La sixième Maison
La marche vers la maison suivante se déroula pratiquement sans incident. Mike savait de façon certaine qu’on le suivait. Même s’il n’avait pas peur, il se tenait sur ses gardes. Il pouvait en fait sentir l’énergie sombre de l’entité qui le suivant à courte distance. Il ne l’avait pas sentie auparavant. C’était arrivé soudainement. Michael Thomas avait-il reçu un nouveau don, un sixième sens ? Il était convaincu de l’existence de cette énergie. Comment était-ce possible ? Quelle était cette chose ? Que voulait-elle ? Pourquoi ne se manifestait-elle pas ? Pourquoi le suivait-elle tout le temps ?
Mike se rappelait la tempête et comment la sombre créature avait surgi de sa cachette pour l’attaquer au moment om il était très vulnérable avant de disparaître quand l’éclair, avait frappé. L’entité avait-elle peur de Michal ? Dans ce cas, il n’avait rien à craindre. Il lui suffisait simplement de garder le fantôme à distance durant le trajet qu’il lui restait à parcourir vers les deux dernières maisons.
Cependant, Mike sentait intuitivement qu’l aurait probablement un moment d’affrontement avec la sinistre chose qui le suivait d’une maison à l’autre. Rouge avait déjà laissé entendre une telle possibilité et la nouvelle intuition de Mike lui faisait appréhender la même chose. Sois prudent, Mike ! entendait-il encore et encore à ce sujet. Son esprit lui parlait… vraiment ? Il commençait à réaliser que les voix des anges se mêlaient en quelque sorte à la sienne. C’est ainsi qu’il recevait des conseils sur son voyage. Tout était si nouveau.
Et poursuivant sa route, il aperçut la chose à deux reprises en jetant un coup d’œil derrière lui. Au moins, c’est à que se trouvait l’entité. Michael pensa que si elle était brillante, elle le devancerait durant son étape menant de la sixième à la septième maison. Mieux voudrait surveiller ça, lui murmura une voix à l’esprit. Mike sortit sa carte pour vérifier si la sombre entité dégageait une énergie qui y figurerait. La carte était normale, montrant tout ce qui se trouvait à deux cents mètres du point rouge VOUS ETES ICI. Mike se retourna pour voir s’où veniat le mouvement qu’il avait senti et constata que la chose se tenait en dehors des limites de la carte, donc assez loin. Il ne faudrait pas oublier cet élément d’information précieux. Mike trouva la maison blanche en début d’après-midi. Elle était petite et toute simple, comme les autres. Il s’approcha, cherchant du regard la pancarte qui lui indiquerait ce qu’il y apprendrait. Sa curiosité fut bientôt satisfaite : il se tenait devant la MAISON DE L’AMOUR. Etrange. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Il avait trouvé de l’amour dans chacune des maisons. Il avait visité la Maison des relations et en plus, il trouvait sur son chemin une maison consacrée à l’amour.
Il se dirigea vers la porte d’entrée. Aucun ange ne vint l’accueillir. Il chercha l’endroit réservé aux chaussures et le trouve rapidement. Mike se demanda s’il devait attendre un ange blanc mais il décida d’enlever ses souliers et de pénétrer dans la maison. Il fut envahi par l’odeur de fleurs ! Il se rappelait avoir ressenti quelque chose de semblable. Il se tenait dans le hall d’entrée menant à une vaste pièce blanche et indéfinie. Il s’engagea plus avant dans la maison jusqu’à ce qu’il atteigne un grand espace blanc. Il avait déjà vu cette place : c’était là qu’il avait eu sa première vision ! Tout à coup, le grand ange blanc déjà rencontré dans sa vision se trouva devant lui.
- Salut à toi Michael Thomas de l’Intention pure ! Nous voici de nouveau face à face.
L’ange arborait un sourire radieux et… quelle voix ! Mike était ravi de le revoir. La superbe qualité de ses vêtements le frappa une fois de plus. L’ange semblait se fondre dans la maison. Mike reconnu immédiatement que Blanc était différent des autres. Il flottait ! Les autres marchaient. Blanc avait une contenance qui lui conférait presque une distinction divine plus élevée, si la chose était possible. Les autres anges qu’il avait rencontrés étaient devenus ses amis, ses frères. Celui-ci était plutôt comme un prêtre. Il irradiait ! Mike sentait qu’il ne fallait pas le toucher et que son énergie était immense. Les nouvelles forces intuitives de Mike le servaient bien.
- Tu as un visage cette fois, lui dit Mike en clignant de l’œil. Il se souvenait que tous ses traits étaient flous la dernière fois qu’ils s’étaient rencontrés.
- Et oui, et c’est parce que tu ‘es rendu jusqu’ici que tu peux les voir. Tu as bien réussi, Mickael. Ta vibration est plus élevée que celle de tous les humains qui sont passés ici avant toi. Ton nom affiche déjà des couleurs qui en témoignent, des couleurs que tu conserveras, peu importe ton degré de succès ici, que tu te rendes à la prochaine maison ou non.
Tiens, encore cette insinuation. Voulait-on le prévenir qu’il ne réussirait pas ? Est-ce qu’on en doutait ? Rouge lui avait laissé entendre la même chose, avait supposé que peut-être, il flancherait dans les derniers moments de son périple sacré. Qu’est-ce qui l’attendait de si ardu ?
- C’est dans cette maison que ton désir de poursuivre sera mis à l’épreuve, dit Blanc, qui captait l’énergie de Mike. Les apparences sont parfois trompeuses. Sers-toi de cette phrase comme guide et tu réussiras ce qui t’attend.
Mike se tenait devant l’ange qui avait exprimé cette idée le premier, une idée qui s’était révélées si vraie ! Elle le prévenait contre les suppositions, le mettait en garde et l’aiderait. Mike souhaitait mieux connaître Blanc.
- Blanc, tu es différent.
- Oui, Michael. Je le SUIS. Tu es dans la Maison de l’amour. Elle vient au dixième rang de la pureté dans toutes les maisons que tu auras visitées. Ce n’est pas une maison de formation comme les autres. Elle est la source des maisons. Elle est le centre.
- Mais, elle est la sixième ou la septième d’une série de maisons ! s’exclama Mike.
- C’est que les apparences sont parfois trompeuses, dit l’ange en souriant. Crois-moi, elle est le centre. La disposition des maisons ne sert qu’à ton enseignement ; elle ne fait que se conformer à des exigences humaines.
Mike voulus aussitôt en savoir plus sur la maison.
- Que va-t-il se passer ici ?
- La révélation.
L’ange flotta plus près de Mike. Quel beau visage il avait ! Il servait sûrement à témoigner de l’amour. Magnifique, frappant et si paisible. Blanc continua à répondre aux questions.
- Une percée au pays des choix. Un réexamen de tout ce qui est. Un autre changement de vibration, si tu le désires.
- Qui es-tu vraiment ? Tu n’es pas seulement l’ange blanc de la sixième maison, j’en suis certain.
- Je SUIS connu de tous, Michael Thomas, et parce que je suis connu de tous, j’existe.
C’était la même réponse que Mike avait reçue la première fois qu’il avait posé la question. Il n’y comprenait rien.
- Je ne comprends pas vraiment ta réponse, Blanc, mais je suis sûr qu’un jour j’y arriverai. De tous les anges que j’ai rencontrés jusqu’à maintenant, tu es incontestablement le plus grand.
Mike était sincère. Il commençait à réaliser que l’entité devant lui portait une importance spirituelle indéniable et une énergie puissante.
- c’est peut-être vrai, mais il y en a un autre encore plus grand que nous tous.
Blanc attendit pendant que Mike réfléchissait à cette phrase. Puis il tourna en flottant, faisant signe à Mike de le suivre. Il le guida à travers un dédale de corridors flous et indescriptibles. Mike ne distinguait aucun détail ! Les pièces et les corridors, dans la mesure où on pouvait vraiment leur attribuer ces noms, aurait pu avoir n’importe quelle forme.
- Est-ce que j’ai des problèmes de vision ? Tout s’entremêle.
- Presque tout ce que tu vois ici appartient à une dimension plus élevée, Michael Thomas, et ton esprit est incapable de bien le percevoir. C’est pourquoi je ne suis pas allé t’accueillir à la porte ; je peux difficilement sortir de la maison car les lois de la physique à l’extérieur n’acceptent pas ma dimension.
Mike savait qu’on l’entraînait sur un terrain de connaissance qui lui est encore inconnu et il ne poursuivit pas le sujet. Blanc le guida vers une porte familière qu’il pouvait distinguer clairement et il lui dit :
- Tes appartements sont à ta mesure. Tu dois y entrer seul. Je t’attendrai ici, demain, après ton petit déjeuner.
Dans toute son élégance, Blanc montrait un sourire radieux, ce qui rendait Mike très à l’aise. Quelque chose dans sa voie portait Mike à vouloir l’entendre encore et encore. Elle était magnifique. Michael se rappela l’impression que lui avait faite son rire la première fois qu’il l’avait entendu. Il aimait sa compagnie.
- dois-tu vraiment partir ?
- Oui, mais je serai là demain matin.
- Tu me manqueras.
Mike avait le sentiment de dire au revoir à un membre de la famille perdu de vue depuis longtemps. Il ne voulait pas vraiment qu’il s’en aille. Il ne pouvait se passer de l’énergie qui circulait entre eux. Le phénomène était hors du commun. Il parvint à la verbaliser en quelques mots dans une question que Blanc avait d’ailleurs devinée.
- Blanc, qu’est-ce que je ressens ? Peux-tu me l’expliquer dans des termes que je pourrais comprendre.
- Non. Mais je vais quand même te répondre.
L’ange magnifique était prêt à répondre à tout, même si ses propos dépassaient l’entendement spirituel de Mike. Il dit :
- Je représente la source de la matière. Mon existence est la raison d’être de l’univers. Je vis sur le plan du paradoxe scientifique le plus élevé qui soit, mais je suis responsable des émotions du cœur humain. Je suis le plus petit fragment de la matière et la plus grande partie de l’univers. Je représente l’ensemble de la lumière. Je suis l’espace entre le noyau de l’atome et la brume de l’électron. Je suis la force la plus puissante de l’univers et la plus grande source d’énergie. Je viens de la plus lointaine et la plus puissante force de l’univers. Je suis le sable du sablier et je suis le centre, là où le temps n’existe pas. Je suis la force créatrice qui permet à la matière de réagir à la conscience. Je suis un miracle. Je SUIS l’amour.
Mike ne comprit rien à ce qui venait de se dire, mais il n’en demeurait pas moins ébahi par le message. Une impression de sacré et de sainteté se dégageait de Blanc. Mike se tenait devant un aspect de Dieu sacré et béni. Il n’était pas devant un professeur, mais devant une personnalité, une célébrité à la voix incomparable. Mike avait d’ailleurs eut la même impression la première fois qu’il l’avait rencontré.
- Merci Blanc, lui dit-il, merci beaucoup.
Blanc regarda longue Mike avant de reprendre la parole. Sa voix soyeuse coula aux oreilles de Mike comme la rosée du matin sur les pétales d’une fleur.
- Tu ne passeras pas beaucoup de temps ici, Michaël Thomas. Demain, je t’expliquerai les quatre attributs de l’amour et je te ferai rencontrer quelqu’un.
A la façon dont le regard de Blanc se posait sur lui, Mike savait que quelque chose d’important se préparait. Il ressentit tout l’amour et la compassion de l’ange. Blanc se retira, laissant Mike sur son appétit ; il aurait voulu entendre cette merveilleuse voix plus longtemps, il aurait voulu plus de connaissances, plus de paix. Mais ce qui se dégageait de Blanc c’était la paix ! Malgré son départ, la paix demeurait. Quelle extraordinaire sensation !
Mika avait oublié la faim qui le tenaillait jusqu’à ce qu’il sente l’odeur de nourriture provenant de la pièce voisine. Comme chaque fois, il déposa rapidement ses effets dans le placard et se rafraîchit avant de passer à table. Après le repas, il dormit mieux qu’il ne l’avait fait de toute sa vie. La qualité de son sommeil surpassa de beaucoup tout ce qu’il avait expérimenté dans les maisons précédentes. Le sentiment de paix était si dense qu’on aurait pu le trancher au couteau. Une sérénité imposante lui apporta un repos profond et complet.
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Lorsque la vilaine entité aux yeux rouges atteignit la maison blanche, elle ne s’arrêta pas pour grimper à un arbre ou se cacher derrière une pierre et faire le guet. Mike venait d’entrer dans la maison et elle savait que son passage devant la demeure serait inaperçu. La sombre créature poursuivit sa route avec son vil but comme guide. Pendant une heure environ, elle se déplaça rapidement sur la route en direction de la maison suivante et trouva la place parfaite pour l’embûche. Elle examina les environs et tenta de voir tous les points de fuite possibles que Michael Thomas pourrait essayer. Puis elle s’installa et commença son attente, revoyant tous les points de son plan. La ruse était parfaite. Michael n’avait aucune chance ; il serait pris par surprise.
Toute personne ayant cheminé sur le sentier au crépuscule de ce soir-là, où la silhouette difforme s’était embusquée, aurait vu un homme seul, debout sous un arbre, se répétant les mêmes mots encore et encore, comme s’il se préparait à faire un discours. En approchant de cette âme, toute simple en apparence, le voyageur aurait vu les traits d’un honnête fermier et entendu la voix d’un père bienveillant, le père de Michael Thomas.
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Mike se réveilla tôt et se prépara. Les appartements qui l’avaient logé étaient semblables à ceux des autres maisons, sauf qu’ils étaient tout blancs. Il avait toujours trouvé que le blanc ton sur ton donnait une allure féminine aux pièces, mais il était en train d e changer d’avis. Ici, le blanc apportait la paix et la sérénité. Dans le placard, il trouve des vêtements blancs et les pantoufles assorties. Il mangea – un délicieux repas d’ailleurs. En plus d’avoir un goût exquis, la nourriture avait une apparence des plus attrayantes. La table avait été dressée sur une nappe blanche et la vaisselle, les verres et même les ustensiles étaient blancs. La couleur des aliments contrastait fortement avec le blanc et donnait l’impression d’un tableau de maître. Mike mangea lentement, se donnant le temps d’admirer l’élégance qui l’entourait. Tout ce blanc lui donnait l’impression d’être dans un château, parmi les membres d’une famille royale.
Après le repas, Mike prit une longue inspiration. Il avait la certitude que le magnifique grand ange blanc l’attendait de l’autre côté de la porte. Qu’allait-il se passer ici ? Si l’amour constituait la plus grande puissance de l’univers et que Mike s’en approchait en augmentant sa vibration, que pouvait-il se produire qui parvienne à l’éloigner du sentier ?
Mike ouvrit la porte et se glissa dans le corridor flou de la maison blanche. Il avait raison. L’ange blanc l’attendait à l’endroit où ils s’étaient séparés la veille.
- Bonjour Michael Thomas, lui dit l’ange d’un ton enjoué. Mike sentit immédiatement l’immensité de l’énergie qui se dégageait de Blanc.
- Bonjour Blanc !
- Es-tu prêt à franchir la prochaine étape ?
- Oui.
Mike aimait l’atmosphère du lieu malgré la légère appréhension qui le tenaillait. Blanc le mena dans une pièce où il pouvait s’asseoir. La pièce ne disposait pas de matériel d’enseignement ni d’écrans ni de diagramme ; ce n’était qu’une salle blanche agrémentée d’un fauteuil où Mike fut invité à s’asseoir. L’ange s’installa devant lui et commença son exposé.
- Michael Thomas de l’Intention pure, je dois te présenter les quatre attributs de l’amour. Lorsque l’amour divin pur transpercera ton être, toutes tes cellules vivront de son intensité. Ta perception se transformera. Ton comportement auprès des autres se modifiera. Ton discernement sera puissant. C’est le fondement de toute la création, mais phénomène curieux, votre langage ne possède qu’un seul mot pour désigner cette réalité. Je veux t’en montrer le fonctionnement. Viens, suis-moi.
L’ange souriait. Mike fut surpris par ce qui suivit. Il pensait avoir tout vu dans les cinq premières maisons, mais tout à coup, l’ange l’amenait en voyage. Dans son fauteuil, il fut projeté dans une réalité interdimensionnelle. Blanc et lui avaient toujours l’air réel mais tout ce qui les entourait avait pris l’apparence d’un rêve. Il était emporté dans un mouvement mais il ne se sentait pas étourdi. La pièce blanche et floue se transforma en une gamme de couleurs et de sons qui évoluaient rapidement devant ses yeux. Toujours dans son fauteuil, Mike fut transporté ailleurs et bien qu’en état de surprise, il n’eut pas peur. Tout était merveilleux !
Peu de temps après, Mike et Blanc atteignirent une « destination » quelconque, choisie par l’ange. Le caractère indistinct de la nouvelle dimension s’estompa soudain et ils se retrouvèrent dans un décor d’hôpital. Mike fut surpris. Il croyait que Blanc l’amenait dans un endroit paradisiaque pour observer l’amour divin. Mais non, il était dans une chambre d’hôpital de dimensions moyennes et un patient était couché sur un lit. Il était branché à de nombreux tubes et Mike s’aperçut qu’il était dans une salle de soins intensifs. Tout était si réel ! Il entendait tout ce qui se passait et sentait l’odeur des produits antiseptiques que les hôpitaux utilisent sur les planchers et les murs. Il avait passé tellement de temps sur une terre spirituelle et sur un sentier sacré que ces bruits et ces odeurs agressaient ses sens et le faisaient tressaillir. C’était à la fois différent et connu. Les deux voyageurs s’installèrent de façon à bien observer ce qui se déroulait dans la chambre. Ils flottaient en quelque sorte dans un coin de la pièce. L’atmosphère était tranquille et Mike était calme. Seuls les sons des différents appareils médicaux se faisaient entendre. Mike regarda partout. L’homme étendu dans le lit était d’un âge avancé. Il avait le visage terreux et l’air très mal en point. Il avait les yeux fermés.
- Qu’est-ce qu’il a, demanda doucement Mike à Blanc, comme si le patient pouvait l’entendre.
- Il est en train de mourir.
Mike allait poser une autre question lorsqu’une femme au début de la quarantaine pénétra dans la chambre, seule. Elle se tint immobile quelques instants, fixant l’homme sur son lit. Mike comprit qu’elle était unique. L’intuition de Mike demeurait alerte malgré ce cadre qui s’apparentait à une vision/
- Qui est-elle ? demanda Mike.
- Elle est la fille de l’homme qui se meurt. Mais ce que tu vas voir la concerne directement. Elle se prénomme Marie et elle a toutes les raisons du monde de détester cet homme.
- Pourquoi devrait-elle détester son père ?
- Parce qu’il a abusé d’elle alors qu’elle n’était qu’une enfant.
Elle en a gardé des séquelles émotives et physiques. Sa vie en a été ruinée.
Blanc se tut pendant qu’ils regardaient Marie s’approcher du lit. L’ange poursuivit :
Sa mère n’en a jamais rien su parce Marie avait trop peur de lui en parler. Leur relation en a été affectée et Marie a quitté la maison très tôt pour s’éloigner de son père. Sa mère a cru que sa fille s’éloignait d’elle et toutes deux n’ont jamais pu communiquer en tant qu’adultes. Marie n’a jamais rien dit et sa mère est morte en pensant que sa fille ne l’aimait pas.
- C’est terrible. Mike était sincèrement désolé. Il sentait l’injustice de la situation et se sentait triste pour Marie. L’ange regarda Mike, surpris.
- Ils font partie de la même famille, Michaël. Aurais-tu oublié les leçons de la maison rouge ? Mike eut honte.
Non, il n’avait pas oublié, mais c’était la première fois qu’il essayait de relier ce qu’il avait appris à propos de sa propre famille spirituelle à un autre humain. Il comprit que Blanc faisait allusion au fait que le père et la fille étaient liés par un contrat karmique, tout comme ceux qui le liaient à sa propre famille spirituelle.
- Les choses se sont gâtées plus tard. Lorsque Marie a voulu vivre des relations humaines normales et se marier, les souvenir de ses expériences passées avec son père lui gâchèrent sa vie. Elle n’a jamais pu vivre un mariage heureux et avoir des enfants.
Mike soupira et di t :
- Tout un contrat !
Il était touché par la lourdeur de ce qu’avait dû vivre Marie. L’ange jetait un regard d’admiration sur Mike. Il n’avait pas à prononcer une seule parole. C’était sa façon de faire un compliment. Il le savait maintenant.
- Vois-tu, Michael Thomas, que ce qui s’est passé entre Marie et son père constituaient un contrat d’amour incomparable ?
- Oui, je le vois. Mais, en tant qu’humain, c’est un concept que je trouve difficile à comprendre et à accepter.
- C’est ta dualité qui fonctionne ici. En tant qu’être humain, tu ne comprendras peut-être jamais complètement certaines choses et c’est parfaitement normal.
Mike continuait à observer la scène dans la chambre. Marie regardait doucement son père, attendant peut-être qu’il se réveille. Elle déposa certaines de ses choses sur la table de chevet.
- Elle doit le détester horriblement, dit Mike d’une voix à la fois douce et triste.
- Non, Mike, elle l’aime tendrement.
Mike n’en croyait pas ses oreilles.
- Après tout ce qu’il a fait ?
Marie possède des caractéristiques communes aux tiennes et des traits différents aussi. L’ange arrêta et se retourna pour bien voir la réaction de Mike. « Contrairement à toi, elle est sur la terre maintenant mais, comme toi, elle a pleinement pris conscience de tout l’enseignement reçu dans les six premières maisons ».
Mike était éberlué ! Il avait cru que la transformation spirituelle qu’il avait subie n’était accordée qu’aux humains ayant accompli le même périple que lui. Il ne savait que dire. Comment était-ce possible ? L’ange vit l’anxiété et la confusion de Mike et poursuivit :
- Marie a initié sn propre changement de vibration ; elle a mis neuf ans à le faire. Tu as effectué le tien en quelques semaines ! Tu es vraiment unique. Les renseignements que tu as recueillis dans les cinq premières maisons tout comme ceux des deux dernières, circulent sur la terre depuis les temps immémoriaux. Pour qu’un humain les obtienne, il doit prendre conscience de sa dualité et avoir l’intention de découvrir la vérité à propos de son existence. On a beaucoup écrit sur le fonctionnement des choses et il existe plusieurs humains qui enseignent à obtenir cette compréhension.
Mike demeurait calme. Toute cette information était nouvelle et il devait en prendre note lentement pour bien la comprendre. Il commença à s’agiter. S’était-il trompé au moment de la première vision en demandant à Blanc de lui permettre de quitter la terre et de rentrer chez lui ? Il se rendait compte que tout ce qu’il était en train d’apprendre, il aurait pu le faire sans se déplacer.
- Blanc, pourquoi lui a-t-il fallu neuf ans ?
- Elle a obéi à son propre rythme, Michaël, et nous lui en accordons tout le mérite. Elle n’a pas eu, comme toi, l’avantage de recevoir l’enseignement directement des anges. Elle n’a pas eu l’honneur de rencontrer les membres de sa famille face à face comme tu l’as fait. Elle ne connaît pas leurs noms angéliques comme toi. Elle a mis plus de temps parce qu’elle vit toujours dans la vibration trois et dans une énergie inférieure. Voilà pourquoi sa dualité est plus forte et qu’il a fallu plus de temps à sa conscience pour se développer et à l’illumination pour s’installer.
Mika s’assit et regarda Marie. Sa vibration était élevée. Pourtant, elle avait l’air si petite et si délicate.
- Ne te laisse pas tromper par les apparences, Michaël, elles sont parfois trompeuses. L’ange blanc avait encore une fois lu l’énergie de Mike. « Elle est une Guerrière de la Lumière. Elle a vaincu le géant et elle est toute puissante ».
Mike se sentait de plus en plus mal à l’aise. Qu’est-ce que ça voulait dire exactement ? Il allait le demander lorsque Blanc reprit la parole.
- Michael Thomas de l’Intention pure, nous sommes ici pour regarder cette femme t’enseigner les quatre attributs de l’amour. Mike n’osait pas bouger. Il sentait qu’il allait recevoir une leçon importante. Alors qu’il croyait s’approcher du but, les choses devenaient plus complexes. L’ange poursuivit :
- Soit bien attentif ; elle porte en elle le même pouvoir que moi. Elle comprend l’amour, Michael, et pour cette raison, une partie de moi réside en elle. Il n’y a pas de plus grand pouvoir. Elle a aussi accepté l’insigne d’or.
Mike sut que ce n’était pas le moment de poser d’autres questions. Il regardait pendant que Blanc poursuivait son explication sur ce qui se passait.
- Michael Thomas, le premier attribut de l’amour est celui-ci : l’AMOUR EST SILENCIEUX. Tu vois que Marie est entrée dans la pièce sans tambour ni trompette ? Son père est très malade. Il n e peut se défendre dans sa faiblesse. Toutes les conditions propices à la vengeance sont en place. Marie aurait pu entrer dans la pièce bruyamment et susciter sa peur. Il est conscient de ce qu’il a fait ; il a honte et se sent coupable. Sa vie aussi en a été affectée et il n’a pas su comment régler la situation. Mais il n’a pas le même niveau de connaissance spirituelle qu’elle. Il n’a pas sa puissance. Regarde comme elle est calme, Michael Thomas.
Mike et Blanc observaient la scène en silence. Marie replaça les draps de son père. Elle s’assit près de cet homme frêle et appuya sa tête sur sa poitrine. Mike pouvait ressentir ce qu’elle sentait ! Blanc le permettait. Marie avait une attitude de paix et de sérénité. Aucune pensée aigrie n’habitait son cœur. Elle avait entièrement pardonné à son père et ni son esprit ni son cœur ne gardaient de rancœur ou le sentiment d’être victime de la situation. Quelle femme ! Mike sentait la compassion qu’elle éprouvait pour cet homme qui avait si bien rempli son contrat et qui avait imposé une si forte contrainte à la vie de sa fille. Après un long moment, le père ouvrit les yeux et s’aperçut de sa présence. Elle se leva à son réveil. Ses yeux s’agrandirent et on pouvait y lire la peur et la surprise. Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Il ne l’avait pas vue depuis des années. Allait-elle l’invectiver, ou pire encore ? Il réagissait car les appareils auxquels on l’avait branché commençaient à indiquer un rythme accéléré.
- Regarde Michael. Tu verras le deuxième attribut de l’amour : L’AMOUR N’A PAS D’EXIGENCES. Elle pourrait tout exiger de son père à l’instant même, car il est faible et se sent coupable. Il est riche ; elle pourrait revendiquer sa richesse, des compensations en raison de ce qu’il a fait ou même simplement lui demander d’admettre à haute voix ses gestes passés. Elle pourrait le menacer, le ruiner, ou les deux. Regarde bien Michael.
Marie plaça sa main sur la tête de son père et lui murmura quelques mots à l’oreille. Aussitôt, le fonctionnement des appareils indiqua un ralentissement. Il soupira et Mike vit des larmes couler de ses yeux.
- Que lui a-t-elle dit, Blanc ?
- Elle a dit : Je t’aime, papa et je te pardonne complètement.
Mike était bouche bée devant le scénario qui se déroulait sous ses yeux. Il se demandait s’il aurait eu la force et la sagesse d’en faire autant dans les mêmes circonstances. Il était rempli d’admiration pour Marie.
- Elle ne lui a rien demandé ?
