Message des vénusiens aux peuples de la Terre
Nous pénétrons dans une habitation qui dégage une sensation de paix et d’harmonie indicibles. Dans une salle de dimensions modestes un homme nous attend. Il paraît un peu plus âgé que mes compagnons, mais si peu, que je suis étonnée lorsqu’il m’accueille de la sorte :
« Sois la bienvenue ici. Je t’attendais, et j’ai des éléments à te donner qui pourront peut-être montrer aux hommes de la Terre un chemin qu’ils soupçonnent déjà au fond d’eux-mêmes. Je suis maintenant très vieux, plus de cinq cents de vos années terrestres et j’ai bien souvent eu des missions sur la planète Terre.»
L’homme s’arrête quelques instants, pendant lesquels il nous fait signe de nous asseoir autour d’une table ovale entourée de sept sièges confortables. Il est vêtu d’une longue robe blanche, serrée à la taille par un lien souple, dont je ne détermine pas la matière. Un petit boîtier y est accroché. A ses pieds, des sandales d’une matière souple font corps avec lui. J’avais déjà remarqué sans y prêter attention, qu’aucun des vêtements ne comportait de couture. Tous semblaient faits d’un seul tenant et je rapprochai cela des robes esséniennes que nous portions il y a deux mille ans. Je m’aperçois alors que le sol est comme un grand miroir aux multiples reflets.
« Chacune de ces missions, continue-t’il, a eu pour but d’entrer en contact avec certains des vôtres d’une façon très physique, et aussi de manifester notre présence aux êtres qui vivent à l’intérieur de votre terre. Là encore, il n’y a pas les bons et les méchants, mais des êtres qui évoluent à leur façon. Certains d’entre eux ont des connaissances plus avancées que celles qui ont cours à la surface de la terre. Ils connaissent les lois de la gravitation, de l’antimatière et ont aussi des vaisseaux que vous pourriez appeler intra-terrestres.
Parmi eux, il est des êtres d’une grande sagesse, qui pendant longtemps ont cependant refusé de manifester leur présence à ceux de la surface. Ils ne souhaitaient pas entrer en communication avec les humains qu’il sconsidéraient comme trop orgueilleux. Il y a de cela nombre de vos années, un pacte s’est enfin établi, et la compassion de certains d’entre eux fit qu’ils acceptèrent d’entrer dans la grande opération d’aide que nous avions alors envisagée pour la Terre. Leur action est encore souterraine, ajouta-t’il avec un sourire, mais elle n’en est pas moins efficace, et ils éveillent sur terre tout ce qui est connaissance occulte, de façon à rendre lumineuses les grandes lois cachées, jusqu’à présent réservées aux seuls initiés. »
Le grand être blond s’est tu quelques instants et disparaît, pour réapparaître aussitôt avec un plateau de fruits et des verres remplis d’un liquide odorant.
« Lorsque mon passage sur terre devait durer plus de quelques mois, il me fallait alors une identité spécifique et un travail qui me permette de m’intégrer et de rester les deux ou trois années prévues. Actuellement, certains hommes de la Terre qui connaissent notre action souhaiteraient contrôler tout cela, et vos puces, vos cartes de crédit, vos identités et la façon dont chacun peut être surveillé même chez lui, vont contribuer à nous identifier. Ceci étant, nous ne craignons pas la technologie terrienne. Mais il est pourtant parmi vous des êtres d’autres planètes qui eux savent comment nous détecter et nuire à notre action. Cependant, aucune peur ne nous habite car ce qui doit être sera, dans un sens comme dans l’autre.
De votre réveil, de la croissance de votre cœur, dépendra la suite de votre histoire, et par répercussion de la nôtre. Nous ne craignons pas la mort et jamais nous n’enlevons la vie. C’est une évidence pour nous tous ici, aussi nos missions sont-elles un don joyeux que nous faisons quelles qu’en soient les conséquences. Lorsque nous atteignons l’atmosphère terrestre, il arrive que nos vaisseaux densifiés soient susceptibles d’accident. Il en est même qui sont sur votre Terre dans des zones interdites ou seules quelques hautes personnalités ont accès.
