PAS DE MURS DONC PAS DE GUERRES

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L’une des anomalies qui caractérisent à la fois Caral et Chaco Canyon, c’est l’absence de tout indice de guerre.

Il s’agit d’une chose très inhabituelle pour un site qui fut aussi peuplé. Sur les autres sites de cette envergure, on trouve des estes de grandes armées enfouis dans des fosses communes avec des têtes et des membres sectionnés, des entailles de hache dans les crânes, et d’autres blessures commune sà tous les anciens champs de bataille. Nous ne trouvons rien de cela ici. Nous ne trouvons non plus aucune preuve que ces gens avaient besoin de se protéger contre quoi que ce soit.

A Chaco Canyon comme à Caral, il n’existe pas de grands murs protecteurs ni de fossés autour des complexes, alors qu’il y en a partout où les gens avaient besoin de se protéger. En fait, en regardant au-delà des Amériques, dans les endroits comme Gödekli Tepe, la plus vieille civilisation terrestre connue, on s’aperçoit que c’est seulement pour les civilisations plus « récentes » des cinq derniers millénaires, comme celles de l’Egypte, de Rome et de la Grèce ancienne, que la guerre était un mode de vie. Il est évident que nous n’avons pas toujours été l’espèce belliqueuse que nous sommes aujourd’hui. La question qui se pose est celle-ci : pourquoi ?

Nos ancêtres avaient-ils trouvé un moyen de régler leurs problèmes sans recourir à la guerre ? Dans ce cas, peut-être pourrions-nous nous débarrasser de nos habitudes violentes comme nous le faisons de toute autre mauvaise habitude ? Considérant la sophistication des armes modernes et la magnitude de leur pouvoir destructeur, il est plus important que jamais d’aborder ces questions irrésolues.

LES GUERRES DE NECESSITE

Quand Obama monta sur le podium pour recevoir son prix, neuf mois seulement après son inauguration, l’étonnement médiatique qui en avait accueilli l’annonce céda la place aux murmures de l’auditoire présent à la cérémonie. Cette fois c’était pour une raison différente. Ce président qui venait de recevoir le plus prestigieux prix mondial pour la paix commença son discours en prenant une position très impopulaire au sujet de la guerre.

Il commença par énoncer une évidence ; « Je suis le commandant en chef des militaires d’une nation qui est deux fois en guerre ». Il poursuivit : « Je suis responsable du déploiement de milliers de jeunes  Américains qui iront combattre en pays lointain. Certains y tueront et d’autres y seront tués. Je suis dons venu ici aujourd’hui avec un sens aigu du prix d’un conflit armé et conscient des questions difficiles liées à la relation existante entre la guerre et la paix ainsi que de notre effort pour remplacer l’un par l’autre ».

LA GUERRE QUI METTRAIT FIN A TOUTES LES GUERRES

La guerre est-elle réellement inévitable, comme l’a affirmé Barack Obama dans son discours d’acceptation du prix Nobel ? Je ne connais pas la réponse à ces questions-là non plus, mais je sais ce que je ressens.

Selon les individus à qui l’on pose ces questions, le moins que l’on puisse dire, c’est que les sentiments sont partagés. C’est toutefois précisément le genre de questions qui doivent être posées alors que nous avançons à ce moment de l’histoire avec la forme de guerre qui caractérise notre monde actuel. Il s’agit essentiellement de notre conception de la guerre elle-même.

On croit généralement que la guerre ainsi que ses précurseurs sociaux que sont la violence et la haine font naturellement partie de la condition humaine. Si notre seul point de référence est l’histoire des cinq derniers millénaires, il est facile de voir pourquoi.

Des preuves indiquent clairement que la guerre ne constituait pas la norme avant le « début » traditionnel de l’histoire, que l’on situe  à 5000 ans avant aujourd’hui. Elle semble avoir été rare et, quand elle est survenue, la preuve des combats semble coïncider avec des changements climatiques. C’est seulement à l’époque de Sumer, au début du présent âge du monde, que la guerre est sans doute devenue familière ;

Depuis ce temps, les humains se sont engagés sans cesse dans une forme de guerre quelconque. La question qui se pose maintenant est celle-ci : Les raisons de faire la guerre existent-elles toujours ou avons-nous atteint un point où les coûts dépassent les avantages ?

Autrement dit, la guerre est-elle désuète ? 

retranscrit par Francesca du blog http://francesca1.unblog.fr/

Extrait du livre de Gregg Braden : Vérité essentielle – Activer la mémoire de nos origines, de notre histoire et de notre destinée aux Editions Ariane

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