- Non, Michael, elle se contente tout simplement d’être.
Encore une fois, Mike ressentait les émotions de Marie. Tout le karma entre ces deux êtres était résolu. Elle était libre et accordait en quelque sorte la même liberté à son père sur cet aspect de leur vie à tous les deux. Elle venait de désamorcer un élément qui avait rempli cet homme d’amertume et de culpabilité pendants plus de trente-cinq ans. Son visage en témoignait. Au lieu de chercher vengeance, Marie avait fait un présent à son père. Les larmes coulaient maintenant abondamment sur les joues de ce dernier. Elle se rassit près de lui et encercla de ses bras cet être précieux qui avait été son père puis elle posa de nouveau sa tête sur sa poitrine. Il n’y avait eu aucun échange e paroles; ce n’était pas nécessaire.
- Michael Thomas, le troisième attribut de l’amour est le suivant : L’AMOUR NE S’ENORGUILLIT PAS. Après avoir établi toute la gloire de sa maturité, elle n’a rien à ajouter. Il lui doit beaucoup à cause de cette réconciliation divine, mais elle garde le silence. Elle aurait pu se réjouir de sa puissance et s’enorgueillir de son acte de pardon. Pourtant elle demeure silencieuse. Elle aurait amplement raison de se vanter des neuf années qu’elle a consacrées à atteindre son but, mais elle ne dit rien.
Mike était en admiration devant cette femme. Elle était une guerrière accomplie et percevait des choses que Mike commençait tout juste à apprendre. Et elle était toujours sur la terre ! Quelle vie riche et paisible elle devait connaître ! Tourné vers lui-même, Mike demeurait tout de même ébahi de la scène qu’il venait de voir. Le père n’avait rien à ajouter. Tout avait été pardonné et chacune de ses fibres ressentait une inestimable paix et un immense soulagement. Marie n’avait posé aucun geste spirituel à l’égard de son père. Elle n’avait fait que s’améliorer elle-même, mais il en avait été atteint. C’était là un autre phénomène qui méritait qu’on s’y arrête. Mike savait que ce qu’il venait d’observer portait une signification importante.
Le père regarda longuement sa magnifique fille et ferma doucement les yeux. Son visage s’éclairait d’un sourire de pure paix. Elle lui avait offert le meilleur présent qui soit, au moment opportun. Les appareils de mesure commencèrent à faire entendre des tonalités différentes pour finalement cesser. Mike sut que le père s’en était allé. Les préposés aux soins se précipitèrent à son chevet, mais il n’y avait plus rien à faire. Après s’être agités autour de lui pendant quelques minutes et avoir effectué les derniers gestes, ils lui recouvrirent la tête et le laissèrent seul avec Marie. Blanc s’adresse à Mike encore une fois :
- Michel Thomas, le quatrième attribut de l’amour est le suivant : L’AMOUR A LA SAGESSE D’UTILISER PARFAITEMENT LES TROIS PREMIERS ATTRIBUTS ! Elle a utilisé sa carte intuitive, ce qui lui a permis de se présenter exactement au bon moment. Regarde ce qu’elle fait maintenant.
Mike porta son attention sur ce qui se passait dans la chambre. Marie ne pleurait pas sans retenue la mort de son père. Elle n’était pas envahie par la douleur, même si elle ressentait un amour illimité par cet homme. Elle avait demandé la permission de rester près de lui. Mike la vit poser la main sur la poitrine de l’homme qui avait été son père, la semence de sa propre existence. Elle leva la tète et regarda Blanc et Mike. Elle semblait s’adresser directement à eux. Ils purent entendre sa voix forte pour la première fois.
- Que la terre se rappelle cet homme que j’aime tendrement ! D’une vois assurée, elle poursuivit : « Il est venu accomplir son contrat de façon parfaite. J’accepte son présent ! Célébrez son retour chez lui ».
Marie rebaissa les yeux, prit ses affaires et quitta la pièce. Mike était ébahi devant ce qu’il venait de voir. Il était rempli de l’émotion du moment. Il venait d’être témoin de l’accomplissement et de la conclusion d’un contrat. Et quelle conclusion !
- C’est la sagesse de l’amour qui a permis à Marie de célébrer la mort de son père et non de la pleurer, dit Blanc dans toute sa propre sagesse. Puis il se tourna vers Mike, voulant susciter l’expression de sa réaction.
- Que ressens-tu devant tout ceci, Michael Thomas de l’Intention pure ? Avec une grande patience, Blanc attendit que Mike retrouve ses esprits.
- Je sens, dit Mike en avalant la boule qui lui serrait la gorge, je sens que je viens d’apprendre autant en ces quelques instants et par cette femme frêle, qu’auprès de tous les anges depuis le début de mon voyage.
Prenant conscience de ce qu’il venait de dire, il se sentit ridicule et ajouta :
- Ce n’est pas que je n’apprécie pas… Blanc leva son bras flou pour empêcher Mike de continuer.
- Ta réponse était parfaite, Michael Thomas. Parfaite. C’est l’être humain qui a pu faire la différence. C’est ainsi que doivent être les choses et ainsi qu’elles seront lors des prochaines épreuves.
Puis la scène devin floue et Mike eut encore une fois l’impression qu’il se déplaçait et qu’on le transportait. Ils furent rapidement de retour dans la salle blanche de la maison blanche, là où tout avait commencé. Mike était silencieux.
- As-tu d’autres questions Michael Thomas ? demanda Blanc. Mike réfléchissait sur ce qu’il aurait vraiment souhaité. Il savait ne pas avoir atteint la puissance de Marie. Il savait que même s’il en avait appris beaucoup et avait compris plus en profondeur le fonctionnement des choses, il n’avait rien de la force silencieuse de Marie. Il avait des outils, une carte magique et une importante somme de connaissances. Il avait atteint un niveau vibratoire élevé et vécu de nouvelles expériences, mais il ne possédait pas l’amour de Marie. Il demanda la question magique :
- - puis-je avoir cet amour puissant, Blanc ?
- Si telle est ton intention, Michael Thomas.
- C’est mon intention.
- Michael Thomas de l’Intention pure, aimes-tu Dieu ?
Mike se redressa, se disant que ce devait être la raison pour laquelle tous les anges lui avaient posé la question – pour cet instant précieux, pour qu’il puisse se lever et répondre :
- Oui, j’aime Dieu, dit Mike d’une voix assurée.
- Alors, que ton intention pure crée la puissance.
Mike ne sut pas très bien ce qui se passa ensuite. Il perdit sa conscience d’être humain et rêva… qu’on le transportait quelque part. Il assista à une cérémonie, à une célébration ; on lui remit quelque chose, un présent qui s’intégrerait à sa structure moléculaire. Il vit ses parents de nouveau. Tout était à la fois flou et merveilleux. Lorsqu’il revint à lui, il était dans le lit de sa chambre blanche. C’était le soir et il était épuisé. Il avait l’impression d’avoir vécu une cérémonie d’initiation quelconque. Son esprit était ombragé et il ne parvenait à se concentrer que s’était-il passé ? Il avait besoin de dormir. Il se glissa sous les ouvertures et s’endormit aussitôt. Comme toujours, il dormit profondément.
ppp
Dès son réveil, le lendemain, Mike sut qu’un autre changement biologique s’était produit en lui. Il resta longtemps assis sur le bord de son lit à réfléchir. Il se sentait reposé, en paix, presque rajeuni ! Même s’il lui était difficile de le définir de façon précise, il avait le sentiment d’être plus sage. C’et tout ce qu’il savait et ça brouillait tout. Il ne parvenait pas à chasser de son esprit l’image de marie et de on père. Elle vivait sur la terre et cependant, elle était un être spirituel remarquable. Elle avait accompli de grands changements de vibration et avait la maîtrise de sa vie. Elle était restée là; elle n’avait pas demandé à rentrer chez elle. Elle avait traversé toute l’étendue de la vie terrestre. Lui, il s’y était soustrait ! Avait-il été intègre ? Mike commençait à comprendre que sa nouvelle sagesse le menait à l’introspection d’une façon qu’il n’avait jamais connue auparavant. Bien sûr, il était honnête ; il était probablement l’un des hommes les plus honnêtes qui soient. Sa vie sur la ferme auprès de parents vertueux avait donné des résultats, mais il n’avait encore jamais éprouvé de sentiments tels que ceux qu’il ressentait maintenant. L’honnêteté terrestre ne se comparait en rien à l’honnêteté spirituelle. Celle-ci incluait la sagesse à plusieurs niveaux avant de se transformer en intégrité totale.
Mike saisissait peu à peu ce que Rouge et Blanc avaient voulu dire à propos de son choix de poursuivre la route. Sa nouvelle vision des choses modifiait graduellement son mode de pensée. Empruntait-il la bonne voie ? Y avait-il une quête spirituelle plus élevée que celle qu’il avait entreprise ? Il continua à réfléchir à la question en s’habillant pour le petit déjeuner. Il se promettait de poser des questions bien précises à Blanc. Les murs, les planchers et les corridors présentaient à ses yeux une forme tout à fait définie maintenant. Il vit certains détails pour la première fois. C’était d’une beauté magnifique ! Mais ce n’était pas tout. Il était envahi par le sentiment de pénétrer dans le monde des anges. Il sentait qu’il faisait équipe avec la grande entité blanche. Il avait l’impression d’être une partie de la réalité de Blanc. Il l’aimait beaucoup. Cette simple pensée accéléra sa respiration.
- Ta vision s’est modifiée, Michael Thomas. C’est instauration d’un changement dimensionnel et biologique. C’est le même qua subi Marie. Tu le vis parce que tu l’as souhaité avec une pureté que nous avons rarement vue. Blanc avait parlé avant que Mike ne s’adresse à lui.
- Blanc, j’ai des questions importantes à te poser.
Alors qu’il avait voulu s’exprimer doucement et respectueusement, Mike fut surpris par le son de sa propre voix. Elle était beaucoup plus pleine que d’habitude, ou plus forte, il ne savait trop. Elle était différente en tout cas, d’une manière étrange, et il n’était pas à l’aise devant ce changement. Comme si on abusait de lui. Il était tendu.
- Essaie de te calmer un peu, lui dit l’ange d’un ton rassurant. Qu’est-ce que tu entends quand ma voix te parle ? La paix et l’amour t’ont atteint depuis le début de notre relation. Tu as même posé des questions à ce sujet, tu te souviens ? Ton intention d’avancer peut sembler te priver de biens personnels précieux, mais c’est une étape de ton périple. Rappelle-toi les paroles de Bleu. Il t’a dit que tu étais à l’aise avec ton ancienne vibration et qu’il faudrait du temps pour t’ajuster à la nouvelle. Tu en as fait l’expérience près de la maison d’Orange lorsque tu as été dépouillé de tes biens. Tu as pleuré leur perte, mais elle était nécessaire à ta progression. Puis tu les as oubliés. Hier tu as exprimé l’intention de subir ta plus importante transformation, à la suite de quoi, tu as énormément changé. Tout prend un caractère plus personnel au fur et à mesure du progrès. Ta vue, ta voix et même tes pensées servent tes fins dans une plus vaste mesure. Tu te transformes en Guerrier de la Lumière, comme Marie !
Mike saisissait très bien ce que Blanc lui disait, mais l’information l’amenait à sentir davantage l’urgence de l’interroger sur sa quête spirituelle. Il fit un effort pour ne pas tenir compte du nouveau son étrange de sa voix.
- Merci Blanc, je comprends. Je te suis reconnaissant du présent et je vais m’y habituer, comme je l’ai fait auparavant. Mais j’ai besoin de conseils.
Sachant ce qui préoccupait Mike, Blanc poursuivit :
- Je peux te dire beaucoup de choses et je vais le faire dans toute la mesure du possible. Il existe un domaine qui relève uniquement de ta sagesse. Ton intention t’a accordé le pouvoir de choisir et un discernement avisé. Ce sont des choix imprégnés de ta propre essence. Ils forment ton avenir et créent ta réalité. Ils touchent ceux qui t’entourent et c’est pourquoi ils t’appartiennent entièrement.
Mike s’attendait à entendre de pareils propos. Il avait assez d’expérience de l’endroit pour savoir que les anges ne feraient pas le trajet qui lui était réservé. Il savait que les leçons s’dressaient uniquement à lui et que ces gestes devaient émerger de sa pensée. Mais il voulait obtenir des connaissances qui pourraient l’aider à mieux comprendre ce qui se passait vraiment et ce qu’il devait faire à partir de maintenant.
- Blanc, tu es un excellent professeur, dit Mike de sa nouvelle voix qui le rendait fou ! ça lui rappelait la première fois qu’il l’avait entendu sur un enregistrement lorsqu’il était enfant. « C’est ma voix ? Impossible ! »
Blanc se retourna rapidement avant que Mike ne puisse lui demander autre chose et s’élança dans le corridor. Mike suivit l’immense entité flottante. Il avait l’impression qu’on lui faisait faire un tour guidé d’une maison qu’il ne connaissait pas. Tout semblait tellement différent ! Elle était d’une beauté spectaculaire. On aurait dit un musée d’architecture et de sculptures. Des objets à couper le souffle s’offraient constamment à la vue du visiteur. Sa vision d’autrefois ne lui avait pas permis de out voir et il en vint à s’interroger sur ce qu’il ne parvenait pas à capter maintenant et sur ce qu’il verrait en atteignant une dimension encore plus élevée.
- Les couleurs Michael, dit Blanc sans même se retourner.
- Quoi ? fit Mike sans comprendre et en suivant Blanc.
- Ce que tu ne vois pas, ce sont les couleurs.
- Mais nous sommes dans la maison blanche. L’ange laissa sortir un grand éclat de rire qui remplit tout l’espace et fit sourire Mike.
- Seulement pour l’œil humain, Michael. La véritable couleur de l’amour dépasse la vibration que tu parviens à percevoir. Elle n’a pas le blanc que tu perçois maintenant. Tu vois tout en blanc parce que tu ne disposes pas des vibrations appropriées. C’et une absence de couleur que tu vois mais, en réalité, la couleur reflète l’échelle du spectre. C’est la couleur de la lumière interdimensionnelle, tellement resplendissante qu’elle possède une substance et une épaisseur. Son éclat est des milliards de fois supérieure à la lumière de votre soleil. C’est la couleur de la vérité. Mais en tant qu’être humain, tu ne peux pas tout voir.
- J’adore cet endroit ! s’exclama Mike.
- Nous verrons si ton sentiment se maintient, lui dit Blanc.
Encore une fois, Mike éprouva de la curiosité devant la supposition de Blanc concernant un autre changement en lui. D’autres questions lui venaient à l’esprit. Ils franchirent encore des corridors éclatants jusqu’à ce que Blanc conduise Mike dans une pièce qui contenait des fenêtres et un fauteuil.
- Un autre voyage, demande Mike ?
- Non, pas vraiment. Mais tu iras quelque part.
Blanc s’installa devant Mike et se déclara prêt à poursuivre les activités.
- Michael Thomas de l’Intention pure, que désires-tu savoir ?
Mika avait des tas de questions à l’esprit.
- Blanc, du fond de ta sagesse et dans des termes que je puisse comprendre, peux-tu me dire si ma quête spirituelle sur cette grande terre est appropriée.
Mike sentait le besoin de savoir si sa démarche avait du sens.
- Oui, je le peux. Blanc demeura muet quelques instants, comme s’il se préparait à répondre par un oui ou par un non à la question. Puis il reprit la parole avant que Mike n’ait la chance de préciser son point.
- Je t’ai dit dès le début que tes actions correspondent à ta vie. Et d’ailleurs, nous n’appuierions jamais un geste qui ne te conviendrait pas.
- Mais Marie ? lança Mike avec des mots qui s’empêtraient dans sa nouvelle voix. Elle a reçu tous les présents et les outils et elle est toujours sur la terre. N’est-ce pas mieux ? Ne poursuit-elle pas ainsi un objectif spirituel plus élevé ?
- Pour elle, répondit sagement Blanc.
- Mais Blanc, je suis en train d’apprendre à me servir moi-même ! Je retourner chez moi, où se trouve l’amour. Mes prétentions sont égoïstes. Elles ne servent pas la terre. Je suis un chemin qui semble me fournir ce que je veux seulement.
- Semble, coupa Blanc ?
- Oui, ça semble, rétorqua Mike d’un ton exaspéré. Puis il se tut.
- Depuis quand te préoccupes-tu d’être au service de la terre, Michael ? Blanc s’amusait et Mike était surpris par cette question à laquelle il mit quelque temps à répondre.
- Je ne sais pas, avoua Mike, songeur. J’imagine que ça fait partie du nouveau moi.
- Qu’est-ce que je t’ai dit à propos de l’apparence des choses quand nous nous sommes rencontrés ? Blanc mettait Mike à l’épreuve.
- Que les apparences sont parfois trompeuses, répondit Mike.
C’était le thème de son voyage. Même Bleu et Violette avaient utilisé ces termes. Avec Blanc, on arrivait à trois.
- Très bien, assura Blanc. Quoi d’autre ? Mike se tut.
Il ne se rappelait pas. L’ange poursuivit : « ton désir de rentrer chez toi n’est pas égoïste, mais naturel, et n’entre pas en conflit avec ton désir de rendre grâce à ton rôle d’être humain. Maintenant que tu as accompli tout ce chemin, je vais ajouter quelque chose d’autre. Il y a une nouvelle énergie sur votre planète. Elle vibre en laissant entrevoir la possibilité d’un but merveilleux. Ton désir de rentrer chez toi s’insère dans la réalité de cette nouvelle énergie. Le voyage que tu as entrepris est réservé à quelques êtres humains seulement et n’est possible que depuis quelques temps. Michael Thomas, tu es un précurseur dans ce domaine. Voilà pourquoi nous célébrons ton succès et ta sagesse »‘.
Mike réfléchit quelques instants avant de parler. Sa logique mesurait les faits qu’il avait devant lui.
- Bon d’accord, alors le voyage est approuvé. Mais dans mon cas, aurait-il pu être préférable que je demeure sur la terre et que je fasse ce que Marie a fait ?
- Pour toi ? Serais-tu égoïste ?
- Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.
Mike se rendait compte que les arguments logiques ne fonctionneraient pas auprès du maître de l’amour. « Je me demande tout simplement où je devrais être, ce que je devrais faire pour accomplir le plus grand bien. C’est là ma véritable question ».
La question remplit Blanc de fierté.il sourit à Mike et parla lentement.
- Michael, le fait de soulever cette question démontre que tu commences vraiment à comprendre comment les choses se passent. Ta sagesse s’exprime peu à peu.
- merci, mais quelle est la réponse ? Mike ne tient pas compte du compliment et grimaça en insistant pour obtenir une réponse de l’ange.
Il ne se sentait pas à l’aise de se montrer un peu agressif envers une entité si douce.
- Le plus grand bien ? C’est ta propre réalité, Michael. Et, en tant qu’humain dont la vibration vient de s’intensifier, tu créeras pour toi-même. Aucune entité de l’univers ne peut le faire pour toi.
Blanc s’était déplacé vers la porte et Mike comprit qu’il s’était engagé dans une discussion qui ne le mènerait nulle part. Il y avait des questions auxquelles les anges ne voulaient ou ne pouvaient répondre. Il essaya tout de même une autre tactique.
- Blanc, serais-je capable de distinguer le plus grand bien ?
- Le prochain événement sera un test à cet égard. Il ouvrir la porte, se préparant à sortir.
Mike se demanda où il allait. Blanc continua à parler. « Tu ne possèdes pas encore tous les renseignements. Tu es dans la Maison de l’amour et il te reste des éléments à apprendre ici ». Sur ce, il se glissa dan le corridor. En refermant la porte, il ajouta ; « ça va devenir plus difficile à partir de maintenant ». Mike entendit le bruit de la porte qui se refermait et ce fut le silence total.
Il savait que quelque chose se préparait, quelque chose de puissant. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Qu’est-ce qu’on pourrait bien lui enseigner qui lui causerait une détresse encore plus grande sur l’opportunité de son voyage ? Il se retourna face à l’emplacement qu’avait occupé Blanc. Il se sentait patient. Il savait maintenant que la prochaine étape s’accomplirait dans la solitude, sans Blanc, et que ce dernier l’avait voulu ainsi. La pièce se transforma lentement et la lumière qui l’enveloppait prit un aspect différent. Le blanc des murs s’estompa et un espace délimité d’environ cinq mètres devant Mike se mit à briller. Puis Michael vit graduellement apparaître une forme difficile à distinguer. Mike était très attentif. Il allait rencontrer quelqu’un. Il se rappela que Blanc avait mentionné cette rencontre. La silhouette continua à se préciser et la lumière qui l’entourait devint de plus en plus brillante. Mike pouvait voir la personne qui se présentait devant lui. Il n’était plus surpris par cette façon magique d e lui présenter les choses et c’est sur le bout de sa chaise qu’il regardait l’espace se modifier devant ses yeux.
C’était une femme. Sa silhouette se précisa lentement. Il se mit à respirer plus intensément, avec un peu d’appréhension. Son intuition était très aiguisée. Toutes les cellules de son corps vibraient d’excitation, lui signalant qu’il voyait quelque chose d’extraordinaire. Son nouveau pouvoir de discernement l’incitait à se préparer à quelque chose d’unique et de puissant. L’image devint enfin complète. Son visiteur était arrivé ! La femme qui se trouvait devant lui le laissa sans souffle. Il ne s’agissait pas simplement de beauté. Il se sentit instantanément à l’aise, en terrain familier, et c’est ce qui émut tout son être. Elle était resplendissante. Mais qu’est-ce qu’il ressentait. Il lui semblait que son cœur était en état d’alerte. Sa chevelure rousse tombante encadrait un visage rempli de compassion et d’une beauté indescriptible. Elle souriait à Mike, dont le cœur battait la chamade. Comparables à des émeraudes, ses yeux contrastaient fortement avec son teint d’ivoire. Mike aurait juré qu’il sentait une odeur de violettes. Son esprit fut envahi d’une multitude de pensées. Peut-être était-il en présence de la déesse de l’amour, comme ces sirènes des légendes anciennes ? Il avait du mal à respirer jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il retenait son souffle ! Que se passait-il ? Il la regardait avec ravissement. Qu’est-ce qui le faisait se pâmer de la sorte ? Pourquoi son cœur s’emballait-il ? Son esprit s’embrouillait et il soupirait de désir devant cette créature de rêve.
Mike avait déjà rencontré plusieurs anges, mais celui-ci était le plus merveilleux. C’était peut-être de lui que Blanc parlait quand il avait laissé entendre la possibilité d’un ange encore plus grand que les autres. Mike ne parvenait pas à prononcer une seule parole. Le lien qui unissait leurs deux cœurs était renversant. Il avait l’impression de se retrouver à une réunion d’anciens et d’être sur le point de revoir un amour perdu. Le brouillard avait complètement disparu et elle se tenait là dans toute sa grandeur. Mike était en état de choc. Toutes ses expériences ne l’avaient encore jamais amené à vibrer de cette façon? Il ne parvenait pas à se concentrer sur les paroles qu’il aurait voulu prononcer. Il ne savait pas quoi demander. Il la connaissait… mais la connaissait-il vraiment ? Pourquoi sa présence l’affectait-il à ce point ? Quel sentiment cela lui rappelait-il ? Puis il se rendit compte qu’il la connaissait. Elle était un des visages de la maison rouge sur le diagramme de la famille. Elle n’était pas venue alors lui parler comme les autres. Elle était l’image de cette femme à la chevelure rousse dont l’énergie l’avait attiré instantanément. Pourquoi ne l’avait-il pas rencontrée alors ? Qu’est-ce que Rouge lui avait dit à propos des visages qu’il n’avait pas rencontrés ? Ils correspondaient à des contrats non remplis. Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ?
La révélation se déployait lentement à l’esprit de Mike pendant qu’ils continuaient à se regarder dans un silence lourd. Puisqu’elle se trouvait sur le diagramme dans la maison rouge, c’est qu’elle n’est pas un ange. Elle était une partie de la famille karmique. Mike commençait à ressentir des sentiments étranges à l’égard de cette rencontre, même si son âme continuait à lui chanter un air tout nouveau, un chant qui traitait de joie, de vision et d’amour. C »état ç la fois chargé d’émotion et tellement paradoxal ! D’une part, son cerveau lui apprenait qu’il se préparait à des difficultés, et d’autre part, il était si heureux ! Son bonheur ressemblait à celui d’un enfant qui voit Disney land pour la première fois après avoir compté les jours qui le séparent de sa visite. Quant à son trouble, il provenait de son cœur ; on aurait dit qu’il était tordu !
Michael se sentit ridicule. Il constata encore une fois qu’il respirait mal. La silhouette qui se tenait devant lui affectait sa physiologie. La vue même de cette beauté faisait réagir son corps. Pourquoi ses mains transpiraient-elles ? Cette femme n’était pas un ange, mais elle touchait chacune des cellules de son corps. Il ne savait plus s’il était physiquement capable de parler. Il se sentait ému et au bord des larmes, comme devant un ami retrouvé qu’on avait cru mort depuis longtemps. C’était vraiment une expérience qu’il ne pourrait effacer. Heureusement, elle parla la première.
- Mike, c’est moi.
La familiarité et la bonté de sa voix le renversèrent. Il était heureux d’être assis car ses genoux étaient mous et ses jambes n’auraient pu le supporter. Son corps entier réagissait à une voix indéniablement connue. Mais qui était-elle ? Ses yeux brillants et son expression le suppliaient de la reconnaître. Ce qu’il fit mais pas de la façon dont elle l’aurait souhaitée. Il devait dire quelque chose. Son adrénaline agissait comme celle d’un jeune garçon à qui la fille qu’il reluque depuis quelque temps déjà adresse enfin la parole. Elle avait un corps physique magnifique et ses vêtements lui allaient à ravir. Michael pouvait parfaitement l’imaginer dans ses bras. Mon Dieu ! Il se sentit embarrassé et dégoûté à l’idée qu’il commençait à ressentir du désir physique. Qu’est-ce que Vert avait dit à ce sujet ? Que la relation physique accompagnée d’amour véritable était un catalyseur d’illumination ? La nature humaine de Mike créait des pensées qu’il trouvait déplacées dans les circonstances, mais c’était la réalité et ses sentiments devaient être convenables et parfaits sur le plan spirituel. Soudain, il entendit le rire de Vert. Il n’en tint pas compte et, prenant son courage à deux mains, il dit, d’une voix tremblante :
- Ton costume est très beau.
Pour l’amour du ciel, qu’est-ce qu’il avait dit ? Quelle sorte de phrase ridicule, insignifiante, déplacée, inepte et insipide venait-il d’exprimer ? Une créature éblouissante se présente devant lui dans la Maison de l’amour et, dans son ravissement béat, voilà tout ce qu’il a trouvé à dire. Il avait honte de sa stupidité. Elle sourit. Il craqua.
- Merci, Michael, répliqua-t-elle en un clin d’œil. Je suis Anolee, ta partenaire d’amour.
