Des paraboles aux miracles

Lorsque je place mon regard vingt siècles en arrière, ce dont je me souviens le moins c’est précisément ce qui, du Maître, reste « canoniquement correct » aujourd’hui, je veux dire ses paraboles. 

La Chrétienté dans son ensemble aurait tendance à croire que le Christ Jeshua a été l’inventeur du genre. Il n’y a rien de plus faux. La parabole constituait un mode d’enseignement extrêmement courant à travers tout le Moyen-Orient. Il fallait, je le répète, savoir retenir l’attention d’un peuple inculte. Quoi de plus évident, dès lors, que les récits de petites histoires incitant à la réflexion et permettant d’orienter sainement la conduite quotidienne de tous? 

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Un certain nombre de ces historiettes placées dans la bouche du Christ par l’intermédiaire des Évangiles n’étaient d’ailleurs pas de son invention personnelle. Le Maître reprenait fréquemment de grands thèmes connus, son art étant dans la façon de les raconter, donc de leur donner vie en public, puis de les commenter d’une voix qui ne pouvait laisser indifférent. Bien sûr, Jeshua fut également l’auteur d’un grand nombre de paraboles. Il ne faudrait pourtant pas s’imaginer qu’Il en inventait une nouvelle à chaque fois qu’Il s’exprimait publiquement. Certaines faisaient figure de « classiques » et on les lui réclamait régulièrement… comme le font parfois les enfants avec leurs contes préférés, ceux qu’ils connaissent par coeur, c’est-à-dire qui touchent leur coeur. 

En marge des paraboles, il me faut rapidement évoquer le célèbre Sermon sur la Montagne. En effet, on attribue celui-ci à tort au Christ. Le jour où Ille prononça, le Maître ne faisait que reprendre, à sa manière, un très vieux texte issu de la Tradition nazarite et que beaucoup connaissaient déjà. La plupart des paraboles composées par Lui se fondaient sur la spontanéité de base, voire la candeur, de ceux à qui Il s’adressait, deux qualités que nous avons presque totalement perdues face au déferlement mental qui s’est emparé de notre société. Elles étaient donc intentionnellement simples… Il faut cependant savoir qu’après chaque narration publique de l’une de ces historiettes, le Maître entrait progressivement dans des digressions qui nous emmenaient, quant à elles, bien plus au coeur de ce qu’Il avait à nous délivrer. 

Inutile de dire que l’auditoire se faisait alors plus rare… Seuls demeuraient présents ceux qu’Il prenait spécifiquement à parti et qui ne pouvaient se dégager du « labourage » d’âme entrepris sur eux et ceux qui étaient capables de véritables abstractions métaphysiques.Je dois dire qu’un certain nombre de ces « digressions » ont été scrupuleusement notées par Jean ainsi que par un autre disciple majeur sur lequel je reviendrai, Judas… deux des rares lettrés entourant le Christ. La quasi totalité de ces notes ont, bien sûr, été détruites et leurs éventuelles traces dans les Évangiles canoniques ont été censurées. Vérités et déformations À titre d’exemple, je citerai ici cette célèbre formule extraite de l’Évangile de Mathieu par laquelle l’Enseignant conseille de « laisser les morts enterrer les morts ». On la commente souvent en disant que le Maître insistait pour que chacun s’occupe de son propre perfectionnement dans notre monde et tente de vivre dans l’apaisante beauté de « l’ici et maintenant » sans se lamenter devant la précarité de la vie terrestre. 

Cette interprétation n’est pas fausse… Cependant, en raison de la censure, on ignore que cette déclaration du Christ n’était, en fait, que la conclusion d’un très long enseignement sur les mondes de l’après-vie. Un enseignement qui visait à faire connaître la nature des «nombreuses demeures de la Maison de [son] Père ». Il y était question des différents cheminements de l’âme après la mort du corps physique et cela se terminait par une mise en garde adressée à ceux s’adonnant à des pratiques de nécromancie. Lorsque l’on réalise ce fait, je veux dire le type de censure pratiqué, cela change évidemment tout et on comprend mieux pourquoi je me suis permis de parler d’un appauvrissement de ce qui fut très clairement délivré il y a deux millénaires. Les exemples analogues à celui-ci sont nombreux. 

Considérons également l’épisode non moins célèbre dans lequel il est dit que le Maître chassa des démons du corps de deux hommes, qu’Il projeta ces démons dans deux porcs… lesquels allèrent aussitôt se noyer. Cette pratique d’exorcisme, il faut le savoir, est attribuée à tort au Maître. Si sa mise en oeuvre était classique par le biais des rituels de désenvoûtement faisant l’apanage de ceux qu’on appelait les magiciens du désert, elle n’a rien à voir avec les méthodes d’action du Christ. En effet, Celui-ci respectait absolument toute forme de vie à tel point qu’Il s’est toujours refusé à sacrifier la moindre existence animale même pour des raisons apparemment impératives. ‘Il l’a fréquemment clamé, Il n’avait jamais besoin d’avoir recours à des pratiques dites occultes pour agir au niveau de l’âme et des mondes subtils. Lorsqu’Il avait à opérer des exorcismes, Il nous disait qu’Il appelait à Lui l’Amour divin avec une telle force qu’Il sentait Celui-ci passer à travers Lui comme une bourrasque venant Le frapper par la nuque pour se projeter aussitôt vers le malade. À ce propos, je me souviens qu’Il proposa à trois ou quatre d’entre nous, rompus à la perception des corps subtils, de l’observer tandis qu’Il oeuvrait ainsi. Faisant partie de ce petit groupe, je pus constater que son aura entière se propulsait avec une certaine violence en avant de son corps comme pour souffler un « vent de nettoyage » sur l’organisme et l’âme de la personne souffrante. Le phénomène, qui ne dura pas plus de deux ou trois secondes, eut pour effet de nous ébranler également ; nous avions soudainement l’impression d’avoir bu quelques coupes de vin en trop… Cette sensation d’ivresse dura peu de temps mais elle nous fit merveilleusement prendre conscience de la justesse de l’expression « le Souffle de l’Esprit ».

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L’ascension de l’être

Il n’était pas rare que le Christ Jeshua utilise l’expression « dans deux fois mille ans ». Je me souviens que certains d’entre nous voyaient dans ce chiffre un symbole d’infini plutôt qu’une réalité temporelle précise. Questionné sur le sujet, le Maître nous donna un jour, à l’aube, sa réponse. Nous n’étions guère plus d’une vingtaine assis quelque part sur les bords du Lac de Tibériade.  - « Deux fois mille ans, dit-Il, c’est demain matin, c’est juste la durée d’un jour de ce monde. Serez-vous plus vieux lorsque vous vous réveillerez? À vous d’en décider dès aujourd’hui! Tout dépendra de ce dont vous allez peupler votre nuit, c’est-à-dire de la façon dont vous déciderez de revenir vie après vie ou, si vous préférez, de la force de pureté avec laquelle vous allez orienter vos rêves … pour construire le vrai rêve de la Vie. 

