Le Damier, en tant que forme agissante
Comme la croix, l’échiquier, ou damier, contient plusieurs couches d’information significative. Puisqu’il est possible d’utiliser les symboles pour toucher la conscience et l’orienter subtilement, les lignes et l’alternance des couleurs s’adressaient aux couches profondes du subconscient et de l’inconscient, des régions qui réagissent spontanément et reconnaissent les symboles que le mental conscient remarque à peine. Les gens utilisent leur esprit de diverses manières, les Anciens savaient qu’il subit l’influence des forces de la nature et que tout participe à la dans e cosmique de l’énergie. Le damier devient pour eux le symbole par excellence pour exprimer le jeu conscient de l’existence.
Les soixante-quatre carrés – six plus quatre également dix, menant donc à un et zéro – forment un dessin à huit côtés sur une surface bidimensionnelle dans la réalité tridimensionnelle, une métaphore qui évoque l’essence de la loi cosmique et les instructions fondamentales permettant d’acquérir de l’énergie dans n’importe quelle réalité. Le noir et le blanc représentent les polarités masculine et féminine, les forces positives et négatives, l’obscurité et la lumière, le sang et le sperme, le zéro et le un, le vagin et le pénis, le calice et l’épée ; l’ovale, le dôme et l’autel ; l’obélisque, le pilier et le clocher. Même le symbole oriental du yin et du yang, l’effigie noire et blanche qui évoque traditionnellement les pôles de l’énergie, étaient impliquées dans cette symbolique.
Le motif alternant le noir et le blanc incite l’esprit à se souvenir des lois cosmiques et spirituelles supérieures qui permettent de travailler avec l’énergie. En Indonésie, sur l’île d e Bali, la culture locale a longtemps fait appel au dessin en damier pour aborder judicieusement les forces de l’ombre et de la lumière. De par le monde de nombreux sites sacrés archaïques comportent des calendriers et des ordinateurs de pierre, issus du même principe : une pierre et un espace, un pilier et un espace, le un et le zéro, un blanc et un noir. En accord avec un emploi tout à fait astucieux et virtuose de l’énergie, les ordinateurs contemporains sont curieusement basés sur le même système de symboles primaires : un et zéro, le pilier et l’espace, ou l’énergie masculine et féminine.
Les temples et les églises séculaires étaient toujours situés au croisement de puissantes lignes d’énergie terrestre car il s’agissait de puiser à l’immense grille planétaire afin d‘accumuler de l’énergie et du pouvoir. Dans le monde ancien comme dans le nouveau, les édifices étaient érigés suivant un art ancestral qui fait appel aux forces de la polarité de ces sites, tout en tenant compte des anomalies géologiques afin de créer et d’orienter l’énergie. Des vestiges du damier se retrouvent partout dans le monde ; sur le sol de vieilles bâtisses, par exemple dans les ruines de Pompéi, ainsi qu’aux plafonds et sur les murs d’églises et de mosquées décorées de noir et de blanc. A l’ère moderne, on s’est servi de ce motif pour décorer le hall d’édifices gouvernementaux, les temples maçonniques et les lieux de rencontre du clan du Nouvelle Ordre mondial.
Les industries de la mode et de la publicité font un usage constant de ce motif. En course automobile, le drapeau à carreaux avertit de « démarrer les moteurs » et on l’abaisse ensuite pour indiquer que la course a débuté. Les sociétés secrètes se sont longtemps servies du damier pour influer sur la conscience de leurs membres ainsi que sur celle des masses. Manipuler et gérer la réalité depuis les coulisses est une pratique séculaire. Même si plusieurs sociétés modernes participent volontairement à des rituels publics employant d’anciens symboles, elles ne savent pas vraiment que ces derniers servent à ouvrir des portails énergétiques. Pour des raisons bien souvent douteuses, les points de pouvoir et leurs utilisations demeurent un secret bien gardé. Les symboles qui recèlent de multiples significations servent abondamment dans l’architecture des églises et des édifices publics ; on les retrouve sur les uniformes, les insignes militaires et les costumes royaux, dans les cérémonies religieuses anciennes et contemporaines, ainsi que sur les panneaux publicitaires.
