QUITTEZ CETTE ENERGIE DE VICTIME
La crainte d’être victime est courant. L’archétype de la Victime peut se manifester la première fois que l’on n’obtient pas ce qu’on veut ou ce dont on a besoin ; que l’on est maltraité par un compagnon je jeu, un frère ou une sœur, un professeur ; ou que l’on est accusé ou puni injustement. On peut réprimer son indignation devant l’injustice si le persécuteur est plus grand et plus fort que soi. Mais à un certain moment, on découvre un avantage pervers dans le rôle de Victime. On craint peut-être de se faire entendre, ou bien on apprécie la sympathie des autres. La question fondamentale, pour la victime, c’est celle-ci : vaut-il la peine de céder son propre sentiment de pouvoir pour éviter de prendre la responsabilité de son indépendance ?
Bien des gens décrivent leur Victime comme étant leur aspect le plus vulnérable ; « J’avais l’impression qu’on m’avait entraîné à être une victime, dit Tim, en m’enseignant à ne jamais me défendre, ou plutôt à éviter les conflits. Il est sûrement plus sage d’éviter les conflits, mais seulement si vous savez que vous pouvez vous faire entendre au besoin. Sinon, vous prenez la fuite, et j’ai toujours eu l’impression de fuir quelque chose ou quelqu’un. Un jour, dans un magasin, la caissière s’est trompée en me remettant la monnaie. Je lui avais donné un billet de cinquante mais elle m’a remis la monnaie d’un billet de vingt. Mais je suis resté sans rien dire. Convaincu qu’il ne fallait pas l’embarrasser, je suis sorti du magasin. Aussitôt dans la rue, j’ai explosé de colère envers moi-même. Une fois de plus, je m’étais laissé persécuter ; J’ai vu l’incident, et je me suis contenté de rester là en me laissant arnaquer. Et pour empirer la situation, même quand j’ai voulu retourner sur mes pas pour demander la monnaie exacte, j’ai réussi à me persuader de n’en rien faire, en me disant qu’on ne croirait jamais ma version des faits ».
Tim finit par réaliser qu’il devait régler ses comptes avec cette énergie de Victime, car sa qualité de vie en dépendait. « Je savais que, tant que je ne me protégerais pas, j’aurais toujours l’impression d’être une victime, d’un côté oud ‘un autre. Et que, même sans être persécuté, je ne pourrais plus faire la différence, après un certain temps. J’ais pris l’engagement d’agir au nom de mon bien-être, même si cela mettait les autres mal à l’aise.
« J’ai bientôt appris que chacun des gestes qu’on pose après avoir choisi de se protéger est un geste majeur. Un jour, au travail, un type m’a demandé si je voulais aller faire des courses pour lui. Dans le passé, je lui avais toujours dit oui, mais cette fois, j’ai dit non.
Nous sommes tous deux restés à nous regarder ; ma réponse avait provoqué un choc de son côté e tune surprise en moi-même. Je lui ai dit que je n’étais pas responsable de son travail. Quelques semaines plus tard, je l’ai vu s’approcher de moi dans le couloir ; Il avait un petit sourire en coin et m’a dit : « Ne t’en fais pas, je ne vais pas te demander de faire mon travail ». Dès qu’il m’a dit cela, j e n’ai pu m’empêcher de ressentir du respect envers moi-même, et j’ai su, à partir de ce moment, que je pouvais me protéger, non seulement en réagissant honnêtement, mais aussi en assumant les conséquences de mon honnêteté ».
L’archétype de la Victime avait complété son cycle dans la psyché de Tim, ce symbole de faiblesse devenant un rappel de sa propre force. A présent, lorsqu’il songe à la Victime, ce n’est pas pour désigner l’impuissance, mais pour mesurer ce qu’i l fera ou non pour ne jamais plus avoir le sentiment de s’être fait exploiter. Comme le dit Tim : « L’archétype de la Victime est le gardien de mes frontières personnelles. Avant, les frontières personnelles que je reconnaissais étaient surtout des murs de prison que je m’étais infligés. Il est étonnant de voir à quel point le monde change lorsqu’on a l’impression de pouvoir se défendre ».
Les leçons associées à l’archétype de la Victime vous demandent d’évaluer votre relation au pouvoir, surtout face à des gens qui suscitent en vous des questions de pouvoir et d’élaboration des frontières personnelles.
L’objectif premier de l’archétype de la Victime est de développer l’estime de soi et le pouvoir personnel. Lorsque vous vous sentez menacé ou dépourvu du pouvoir social, professionnel ou personnel requis, prenez notre de cette réaction, du point de vu physique, émotionnel et mental. C’est la voix intuitive de votre Victime intérieure. Pour guider vos réponses à toutes vos expériences et vos relations, dites-vous ceci : « J’ai pris un engagement envers mon propre pouvoir ; quels choix ai-je à ma disposition pour arriver à le prendre » ?
Nommez le problème ou la menace que vous devez surmonter et le pouvoir qu’il vous faut pour cela. Gardez l’œil sur la vérité que toutes les choses et tous les êtres sont arrivés dans votre vie par Contrat, pour faciliter votre maturation spirituelle.
Votre Contrat vous engage auprès de gens directement reliés à l’archétype de la Victime ; leur rôle premier est de vous aider à développer votre estime de soi par des gestes d’honnêteté, d’intégrité, de courage, d’endurance et de respect de soi. Ces gens qui, par Contrat, doivent donner du pouvoir à la Victime, joueront ou ont joué des rôles de première importance en vue de vous éveiller à la valeur de ces qualités spirituelles et à leur place essentielle pour votre bien-être.
retranscrit par Francesca du blog http://francesca1.unblog.fr/
Extrait du livre Caroline MYSS, intitulé « CONTRATS SACRES » aux éditions Ariane.
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