LES CONTRATS DES MAITRES
La Bible hébraïque, ou Ancien testament, constitue avec le Nouveau Testament chrétien une mine d’informations sur les ententes contractuelles que Dieu ratifia avec le peuple d’Israël, et plus tard avec les disciples de Jésus. En effet, le mot testament désigne un accord juridique, comme dans l’expression « dernières volontés et testament ». Aux premiers chapitres de la Genèse, Yahvé conclut un accord avec Adam ; « Tu peux manger de tous les arbres du jardin » sauf celui de la connaissance du bien et du mal, « car le jour où tu en mangeras, tu deviendras mortel » dit Yahvé. Adam et Eve ne respectèrent pas leur entente et en subirent les conséquences ; la mort et sa connaissance préalable. Selon l’étonnante théorie du rabbin Harold Kushner, Adam et Eve ne furent pas vraiment punis pour avoir mangé de l’arbre de la connaissance, mais pour avoir accédé à la conscience qui nous sépare des animaux, car ceux-ci n’ont pas à prendre les sortes de décisions morales et éthiques qui font partie de la vie des êtres pensants… ou d’un Contrat sacré. Mais comme les ennuis d’Adam et Eve débutèrent lorsqu’ils contrevinrent à leur part de l’entente avec le Divin, cela montre l’importance accordée aux Contrats par nos ancêtres spirituels en Occident. Et le Contrat de Dieu avec Noé, ne proposait rien de moins que la survie et l’épanouissement de l’espèce humaine.
Nombre d’entre nous estiment qu’il suffit d’être brillant, plus dévoué ou plus saint pour savoir ce que nous sommes venus faire sur terre, car alors, Dieu ou l’univers nous éclaireront sur notre missions véritable. Nous croyons à tort que les grands chefs spirituels, tels. Mais aucun de ces personnages n’a vraiment vu son Contrat au préalable. La trajectoire de leur vie n’était pas évidente, mais a exigé qu’ils développent la confiance et la force nécessaires pour s’abandonner sans condition à la volonté du Ciel. En général, cela n’arrive pas à un enfant, ni à un adolescent, ni même à un jeune adulte. Ni d’un seul coup. C’est par étapes que nous développons la foi et d’autres capacités, et notre progrès se manifeste davantage vers le milieu de notre vie. Il est vrai, cependant que certains reçoivent une révélation soudaine. Par exemple, des gens par ailleurs ordinaires, ayant vécu une expérience de mort imminente, rapportent un éveil instantané qui leur a permis de voir le plan global de leur vie, qu’ils vivront désormais autrement. Dans la tradition hindoue, les gens, spirituels ou non, ont décri tune extraordinaire montée d’énergie, l’éveil de la kundalini, qui jaillit le long de la colonne vertébrale jusqu’au sommet de la tête et, qui a souvent orienté leur vie vers le service spirituel.
En tant qu’hommes, ces chefs spirituels ont vu Dieu et la vérité. Dans leur humanité, ces prophètes, comme d’innombrables saints et saintes, ont éprouvé de la confusion et de la peu en découvrant le sens de leur mandat. Ils furent souvent guidés, au besoin, mais cela ne les empêcha pas de douter d’eux-mêmes et de se sentir abandonnés, et même désespérés, en cherchant à remplir leur mission, que certains d’entre eux connurent assez tard dans la vie. Chacun fut aux prises avec son ego et mis à l’épreuve parfois à maintes reprise s, afin de déterminer s’il pouvait enfin se relier à la divinité qui était en lui. Collectivement, leur vie forme le prototype archétypal du processus de révélation d’un Contrat sacré.
Quatre des prophètes renoncèrent à leur vie passée pour renaître sous une nouvelle identité. Chacun reçut également un nouveau nom, afin de confirmer cette réalisation spirituelle. Un rituel de changement de nom a lieu lorsqu’un individu ne peut plus être reconnu sous son identité originelle par la société qu’il sert, lorsqu’il a dépassé sa fonction humaine pour devenir un Soi éternel, un chef universel ou l’incarnation d ‘une vérité supérieure. Abram devint Abraham lorsque le Seigneur scella leur alliance ; Jésus fut appelé le Messie et après sa mort, le Christ (l’Oint celui qui a reçu l’onction). Après sa transformation spirituelle, Siddhârta Gautama devint le Bouddha (l’Eveillé). Et Mahomet, fils d’Abd Allah, fut appelé le Prophète.
On donne également un nouveau nom à une âme pour souligner l’accomplissement conscient des tâches nécessaires ; le Contrat sacré. L’individu est arrivé à son plein pouvoir, même s’il n’a pas encore terminé son Contrat ni sa vie. Désormais, il ne fait appel qu’au pouvoir de l’âme et ne parle qu’avec la voix de l’âme. Alors, c’est l’âme qui reçoit un nom. L’ego ou l’ancienne identité ne domine plus, mais devient un fidèle serviteur, un véhicule pour lequel l’âme communique les messages du Divin.
retranscrit par Francesca du blog http://francesca1.unblog.fr/
Extrait du livre Caroline MYSS, intitulé « CONTRATS SACRES » aux éditions Ariane.
Bonjour!!
Je viens de créer ce blog et je suis dans le thème » journal intime »
Bizarrement je viens de tomber sur ton blog, ce que tu as écrit m’a interpellé, var je lis la Bible depuis plusieurs années, et en fait j’aimerais juste savoir ce qui ta amené à cette conclusion que tu as édité
Marlène