Le paradigme de la méditation quantique.

images (32)Sous prétexte de caractériser la voie qui mène à l’Illumination, confondue avec une connaissance ultime, les voies traditionnelles du passé énonçaient des interdits et préconisaient des comportements obligatoires qui maintenaient dans un registre d’expériences convenues. La méditation quantique propose un balayage exhaustif de notre ressenti, de notre vécu, de notre moi et de l’image qu’il se forme de lui-même, et enfin de notre moi subliminal, la partie la plus profonde de notre être où le Divin exerce déjà son pouvoir, bien que nous n’en ayons qu’une expérience limitée.

 L’adepte spirituel qui cherche à adopter une conduite trop précise pour se confronter au mystère de l’existence, finit par déterminer lui-même les vérités qui l’arrangent et les erreurs qui le gênent, et, finalement, son esprit ne s’attaque jamais aux angles morts. Il crée des ornières nouvelles, sans doute supérieures, et invente des œillères plus larges, mais cela est insuffisant pour parvenir à un éveil authentique. Jusqu’à présent, les enseignements traditionnels étaient trop détachés de la vie concrète, à laquelle ils opposaient une «vision», et tout le vécu devait se conformer au moule proposé, de gré ou de force en quelque sorte. Enfermé dans une dogmatique, le moi manipule les critères de la méditation, et en manque le pouvoir absolu. Naturellement, cette attitude n’est pas volontaire, mais voulue par le descriptif de l’enseignement à suivre, qui force le mental à louer certains progrès, et à blâmer certaines habitudes, sans pour autant que le centre de l’esprit, ou sa source, le Soi, ne puisse être atteint, à cause, justement, des dualités perpétuelles qui se font jour entre le cheminement supérieur à suivre et le vécu pétri d’habitudes matérielles.

Le pratiquant de la voie intégrale choisit la méditation cardinale, que nous allons exposer dans ses principes, pour épouser l’itinéraire dépouillé de toutes formes particulières, celui qui s’attache à explorer le réel avant d’en juger les caractères, ce qui ne serait fondé que sur le passé. Mû par une aspiration profonde à participer dans une intégrité suprême à la totalité, le méditant commande à son esprit de ne plus s’emparer de ce qu’il saisit pour l’interpréter comme convenu dans le fil de sa mémoire et de ses préjugés. Il commence à se méfier de la pensée, sans pour autant éprouver pour elle le moindre ressentiment, puisqu’elle fait encore partie intégrante de son être, et qu’il doit la considérer à part entière comme un de ses propres organes. Cette méfiance de principe, détachée et sereine, paradoxale mais qui s’apprend, ouvre sur différents univers qui se manifesteront à travers de nouvelles procédures d’intelligence, le cerveau étant tout à fait capable d’interpréter des modes vibratoires plus subtils que ceux de la pensée qu’il génère, et qui produisent des perceptions nouvelles. Pour donner une image simple, la pensée subsistera, mais elle sera perçue par un autre pouvoir au moment de sa manifestation, une conscience difficile à caractériser et à transmettre, mais qui peut se faire jour de l’intérieur.

Sur ce point, la pratique des quatre Mystères, ou méditation quantique, demeure conforme aux prédicats des enseignements traditionnels de l’Orient. Il s’agit bien de mettre l’individu aux prises avec ses propres représentations, puis de le pousser à voir qu’elles sont issues d’un éventail de conditionnements divers, comme autant de filtres empêchant la saisie de la réalité pure dans le moment même. C’est pour assurer la survie du spécimen humain que le cerveau associe la perception vitale, celle de l’énergie de vie, et la perception mentale (pensées ordonnées) pour permettre au Moi de saisir en permanence les dangers et les opportunités qui l’entourent. L’excessive rapidité de la pensée constitue donc une survivance du monde animal dans l’être humain en quête de son devenir spirituel, la production de la pensée abstraite se tissant instinctivement avec la conscience vitale du corps dans la même résultante, qui renseigne sur l’environnement à chaque instant. Si le chercheur ne convient pas que la pensée l’encombre et se mélange aux sensations, ne reconnaît pas qu’elle est une sorte de prison pour le faire réagir en permanence aux sollicitations du monde extérieur, il ne peut pas aspirer à la vastitude du non-mental, ni pressentir les immenses satisfactions que la conscience peut éprouver quand les intuitions supérieures enchaînent les perceptions d’une manière entièrement nouvelle.

