LES INDIGOS de TOBER et CARROLL
Le parent qui aura su devenir le complice de son enfant découvrira alors des joies insoupçonnées et le bonheur lui est promis. Les enfants indigo sont donc, en quelque sorte, la version ésotérique (ou, pour employer l’expression des auteurs, « métaphysique ») des enfants téflon, encore que l’ouvrage ne fasse aucune référence aux livres de Daniel Kemp, du fait sans doute de leur trop grande similitude. En fait, toute « l’ésotérisation » du propos tient dans la couleur supposée de ces enfants : l’indigo, qui est aussi celle de leur aura. Au début des années quatre-vingt, une « métaphysicienne » et « ministre du culte » américaine, Nancy Ann Tappe, commence à remarquer des enfants dotés d’une aura d’une couleur jusque-là inconnue : l’indigo.
Elle publie en 1982 un ouvrage Understanding Your Life Through Color, où elle explique le phénomène tel qu’elle le « voit » : deux couleurs vitales seraient en train de disparaître de la gamme des couleurs de l’aura tandis que l’indigo, au contraire, se répandrait de plus en plus. Les enfants indigo étaient nés, mais leur reconnaissance restait pour le moins confidentielle. Dix-sept ans plus tard, elle est (à tout seigneur tout honneur) la principale contributrice de l’ouvrage de Tober et Carroll et dresse le tableau des différents types d’indigo. Il en existe quatre types, comme autrefois les humeurs : l’humaniste, très sociable, hyperactif et doté d’une énergie inépuisable, a des opinions très arrêtées et travaillera avec le public.
Le conceptuel, agile, sportif, a tendance à dominer et manipuler les autres. Il a une propension à la drogue à l’adolescence. S’intéressant plus aux projets qu’aux personnes, il deviendra ingénieur, designer, astronaute, officier militaire… L’artiste, de plus petite taille, fait montre de beaucoup de sensibilité. Il aura tendance à explorer tous les domaines artistiques avant d’en choisir un et d’y réussir. L’interdimensionnel est plus grand et fort que les autres : « Ce sont eux qui instaureront les philosophies et les religions nouvelles. Ils peuvent être de véritables petites brutes parce qu’ils sont beaucoup plus forts et ne s’intègrent pas comme les autres types…
Déjà à un an ou deux vous ne pouvez rien leur dire. Ils vous répondent : Je sais cela, je suis capable de faire cela, laisse-moi tranquille. » En dehors de ses vertus proprement classificatoires, cet exposé des diverses catégories d’indigo semble avoir pour but de montrer que le phénomène couvre toute la gamme des caractères. Il ne laisse cependant pas d’être inquiétant tant il fige les enfants dans des schémas préétablis bien plus contraignants que ceux auxquels ils sont supposés vouloir échapper.
Ajoutons au tableau que les indigo ont pour principale caractéristique d’avoir une mission, celle de nous ouvrir la voie vers une autre dimension. Nous sommes d’ailleurs aussitôt avertis que nous serions bien mal inspirés de vouloir les contrarier dans leur développement. Les enfants qui tuent leurs parents ou leurs camarades de classe sont en effet, nous dit-on, tous des indigo interrompus dans leur mission et qui « n’ont donc d’autre solution que celle d’éliminer ce qu’ils conçoivent comme des obstacles ».
par Francesca du blog http://francesca1.unblog.fr/
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