à la clairvoyance et, éventuellement, à la vie supérieure, au delà du monde physique.

 

Titre original anglais : « The Mental Body » par Arthur E.POWELL http://misraim3.free.fr/divers2/corps_mental.pdf

 

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