Je vous le confirme une fois encore mes amis, ne vous imaginez pas que je sois venu vous sauver ni que dans deux fois, trois fois ou même cinq fois mille ans vos âmes soient soudainement prêtes à un envol définitif et libérateur vers la Maison de mon Père! Il n’y a pas de temps fixé pour cela… 

« Aucun Archange ni Élohim se réclamant des légions de l’Éternel ne viendra jamais déployer vos ailes comme le laurier vient couronner la tête de César! Vous serez toujours ce que vous avez décidé d’être, rien de plus. L’ascension de votre âme dépend de vous seul; elle est de votre responsabilité… dans l’instant à venir ou dans cent fois mille ans. » 

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Quant à moi, je ne fais qu’éclairer des heures propices à sa plus juste perception. Dans deux fois mille ans, mon Esprit sera de retour, non pas pour vous tendre une ultime échelle de Lumière mais pour vous en faire deviner une autre, une échelle le long de laquelle aucun barreau ne vous permettra de tricher… » – « Quand trichons-nous, Rabbi? » intervint Lévi. – « À chaque fois que vous vous dites mes préférés et les élus de mon Père. À chaque fois que vous vous voyez au sommet de l’échelle et que vous prétendez qu’il faut fuir ce monde pour grandir; à chaque fois que vous oubliez que c’est ce monde qui vous est donné pour pourrir et croître, croître et pourrir. .. et que vous continuerez aussi de le mépriser. Mon royaume n’est certes pas de ce monde mais il s’appuie sur la beauté de celui-ci. Votre ascension, en vérité, passe par votre descente jusqu ‘au fond de vous-même! 

Allez donc visiter vos racines et votre sol durant deux fois mille ans… Si vous savez rester jeunes, vous y percevrez le dessin de vos branches et de vos fruits à venir. » Ces quelques déclarations d’ordre général ne furent que le préambule à un grand nombre d’informations précises que le Maître nous délivra au fil des jours au sujet de ce que nous appelons aujourd’hui, sous l’effet d’une certaine mode nord-américaine, le phénomène d’ascension. Autant le principe de celui-ci constituait pour Lui non seulement une réalité envisageable mais le But à rechercher, autant Il ne le concevait pas comme il nous est souvent présenté aujourd’hui. L’ouverture de conscience que présuppose l’ascension de l’humain, c’est-à-dire la transmutation de tout son être, corps et âme, puis sa translation au sein d’un univers où la vie répond à de nouvelles lois plus « aériennes », ne pouvait s’envisager selon Lui que sous l’action d’un puissant labourage sur soi doublé d’un extraordinaire lâcher-prise. 

D’aucune façon Il n’entrevoyait sa possible réalité de manière instantanée et miraculeuse, comme sous l’effet d’une baguette magique agitée par quelque présence extérieure à nous. Avec le bon sens qui était le nôtre à l’époque, nous n’imaginions pas qu’il puisse en être autrement avec l’arrivée, par exemple, d’une nuée d’Élohims en l’existence desquels nous croyions pourtant résolument. 

Au contact du Christ, il devenait évident que le juste chemin de l’ascension de l’être passait par l’acceptation du fait qu’il fallait se vider de nos anciennes certitudes, de nos conditionnements et de toutes nos servitudes pour espérer pouvoir se remplir de l’Esprit menant à la transmutation du corps et de l’âme. On ne pouvait pas remplir ce qui n’était pas vide; on ne pouvait espérer monter sans avoir connu la descente. Nous vider de nos fausses certitudes était donc une tâche à laquelle le Maître s’attelait quotidiennement. Il ne nous lâchait pas jusqu’au moment où ce que nous appellerions aujourd’hui les « parasites » de notre âme cessaient de brouiller notre écran intérieur. Nettoyer les « canaux de vie » de ses proches était donc devenu son souci constant. 

Ces canaux de vie étaient ce que nous nommons les nadis. Il comparait ceux-ci à des ruisseaux envahis par les algues et les mousses et dans le lit desquels l’eau ne circulait plus qu’à grand peine. Nos peurs et nos préoccupations étaient, bien sûr, ces algues et ces mousses. Si nous ne récurions pas notre mental et notre coeur, nos nadis s’encrassaient, rendant alors vain tout espoir de libération… et, à plus forte raison, d’ascension. 

Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan  - les  enseignements premiers du Christ. 

Le juste temps

Cette allusion au temps juste, c’est-à-dire à la nécessité d’une maturation impossible à devancer ou à contourner revenait fréquemment au coeur de l’enseignement du Maître Jeshua. De fait, la patience représentait à ses yeux une vertu majeure, une sorte de levain sans lequel 1′état de croissance est illusoire. On pourrait croire, a priori, que cette notion contredit les principes d’audace et d’intrépidité constamment présents dans ses paroles comme dans sa vie sur les chemins de Palestine. La contradiction n’est cependant que de surface. 

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Pour le Christ, la patience n’était ni synonyme de tiédeur, ni traductrice d’une volonté mal affirmée. Au contraire, Il l’associait à la sagesse de celui qui sait observer les rythmes de la vie pour agir avec davantage de puissance… au juste moment et avec audace. Il évoquait ainsi l’exemple des félins, capables de bonds précis et surprenants après des heures d’attente silencieuse. En réalité, Il enseignait que la conscience humaine, dans son ascension, procède toujours par bonds mais qu’il lui faut parfois attendre longtemps entre chaque saut, tel le germe d’une graine qui en fait exploser la coquille pour s’élancer dans le vide à la recherche du soleil. Dans la démarche à laquelle Il nous invitait, la patience ne signifiait donc pas l’inaction. Elle avait la valeur d’un travail souterrain étranger à la faiblesse ou à la fragilité. 

- « S’il vous paraît sage, logique et bon qu’un enfant vienne au monde après son temps exact dans le ventre de sa mère, pourquoi n’acceptez-vous pas que l’âme ait besoin de son heure juste pour se reconnaître et naître à elle-même? C’est parce que le temps en vous était mûr que je suis venu à vous… et c’est parce que vous commencez à naître que vous me reconnaissez. Fou est celui qui se dit humain avant même d’avoir su reconnaître la nature de son âme puis celle de son Esprit! Sachez que ce n’est pas aujourd’hui que vous serez en mesure de pénétrer ni de vérifier le sens de mes paroles. Il faudra qu’une multitude de générations passe encore sur cette Terre et s’y décompose dans l’obscurité de l’ignorance avant que mon Esprit ne puisse être perceptible au plus grand jour. 