Jusqu’à un certain point, il le savait déjà. Son cœur battait encore plus fort au son de sa voix. Il essuya ses mains moites sur son pantalon puis se rendit compte qu’elle avait remarqué son geste. Elle s’avança vers lui. La lumière qui l’entourait la suivit. Il se cala dans son fauteuil, comme pour disparaître. C’est le bruit du coussin qui s’écrasait qui lui en fit prendre conscience. Il aurait voulu se lever, mais il craignait d’être incapable de se tenir debout et il n’aurait pas supporté qu’elle le voit vaciller ! Il s’était déjà montré assez ridicule. Elle s’amusait de sa timidité, mais ne fit aucune remarque à ce sujet. Il était envahi par sa présence. Lorsqu’elle s’était approchée, il l’avait regardée marcher et avait reconnu sa démarche. En fait, il y avait quelque chose en elle qu’il connaissait intimement. Sa présence ne faisait que rendre cette réalité plus intense. Elle poursuivit :
- Si tu étais resté sur la terre, Michael, l’énergie était favorable à notre rencontre. Nous l’avions planifiée ensemble, tu te souviens ?
Mike ne s’en souvenait pas et il ne voulait pas l’entendre. Elle lut la douleur naissante sur son visage et la défaillance de son cœur.
- C’est sans importance, lui dit-elle. Je suis venue te dire que la voie que tu poursuis est respectée. La famille est fière et nous célébrons tous. Moi plus particulièrement.
Mais Mike ne parvenait pas à fuir ce qui lui sautait aux yeux. Ça n’avait pas d’importance que tout soit bien. Il n’avait rien à faire des réjouissances de la famille. Tout ce qu’il voulait, c’était elle ! Toute sa vie, il avait cherché le véritable amour. Il savait que c’était possible et qu’il pouvait vivre une relation prévue et approuvée par Dieu. Il l’avait souhaité, enfant, en voyant l’amour qui unissait ses parents et le respect qu’ils se témoignaient. Il l’avait souhaité, adulte, et c’est pourquoi l’échec d’une relation amoureuse l’avait laissé si déprimé. C’était là la difficulté de sa quête sur la terre. C’était dans son contrat. Maintenant, la réalité était devant lui et il pouvait l’accueillir et prendre conscience qu’elle avait toujours été présente. La vérité le frappa de plain fouet : IL AVAIT QUITTE TROP TOT !
Puis, une autre pensée l’envahit et il dut demander :
- Anolee, devions-nous avoir des enfants ?
- Oui… trois, lui répondit-elle.
Il fut attristé par la réponse et demeura muet. Il la laissa lui donner les noms spirituels des enfants, mais chaque mot le faisait souffrir. Même si la présence d’Anolee devait le remplir d’amour, il se sentait torturé. Chaque mot déchirait son cœur et l’amenait à prendre conscience de ce qui lui avait manqué. Les enfants qui n’étaient pas nés, les expériences. Qu’est-ce qu’il avait fait ? Il commençait à perdre la maîtrise de ses émotions. Il voulait la tenir dans ses bras et lui dire combien il regrettait de n’être pas resté. Ce n’était pas la raison de sa présence devant lui, mais c’était tout de même ce qu’il aurait voulu faire. Les larmes coulaient sur ses joues et il se mit à trembler. Elle lui avait donné toute l’information qu’elle devait lui communiquer.
Elle se tenait devant Michael Thomas sans parler. L’énergie en puissance qui les unissait était tellement forte qu’on aurait pu la trancher au couteau. Mike avait devant lui la plus belle créature qui soit et il ne parvenait qu’à pleurer. C’était pathétique. Tous ses sens étaient remplis d’un sentiment d’échec. L’ai était chargé d’électricité et d’une énergie d’intention spirituelle et d’amour, malgré le sentiment d’insatisfaction et de perte irréversible. Quelle amère ironie ! La seule rose qu’il aurait pu croiser sur son chemin lui avait échappé. Il ne pourrait jamais apprécier son parfum et elle finirait par se faner sans jamais avoir été tenue et aimée pour sa beauté parfaite et son élégance. Le contrat entre eux présentait une immense puissance et c’est pourquoi le cœur et l’esprit de Mike étaient rompus. La silhouette commençait à s’effacer et il réagit immédiatement. Il s’entendit presque crier :
- NON, s’il te plaît, ne t’en vas pas !
Mike avait l’impression qu’il ne la reverrait plus jamais. Il voulait encore quelques instants. Les mots qu’elle lui adressa en guide d’adieu résonnèrent comme du charabia d’ange à ses oreilles.
- Michael, les apparences sont parfois trompeuses.
La femme radieuse et resplendissante qui aurait pu être le grand amour de sa vie s’évanouissait devant ses yeux en prononçant des banalités qu’il avait déjà entendues. Avec son départ disparaissaient tous les espoirs d’une vie. Il venait de voir et d’entendre ses rêves de bonheur s’anéantir pour des prétendues intentions spirituelles.
Mike était au désespoir. Il ne pouvait pas bouger. Immobile telle une statue, il garda le regard fixe pendant des heures avec l’espoir que la précieuse entité reviendrait occuper l’espace qu’elle avait empli, espace que sa seule présence rendait sacré. Il supplia Dieu de lui accorder encore quelques instants avec sa partenaire disparue. La lumière de la pièce s’estompa et changea de couleur avec la tombée du jour. Puis ce fut la noirceur, qui s’apparentait à la nuit sans lune et au désespoir qui s’était installé dans le cœur de Mike. Il demeura assis dans le silence propre à ceux qui viennent de subir une défaite certaine et décisive. Il était dépourvu de toute joie. L’agonie de la douleur et un sentiment de perte pénible et sombre venaient de se substituer à la paix que son voyage spirituel lui avait apportée. Son énergie épuisée par l’intensité de la blessure et de la révélation, Mike finit par s’endormir. Il demeura immobile même dans son sommeil et ses rêves rejouèrent à maintes reprises l’angoisse de la rencontre ratée. Le coeur de Mike était déchiré.
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L’aube ramena la lumière dans la pièce. Mike n’avait pas quitté son fauteuil. Il avait l’impression d’avoir participé à un marathon et ses articulations le faisaient souffrir puisqu’il avait passé un grand nombre d’heures dans la même position. Il avait besoin de manger, mais n’avait pas vraiment faim. Il se tira péniblement de son fauteuil et se dirigea vers ses appartements. Comme toujours, la nourriture était prête. Il mangea sans un regard d’appréciation pour la beauté qui l’entourait ni reconnaissance pour la saveur du repas. Lorsqu’il eut terminé, il se dirigea près du lit qui n’avait pas été touché. Il ouvrit le placard et retrouva les présents que les anges lui avaient remis avec amour lorsqu’il s’était arrêté dans leurs maisons. Il se senti envahi d’un sentiment de tristesse empreint de sagesse. Il se rappela sa question à Blanc ; serais-je capable de distinguer le geste destiné au plus grand bien ? Maintenant, il comprenait le test. Son essence même le poussait à retourner sur terre à l’instant. Tout ce qu’il avait à faire était de refermer le placard, de sortir de la maison et de prendre à gauche au lieu de continuer à droite. Il le savait très bien. Ce serait le signe qu’il souhaitait mettre fin à son périple et rebrousser chemin. Blanc lui avait bien dit qu’il ne serait alors pas jugé, qu’il ne serait pas coupable, mais qu’il ne serait pas non plus illuminé.
Mike savait parfaitement quel geste poser. Même Anolee lui avait rappelé à quel point ils étaient tous fiers de lui et il pensa que le cœur de sa bien-aimée souffrait probablement autant que le sien. Et pourtant, elle l’avait incité à poursuivre sa route. Il distinguait le plus grand bien. Tourner à gauche consistait à le servir et à répondre à ses désirs d’amour humain. Blanc lui avait expliqué que son discernement de la vérité serait perçant et c’était vrai. Il n’avait aucun doute sur le chemin à prendre ; il était seulement extrêmement tenté de dévier. Son cœur le suppliait de rebrousser chemin. Il n e détruirait rien, reprendrait sa vie humaine et rencontrerait Anolee. Sa vie terrestre serait agréable. Il saisit sa carte pour la tenir près de lui, fermant les yeux et revoyant le temps qu’il avait passé dans la maison bleue. Il revêtit lentement son armure et sentit le pouvoir qu’elle lui procurait. Il la loua et remercia Dieu du précieux symbole qu’elle représentait. Il prit son bouclier et le plaça contre sa poitrine, le tenant de ses deux mains, savourant toute sa signification. Puis il le mit sur son dos, pour mieux le transporter et le rendre prêt à l’utilisation au besoin. Comme un guerrier se préparant au combat, il saisit son épée et la brandit d’un geste majestueux qui la fit vibrer dans l’air. Il revit la cérémonie auprès d’Orange et la signification de l’épée. Puis, il la loua aussi et la glissa dans son fourreau, où elle était protégée mais prête à servir. Mike se redressa dans ses beaux habits de voyage et quitta la pièce d’un pas déterminé.
Blanc l’attendait à la sortie de sa chambre. Il vit l’armure, le bouclier, l’épée et comprit aussitôt les intentions de Mike. Blanc sourit et salua Mike bien bas, ses mains réunis comme pour une prière, un geste de respect que Mike ne saisit pas. Puis, il parla :
- Michael Thomas de l’Intention pure, comment te sens-tu ?
- Ce n’est pas facile, Blanc, tu avais raison. Je n’avais pas soupçonné combien se serait difficile. C’est la chose la plus difficile que j’ai jamais eu à faire. Je ne suis pas complètement à l’aise… mais je sais que c’est ce qu’il faut faire. Si tu n’y vois pas d’inconvénient, j’aimerais partir maintenant puisque l’endroit ne produit pas de bons souvenirs.
- Qu’il en soit ainsi !
Blanc se tourna et accompagna Mike vers la porte en continuant à lui parler. « Ce n’est pas terminé, mon ami ». Blanc flottait dans le corridor qui menait vers la porte principale.
- Je sais.
Sans connaître les détails, mais avec toute la force de son intuition, il savait qu’il lui restait beaucoup à voir et à faire durant ce voyage, même s’il n’avait plus qu’une seule maison à visiter. Une fois de plus, son intuition ne le trompait pas.
Blanc se tint sur le pas de la porte pendant que Mike remettait ses chaussures. Somme toute, Michael n’avait pas tellement aimé la maison blanche. Blanc avait bien pressenti les sentiments de Mike, qui était heureux de partir. Blanc le sentait sans poser de jugement. D’ailleurs, il était en admiration devant cet humain. Les autres avaient raison. Mike était différent. Il réussirait s’il parvenait à franchir la dernière partie de son chemin. Il jouissait d’un excellent discernement d’une détermination encore plus forte. Après s’être chaussé, Mike s’avança sur le terrain de la maison. Il arrêta et se retourna vers la porte. Blanc lui parla de l’intérieur puisqu’il ne pouvait se risque à l’extérieur.
- Michael Thomas de l’Intention pure, il n’y pas de plus grand amour pour un homme que de sacrifier son cœur au bénéfice du tout.
Il lui sourit en refermant la porte et Mike entendit à peine ses dernières paroles couvertes par le bruit de la porte.
- Apparences trompeuses. Tu verras, tu verras. Nous t’aimons tendrement.
Mike franchit lentement et péniblement le trottoir de la maison qui menait au sentier. Il quittait la maison qu’l avait le moins aimée et commençait à en avoir assez de cette phrase qu’on lui avait servie à plusieurs reprises. Tout le monde l’avait citée. Il avait l’impression que cette maison lui avait tout pris, alors qu’en réalité il en avait retiré beaucoup. Il resta longtemps près de la barrière blanche qui menait à la maison, regardant à gauche et à droite. Puis, il franchit la barrière et se plaça au centre du sentier où il se tint longtemps immobile. Il était tourné vers la gauche, les yeux fermés, prenant bien soin de ne pas avancer. Il fit une petite cérémonie qui lui était propre et demanda aux anges qu’il avait rencontrés d’y assister. Puis il parla à haute voix :
- Je ne fais pas de sacrifice parce que je vais te rencontrer un jour, Anolee. Et au moment opportun, je connaîtrai ces enfants qui ne me sont jamais nés lorsque je rentrerai chez moi.
Il prenait à cœur l’enseignement des anges sur la nature temporaire de la terre et la réalité absolue de l’esprit. Sa déclaration portait la promesse d’un amour différent dans un autre lieu, mais d’une réunion néanmoins. Il s’accrochait résolument à la réalité d’une éventuelle réunion sacrée, où il retrouverait l’amour de sa vie, sa partenaire bien-aimée. Il pourrait alors consacrer son temps à l’aimer et elle le lui rendrait. Dans un soupir, Mike fit volte-face. Il reprit sa route à grands pas décidés. Son armure résonnait doucement sous le soleil. Il était conscient de laisser derrière lui une des plus grandes occasions de bonheur qui soient. Il lui avait tourné le dos et même si sa décision le faisait souffrir, il se consolait à la pensée de la promesse d’amour de Dieu et à la conviction absolue qu’il reverrait Anolee. Il était pensif, résolu et sérieux. Michael Thomas venait d’en apprendre long sur l’amour. Cette maison lui avait donné la plus importante leçon sur lui-même et sur Dieu ; son âme avait été vidée jusqu’à ce qu’il parvienne à distinguer la moindre parcelle de vérité et de discernement pour les mettre à son service.
Cette fois-ci, il ne regarda pas derrière lui. Il marchait d’un pas assuré. Bien que quelque peu tiraillé, il se sentait puissant et en sécurité. Cette terre lui appartenait. Il sentait qu’il la possédait. Il en avait payé le prix. Il découvrirait rapidement si tout cela était vrai puisque à une heure environ sur la route, une autre épreuve l’attendait. L’entité négative lui fournirait LA bataille de son âme.
Le Retour – de Michael Thomas – Editions Ariane 1998– Kryeon canalisé par Lee Carroll.
Marie
Et pourquoi ne pas parler ici de Marie puisque l’empreinte qu’elle a laissée dans l’Histoire illustre bien, après celle de son fils, une certaine rencontre du Ciel et de la Terre en notre monde? Depuis bien des siècles, nous, les Occidentaux, avons souvent entretenu d’elle l’image d’une petite blonde obéissante plutôt aérienne, d’une chasteté totale, assez passive et portant un regard de vénération douloureux sur Celui qu’elle a mis au monde.

Tout d’abord, le simple bon sens devrait nous permettre de réaliser qu’en fait de « blonde hollywoodienne », Marie – que l’on appelait Myriam, un nom lui aussi très répandu – était une femme aux traits sémites très prononcés. Celle-ci s’imposait naturellement dans une assemblée non pas par les canons classiques de la beauté mais plutôt par la noblesse de ses traits, la droiture de sa démarche corporelle et par le respect que quelque chose en elle imposait. Bien qu’elle fût relativement discrète et silencieuse ainsi que se devait de l’être une femme de l’époque, elle ne se montrait pourtant ni soumise ni souffrante. Je l’ai vue capable de rébellion, notamment dans les circonstances que j’ai citées plus haut, mais aussi face à l’attitude de certains disciples du Maître dont elle comprenait parfois difficilement que ce dernier leur accordât tant de confiance. En fait, elle entendait et observait beaucoup de choses en coulisses et admettait souvent mal ce qu’elle interprétait alors comme de l’insouciance ou de la passivité de la part de son fils.
Il est vrai que cette attitude changea assez radicalement à compter du jour où le « passage » du fils au Maître de Sagesse fut pleinement accepté par son âme en tant qu’évidence. Son réflexe protecteur de mère s’estompa dès lors à la façon d’un voile qui se serait soudainement déchiré. Elle s’en ouvrit à quelques-uns d’entre nous dont j’eus le bonheur de faire incidemment partie. Voici ce que les Annales m’ont permis de restituer des propos qu’elle nous tint alors: – « Lorsque mon fils nous a quittés, il n’avait que treize ans… Cela a été un déchirement consenti car nous sommes d’une famille où nous nous dédions au Très-Haut… parfois comme si c’était une fatalité sacrée inscrite dans notre chair. Lorsqu’Il réapparut après dix-sept longues années, je ne Le connaissais plus… Il fallait qu’Il me redécouvre aussi et qu’Il apprivoise la réalité de ses frères et soeurs que j’avais portés après Lui. On aurait dit qu’Il connaissait d’emblée leur âme tandis que eux découvraient un être dont ils ignoraient tout. Contrairement à moi, le Maître en Lui leur apparut très vite, tout au moins au plus grand nombre d’entre eux.
J’ai souffert de voir en Lui plus qu’un rabbi. Le rabbi appartenait encore à ma chair… tandis que le Maître s’évertuait à me montrer qu’Il n’était plus tout à fait de ce monde et qu’Il vivait d’une autre Lumière que celle que j’avais cru Lui communiquer à tout jamais. Ma fierté de mère – qui s’était transmuée inconsciemment en orgueil – ne signifiait plus rien et je fus durement rappelée à l’humilité qui m’avait autrefois été enseignée au Temple. Maintenant, j’ai accepté d’être sa disciple plus que sa mère. C’est un état de fait contre lequel je ne peux rien. J’accepte aussi le fait de dire que ce n’est pas moi qui ai mis pleinement cet homme au monde. Il nous dépasse tous, vous le voyez bien, et je ne sais pas où Il nous mènera… Parfois, c’est une amère constatation pour mon coeur de mère; parfois aussi c’est une invraisemblable joie. Il me reste juste la confiance en l’Éternel parce que je sais bien que rien ne peut combler mon ignorance face à ce Mystère auquel j’ai servi de vase. » Je me souviens que, pour discrète qu’elle ait été, Marie ne s’en montrait pas moins très présente lorsqu’il lui arrivait de se déplacer avec nous. Il n’était pas rare alors qu’elle soit prise à l’écart par des disciples ou de simples curieux et qu’on la pressât de donner son enseignement à elle.

Elle acceptait de se plier à cette demande mais il est certain qu’elle communiquait davantage les principes de base empreints de douceur caractérisant notre Fraternité que les audaces de son fils. Sans vouloir le moins du monde diminuer la beauté et la qualité de son âme, je dois dire que le rôle et l’impact qu’elle joua il y a deux millénaires fut beaucoup moins considérable que celui qu’une certaine faction de la Chrétienté lui a fait endosser depuis. Dans l’inconscient collectif, on s’est empressé de lui attribuer la place archétypale de la Vierge-mère, un rôle analogue à celui tenu par Isis en Égypte ou encore à celui de Devaki, la mère de Krishna, en Inde, pour ne citer qu’elles. Pour tous ceux qui l’ont connue à l’époque, il est clair que la virginité de Marie relève du mythe absolu se conformant aux grands schémas symboliques parsemant l’histoire de notre humanité.
Elle représente la terre-mère primordiale, celle où se plante la graine d’ascension, la matière première des Alchimistes qui la subliment pour en faire jaillir Ce qui permettra au plomb humain de se transmuer en or spirituel. Elle est aussi la pâte feuilletée de la galette des rois, celle au coeur de laquelle la fève initiatique et rédemptrice a été cachée… En tant que « pâte feuilletée » symbolique, Marie nous rappelle que tout être humain conscient de lui-même et de sa dimension intuitive peut se considérer comme éminemment porteur du germe divin et qu’il doit faire éclater les feuilles, les strates, les écailles de sa personnalité incarnée pour révéler le germe en question.
Le fait que Marie elle-même ait été conçue « sans tache », ainsi que le prétendent les Traditions, est à comprendre en tant qu’allusion à son poids karmique neutre, autrement dit à son absence de bagage karmique « négatif’. Cela signifie qu’en sa présence nous avions affaire à une âme réalisée n’étant plus soumise aux nécessités de la roue des réincarnations. Les Orientaux pourraient dire d’elle qu’elle était un Boddhisatva accompli et possiblement aussi un Avatar de polarité féminine. En effet, après la mort officielle de son fils et l’ événement auquel on donna le nom de « Pentecôte » J, nous fûmes quelques-uns à être informés du fait qu’elle avait sombré dans une inconscience profonde, sans signe apparent de maladie. Cela dura presque une semaine. Lorsqu’elle revint à elle, elle n’était plus la même personne en ce sens qu’une autre énergie s’en dégageait. Elle parlait différemment, avec une force accrue et des concepts métaphysiques rappelant ceux du Maître. J’eus la chance de la rencontrer durant quelques heures environ trois semaines après son « réveil ». Elle me fit une si vive impression que je me suis demandé si le Maître n’allait pas poursuivre son oeuvre à travers elle. Avec le regard que je peux porter aujourd’hui sur ce phénomène, je reste persuadé qu’elle vivait alors une sorte d’adombrement ou qu’elle était habitée par une Présence extérieure à sa personnalité première, ainsi que c’est souvent ponctuellement le cas chez la plupart des grands missionnés.Selon des données que j’ai pu obtenir ultérieurement au contact de différents Maîtres reliés à la Fraternité de Shambhalla, c’est à partir de ce moment-là que l’egrégore de la « Vierge Marie » s’est peu à peu constitué. Son véritable impact est donc postérieur à la période publique de l’enseignement du Christ. Si la manifestation de son illumination a éclaté aux yeux de tous dans les deux ans qui sui-virent le départ du Maître, son aspect « virginal » aurait alors, je le répète, fait sourire tout un chacun comme n’ayant aucun sens.
À ma connaissance, Marie n’a dicté aucun enseignement. Ce qui a été placé sous son nom l’a donc été largement a posteriori, pour légitimer une pensée à laquelle on voulait donner du poids. Bien qu’elle ait été instruite à l’art de l’écriture en tant que vestale essénienne, je me souviens l’avoir entendu dire qu’elle ne créerait aucune École de pensée et n’aurait aucun disciple. C’était une femme simple qui a tenu à rester simple. Les Annales akashiques la montrent vieillissant et s’ arrondissant, comme la plupart des êtres humains qui prennent un peu d’âge. Encore une fois, ce n’est pas l’amoindrir que de signaler cela. Si je mentionne ce fait, c’est parce qu’il me semble important de briser les images figées par nos catéchismes pour aller vers davantage de vérité. Naïveté et puérilisation n’ont jamais fait grandir qui que ce soit. Le poids de la matière, dont le vieillissement est un des constituants majeurs, a sa propre beauté et sa noblesse. Pourquoi ne pas le respecter? Le Maître Jeshua en personne, bien que véhiculant le Divin à son plus haut niveau concevable sur Terre, s’est Lui-même plié à la loi de l’affaiblissement du corps. C’est entretenir une supercherie que de prétendre que le vieillissement d’un Avatar, avec les troubles de santé que cela présuppose, est dû au fait que le Maître en question ne manifeste ces signes que parce qu’il endosse le poids des fautes de notre humanité. Cette ignorance, doublée d’un mensonge, se rencontre encore souvent de nos jours, dans le cas de sages ou d’Avatars avérés… comme si les tribus que chaque être doit payer à la loi de l’incarnation étaient une honte. Tout corps physique résulte d’une entente ou d’une complicité entre les forces de la Terre et celles des mondes célestes. Cette complicité a son prix qui est assujetti à l’acceptation du temps qui passe à l’intérieur d’une pièce de théâtre donnée.
- « Un acteur n’est qu’un acteur, nous enseignait le Christ, il y a deux millénaires. Son rôle débute par une certaine réplique et s’achève par une autre. Ainsi, dans l’univers dont la scène est tracée par mon Père, tout ce qui a un commencement a nécessairement une fin… Vous verrez mon corps pousser, mûrir puis se faire moissonner comme le blé sur le bord du chemin. » Il faut bien réaliser qu’au moment du retrait du Maître Jeshua de sa vie publique, sa mère, Marie, avait moins de cinquante ans et qu’elle était donc loin d’être vieille au sens où nous l’entendons maintenant. Dans les derniers temps où je l’ai connue, on venait pourtant la consulter comme une Aînée, non pas tant parce que la moyenne d’âge de l’époque lui aurait permis de revendiquer ce titre qu’à cause de son discours soudainement devenu celui d’une « vieille âme ». Je me souviens que son enseignement passait essentiellement par des réponses aux questions qu’on lui posait. Elle prenait rarement l’initiative d’aller au devant de ces questions mais se comportait plutôt comme un livre dont on consulte les pages à volonté.
Tout comme le Maître et Myriam de Magdala, elle ne manquait pas une occasion pour tenter de combler le gouffre que l’on ne peut s’empêcher de percevoir entre le corps et l’esprit.
Le noyau de l’enseignement qu’elle véhiculait avait donc pour base l’annihilation du sentiment de dualité et, par conséquent, de séparativité. Pour elle, le problème ne résidait ni dans la polarisation du corps, ni dans celle de l’esprit mais dans l’idée que l’âme se faisait de la notion de polarité.
Elle traduisait ainsi la Parole de son fils pour qui, plus et moins, jour et nuit, homme et femme ne s’opposaient pas mais se multipliaient en se complétant. Elle plaçait par conséquent la racine de la souffrance au niveau de l’âme qui, au lieu de jouer le rôle de trait d’union entre le corps et l’esprit, établissait une dissociation radicale entre ces deux principes.
- « Ainsi, l’ai-je entendu dire au grand étonnement de ceux qui l’écoutaient, ce n’est pas le corps qui est à dépasser, c’est l’âme dans les couches successives de ses aveuglements et de ses habitudes figées … car les racines d’un arbre sont en tous points analogues à ses branches. Le tronc, l’âme, est semblable à un axe d’ascension; ne voyez pas en lui l’expression majeure de l’arbre; il n’est ni un commencement ni un aboutissement, juste un intermédiaire par lequel le Ciel et la Terre s’épousent… celui dont on finit par faire un feu. »
Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan – les enseignements premier du Christ.
Les séquoias
Il est un autre héritage de la Lémurie qui n’a pas été reconnu par cette génération. Ce legs précieux et magnifique est maintenant décimé, presque réduit à néant, par la cupidité et l’arrogance de l’industrie forestière. Dans plusieurs régions de la côte ouest des Etats-Unis, des millions d’acres étaient recouverts pas ces « arbres géants » incarnant l’intelligence des dévas, vestiges physiques tangibles de l ‘époque lémurienne.
Pendant les douze mille ans d’évolution qu’a connus cette planète depuis l’engloutissement de la Lémurie, personne n’avait osé les détruire avant aujourd’hui. L’industrie forestière en élimine des acres et des acres quotidiennement depuis vingt-cinq ou trente ans. A l’heure actuelle, il n’en reste plus que quelques acres, « pour le spectacle » ; tout le reste a disparu sous les dents des scies mécaniques des bûcherons, en vue d’un profit.
L’appel des séquoias géants.
Nous sommes des géants, les vestiges d’une très ancienne civilisation que la plupart d’entre vous ont oubliés depuis longtemps. Les millénaires se sont écoulés et nous sommes toujours là, de moins en moins nombreux, à la merci des sociétés forestières rapaces qui ne prennent en considération que le profit financier qu’elles peuvent tirer de la vente de notre population.
Notre espèce, en tant qu’intelligence collective des devas, a honoré cette planète de sa présence pendant des millions d’années, soit depuis les temps immémoriaux de la terre magique de Pan. Les habitants de cette planète ont toujours eu le plus grand respect et la plus grande admiration pour la beauté et la sagesse que nous représentons ainsi que pour le profond sentiment de paix et d’harmonie que nous répandons autour de nous. Ceux qui ont la capacité de communiquer et d’interagir consciemment avec nous reçoivent la connaissance que nous possédons et qui est inconnue de la part d’entre vous. Un jour vous vous éveillerez à cette réalité et souhaiterez avoir été conscients bien plus tôt de ce que nous sommes et des contributions importantes que nous avons apportées et continuons d’apporter à votre planète.
Nous avons vécu et grandi sur l’ancien continent lémurien, situé au-delà de la côte ouest des Etats-Unis.
