La pratique ancestrale chez les Esséniens

 

2ème partie : Cet interview de Daniel Meurois et de Marie-Johanne Croteau-Meurois, réalisé par le magazine Sacré-Planète et publié dans le n°44, qui développe le concept des Thérapies égypto-esséniennes, met en évidence l’origine des Soins Esséniens et Égypto-esséniens et le concept de Vie qui les soutient.
Ce savoir et ces valeurs font partie de l’enseignement que Daniel et Marie-Johanne diffusent en France dans leur concept de « Soins à sensibilité essénienne et égyptienne ».

Bonne lecture
Jean-Paul Thouny

A

SP : Quel était pour les Esséniens – et les Égyptiens qui ont précédé ceux-ci – le rôle de la maladie chez l’être humain ?

Daniel Meurois. : Dans leur Tradition comme dans toutes les grandes Traditions du monde, les thérapeutes ayant une vision globale de la maladie ont toujours perçu celle-ci comme un rendez-vous de l’être avec lui-même. La maladie indique inévitablement un carrefour dans la vie d’une personne, un carrefour qui lui suggère de repenser sa façon d’être, essentiellement son hygiène de vie intérieure. Celle-ci est émotionnelle et mentale. Elle est aussi en rapport avec ses croyances, car ces dernières deviennent vite des conditionnements qui orientent le comportement. En termes modernes, on pourrait dire que la maladie, vue sous cet angle, est perçue comme un clignotant rouge sur le tableau de bord d’un véhicule. Elle est le signe d’un désordre à repérer, dont les racines sont peut-être éloignées du symptôme qui se manifeste, ou apparemment sans rapport avec lui.

Pour en revenir aux Esséniens et aux Égyptiens, je dirais qu’ils accordaient beaucoup d’importance aux masses énergétiques engendrées par les pensées humaines. Ils voyaient, dans ces masses qu’on appelle de nos jours « Forme-Pensées », les germes de la plupart des troubles de santé. Ils avaient remarqué, d’une part que ces masses affaiblissent ou déstructurent l’aura humaine mais que, d’autre part, elles aimantent des organismes toxiques émanant du bas-astral, les « entité-maladies ». Leur première préoccupation était donc de nettoyer l’organisme subtil du malade par toutes sortes de méthodes, puis d’y lever certains barrages énergétiques, avant même de tenter d’y rétablir un courant de vie réparateur.

Des sortes de mantras, puis des pratiques de « reconstruction mentale » par visualisation, étaient ensuite enseignées aux malades capables de se prendre en charge afin qu’ils modifient leur rapport à la vie, et ne retombent pas dans le même problème. De manière générale, passer à travers une maladie, digne de ce nom, était pour ces anciens peuples comme franchir le cap d’une initiation. On était idéalement tenu d’essayer d’en comprendre le sens. Ce qui ne veut pas dire que c’était toujours fait et réussi.

Cette approche préfigurait incontestablement ce que nous appelons aujourd’hui les psychothérapies… hormis le fait que l’existence de l’âme en était le pivot majeur… « détail » qui n’est pas nécessairement le cas de nos jours, loin s’en faut, hélas. L’être est une globalité indivisible, ce qui veut dire que, si on l’ampute de l’une de ses dimensions, on ne résout aucun problème en profondeur.
On ne fait que le déplacer et on lui donne alors un autre nom.

 

SP : Les thérapeutes étaient à l’époque des prêtres car soigner était un acte sacré. Aujourd’hui, les choses ont évidemment changé et on ne conçoit plus que la prêtrise ait nécessairement quelque chose à voir avec les thérapies. À qui s’adressent les formations en soins esséniens que vous donnez, Marie-Johanne, en collaboration avec Daniel ?