Je vous le dis, comme toute semence plantée dans un sol, mon enseignement devra pourrir parmi vous, se désagréger afin que le germe de Ce qui l’habite, avec toute sa mémoire de la Lumière, ne puisse s’élancer en plein jour vers l’humanité. » Je dois reconnaître que lorsque ces mots furent prononcés aucun d’entre nous n’en comprit – ou ne voulut en comprendre – le sens prophétique. Il nous paraissait inconcevable que la Parole de Jeshua se désagrège avec le temps ou soit souillée tant son impact était puissant. C’était ignorer que même les plus grands Êtres sont soumis aux lois universelles des cycles de vie, de mort et de renaissance. 

  Il était ainsi inévitable que les Églises de toutes les tendances – c’est-à-dire les hommes – appauvrissent et plombent l’enseignement du Maître à la façon d’une graine qui se doit de mourir dans l’obscurité humide de la terre où elle a été semée. Trop de lumière exige un repli aux humains comme aux végétaux… Pour nous, les hommes et les femmes de ce monde, ce repli n’a pas d’autre nom que celui de la peur. Il s’agit là d’une vérité que confirme encore la parabole des perles et des pourceaux. Cela ne signifie pas que l’humanité n’ait pas été digne de recevoir le Christ il y a deux mille ans mais qu’elle se montrait incapable d’en mesurer et donc d’en préserver l’impact. Éblouie par le soleil et sans cesse aimantée par ses propres petitesses, elle ne pouvait que pervertir Ce qui lui avait été offert. Faut-il s’imaginer pour autant que nous soyons capables aujourd’hui de retrouver la pureté première de l’enseignement du Maître? 

Je ne le crois pas car la gangue de la graine enfouie en terre humaine il y a deux millénaires, bien qu’ayant entrepris d’éclater, n’est pas encore en état de réelle putréfaction. Nous ne cessons de nous cramponner à d’anciennes croyances par réflexe de protection face à l’immensité de ce qui nous est inconnu : L’infini de notre esprit. Faudra-t-il que nous connaissions un de ces naufrages collectifs comme de nombreuses fois dans un passé reculé? 

La réponse nous appartient. ..  Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan  - les  enseignements premiers du Christ. 

L’état de conscience

L’extraordinaire, au contact du Christ, surtout bien évidemment lorsqu’on était admis dans une intimité à ses côtés, c’était l’état de conscience dans lequel Il nous plongeait sans même que nous nous en apercevions. Des esprits retords me répliqueraient peut-être qu’Il nous endormait pour nous entraîner dans son rêve, nous privant ainsi de notre autonomie… Cependant, en tant que témoin et acteur, je n’hésite pas à dire que c’est exactement de l’inverse dont il était question. 

Sa lumière d’âme – son aura – avait ce « je ne sais quoi » d’enveloppant qui, loin de nous anesthésier, nous faisait précisément entrer dans une perception de nous et du monde qui n’était autre que celle d’un réveil en altitude. En fait, au-delà des paroles prononcées, le rayonnement de sa personne avait pour effet d’extraire notre conscience de son état réduit, autrement dit de sa prison de chair. Le phénomène étant quasi instantané. Il suffisait d’un regard, du simple frôlement de sa robe contre la nôtre… et le meilleur de nous-mêmes s’en trouvait stimulé. Nous oubliions alors le poids des peurs et de toutes les contingences matérielles qui, l’instant auparavant, agissaient encore sur nous à la façon d’un brouillard. 

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Oserais-je dire qu’Il nous faisait subitement passer d’un octave musical à l’octave  supérieur ? Je ne doute pas que cette analogie soit juste car il n’était pas rare qu’Il utilisât des notions en rapport avec des mélodies ou des tonalités musicales afin de nous faire comprendre ce qui se passait en nous lorsque, par la compréhension croissante de ce que nous sommes en vérité, nous parvenions à changer de niveau de conscience. 

Nous ignorions bien sûr ce que sont les vibrations au sens technique où nous sommes capables de les concevoir aujourd’hui mais leur concept ne nous était pourtant pas étranger. Nous admettions parfaitement qu’un corps ou qu’une âme vibre et résonne de manière analogue aux cordes d’une lyre, par exemple. Nous voyions bien qu’une corde au repos était visible alors que, sous l’action du doigt du musicien, elle se mettait à osciller puis disparaissait de la vue « ordinaire ». 

  Se servant souvent de cette comparaison, le Maître n’hésitait pas à affirmer qu’Il était le Musicien envoyé par l’Éternel pour nous enseigner à – non seulement percevoir mais redevenir le « non-ordinaire ». La lyre, ajoutait-Il, c’était nous, chaque être humain, tandis que son rôle à Lui se résumait à mettre en mouvement les cordes de notre âme afin qu’elles agissent sur celles de notre corps… ou vice versa, selon les circonstances. 

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Une vision de la pureté d’âme

J’ai évoqué un peu plus haut la notion de pureté d’âme comme condition première à toute véritable ascension spirituelle, aux yeux du Christ. Il me souvient que, même dans ce domaine, Il dérangeait, attisant notamment le goût des Sadducéens pour la polémique… C’était la veille du sabbat et le Maître, selon son habitude, avait pris pour prétexte un petit incident survenu dans l’échoppe d’un avide marchand de grains de Capharnaüm afin de délivrer un enseignement. Il y avait précisément là quelques Sadducéens qui ne purent s’empêcher d’intervenir d’un ton plutôt narquois. 

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- « Et alors c’est quoi, selon toi, la pureté de l’âme, Rabbi? Nous connaissons bien cet homme et toi aussi… Nieras-tu qu’il respecte tous les devoirs que lui il pose notre foi? Que veux-tu de lui? Il adore et honore l’Eternel selon les prescriptions de la règle de Moïse. Laisse-le donc travailler comme il l’entend… Il est du nombre des justes!» - « La pureté d’âme? s’exclama le Maître, voulez-vous vraiment savoir ce qu’est la pureté d’âme dans le coeur de mon Père? La pureté, sachez-le, ne s’exprime pas par le respect des lois, fussent-elles de Moïse. Les lois contraignent, elles n’enseignent pas l’âme, elles ne la restituent pas à sa vraie nature. Elles disent « vous devez» pour que l’on courbe l’échine, trop rarement pour faire grandir. Écoutez-moi… L’âme qui veut croître se soucie peu des lois mais recherche la Loi unique, celle qui est inscrite depuis l’éternité dans son ciel intérieur telle une marque solaire. Cette loi-là s’appelle Amour, elle s’appelle  Compassion… Elle s’appelle aussi Sincérité. Je vous le dis, l’âme qui se présente ainsi devant le Tout-Puissant se moque des façades, des prescriptions et des morales. C’est alors qu’elle connaît la pureté… Non pas parce qu’elle peut se prétendre pure au regard des hommes mais bien parce qu’elle est pure face à l’Oeil de mon Père. 

