LA NAISSANCE D’UN MONDE NOUVEAU

 

sdefaultPar leurs prophéties orales, les Mayas ont laissé des descriptions de ce qui pourrait arriver durant les années de transition d’un âge du monde au suivant. Ils savaient à quoi s’attendre, car à l’instar de nos ancêtres communs, ils avaient connu de tels cycles par la passé et ils étaient conscients de la nature fractale de ces dernières. Autrement dit, ce que le calendrier maya nous présente comme la fin d’une ère et la naissance de la suivante dans le cosmos correspond à la naissance que nous vivons tous en venant dans ce monde. Du point de vue maya, il est possible de séparer les deux, et voici pourquoi.

La durée moyenne de notre séjour dans l’utérus maternel (notre période de gestation) est d’environ 260 jours tandis que le temps moyen que met la Terre à effectuer un énorme parcours sur son orbite (la précession des équinoxes) est d’environ 26 000 ans. Sous l’aspect des schèmes, les 260 jours qui précèdent notre naissance sont une fractale des 26 000 ans que met la Terre à « accoucher » d’un nouveau cycle précessionnel.

Les Mayas savaient que les conditions changeaient à chaque naissance pour faire place à la vie nouvelle. Dans le cas des cycles des âges du monde, le changement consiste en la brisure des choses qui ne fonctionnent pas devant les changements, afin de faire place à celles qui fonctionnent. C’est précisément ainsi que nos ancêtres indigènes voyaient notre époque de l’histoire ; la naissance cosmique d’un nouveau cycle de vie.

Ils savaient qu’ils auraient à développer un nouveau mode d’existence à chaque nouveau cycle. Plusieurs ont interprété 2012 qui termine le calendrier maya, comme la date signalant la fin du monde. Cependant, une meilleure compréhension des traditions mayas révèle qu’il ne s’agit aucunement de la fin du monde en soi, mais plutôt de la fin d’un âge du monde et d’un mode de vie.

La fin de quelque chose est toujours suivie par le début d’autre chose. La fin de notre âge du monde constitue donc le début d’un nouveau cycle, la naissance d’un monde nouveau. Carlos Barrios, anthropologue, historien et Ajq’if (prêtre de cérémonie et guide spirituel) maya, a résumé ainsi la chose du point de vue des Mayas d’aujourd’hui, au cours d’une conversation qui a eu lieu à Santa Fe, au Nouveau-Mexique en 2002 : « Le monde ne prendra pas fin. Il sera transformé ; Les indigènes ont des calendriers et ils savent les interpréter avec précision, ce qui n’est pas le cas des autres ».

L’analogie entre la naissance d’un individu et celle d’un âge nouveau est pertinente. Elle est encore plus significative si nous l’appliquons à la situation mondiale actuelle. Qu’il s’agisse de notre sortie de l’utérus ou de l’émergence du sixième âge du monde selon les traditions amérindiennes, le processus, une fois annoncé, est un cheminement à sens unique qui nous transporte dans un état d’où nous ne pourrons pas revenir. Dans les deux cas, impossible pour nous de retourner d’où nous venons.

La raison pour laquelle nous ne pouvons pas retourner dans l’utérus de notre mère est évidente, mais la raison pour laquelle nous ne pouvons pas revenir dans le monde du passé l’est moins. N’empêche que nous faisons un voyage à sens unique ; Nous ne pouvons retourner dans le monde du passé parce qu’l n’existe plus ; Il s’est transformé sous nos yeux pendant que nous vivions le changement.

Voici la clé pour bien comprendre le message des Mayas concernant notre époque. Le monde dans lequel nous avons grandi et auquel nous nous sommes habitués n’était pas une destination. Il ne pouvait jamais constituer un mode d’être permanent parce qu’il n’était tout simplement pas durable.

Le monde du milieu du XXè siècle était un jalon, un point annonçant une courbe, qui nous a conduits à un autre mode de vie. Si nous en doutons, nous n’avons qu’à regarder les modes de vie du passé pour voir que l’ère de la douzaine d’œufs à 0,75 €, du litre de lait à 0,49 € et du litre d’essence à 0,31 est révolue. Disparues également les valeurs et les loyautés qui définissaient nos emplois, nos familles, ainsi que l’indépendance des individus et des nations du monde.

Pour toutes ces raisons, le monde dont ma mère attend la réapparition ne reviendra jamais et la vie ne redeviendra jamais « normale ». La vie d’aujourd’hui est la nouvelle normalité et elle nous mène dans une seule direction ; en avant. Nous ne pouvons pas en arrêter la course, mais il nous es t possible de la diriger. Nous ne pouvons pas arrêter le changement, mais il nous est possible de le guider vers un atterrissage plus doux.

C’est ici qu’intervient la vérité essentielle : nous sommes tous mieux équipés pour faire les choix qui définiront notre avenir quand nous comprenons les cycles, les échecs et les erreurs du passé.

 

retranscrit par Francesca du blog http://francesca1.unblog.fr/

Extrait du livre de Gregg Braden : Vérité essentielle – Activer la mémoire de nos origines, de notre histoire et de notre destinée aux Editions Ariane

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