SURVIVRE AUX POINTS DE BASCULE DU CHANGEMENT

 

« Chaque grande difficulté porte en elle sa propre solution. Elle nous contraint à transformer notre pensée pour la découvrir ».

Citation Niels Bohr

 

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Nous risquons sérieusement de perdre tout ce que nous chérissons individuellement et en tant que civilisation. A tous les niveaux, les scientifiques nous avertissent, en termes clairs et précis, que nous approchons dangereusement du point de non-retour en ce qui concerne la destruction des systèmes naturels qui supportent la vie. Parallèlement, l’impact croissant des changements climatiques perturbe le monde, et cet impact s’est produit plus rapidement qu’on ne l’avait imaginé. On a tendance à regrouper ces crises et à les traiter d’une manière unique et sous une perspective tout aussi unique. De l’avis courant, tous les points de bascule sont induits par l’homme. On estime que nous, humains, avons suscité les problèmes – du réchauffement climatique et d’une population globale non viable, à la pauvreté extrême et aux pénuries de nourriture et d’eau – et que nous devons les régler. En vérité, nous avons engendré quelques problèmes, mais pas d’autres. Il est impossible de concevoir le changement climatique sous le même angle que la culture des aliments, l’usage des ressources naturelles et la protection de notre population croissante. 

Etre au seuil de tous ces points de bascule simultanément nous motive et nous offre l’occasion rare de transformer notre manière de penser et de vivre. Les populations et leurs dirigeants doivent collaborer et rassembler les ressources sur une échelle sans précédent afin de s’adapter aux changements naturels que nous affrontons tous ensemble – changements qui échappent à notre contrôle. Et nous y parviendrons en considérant autrement qui nous sommes et notre mode de vie. 

Si nous optons pour cette voie au lieu de la méfiance et de la division découlant du blâme, des accusations et des pénalités économiques liées à un siècle de développement industriel, il ne fait aucun doute que nous survivrons à nos crises. En outre, nous transcenderons notre incapacité à gérer les facteurs qui les engendrent. Les bienfaits issus de la coopération donneront naissance à une civilisation durable sous le signe de la viabilité et de l’entraide. 

Il n’y va pas de notre imagination. Ce n’est pas une angoisse collective et tacite qui nous dit que quelque chose dans notre monde change – quelque chose de très important et de bien réel. Nous avons déjà atteint le point de bascule pour ce qui est de nos océans, de nos forêts, des conditions climatiques et des animaux qui soutiennent la vie sur terre. Dans notre relation à la nature, nous sommes déjà dans la position délicate où l’inaction devant un désastre imminent n’est plus une option. Pour éviter l’immense souffrance à l’horizon, il faut agir maintenant et modifier notre manière de penser et de vivre. 

La menace réitérée d’une autre guerre mondiale vient encore compliquer ces problèmes. Ce qui distingue cette guerre de celles du siècle dernier toutefois, c’est qu’elle est mue par ces crises que décrit l’édition spéciale du Scientific American, plutôt que par des conflits de frontières et de pouvoir. 

Ce type de pensée exige de se détourner des croyances et des suppositions fausses qui ont conduit à plusieurs de ces crises. De toute évidence, faire la guerre et épuiser les ressources limitées, comme les réserves de combustible fossile, tout en ne cherchant pas vraiment à réduire la pauvreté grandissante à l’échelle mondiale ne sont plus des choix viables qui assureront la survie de notre civilisation au-delà du prochain siècle. Si nous voulons rester ici, sur terre, nous devons changer notre mode de vie. 

Pour y parvenir, nous devrons modifier notre manière de penser, qui ne peut que résulter d’une transformation profonde de notre perception du monde et de nous-mêmes. La controverse qui entoure le réchauffement planétaire illustre magnifiquement notre point de vue. Pour commencer, la seule manière de déterminer si notre époque est anormale du point de vue climatique, c’est de comparer le climat actuel de la Terre avec les conditions du passé. Ainsi, nous pouvons évaluer si les variantes comme la température moyenne au-dessus et sous l’équateur par exemple, diffèrent vraiment des températures d’il y a plusieurs siècles ou millénaires. Plus important encore, nous pouvons déterminer si les variations de température constatées aujourd’hui relèvent d’un cycle naturel.   

La Terre se réchauffe-t-elle ? La réponse est oui et puis non. La Terre se refroidit-elle ? La réponse encore une fois, est très certainement oui et puis… définitivement pas. Il faut répondre oui et non aux deux questions parce que le réchauffement et le refroidissement se sont tous deux produits à l’époque qui fait l’objet de controverses et d’arguments. Vers la fin du XXè siècle et au début du XXIè, des réchauffements et des refroidissement records ont eu lieu, ainsi que d’autres extrêmes climatiques –ouragans, pluies torrentielles, blizzards, tempêtes de verglas, tornades et presque tout autre phénomène météorologique concevable. 

En comprenant les rythmes de la nature, on peut relativiser les extrêmes récents du climat. Et le schéma de réchauffement et de refroidissement n’est que l’un parmi des facteurs qui obéissent à ces cycles, dont la force du champ magnétique de la Terre, l’intensité de l’énergie solaire et l’épaisseur des calottes polaires. Le réchauffement planétaire est une réalité de l’époque moderne. 

Pour conclure, contrairement à la croyance populaire, nous sommes loin d’avoir découvert l’ensemble des créatures vivantes qui habitent la Terre. Environ 18 000 nouvelles espèces sont identifiées chaque année ; quelques-unes sont découvertes en des lieux tout à fait inattendus. En juillet 2010, par exemple les scientifiques observèrent onze nouvelles espèces d’insectes dans un site touristique en France, le Parc national du Mercantour. 

Bien que l’on découvre sans cesse de nouvelles espèces, l’extinction des formes de vie terrestres pour sa part s’accélère. On estime qu’environ 26 000 espèces disparaissent chaque année, certaines avant même d’avoir été découvertes. Voilà pourquoi le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, recommande ce qui suit : « Pour s’attaquer aux causes premières de la perte de la biodiversité, il faut lui donner la priorité dans tous les domaines de la prise de décision et dans tous les secteurs économiques ». 

Le taux accéléré de disparition pour tant d’espèces nous envoie un message clair, à nous la forme de vie qui est la source des bouleversements sur la planète. La question qui se pose : Sommes-nous à l’écoute ? 

retranscrit par Francesca du blog http://francesca1.unblog.fr/

Extrait du livre de Gregg Braden : Vérité essentielle – Activer la mémoire de nos origines, de notre histoire et de notre destinée aux Editions Ariane

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