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Survivre aux blessures

Survivre aux blessures dans LIBERTE des MAITRES mini-gif-balancinho1Je souhaiterais aborder maintenant une question qui échappe, me semble-t-il, à la plupart des chercheurs « hérétiques » et aussi des mystiques qui ont pris conscience que le Maître Jeshua n’était, de toute évidence, pas mort sur la croix mais qu’Il avait poursuivi sa vie dans la plus grande des discrétions, son oeuvre publique une fois achevée. 

La question est celle-ci : Pourquoi le Maître, ayant survécu à ses blessures, se serait-Il séparé de Myriam au point que l’on retrouve celle-ci, seule ou presque, quelques années plus tard, sur les rivages de la Gaule puis terminant son existence dans cette grotte appelée de nos jours la Sainte Baume, près de Marseille? Si, comme une certaine thèse le prétend actuellement, ils étaient époux ou même si un profond Amour les unissait simplement, on voit mal pourquoi, a priori, ils n’auraient pas continué leur chemin ensemble ailleurs et dans la clandestinité. La réponse ne surgit pas d’elle-même et ne semble pas non plus accessible par le biais des Annales akashiques, comme si quelque Volonté faisait en sorte que cette « zone » 

de la vie du Maître et de Myriam demeure encore verrouillée. Avant que le passé ne s’ouvre clairement au moment jugé adéquat par le Divin, on ne peut que s’aventurer du côté des hypothèses en laissant la priorité à la logique. 

Alors réfléchissons un peu… Partant du principe que l’Amour soit demeuré intact entre Myriam et Jeshua, quel est l’élément qui a pu induire leur séparation? Je réponds personnellement: une modification majeure survenue dans le rapport du Maître avec sa propre vie et le monde. l’ai déjà de nombreuses fois tenté d’expliquer comment l’Esprit du Christ puis du Logos avaient quitté son corps et sa conscience lors du supplice sur la potence, raison pour laquelle Celui-ci s’est écrié quelque chose comme: « Pourquoi m’ as-Tu abandonné? » 

Si on réalise l’ampleur du choc provoqué par cet « abandon » qu’a constitué la soudaine cessation de l’adombrement du Maître par deux Principes aux dimensions cosmiques, on peut alors entrevoir ce qui s’est certainement passé. Il est aisé d’imaginer qu’un être incarné qui vit et éprouve un tel phénomène dans son âme et sa chair puisse en sortir « intact », autrement dit qu’il ne vive pas une profonde modification de tout son être. Un tel choc énergétique ne peut que créer une sensation de vide avec, pour conséquence, le passage à une « autre phase » de son incarnation afin de pouvoir tout simplement survivre dans notre monde. 

Le Maître Jeshua qui se présente à ses proches disciples peu de temps après la Crucifixion est encore tout imprégné de la Présence divine qu’Il a accueillie et dont Il a retransmis l’impact pendant des années. Il a le rayonnement calme et souverain de Celui qui a accompli une oeuvre colossale. Il n’est pas encore dans le choc « post missionnemt » qu’Il va  vraisemblablement devoir traverser. 

Tout cela est, bien sûr, une supposition de ma part. Une supposition qui s’appuie toutefois sur quelques remarques que je me souviens avoir recueillies de la bouche de Jean, l’un des très rares à avoir pu approcher le Maître au Krmel pendant sa longue retraite consécutive à sa mort officielle sur la croix. – « C’est étrange, le Maître ne parle presque pas. Il est d’une douceur infinie mais ses yeux n’appartiennent plus à cette Terre… Je veux dire… depuis son retour, j’ai la sensation qu’ils ne m’ont plus jamais vraiment considéré comme un homme obligé de demeurer les deux pieds au sol. Il me semble que le Maître regarde plutôt à travers moi et qu’Il cherche un horizon dont Il a souvenir mais qui n’est pas de ce monde. Il reste avec nous et continue de nous guider avec son corps qui sent la rose et ses mots de Lumière… mais quelque chose de Lui est déjà ailleurs… » 

À l’époque, je n’ai pas su vraiment interpréter l’importance et la signification de ces paroles. Ce n’est qu’aujourd’hui que je mesure sans doute, pour la première fois, l’ampleur de la confidence qu’elles représentaient. Je le dis à nouveau ici en tant que témoin, c’est le Jésus-homme qui suscite avant tout mon admiration et ma vénération, celui qui a tout risqué de sa propre personne afin que tout change. Que le Maître ait vécu une sorte de traumatisme et qu’Il ait dû traverser un océan de solitude intérieure pendant de longs mois, voire plus, après l’achèvement de sa mission publique ne me surprendrait guère. Encore une fois, ce n’est pas L’amoindrir que d’envisager cela, c’est plutôt prendre conscience de façon différente de l’impressionnante charge énergétique qu’Il a accepté d’endosser durant des années. Quel mérite aurait un Maître de Sagesse incarné parmi nous et qui ne serait atteignable ni par la souffrance physique ou morale, ni par le doute ou le risque, ni par la solitude, ni enfin par la poursuite de son propre labourage spirituel? 

Ce serait une sorte de robot pré-programmé et certainement peu enseignant parce que forcément trop froid. « C’est le profondément et l’éternellement humain qui touche dans le Divin lorsque Celui-ci vient à S’incarner… tout comme c’est le souvenir du Divin qui touche en l’humain lorsque ce dernier se met à devenir cristallin. » Si l’Un ne chantait pas l’Autre et vice versa, c’est tout le mouvement de la Création qui se ralentirait. .. 

Pour en revenir à la séparation de Jeshua et de Myriam, il me semble donc que l’on puisse tout simplement en voir la cause dans l’obligatoire transformation qu’a vécue le Maître. Il est probable que cette séparation soit devenue un état de fait inévitable qui a été envisagé des deux côtés avec la force qui anime les vrais couples tantriques. Cette force n’implique pas l’absence de souffrance mais se base sur la lumineuse sérénité entrevue, malgré tout, au-delà de l’épreuve. Jésus au Cachemire? 