Marie-Johanne Croteau-Meurois : Notre formation en soins esséniens ne s’adresse évidemment pas à tous. Nous pensons très honnêtement que tout le monde ne possède, hélas, pas en soi les qualités de base d’un bon thérapeute. Les qualités essentielles que nous recherchons dans notre école de formation sont, entre autres, celles de la réelle compassion – beaucoup de gens ignorent d’ailleurs le véritable sens de ce mot – la volonté sincère d’aider, la capacité d’écoute et d’accueil de la personne malade. À cela, il faut ajouter l’honnêteté, le discernement, une démarche spirituelle évidente et ce qu’on appelle la foi. Enfin, l’idéal est aussi de manifester certains dons particuliers propres à faciliter l’approche de ce type de thérapie comme, par exemple, une sensibilité particulière aux niveaux des mains, de la clairaudience, de la clairvoyance, etc.

Il ne s’agit pas de dire : « Pour soigner, on injecte de la lumière, de la lumière qui est autour, dans les corps subtils… » car, à mon sens, c’est une formulation incohérente dans le cadre de la Tradition essénienne. Elle semble ignorer absolument tout de l’aspect sacré des soins, et est réductrice quant à leur principe de base : celui de la recherche intérieure chez le thérapeute d’une « qualité » de Lumière spécifique. Le but est de canaliser celle-ci et ensuite de l’infuser avec le Cœur et toute la Conscience requise dans le corps du malade… en n’omettant pas de demander l’assistance et l’aide des Présences célestes, des Guides de Lumière.

Il faut préciser que l’acte de soigner est un acte de symbiose totale avec le « Ciel ». Une trinité composée de la Présence divine, du thérapeute et du malade doit se manifester. L’énergie thérapeutique circule donc du Ciel vers le thérapeute, son outil et son canal. Le thérapeute, de par ses mains, transmet ensuite au corps du malade « l’Onde sacrée de Guérison », dont la Lumière retourne ensuite au « Ciel ». Il s’agit d’un mouvement trinitaire et continu de régénération de la circulation de l’Énergie de Guérison et d’Amour des sphères célestes.

SP : Quelle place accordez-vous au sacré dans ces soins ?

MJCM : J’y accorde toute la place car soigner est un acte sacré en lui-même. Pas d’appel à l’aide d’une Présence de Lumière ? Pas de reconnaissance du Sacré ? Alors pas de réelle guérison possible.
C’est aussi clair et simple que cela. Tout résultat positif, en soins esséniens-égyptiens, repose sur la foi du thérapeute et le respect de l’aspect sacré du soin, donc sur une vraie connexion avec l’Onde divine universelle.

Daniel et moi-même n’enseignons pas qu’un ensemble de données à intégrer mentalement. Nous enseignons à désapprendre le mental pour se connecter à la Source et au Cœur de celle-ci en soi ainsi qu’à l’extérieur de soi, afin de laisser s’exprimer le Courant thérapeutique sur le corps malade. Nous essayons de faire sentir à nos étudiants l’existence d’une autre « marche » à gravir, celle qui dépasse le simple niveau du thérapeute et qui mène à celui du thérapeute-guérisseur.

Nous recommandons.par ailleurs de travailler en parallèle avec la médecine officielle de notre société, car aucune médecine ne devrait en exclure une autre. Les thérapies esséniennes résultent d’une communion sacrée et intime de l’âme et du cœur. La sagesse et la maîtrise sont de savoir manier intelligemment l’une et l’autre. Si nos enseignements souhaitent donner tous les outils de cette méthode, ils espèrent par-dessus tout faire toucher son côté mystique en permettant aux mains du thérapeute et à son cœur d’intégrer en eux l’Onde de la Guérison et de multiplier ainsi l’impact d’une simple technique. « L’amour seul ne suffit pas, il lui faut ce Souffle qui s’appelle Vouloir (1). Sans lui vous ne rêvez rien, vous n’accomplissez rien » est-il dit dans « Les Enseignements premiers du Christ » (2).

SP : Le Christ occupe manifestement une place très importante dans ce que vous enseignez. Le considérez-vous comme un thérapeute essénien ?