Il fut un temps où notre esprit et notre forme physique s’étendaient pratiquement à l’ensemble du globe. Nous sommes actuellement les seuls survivants de la gloire et de la beauté qui ont déjà existé sur votre planète, surtout sur l’ancien continent de la Lémurie. Nous sommes les historiens, le chaînon qui vous lie à vos ancêtres, à vos racines, à vos vies antérieures dans la civilisation lémurienne et au-delà. D’après les hommes, la lémurie a disparu sans laisser de traces ; pourtant, nous sommes là, « non reconnus ». Nous avons survécu aux cataclysmes qui ont eu lieu il y a douze mille ans et nous sommes restés sur la côte pacifique pour vous accompagner et vous assister.
Pourquoi n’appréciez-vous pas les immenses services que nous avons offerts à votre planète pendant si longtemps et que nous continuons toujours de vous prodiguer malgré la destruction graduelle et constante de notre espèce par votre civilisation inconsciente ?
Pendant les millions d’années où nous avons servi cette planète, jamais aucune civilisation n’a essayé de nous détruire aussi aveuglément que le fait le peuple américain du XXè siècle. Nous sommes systématiquement arrachés du sol par les géants de l’industrie, avec le plein appui de vos gouvernements, dont la fonction est pourtant d’assurer le bien à long terme de toute la population et de l’environnement et non les intérêts à court terme de quelques groupes de pression. Pour quelques dollars dans le compte bancaire d’un cercle restreint d’individus, vous laissez se dilapider votre héritage et détruire ces grands êtres qui sont là pour vous protéger. Votre attitude est comparable à celle de ce personnage biblique qui a vendu son droit d’aînesse pour un plat de lentilles. Elle s’apparente aussi à celle d’un chien qui mord la main qui le nourrit ;
Très peu de civilisations auraient eu l’audace de nous détruire ainsi. Auparavant, cela aurait été considéré comme un sacrilège, un outrage, le viol d’un des plus précieux trésors de la Terre.
Bien que la plupart d’entre nous aient été détruits par votre technologie moderne, et malgré votre manque de conscience et de considération pour les trésors de cette terre, notre esprit continue de vivre. Chaque fois que l’in de nous périt sous les scies mécaniques des bûcherons, l’esprit de l’arbre qui se meurt ainsi passe dans une autre dimension en vue d’une nouvelle incarnation où il sera aimé, vénéré et apprécie de nouveau. Notre espèce, en tant qu’intelligence collective des dévas, vit aussi dans des dimensions plus élevées sur cette planète et ailleurs, où les habitants chérissent notre présence et nos dons. Nous sommes très nombreux à vivre à l’intérieur de la planète, dans les cités souterraines où nous honorons de notre présence la vie des êtres sages et aimants qui résident en ces lieus féériques.
Vous avez encore tellement à apprendre, chers amis, sur les « vraies valeurs » de la vie ! Si nos paroles vous semblent pénibles, interprétez-les comme une sonnette d’alarme, un appel à la compassion envers les autres formes de vie qui font l’objet du même traitement cruel que l’humanité nous inflige. Quand vous aurez finalement atteint un niveau d’évolution suffisamment élevé pour comprendre les lois éternelles d’Unité avec toute vie, vous saurez que l’amour et la compassion que vous accordez à l’autre, sous quelque forme que ce soit, vous sont également bénéfiques. L’énergie de votre saccage de la Terre et de ses nombreux royaumes vous reviendra dans vos incarnations futures, et vous devrez alors en subir les conséquences. Telle est la loi cosmique ; il ne peut en être autrement. Les lois immuables gouvernant cet univers et toute Création s’appliquent toujours infailliblement.
Sachez qu’aucun de vous n’est jamais propriétaire d’un terrain. Toute la terre appartient, par droit divin, au corps de votre mère la Terre, qui est souveraine. Si vous croyez posséder une parcelle de terrain ou des droits vous y autorisant, sachez que vous n’en êtes que le « dépositaire » temporaire, en plus d’être entièrement responsable, devant les Hauts Conseils planétaires et galactiques, des mauvais traitements que vous lui aurez infligés. Dans toute société éveillée, il y a suffisamment de bois pour tout le monde quand on en use sagement et judicieusement ; les besoins sont comblés sans rationnement ni manque.
Avez-vous déjà remarqué qu’il y a beaucoup plus de cyclones et de tornades sur la côte est des Etats-Unis que sur la côte ouest ? Pourquoi cette dernière est-elle moins sujette aux cataclysmes annuels si courant sur la côte est ? Eh bien, sachez-le, ces calamités potentielles lui sont épargnés grâce à « notre présence », nous les séquoias. En effet, nous sommes bien plus que de simples arbres, même si votre ignorance vous le laisse croire. Notre identité va bien au-delà de cette forme que vous voyez. Notre forme d’arbre n’est qu’une enveloppe physique hébergeant notre Grand Esprit. Nous sommes habités par un vaste Esprit collectif, puissant, omniprésent et plein de sagesse qui dépasse votre compréhension actuelle et votre conscience limitée.
Nous, les séquoias géants, sommes les puissants gardiens et les dévas de la côte ouest.
C’est parce que nous sommes là, à diffuser notre amour et os grands pouvoirs protecteurs, que cette région des Etats-Unis a jusqu’ici évité de nombreuses calamités naturelles. Sachez que les désastres naturels sont toujours dus à des déséquilibres dans les grilles énergétiques de la Terre, lesquels déséquilibres sont causés par des vortex d’énergie discordante que l’humanité crée et accumule pa son mauvais usage de l’énergie créatrice, par des pensées négatives, et par le manque de qualité de son amour envers le prochain et toute forme de vie.
Là où nous vivons, nous harmonisons la nature, et notre influence s’étend très loin. Depuis des siècles, nous avons été capables d’absorber l’énergie discordante dans nos corps géants et d’épargner ainsi à la côte ouest les conséquences de nombreux désastres naturels.
Quand nous étions plus nombreux sur le littoral et sur la côte, notre efficacité à détourner les cataclysmes survenant sur votre littoral depuis l’océan Pacifique ou ailleurs, était beaucoup plus grande. Aujourd’hui ce pouvoir de protection est grandement réduit. C’est là notre message : voyez-le comme un avertissement. Il va sans dire qu’en nous éliminant de plus en plus, comme cela se fait actuellement, les habitants de la côte ouest des Etats-Unis s’exposent à un potentiel de cataclysmes beaucoup plus important qu’il n’est possible de l’imaginer en ce moment.
En terminant, nous vous disons ceci : la souveraineté reçue par l’homme lui fut donnée pour qu’il apprenne à dominer sa propre « nature inférieure » afin de retrouver son innocence et sa divinité originelles. Nous vous envoyons aujourd’hui un SOS par l’intermédiaire de ce channel, vous demandant de faire tout votre possible pour sauvegarder ce qui demeure de nous. Très bientôt vous aurez plus que jamais besoin de notre intervention et de notre protection.
Nous sommes l’Esprit des séquoias géants, les amis loyaux qui vous ont aimés et chéris depuis si longtemps. Nous avons bercé et nourri toutes les civilisations de votre planète depuis le début. Nous sommes les dévas, gardiens de grands pouvoirs et de sagesse, et nous faisons partie de l’équipe de protection de cette planète. Nous sommes les fidèles serviteurs de notre Mère bénie la Terre.
Message d’ADAMA habitant de Télos, issu du livre « le retour de la lumière » l’année du discernement channelings de Kryeon 2007
A propos des Esséniens
Cet interview de Daniel Meurois, réalisé en octobre 2008 par Louise-Anne Holstein est bien entendu toujours d’actualité !
Il « remet les pendules à l’heure » sur certaines réalités qui ont été quelque peu galvaudées ces dernières années. Son témoignage est précieux car, sans vouloir s’approprier quoi que ce soit, il « rend à César ce qui est à César » ; nous ne saurions lui en tenir gré et, c’est pour cela que j’ai choisi de publier cet interview.
Bonne lecture – Jean-Paul Thouny

S. P. : Daniel Meurois – Givaudan, cela fait exactement 28 ans que votre livre « De mémoire d’Essénien » est paru et qu’il demeure un livre de référence… Aujourd’hui, on parle plus que jamais de la communauté des Esséniens et des soins que ceux-ci prodiguaient. Comment vous situez-vous dans ce contexte ?
D. M. : Comme depuis le début, je crois, c’est à dire de façon très libre. Ces derniers temps cependant, j’observe beaucoup ce qui se passe et je ne cesse de m’étonner de l’ampleur que tout cela prend au fil des années. Je suis également souvent stupéfait par ce qui se colporte parfois d’un continent à l’autre et qui rattache systématiquement presque toute la connaissance en thérapie énergétique actuelle à la minuscule communauté essénienne qui vivait en Palestine il y a environ 2000 ans.
Il est vrai que les Esséniens se transmettaient de solides enseignements dans ce domaine… mais ils avaient aussi leurs limitations, leurs peurs et leurs tabous qui font que, si on les voyait agir aujourd’hui, on ne reconnaîtrait pas ce que nous entendons actuellement par thérapies esséniennes.
En dehors d’une célèbre École traditionnelle qui faisait référence à ce peuple, hormis les énigmatiques manuscrits de la Mer Morte et les ouvrages d’hygiène alimentaire de E. Bordeaux-Szekely, « De mémoire d’Essénien » a sans doute été le premier livre qui, il y a effectivement 28 ans, a été amplement consacré aux Esséniens et diffusé auprès d’un large public.
Je me rends pourtant compte aujourd’hui que cet ouvrage a peut-être trop idéalisé les Esséniens dans leur ensemble en en faisant des sortes d’initiés absolus. En réalité, les communautés que j’ai décrites dans ce livre ne représentaient qu’une modeste portion de la population de « coloration » essénienne… qui, elle–même, était une petite portion de la population de culture judaïque.
Ce qu’on peut qualifier de « culture essénienne » et dont j’ai témoigné à travers plusieurs livres n’était pas figé en une seule doctrine mais partagé entre trois tendances.
Celle qui était à l’honneur dans les villages était beaucoup plus ouverte que celle des monastères qui, il faut bien le dire, se montrait incroyablement sectaire. Élitiste à l’extrême, celle-ci se basait sur l’observance absolue d’un grand nombre d’interdits fort inspirés du fameux code de vie appelé « Lévitique ». Pour ces communautés monastiques, ce que nous entendons aujourd’hui par soins esséniens aurait été à peine pensable car le rejet du corps physique les caractérisait.

Ce n’est qu’au monastère du Krmel – la troisième expression du « courant essénien » – que le corps humain et ses rouages subtils ont été vraiment étudiés et enseignés. Pourquoi ? Parce que le Krmel tenait sa Tradition des anciens Égyptiens, beaucoup plus proches de leur corps que les Juifs de l’époque. Cette culture et les pratiques qui en découlaient ont beaucoup compté dans la formation du Maître Jésus, Son sens de la liberté et celui d’une nécessité de non-conformisme. Cela permet de comprendre pourquoi Sa propre communauté, dans Son village d’adoption, L’a rejeté.
Pour en revenir aux soins eux-mêmes, l’approche qui était précisément celle du « Rabbi Jeshua » s’apparentait beaucoup à celle en vigueur chez les prêtres thérapeutes du temps du Pharaon Amenophis III et de son fils Akhenaton. Une approche magnifiée bien évidemment par Son incroyable dimension christique qui Le plaçait hors de tout repère possible. C’est cette parenté avec une certaine Égypte qui m’a poussé à rédiger « Ainsi soignaient-ils », un prolongement à une première approche des soins énergétiques et de la lecture d’aura telle qu’abordée dans « Les robes de Lumière » puis ensuite complétée par « Ce qu’Ils m’ont dit… » selon la même source.
Personnellement, en considérant tout cela, j’aurais tendance à ne pas vouloir me laisser enfermer dans un contexte strictement essénien qui, à mon sens, devient quelque peu galvaudé, schématique sur le plan historique et trop facile d’emploi parce que pratique et donc fourre-tout.
Issu du site de Daniel Meurois: www.meurois-givaudan.com – de Mémoires d’Esséniens.
L’abolition de l’impôt sur le revenu.
Il s’agit d’une étape décisive dans la réparation de l’honneur et de l’intégrité de l’être. A nos yeux d’Etres élevés de Lumière, toutes les formes de prélèvement (taxes et impôts en tous genres) entrent simplement dans la case « vols ». Nous attendons le moment où vous rétablirez le prélèvement acceptable de 10 % de votre salaire pour l’ensemble des taxes et impôts confondus. Au-delà de ce pourcentage, nous parlons de vol et, en ce sens, vos gouvernements vous sont redevables de sommes considérables. Ce fait occasionne des traumatismes mentaux importants favorisant un repli du moteur de l’expansion et de la découverte qui est à l’origine de beaucoup de dépressions nerveuses et de suicides. C’est donc une atteinte à la vie.
Message de Soria – 2008 année de l’Unité.
La canalisation
Un des grands potentiels de chaque être humain est la possibilité qu’il a d’entrer en contact avec les êtres de lumière de l’autre côté du voile, sa famille de lumière.
- Comment chacun peut-il se connecter à sa famille de lumière de l’autre côté du voile ? Y a-t-il des paroles ou des sons qui pourraient l’aider à établir cette communication ?
Les contacts se font de plus en plus nombreux, n’en doutez point, entre vous de la Terre et nous des étoiles. Le plan divin le permet et les ouvertures énergétiques qui ne cessent de croître ouvrent toujours plus de nouvelles portes entre vous et nous.
Toutefois, il est important pour chacun de bien faire la distinction entre les communications réelles de son être profond et les énergies de lumière présentes sur d’autres plans ou d’éventuels délires de son mental humain. Cela est bien souvent le cas, et il nous semble important de soulever ce point. Nul besoin de techniques particulières, d’enseignements ou de méthodes pour communiquer avec les parties les plus pures de vous puis avec les énergies de lumière qui vous entourent et vous accompagnent. Cela nous attriste de voir certains humains suggérer des méthodes, vendre des « outils ». – qui n’en sont pas en réalité – pour « devenir un canal », comme ils le disent. En aucun cas, un être humain ne peut ouvrir le canal d’un autre. En aucun cas, les méthodes et exercices proposés, moyennant d’importante rémunération financière de ceux qui vous assurent d’ouvrir votre canal de lumière de communication, ne sont justes et efficaces. Retenez bien cela.
De plus en plus d’individus se servent de la spiritualité pour tromper par des mensonges, ceux qui sont dans la détresse psychique.
Nous vous le répétons : nul besoin d’aller suivre des cours ou des enseignements visant à vous permettre de devenir un « canal » pour réussir à communiquer réellement avec les énergies de lumière qui vous entourent et vous accompagnent. Tant que vous vous acharnerez en ce sens les ouvertures psychiques que vous penserez avoir éveillées ne seront en réalité que des frasques dessinées par votre mental vous donnant l’illusion de recevoir des messages de la part de vos guides, de vos frères des étoiles ou de vos amis de l’intraterre.
Seuls les mots émis avec le cœur peuvent réellement ouvrir ces portes en vous, par vous et pour vous.
Les communications se font souvent par l’intermédiaire de signes que vous ne savez pas reconnaître – des appels, des clins d’œil de la part de vos guides et des êtres qui veillent intimement au bon déroulement du plan divin sur la Terre et dans votre humanité. Ces appels sont souvent la source d’ouvertures grâce auxquelles les communications et les échanges d’informations peuvent devenir plus fluides, réguliers et intenses. Sachez que toutes les nuits vous rejoignez votre famille de lumière. Ensemble vous vous retrouvez sur des sphères de vie solaires et cristallines. Ensemble, vous recevez les clés et les éléments qui vous aident dans votre avancée et votre cheminement. Et ensemble, vous tracez énergétiquement les grandes lignes que vous choisissez ensuite de vivre physiquement. En vérité, vous n’êtes jamais séparés. Ce sentiment de séparation n’est qu’un leurre. Pourtant, il existe bel et bien, car vous le vivez au quotidien, et il peut parfois être très pesant, nous vous l’accordons. Mais si vous prenez le temps de vous arrêter quelques instants, de fermer les yeux et de ressentir cette paix qui vous traverse et qui emplit tout votre être, vous prenez alors conscience que ce sentiment de séparation n’existe pas.
La nuit est l’un des moments privilégiés et propices à ces rencontres de cœur à cœur, d’âme à âme, de présence à présence. Vous avez tous conscience de cela et vos rêves sont le lien entre votre monde physique et le monde invisible qui vous entoure, ce qui permet à ce dernier de devenir plus tangible l’espace d’une nuit. Ainsi, la mélodie du cœur se déploie librement, sans aucune barrière ni aucun frein, et les plus belles rencontres peuvent avoir lieu.
Nous le répétons : centrez-vous sur votre cœur et respirez la paix qui circule en vous. Lorsque vous lâchez prise, l’intention que vous avez émise peut alors commencer à se manifester, car le lâcher prise implique le détachement, le relâchement des obstacles et des freins. Lorsqu’il n’y a plus ni obstacles, ni freins, la circulation énergétique se fait librement et les ouvertures psychiques n’ont aucun besoin d’être forcées pour laisser passer la lumière. Seule la paix de votre cœur peut vous amener à intensifier ce que vos appelez les communications avec le divin. Le processus de mutation de votre ADN est enclenché depuis un certain temps déjà et les codes réveillés petit à petit continuent de renforcer ce lien entre vous de la Terre et nous de l’autre côté du voile. Ce voile est tellement fin qu’il en devient presque inexistant. Regardez autour de vous et voyez les synchronicités comme autant de messages, de signes, que nous vous envoyons.
Le fait de vouloir à tout prix provoquer et contrôler les communications avec les énergies de lumière qui vous guident est la meilleure façon de bloquer la porte. Chacun de vous ne devient pas un « canal », il l’est déjà.
Kryeon – Devenie Quantique – canalisé par Lee Carroll
La neuvième couche ADN
La neuvième couche de l’ADN est celle de la guérison, mais elle doit travailler avec la première couche ; celle qui est chimique et 3-D, celle qui a la forme d’une double hélice. Il se doit d’en être ainsi. Vous pouvez être aussi multidimensionnels que vous le voulez, mais si vous choisissez de vous guérir, vous allez le voir dans votre propre réalité, n’est-ce pas ? La partie multidimensionnelle et la deuxième partie doivent travailler avec la partie 3-D – le moteur des gènes. À ce moment-là, vous avez le 9 qui travaille avec le 1. Si vous les joignez ou les additionnez, vous obtenez un 10. En termes de numérologie, le 10 équivaut au 1. Jetons-y un regard ! Nous avons là, le début et la fin (9 et 1), la réalisation et le renouvellement (selon la numérologie). Ces deux items travaillent conjointement en tant que réalisation de l’ancienne information, ainsi que le début d’une chose nouvelle.
Il y a un Lémurien célèbre parmi vous. Il est déguisé en médecin et en scientifique qui effectue des recherches sur l’ADN. Il s’est éveillé à peu près en même temps que l’enseignante (Peggy) et mon partenaire (Lee). Il est assis devant moi ce soir. Je sais qu’il vient juste de découvrir ce qu’il savait déjà. Il vous apporte une invention physique et multidimensionnelle qui parle aux aspects multidimensionnels de l’ADN.
Je veux que vous ce soit bien clair. Il y a plusieurs attributs qui font que la communication est possible avec 90 % de l’ADN (la partie quantique). La conscience humaine est au-dessus de toutes ces choses. Elle deviendra plus efficace lorsque les Êtres Humains pourront se sortir par eux-mêmes de la « construction 3-D ». Plusieurs l’ont déjà fait. Le travail avec l’énergie est la prochaine étape qui va renforcer davantage l’Être Humain, et ce processus devient de plus en plus populaire – sur la planète. Les anciennes méthodes sont simples, et elles ont été avec vous pendant de nombreuses années. Ensuite, il y a la physique fondamentale. Regardons le fonctionnement de cette physique.
Comment la physique d’une invention peut-elle avoir un effet sur l’ADN multidimensionnel et intelligent ? Il n’y a qu’une seule possibilité ; l’invention voit l’intention de l’inventeur. Voilà une déclaration qui peut faire « rouler bien des yeux » de la conscience de masse limitée à la 3-D. Pourtant, c’est ainsi que fonctionne la physique quantique. Si la lumière peut changer de forme lorsqu’elle est observée par un Être Humain, pourquoi est-ce que la conscience de l’inventeur et ses connaissances ne pourraient pas bénéficier du but de cette création ? Pourquoi est-ce que Nikola Tesla fut aussi « brillant », avec son esprit non linéaire ? C’est parce que son cerveau était en syntonie avec une intention non linéaire. Saviez-vous qu’il avait découvert que la masse – gravité ou pesanteur – pouvait être modifiée ? (Kryeon veut parler de ce que la science appelle « antigravité ».) En effet, vous pouvez augmenter ou diminuer la masse d’un objet, en utilisant un concept magnétique et intelligent. Tesla n’a pas pu en faire la preuve, car il n’avait pas les ordinateurs et les logiciels informatiques que vous avez actuellement. Toutefois, son cerveau était en syntonie avec les fréquences multidimensionnelles, et ceci a permis à ses pensées de sortir de la « boite limitative de la 3-D ».
La conscience humaine qui vous donne une invention interdimensionnelle est imprégnée dans l’attribut de l’invention elle-même. C’est difficile à expliquer. Cela pourrait se comparer à la plaque d’identification qui est fixée au métal d’un appareil. Peu importe la manière dont cet appareil est utilisé, il parle à l’ADN, et ce dernier réagit à l’information. Les états multidimensionnels ne sont pas linéaires. Donc, vous devez ignorer la logique de tout ce que vous connaissez, afin de bien comprendre le fonctionnement de ces états. Vous devez aussi ignorer les mathématiques que vous avez apprises en physique, par-dessus tout, celles qui traitent de l’énergie en général. La loi du carré inverse, par exemple, est une loi totalement 3-D. Toutefois, il ne faut pas oublier que dans un état multidimensionnel, de petites choses peuvent parcourir un long chemin. Il se peut qu’une énergie particulière semble se multiplier. La raison en est que, l’énergie multidimensionnelle est vraiment un transfert d’information.
Kryeon, canalisé par Lee Carroll – 12 couches de l’ADN
L’ADN est conçu pour fonctionner dans de nombreuses dimensions
Permettez-moi de vous parler un peu de la neuvième couche et du scénario en deux parties concernant le mécanisme de guérison à l’intérieur du corps humain, ainsi que de l’incroyable système d’autodiagnostic qui est disponible dans l’ADN.
Tout d’abord, regardons ensemble le côté linéaire, puisque vous êtes un Être qui habitez actuellement une biologie humaine. Que feriez-vous si je vous disais qu’il y a présentement un virus dans votre corps biologique ? Que feriez-vous si je vous disais qu’il y a présentement une menace cancéreuse qui est en train de s’attacher à l’un de vos organes ? Est-ce que votre corps physique vous le dirait ? Non ! Ne trouvez-vous pas que cela est dérangeant, déstabilisant ? N’est-il pas étrange que vous deviez aller voir un médecin pour trouver ces choses, grâce à des tests ? Cette bizarrerie ne crie-t-elle pas à votre structure cellulaire qu’il y a quelque chose qui manque, quelque chose qui ne va pas ? En effet, il y a un manque magistral. Ce manque flagrant est le 90 % d’information quantique de votre ADN. Il n’a pas été planifié et mis en place pour servir uniquement d’agent informateur. Il est là pour prendre soin, pour « veiller au grain ». En ce moment, hélas, il n’accomplit pas sa fonction initiale et primordiale.
L’ADN peut fonctionner sur les « deux tableaux », pour ainsi dire. Il peut fonctionner avec la chimie, le génome humain (moins de 5 %), et il peut aussi fonctionner avec son attribut multidimensionnel, quantique, ésotérique ou spirituel (95 %), peu importe les noms que vous lui attribuez. Puis-je vous dire que ce 95 % attend d’être pleinement activé ? La première partie du système immunitaire est linéaire. C’est la partie que vous connaissez. C’est la partie que votre médecine d’aujourd’hui reconnaît comme étant réelle. L’autre partie, le 90 % et plus, ne peut être activée qu’avec les énergies multidimensionnelles. Veuillez noter que ce sont des énergies que vous avez connues par le passé, mais vous les avez perdues, au « fil du temps ».
Oui, je sais, ce sont des informations qui ne sont pas nouvelles. Les « matriarches » et patriarches n’avaient pas nécessairement une connaissance intellectuelle et technique de ces attributs de l’ADN, mais ces Êtres Humains accomplissaient des guérisons dites « miraculeuses ». Que dites-vous des méridiens ou canaux énergétiques, situés dans vos corps physiques ? Combien est-ce qu’il y en a ? Est-ce que vos rayons X les voient ? Non. Sont-ils réels ? Oui. Il y en a 12. Chacun représente une sorte de portail multidimensionnel, afin que votre corps physique puisse avoir accès à l’Intelligence de votre ADN. Ces choses sont connues par une partie de l’humanité depuis des milliers d’années. Est-ce que votre médecine moderne d’aujourd’hui utilise cette connaissance ? Si oui, de quelle manière ? La réalité est que votre médecine ne l’utilise pas, car elle considère que c’est une ancienne tradition ignorante.
Que dire de l’acupuncture et des autres systèmes similaires qui travaillent avec les méridiens ? Pourtant, ces 12 méridiens créent de l’énergie qui transfère de l’information aux parties intelligentes de l’ADN. Ils aident le corps à se guérir par lui-même, car il reçoit une série d’instructions qui se rapportent directement à sa propre chimie. Il n’est plus nécessaire de « dynamiter » le corps physique avec une chimie extérieure, en le traitant comme s’il était ignorant et qu’il avait besoin d’aide.
Permettez-moi de vous parler d’une autre méthode thérapeutique à laquelle vous n’avez peut-être pas pensé ; l’homéopathie. Vous pourriez dire : « Eh bien, cette méthode utilise la chimie ! » Vraiment ? Pensez-vous qu’une dose infinitésimale de produits chimiques introduite dans le système du corps humain est un traitement réactionnaire ? La recherche médicale dit que l’homéopathie est un système où la réaction est impossible, car une substance qui représente seulement quelques parties par million ne peut pas avoir une influence réelle sur le métabolisme du corps humain. En effet, car il s’agit simplement d’envoyer un signal d’information à l’ADN multidimensionnel, afin que le corps sache comment procéder pour guérir. C’est un signal qui est intentionnellement envoyé à l’intelligence innée de l’ADN, dans le but de recevoir l’information nécessaire à la guérison. Le corps n’a pas besoin d’un « dynamitage de produits chimiques » pour se guérir.
Il y a une formidable énergie de guérison au sein de la neuvième couche de votre ADN. Cette énergie attend d’avoir les instructions quantiques, afin de changer systématiquement sa propre conception. Étant donné que l’ADN fonctionne dans un monde multidimensionnel, il n’est pas toujours et facilement compréhensible à votre « logiciel humain » [NDT - Peu importe que ce logiciel provienne de Windows, Linux, Mac et autres, hihihi.] Voyez plutôt ce système comme étant un effet quantique et actuel qui se réalise dans le corps physique. Les particules infimes se conduisent très bizarrement, selon la notion 3-D. De simples expériences avec la lumière, le montrent (l’expérience du « double slit » ou Fentes de Young).
