La lumière sur la planète : Pléiades

 

images (1)L’impression de détachement descendit en moi et j’eus une vision dans laquelle je me découvrais comme l’une des nombreuses volontaires pour la grande expérimentation de procréation. Nous étions toutes enceintes.

Eleura était sur le point d’accoucher et nous nous empressions autour d’elle dans ce moment important. C’était un grand honneur que ce travail car nous étions conscientes que nous apportions la lumière sur une planète d’où elle était absente. Beaucoup de femmes avaient été inséminées artificiellement, à partir de la semence de notre propre race mais génétiquement modifiée par celle empruntée à une race bipède de la Terre. Nous escomptions pouvoir produire un nouvel être, capable de survivre au soleil et à l’atmosphère de cet endroit. Plus important encore : les nouveaux enfants ainsi conçus appartiendraient à la lumière. La naissance se fit rapidement, sans douleur, comme c’est toujours le cas pour les femmes de la Lyre. Je baissai les yeux pour voir l’enfant émerger. L’être qui apparut était couvert de poils noirs denses et drus. Le nouveau-né luttait pour respirer à l’intérieur de cette enveloppe velue. Les femmes reculèrent, poussant des cris d’horreur et se regardant l’une l’autre, sachant qu’elles portaient probablement aussi le même genre de monstre au sein de leur propre corps. Il fallut maintenir et apaiser Eleura

Un des hommes présents dégagea l’enchevêtrement des poils pour parvenir au petit visage du nouveau né dont la peau était noire comme du charbon. Dans nos efforts primitifs et précipités de produire un croisement stable et compatible avec le singe bipède, nous avions créé quelque chose qui était réduit à une séquence commune des cellules de nos deux races. Les poumons du minuscule petit être étaient encore plus sensibles que les nôtres à l’atmosphère riche en carbone. Un simple regard me confirma qu’en dépit de son apparence, c’était un être de lumière. La tête était aussi plus grande, plutôt comme les nôtres. L’amour qui palpitait en moi pour cet enfant était indescriptible. Plusieurs femmes s’évanouirent et d’autres s’enfuirent en pleurant. Soudain, je fus prise de vertige .Je me redressai. John me regardait avec une expression curieuse. Karen se précipita

.- L’as-tu vu ?

- Oui.

- Comment avons-nous pu survivre à de telles épreuves? lança Karen. Quand je pense à ce que nous avons dû supporter pour finalement nous retrouver dans une situation pire que celle dans laquelle nous étions avant d’avoir commencé! Je voulais tuer l’enfant qui venait de mes entrailles. Toutes les femmes avaient aussi des pensées dont elles n’auraient jamais cru être capables. Elle essuya ses larmes et je me remis debout en tremblant. Mes oreilles gardaient le souvenir du son que faisait le nouveau-né dans sa lutte désespérée pour respirer. Soudain, je me sentis épuisée et j’avais envie de dormir et de pleurer en même temps. C’était plus que suffisant pour une seule journée.- Rentrons, déclarai-je, nous en parlerons demain. Ce soir-là, nous avions, John et moi, un dîner pour une association caritative. Depuis le patio, j’aperçus Gerry Bostock et j’allai vers lui pour lui faire part des évènements qui s’étaient déroulés plus tôt à Kariong. Juste au moment où j’allais ouvrir la bouche, il me présenta à Margaret, une femme aborigène. Cette dernière avait lu mon premier livre et elle été très enthousiaste. Elle saisit ma main :

- Vous n’auriez pas pu avoir accès à toute cette information, dit-elle, à moins qu’un pouvoir supérieur ne vous y ait aidée. Maintenant que je vous ai rencontrée, il est évident que vous êtes inspirée par un être pur. 

Cet être travaille par votre intermédiaire. Vous n’avez pas fini d’écrire sur ces thèmes, chaque jour vous apportera son lot de révélations. Ce n’était donc pas terminé. Les évènements étranges de la journée se poursuivaient. Gerry toucha mon épaule et me fit un clin d’œil. 

- Voyez-vous, nous autres Koori, nous pensons que nous sommes la race la plus ancienne de l’humanité. Nous savons que vos anthropologues perpétuent la théorie de ses débuts en Afrique mais ils s’entêtent à nous oublier, nous, le chaînon manquant. Son sourire était chaleureux et il désignait le ciel. 

- Nous sommes des gens venus des étoiles, et nous avons atterri ici au travers des âges depuis différents points de la galaxie. Quand j’étais petit, ma grand-mère me montrait les Pléiades et me disait que c’était de là que venaient nos ancêtres. Il nous est facile de croire en l’existence des extraterrestres car c’est précisément ce que nous sommes. Tous les trois, nous éclatâmes de rire. Leurs immenses yeux noirs étaient brillants d’amour. La journée m’avait exténuée. Allongée dans la quiétude de la nuit, mon mari reposant calmement auprès de moi, je ne pouvais m’empêcher de revivre toute cette journée qui aurait pu être directement inspirée de  La Guerre des Etoiles. 

Chaque mot y avait été prononcé sur un ton assuré. Je m’étais souvenue avoir assisté à une naissance, produit d’une expérimentation génétique qui avait terriblement mal tourné et pourtant j’avais été submergée d’un fantastique sentiment d’amour. Puis, Gerry et Margaret m’avaient hypnotisée avec leur charme aborigène. Le souvenir de ce minuscule visage noir à Kariong faisait remonter cette formidable tendresse avec plus de vigueur encore, au-delà de tout ce que je n ‘avais jamais pu ressentir.

Cette femme que j’avais été dans ce passé ancestral était capable de sentiments tellement plus forts que ce que j’aurais imaginé. Qui était-elle? Étais-je réellement elle dans cette vie présente ? J’eus enfin la vision de l’enfant qui, quatre jours après sa naissance, mourut dans une angoisse et un chagrin écrasants, source de l’intériorisation de la culpabilité et des émotions qui s’ensuivirent pour moi. Au plus profond, je reconnus les mêmes émotions refoulées en moi et enfin je pouvais identifier leur origine. Était-il possible que je les aie portées pendant près d’un million d’années? Je voulais pleurer pour ce petit bébé mais je ne pouvais pas.

Extrait de « Contacts Avec Les Pléiadiens : La Mission Du Rexégéna » recopié par Francesca     paru aux éditions Hélios par Valérie J. Barrow

 

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