L’échiquier contient des couches successives de codes qui évoquent diverses divisions du temps. Sur le plan numérique, la périphérie se compose de vingt-huit carrés, correspondant au nombre approximatif de jours des cycles lunaire et menstruel. Le niveau subséquent possède vingt carrés, symbolisant approximativement le nombre d’années dans une série d’éclipses, établi par les nœuds lunaires nord et sud – la tête et la queue du dragon céleste ; qui parachève la rotation. Les nœuds lunaires évoquent les points énergétiques où se croisent les orbites de la Terre et de la Lune, des positons imaginaires qui servent à calculer les distances et les directions en astrologie et en astronomie. La rangée subséquente comporte douze carrés représentant les douze signes du zodiaque et les douze mois du calendrier. Le niveau intérieur comporte quatre carrés qui forment une croix en leur centre, symbolisant les quatre directions entourant le point de pouvoir qu’est l’éther. Chaque symbole numérique évoque une information importante permettant de concevoir et de construire la réalité, ainsi que de comprendre les schèmes significatifs des cycles célestes.
Si l’on trace des lignes diagonales d’un coin à l’autre de l’échiquier, elles se croiseront à l’intersection des axes nord/sud et est/ouest et diviseront chaque quartier en deux, donna t huit sections qui marqueront les points médians : quatre époques de l’année – 1er février, 1er mai, 1er août, 1er novembre – où le soleil est à mi-chemin du prochain solstice ou de l’équinoxe. Certaines civilisations célébraient les quatre dates médianes comme périodes de renouveau spirituel, tandis que les quatre saisons marquées par les solstices et les équinoxes étaient des festivals de la terre. N’oubliez pas que le temps sert de localisateur et d’organisateur de réalités, traçant des frontières invisibles pour contenir la création. Les hauts points directionnels servaient à marquer et à déterminer le temps ; il était crucial de spécifier leur rapport au calendrier cosmique afin de connaître précisément le moment où les énergies de la rencontre de l’esprit et de la matière culmineraient.
Aujourd’hui, en quo consiste vraiment le jeu ?
Quels en sont les composants ?
Comment vous influencent-ils ?
Vous vous demandez peut-être comment apprendre à jouer sur cet échiquier pour passer peu à peu au jeu d’échecs multidimensionnel. Il s’agit de gérer l’énergie dans chaque aspect du cosmos. C’est un jeu de lucidité et l’échiquier représente la sphère de l’existence, le terrain de jeu neutre de l’énergie qui soutient et développe la conscience ; sa présence vous appelle, à des niveaux très profonds de la conscience, que vous êtes « un joueur sur le terrain ». Comme vous le savez fort bien désormais, l’une des premières raisons qui justifient votre présence sur la Terre est d’apprendre à gérer l’énergie lors d’une époque de conscience en évolution rapide. N’oubliez pas que la perception lucide, c’est de remarquer ce que vous observez ; de mesurer, d’évaluer et d’appliquer l’information présente comme morceau d’un casse-tête beaucoup plus vaste dans le canevas de la réalité. Chaque jour de votre vie, vous êtes activé par des symboles dont vous n’avez nullement conscience ; ces activations ont lieu dans la partie du soi qui contient les souvenirs anciens. Pour devenir plus pleinement conscient de leur signification dans votre réalité et pour effectuer les guérisons qui justifient votre venue ici, des zones de votre esprit et de votre corps qui conservent les souvenirs doivent se mettre à opérer depuis un état de conscience supérieur. Une fois que vous aurez reporté votre attention sur ces possibilités votre curiosité vous amènera à une compréhension plus fine de la réalité.
La symbolique de l’échiquier sert à développer votre conscience. N’oubliez pas que le damier signifie que l’existence est de nature multidimensionnelle et se compose de forces lumineuses et obscures qui requièrent un équilibrage constant. Il nous rappelle que nous participons au jeu ; sur le plan subconscient, nous avons consenti à obéir aux règles….
Extrait du livre : SAGESSE DES PLÉIADES, BARBARA MARCINIAK – Ariane Éditions page 212.
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