NOUS SOMMES TOUS FONCIEREMENT BONS

 

dc3a9pressionJ’ai le sentiment qu’un désir commun unit tous les humains du monde : notre profonde aspiration à la bonté. Nous voulons croire que nous sommes de bonnes gens vivant dans un monde qui est bon. Pourtant, nous sommes étrangement attirés par des romans et des films où la bonté humaine s’oppose à l’aspect le plus obscure de notre nature, et nous nous réjouissons quand cette bonté triomphe.

Nous sommes heureux quand l’innocence de quelqu’un comme Forrest Gump (incarné par Tom Hanks dans le film du même nom sortie en 1994) nous rappelle la nôtre.

La réalité de notre bienveillance innée a été exprimée clairement et simplement par le théologien et philosophe Thomas d’Aquin au XIIIè siècle : « La bonté de l’espèce transcende celle de l’individu au même titre que la forme transcende la matière ». Presque quatre siècles plus tard, le scientifique et philosophe Francis Bacon lui a fait écho en écrivant ceci : « l’inclination a la bonté est inscrite profondément dans la nature de l’homme ». 

C’est l’unicité de notre espèce, jointe à notre bonté fondamentale, qui ouvre la porte au changement durable dans notre vie. 

Lors de mes voyages sur chacun des continents (à l’exception de l’Antarctique), j’ai retrouvé un trait commun chez tous les gens avec qui j’ai eu le privilège de partager des repas, la vie quotidienne et des randonnées dans la nature. Qu’il s’agisse des villageois et des moines vivant dans les montagnes lointaines du Tibet, de la Bolivie et du Pérou, ou des vendeurs de rue des bazars de l’Egypte, de l’Inde, du Népal et de la Thaïlande, ou encore des interlocuteurs de passage rencontrés dans les pays d’Europe, d ans les villages et les bistrots d’Australie et d’Amérique du Nord, les gens semblent fondamentalement « bons » par nature. 

Quand je m’égarais, ils m’aidaient à retrouver ma route. Quand j’étais affamé, ils étaient heureux de partager avec moi le peu de nourriture qu’ils avaient. Quand j’étais blessé, ils m’accueillaient, même si j’étais un parfait inconnu. Ce ne sont pas là des incidents isolés que je suis le seul à avoir vécus. Demandez à quiconque a traversé les Etats Unis ou franchi les frontières de son pays. Chaque personne à qui vous poserez la question vous racontera une autre anecdote sur notre famille planétaire et notre bonté naturelle. C’est cette bonté qui nous montre au-delà de tout doute raisonnable que nous sommes « programmés » pour la paix, non pour le conflit. 

Si nous considérons de près les problèmes et les points chauds du monde actuel, nous voyons que les conflits n’ont pas lieu chez les fermiers ou les villageois. Ce sont plutôt les organisations qui tentent de changer la vie des gens – les gouvernements, les entreprises et les mouvements politiques – qui déclenchent les querelles et la souffrance. En tant qu’individus et familles, nous trouvons les moyens d’être heureux en toutes circonstances. 

Qu’il s’agisse de mendiants sans domicile fixe, de travailleurs ou d’esprits brillants qui occupent des postes de pouvoir politique et technique, nous semblent généralement recherche la même chose dans leurs vie : la paix, la nourriture, un logement, la santé, l’occasion de donner une belle vie à leur famille, et une meilleure compréhension de leur place dans le monde. 

Abraham Maslow, un des grands psychologues du XXè siècle, s’est d’abord distingué par ses travaux sur le comportement social des primates ; Vers la fin de sa vie, cependant, il s’est consacré exclusivement à l’étude de la  nature humaine, notant « les merveilleuses possibilités et les profondeurs insondable » de notre existence. même en présence de collègues comme Sigmun Freud, qui avançait que le désir sexuel, l’égoïsme et l’agressivité constituaient notre nature fondamentale, les études de Mashow l’ont conduit à croire que « tout le monde est décent à l’intérieur ». Sa foi inébranlable en notre bonté a perduré jusqu’aux derniers jours de sa vie, où il a écrit que l’humanité « est dotée d’une nature supérieure » essentiellement et que notre espèce peut être « merveilleuse par sa nature humaine et biologique ». 

Au-delà des vœux pieux, notre « bonté » fondamentale est corroborée par d’innombrables exemples qui démontrent le pouvoir de cette qualité dans notre vie. Plus qu’un simple phénomène moderne, des actes d’héroïsme sur les champs de bataille aux récentes tragédies liées aux inondations, aux ouragans et au terrorisme, il n’est pas rare de voir un être humain donner sa vie pour l’un de ses semblables. 

La plupart du temps, devant les circonstances qui menacent l’un de nos congénères, l’instinct fondamental de préserver la vie s’avère plus fort que notre propre peur, et nous agissons en conséquence. Cet instinct semble si profondément inscrit dans le tissu de notre nature que nous l’étendons même au règne animal. 

retranscrit par Francesca du blog http://francesca1.unblog.fr/

Extrait du livre de Gregg Braden : Vérité essentielle – Activer la mémoire de nos origines, de notre histoire et de notre destinée aux Editions Ariane

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