Si vous étiez éclairés
Eh bien, si vous étiez réellement éclairé, vous diriez que si la conscience et l’énergie créent effectivement la nature de la réalité et que si ce que je maintiens en tant que désir ici (dans le lobe frontal) affecte véritablement le monde invisible de l’énergie, permettez-moi de réfléchir un moment. Ma vie telle que je l’ai connue jusqu’ici a été en vérité exactement égale à ce que j’en attendais car je l’ai créée.
Oh j’ai tout fait. J’ai souffert parce que je voulais souffrir et j’ai considéré mes amis comme les tyrans. J’ai fait cela. Et je blâme ma mère pour ma condition génétique. Mais pourquoi devrais-je blâmer ma mère pour ma condition génétique ?
Ma condition génétique n’est-elle pas après tout égale à mon évolution spirituelle ? Il doit en être ainsi. Vous savez, toute ma vie, j’ai donc créé ma réalité et je l’ai créée sur la base de mon système de croyances. Si cela est vrai, il me suffirait par conséquent d’être passionnément et émotionnellement impliqué dans le rêve. Et supposons que le rêve est que je veuille connaître mon âme. Et si je suis Dieu, il me suffit de contempler ce désir, de manière singulière, silencieuse, passionnée. Et si je suis Dieu, mon âme se révélera à moi et mon cerveau aura la faculté nécessaire pour repasser pour moi ce qu’il n’ a jamais connu. Mais une fois qu’il le connaîtra, il ne l’oubliera jamais. Maintenant, je ne veux plus jamais mourir parce que j’ai réalisé que cette notion de boire les eaux enchantées de la mort signifie en réalité que quelque part je sais tout. Mais puisque je suis fasciné par ce corps qui est le mien et cet endroit où je vis, et je sais que je le suis parce que j’y pense sans cesse – je pense au visage de mon amant et au sexe de mon amant. Je pense à mon visage. Je pense à mon estomac. Je pense à ce que je vais manger. Je pense à mon apparence. Je pense à où je vais vivre et à ce que je vais faire pour gagner ma vie. Je passe tellement de temps à penser à cet endroit-ci qu’il est bien peu étonnant que je n’aie nulle part où aller ailleurs qu’ici. Vous avez compris ?
Et si je suis Dieu, eh bien je me suis mis dans le pétrin maintenant n’est-ce pas ? Il est peu surprenant qu’à la mort de mon corps – vous savez, ces millions de fois où j’en ai eu un – cet aspect de moi-même qui savait devait oublier lors de son retour dans le corps, car le corps dans lequel je revenais ne savait rien de ce que j’avais été auparavant. Et la seule chose qui m’importait était mon corps, le corps suivant la copulation suivante, l’étreinte suivante, la fête suivante, le verre de vin suivant, l’histoire à succès suivante, le porte-monnaie suivant. Je ne pense qu’à cela. J’ai donc découvert que ce n’est pas Dieu qui m’a empêché de me connaître moi-même, mais que c’est plutôt de mon propre choix que j’ai oublié.
Et je reviens constamment, je nais de nouveau, je nais dans ces corps dans lesquels je dois réapprendre à marcher encore une fois ; il faut que j’apprenne à faire fonctionner le corps une fois de plus. Mon Dieu, on pourrait croire que j’aurais enfin compris tout cela mais non, car il y a quelque chose que je ne sais pas. Je ne sais pas que je pouvais ne pas mourir, mais je commence à soupçonner à présent que je suis capable de continuer à vivre parce que ce que je ne veux plus jamais faire est de mourir et d’oublier. Je ne veux plus mourir et ne pas me souvenir de vous et de moi et de ce moment ci et de ce coucher de soleil magnifique et de la douceur de tout ce que nous avons partagé aujourd’hui. Je ne veux jamais l’oublier. Il dépend donc de moi de me souvenir. Mais le moi qui a ce désir est différent du moi qui est le corps qui a besoin de son repos et a besoin de sa nourriture, qui a besoin de son succès et de ses échecs et de ses maladies et de choses dont il puisse se plaindre.
Si donc j’étais réellement éclairé, je saurais que je pourrais manifester le voyage de mon âme et que j’aurais alors le pouvoir de manifester le fait que ma mémoire ne me ferait jamais plus défaut et que je ne vous oublierais plus jamais. Et j’ai la faculté de le faire.
Quelle entité vivant sur ce plan peut dire qu’elle sait exactement comment fonctionne le cerveau ? Je vous le dis, personne ne le sait. Il n’y a que conjectures et science. Mais personne ne sait où réside le lieu tranquille dans le cerveau. De plus, il ns n’ont même pas différencié le cerveau de la conscience.
Et puis on a l’autre petit problème appelé l’esprit. L’esprit est-il semblable à la conscience ou bien l’esprit appartient-il au cerveau ? Le cerveau appartient-il à la conscience et les esprits lui sont-il extérieurs ? Comment cela fonctionne-t-il ? Peut être que les choses se passent ainsi ; si vous êtes un être spirituel, vous êtes la conscience qui s’écoule dans un cerveau qui est génétiquement bâti pour vous. Et le flux de la conscience est comme un courant de lumière qui fait s’allumer les bougies du moteur. Et les bougies du moteur commencent à s’allumer selon leur destinée génétique, si bien que tout ce que pense mon cerveau produit le phénomène appelé esprit. Mon esprit est donc un sous-produit de la conscience et de l’’énergie agissant sur un cerveau humain créant la pensée holographique. Et la raison en est que c’est la pensée holographique qui est l’Observateur qui transforme l’énergie en vie, qui fait flotter la noix de coco sur l’océan. Comprenez-vous ?
retranscrit par Francesca du blog http://channelconscience.unblog.fr/
Extrait du livre RAMTHA : « La chute des Dieux » aux Editions AdA.
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