MJCM : Oui, le Christ occupe effectivement une très grande place dans ce que nous enseignons mais certainement pas parce que nous considérons qu’Il était un thérapeute essénien. Certes, Il avait été formé par « la Grande Fraternité des Frères en Blanc » dès son tout jeune âge au Krmel mais Il avait été aussi initié en Égypte et y avait enseigné dans les temples de thérapies.

Daniel Meurois a donné de multiples témoignages à ce sujet dans ses écrits et séminaires mais pour en un bref rappel, il a dit à peu près ceci : « De retour de son long voyage de 17 ans en Inde et dans les Himalayas, le Maître Jeshua, lors d’une mort initiatique dans la grande pyramide de Chéops, fut investi par la supra-conscience solaire du Christ. Suite à cet événement majeur, Il fut investi par une autre Force au cours d’une seconde initiation, lors de la fameuse cérémonie du Baptême dans le Jourdain. À la supraconscience du Christ s’est ajoutée Celle du Logos de notre Galaxie. Lorsqu’on parle du Christ, on parle donc du Christ-Jésus. On évoque trois puissances en une : la première, celle du Maître de sagesse incarné, la deuxième, celle de l’Être le plus réalisé de notre système solaire, la troisième comme étant issue de la Grande Présence manifestée dans notre Galaxie ».

Marie-Johanne ajoute : « Jai eu la chance d’être un témoin féminin proche du Christ, il y a deux mille ans. Vous faire un portrait de qui « Il » était et de « Ce » qu’Il est toujours,
pour moi, m’est tellement difficile… les mots sont trop petits ou insignifiants… Encore aujourd’hui, je n’arrive pas à décrire ni à exprimer tout ce qui agissait et irradiait « de » et « par » Lui. Non, le Christ n’était pas un thérapeute essénien, Il était le Christ ! C’est par mon propre souvenir des enseignements du Maître Jeshua en personne reçus avec d’autres disciples en petit comité que j’enseigne maintenant. Je le fais donc avec la mémoire vive de mon âme. C’est par ce souvenir de Lui que je colore tous mes enseignements. Je n’oublie pas bien sûr, la source de base de ces soins reçus directement des Elohims (ou Frères des Étoiles) et revivifiés par Daniel ».

SP : Les thérapeutes esséniens étaient-ils plus souvent des hommes ou des femmes ?

Est-ce que les femmes avaient des fonctions spécifiques à l’aide, par exemple, d’huiles et de plantes ?

MJCM : Les Traditions des Églises sont essentiellement patriarcales et ont toujours eu tendance à laisser toute la place aux hommes. Le Maître Jeshua avait au contraire privilégié ou encouragé une tradition matriarcale. Ses premiers disciples étaient incontestablement des femmes, sa mère Myriam, Marie-Madeleine, Marie-Salomé, Marie-Jacobé… Ces femmes disciples s’appliquaient à soigner comme Lui au moins autant que les hommes.

Cela n’empêchait pas certaines d’entre elles de travailler à l’élaboration d’huiles précieuses utilisées en soins, de parfums spécifiques, et d’utiliser des plantes médicinales selon les méthodes ancestrales esséniennes et égyptiennes. Il ne faut cependant pas s’imaginer que tous les disciples du Maître Jeshua avaient tous des dons pour la guérison ou des connaissances dans ce domaine… comme il serait faux de croire qu’ils étaient tous des orateurs capables de rassembler des foules. C’est leur rayonnement qui a opéré l’essentiel de la transmission de sensibilité christique, qu’ils aient été hommes ou femmes, thérapeutes ou non.

SP : Daniel Meurois, y a-t-il eu une évolution des soins entre thérapeutes égyptiens et esséniens ? Est-il exact de dire que les soins esséniens étaient un peu plus éthérés ou peut-être plus dépouillés ?

