La voix de L’Arbre
Les arbres ont toujours été, auprès de nous, des consciences attentives, généreuses et aimantes. Mais leur silencieuse présence s’est tellement fondue dans notre paysage, qu’au fil du temps, nous avons fini par ne plus les voir ! Pourtant, en ce changement d’ère capital, ne devons-nous pas rendre hommage à ces serviteurs fidèles, humbles, et protecteurs ?
Lorsque l’Esprit des Arbres, un jour, m’a parlé, j’ai reçu son appel angoissé qui me demandait d’une façon impérative et urgente de parler pour eux. J’avais le choix, d’accepter de le faire, ou de refuser. Ce que je n’oublierai jamais, c’est le grand silence qui se fit, en attente de ma réponse.
J’avoue que celle-ci ne fut peut-être pas à la hauteur de ce que j’espérais répondre à ce moment là, mais elle eut, au moins, le mérite d’être honnête : « je veux bien parler pour vous, mais je ne sais vraiment pas par quoi je vais commencer ».
La réponse me revint, instantanément : « tu vas commencer à la Genèse ».
En revisitant les débuts de la Bible, je me suis sentie bien petite dans l’histoire de la terre… en constatant que les arbres étaient venus dans le 3ème temps de la création alors que nous, les humains, n’étions apparus que dans le 6ème !
Ce que l’Esprit des Arbres voulait rappeler aux hommes, c’est qu’ils étaient des entités à part entière, bien vivantes et conscientes auprès de nous ; qu’ils naissaient, grandissaient, aimaient, souffraient et mouraient tout comme nous. Il me fit comprendre aussi qu’ils nous accompagnaient depuis des temps immémoriaux pour nous prodiguer : air, nourriture, abris, et soins.
Et je vis comment nous étions intimement liés à eux par le biais de la respiration, l’arbre se nourrissait de notre expire (le gaz carbonique), et nous, nous nous nourrissions du sien (l’oxygène).
Si, d’après les savants, la pollution atmosphérique met trois jours a faire le tour de la Terre, comprenons que les précieuses essences bactéricides que les arbres libèrent en mettent également autant, et qu’à l’heure où la population du globe augmente d’une façon considérable, il serait bon, d’accroître l’étendue des forêts sur toute la planète, ceci afin de répondre au besoin vital pour chacun, d’un air pur et sain.
Il faut savoir que l’arbre remplit également une mission d’importance pour la qualité et le niveau de nos sources. Il achemine, en effet, l’eau des pluies jusqu’à elles, grâce à ses racines.
Mais ceci n’est que la face visible de l’arbre, car si les anciens les vénéraient et les respectaient tant, c’est parce qu’ils savaient que le pouvoir d’un arbre va bien au-delà…
Il faut savoir, en effet, que s’il est bien ancré dans le présent, il a aussi un pied dans le passé (les arbres de mémoire), et un pied dans le futur !
Je peux affirmer, pour l’avoir expérimenté, qu’ils ont une vision de cet avenir que nous ne connaissons pas, et qu’ils sont capables d’en apporter une résonance dans notre présent. Ce qui veut dire que les arbres connaissent nos demandes bien avant que nous les ayons formulées. Cela rapproche d’une célèbre affirmation du Christ qui disait « avant que vous ayez demandé, sachez que vous avez déjà reçu », et cela nous conforte à expérimenter avec eux cette capacité pour entrer dans un véritable contact avec eux.
Dans la rencontre avec un arbre, il faut savoir que c’est toujours lui qui nous choisit. Comme je le disais plus haut, il est conscience ! Imaginons donc, que cet être silencieux nous observe, nous scrute, nous ressent, nous interpelle, ou… nous ignore !
Il faut cependant savoir que l’arbre ne nous rejette jamais, il nous éduque ! Si nous ne l’aimons pas, il préfère mourir. La simple intention de voir disparaître un arbre qui nous gêne peut-être pour lui, le signe qu’il faut qu’il parte. Alors, il se laissera dépérir. Cela nous montre qu’il en est des arbres comme des animaux. C’est une histoire d’amour qui est totale.
Je vous ai dit qu’ils avaient des pouvoirs cachés. Ce m’amène à vous parler de pratiques qui sont encore en usage ici, comme ailleurs.
Les arbres à « souhaits », tout d’abord. Ceux-ci sont destinés à recueillir nos vœux. Ils peuvent être écrits sur une feuille, un petit morceau de papier que l’on introduira dans l’interstice du tronc, ou un ruban que l’on accrochera à l’une des branches.
Les arbres à clou ou à loques, eux, s’inscrivent dans les techniques de transfert de miasmes de maladie. Mais il faut procéder toujours avec grande prudence et respect, car si la demande n’est pas faite avec le cœur, non seulement le résultat ne sera pas là, mais le choc en retour sera conséquent ! Donc, il faut toujours demander l’autorisation à l’arbre, avant de lui confier ce dont on veut se débarrasser. Il est bien évident, que cela ne se substitue pas à un traitement médical, mais vient en soutien.
Nous pouvons aussi profiter, tout au long de l’année, des bienfaits des arbres par le biais d’une véritable chromothérapie qu’ils nous offrent. J’ai remarqué qu’il y a un ordre des couleurs dans le déroulement des saisons qui semble répondre à un besoin de la vie.
La première impression qui vient à l’esprit concerne cette alternance des deux principes (froid et chaud), dont la médecine chinoise sait si bien parler.
On peut considérer, en effet, qu’en été les vibrations froides du vert des feuillages et du bleu du ciel, pondèrent la chaleur qui est, en principe à ce moment là, à son zénith, et que lorsque la lumière commence à fléchir apportant les premières fraîcheurs, ce sont celles plus chaudes du jaune et du rouge qui les remplacent, pour nous aider à mieux faire face au dénuement de l’hiver proche.
Par ailleurs, j’ai noté que les couleurs des arbres, suivent le déroulement des saisons, et jouent également sur les cordes de nos centres énergétiques (que l’on nomme plexus ou chakras). Nous remarquons en effet que le sens de déroulement de ces couleurs se fait en suivant une courbe descendante à l’image de la végétation qui opère une descente dans la terre. Si les teintes claires du printemps ont touché la partie « Ciel » de notre être, les verts affirmés de l’été, accompagnés du bleu du ciel, ont fait vibrer la partie haute de notre tronc. Les nuances de jaune, d’orange et de rouge de l’automne, quant à elles, nourriront la partie basse de notre corps pour apporter les dernières énergies aux fondements de notre axe. Nous pouvons donc, en suivant le cours proposé par la nature et en nous reliant à ses couleurs, harmoniser notre corps.
Et selon l’ordre sacré des choses, il ne nous restera plus qu’à honorer le dépouillement de l’hiver, en laissant notre esprit s’incliner vers la méditation.
Allez lire sur le site d’origine http://www.journaldunaturel.com/la-voix-de-larbre.html
Chouette article qui me parle beaucoup, merci pour ce partage!
Brahim