Kryeon, canalisé par Lee Carroll -les 12 couches de l’ADN
Le Voyage Du Créateur Originel
L’humanité est une expérience. L’humanité a été conçue dans un but bien précis, comme l’a été à peu près tout le reste de ce qui existe dans la création. Il y a fort longtemps que le Créateur originel a commencé à mener des expériences avec la création dans cet univers afin de pouvoir ainsi mieux s’explorer, se donner satisfaction et s’exprimer. Le Créateur originel a amené dans cet univers des énergies et des essences de vie — des prolongements de lui-même — et il a doté ces prolongements des dons qui sont les siens. C’est de bon gré et librement qu’il a donné ses attributs. Il y a beaucoup d’autres univers et maintes autres façons de concevoir des univers; celui-ci a été conçu comme une zone de libre arbitre où tout serait permis.
Le Créateur originel dit à ses prolongements, «Allez et créez, et ramenez toutes choses à moi.» Il s’agissait-là d’une mission relativement simple, vous en conviendrez. En d’autres termes, le Créateur originel a dit, «Je vais vous faire don de moi-même. Allez et faites don de vous-mêmes en toute liberté afin que tout ce que vous créez dans cet univers puisse comprendre que son essence et la mienne sont identiques.»
Ces prolongements du Créateur originel, que nous appellerons les dieux créateurs, se dispersèrent et commencèrent à faire des expériences avec l’énergie du Créateur originel telle qu’elle existait en eux-mêmes. Ils ont commencé à créer leur propre hiérarchie, qui à son tour créa d’autres hiérarchies. Chaque hiérarchie successive créa une autre hiérarchie afin de la doter de sa propre essence et pour aider au développement de cet univers. Finalement, dans un des systèmes galactiques, un plan fut établi pour concevoir la Terre comme un centre intergalactique d’échange d’information. Il s’agissait d’un plan incroyable. La Terre était un endroit magnifique, situé à la périphérie de l’un des systèmes galactiques et facile d’accès à partir des autres galaxies. Elle était proche de nombreux portails d’accès, ces voies rapides qui existent afin de permettre à certaines énergies de voyager à travers l’espace.
C’est avec beaucoup de diligence et de remue-ménage que fut créée une représentation distincte de toutes les galaxies ici sur cette planète. Il y avait des maîtres généticiens parmi les dieux créateurs. Ils furent capables grâce à leurs hiérarchies de relier ensemble des molécules — des molécules encodées d’identité, de fréquence et de charge électrique — afin de créer la vie. Bien des civilisations avancées firent don de leur ADN afin qu’une réplique de leur code les représente sur cette planète. Les maîtres généticiens conçurent ensuite diverses espèces, certaines humaines, certaines animales, en jouant avec les variétés d’ADN que ces civilisations avaient offertes en contribution afin de faire de la Terre un centre d’échange d’information, un centre de lumière, une véritable bibliothèque vivante. Le plan conçu pour la Terre était en effet grandiose.
Les Planificateurs originaux de la Terre étaient membres de la Famille de la Lumière, des êtres qui travaillaient pour un aspect de la conscience appelé lumière, un aspect auquel ils étaient associés. La lumière est une source d’information. La Famille de la Lumière créa le centre d’information dont ils avaient conçu l’idée; ils imaginèrent un endroit où les galaxies pourraient offrir leur information et où tous pourraient participer et partager leur savoir particulier. La Terre devait être une bibliothèque cosmique, un lieu d’une incroyable beauté dont le champ d’expérimentation porterait sur la façon d’emmagasiner de l’information sous forme de fréquences et au moyen des processus génétiques.
Enseignements de notre Famille de Lumière des Pléiades – BARBARA MARCINIAK – les messagers de l’aube
Collectif de lumière
Rappelez-vous que nous avons nos raisons d’être ici tout comme vous avez les vôtres et que nous sommes tous ici pour évoluer ensemble et créer une nouvelle fréquence vibratoire. Nous espérons parvenir à briser les paradigmes de croyance qui séparent les individus durant leur évolution. Nous visons à vous faire jouer le rôle d’ambassadeurs, à créer un jeu d’harmonie et de coopération, en vous donnant de l’information qui vous atteigne au coeur de votre être, peu importe quelles étaient vos anciennes croyances.
En tant que groupe s’adressant d’une seule voix à vous, nous nous proposons d’ajouter certaines expériences intéressantes à notre bagage de vécu commun. Lorsque nous avons commencé à parler pour la première fois en 1988, notre collectif se composait de cinquante à soixante-quinze entités — certaines de nature physique, d’autres non-physiques, mais toutes Pléiadiennes. Notre nombre s’est accru, et notre collectif est maintenant composé de plus de cent entités provenant de nombreux systèmes différents. On peut maintenant nous appeler les Pléiadiens Plus. Parmi ceux qui font partie de notre réalité, il y en a certains qui ne croient pas que nous puissions accomplir ce que nous avons entrepris de faire avec vous. Ils ont le sentiment que nous prenons trop de chances et de trop nombreux risques, et pourtant ils sont dévorés par la curiosité en se demandant ce qui va se produire.
Il y en a d’autres dans votre système qui croient que nous sommes ici pour semer la peur, mais nous ne voyons pas cela ainsi. Nous ne désirons pas faire peur à qui que ce soit parmi vous: nous désirons simplement vous informer. Si vous êtes assis dans une pièce obscure et que vous entendez des sons étranges, cela peut être effrayant. Cependant, si vous allumez la lumière afin de voir quelle est la cause du bruit, ce n’est alors plus aussi effrayant. Notre voeu est que vous soyez informés de ce à quoi vous avez affaire. La Lumière, c’est de l’information; l’ignorance, c’est l’obscurité. Nous voulons que vous puissiez travailler dans la Lumière, pas dans la noirceur.
La raison de notre implication avec vous par ce travail est que nous espérons faire évoluer votre conscience vers une plus grande mesure de libre arbitre et de libre expression. Tout comme vous avez pour mission de transformer le système au sein duquel vous évoluez, de même notre mission consiste à changer le système dans lequel nous sommes. Nous n’agissons pas sans but. Comme nous l’avons dit, nous venons de votre futur, et, en certains cas, nous avons fort à faire. Nous avons besoin de vous, tout comme vous avez besoin de nous. En tant que membres de la Famille de la Lumière, il vous est possible de former, de mettre en train, d’insérer une nouvelle grande probabilité dans la chaîne des réalités qui imploseront au cours des vingt prochaines années depuis ce secteur d’existence, et ce du fait que vous vivez physiquement sur cette planète. C’est à travers vous que la transformation se produira. Ce que vous faites maintenant aura sur nous de vastes répercussions. Ce qui se produit sur Terre nous touche énormément.
Nous sommes ici pour vous porter assistance, pour enseigner, et pour évoluer au fil de notre cheminement à vos côtés. Nous donnons notre version des faits dans le seul but de vous amener vers une conscience plus élevée. Nous n’avons nullement l’intention d’affirmer que cette version, et uniquement cette version, est la seule qui soit vraie ! L’ensemble de l’enseignement que nous cherchons à vous communiquer est conçu à partir de la perspective d’un grand et noble dessein, et tout ce que nous vous racontons a pour but de vous amener à un plan de conscience supérieur. Telle est notre intention.
Les mots que nous choisissons et les concepts dont nous parlons sont comme des activateurs de codes enregistrés profondément dans votre corps. Votre corps est dans l’attente des questions qui, une fois posées, commenceront à faire retentir les réponses inscrites en vous — de sorte que les souvenirs cellulaires de votre corps puissent commencer à rappeler à votre mémoire ce qu’ils savent déjà. Au fur et à mesure que nous vous parlerons, vous vous souviendrez.
En vous parlant, nous voulons vous amener à élargir votre définition de la réalité; cependant, ne prenez jamais au pied de la lettre ce que nous disons. Efforcez-vous toujours de discerner la spirale plus vaste que nous cherchons à tracer afin de vous permettre de percevoir le portrait d’ensemble. Ne vous contentez jamais de la façon dont nous définissons une idée, puisque nous sommes simplement ici pour faire s’épanouir vos paradigmes et brasser vos cages afin que la véritable connaissance qui sommeille en vous entame son activation. C’est là que résident toutes les données, et nous sommes venus pour les faire ressurgir de leur latence en vous.
Nous voulons vous soumettre certaines idées. Nous souhaitons vous encourager à ne pas demeurer braqués sur quelque idée en particulier et aussi à vous ouvrir à ce qui est pour vous sujet d’hésitation ou de crainte. Réalisez que lorsque vous allez au devant de la partie obscure ou cachée qui se trouve en vous, vous créez alors une possibilité de libération pour tout ce qui s’y relie. Ce qui nous ramène au principe de base de toutes choses: la pensée crée. Peu importe la situation dans laquelle vous êtes, c’est le pouvoir de vos pensées qui vous y a conduit. C’est également la conviction irréprochable voulant que ce soit la pensée qui crée qui transformera votre expérience de la vie et l’existence planétaire.
Nous vous recommandons de ne pas hésiter à poser quelques questions à toute personne qui s’acharne à tout définir et qui vous affirme des absolus. Il est important de prêter l’oreille à maintes opinions et histoires différentes. Écoutez ce qu’une personne peut avoir à vous raconter, et voyez ensuite si l’impression que cela vous laisse est positive. Est-ce à votre avantage et utile pour votre propre édification ? Une des choses que nous aimerions vous apprendre c’est qu’il n’en tient qu’à vous de décider ce qu’il convient de faire. Nous vous donnons de l’information; c’est cependant à vous de décider ce qu’il convient de faire avec: c’est vous qui êtes responsable de votre vie, pas nous.
Nous aimons mettre notre fierté à être des conteurs. La façon que nous avons de présenter l’information inspire une certaine crédibilité, et comporte un certain aspect sensationnel. Toutefois, une perspective offerte par nous à un certain moment n’est assurément pas la seule possible sur un sujet donné; on peut toujours aller plus loin et ce ne sera jamais la seule vérité. Ce n’est qu’un fragment, qu’un petit élément d’une plus vaste image.
Peu importe ce que nous vous disons aujourd’hui, nous vous garantissons que ce que nous vous raconterons dans un an sera différent, parce que dans un an vous serez capables de comprendre des choses d’une portée plus vaste. Par conséquent, ce que nous vous communiquons est en constante évolution. Votre boulot consiste à découvrir votre identité dans le contexte de ce que nous vous disons, de trouvez ce que vous savez — pas ce que vous voulez croire ou ce qu’on vous a dit de croire. Accorder foi à ce que vous savez est impératif, car ce savoir est ce qui vous relie au Créateur originel. Tous et chacun d’entre vous allez devoir reconnaître que votre vie a un sens bien précis au fur et à mesure que vous commencerez à vous souvenir de votre rôle.
Vous avez vous-mêmes choisi d’être ici. Vous avez pour mission de retrouver la mémoire et de ramener la valeur de l’existence humaine à l’avant-scène de la création. On a besoin de vous. Vous avez consacré de nombreuses vies à vous former en prévision de cette mission, et vous n’êtes pas venu sans être parfaitement préparé. Tout ce qu’il vous faut savoir maintenant se trouve en vous, et c’est à vous qu’il incombe de vous souvenir de cette formation. Comme nous l’avons déjà dit, c’est au cours de cette vie que vous allez vous souvenir de ce que vous connaissez déjà, et le seul but de notre présence est vous le remémorer. C’est là une partie de notre mission.
Enseignements de notre Famille de Lumière des Pléiades – BARBARA MARCINIAK – les messagers de l’aube
Membres de la famille
Vous êtes des êtres d’une grande magnificence, des membres de la Famille de la Lumière, et vous êtes venus sur Terre à cette époque avec pour mission d’être les instigateurs d’un changement, d’apporter votre aide à la transition. L’amour est la clé. L’amour est ce qui donne forme et substance à l’univers. La présente technologie en usage sur Terre ne pourra se développer que jusqu’à un certain point parce que l’humanité n’a pas encore compris que l’Amour est nécessaire. L’énergie peut s’adapter à toutes les formes de créativité, mais lorsqu’on a affaire à de la cupidité et de la haine ou à toute émotion qui ne travaille pas dans le sens de la lumière, il y a alors des limites qui ne peuvent être outrepassées. Il n’y a qu’une certaine quantité d’information qui soit disponible pour ce genre de vibration. L’amour est la composante fondamentale, la pierre d’assise de toutes choses; voilà pourquoi toutes les possibilités s’ouvrent à nous quand l’amour nous habite. Ramener les concepts de Lumière, qui sont information et amour — qui est créativité — tel est le plan. Ça prend des dissidents comme la Famille de la Lumière pour revenir dans un système qui n’a connu que l’obscurité, presque depuis le début des âges, et le transformer.
Nous-mêmes sommes considérés comme des dissidents là où nous sommes. Comme nous l’avons dit, notre propre système a besoin d’être transformé. Nous jouons le rôle d’un pont ou d’un lien au sein de la Famille de la Lumière dans différents systèmes afin de changer notre propre système. L’élévation de votre niveau de conscience grâce à l’amour et la responsabilité, telle une nourriture, renouvelle nos forces et intensifie l’expansion de notre conscience afin que nous puissions poursuivre notre évolution. Par conséquent, tout comme nous sommes pour vous des amis, des guides et des assistants, vous êtes également d’un grand secours pour nous.
Où cette transition vous mènera-t-elle ? Nous aimerions vous voir devenir qualifiés pour former consciemment des mondes. Vous vous préparez à servir de semence, à être l’espèce qui sera implantée sur beaucoup de nouveaux mondes au fur et à mesure de leur conception, et puisque vous avez enregistré dans votre mémoire collective le souvenir des événements survenus ici sur Terre, vous serez capables de montrer la voie aux autres et de maintenir consciemment la direction que les autres mondes auront à suivre.
Vous participez à un très vaste plan. Vous avez tous sauté sur l’occasion d’être ici en un lieu et une époque offrant de tels défis à relever. Vous aviez la certitude de pouvoir y arriver. On vous avait également dit avant de venir ici qu’il y aurait beaucoup d’aide disponible et qu’à différents moments charnières de votre développement, il y aurait diverses entités qui se présenteraient sur la planète à des titres différents afin de vous aiguillonner, de vous stimuler, et de vous rappeler de ne pas le faire pour vous seuls. Nous sommes l’un de ces aiguillons, un catalyseur. Lorsque vous entendez le nom Pléiadiens, vous sentez une connexion parce que nous vous aidons à faire émerger votre propre information, votre propre savoir.
En travaillant avec vous, notre intention est de vous offrir un rappel au sujet de qui vous êtes afin que vous puissiez découvrir la plus grande source qui soit pour votre propre inspiration. S’il nous était donné de pouvoir attribuer une carrière à chacun d’entre vous ou de vous indiquer une façon d’être, nous demanderions à chacun d’entre vous de devenir une source d’inspiration pour les autres. Lorsqu’il vous sera possible de vivre en accord avec cet idéal et d’être véritablement une source d’inspiration pour tous ceux qui croiseront votre chemin, vous serez alors une expression vivante de votre lumière, et cela est tout à fait profond.
Enseignements de notre Famille de Lumière des Pléiades – BARBARA MARCINIAK – les messagers de l’aube
Retrait de la Lémurie de la surface
Je sais que plusieurs se demandent pourquoi nous sommes restés en retrait. Je sais aussi que certains se sont sentis abandonnés. Je tiens à éclaircir le point de vue que nous soutenons ici, dans les cités souterraines. Nous sommes venus en ce lieu afin de poursuivre notre évolution loin des entraves de la négativité. Nous avons préféré garder le silence parce que nous avons vu et affronté les troupes de malfaiteurs provenant d’autres systèmes stellaires ; il fallait nous protéger d’eux pour ainsi arriver à progresser plus rapidement. Et c’est précisément pour cette raison que nous avons choisi notre environnement actuel. Nous n’avons pas voulu nous exposer davantage à la négativité prévalent chez vous.
Notre aventure avait également valeur d’expérimentation, car elle visait à mesurer jusqu’où pouvait aller notre évolution si elle n’était pas contrecarrée par le conflit et l’indigence. Le fait de réapparaître et de nous mêler à vous serait allé à l’encontre de l’objectif que nous nous étions fixé. Tôt ou tard, nous aurions rapporté ces énergies néfastes avec nous, et celles-ci auraient infiltré notre système. Vous saisissez, maintenant ?
Et même si nous avions fait surface pour partager avec vous nos enseignements et nos technologies avant aujourd’hui, cela aurait été en vain, car notre conscience collective n’était pas prête. Vous auriez plutôt rejeté nos connaissances ainsi que nous-mêmes, convaincus que nous agissions sous l’empire du mal. C’est pourquoi nous n’étions pas en mesure de vous venir en aide ; nous aurions été anéantis par le simple fait de nous exposer à vos populations. Du coup, nous sommes restés claustrés dans nos cités souterraines attendant avec espoir le moment opportun où la conscience collective serait enfin capable de nous accepter, ainsi que nos leçons et nos technologies.
Désormais, les artisans de la lumière se sont éveillés et la population générale est plus réceptive à la Terre ; nous pouvons donc diffuser sans danger ce que nous avons préservé sous terre des siècles durant.
Lorsque nous nous sommes réfugiés ici, nous avions déjà subi suffisamment de guerres et d’épreuves ; nous désirions simplement nous concentrer sur notre épanouissement spirituel et garder la lumière bien en place au profit de la planète. C’était à notre avis la meilleure voie à suivre, considérant les conditions qui prévalaient alors à la surface du globe. Comprenez-vous maintenant la raison de notre silence et de notre retrait ? C’était pour note protection à tous, la vôtre autant que la nôtre. Si nous avions tenté de secourir cette race humaine assoupie, notre chez-nous, nos enseignements et nos vies seraient désormais choses du passé.
Nous ne somme spas sans savoir que certaines forces maléfiques ont envahi la surface et qu’elles se livrent à des enlèvements. Nous sommes bien conscients de tout ce qui se passe sur la Terre et sous elle. Mais si nous nous étions exposés, nous aurions aussi été victimes des maux qui vous affligent ; nos enseignements et nos technologies se seraient retrouvés sans gardiens et il n’y aurait eu personne pour porter la lumière.
La gravité, l’intensité de votre inquiétude par rapport à cette question nous touche vraiment. Nous aurions aimé qu’il en soit autrement ; être à la surface pour vous prêter main-forte et veiller sur vous. Mais étant donné les circonstances, cela aurait été de la démence. Aujourd’hui, la conscience collective et les énergies sur la planète se transforment ; nous pourrons donc sous peu émerger à la surface et fusionner avec les artisans de la lumière en vue des étapes finales menant à l’ascension.
Voici de bonnes nouvelles au sujet des vagues imminentes d’ascension qui s’apprêtent à déferler sur la planète. Ces vagues sont générées par la force créative de l’univers de concert avec le plan suprême de Dieu, à l’intention de la Terre. Vous absorbez tous une quantité plus importante d’énergie et vos corps s’adaptent à ces longueurs d’ondes d’une fréquence plus élevée. Sous peu, une gigantesque vague d’énergie submergera la surface de la Terre, emportant toutes les formes de vie vers un niveau de conscience supérieur. Ici, à Telos, nous attendons patiemment ce moment d’un dynamisme accru, car c’est cette conscience plus évoluée de votre part qui entraînera notre venue parmi vous. Une synchronicité divine est à l’œuvre, une échéance cosmique qui nous amènera à sortir de notre cocon protecteur. Car, jusqu’à ce jour, nous avons été sous les auspices célestes dans nos domiciles, sous la croûte terrestre. Nous attendons les directives de la Commanderie galactique, qui doit mettre en branle le plan en fonction de notre complète émergence. Ainsi, nous apparaîtrons en toute sécurité et nous pourrons alors vous contacter sans danger dans nos formes physiques tridimensionnelles.
Je suis Adama et nous ne vous avons pas oubliés.
Message de Telos, canalisé par Aurelia Louise Jones
Famille de Lumière
Il existe des familles de conscience qui s’assemblent en fonction d’une évolution, d’une intention et d’un plan particulier. La Famille de Lumière, à laquelle vous appartenez, est issue d’une telle lignée de conscience. Qui est lumière? Qui possède la lumière? Qu’existe-t-il au-delà de la lumière? Ressentez ces choses pendant quelques instants et rendez-vous compte que, dans votre esprit humain, vous fabriquez toujours un mythe, une petite histoire ou un conte de fées sur ce qui, selon vous, se passe dans le cosmos. Votre version est simple à la lumière de ce qui existe; aussi, nous vous demandons d’apporter à vos histoires des changements très importants et d’imaginer des versions plus vastes de l’existence.
La Famille de Lumière est un collectif d’entités encodées de façon à apporter de l’information sur cette planète. L’encodage est en chaque individu. Une fois que vous êtes à même de remettre tout en question et de dépasser l’interprétation courante de la réalité, vous êtes guidés pour créer des formes-pensées afin de déclencher l’encodage chez les autres. Nous formons un groupe d’énergies qui activent les codes humains de la conscience à un certain point du développement planétaire. Ce processus évoluera à mesure que vous évoluerez et il engendrera une quantité énorme d’instruction impliquant l’émergence de nouveaux enseignants pour vous aider.
La Famille de Lumière est vaste. Ses membres se rassemblent chaque fois qu’il faut disséminer de l’information. Ce sont comme des forces spéciales dissidentes qu’on appelle en cas d’urgence. Les membres de la Famille de Lumière sont capables d’intégrer des changements de réalité et d’y survivre sans détruire les corps ou les forces de vie qu’ils occupent. En tant que membres de la Famille de Lumière, la capacité de changer la réalité existe en vous de façon innée. Vous devez créer le système de croyances selon lequel vous pouvez réaliser cela, car votre esprit est structuré de façon à évoluer et à concevoir votre expérience en fonction de ce que vous commandez, peu importe de quelle plate-forme/paradigme vous provenez.
La Famille de Lumière agit en tant qu’agent stabilisateur dans les changements dimensionnels, et ses membres servent de porteurs d’une fréquence utilisée pour l’éveil d’un grand nombre. Certains d’entre vous seront effrayés par les possibilités, et c’est bien comme ça. Chacun d’entre vous portera aussi loin que possible la nouvelle connaissance et les changements. Vous êtes encodés avec cette possibilité, et que vous décidiez en faveur du changement ou non relève de votre libre arbitre. Que vous pensiez être en mesure de le faire ou non n’appartient qu’à vous. Le processus d’initiation qui s’est déroulé sur Terre dans de nombreuses écoles de mystères, au cours des derniers millénaires, est un exemple à l’appui. Des membres de la Famille de Lumière se sont propulsés au-delà des lois de la réalité tridimensionnelle – vers une autre dimension, pour ainsi dire – en dévoilant leur encodage interne.
Nombre d’entre vous avez peut-être le sentiment d’avoir déjà fait cela. C’est votre mémoire multidimensionnelle de l’époque où vous êtes allés dans d’autres systèmes et avez fait la même chose qui vous revient. C’est un processus très familier car, de façon caractéristique, en tant que membres de la Famille de Lumière, c’est ce que vous faites. Vous êtes les informateurs de systèmes. Vous pénétrez et reconstruisez des réalités, et vous êtes experts en la matière.
Vous avez perdu votre souvenir de ce processus, car vous êtes venus ici pour fonctionner selon les mêmes lois que tous les autres. Par conséquent, vous êtes venus en tant qu’humains, votre mémoire complètement effacée. Vous saviez avant d’arriver que le fait de perdre votre mémoire faisait partie du processus, et vous avez précisément choisi le moment et la famille qui vous donneraient la meilleure connexion pour accomplir, énergétiquement et génétiquement, votre dessein.
Lorsque vous vous êtes incarnés sur le plan terrestre, vous avez reçu certains gènes assortis et appariés qui recélaient des codes de lumière vous donnant la meilleure occasion de développer des capacités psychiques et intuitives. En outre, ces gènes transportaient une mémoire qui vous séparait des autres, même si vous ne pouviez le dire. Avec ces pouvoirs et ces talents, vous avez eu pour tâche d’élaborer votre vie et de laisser l’impulsion vous guider vers quelque chose de différent de la plupart des humains. À mesure qu’une mutation étendue se produit à l’intérieur de ceux-ci, également stimulés de l’extérieur par ceux qui vous aident dans l’élévation génétique, vous devez agir et intégrer ce qui s’éveille en vous.
Permettez-nous de vous présenter un scénario. Imaginez que vous faites partie de la Famille de Lumière, sans avoir votre apparence actuelle. Entrez dans votre identité cosmique. Vous êtes dans une salle de classe, et un enseignant est en train de vous parler, vous donnant les grandes lignes de la mission consistant à retourner sur Terre et à faire partie du système afin de le changer. Vous êtes au summum de votre profession; vous croyez être un impeccable démanteleur de systèmes. Dans cette classe, vous êtes d’excellente humeur en raison de ce que vous explique le professeur: « Lorsque vous descendrez sur Terre, croyez-le ou non, il vous faudra nous inviter pour vous instruire, car vous ne vous rappellerez rien de tout ceci. » Et vous tous, démanteleurs de systèmes, riez parce que vous savez qu’une fois immergés, vous ne vous souviendrez pas de ce cours. Le professeur dit: « Regardez bien. Nous allons vous montrer des images. Voyez: nous venons par l’intermédiaire d’un véhicule, et vous voilà sous votre déguisement humain, et vous agissez comme si vous ne saviez pas ce qui se passe. Cela fait partie de votre mission. » On vous donne ici un briefing sur tout cela, vous comprenez?…
Le moment est venu de vous engager à engendrer la joie, la créativité et l’amour envers vous-même. Ce n’est qu’alors que vous pourrez en faire bénéficier les autres, car si vous n’évoluez pas vous-même, vous ne pourrez pas servir les autres. En devenant un exemple vivant, en suivant votre cœur, vous montrez à d’autres comment suivre avec courage ce qui est dans leur cœur…
Si vous en saviez autant que votre moi supérieur actuellement, vous seriez très impatient de commencer cette mission. Elle implique le fait de s’incarner en tant qu’humain, de vous penser en tant qu’humain, d’évoluer en quelque chose de plus qu’un humain, puis de vous rendre compte que vous étiez plus qu’un humain au départ! Bien que cela puisse paraître sens dessus dessous, c’est nécessaire afin que vous traversiez l’évolution de votre conscience en tant qu’être humain. La transformation exige un éveil massif, qui vous poussera à évoluer consciemment en tant que forme de vie. Ce processus implique le choix comme clé d’accès. Vous allez réaliser cela étape par étape, et d’autres qui vous observeront auront le courage de suivre.
Barbara Marciniak Extraits de son livre TERRE, p. 6-9 Ariane Éditions, 1998
La quatrième maison
Poursuivant nonchalamment sa route, Mike se sentait au mieux de sa forme. Il ne pensait pas avoir été aussi bien depuis le début de son voyage. Ses nouveaux vêtements et son armure se mariaient parfaitement à l’endroit imposant qu’il traversait. Il se sentait tout à fait à l’aise dans ce décor. Bien qu’il ait passé la majeure partie de son temps depuis le départ à l’intérieur de l’une ou l’autre des maisons rencontrées sur son chemin, il lui semblait avoir fréquenté cette route depuis toujours. L’odeur et l’apparence des choses lui semblaient de plus en plus familières, comme si ses souvenirs de l’ancien Mike commençaient à s’estomper pour faire place aux attributs peu communs de cette nouvelle terre. Il avait l’impression de plus en plus forte que ce qui l’entourait maintenant faisait partie du connu, mais il savait pertinemment que ce n’était pas tout à fait vrai puisqu’il visitait l’endroit pour la première fois.