Les hommes de pouvoir cherchent comment ouvrir nos engins spatiaux sans succès, car ils ne connaissent pas le pouvoir du son et celui du cœur qui, combinés à des symboles, ouvrent les portes invisibles. Ces hommes savent seulement comment emprisonner des évidences. Ils connaissent aussi les champs d’énergie qui peuvent affaiblir notre action… Un jour viendra, où vous n’aurez plus la possibilité de penser et d’agir d’une autre façon que celle qui vous sera dictée. Les marginaux, les révolutionnaires de l’Amour seront des exclus qui ne pourront vivre sur le sol de la Terre, car tout y sera contrôlé, prévu, pour ceux qui voudront bien être fichés et suivis. Ces temps sont proches, mais ils ne seront que ce que vous accepterez d’en faire. Nul ne peut obliger une âme à vivre ce qui est contraire à ses décisions. Encore faut-il choisir et ne pas laisser choisir qui que ce soit pour vous ! »
Un sentiment de tristesse mêlé à une confiance profonde m’habite. Je sais que nous avons la responsabilité de notre futur et que ce qui arrivera sera voulu par nous, mais en même temps un sentiment de lassitude m’envahit. Nous allons, peu à peu, vers une pensée, une monnaie, une uniformité générale qui permettront à toute forme d’autorité de gérer un groupe, et non des individus. Quelle facilité pour imposer et soumettre qui que ce soit ! Je lève les yeux vers les murs qui m’entourent, pour m’apercevoir que deux d’entre eux sont décorés de ce qui pourrait paraître une fresque ou un grand tableau… Rien de figuratif pourtant, mais des circulations d’ondes qui dansent et rendent l’ensemble très vivant.
« Chez nous, l’art a souvent une fonction précise. Ce que tu vois sur ces murs est une porte du temps. Selon tes pensées et tes recherches, les cristaux qui composent ces ensembles te permettent un contact avec telle ou telle période de n’importe quelle planète et à n’importe quelle époque de son humanité. Les cristaux sont de grands Êtres à la mémoire fabuleuse. L’une de leurs capacités est d’enregistrer la mémoire du temps. Sur Terre, les hommes savent très rarement collaborer avec eux. En effet, ils imaginent à peine une partie des pouvoirs de ce règne minéral et pensent l’exploiter, sans savoir qu’ils peuvent y perdre leur âme. Je ne parle pas ici, du port de pierres en bijoux ou des utilisations momentanées que l’on peut en faire : je fais allusion aux objets de pouvoir que vous croyez détenir à travers eux. Leur puissance est tellement supérieure à la vôtre, que si votre alignement avec vos divers corps n’est pas parfait, si vos pensées elles-mêmes ne sont pas totalement claires, c’est lui qui sera votre maître et fera de vous son esclave !…
Certains êtres de l’Atlantide ont cru avoir atteint un niveau suffisant pour contraindre le cristal à les servir. Ils ont oublié que cette simple pensée de pouvoir créait en eux une faille et une faiblesse. Ce fut l’une des causes de la chute de cette grande civilisation. »
Un grand silence paisible occupe l’espace. Le Sage nous regarde tous trois, et il émane de ce regard une tendresse immense, sans barrière, sans attente. J’ai, l’espace d’un instant, la sensation de plonger dans ce regard irisé et de me perdre dans un ciel constellé d’étoiles. J’y suis tellement bien que j’aimerais rester là indéfiniment, car c’est l’infini, le non créé qui m’habitent alors ! Au fond de ma nuit étoilée j’entends la voix du Maître :
« Ici, la mort n’est rien d’autre qu’un passage semblable à une naissance. Les êtres de la Terre en ont oublié l’Essence et ils ont tellement peur de cette mort, qu’ils vivent d’elle et la produisent à tout moment ! Il est rare de voir une planète dont les habitants tuent tout ce qui peut avoir forme de vie, soit pour se protéger, soit pour s’en nourrir. Ces actions renforcent en vous la peur de votre propre mort, car ces morts que vous provoquez vous habitent en permanence, et vous vivez ainsi en symbiose étroite avec la souffrance que vous créez. Mais regarde plutôt… »
Sur l’écran de ma nuit, apparaît alors une scène à l’intérieur d’un édifice semblable à celui de l’École de Sagesse. Là, dans une salle aux lumières douces et dans toute la gamme des bleus violets, je perçois, allongé dans une sorte de lit en forme de coquille, un homme blond du même âge que le Sage chez qui nous sommes. Une musique qui semble être une musique des sphères, s’écoule doucement dans l’air parfumé de la pièce. Tout ce qui émane du lieu est empreint de beauté, d’harmonie, de sérénité. Sur le mur qui fait face au lit, apparaissent des symboles lumineux, des lettres… L’homme allongé sourit à une personne qui, assise à côté de lui, semble lui parler par télépathie.