Au risque de continuer à choquer encore un certain nombre de personnes, j’ajouterai à cela que je ne serais pas surpris qu’après son long séjour au Krmel Jeshua ait repris la direction de l’Inde et notamment du Cachemire pour y poursuivre ses jours. J’ai aussi la conviction qu’Il n’a vraisemblablement pas parcouru seul cette route qui devait avoir pour Lui le goût d’un retour aux Sources. Certains très vieux écrits de l’Inde ainsi qu’une Tradition orale circulant il y a encore peu d’années dans la région de Shrinagar, au Cachemire, font mention de l’arrivée dans ce pays, il y a deux mille ans, d’un Maître de Sagesse avec sa compagne dont il aurait eu des enfants. Ces textes affirment que le Maître en question se nommait. .. Issa, sonorité bien proche, il faut le reconnaître, de celle de Jeshua, compte tenu de la différence de culture, de langue et donc de prononciation. Il est étonnant de constater que seul l’Occident chrétien estime incompatible le fait de mener pleinement une vie d’homme incarné et l’accomplissement d’une mission de nature divine. On voit bien là l’ampleur des dégâts causés au fil des siècles par le méthodique entretien de la dualité corps-esprit. Certains me feront remarquer que cette hypothèse de Jeshua terminant sa vie au Cachemire entre en contradiction avec ce qui est mentionné dans la conclusion de « De Mémoire d’Essénien« \. C’est fort juste et en voici la raison 

À la fin de la rédaction de cet ouvrage, j’ai eu accès à des images de la Mémoire akashique issues de plusieurs périodes. Je situe la première environ à soixante ou soixante-dix ans après la Crucifixion. J’ai alors capté ce qui se disait, non pas parmi le peuple qui croyait déjà, quant à lui, à la Résurrection, mais chez les disciples des premiers disciples du Christ. Quant à la seconde série d’images et de données, je l’ai spontanément captée à l’époque des tout premiers Templiers en discussion avec des Chrétiens vraisemblablement de tradition copte. C’est de tout cela dont j’ai témoigné, sans entrer dans les détails. La Mémoire du Temps ne s’étant pas ouverte d’elle-même avec davantage de précision à ce propos, je n’ai, à l’époque, pas jugé nécessaire d’investiguer plus loin. Aujourd’hui, après presque un quart de siècle d »‘expérience akashique » en plus, il me paraît certain que le Maître Lui-même et ses intimes ont très vite cherché à brouiller les pistes en laissant ou faisant courir des informations qui, bien que réservées à un petit cercle, ont dissuadé quiconque de s’évertuer à retrouver sa trace. Certains n’auraient évidemment pas hésité à tenter de Le rejoindre vers l’Himalaya, même quelques années après son départ officiel.

 La thèse de l’isolement définitif au Krmel puis, beaucoup plus longtemps après, de son ascension volontaire ont donc été « sélectionnées » parmi d’autres par un très petit noyau de personnes. C’est cela que j’ai capté en 1984, à la fin de la rédaction de l’ouvrage. 

Il aura fallu attendre que je me plonge dans la recherche de l’Évangile de Marie-Madeleine, nombre d’années plus tard, pour que j’aie accès à d’autres informations sans doute beaucoup plus en accord avec les faits, c’est-à-dire en entendant parler Myriam de Magdala elle-même dans des confidences faites à l’une de ses compagnes. C’est ainsi que j’ai progressé dans ma quête personnelle… Pour en conclure avec cela, je crois qu’étant donné l’impressionnant et fascinant rayonnement du Maître, on peut comprendre qu’il y ait eu, il y a deux mille ans, autant de précautions pour masquer son départ. Il y a des moments où, dans ce que réclame l’Inconscient collectif, la mort d’un grand Être est plus porteuse que sa vie ; elle en devient alors le point d’orgue comme pour sublimer davantage encore celle-ci. Dans des temps plus proches de nous, n’en a-t-il pas été de même avec la fin brutale du Mahatma Gandhi qui, en impressionnant les masses populaires, a certainement servi à magnifier l’ ensemble de son oeuvre… bien plus que ne l’aurait fait sa mort paisible dans un lit? 

Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan  - les  enseignements premier du Christ. 

Le vrai visage de Satan

gifs papillonsIl y eut un jour où, en rentrant d’une pêche sur le lac, le Maître fut pris à parti par quelques Pharisiens agglutinés sur le parvis de la synagogue de Capharnaüm. C’était là que, l’avant-veille, Il avait pratiqué l’un de ces exorcismes dont il est fait mention dans les Évangiles. 

L’un des Pharisiens, un peu goguenard et provocateur, s’adressa à Lui pour connaître sa perception de Satan puisque, disait-il, on racontait qu’Ille contactait facilement. Contrairement à ce que s’imaginait l’homme, c’était tout à fait le genre de circonstance et de propos qui ne déplaisaient pas à Jeshua. Sans attendre, nous Le vîmes s’asseoir sur les quelques marches menant au bâtiment, invitant les Pharisiens à faire de même. Bien qu’un peu réticents, ceux-ci finirent par s’exécuter tout en arborant un sourire volontiers hautain. 

Je me tenais non loin de là avec quelques pêcheurs lorsque je résolus de m’approcher afin de mieux entendre ce qui se disait. La conversation promettait d’être riche car le Maître avait saisi la balle au vol en retournant la question à celui qui la lui avait lancée. – « Satan? rétorqua le Pharisien interloqué, mais tout le monde sait qui il est. Ne ruse pas avec nous, Rabbi… » – « Le crois-tu sincèrement? Si tu m’interroges de cette manière, c’est peut-être parce que tu l’ignores toi-même… ou encore parce que tu es persuadé avoir la réponse définitive…» 

Sur cette réflexion, le Maître entama progressivement un véritable enseignement consacré à ce qu’est l’Ombre, c’est-à-dire à l’Adversaire.  Il précisa tout d’abord que ce n’était qu’une approche et non une définition, reprenant ainsi l’un des thèmes qui lui étaient chers, à savoir la non fixité de tout ce qui est, dans ce monde comme dans les autres. Pour Lui, seuls les ignorants se hasardaient à des formules définitives puisque la Vie elle-même s’inventait et se démultipliait sans cesse dans la Conscience du Sans Nom, au centre de l’Univers. 

Lorsque cela fut dit, Il enchaîna aussitôt en déclarant d’emblée que Satan n’était pas un être donc pas une conscience ni une volonté individualisées mais plutôt une force participant au fonctionnement de notre type d’univers, un peu comme une sorte de vent. Selon Lui, Satan était le fils naturel et inévitable du Principe de Liberté, la résultante du mouvement de rébellion qui en dérivait obligatoirement. C’était nous, les hommes, qui en faisions l’ennemi de l’Eternel alors qu’en réalité il n’était rien d’autre que Son instrument. 

Aux yeux du Maître, dans notre monde, la Conscience de l’Amour se mesurait et se désirait face à l’expérimentation du manque d’Amour. La Force d’Union ne pouvait donc s’apprécier que dans la tourmente de celle de la Dispersion. En résumé, Il tentait de nous faire comprendre que la Puissance rassembleuse et aimante de l’Un ne se percevait pas pleinement sans ce Principe de Séparativité qu’est Satan. Poursuivant dans cette direction sous les oreilles troublées de son auditoire, le Christ affirma ensuite que d’une certaine façon, en générant la Création, le Sans-Nom avait du même coup fait aussitôt jaillir de Son sein la Puissance de Séparativité ou de Dissolution… mais que ce n’était là qu’une illusion à des fins d’Éveil. 