D. M. : Il y a nécessairement eu une évolution ou plutôt un ensemble d’adaptations. C’est logique et rassurant car tout ce qui est figé, meurt. Chaque peuple, chaque culture a sa propre sensibilité, ses points forts et ses faiblesses. Une même connaissance qui voyage d’une tradition à l’autre se colore donc inévitablement au contact de la terre qui la reçoit. Elle peut s’enrichir dans certains domaines ou se fragiliser dans d’autres, c’est ce qui la rend vivante. Il ne faut pas oublier que la tradition de ces soins était d’abord orale. D’un enseignant à l’autre, de l’Égypte à la Palestine, on y trouvait par conséquent quelques variantes.

En réalité, affirmer que les soins étaient plus éthérés ou plus dépouillés chez les Esséniens que les Égyptiens serait un peu simpliste. Cela dépendait essentiellement du maître qui enseignait et du contexte dans lequel il communiquait sa connaissance. Je reconnais toutefois que les Esséniens craignaient un peu plus le contact du corps que les Égyptiens en raison de leur appartenance au Judaïsme. Je dirais aussi que les Égyptiens se montraient moins dualistes qu’eux à ce propos, car ils voyaient plus facilement le corps physique comme un temple à respecter que comme une manifestation pesante de la vie.

À ce niveau, Jeshua se montrait certainement plus Égyptien qu’Essénien car il ne craignait aucun des aspects du corps humain ; Il ne répugnait absolument pas au contact de la chair, contrairement à ce que toute la Tradition chrétienne a cherché à nous faire croire. À ses yeux, la vie était une globalité dont aucun des niveaux de manifestation n’était à exclure. C’est ce que Marie-Johanne et moi tentons de faire comprendre dans la façon dont nous communiquons les thérapies. Le subtil et le dense sont étroitement imbriqués et ne doivent pas se repousser ou s’exclure l’un l’autre.

SP : La science actuelle découvre des notions dont les Égyptiens avaient, semble-t-il, connaissance il y a plusieurs milliers d’années. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

D. M. : j’ai effectivement évoqué, dans « Ainsi soignaient-ils« , l’existence dans le cœur humain d’un point précis que les Égyptiens du temps d’Akhenaton appelaient « le point-vie ». Un tel point paraît bien correspondre avec une zone mise en évidence depuis peu dans le cœur humain par les chercheurs de l’Institut Heartmath, aux États-Unis. Il s’agit d’une zone hyper-sensible constituée d’environ 40 000 cellules à laquelle il ne faudrait toucher en aucun cas, lors d’une chirurgie cardiaque, sous peine de provoquer la mort instantanée du patient.

Les chercheurs en parlent clairement comme d’un cerveau cardiaque doté de mémoire. En ce qui me concerne, ce point me fait nécessairement penser au prolongement ou à l’expression physique de ce que l’on nomme l’atome-germe.

L’atome-germe, je le rappelle, est un atome subtil fait de condensé d’Akasha. Il constitue, en quelque sorte, la base fondamentale de données – ou, si on préfère, le « disque dur  » – de chaque être humain. Il est sa mémoire totale depuis l’origine de ce qu’il est. Il véhicule donc les éléments karmiques de chacun, son histoire et son architecture profonde. Je ne doute pas que cette découverte moderne – qui est en réalité une redécouverte – puisse susciter beaucoup d’intérêt dans les années à venir et participer finalement au rapprochement du subtil et du dense. Finira-t-on par comprendre que l’intelligence du cœur n’est pas qu’un beau concept métaphorique et poétique ?

SP : Un tome II d’« Ainsi soignaient-ils ? » est-il en préparation ?

D. M. : À vrai dire, peut-être bien plus qu’un simple tome II… mais ce sera une surprise. Il y a tant à dire pour « ressusciter » tout cela !

Interview de Daniel Meurois et Marie-Johanne Croteau-Meurois

www.danielmeurois.com

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