Il avait la sensation aiguë d’être habité par une autre puissance et un fort sentiment d’appartenance. Il savait que ce sentiment récent était né des événements survenus dans la Maison de la biologie, et le simple souvenir de Vert le faisait largement sourire. Tout en marchant, il pensait à l’étape qu’il avait franchie pendant son séjour dans cette maison. Que pouvait-il survenir encore ? Il avait traversé le seuil de trois maisons seulement et se demandait quelles autres leçons il allait apprendre.
Un bruit derrière lui attira son attention.
Rapide comme l’éclair, Mike se retourna vivement, se plaçant en positon de défense. Il fut lui-même surpris de la rapidité de sa réaction. Il était penché vers l’avant, la main sur la poignée de l’épée de la vérité. Etait-ce son imagination ou l’épée vibrait-elle ? Toute son attention se concentra sur son ouïe pendant qu’il se tenait là immobile, prêt à bondir au moindre signal.
Rien.
Le vent avait pu l’induire en erreur, mais il remarqua qu’aucune feuille ne vibrait dans les arbres environnants. Ne bougeant que les yeux, le reste du corps parfaitement immobile, Michael scrutait les alentours. Il réalisa tout à coup que sa vue était très aiguisée. Elle n’avait jamais été d’une telle acuité depuis son départ, comme si, soudainement quelqu’un avait allumé une ampoule très brillante.
Mike se concentra alors sur ce qu’il voyait afin de mieux examiner une immense pierre.
Rien.
Il comprit soudain que même s’il se sentait très à l’aise dans son nouvel environnement peuplé de maisons colorées, l’endroit demeurait dangereux. La forme sombre qui avait hanté ses rêves pendant son séjour dans la Maison de la biologie pouvait très bien se retrouver sur son chemin. Il devait se montrer prudent. Fait étrange, il n’avait pas peur. Il demeura figé, en état d’aller, les sens affûtés à la limite.
Dans cet état de conscience avivée, il découvrait un autre élément de ses aptitudes. Bien qu’il ne put ni voir ni entendre quoi que ce soit d’inhabituel, il sentait une présence. Son âme ressentait un inconfort, un sentiment de danger et d’avertissement. Pourtant…..
Rien.
Lentement, il se retourna et poursuivit sa route, tournant sa tête de gauche à droite pour mieux entendre tout bruit émis derrière lui, tâchant de percevoir quoi que ce soit d’inusité. Tout en marchant, il s’interrogeait sur cette énigme. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Sur cette terre si pleine d’amour et de découvertes spirituelles, comment pouvait-on expliquer l’existence d’une entité si négative ? Pourquoi le poursuivait-elle ? Pourquoi aucun des anges n’avait-il accepté d’en parler ? Un véritable mystère, mais Mike était prévenu et ne laisserait pas cette sombre créature l’atteindre encore une fois. Il restait alerte avec le sentiment de danger toujours présent.
Il marcha jusqu’à une heure avancée de l’après-midi. Le crépuscule approchait et il n’avait pas encore vu la prochaine maison. Il décida de ralentir le pas et, se tournant pour mesurer le chemin parcouru, il sortit sa carte tout en demeurant attentif aux bruits et aux mouvements autour de lui. Il fut soulagé de constater que sa précieuse carte fonctionnait de nouveau et qu’elle était « à jour ». Il repéra le VOUS ETES ICI et, tout près, la prochaine maison. Elle était au détour suivant. Avec un sourire de satisfaction, il replia sa carte et reprit sa route.
Le voyage entre les deux maisons lui avait pris presque une journée. Il comprit que les maisons étaient séparées par une distance suffisante pour exiger un certain effort de la part du voyageur sans nécessiter toutefois une nuit en plein air. Il en était ravi. Il sentait une fatigue légère et savait qu’elle n’était pas simplement d’ordre physique. L’état d’alerte qu’il avait connu au cours des dernières heures l’avait privé d’une partie de son énergie.
Dans cette lumière mystérieuse où les choses semblant toutes emprunter la même couleur, Mike aperçut la prochaine maison au détour du chemin. Elle baignait dans cette lumière rouge et orange propre à la tombée du jour. La maison, de style campagnard, rayonnait d’un pur violet, comme si la lueur environnante ne l’atteignait nullement. Mike s’arrêta, ébahi. Il n’avait jamais vu de plus magnifique teinte ! C’était un violet à la fois intense, serein et puissant. La maison donnait l’impression d’une structure parfaitement translucide dont la lumière luisait de l’intérieur. Il poursuivit sa route, se rappelant qu’un arrêt prolongé n’était pas prudent, même s’il était tout près du but.
En matière de beauté, Michaël était loin d’avoir tout vu encore ! Lorsque l’ange qui serait son hôte ouvrit la porte, Mike ne parvint pas à prononcer une seule parole. Il n’avait jamais rencontré d’aussi belle créature. Il pensa même à s’agenouiller en signe de respect devant tant de beauté. Que se passait-il ? Sa perception des couleurs avait-elle augmenté ? Il n’avait même jamais vu de couleur pareille ! Il resta muet, tel un enfant qui aurait observé un coucher de soleil pour la première fois, se demandant s’il s’agissait là de magie. Puis il entendit sa voix, et quelle voix !
Des profondeurs de la tranquillité se fit entendre une voix de velours qui apaisait tout l’air ambiant qu’elle faisait vibrer. Et c’était indéniablement une voix féminine !
- Salut à toi, Michaël Thomas de l’Intention pure, dit la douce voix. Nous t’attendions.
Toujours abasourdi, Mike n’arrivait pas à répondre. Il n’avait même pas une pensée à offrir à l’ange ! Confondu, il prit conscience d’avoir cessé de respirer. L’ange se mit à rire et ajouta :
- Je ne suis pas une femme, pas plus que ne l’était Vert. Les anges portent tous les attributs du genre biologique humain. Ma voix et mon apparence visent à rendre ton séjour ici plus confortable.
Mike ne comprenait rien de ce que lui disait Violette. Il avait retrouvé son souffle, mais en savait toujours pas quoi dire. Les paroles qu’il réussit à prononcer résonnèrent horriblement à ses oreilles.
- Quelle apparence ! Non seulement le son, mais les paroles, étaient ridicules. Quelle stupidité à prononcer devant une si belle entité ! Il revécut l’embarras qu’il avait connu, enfant, alors qu’on attendait de lui, sans succès, qu’il dise des paroles sensées à un adulte. Sa stupeur était en partie provoquée par l’être devant lui. Mike se trouvait devant une créature angélique immense qui présentait toute la délicatesse du genre féminin, mais sans aucune distinction physique par rapport aux autres anges. Ils portaient tous ces mêmes vêtements flous de la couleur de leur maison qui cachaient toute caractéristique propre au genre. Ils étaient tous immenses, mais son visage… celui de Violette était indéniablement féminin. Il avait la douceur du visage de sa grand-mère et de sa mère et s’apparentait à la sainteté. Mike soupira avant d’essayer à nouveau de parler.
- Je m’excuse, Violette… il avait même l’impression qu’il lui manquait de respect en l’appelant par ce nom de couleur… trop familier. Il poursuivit : « Je ne m’attendais pas… enfin, je ne savais pas que les anges pouvaient aussi être des femmes ». Il regretta aussitôt d’avoir ouvert la bouche ! Quelle sottise ! Bien sûr, les anges étaient des femmes. Chaque ange représenté dans des tableaux n’était-il pas une femme ? Violette se tenait là, sans rien dire. Michaël reprit à nouveau :
- C’est que tous les autres avaient l’apparence d’un homme. Mike aurait voulu effacer tout ça et recommencer encore une fois.
Ses capacités de communiquer et son éloquence avaient disparus. Il avait complètement échoué à saluer cet ange de façon décente. Il soupira encore et haussa les épaules. Violette lui souriait.
- Je comprends parfaitement, Michaël Thomas.
Le regard qu’elle lui jeta aurait pu faire fondre son armure. Il ne présentait rien de romantique, mais bien plutôt un incroyable amour essentiellement maternel. Voilà qui avait dérouté Mike. Comme s’il revoyait sa mère ! Il avait l’impression d’être réuni à sa famille disparue, se sentant à la fois heureux et incrédule. Il y avait si longtemps qu’on ne l’avait pas regardé de cette façon. Il aurait voulu se faire tout petit et être cajolé. Ses pensées l’embarrassèrent, car il savait que Violette pouvait les percevoir. Elle poursuivit :
- Tu t’habitueras très vite, Michaël. Mon apparence s’explique. Ce n’est pas ainsi pour tous les voyageurs, mais pour toi, c’est différent.
Mike comprit. L’apparence et l’attitude de Violette devaient le servir. Mais il se demanda tout de même pourquoi il avait besoin de « voir » un ange maternel.
- Parce que tu l’as mérité, dis sagement Violette. Les événements d’ici ne servent pas toujours à l’enseignement. Plusieurs constituent des présents orientés vers la croissance. Tu as visité seulement trois maisons, et déjà, tu te démarques en tant que voyageur très spécial.
Mike saisissait le sens de ces paroles mais, avant qu’il ne trouve à répondre au compliment, Violette lui fit une demande qu’il n’était pas prêt d’oublier.
- Michaël Thomas de l’Intention pure, dit-elle doucement, aurais-tu l’obligeance d’enlever tes chaussures ?
Mika obéit. Il remarqua, près de la porte, un espace prêt à recevoir une paire de chaussures et les plaça là. Elles se fondaient parfaitement au décor.
- Mike, sais-tu pourquoi je t’ai demandé cela ? Michael réfléchit.
- Parce que je suis en terrain sacré à l’intérieur ? Il se rappelait Moïse et le buisson ardent, et le dialogue de cette histoire.
- Alors, pourquoi els autres n’ont-ils pas eu la même exigence ? Mike continua à réfléchir et risqua une autre réponse.
- Parce tu es un ange très spécial ? Violette s’amusait et se mit à rire. Perplexe, Mike savait qu’il n’avait pas donné la bonne réponse.
- Allons, entre. Violette se retourna pour pénétrer dans la maison. Mike la suivait mais s’inquiétait du manque d’intimité de leur conversation. Il l’interpella une fois à l’intérieur.
- Violette, dis-moi, pourquoi m’as-tu demandé de retirer mes chaussures ?
- C’est à toi de ME le dire, Michael, avant de repartir.
Violette le guidait dans la maison.
Mike n’appréciait pas que les anges le fassent attendra avant de lui donner les réponses, encore moins qu’on lui demande de les fournir lui-même. Trop exigeant, se dit-il.
- C’est la raison pour laquelle tu es ici, lui dit l’ange en continuant de le guider dans la maison violette. Encore une fois, il eut honte de ses pensées.
La maison n’avait aucun éclat, l’opposé de son hôtesse. Mike constata que son ébahissement l’avait empêché de lire la pancarte à l’entrée.
- Violette, comment s’appelle la maison ? Le regardant fixement dans les yeux, elle lui dit :
- C’est la MAISON DES RESPONSABILITES, Michael Thomas. Elle attendait sa réponse, un air inquisiteur sur son beau visage. Mike sut que des difficultés l’attendaient !
Oh ! dit-il, tâchant de ne rien laisser paraître sur son visage. Il n’avait pas donné à Violette la réponse qu’elle espérait. Elle se retourna et continuer la visite. Le nom de la maison l’avait troublé. Il avait déjà imaginé le déroulement de plusieurs types de scénarios sous son toit. Quel vilain mot que la responsabilité ! Il lui rappelait ses parents le pressant de faire ceci ou cela. C’était un terme qui s’accompagnait d’un jugement. Par la suite, il l’entendit de la bouche des femmes qu’il fréquentait, toujours dans un esprit critique à l’égard de ses actions. Pourquoi, se demanda-t-il, les femmes essayaient-elles toujours de le « modeler » à leur goût. Il eut alors une pensée terrible. Peut-être était-ce le rôle de Violette ? Une autre envoyée de Dieu pour me changer. Et si Dieu était une femme ? Ce ne serait pas sérieux ! Puis, il se prit à sourire devant ces pensées humaines si « viriles », sachant très bien qu’elles n’avaient aucun sens. Dieu n’était ni homme, ni femme, mais le scénario qu’il imaginait l’amusait néanmoins. A quoi pouvait bien servir la Maison des responsabilités ?
Violette le guidait par une série de petites pièces vers une salle à manger.
- Qu’y-t-il ici ? demanda Mike alors qu’ils passaient devant deux immenses portes.
- Un cinéma.
Un cinéma ? Les réflexions de Mike se succédaient à un rythme fou pendant qu’il marchait derrière Violette. Pourquoi une salle de cinéma dans une demeure d’ange ? Il eu une autre pensée étrange. Peut-être préparait-on une séance de cinéma ? L’idée d’assister à un film en compagnie de Violette l’amusait. Il se dit qu’ils verraient sans doute un de ces films sur les anges très à la mode. Il faillit en éclater de rire. Violette, percevant les pensées de Mike, s’amusait aussi beaucoup mais pour d’autres motifs.
Enfin, ils arrivèrent à destination. Les appartements de Michael et la salle à manger ressemblaient encore une fois aux autres. Dans le placard, il trouva des pantoufles et de magnifiques vêtements violets qui, de toute évidence, avaient été créés pour lui. L’odeur de la nourriture chatouillait ses narines. Encore une fois, on lui présenta un choix illimité d’aliments. Comment connaissait-on le moment de son arrivée ? En fait, il n’avait jamais rencontré de personnel de cuisine ou d’entretien ménager. Il se rappela le dégât que Vert et lui avaient créé après leur danse et les traces de fruits sur ses pieds pendant des jours. Ceux qui préparaient les plats savaient se déplacer sans se faire repérer, tels des lutins. Quel endroit !
Mike s’attendait à constater la disparition de Violette, comme avec les autres anges. Mais, elle était toujours là.
- L’ensemble te convient-il Michael ? Elle était vraiment magnifique. Mike était toujours sous le charme de ses qualités maternelles.
- Oui, merci. Il avait presque envie de s’incliner, en signe de respect.
- Nous commencerons demain matin. Bonne nuit, Michaël Thomas de l’Intention pure. Sur ce, elle quitta la pièce.
Les choses changeaient. Tout comme Vert était demeuré sur le palier au moment où Mike avait quitté la Maison de la biologie, Violette avait quelque peu agit différemment ici. Les anges devenaient-ils plus polis ? Commençaient-ils à pratiquer l’étiquette des humains ? Mike constata la différence, mais décida de ne pas commenter.
Il mangea, se mit au lit et tomba immédiatement endormi. Il se sentait en sécurité, au chand et aimé. Une autre aventure commencerait le lendemain et il savait que l’enseignement de Violette ajouterait à ses connaissances. Il rêva délicieusement de son enfance et de ses parents.
*****
Aux abords de la maison, la forme sombre et fuyante exerçait une surveillance complète. Elle était à la fois aux aguets et en colère. Lorsque Mike avait quitté la maison verte en route vers celle-ci, l’horrible créature avait été estomaquée des transformations qu’il avait subies. Il avait acquis de la puissance, sans compter ces armes stupides. La vigilance de Mike ressemblait à celle d’un guerrier et il était sans peur ! Qu’avait-il bien pu se passer dans la dernière maison pour qu’il change à ce point ? La silhouette verte bouillait de colère à la pensée de l’occasion qu’elle avait ratée de le mettre au défi durant la tempête.
Celle-ci commença à élaborer un meilleur plan pour mettre l’être humain en boîte. L’entité négative se dit d’abord que si Michael Thomas avait choisi de devenir un guerrier insaisissable, il aurait dû emprunter un chemin plus discret et non pas la route toute tracée comme il l’avait fait. Puis, elle réalisa que Mike suivait toujours le parcours. Il ne pouvait faire autrement puisqu’il ne savait pas où se trouvait la prochaine maison. La solution pour le piéger consistait donc à prendre les devants et à attendre sa proie à un détour du chemin. Si l’étrange créature avait pu sourire encore une fois, elle l’aurait fait. Sans sommeil, l’horrible forme avait des visions de la chute imminente de Michael Thomas de l’Intention pure.
******
Le matin suivant ressemblait à tous les autres. La journée s’annonçait magnifique. Le repas était splendide. Michael savoura un délicieux muffin aux bleuets, n’en finissant pas de s’extasier sur la fraîcheur et la saveur qu’il y trouvait.
- Celui que j’ai déjà eu entre les orteils ne goûtait pas si bon.
Il rit en se revoyant danser avec Vert dans la salle à manger de la dernière maison.
Tout comme il finissait de revêtir ses nouveaux habits, on frappa à la porte. Tiens, les anges frappent aux portes maintenant !
- Entrez, lança Mike d’une vois polie. Violette semblait flotter et Mike lui sourit. Il faudra voir à remercier les responsables de ce merveilleux petit déjeuner !
- Je t’en prie, dit Violette.
- C’est toi ?
- C’est nous tous. nous ne formons qu’un.
- Oui, on m’en a déjà informé. Un jour, je comprendrai. D’ici là, je vous remercie tous.
- Es-u prêt ?
- Oui, bien sûr.
Violette le guida dans des endroits qu’ils avaient traversés la veille. Les deux grandes portes étaient ouvertes, et Mike put entrer dans le cinéma aux teintes violettes. Il s’arrêta, ébahi et incrédule. Il n’arrivait plus à bouger et Violette ricanait.
Devant eux, s’érigeait un écran géant. A l’arrière de la pièce, on pouvait voir un projecteur des plus modernes et des tas de bobines de film empilées prêtes à la projection. Il devait y en avoir des centaines !
- Eh bien, Michaël Thomas, nous allons regarder des films, toi et moi !
- Pas possible ! C’est une blague !
Devant la réponse, Violette cessa de sourire et le regarda sérieusement.
- Oh non ! Absolument pas ! Vraiment pas ! Si tu veux bien prendre place dans la première rangée.
Violette se dirigea vers l’arrière de la salle et mit l’équipement en branle. Mike demeurait confus devant le paradoxe qu’il observait. Un ange qui actionne un projecteur de cinéma. Ce n’est pas là un jouet de lieu sacré. Comme c’est étrange ! Mais il obéit et s’installa au centre de la première rangée. A l’encontre des salles de cinéma qu’il connaissait, la première rangée se trouvait au centre de la pièce. Il y avait un autre élément étrange ; le fauteuil central de la première rangée était rembourré et velouté. Tous les autres ne l’étaient pas, comme s’ils avaient été placés là pour créer un effet seulement. Mike s’installa dans le fauteuil moelleux, devant l’écran géant.
- Alors, qu’allons-nous regarder Violette ? Mike se sentait un peu nerveux.
- Du cinéma familial, lui répondit-elle, trop occupée à préparer la première bobine pour se tourner vers lui. Mike n’aimait vraiment pas le ton de la réponse.
Il avait l’estomac noué. Encore cette sensation étrange. Décidément, son intuition toute nouvelle faisait des heures supplémentaires, lui faisant savoir que ce qui s’annonçait risquait de se révéler désagréable. Il pensa à blaguer ; et demander du maïs soufflé peut-être ? Il n’en eut pas le temps. Les lumières se tamisèrent, comme dans une vraie salle. Mike entendit le bruit du projecteur et l’écran s’anima. Il eut le cœur serré dès la première image.
Le premier film qu’il vit ce jour-là, comme tous ceux qui suivraient, était d’une qualité impeccable ; aucun soubresaut, une image en trois dimensions, sans avoir à porter de stupides lunettes ! le son provenait de l’endroit approprié sur l’écran, même lorsque les personnages se déplaçaient. Mike souhaita aussitôt que le film n’ait pas été si réel. Il était trop près. L’écran circulaire lui donnait l’impression de faire partie de chacune des scènes. Il aurait voulu reculer, mais il ne le pouvait pas.
Sur l’écran, devant lui, il voyait Michaël Thomas ! S’il avait dû donner un titre au film, il l’aurait intitulé « Les choses désagréables de ma vie ». Le film débutait alors qu’il était enfant, et c’était là d’une réalité désarmante. Sa mère avait l’air toute jeune et son père, tellement beau ! Tous ces souvenirs l’émouvaient et ranimaient en lui de précieux moments. Il revivait tout encore une fois ! Chaque épisode remplissait une bobine entière et se déroulait en temps réel, comme les événements s’étaient vraiment passés, à l’exception du fait qu’on ne lui montrait que les expériences négatives.
Les premières bobines étaient amusantes. On y voyait Mike, un petit garçon blond de trois ans, qui jouait avec les produits de maquillage de sa mère. Il avait fait tout un dégât dans la salle de bain et sa mère l’avait pris sur le fait. Elle était en colère et lui administrait sa première fessée. En tant qu’adulte revivant la scène, Mike fut étonné de la vividité de l’expéri0ince. Il revivait les émotions rattachées à toutes tes séquences. Il craignait maintenant que ce cinéma maison ne se transforme en film d’horreur lorsqu’il se verrait, plus âgé sur l’écran. Mike avait l’impression qu’on l’avait attaché à une voie ferrée et que le train approchait.
Il revit d’autres scènes de son enfance, chacune lui rappelant un événement qu’il avait oublié depuis longtemps. Il se revit dans la salle de bain à l’âge de six ans, incapable de sortir. Il revécut l’émotion d’alors ; ce n’était pas sa faute. La poignée était restée coincée, et on avait dû faire revenir son père des champs pour qu’il démonte la porte ! Il était furieux, et Mike avait eu droit à sa deuxième fessée. Il ressentait encore la trahison subie ce jour-là. Il n’avait pourtant rien fait de mal, mais son père, en colère, l’avait frappé avec sa plus grosse ceinture. Il avait perdu un temps précieux aux champs et prit du retard dans les récoltes. En tant qu’adulte, Mike commençait à se sentir déprimé.
Il regarda bien d’autres bobines encore. Subitement, il eut dix ans. Il devait prendre l’autobus pour se rendre à l’école du village. Il revit Henry, le tyran qui revenait le tourmenter à chaque semestre. Les autres semblaient aussi le détester, mais ne faisaient rien contre lui. Ils avaient tous peur. Parce que Mike venait de la ferme t d’un village au nom bizarre, les autres élèves riaient de lui. Le tyran, par contre, était sans pitié. Des enfants de tous les milieux fréquentaient l’école, mais ceux qui vivaient sur des fermes devenaient de plus en plus rares. Mike portait des vêtements qui trahissaient ses origines ; c’était sa mère qui les cousait. Il se distinguait ainsi des autres, et le tyran ne ratait pas une occasion de le lui rappeler. De concert avec les autres écoliers, il se moquait des vêtements de Mike, de son odeur et même du mode de vie de ses parents.
Mike revit le jour où un groupe d’enfants l’avaient invité à se joindre à leurs jeux. Il en était heureux. Ils voulaient jouer avec lui ! Mais, c’était un piège. Au lieu d’être inclus dans leurs jeux, il devint la risée du groupe. Ils le placèrent à un certain endroit pendant qu’un autre se mit à quatre pattes derrière lui. Puis ils le firent tomber à la renverse, exactement sur l’autre garçon à quatre pattes. Ils en riaient à gorge déployée. Mike rit aussi, essayant d’être bon joueur, mais ils s’écartèrent de lui, le laissant seul. C’était douloureux. La vue de ces images ne lui plaisait décidément pas. Ça servait à quoi ? Il commençait à s’irriter de voir sa vie exposée ainsi et surtout, d’avoir à la revivre de nouveau. Une fois ne suffisait-il pas ?
Dans une autre bobine, il avait quatorze ans. Il se revit le jour où on l’avait accusé d’avoir triché en classe alors que tel n’était pas le cas. Un élève s’était emparé de documents appartenant au professeur et les avait remis sur son bureau en désordre pour bien indiquer qu’ils avaient été consultés. Puis, il avait faussement dénoncé Mike, affirmant l’avoir vu faire. L’enseignant l’avait cru. Après tout, Mike était un enfant de fermier qui portait toujours des vêtements étranges, bien qu’il ait de très bonnes notes en classe. On le renvoya chez lui, et il fut exclu de la classe pour la journée. Dans l’autobus qui le ramenait à la maison, il se demandait comment il allait expliquer la situation à ses parents. Il se détendit un peu, sûr qu’ils le croiraient. Hélas, ce ne fut pas le cas et Mike se sentit complètement abandonné sur cette terre. Il savait que ses parents l’aimaient, mais il aurait voulu qu’ils lui accordent le bénéfice du doute au moment où il en avait tant besoin. Il était anéanti par la solitude.
Michael était assis dans son fauteuil de cinéma depuis des heures, mais le Mike sur l’écran n’avait pas encore terminé sa croissance. Il pensa au temps qu’il allait encore s’écouler avant qu’il n’arrive à la fin de sa torture. Il lui semblait avoir perdu toute trace de spiritualité. Il avait l’impression qu’on le battait. Empreints d’une précision inouïe, les films ne lui laissaient pas de répit. Il n’y manquait aucun détail, aucun élément ; les voix et les personnages se révélaient tels qu’il les avait effectivement connus. Le processus l’ébahissait, mais le sujet le désarmait !
Ses premières fréquentations maintenant ! Embarrassant ! Il portait toujours ces vêtements étranges, qui provenaient maintenant des magasins, mais sa mère n’avait aucun sens de la mode et faisait des combinaisons pour le moins étranges, sans parler de choix des tissus. Les filles, à l’école ou à l’église, jugeaient Mike intéressant, mais il savait qu’elles se moquaient de ses vêtements. Il avait honte ! Il ne mit pas longtemps après avoir surpris quelques conversations à son sujet, à se décider à faire des économies et à acheter ses propres vêtements. A partir de là, il sentit croître sa confiance, ca ril avait un certain flair pour choisir ce qui lui allait. Il examina la question et il décida d’aller faire ses chats en compagnie d’une fille ou deux pour l’aider à mieux choisir. Les filles adoraient ça ! Imaginez ! un gars qui aime fréquenter les magasins ! Ce fut le début d’une importante métamorphose. De l’adolescent mal fagoté qu’il était, il devin un jeune homme attrayant et désirable, ce qui entraîna chez lui un changement de sa personnalité. Il prit énormément d’assurance. Il réussit à maintenir de bonnes notes et s’engageant activement dans plusieurs activité parascolaires. Et puis un jour, la jalousie poussa quelqu’un à mener contre lui une campagne de dénigrement, ce qui lui fit perdre le poste de président qu’il convoitait. La rumeur circula qu’on l’avait surpris à faire des obscénités dans les toilettes des filles. Tout le monde avait envie d’y croire ; c’était à la fois une nouvelle à sensation et… complètement faux. Il était le favori aux électrons puisqu’il avait occupé la présidence à plusieurs reprises mais la rumeur l’emporta et Mike subit une énorme perte. Du même coup, il perdit l’affection de sa première petite amie,, Carole. Elle refusa dès lors de lui adresser la parole. Sa peine le rongea pendant des semaines et il laissa tomber toutes ses fonctions à l’école. Il était victime, encore une fois. Et il revoyait tout, étape par étape, sur l’écran devant lui. L’événement s’étira, toujours en temps réel, découvrant chaque parcelle de cet incident malheureux. Il en sortit changé, et le poids pesait encore sur lui pendant qui’ le revivait.