Pourquoi? Parce que l’ensemble des univers n’étaient pas extérieurs à Sa Conscience et à Son corps qui sont en perpétuelle expansion. – « Prétends-tu que Satan fasse, en quelque sorte, partie de l’Éternel? » rugit l’un des Pharisiens. – « Je dis qu’il est tel un vent que l’Éternel a engendré pour notre avancement et auquel Il permet de circuler à travers les mondes… Mais je dis aussi qu’il est un vent que toute forme de vie consciente d’elle-même a la possibilité de nourrir ou non. Je dis que si cette Puissance que nous nommons Satan a tant de pouvoir, c’est parce nous lui prêtons main forte à chaque fois que, par l’usage de notre liberté, nous oeuvrons dans le sens de la dissolution et non du rassemblement. Je dis enfin que c’est vous tous, hommes et femmes de ce monde, qui devenez à la fois ses enfants et ses parents en vous nourrissant de lui et en alimentant son action à chaque pas que vous faites vers la désunion… D’une étincelle de rébellion, vous avez fait un grand feu, puis de ce grand feu un immense brasier. 

Je vous l’annonce, vous êtes l’énergie et le moteur de ce vent par lequel Satan prend forme … jusqu’à vous façonner vous-même! Issu du seul Principe de Liberté, l’Adversaire est maintenant devenu le fruit de vos carences en Amour, constamment entretenu par la sève de vos petitesses. Il est comme un gigantesque réservoir de venin que vous remplissez à chacune de vos bassesses puis dans lequel vous plongez votre coupe à chaque fois que, par vos orgueils, vos colères et aussi vos peurs en esprit et en actes vous vous séparez du Tout. 

Ainsi, je vous l’affirme, Satan est un peu de vous tant que vous résistez au sentiment d’union totale avec mon Père dans l’Infini… votre Père. » Ces paroles provoquèrent un véritable tollé parmi l’auditoire qui s’était agglutiné sur le parvis de la synagogue. j’ai en mémoire que l’atmosphère s’échauffa tellement du côté des Pharisiens que ces derniers en vinrent à se disputer entre eux et que Jeshua en profita pour marcher tranquillement en direction de la grève. Lorsqu’un peu plus tard dans la journée nous parvînmes à le rejoindre, Il mangeait quelques olives en compagnie de Jean. Il lui expliquait que, si certains voyaient se manifester devant eux des présences aux allures diaboliques offrant à peu près toujours les mêmes caractéristiques, cela ne signifiait pas pour autant que Satan soit un être individualisé. Ces formes et ces manifestations monstrueuses, disait-Il, provenaient d’un archétype issu de l’egrégore de non-Amour et donc de Séparativité créé par notre propre humanité. Elles étaient, précisait-Il encore, parfois habitées par des consciences bloquées momentanément dans des mondes où l’Ombre donnait l’illusion d’être la seule valeur génératrice de vie, des mondes où certains êtres, malades de leur carence en Lumière, s’égaraient comme dans un labyrinthe. – « Lorsque mon temps sera venu, l’entendis-je déclarer tandis qu’Il se levait pour reprendre le chemin de Capharnaüm, lorsque mon temps sera venu, j’irai les visiter afin de les guérir de leur cécité et leur tendre la clé de cette prison mentale qui leur fait emprunter des masques hideux! 

 ! Il faut sans doute voir ici une allusion prophétique à la fameuse « visite aux Enfers », que le Christ accomplit, dit-on, aussitôt après sa crucifixion. Lorsque le soir tomba, Il nous apprit encore que ce qu’on nommait Belzébuth n’était autre qu’un regroupement d’êtres semblables à nous mais issus d’un autre monde et dont le besoin de pouvoir les avait fait s’opposer aux Élohims de son Père! … Ce fut la dernière fois, je crois, que le Maître aborda un tel sujet. Il ne voulait pas que nous polarisions nos esprits dans cette direction car, disait-Il, l’Ombre exerce toujours une fascination. Même quand on la dénonce comme adversaire à la voie que nous affirmons avoir choisie, son voisinage englue aisément ceux qui pensent ne vouloir que l’étudier. 

Jeshua n’avait de cesse que nous apprenions tous à voler haut au-dessus de l’Océan des humains afin que ses eaux troubles ne nous captivent pas. – « Je ne m’adresse jamais à ce qui, en vous, peut toujours se laisser séduire par le sommeil… Jamais! » 

Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan  - les  enseignements premier du Christ. 

Un pacte avec l’Ombre

gifs papillonsLa notion de liberté était récurrente dans les propos du Maître. Un tel discours se montrait assurément révolutionnaire face à la mentalité de l’époque, laquelle était volontiers fataliste, assez proche de celle que l’on trouve encore de nos jours dans des pays tels que l’Inde. On naissait d’ailleurs dans une certaine classe sociale sans espoir d’en sortir… Quant au Principe divin, Il était perçu comme tellement extérieur à l’être humain qu’il ne pouvait être qu’inaccessible. On Lui était dès lors totalement assujetti. Affirmer que toute femme et tout homme Le portait en son coeur et disposait de la liberté de L’exprimer puis de Le rejoindre afin de se fondre en Lui était donc forcément hérétique… 

Il faut néanmoins savoir que lorsque le Maître se trouvait en cercle de discussion restreint, son approche de la liberté prenait une tournure différente, exigeant de son auditoire davantage d’abstraction. Selon son enseignement, liberté et poids karmique n’entraient aucunement en contradiction ainsi que l’estiment encore un grand nombre de personnes. 

Pour le Christ, la liberté totale et digne de ce nom était un principe offert à l’Être, dans l’univers de la Conscience supérieure; de ce fait elle ne pouvait pas s’exprimer pleinement au niveau de la personnalité incarnée, c’est-à-dire à celui de l’individu né dans un contexte précis avec le bagage dû à ses vies antérieures. Lorsqu’Il nous parlait de liberté, c’était donc « en altitude », pour nous emmener vers nos propres sommets, afin que chaque obstacle rencontré et qui nous privait manifestement de nos choix quotidiens nous incite à nous tourner vers sa cause et son remède dans l’univers de la Conscience. 

En fait, aux yeux de Jeshua, la Liberté absolue ne se vivait que lorsqu’on avait dépassé les effets enseignants de la loi du karma. Elle devenait alors, d’une certaine façon, synonyme de Divinité. Toujours selon Lui et dans le même ordre d’idées, la charge que l’incarnation impose à l’âme – quelle qu’elle soit – fait que ce Principe de Liberté absolue ne peut-être que vaguement approché sur Terre. On s’efforce juste de deviner ce qu’il peut signifier… en raison du pacte avec la matière dense que représente toute naissance en ce monde. Je ne saurais oublier ce jour où le Maître provoqua parmi nous une véritable onde de choc en déclarant que Lui-même avait dû signer implicitement un tel pacte avec l’Ombre afin de prendre corps d’homme sur Terre. 