Certes, l’exploration du Moi ne guide pas par principe vers le bleu, la nacre et l’or des horizons spirituels avant de plonger le sujet dans la structure du subconscient, où le rouge de la violence et du désir est profondément enraciné dans des territoires archaïques, où le noir de la mort et de l’obscurité ressurgit parfois pour ensevelir les aspirations solaires dans la loi du passé, et c’est justement afin de faciliter ces voyages de la conscience dans les domaines qu’elle a créés que nous mettons à la disposition des chercheurs la méditation quantique, ou cardinale, qui consistera à explorer les quatre champs fondamentaux où s’exprime notre réalité. Bien qu’il s’agisse de la même chose, nous désignerons par méditation quantique le moment passé à se laisser entraîner au fil des associations dans les quatre champs, dans n’importe quel ordre, tandis que la méditation cardinale constitue le projet de s’en tenir à l’exploration d’un seul des quatre Mystères, en adoptant d’ailleurs, la position physique adéquate, différente pour chacun, décrite à la fin de l’ouvrage.

Une fois ces champs décrits, nous comprendrons que chacun possède une juridiction particulière, une finalité qui lui est propre, ce qui nous contraindra à rassembler leurs perspectives singulières en une seule approche, équilibrée par l’investigation. La méditation découvre la lutte plus ou moins avouée ou sournoise entre les quatre zones fondamentales, que nous appelons Mystères, pour comprendre les enjeux et trancher, tout en découvrant un espace illimité de contenus psychologiques tirés du subconscient et du supraconscient.

En fait, il est aujourd’hui certain que la structure de la vie possède ses propres lois dans l’organisme cellulaire, et que ces règles, issues de l’évolution de la matière, ne collaborent pas à l’envol de l’âme vers la connaissance ou le Divin, mais qu’elles déterminent au contraire des types de cristallisation de pensées archaïques, au service de l’appareil biologique, nous forçant parfois à utiliser des réactions animales en guise de réponses, ou nous inspirant de conserver des habitudes dont l’abandon serait propice à une meilleure adaptation. Mettre des bâtons dans les roues, présenter de nombreux obstacles à la démarche solaire afin que celle-ci trouve sa propre force dans le dépassement même des limites qui lui sont imposées par les contraintes de l’enveloppe charnelle, voici le travail des conditionnements divers dont nous héritons, qu’ils soient culturels, éducatifs, ou héréditaires.

Cibler la connaissance est donc peine perdue, mais elle se révèle en désintégrant les filtres qui l’opacifient, et en œuvrant pour décider le cerveau à élargir son mode de fonctionnement. La connaissance s’échappe toujours plus loin que là où on s’imagine l’avoir piégée, ne serait-ce que par la force du mouvement des choses et de l’histoire, qui nous fait participer à chaque instant à un monde déjà différent de celui d’hier. Le seul pouvoir vraiment disponible est celui d’une passivité entièrement attentive, et panoramique, comme n’ont jamais cessé de le chanter aussi bien les grands maîtres de la sagesse que les mystiques accomplis, et que nous apprendrons à mettre en œuvre grâce à la méditation quantique. Comme le dit la Guîta, la bible hindoue en quelque sorte, la connaissance est supérieure aux œuvres, mais la non-action (naïshkarma) est supérieure à la connaissance. Le voyant de la vérité, le chercheur intégral, se dirige vers l’inspiration totale, où ne demeure de la volonté personnelle que le but de servir le Divin, ou, s’il n’en a pas la connaissance, l’intention de parvenir à l’intégrité pure, conforme au plus haut Idéal de vérité et d’amour que nous puissions concevoir. Les autres objets de la volonté sont plus pratiques ou plus subjectifs. La volonté supérieure devient passive, et elle accueille les vibrations supérieures, tandis que l’esprit reste ouvert à tous les événements, et apprend à les traiter en les séparant des émotions qu’ils suscitent. Les buts plus prosaïques que l’individu se forme dans son contexte de vie n’ont pas forcement à être abandonnés, et la volonté contingente et active peut être conservée, mais ils méritent d’être relativisés, et, parfois, sacrifiés à la consécration. C’est d’ailleurs un des pouvoirs de la pratique des quatre Mystères d’ordonner les comportements, de hiérarchiser les valeurs, et d’éliminer rapidement les objets révolus.

Source : LA VISION D’ENSEMBLE DE LA MÉDITATION QUANTIQUE à lire ici : http://www.supramental.fr/supramental_meditation.php

 

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