Le cinéma se poursuivit. On ne lui offrit pas de repas du midi. En effet, l’entité qui actionnait le projecteur savait que Mike n’aurait pas d’appétit. Elle avait raison. A chaque fin de bobine, on entendait le bruit du ruban frappant le métal, et la noirceur tombait sur la pièce. Puis, il y avait un silence étrange, rompu seulement par le bruit des engrenages de la bobine et des interrupteurs du projecteur. Ni Mike ni Violette ne prononçaient une seule parole. Puis, l’écran s’animait de nouveau des pires images de la vie de Mike ! Il savait, alors que les projections avançaient dans le temps, que l’événement majeur serait bientôt devant lui. Puis, il le vit… le jour de l’accident mortel de ses parents.
Michael savait très bien qu’il n’avait pas à demeurer dans son fauteuil s’il ne le voulait pas. Tous les anges l’avaient entretenu de son libre choix. Il aurait voulu fuir, et dans son esprit, il formulait des pensées qu’il souhaitait transmettre à tous les anges. Dieu, s’il te plaît, ne me faits pas vivre tout ça encore une fois. Ça suffit ! Mais, il revit toute la scène, convaincu qu’un camion lui roulait sur le corps.
Mike ne flancha ni ne pleura dans son fauteuil. Il attendrait à plus tard. Il resta la, impassible, regardant le théâtre de sa vie se dérouler devant lui en temps réel. Il revécut l’appel téléphonique, le choc, les funérailles, la douleur et la peine, la vente de la maison, de la grange et des terres ; la vente de l’équipement de la ferme, y compris celle du vieux tracteur. Il revit le triage qu’il fit des effets personnes de ses parents, les photos des jours meilleurs, leurs photos de mariage et même les lettres d’amour qu’ils s’écrivaient durant leurs fréquentations. Mike resta immobile, essayant de ne pas revivre toutes ces émotions. Il força son esprit à les refouler, mais se sentit victime dans son fauteuil. Il sentit les convulsions involontaires de la douleur qui surgissaient par vagues dans son corps. Il brûlait de l’envie de laisser sortir sa peine en pleurant. La présentation était en tous points semblables à la réalité. C’était la chose la plus cruelle qu’on lui eut jamais imposée. Tout ce qu’il voyait depuis des heures avait fait de lui l’objet d’une mauvaise blague. Et maintenant,…on le poursuivait jusque dans cette pièce pour le punir. Il jugeait la situation injuste et se demandait à quoi elle pouvait bien servir.
Il respira de soulagement lorsque l’épisode du décès prit fin. Il ne pouvait rien imaginer de pire. Il était en sueur, épuisé et se sentait diminué. Le sujet était d’envergure et il ne pouvait détacher ses yeux de l’écran tellement la réalité était prenante.
Lorsqu’il vit « Criquet », de son véritable prénom, Shirley, il sut encore une fois ce qui l’attendait. L’incident qu’il allait revoir correspondait à la fin de son histoire d’amour à Los Angeles et à la rapidité avec laquelle la situation s’était détériorée. Il s’était jeté dans cette aventure à corps perdu alors que Criquet avait pris la chose avec une telle légèreté. Cela n’avait pas été une aventure mortelle, mais cela aurait pu l’être. En tout cas, cela avait été la mort dans son cœur, très certainement. Mike essaya encore une fois de s’endurcir pendant que la scène se déroulait devant lui. Qu’elle était belle ! Une voix inoubliable ! L’événement était encore tout frais et avait d’ailleurs été à l’origine de sa récente dépression, de son manque de confiance et du statu quo quant à son emploi minable. Devant lui s’étalaient en fait les scènes du deuxième grand malheur de sa vie. Puis le film lui montra son lieu de travail, des images de son patron maniant habilement la violence verbale et l’espace restreint dans lequel il avait accepté de travailler à Los Angeles.
La séance prit fin à seize heures. Les dernières scènes se déroulaient dans son appartement, lorsqu’il avait été attaqué puis transport à l’hôpital. Puis, l’écran redevint vierge et il entendit le bruit du ruban signalant la fin d’une autre bobine. Le bruit continuait, mais la salle restait dans le noir. Mike se leva et, plaçant ses mains en forme de visière au-dessus de ses yeux, se retourna en direction de la lumière crue du projecteur pour essayer de voir Violette. Elle n’était pas là. La conclusion du film marquait sûrement la fin de la leçon d’aujourd’hui, et, comme dans le fils, Mike se retrouvait seul.
La fin du ruban continuait de frapper la bobine de métal et Mike sortit de la salle pour se diriger vers ses appartements. Il n’avait toujours pas faim. Il était déprimé. On avait agité ses émotions jusqu’à la moelle et il se mit immédiatement au lit, sans se dévêtir. Violette ne vint jamais lui souhaiter une bonne nuit. Il appréciait son tact, car il n’avait absolument pas envie de parler. Cette nuit-là, il continua à voir les films dans ses rêves. Il revit le tyran de ses jeunes années, ses parents et Criquet. Décidément, ils ne le quittaient plus : n’en pouvant plus, il se laissa finalement aller, pleurant à chaudes larmes. Le fait d’avoir revu ses parents, tellement vivants, renforça sa peine. C’était la deuxième fois, depuis son arrivée sur cette terre sacrée, bénie et angélique, que Michael se sentait complètement seul et dans une noirceur totale, une véritable victime de la vie. Et maintenant, les scènes de film l’avaient prouvé !

****************
Le lendemain matin, Mike se sentit un peu reposé, mais resta songeur. Et il avait faim. Il ne se fit pas prier pour engouffrer un copieux petit déjeuner. La menace de la veille passait encore sur lui mais il avait l’impression que le pire était derrière lui. Il se sentait fort et même s’il ne comprenait pas encore l’utilité de tout cela, il était déterminé à ne pas se laisser glisser à nouveau dans la noirceur et la dépression. Aujourd’hui, il ne pouvait arriver que quelque chose de mieux.
Après le petit déjeuner, Mike s’habilla. Comme par magie, on lui avait laissé de nouveaux vêtements violets, pour remplacer ceux dans lesquels il avait dormi. Lorsqu’il fut prêt, Violette se montra dans l’entrebâillement de la porte, sans dire un mot. On aurait dit qu’elle voulait lui offrir un moment pour s’exprimer et se « vider le cœur » ou simplement l’occasion de lui reprocher l’expérience douloureuse vécue la veille. Mike était conscient de sa présence. Elle le surveilla pendant quelques instants et finalement s’adressa à lui.
- Michael Thomas de l’Intention pure, as-tu quelque choses à dire ?
- Oui. Y a-t-il d’autres films ?
- Oui, répondit doucement Violette.
- Bon, alors, allons-y ! dit Mike, attendant qu’elle bouge. Violette était surprise. Dans cette maison, l’expérience des anges avec les humains n’avait jamais été telle. Vert avait raison. Ils avaient affaire à un être à part. il réussirait peut-être. Il ferait peut-être partie des rares élus. Elle n’avait jamais vu tant de détermination et un changement si rapide. Elle se sentait privilégiée de prendre part à sa formation et ressentit un grand amour pour lui. Elle se retourna et se dirigea vers la salle de cinéma.
Mike connaissait la routine. Il s’installa dans son imposant fauteuil violet et bien rembourré de la première rangée, tel un prisonnier sur sa chaise électrique, attendant le courant ou plutôt, dans son cas, la fermeture des lumières et le début de la projection. Il était plus résolu que jamais. Rien ne l’empêcherait d’atteindre son but. RIEN !
Encore une fois, sa vie se déroula devant lui, depuis son enfance. Mais il comprit aussitôt que cette fois, ce serait différent. Le sujet avait changé. Le titre aurait pu être « Les mauvaises actions de ma vie ». Les épisodes de l’enfance étaient amusants, et Mike rit de bon cœur à plusieurs reprises. Il était bon de rire, même s’il avait encore les côtes endolories de ses pleurs de la nuit précédente. Au fur et à mesure que le temps s’écoulait, certaines des choses qu’il revoyait commençaient à l’embarrasser. Violette les connaissait sûrement toutes et il ne tenait pas à les revivre. Plus le temps passait, plus il se faisait petit dans son fauteuil. En fait, il se sentait de plus en plus mal à l’aise.
Il avait dix ans et se trouvait dans l’église. Il s’amusait à faire circuler les dessins obscènes qu’il avait conçus avec ses petits copains. Ils les glissaient dans les enveloppes de l’église, puis dans la corbeille qui circulait parmi les fidèles pour recueillir les dons de la semaine. Ensemble, ils riaient en imaginant l’expression des dames patronnesses qui dépouillaient les enveloppes de la quête pour compter les fonds. Vraiment, ils s’amusaient beaucoup !
A l’âge de douze ans, Mike s’était faufilé dans la cour et avait fait démarrer le tracteur de son père pendant que ses parents étaient à l’église. Il avait feint d’être malade pour rester à la maison. Le tracteur démarra sans problème, mais Mike ne savait pas comment le faire avancer. Il essaya chaque manette et chaque pédale, de plus en plus frustré>. Il ne comprenait pas le fonctionnement de la pédale d’embrayage et pensait que, comme pour la voiture familiale, une pédale servait à avancer et une autre à arrêter. Il entendit plusieurs bruits étranges et, bien sûr, il brisa le mécanisme d’embrayage. Lorsque son père découvrit le problème, il demanda à Mike de lui dire la vérité.
- Mike, as-tu essayé de démarrer et de faire avancer le tracteur ?
- Mais non, voyons !
Mike eut aussitôt honte et se sentait encore honteux aujourd’hui. Son père savait la vérité ; Mike le voyait dans ses yeux. Ce jour-là, Mike comprit ce que signifiait rompre l’unité familiale. Le sentiment était affreux et l’avait poursuivi toute sa vie. La facture de réparation faramineuse avait fait prendre conscience à Mike de sa stupidité et les avait tous contraints à se priver de nourriture décente pendant plusieurs semaines. Chaque fois qu’ils se mettaient à table, Mike dégustait le résultat de son geste. Il lui fallait en plus le revivre en couleurs et en trois dimensions ! Il ne fit menu dans son fauteuil. Quelle vraisemblance !
En grandissant, Mike devint plus fort. A l’époque, les élèves se suivaient d’une école à l’autre tant et aussi longtemps que leurs parents respectifs habitaient au même endroit. C’est ainsi que le tyran Henry et Mike continuèrent de fréquenter les mêmes écoles. S’il menait le bal au primaire, il en fut autrement au secondaire. Il ne dépassait plus les autres d’une tête comme autrefois et les règles du jeune devinrent plus équilibrées. Henry ne réussissait pas bien en classe et il obtint difficilement son diplôme. Michael profita de chaque occasion qui s’offrait de lui rendre la vie impossible. Il se servit de sa taille et de sa popularité pour l’intimider, l’injurier ou le menacer.
Au cours des premières années du secondaire, il se servit de son pouvoir de président pour l’exclure de tout ce qui pouvait être bon. Il utilisa habilement son influence pour éloigner l’ancien tyran d’événements agréables, comme la remise des diplômes et de domaines où il excellait. Mike agissait toujours sans demander l’avis de personne et se réjouissait de chaque occasion qui s’offrait de ruiner ses années au secondaire. Même si Henry savait ce qui se tramais, il n’y pouvait rien. Il fut éventuellement en mesure de se venger, mais Mike n’en sut rien avant de se retrouver dans on fauteuil violet pour avoir toute la situation se dérouler devant lui. C’était Henry qui lui avait fait perdre son poste de président : c’était lui qui avait lancé les rumeurs qui l’avaient empêché de conserver son poste.
Plus tard, Mike avait appris que Henry avait mal tourné et qu’il s’était retrouvé en prison. Il s’était souvent demandé si les choses se seraient passées autrement si Henry savait pu faire tranquillement son chemin durant ses années de secondaire. Mike avait honte de ce qu’il avait fait et se voyait de nouveau confronté à ses actions passées.
Il se trouvait vraiment stupide. Le film montrant ses mauvais coups était plutôt long, et l’aspect immoral ressortait avec le temps. Michael avait peut-être même détruit toutes les chances d’un homme. Il se sentait tout à fait nul mais continua de regarder l’écran. A cours de sa dernière année au secondaire, il avait triché à un examen. Sa moyenne générale était bonne, mais sa note était faible en histoire des Etats-Unis. Il en imputait la faute à un professeur ennuyant et réussit, en utilisant la clé conservée d’un ex-président de classe, à se procurer une copie de l’examen. Il estimait que c’était une douce vengeance puisqu’on l’avait injustement accusé et puni quelques années auparavant. A son esprit, son geste était tout à fait justifié. Mais la situation se gâta. Le sort voulut que l’enseignant remarque immédiatement le progrès subit de Mike et l’accuse du geste qu’il avait commis. Mike, mettant à profit sa forte personnalité et s’appuyant sur ses bonnes notes dans les autres matières et sur sa réputation, dénonça le professeur à l’administration. Ce dernier vit inscrire à son dossier une remarque qui ruina sans doute la progression de sa carrière; Mike n’en avait jamais eu conscience avant de s’installer dans le fauteuil moelleux de la salle violette.
Oh ! Quelle horreur ! Etre victime de la vie est déjà difficile mais se regarder mentir et tricher est horrible. Mike ne désirait plus voir ces images et aurait souhaité qu’on y mette fin. Son vœu se réalisa. Il n’y avait pas d’incidents intéressants à observer à l’âge adulte. Toute sa vie avait été chavirée par le décès de ses parents. Il avait mûri rapidement, et une intégrité ferme s’était développée en lui. Il portait fièrement le nom de sa famille, et le travail ardu de ses parents lui servait de modèle. Il soupira d’aise lorsqu’il entendit encore une fois le bruit de la pellicule sur la bobine indiquant la fin du film. Cette fois, le projecteur s’arrêta et les lumières revinrent graduellement. Violette s’approcha près de lui.
- Michael, voudrais-tu me suivre ?
Sans dire un mot, Mike obéit en se tirant lourdement du fauteuil où il avait passé tant d’heures. Il espérait ne plus jamais le revoir et détesta cet endroit où on lui avait déroulé le film de sa vie. En sortant, il jeta un coup d’œil au projecteur, s’attendant à voir tous les films qu’on lui avait montré depuis les deux derniers jours, mais l’endroit était propre et dégagé.
Villette était l’entité la plus prévenante qu’il ait rencontrée. Elle n’était pas pour autant meilleur que Bleu, Orange ou Vert, mais elle était différente. Chaque ange avait manifesté des qualités que Mike avait appréciées. Violette dégageait de la bienveillance et de l’affabilité. Mike aurait voulu s’installer dans la maison violette pour y vivre sous cette tutelle parentale apaisante. C’était merveilleux d’écouter sa conversation. Tout était si facile quand elle était là. Ce sentiment était familier à Mike ; il réalisa que c’était le le sentiment d’être un enfant sans responsabilité. Il était donc normal qu’il l’ait rencontrée dans la Maison des responsabilités. Elle représentait un parent, et Mike sentait comme un petit enfant, dégagé à la vie.
Violette le guida vers une grande pièce. On aurait pu croire que c’était une salle de conférences, mais on n’y trouvait que deux fauteuils. Il y avait un tableau d’affichage sur un des murs et plusieurs symboles et graphiques sur les autres.
Dans les premières maisons, les anges ne s’étaient jamais assis si longtemps. Puisqu’ils ne se fatiguaient pas et n’avaient pas besoin de dormir, ils n’avaient pas besoin non plus de s’asseoir comme les humains. Ils le faisaient uniquement pour les mettre à l’aise, comme maintenant. Violette avait pris place devant Michaël.
- Michael Thomas de l’Intention pure, comment te sens-tu ?
Elle avait entamé la conversation par une question qui permettrait à Mike d’exprimer ses émotions au sujet du dernier jour de projection, ce qu’il fit, y ajoutant une pensée qui avait accaparé son esprit au cours de la soirée précédente.
- Ma chère Violette – Mike l’aimait vraiment beaucoup – je sais que tu ne peux intentionnellement blesser un humain ; je sais que ta conscience angélique ne te permet pas de causer de la douleur, de la souffrance, du doute ou de la peur. Mais en me montrant ces films, tu as produit tout cela et je suppose qu’il y a une explication. Comment je me sens ?
Mike s’arrêta un peu pour réfléchir, car il voulait exprimer ses émotions des derniers jours, le plus honnêtement possible.
- Agressé, dit-il, horrible, attaqué, triste de mes propres échecs, coupable de mes actions, en colère contre ceux qui m’ont assailli, dévasté par la peine produite par des circonstances indépendantes da ma volonté, abattu, tourné vers l’intérieur.
Mike ouvrait totalement son cœur à Violette. Il le faisait sans trop d’émotions puisqu’il le savait toutes exprimées la nuit précédente. Il essayait de décrie ce qu’il ressentait à Violette. Les mots vinrent d’abord aisément, puis il commença à répéter. Violette le laissa tout de même poursuivre. Le processus de libération était en cours. Michaël s’était exprimé, s’était plaint de plaint encore. Il ne demanda jamais pourquoi on lui avait montré ces films. Intuitivement, il savait que Violette allait répondre à cette question… et il avait raison.
Quand il eut fini, il eut soif. Il but l’eau qu’on avait laissée à sa portée et indiqua par un geste de la main qu’il avait terminé. Violette se redressa et commença son enseignement.
- Michaël, lui dit-elle en le regardant droit dans les yeux avec une intensité dont l’origine devait être divine, il en était certains.
« En tant qu’humain préparant son retour chez lui, c’est la dernière fois que tu ressens quelque chose du genre ». Elle le laissa réfléchir quelques instants et se leva pour se diriger vers un mur en apparence tout blanc. Elle déroula un parchemin fixé à l’extrémité du mur, près du plafond, ce qui rappela à Mike les cartes géographiques fixées aux murs des classes au-dessus des tableaux noirs. Le parchemin portait les mêmes étranges caractères de style arabe déjà vus dans la Maison des cartes. Il ne parvenait pas à les lire.
- mon rôle consiste à t’expliquer que toi, ainsi que tous ceux qui se sont retrouvés dans ta vie, avez soigneusement planifié ce que tu as vu se dérouler sur l’écran du « cinéma de la vie » au cours des deux derniers jours. Mike écoutait attentivement, sans vraiment comprendre comment c’était possible.
- Planifié ?
- Oui.
- C’est impossible. Il y avait des accidents, des coïncidences, des faits divers, plusieurs facteurs dus au hasard.
- Tu as tout planifié avec les autres.
- Mais, comment ?
- Michaêl Thomas tu sais déjà que tu es une entité éternelle. Tu es ici pour obtenir l’autorisation et la formation nécessaires pour rentrer chez toi, pour retourner sur cette terre sacré où tu crois trouver des réponses, la paix, un sens à ta vie, selon ta propre définition des choses. Ce que tu ne sais pas encore, c’est que tu as fait en tant qu’humain sur la terre plusieurs séjours. Cette fois, tu es Michael Thomas.
Mike avait déjà entendu parler des vies antérieures, et une personne de confiance qui confirmait encore cette notion qu’l accepta avec émerveillement. Violette continua.
- Lorsque tu n’es pas sur la terre, tu planifies les leçons de ta prochaine vie, car tu es le seul à connaître tes besoins. En collaboration avec les autres, tu prépares tes leçons de vie. Certains acceptent de te mettre au défi. D’autres consentent à être le sable de ton huitre pendant des années ! D’autres encore acceptent d’être plus près de toi et certains même mourront pour t’aider à réaliser tes besoins et les leurs. Cela fait partie de leur contrat ! Ebahi par cette information, Mike demanda :
- Mes parents, savaient-ils ?
- Vous le saviez TOUS, Michael, et c’est le plus grand présent que tu aies reçu de toute ta vie. Les yeux de Violette laissaient voir une compassion comme Mike n’en avait jamais vu. Elle le connaissait à un tel point § Elle était prête à tout lui expliquer s’attendait à de fortes émotions et pouvait répondre à toutes ses questions. Elle était formidable.
- C’est assez complexe, vois-tu Michael. Chaque incarnation humaine est reliée aux autres. Des contrats sont établis avant ton arrivée, prévoyant ta puissance d’apprentissage et de croissance. Tu es l’épine de quelqu’un d’autre et une perle d’une valeur inestimable. Ce que tu appelles accident ou coïncidence est soigneusement planifié.
- C’est la prédestination ?
- Non, tu choisis tout. Le chemin est tracé et tu peux décider de le suivre ou non. Tu peux même en créer un nouveau si tu le désires. C’est d’ailleurs exactement ce que tu es en train de faire. Lorsque tu as exprimé l’intention d’emprunter ce chemin, tu as balancé le contrat que tu avais conclu avec les autres. Tu es allé au-delà des événements planifiés pour l’apprentissage de tes leçons et tu as plutôt choisi la mine d’or. Maintenant, tu as une véritable vision d’ensemble de toute la situation.
- Mais pourquoi les films, alors ?
- Pour que tu puisses revoir chaque détail de ta vie qui te semble négatif et comprendre que tu as participé à sa création. Tu as pris part à sa planification et u l’as accomplie selon un plan établi>. En d’autres termes, tu es responsable de tout.
Mike était étonné par toutes ces idées. Il n’en comprenait pas encore le mécanisme
- Et si j’avais voulu tout changer ? Pourquoi ai-je chois des expériences si difficiles et si tragiques ? Violette était prête à répondre.
- Lorsque tu n’es pas ici, Michaêl, tu possèdes l’esprit de Dieu. Tu n’en es pas conscient maintenant, mais c’est ainsi. La mort et les circonstances émotives sont de l’énergie vers Dieu. Tu es éternel, et les allées et venues des humains sont destinées à des objectifs beaucoup plus élevés que tu ne le crois, un but que tu comprendras un jour quand tu prendras ma forme. Pour l’instant, qu’il te suffise de savoir que ce que tu appelles tragédie, malgré toute l’horreur que tu y perçois dans ton état d’esprit actuel, peut être le catalyseur d’un changement planétaire, d’une augmentation de la vibration et d’un présent au-delà de toute imagination. C’est la vision d’ensemble qui compte, et non pas l’événement réel. Malgré la confusion qui peut s’en dégager pour l’instant, c’est ainsi. Violette arrêta quelques instants pour permettre à Mike de réfléchir. Puis, elle reprit.
- Pour ce qui est de changer les événements, c’est un choix que tu as toujours eu, mais qui est caché à la plupart des humains. C’est le test de la vie, Michaël. Tu pourrais regarder la situation de cette façon : lorsque tu quitteras la maison, tu auras tendance à suivre la route. C’est la solution la plus naturelle. C’est facile et tu n’as pas à penser à ta direction. Le chemin est là et t’indique la voie ; alors, pourquoi ne pas le suivre ? Mais, en vérité, sur la terre des sept maisons, le chemin mène toujours dans la même direction, ondulant légèrement. Voilà pourquoi, tu pourrais atteindre la maison suivante sans doute plus rapidement si tu te dirigeais dans sa direction, sans emprunter le chemin. Tu pourrais même découvrir des merveilles sur ta route, hors des sentiers battus. Le chemin ondule mais conduit toujours dans la même direction, vers l’avenir. La plupart des humains restent sur la route, ne réalisant jamais qu’ils peuvent la quitter s’ils le désirent. C’est lorsqu’ils font autrement que tout change pour eux, surtout leur avenir. Ils commencent en fait à s’écrie un nouveau futur dès qu’ils expriment l’intention e quitter la voie. Ils trouvent la paix lorsqu’ils parviennent à mieux maîtriser leur vie. Ils découvrent leur but. Certains passent même par ici ! Violette avait un sourire entendu.
- Et la Maison des responsabilités ? interrogea Michael.
- C’est ici que tu apprends que TOI, Michaël Thomas de l’Intention pure est directement responsable de tout ce qui constitue ta vie. La tristesse, la peine, les présumés accidents, les pertes, ce que les autres t’on fait, la douleur et, oui, même la mort. Tu savais qu’elle serait là, tu l’avais planifiée avec les autres et tu as joué le jeu jusqu’à maintenant.
- Dans quel but ?
- Dans un but d’amour, Michael. L’amour le plus élevé. Tu connaîtras le plan d’ensemble au moment opportun. Pour l’instant, tu dois saisir que tout est important et fait partie d’un amour que tu connais déjà et auquel tu participes dès à présent. Les apparences sont parfois trompeuses.
Les mots résonnaient aux oreilles de Michael. Les apparences sont parfois trompeuses. C’était les paroles du premier ange, celui de la vision qui avait suivi le vol. Puis les autres les avaient aussi prononcées. L’esprit de Mike se récitait ces nouveaux concepts. Puis, il se rappela les paroles de Bleu dans la Maison des cartes. Ce sont les contrats de tous les êtres humains de la planète. Dans les petites cavités que Bleu gérait, et il y en avait des millions, se trouvaient les plans éventuels de toute l’humanité, établis par les individus eux-mêmes et prêts à être altérés par ceux qui le souhaitaient.
La vérité du message frappa soudain Mike comme une masse. Si seulement il avait su ça lorsqu’il était jeune. Il aurait tellement mieux compris la vie. Il aurait pu changer son futur. Il aurait pu trouver la paix. Les décès, les amours perdus, la dépression, quels éléments d’espoir et de sagesse ils auraient pu constituer ! la pensée du choix lui permettant de modifier sa vie l’éblouissait. Violette avait raison. Mike avait suivi le chemin de sa vie sans broncher, permettant à tout ce qu’il avait planifié de se produire. Il avait du mal à saisir cette notion de planification. Elle le rendait responsable de tout ce qui s’était passé. Il se retrouvait devant une perspective totalement différente. Ça lui aurait été si utile ! Sa vie aurait été complètement différente. Aucun membre de l’église ne lui avait appris une chose pareille. Il aimait Dieu et il avait toujours accepté le caractère sacré de sa demeure, mais on lui avait toujours appris qu’il était un mouton qui suivait un berger. Aucun enseignant spirituel ne lui avait dit qu’il avait tant de pouvoir.
- Violette, s’il en est ainsi, pourquoi ne m’a-t-il pas appris ça à l’église ?
- L’église n’enseigne pas tout sur Dieu, Michael. Il arrive même qu’on t’y apprenne beaucoup de choses sur les humains et sur ce qu’ils pensent de Dieu. Violette ne portait pas de jugement et ne critiquait pas les humains ; elle rapportait simplement les faits.
- L’église a-t-elle eu tort ?
- Michal, la vérité est la vérité, et tu en trouveras des parties dans l’ensemble de tous les systèmes spirituels. Tu es hautement respecté pour ta recherche de la vérité à propos de Dieu. L’amour, les miracles et le mécanisme du fonctionnement des choses sont tous présents à un certain degré dans ton lieu de dévotion. Voilà pourquoi tu y ressentais l’esprit de Dieu. L’esprit honore la quête, même en présence d’une connaissance partielle. N’oublie pas que ton existence véritable t’est inconnue même maintenant, au moment où tu entends la vérité. Ton église et toutes les quêtes spirituelles de ta planète sont grandement respectées parce qu’elles représentent la recherche de Dieu et de la vérité spirituelle. Mais il est triste que les humains exercent un contrôle sur cette quête et l’empêchent de se développer en la limitant et en maintenant ceux qu’ils dirigent dans la peur.