Il va de soi que nous n’étions pas préparés à une telle affirmation, laquelle hérisserait d’ailleurs, encore aujourd’hui, le poil de bon nombre de Chrétiens. Comment envisager, en effet, qu’un Être de l’envergure du Christ ait « pactisé avec l’Ombre »? 

Afin de répondre à nos questions pressantes, le Maître commença par nous dire qu’Il avait bien dit Ombre et non pas Obscurité. Selon sa vision de l’Univers et ce qu’Il traduisait de sa proximité avec son Père, l’Obscurité totale n’existait pas. Elle était un symbole, au même titre que la Lumière absolue puisque l’Univers, c’est-à-dire le Divin, n’avait rien de figé. S’inventant et s’expansant continuellement, Celui-ci n’avait rien de définitif jusque dans ses « expressions contraires ». 

Partant de cette affirmation, le Christ poursuivait en nous enseignant que nous ne pouvions concevoir qu’une Lumière relative et une Obscurité tout aussi relative appelée Ombre. Cependant, qu’est-ce qu’une Ombre si ce n’est une conséquence de la présence de la Lumière, autrement dit une lumière affaiblie? Affaiblie par quoi ? Par l’affirmation de la cassure du moi-je isolé que permet l’expérimentation du Principe de Liberté. 

Selon les paroles que le Maître nous délivrait en privé, l’Ombre n’était donc pas maudite et son expression n’était pas contraire à Celle du Divin. Il la voyait plutôt incluse dans le Plan de « propagation lumineuse » de Celui-ci. Il la définissait en tant qu’outil de croissance, comme une sorte d’adversaire engendré par le Sans-Nom afin que toutes les formes de vie se forgent au contact de l’épreuve. – « C’est l’Ombre, même très légère, qui vous donne soif de la Lumière, toujours plus grande. » 

- « Mais l’Éternel, où est-Il? Qui est-Il? » Réagissions-nous alors collectivement. Et le Christ de répondre qu’Il pouvait Se définir comme étant précisément la Lumière qui ne fait pas d’Ombre, c’est-à-dire comme la Source Inconnaissable d’où provient ce que nous appelons, nous, lumière et ombre ou encore Dieu et Satan. – « Et lorsque tu parles de ton Père, Rabbi, à Qui t’adresses-tu? » – « À ce que nous pouvons connaître de Dieu, à cette Lumière que nous ne pouvons encore définir que par rapport à l’Ombre… À cette Force d’Amour déjà incommensurable qui est l’interprète de l’Autre totalement inconnaissable à Ce qui ne réside pas dans Son sein… » Je dois dire que nous restâmes longtemps sans voix devant ces déclarations. Nous ne savions plus par quoi continuer nos échanges ni comment solliciter ce qui ouvrirait nos coeurs. C’était le vertige, l’impression que le « trop grand » pour nos consciences incarnées devenait un abysse susceptible de nous aspirer dans ses profondeurs. 

- « Mais nous ne voyons pourtant pas d’ombre en toi, Rabbi… protestèrent quelques-uns parmi nous, plus ébranlés que d’autres. Tes paroles et tes actes sont semblables à des rivières qui coulent du Ciel. .. C’est ce que pensent et disent tous ceux qui ont le coeur assez pur pour te comprendre… – « Que connaissez-vous des Cieux? Les demeures de mon Père sont si innombrables et si cristallines que vous ne sauriez même les imaginer! Non, en vérité, s’il n’y avait pas une part d’ombre en ce qui, de moi, s’adresse à vous, vous ne pourriez ni me voir, ni me toucher. Ce corps d’homme que j’emprunte et par lequel vous me connaissez n’est que chair, sang, os et viscères. Comme le vôtre, il doit manger et éliminer. Comme le vôtre, il transpire et éprouve les douleurs de la pesanteur. Je l’ai pourtant adopté car j’ai besoin de lui. Il est mon allié pour vous montrer le chemin. 

Ainsi, voyez-vous, ai-je pactisé avec cette expression de l’Ombre qu’est la densité. Celle-ci n’est et ne sera jamais mon ennemie. Je l’appelle seulement mon adversaire. C’est une force d’attraction qui voudrait faire de moi son serviteur mais dont mon esprit est résolument le maître. Mon pacte d’âme avec elle est une alliance… non pas une soumission. Toujours, je vous l’affirme, je la respecterai car la nature de ce monde est telle une forge issue du coeur de l’Éternel. Comprenez que je m’efforce d’y apporter de l’Or afin que celui-ci se mêle au Fer… » 

Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan  - les  enseignements premier du Christ. 

Rêver l’Univers

gifs papillonJe garde en mémoire cette discussion que nous avions eue, quelques proches du Maître et moi, sur le bord de mer, non loin de Joppé. Certains prétendaient qu’Il savait toujours longtemps à l’avance où Il allait et quand Il y allait tandis que d’autres estimaient que, la plupart du temps, Il décidait au jour le jour et parfois d’une heure à l’autre, de son itinéraire comme de ses actes. 

Je ne savais, quant à moi, quel « camp » choisir… 

Vingt siècles plus tard, il me paraît notable que les deux positions étaient justes en ce sens que, tout en respectant exactement une trajectoire sacrée fixée par avance, le Christ prenait plaisir à y ajouter des « fioritures » ainsi que le ferait un musicien virtuose voulant personnaliser la grande partition classique qu’il doit interpréter. De tout cela, il faut retenir que rien n’est immuable ni figé par le sceau d’une prédétermination incontournable. J’ai souvenir, à ce propos, que l’un de nous se hasarda un jour à demander à Jeshua s’il Lui semblait possible de ne pas accomplir sa Mission et ne pas répondre ainsi en tous points à l’attente du Très-Haut. 

L’impertinence de la question sembla beaucoup L’amuser. Sa première réaction fut de la commenter en déclarant que l’indépendance d’esprit qu’elle traduisait était réellement analogue avec celle que Lui-même manifestait par rapport à ce qu’Il pressentait de son destin. Pour Lui, l’indépendance devait s’affirmer jusque dans la capacité de rébellion, le moteur de la croissance et du renouvellement de la Vie. 

- « Si vous passez vos jours à ne faire que copier ce qu’un Ancien vous montre, vous ne vivez pas, vous végétez… Ainsi, si vous ne participez pas tant soi peu à l’écriture de la Création en lui communiquant de votre parfum, vous passez à côté de votre rôle en ce monde. » – « Mais quel est ce rôle, précisément, Rabbi? À part te suivre et tenter de répercuter ta Parole, nous ne savons trop… » – « Votre rôle? C’est de vous parfaire à chaque pas que vous osez et, par la même occasion, d’améliorer ce monde afin qu’il se propulse vers celui de mon Père. 