« Nous nous trouvons dans l’une des salles du temple des désincarnations. Celui qui est dans le lit va quitter son enveloppe physique. Il l’utilise depuis plus de cinq cents ans et souhaite maintenant en prendre une nouvelle afin de se régénérer et de continuer avec d’autres données plus récentes. Il a pris soin de terminer ce qui lui paraissait important pour cette vie et pour les quelques mois que vous appelez curieusement d’après-vie, où il sera en préparation pour ses nouvelles fonctions. Ses proches l’ont laissé maintenant avec l’accompagnateur de son choix. Ils savent que celui qui part a besoin de calme et de sérénité, pour que le voyage soit le plus agréable possible. Avant d’arriver dans ce lieu, l’habitant de ce corps a contacté ses futurs parents. Ils ont préparé son départ et son retour avec minutie. La famille d’accueil sait qu’elle n’est là que pour un temps, celui durant lequel le nouvel incarné aura besoin de soutien et de présence physique… Mais cela dure très peu chez nous, contrairement à la Terre.
Là-bas, sur Terre, les êtres s’extasient devant un enfant et essaient de le maintenir dans cet état le plus longtemps possible, si bien que la dépendance est souvent très longue par rapport au peu d’années d’activité restantes. Un Humain passe 21 années au moins à se construire sur un plan subtil, 30 années à travailler, et le reste à vivre ce qui n’a pas été vécu jusqu’à sa mort. La lenteur vibratoire de la planète explique ces faits. Ici, un être s’incarne et passe cinq à huit des années terrestres tout au plus, à réapprendre ce qui est nécessaire à sa croissance intérieure et au projet pour lequel il s’est incarné. À partir de ce moment-là, il devient complètement autonome et le restera durant toute sa vie active, c’est-à-dire, une moyenne de cinq cents ans… jusqu’à ce qu’il sente que son corps et son âme ont besoin d’un nouveau vêtement.
Les familles d’accueil ont donc un rôle important, de par les qualités et les possibilités qu’elles pourront offrir à celui qui s’incarne, mais ce rôle n’a rien à voir avec celui que se donnent les parents sur terre. Il n’y a aucune idée de possession, aucun orgueil de créateur, aucun lien privilégié dû au rôle de géniteur. Il s’agit bien davantage d’offrir des possibilités à des entités qui n’appartiennent qu’à elles-mêmes et qui, dès le moment de leur naissance savent où elles vont et ce qui les attend. Il n’y a aucune obligation ou contrainte dans cette relation parentale. L’expression la chair de ma chair nous fait beaucoup sourire ici, surtout vu la compréhension qu’en ont les parents terriens. Ici, la chair est simplement le vêtement que l’on construit dans un acte d’amour, et à travers lequel se glissera l’entité à un moment précis. Ce vêtement est tissé au fil du temps avec tendresse, mais ne donne aucune priorité à ceux qui sont à son origine.