Le mérite se trouve dans la recherche et non dans la découverte. Le caractère sacré de la planète réside donc chez celui ou celle qui foule son sol et non dans ses édifices aux nombreux clochers. Violette s’approcha du parchemin qu’elle avait déroulé. « Tu penses que tes Saintes Ecritures sont sacrées. Regarde bien ceci, dit-elle en lui indiquant l’écriture cryptique du papier. Ce sont les dossiers akashiques de l’humanité. Ils contiennent les dossiers de toutes les vies et des contrats potentiels ». Elle fit une pause pour marquer son respect. « Michal, ce sont là les écrits les plus sacrés de l’univers et ils ont été écrits et réalisés par ceux qui ont décidé d’être des humains ».
Elle le regarda fixement, ce qu’elle n’avait pas fait depuis quelque temps. Il saisissait le message. Tout à coup, il se rendit compte qu’elle avait adopté une attitude respect à son égard, de respect spirituel. Le renversement des rôles le mettait mal à l’aise. Il voulait en apprendre plus et elle répondait à sa demande.
Les jours qui suivirent dans la Maison des responsabilités s’écoulèrent dans la découverte de messages profonds sur l’humanité et la vie. Non seulement Mike en apprit-il davantage sur ce qu’il était, mais il sut qui il avait été. Toutes les pièces du casse-tête s’imbriquaient les uns dans les autres. Violette lui fit voir les dossiers et les contrats de ses parents et d’autres qui avaient traversé sa vie. Tout ce qui lui était transmis était parfaitement approprié et il ne vit rien qui aurait pu changer son avenir. Toutefois, une image beaucoup plus étendue de sa vie commençait à prendre forme. Le détail le plus impressionnant ? Que les humains sont en fait des parties de Dieu qui errent sur la planète sans le savoir, ce qui leur permet de transformer les caractéristiques spirituelles et la vibration de la terre même ! Violette faisait constamment référence aux humains comme à des personnages haut placés. Les humains étaient des entités qui devaient changer le fondement même de la réalité sur une très vaste échelle ; et tout tournait autour des leçons apprises sur la terre, leçons qu’ils avaient planifiées ensemble !
Puis, il fut temps de repartir. Mike se sentait une nouvelle créature. Sa connaissance du déroulement des choses avait décuplé. Il avait tout assimilé et sentait qu’on l’avait induit en vérité. Au moment où il revêtait son armure pour entreprendre le voyage qui le mènerait à la prochaine maison, il entendit les paroles d’Orange résonner à ses oreilles. L’épée de la vérité, le bouclier de la connaissance, l’armure de la sagesse. Les éléments s’assemblaient pour former un tout spirituel serré. Il comprenait que les armes présentaient un caractère cérémonial et un but. Les paroles lui étaient répétées, expliquées et il parvenait finalement à les comprendre.
Violette raccompagna Mike au seuil de la porte.
- Michael Thomas de l’Intention pure, tu me manqueras.
- Violette, j’ai l’impression de quitter la maison et non d’être en route pour m’y rendre. Mike se sentait près d’elle et elle était devenue en quelque sorte un membre de la famille. Jusqu’à présent, il avait rencontré trois anges frères et, maintenant un ange mère ! Qu’est-ce qui m’attend maintenant ?
- D’autres membres de la famille, lui dit Violette, saisissant ses pensées.
A la porte, Mike retrouva ses chaussures où il les avait déposées. Il se rappela aussi qu’on n’avait pas répondu à sa question sur ce point. Il regarda tour à tour ses chaussures et Violette.
- Encore une chose, dit-il, souhaitant savoir pourquoi on lui avait demandé de les enlever.
- Oui, Michaël, je n’ai pas oublié. Mais tu peux me répondre maintenant. Elle souriait, attendant patiemment la réponse. Mike le savait, mais hésitait à la verbaliser. C’était tellement grandiose, tellement flatteur !
- Dis-le Michaël. Violette reprenait son rôle d’enseignante.
- Parce que l’humain est sacré. Et parce que dans cette maison, les humains foulent une vibration plus élevée. Visiblement émue, Violette répondit :
- Je n’aurais pu espérer de meilleure réponse, Michael Thomas de l’Intention pure. C’est en réalité la présence de l’humain et non celle de l’ange qui rend cette place sacrée. Michael, tu es vraiment un être humain extraordinaire. Je rends hommage au Dieu en toi. J’ai une question à te poser. Mike connaissait la question, mais permit tout de même à Violette de la poser.
- Mickael, est-ce que tu aimes Dieu ?
- Oui, Violette, j’aime Dieu.
Il était sur le point d’éclater. Il ne craignait pas de montrer ses émotions à Violette. Il était triste de quitter l’endroit où il avait retrouvé l’énergie qu’il croyait avoir perdue à tout jamais à la mort de ses parents. Il se retourna et descendit quelques marches, et puis se retourna encore.
- Tu me manqueras, mais tu resteras dans mon cœur.
Il se lança sur le chemin qui le mènerait à la prochaine maison et se retourna une fois de plus pour ajouter une dernière chose à l’ange qui le regardait s’éloigner.
- Regarde Violette !
Dans un style théâtral et avec des mouvements d’enfant, Michal Thomas quitta le chemin tracé dans un grand envol et s’aventura dans la plaine luxuriante. Il se retourna et s’écria :
- Regarde, j’ai décidé de tracer mon propre chemin ! Il riait et sautait et continua ainsi jusqu’à ce qu’i ne puisse plus apercevoir la maison violette.
Violette demeura sur le seuil jusqu’à ce qu’il disparaisse. Telle un mère, elle était remplie de fierté. Puis elle rentra et referma la porte. Elle reprit sa forme naturelle, qui n’était pas humaine, mais tout de même magnifique et s’adressa aux autres.
- Si c’est là un spécimen de la nouvelle génération d’humains, toute une étape spirituelle nous attend !
************
Sur le sentier, quelques mètres plus loin, une créature horrible attendait. La forme répugnante avait soigneusement préparé son piège et elle était convaincue que Michaël Thomas ne pourrait soupçonner ce piège. L’entité négative savait que Mike avait quitté la maison et avait repris sa route. Elle le sentait et était ravie !
Il ne faudra pas longtemps, maintenant. Alors que Michael Thomas me croira derrière lui, je l’attaquerai par devant. Il ne saura pas ce qui se passe ! Elle s’amusait de l’astuce qu’elle avait réussi à imaginer dans cette terre de rêve. A tout instant maintenant….
L’horrible forme attendit longtemps. Michael Thomas avait quitté le sentier.
Le NESARA

- J’aimerais bien qu’on discute du NESARA. Nous entendons de plus en plus parler de cette charte par des Etres de lumière ; il semble que l’idée du NERARA soit certainement le plan de l’avenir pour la Terre.
- Sommes-nous plus près de sa mise en place ou est-ce une illusion de l’espérer ?
Le NESARA préconise notamment :
1. L’effacement complet de l’endettement des plus pauvres consécutif à leur recours excessif au crédit et aux cartes bancaires (car l’enrichissement des banques sur le dos des pauvres est considéré par les auteurs du NESARA comme un crime contre l’humanité).
2. L’abolition de l’impôt sur le revenu (lui-même considéré comme une atteinte à la liberté de travailler et d’entreprendre).
3. La création d’une nouvelle monnaie indexée sur l’or pour éliminer les fraudes et les tricheries issues de la monnaie électronique.
4. L’établissement d’un système juridique et judiciaire équitable envers tous, et la priorité absolue à accorder au combat politique en faveur de la paix dans le monde (la guerre n’étant légitimée qu’en tant que recours ultime et dans le seul cas de légitime défense).
5. L’objectif de restauration de la santé et de la prospérité pour l’ensemble des habitants, incluant la recherche de moyens adaptés et gratuites pour aider les plus démunis. La mise en place de nouveaux gouvernements ayant pour mission première d’imposer le commerce équitable et d’organiser la solidarité et l’entraide entre les hommes et entre les peuples.
6. L’élimination des groupes élitistes qui manipulent l’humanité et se présentent au monde comme les tenants du « nouvel ordre mondial ».
7. La révélation de vos origines et de votre prédestination divine – dont l’existence de relations secrètes entre certains gouvernements de la Terre et certains peuples extraterrestres.
8. La révélation de l’existence et de la mission de nos frères de lumière (les maîtres ascensionnés), et de nos frères de l’espace (les représentants de l’administration centrale galactique auprès de l’humanité terrestre).
Cette charte de vie est la base de la vie universelle. Comme vous ne pouvez adopter notre rythme de vie en une seule fois, la Fraternité de Lumière a poussé votre esprit collectif à en adopter quelques aspects. Permettez-nous de reprendre les grandes lignes et de vous donner notre point de vue.
Message de Soria – 2008 année de l’Unité.
Votre nouvelle réalité
Devant ce changement du champ magnétique que vous avez autorisé et qui se produit dans votre ADN même, votre réalité même, plusieurs sont anxieux (c’est le moins qu’on puisse dire !). Dans cette énergie souvent déstabilisante, où vous travaillez très fort mais avez dû négocier des tournants imprévisibles, quel conseil vous donne l’Esprit en ce moment ? Selon lui, qu’êtes-vous censé faire de ce changement qui vient augmenter le pouvoir de votre conscience ? Voici trois éléments à considérer :
Elément n° un :
Réaliser votre ascension ! Combien de fois vous l’ai-je répété ? Plusieurs fois ! Ceux qui nous critiquent pourront évidemment rétorquer ceci : « Eh bien, Kryeon, vous leur donner encore un message général qui ne comporte aucune règle. Vous leur dites de faire telle chose, de la sentir, mais ne leur indiquez aucune marche à suivre. Vous ne leur fournissez aucun manuscrit pour les aider. Comment peuvent-ils réussir ? »
Je vais vous donner une information vieille de deux mille ans. A cette fin, je vous emmène ailleurs pour vous faire vois une scène particulière. Nous vous avons dit dans le passé que la clé de l’ascension, soit le passage à un état interdimensionnel, était le Troisième Langage, et nous en parlons depuis des années. Qu’il s’agissait de « syntoniser votre réalité avec une autre fréquence », de façon à vous intégrer au Treillis cosmique. Qu’il fallait créer une énergie nouvelle au lieu d’utiliser celle dont vous connaissez déjà l’existence. Toutefois, comme les instructions que nous vous avons données ne sont pas linéaires, elles n’éveillent aucune résonnance chez les personnes qui désirent des « explications numérotées ». il y a quelque temps, nous avons transmis une communication sous le titre « Expliquer l’inexplicable ». Comment expliquer la multidimensionnalité à un être quadridimensionnel ? Croyez-mois, on est loin ici de toute numérotation.
Pourriez-vous décrire la couleur rouge à un aveugle de naissance, en procédant par a + b ? Un peu difficile, n’est-ce pas ?
Voici donc cette information vieille de plus de deux mille ans. C’est l’histoire d’un homme appelé Pierre. On raconte que cela s’est passé sur la mer de Galilée. L’anecdote est relatée trois fois dans vos Ecritures. Elle diffère quelque peu dans l’une des trois versions et certains disent qu’il s’agit d’un récit véritable tandis que d’autres croient qu’elle a valeur de métaphore. Peu importe. Ce qui compte, c’est qu’elle contient un enseignement spirituel authentique et profond, sans égard l’exactitude de l’évènement.
Pierre était disciple de chaman. L’histoire rapporte qu’il se trouvait alors dans une barque avec ses amis, se dirigeant vers son maître sur le rivage. Déçu, il aurait aimé que celui-ci vienne le rejoindre. Le maître lui dit alors : « Pierre, ne crains rien et regarde », puis il se mit à marcher sur les eaux. Pierre sentit qu’il pouvait faire la même chose, mais il avait besoin d’une permission. Il demanda donc à son maître de lui ordonner de se rendre jusqu’à lui. Celui-ci le regarda dans les yeux et lui répondit : « Tu peux le faire aussi. Viens à moi : » Et Pierre le fit ! Se concentrant sur son maître, il descendit de la barque et se mit à marcher sur les eaux, défiant tout comme lui la réalité quadridimensionnelle. Quelque chose d’intéressant se produisit alors. Pierre regarda où il posait les pieds et se mit à intellectualiser la situation, se disant : « Je ne devrais pas être capable de faire cela ! » On ne lui avait pas donné de règles à suivre. Il se mit aussitôt à s’enfoncer.
Attardons-nous un peu aux réactions de Pierre. Lorsque son maître l’invita à marcher sur les eaux à son exemple, il sentit qu’il pouvait le faire car il avait confiance en celui-ci. Mais que s’est-il passé dans son esprit ? « Vous savez, cher maître, je n’ai pas de manuel d’instructions pour arriver à cela. Combien d’étapes le processus comporte-t-il avant que je puisse réussir à transgresser ainsi les lois physiques ? Quelles sont les règles à suivre ? Je pense qu’il me faut les connaître avant de pouvoir marcher sur les eaux. » Pierre avait cependant confiance et, lorsqu’il fit son premier pas, il sentit dans son pied un picotement alors que les deux dimensionnalités se rencontraient, que les lois physiques de l’une se joignaient à celles de l’autre grâce à la création spirituelle opérée par un humain.
Pierre n’a pas dit : « Cher maître, je dois m’arrêter un instant pour vous poser quelques questions. C’est au sujet du déplacement atomique par phases de la différentielle temporelle dans mon pied. Est-il normal que je ressente ce picotement ? Ne devrais-je pas m’exercer d’abord sur de la glaise ? Dois-je être prudent ou aller de l’avant ? Pourriez-vous, s’il vous plaît, me donner des directives ? » Non, il n’a rien dit de tout cela. Il s’est contenté d’agir.
Ce jour-là, Pierre n’a pas eu besoin de manuel ni de suivre aucune directive. Il ne s’agissait pas d’un événement linéaire, car l’acte posé était d’ordre interdimensionnel. Tout ce qu’il devait faire était de se concentrer sur la divinité devant lui et en lui. Il n’avait pas à y réfléchir mais à agir. C’est là la vérité.
Les directives n’avaient-elles pas été préétablies par le maître lui-même ? Les actions mêmes de cette parabole comportent les instructions du maître à son disciple : « Fais-le ! » Pas d’exercice, pas de manuel, pas d’instructions linéaires. Et nous vous disons la même chose. Mais n’aller surtout pas sortir cette phrase de son contexte ! N’allez surtout pas affirmer que nous nous comparons aux maîtres du passé, ou même à Pierre. Et n’allez pas penser en plus qu’il suffit de ne « rien faire ! car ce n’est vraiment pas le cas !
En fait, le processus n’a pas changé depuis qu’il fut exposé pour la première fois dans les métaphores de vos Ecritures. Il est exactement le même. Il s’en trouvera toujours qui intellectualiseront le phénomène en disant : « Puisqu’il n’y a pas de règles linéaires ni aucun entraînement préalable, cela n’a aucune valeur ». mais nous leur répondons par ces questions : Comment pouvez-vous discuter lorsqu’une vie est complètement changée à la suite d’une guérison ? Comme pouvez-vous argumenter quand un être humain qui devrait être mort dans la vieille réalité se tient debout devant vous ? Vous ne le pouvez pas. Comment pouvez-vous douter quand vous marchez sur les eaux ? Vous ne le pouvez pas. C’est une question de lumière.
Réalisez donc votre ascension. Comment ? Non pas en ne faisant rien, mais plutôt en commençant à écrire votre propre manuel d’instructions interdimensionnelles. Enoncez d’abord ce qui suit à toutes les cellules de votre corps : « J’ai changé. Je quitte une réalité quadridimensionnelle et je sais que chacune de vous le comprend. Cellules, écoutez-moi ! J’ai décidé d’effectuer l’ascension. Nous allons élever nos vibrations mais, au préalable, nous allons apprendre comment le faire en créant notre propre manuel.
Kryeon, canalisé par Lee Carroll
La terre après l’anéantissement des continents
A partir du moment où la Lémurie fut engloutie, l’Atlantide se mit à trembler, des fragments de sa masse terrestre se mirent à se détacher, et ce, pendant une période de 200 ans, jusqu’au stade ultime, lorsque ce continent fut lui-même submergé. Suite à ces cataclysmes, la planète trembla pendant 2 000 ans. En raison de la perte de deux immenses masses géographiques en seulement 200 ans et des répercussions thermonucléaires, la Terre régressé tragiquement et subit un traumatisme si profond qu’i lui fallut plusieurs millénaires pour retrouver son équilibre et redevenir viable. Pendant des siècles, suite à la destruction des deux continents, l’atmosphère fut jonchée d’une telle quantité de débris que la lumière ne parvint jamais à la surface. L’air devint glacial parce que l soleil ne pouvait pas pénétrer la stratosphère au travers de l’épaisseur des débris toxiques, et pratiquement rien ne poussa à sa surface. Un grand pourcentage des animaux et de la végétation disparut.
Pourquoi si peu de témoignages de l’existence de ces deux civilisations nous sont-ils parvenus ? Parce que les citées de la planète qui n’ont pas sombré furent pulvérisées ou anéanties par des tremblements de terre ou d’immenses raz-de-marée qui avançaient jusqu’à 1 600 kilomètres (environ l’équivalent de la moitié des Etats-Unis) à l’intérieur des terres en rasant la plupart des villes ou des habitations sur leur trajectoire. Du fait de ces bouleversements géologiques, la race humaine connut dès lors des conditions de vie fort pénibles, impitoyables ; et les gens furent pris d’une angoisse telle que leur qualité de vie se détériora très rapidement. Comme legs de ces calamités, les survivants connurent la faim, l’indigence et la maladie.
A l’origine, les humains sur terre mesuraient environ quatre mètres. Les Hyperboréens ont conservé cette taille ; aucun d’eux n’habitait la surface à cette époque. Au moment de l’anéantissement de la Lémurie, ses habitants ne mesuraient plus que 2,50 m ; de nos jours encore, il s gardent cette taille. Puis, la grandeur des habitants de cette planète diminua encore, puisque la plupart d’entre nous ici ont moins de deux mètres. A mesure que notre civilisation évoluera, nous dépasserons de nouveau cette dimension. Même à l’heure actuelle, les gens sur terre grandissent beaucoup plus qu’il y a même un siècle.
Ce soir, si vous le permettez, Adama et tous les citoyens de Telos ici présents nous offrent l’occasion de guérir nos annales personnelles et planétaires, annales qui ont à ce jour une influence néfaste sur l’humanité et sur nous-mêmes. Il s’agit d’un grand service à rendre, tant collectivement qu’individuellement.
Un jour nouveau, un monde tout neuf s’apprêtent à naître. Nous avons assimilé nos leçons d’amour, et la Nouvelle Lémurie, le paradis perdu, est sur le point d’éclore. Au moment du cataclysme, la Lémurie, ou cette partie qui est restée fidèle à la lumière et à son vœu sacré, fut élevée dans la quatrième dimension. Le continent n’a jamais été complètement anéanti ; seule son expression tridimensionnelle l’a été. Il a poursuivi son évolution et son développement vers une conscience de la cinquième dimension jusqu’à aujourd’hui ; il existe donc dans une dimension supérieure, et Telos et ses merveilleux habitants sont notre « portail ».
Gardons donc une ou deux minutes de silence afin de rendre hommage à notre Terre-mère bien-aimée et de la remercier pour son infinie tolérance à l’égard de la race humaine, race qui a mutilé et empoisonné son corps si gravement et si fréquemment au cours de l’histoire, et ce jusqu’à aujourd’hui.
Message de Telos, canalisé par Aurelia Louise Jones
La guérison parallèle deviendra plus populaire
Quatrième point. Chers guérisseurs, ne vous inquiétez pas car vos dons vont s’accroitre. Bien sûr, cela pourra prendre un certain temps, mais je vous dis que les aspects de votre travail qui sont les plus étranges pour ceux qui n’y croient pas, deviendront plus communs. La science se développera par suite du travail énergétique. Vous aurez des patients inattendus car votre travail est efficace ! Quand cela commencera à se produire, vous pourrez dire que vous en êtes témoins ! Et, à ce moment-là, s’il vous plaît, faites exploser un ballon : [rire] Célébrez l’événement. Très chers, sachez que quand vous célébrez quelque choses, vous reconnaissez devant l’Esprit que cette chose s’est produite. C’est comme si vous reconnaissiez les choses que vous n’attendiez pas, même si vous saviez qu’elles étaient là. C’est cela, devenir interdimensionnel. La foi devient réalité et la guérison est alors plus facile.
Pourquoi cela sera-t-il plus facile ? Parce que la nouvelle énergie vous enveloppe. Parce que la grille magnétique a été positionnée précisément dans ce but en 2002 et que maintenant cette énergie vous appartient. « Oh ! Kryeon », me direz-vous alors « quand donc cela commencera-t-il ? » Je vous dis aujourd’hui que cela commence maintenant, mais que vous ne verrez pas toutes ces choses en même temps. Vous les verrez à mesure que vous y travaillerez. Aucun être humain ne peut voir les miracles divins lui tomber du ciel s’il se contente de les attendre passivement. Le travailleur de la Lumière devra se lever debout et ouvrir les portes. Il devra trouver la synchronie qui fait fonctionner le système et s’approprier la nouvelle énergie qui l’entoure.
Kryeon, canalisé par Lee Carroll
L’ascension de la Terre après 2012

- Après la date butoir de 2012, les cités intraterrestes vont-elles continuer d’évoluer à l’intérieur de la Terre ou s’installeront-elles à la surface ?
Après l’ascension de la Terre en 2012, nous continuerons de vivre à l’intérieur de la planète pendant assez longtemps encore. Certains, parmi nous, en sortiront fréquemment pour vous assister, puisqu’il leur sera possible de le faire facilement et rapidement. Ils pourront même s’établir temporairement à la surface, tout en conservant leur demeure sous terre. Plusieurs d’entre nous que vous connaissez déjà se rendront visibles et accessibles à tous ceux d’entre vous qui seront prêts, afin de leur donner un enseignement direct et de les faire bénéficier du rayonnement de notre amour et de notre harmonie.
Sachez qu’il y a déjà quelques centaines de Telosiens et d’autres êtres intraterrestres qui sont montés à la surface et qui vivent présentement parmi vous. Nous l’avons d’ailleurs déjà mentionné. Ils effectuent un magnifique travail dans tous les secteurs de vos sociétés et se préparent à vous aider encore davantage quand vous serez prêts. Ils ont modifié leur apparence afin de ressembler à tous ceux qui vivent à la surface ils se sont faits moins grands et ils s’habillent comme vous. En réalité, rien ne les distingue de vous.
La plupart occupent des postes à responsabilités en plusieurs endroits, mais tous travaillent incognito. Autrement dit, aucun n’a le droit de révéler sa véritable identité, pour des raisons évidentes. Nos gens obéissent aux ordres de la hiérarchie et c’est pourquoi aucun d’entre eux n’a divulgué son identité à aucun d’entre vous. Même si vous les rencontriez, vous ne sauriez pas qui ils sont. Notre émergence parmi vous a donc déjà commencé, mais non de la façon dont vous vous y attendiez. Une partie de l’information reçue au sujet de notre émergence a été mal comprise ; une autre n’a pas été divulguée adéquatement.
Bien sûr, les intraterrestres qui viendront parmi vous en 2012 et même avant auront la permission de révéler leur identité à certaines personnes ou à de petits groupes, mais uniquement aux individus dont la conscience aura atteint un certain niveau d’amour et d’harmonie.
Nous n’avons pas l’intention de déménager la surface pour y vivre en permanence. Au mieux, nous y ferons de fréquentes visites, y établissant peut-être des logements temporaires, au besoin. Nous entendons maintenir notre style de vie et conserver nos demeures intraterrestres pour au moins les cinquante prochaines années, sinon plus. Tout dépendra du progrès que l’humanité aura accompli. Nous continuerons à habiter nos cités de lumière, quoiqu’il se puisse fort bien que nous envisagions éventuellement d’avoir des résidences permanentes aux deux endroits.
Plus vraisemblablement, ceux d’entre vous qui se seront élevés à partir de vote plan, entreront, avec notre assistance, dans la montagne ou dans d’autres cités et en ressortiront pour aider le reste de l’humanité. Pour leur commodité, ils conserveront un logement à la surface tout en possédant un foyer au royaume de lumière. Ce sera là le privilège de ceux qui se seront élevés en premier puis engagés auprès de la hiérarchie spirituelle de cette planète à demeurer à la surface pour assister le reste de l’humanité jusqu’à ce que tous se soient élevés dans la lumière et soient libres. L’ascension de la planète jusqu’à sa destinée ultime est un processus d’une durée totale de mille ans. L’année 2012 n’est que le début de la plus merveilleuse et excitante aventure qui ait jamais eu lieu sur une planète ayant connu autant d’obscurité, de douleur et de violence. Les prochaines décennies seront donc bien remplies. Consentez à abandonner la vieille énergie et à accueillir la nouvelle.
Quand nous viendrons, nous ne prendrons pas en charge vos responsabilités. Nous agirons à titre de guides et d’enseignants, comme des mentors vous assistant tous dans la recréation du monde don vous avez rêvé.
Message d’ADAMA, notre mentor Lémurien
L’estime de soi des travailleurs de la Lumière
Le deuxième point parle d’une chose à laquelle vous ne vous attendiez pas et que vous ne saviez probablement même pas. Voici un axiome : Ce sont les travailleurs de la Lumière qui ont la plus faible estime de soi sur cette planète. Le saviez-vous ? En particulier, les guérisseurs ! Vous ne vous en doutiez sans doute pas, puisque ce sont eux qui sont en contact avec l’Esprit. Ce sont eux qui possèdent les dons. Mais souvent, ils baignent dans une énergie qui ne les soutient pas, et quand un être humain baigne constamment dans une telle énergie, il n’est pas à l’aise. La tridimensionnalité de sa personnalité s’en trouve affectée, dont l’estime de soi.
Comme nous vous l’avons déjà dit, nous savons qui vous êtes. Vous pouvez marcher la tête haute, mais nous savons aussi ce que vous faites quand vous êtes seuls. Nous savons ce que vous pensez quand vous êtes seuls. Nous avons entendu vos cris : « Pourquoi moi ? Est-ce que ça va finir par s’arranger ? Est-ce que ma famille comprendra ? Est-ce que mon partenaire comprendra ? » Voici ce qui va se passer dans la nouvelle énergie, car elle émerge enfin. Elle exercera un immense effet de compensation. Très chers, c’est un peu lent et cela ne se produira pas du jour au lendemain, mais en voici le début. C’est ce que vous attendiez, cher travailleurs de la Lumière. Votre estime de soi va augmenter à la mesure de votre magnificence car vous ne serez plus dans une énergie contraire, mais dans une énergie qui vous soutiendra.
Lentement, vous serez nombreux à la ressentir alors que votre objectif deviendra le même que celui de Gaïa ; la paix potentielle sur la Terre. Cette énergie finira par se manifester partout, mais ce sont les travailleurs de la Lumière et les guérisseurs qui la sentiront en premier. Je vous exhorte à célébrer, à élever quelque part un monument à l’énergie en transformation ! Ce sera un peu contraire aux habitudes des humains, qui n’élèvent des monuments que pour commémorer les événements malheureux. Peut-être est-il temps de transformer cette conscience. Pourquoi ne pas construire un monument pour célébrer ce que vous avez accompli ? Faites au moins exploser un ballon quelque part ! [rire] Oh ! chers travailleurs de la Lumière, comprenez-vous bien ce que je veux dire ? Vous êtes devenu adultes. L’année 2008 est un 1, et c’est un nouveau début. Vous allez bientôt recevoir le soutien que vous avez toujours cherché et désiré.
Kryeon, canalisé par Lee Carroll
Vos petits messages !