PAR HASARD OU DELIBEREMENT

 

imagesSupposons que vous marchiez dans un champ en compagnie d’un ami et que vous regardiez tous les deux au sol au même instant. Vous apercevez alors une montre à vos pieds, tandis que votre ami voit une roche devant lui. Si vous vous demandez mutuellement comment la montre a pu aboutir là, il y a des chances que la réponse ne soit pas la même que si vous posiez la même question au sujet de la roche. Tout ce que vous en savez c’est qu’un processus naturel a déposé cette roche à l’endroit où vous et votre ami l’avez trouvée. Il est fort possible qu’elle soit là depuis des milliers d’années. Vous savez cependant tous les deux qu’il ne peut en être ainsi dans le cas de la montre. Elle est faite de pièces finement réglées qui n’ont pas été déposées sur le sol aléatoirement par un processus naturel. Chaque partie de l’appareil a été conçue, fabriquée et assemblée par quelqu’un ou par une machine beaucoup plus récemment que la roche ne s’est formée.

C’est par cette simple analogie que William Paley, un théologien du XVIIIè siècle, a amorcé la discussion sur l’existence d’une intelligence sous-jacente aux schèmes de la nature. Paley tira deux conclusions de son analogie :

-          La première, c’est que si l’existence de la montre implique celle d’un concepteur qui l’a construire et mise en marche, l’existence de systèmes naturels complexes et d’êtres vivants implique celle d’un « horloger » cosmique, d’une force intelligente qui a guidé la formation de l’univers et mis en marche la progression de la vie. 

-          La seconde conclusion de Paley a trait à la probabilité que des systèmes complexes et des êtres vivants dont l’existence est interdépendante puissent  » apparaître » par hasard. Dans le cas de la montre, c’est seulement lorsque toutes les pièces sont fabriquées, réglées et assemblées précisément dans l’état où nous la trouvons qu’elle peut faire ce pour quoi elle a été conçue : indiquer l’heure. L’important, ici c’est que si l’une des pièces n’était pas déjà fabriquée au moment d’assembler la montre ou si elle s’en détachait par la suite et se perdait, la montre ne pourrait pas exercer sa fonction.

Après avoir observé l’univers ainsi que le monde auquel il appartenait à son époque, Paley en a conclu qu’ils fonctionnaient de la même façon qu’une montre : « Toute indication d’ingéniosité et toute manifestation de conception existant dans la montre existent dans les œuvres de la nature, à la seule différence qu’elles y sont plus grandes et à un degré dépassant tout calcul ».

Même si l’idée qui sous-tend la comparaison de l’horloger est simple, ses implications ont de quoi briser un paradigme. Voici pourquoi :

Notre vision de nos débuts terrestres constitue le fondement de notre vision de nous-mêmes. Ou bien la vie procède d’une conception intentionnelle ou bien ce n’est pas le cas. Nous sommes soit le produit d’une série aléatoire d’événements naturels, soit le résultat d’une conception intentionnelle et intelligente. C’est forcément l’un ou l’autre. Il n’a jamais été aussi important  que maintenant de connaître la vérité. Les enjeux n’ont jamais été aussi grands.

Cette question fut résolue par nos ancêtres à la satisfaction de leur époque. C’est à ce jour une croyance avec laquelle nous nous démenons et que nous devons résoudre à notre époque. En outre, nous devons le faire dans le langage auquel nous faisons confiance et sur lequel nous nous appuyons pour décrire notre relation au monde : celui de la science. Cette croyance concerne la vie humaine. Celle-ci commence quand exactement ? Et se termine quand ? Qui a le droit d’y mettre fin ?

Une question très différente et qui est peut-être la plus grande de toutes, celle dont les implications sont les plus importantes, est la suivante : d’où vient la vie humaine ? Quelles sont nos origines ?

Ce sont là des questions énormes dont les réponses ont des implications non moins énormes. Quand nous combinons les réponses, elles possèdent un pouvoir que nous trouvons rarement dans la réponse à une seule question : celui de nous unir en tant qu’amis, famille et société, ou de faire tout le contraire. Toute réponse qui ne soutient pas ce que nous avons été amenés à croire, a le potentiel de nous séparer en mettant en question le noyau même des convictions sur lesquelles nos sociétés d’aujourd’hui sont fondées.

La controverse entourant la pratique de l’avortement a suscité des attentats à la bombe contre les cliniques, des menaces contre les femmes désireuses de mettre fin à leur grossesse, l’assassinat de médecins se livrant à cette pratique, et elle est devenue un enjeu dans l’élection de dirigeants importants partout aux Etats-Unis, année après année. Tout cela s’ajoutant aux violentes protestations causées par les législations de divers Etats concernant ce que nous pouvons enseigner à nos enfants, dans les écoles et dans les manuels, au sujet de nos origines, il est évident que nous devons éclaircir les faits liés à notre existence d’une façon qui réponde aux besoins de notre monde du XXIè siècle. Plus tôt nous y parviendrons, plus tôt nous commencerons à guérir la haine et la souffrance qui déchirent notre tissu social depuis un siècle environ.

Il s’agit essentiellement de notre mode de pensée, de nos croyances et des réponses que nous apportons aux questions ultimes de la vie.

retranscrit par Francesca du blog http://francesca1.unblog.fr/

Extrait du livre de Gregg Braden : Vérité essentielle – Activer la mémoire de nos origines, de notre histoire et de notre destinée aux Editions Ariane

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