Les Grands Êtres de la nature qui contribuent à construire le véhicule, sont un peu semblables à ceux qui interviennent sur terre, même si nos corps sont plus subtils. A ce niveau, il y a peu de différences. Au moment de sa naissance, l’être qui s’incarne a pour objectif d’être au plus tôt utile et actif. En accord avec son âme, il passera donc les premières années à devenir autonome et prêt pour ses fonctions futures. C’est en ce sens aussi qu’il a encore besoin de l’aide de ses parents. L’amour ou l’affection sont pour nous des évidences mais il n’est guère besoin d’être parent pour en donner, et la qualité de ce don ne sera pas différente qu’il s’agisse d’enfants que nous faisons, d’enfants auxquels nous enseignons, ou d’adultes que nous rencontrons.
Sur Terre, posséder fait croire que l’on peut mieux aimer. Ce n’est guère le cas ici, et notre cœur est ouvert selon ses propres capacités, et non selon que l’on soit attaché ou non à une famille. Nous savons tous que notre famille n’est jamais que provisoire et pour une incarnation présente. Nous savons aussi combien nous sommes tous reliés les uns aux autres par des liens changeant au fil de nos incarnations. Sur Terre, il en est de même, et si vous saviez quelle parenté vous avez eu au fil de vos nombreuses vies les uns avec les autres, vous seriez surpris de vous considérer encore comme des ennemis ! »
Dans la pièce des désincarnations, l’homme allongé pense et de lui émanent des ondes colorées, des visages, des scènes. Tout semble fluide. C’est un peu comme si, avant de prendre son envol, il faisait le bilan de sa vie sur le point de se terminer. J’y vois des événements heureux, d’autres moins, mais à chaque séquence, l’accompagnateur qui l’assiste, écoute et dénoue les fils restants lorsque cela s’avère nécessaire. Les couleurs qui environnent celui qui s’en va deviennent de plus en plus pastel, de plus en plus transparentes, de plus en plus lumineuses. Les scènes s’arrêtent tout à coup comme si le film était fini. L’accompagnateur se lève et va se placer à la tête de l’homme blond qui semble dormir très légèrement. Je perçois alors une brume légère qui enveloppe son corps, ou plutôt qui en sort par le haut de la tête . Peu à peu, cette brume prend forme : c’est la silhouette de l’être allongé qui quitte son enveloppe physique.
Tandis que durait tout ce processus, les symboles se sont éclairés et éteints les uns après les autres. Ils sont au nombre de 12 et leur couleur va du rouge au blanc cristal, mais je n’en comprends pas encore toute l’utilité. L’être est maintenant face à nous, son accompagnateur et moi, et avec beaucoup de douceur, il nous fait de la main un signe amical. La silhouette a disparu et l’accompagnateur reste en méditation quelque temps encore…
« Il accompagne celui qui part durant quelques instants, comme l’on fait parfois un bout de chemin avec un ami cher. Puis celui qui s’en va continue seul sa route, et durant quelques semaines, parfois quelques mois, il va se construire une nouvelle personnalité, de nouvelles bases sur lesquelles il pourra s’appuyer. Il va contacter les sept Sages de la Vie, et d’autres menant de planètes et d’univers différents de celui-ci. Cela va lui permettre d’apprendre ce qui sera nécessaire à sa future incarnation, sur tous les plans de son être. Il saura précisément les liens qui lui restent à affiner, à libérer, car son âme continue son évolution et l’apprentissage de l’amour total. Il va faire le point comme tu aimes à le dire. Puis viendra le temps de sa nouvelle incarnation qu’il acceptera avec joie, car il sait que la vie continue tantôt sous une forme, tantôt sous une autre*.
Ce futur corps est un cadeau de l’Amour à la Vie, à sa vie, sans limite de temps, de matière ou d’espace. Il : retrouvera ses futurs parents et avec eux il construira les bases de ce que sera sa vie. Les rencontres seront fréquentes entre eux. Mais tu vas voir cela bientôt. »
La nuit étoilée s’estompe peu à peu ; notre hôte, qui nous fait signe de le suivre, m’invite à sortir. Nous empruntons un chemin bordé d’une végétation verte, rosé et blanche qui nous mène à un petit bâtiment : arrondi au toit en coupole fait d’une matière cristalline en irisée.
Extrait du livre de Anne Givaudan: ‘ALLIANCE’ - Message des vénusiens aux peuples de la Terre - Chapitre 11 – Le passage
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