LE POUVOIR D’ETRE SOI MEME
Pouvoir et potentiel Le pouvoir individuel est la capacité à utiliser la volonté transpersonnelle ou divine, ou le désir personnel ou égoïste pour produire des actions d’un ordre ou d’un autre. Dérivé de la notion scientifique de puissance, le pouvoir est, en d’autres termes, la capacité à effectuer un certain nombre de tâches, travaux ou actions en un temps donné. Plus l’individu est capable d’accomplir d’actions diverses (paroles, écrits, créations, manipulations, ordres, travaux)… ou d’atteindre d’objectifs différents en un temps donné et plus son pouvoir est grand. Le pouvoir se conjugue selon les plans et les moyens considérés. Un individu peut ainsi disposer d’un grand pouvoir concret, notamment sur les événements sociaux ou sur les conflits, mais n’avoir qu’un pouvoir insignifiant sur des sphères plus subtiles, comme celles relatives à l’éducation ou aux mondes spirituels. À puissance ou pouvoir donné, il peut y avoir des différences de résultats dans les faits. Cela dépend pratiquement de la manière dont l’individu utilise et applique son pouvoir dans et sur la Forme (les mondes formels ou concrets).
Certaines orientations peuvent être destructrices ou au contraire constructrices. Certaines peuvent contribuer à façonner quand d’autres déforment ou dénaturent. Certaines produisent des souffrances alors que d’autres les soulagent… Dans un monde en Balance, on ne recherche pas une application coercitive, mégalomane, psychopathe ni égoïste du pouvoir, mais on utilise le pouvoir personnel avec intelligence et amour dans le but du développement puis de l’utilisation du potentiel personnel et collectif au service du bien commun L’enrichissement maximal d’un groupe, sur tous les plans, provient au départ du libre développement du potentiel de chacun de ses membres, puis de l’expression de ce potentiel dans le respect des autres et en toute conscience et responsabilité. Le développement du potentiel devrait être une des préoccupations principales de tout éducateur.
Le véritable pouvoir, c’est avant tout celui d’être soi-même et d’assumer ses propres choix, le pouvoir d’être et de donner de soi avant celui d’avoir ou de prendre des autres. Une société matérialiste, mettant en avant la possession matérielle et l’assouvissement égoïste des désirs sans se préoccuper des répercussions sur les autres, favorise le pouvoir formel destructeur ou contrôlant. Au contraire, une société basée sur des valeurs plus idéalistes ou spirituelles telles que l’altruisme, le respect des autres et de soi, la bonne volonté et le partage favorise l’expression du pouvoir intérieur, de création, de manifestation et de transcendance du potentiel humain quasi illimité. La question est aussi de savoir si l’on est ici juste pour être et même si on peut être. Si tu veux être, fais comme le rocher, pose-toi et attends… attends jusqu’à ce que le manque d’action et de nourriture désagrège ton corps et le laisse bouffer par les vers.
Si l’on est ici, est-ce seulement pour être ou bien pour agir, de sorte que dans l’interaction entre l’action et la vie se développe la conscience? Notre essence Est. Notre corps Est. Notre conscience se développe lorsque se forme un lien entre les deux par l’action. Le but de la vie n’est pas l’être, mais la conscience et notamment la conscience de l’être. La conscience est ce qui aussi permet le développement et l’expression de l’éthique apte à réguler et canaliser le pouvoir personnel et de lui éviter les tendances coercitives, tyranniques et destructrices diverses. La conscience est le fil ténu qui relie la vie et la forme qu’elle incarne. Elle peut guider ou canaliser le pouvoir de la volonté et de la vie sur le corps et sur la matière.
La vie est mouvement et lorsque l’inertie d’une forme, d’un objet, d’un être ou d’un groupe s’oppose au mouvement de la vie, de la volonté ou du pouvoir d’action d’un être ou d’un groupe, alors, il y a friction et cette friction engendre généralement de la souffrance. Pour éliminer la friction entre vie ou mouvement d’une part et forme ou matière d’autre part, un troisième élément, un lubrifiant, est nécessaire. Entre la vie et la forme, le lubrifiant est la conscience. Entre le pouvoir et l’individu ou le groupe qui l’exerce, le lubrifiant est l’éthique. Le troisième élément est celui qui permet le lien, la synthèse, la cohésion, la synergie entre les deux autres qui autrement engendrent de la friction (ou de la souffrance) en raison de leurs natures ou de leurs mouvements antagonistes.
Vie — Conscience — Forme individuelle ou collective
Pouvoir — Éthique — Action individuelle ou collective
Volonté de mouvement — Lubrifiant — Inertie s’opposant au mouvement
Potentiel créateur — Inspiration — Création
Le potentiel créateur et le pouvoir personnel ne portent des fruits mûrs et sains dans la matière, ne se concrétisent sous forme de manifestations tangibles et de créations concrètes constructives que par l’intervention de la conscience, de l’éthique et de l’inspiration. En absence de conscience, d’éthique, d’inspiration…, les fruits produits sont empoisonnés, engendrent la souffrance et la destruction. En présence de ces dernières, au contraire, l’être humain se réalise pleinement, développe et exprime son potentiel quasi infini… et la société commune, résultat et synthèse des potentiels et actions individuels, se dirige vers un nouvel âge d’or.
Propos de Joseph Stroberg
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