Le passé ressemble aux racines d’un arbre. Il vous nourrit et vous ne sauriez le rejeter. Si vous avez besoin de sa sève, c’est pour générer des branches et des fruits … Cependant, écoutez-moi bien : Votre conscience dépasse celle de l’arbre qui n’a d’autre choix que de produire toujours les mêmes fruits. Votre conscience a la liberté d’inventer et de tout créer, son bonheur, son malheur, son univers… y compris de se réinventer elle-même en participant volontairement à l’oeuvre de l’Éternel. En vous faisant don de toute liberté, même de celle de lui dire non, mon Père vous a dit : « C’est en vous recréant vous-même, en retrouvant votre dignité première que vousprendrez le chemin de mon Coeur afin d y demeurer. » 

Quant à moi, en vous rappelant cette liberté, je vous dis : « Osez rêver l’univers qui vous habite secrètement, osez le projeter en dehors de vous pour en faire un monde car, en vérité, c’est la qualité de votre regard qui crée. Votre regard a des mains dans la Conscience de l’Éternel… » 

Pour conclure momentanément son propos, le Maître revint enfin vers la première question qui Lui avait été posée. – « Oui, je te le dis, j’ai la liberté de manquer à ma Mission, faute de quoi je serais l’esclave de mon Père. Quiconque vient en ce monde, qu’il soit nain ou géant au fond de son coeur, a le choix de tourner le dos à la Lumière qui l’anime. Il peut la mettre sous le boisseau ou encore la détourner, par peur, par orgueil… par oubli de Ce qu’elle est vraiment! Tant que je n’aurai pas rendu mon dernier souffle, rien ne sera accompli de ce qui m’est demandé. » -« …Et que t’est-il demandé?» hasarda Jean. – « De vous ouvrir la porte un peu plus grande et de vous apprendre à désirer votre liberté. » – « Ce que tu appelles notre libération? » – « Ce que j’appelle aussi votre pouvoir de création, celui de vous souvenir de vous. » C’est à ce moment-là, me souvient-il, que le Maître nous émerveilla et nous enseigna en même temps par un petit geste simple mais ô combien éloquent. 

C’était la nuit tombante et nous étions une vingtaine à être réunis à Magdala, chez Myriam. Il y avait là, dans la cour, l’un de ces petits feux de bois que nous allumions systématiquement lorsque l’air fraîchissait. Jeshua tendit sa main en direction des flammes, les balaya doucement avec le plat de la paume puis retourna celle-ci en nous la présentant grande ouverte. Une flammèche bien vive y dansait en son creux, autonome et sans lui causer la moindre brûlure. Nous fimes tous un sursaut mais le Maître continua, imperturbable. – « Je vous l’affirme, vous êtes semblables à elle … Vous êtes issus du grand Foyer qui brûle dans le coeur de l’Infini. Vous vous en êtes détachés par le jeu de la liberté. Regardez… Comme elle, vous portez l’essence de votre origine… Lumière et douce chaleur! Mais comme elle aussi, vous réclamez l’Amour pour vous en souvenir et devenir brasier à votre tour. » 

Disant cela, le Christ souffla alors légèrement sur la flammèche qui prit soudain tant de force qu’elle s’éleva jusqu’au-dessus de nos têtes pour disparaître ensuite dans l’atmosphère. – « Elle est toujours là, mes amis… En se souvenant de son origine, elle a tout naturellement ascensionné vers le grand Brasier originel, celui qui crépite constamment autour de nous et qui nous maintient en vie, sans même que nous nous en souciions. Oui… sachez que le Feu est constamment présent en toute chose et en tout être et que votre destination est de le restituer de façon éclatante à ce monde. Vous avez la liberté de vous y brûler ou de vous y réchauffer.»  Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan  - les  enseignements premier du Christ. 

Myriam de Magdala

La magie spontanée de Sarah m’amène bien sûr à aborder ici la « question » de cette mystérieuse et controversée Myriam issue du petit village de Magdala, sur les bords du lac de Tibériade. Lorsque son nom est évoqué, on voit aujourd’hui les oreilles se tendre plus que jamais comme si nous pressentions, au-delà de ce que les Écritures en disent, qu’elle était détentrice d’un puissant secret. Pour ma part, lorsque je me tourne vers elle au fond de ma mémoire, je dois reconnaître que les images et les souvenirs abondent à tel point qu’il est parfois difficile de les ordonner. 

Myriam de Magdala dans PERSONNAGES HISTORIQUES mariemadeleine_1

Ainsi que je me suis efforcé de le dire depuis de nombreuses années1, elle n’a jamais, au grand jamais, été la prostituée, que nous présentent les Évangiles canoniques. Vers le verne siècle de notre ère, les Pères de l’Église ont simplement utilisé son côté hors-norme et dérangeant pour leurs propres visées afin de ternir son image qui mettait trop en valeur l’importance de la Femme dans l’enseignement christique. Nul ne peut cependant tout voiler éternellement et la vérité des faits finit toujours par s’imposer, tôt ou tard. 

La Mémoire du Temps nous apprend ce qui était connu de tous il y a deux millénaires, à savoir que Myriam de Magdala, d’ascendance essénienne bien que n’étant pas rattachée à une communauté particulière, a d’abord été vers sa quinzième année l’épouse de Saül de Tarse, le futur Paul des Epîtres. Saül, dont l’une des fiertés était d’avoir accédé au titre de citoyen romain, se montra, il faut le dire, un homme et un mari plutôt violent et porté vers l’alcool. Il entretenait des objectifs politiques et, ni son monde intérieur, ni ses relations n’avaient quelque chose à voir avec de sincères préoccupations d’ordre spirituel. Son univers était celui du pouvoir temporel, bien qu’il affichât une certaine piété en présence du peuple. Lorsqu’il m’arrivait de le croiser dans les ruelles de Jérusalem, il était fréquemment entouré de trois ou quatre dignitaires, soit romains soit sadducéens et il fallait. qu’ on s’écarte sur son passage. Je reconnais volontiers qu’il a fallu  une certaine prestance. C’est sans doute là ce qui est parvenu à séduire Myriam en un temps où elle cherchait son chemin. 

Leur mariage, arrangé comme tous ceux de ce temps là fut aussi un mariage d’amour…, Cependant, comment l’amour peut-il survivre lorsque l’un a les deux pieds enracinés dans la terre et l’autre des ailes qui n’aspirent qu’à se déployer? La rupture eût lieu quelques années après les noces, le temps que Mynam mette au monde un enfant, Marcus, et l’éduque jusqu’à le rendre autonome. Ce fut bien évidemment un scandale car, si un mari pouvait répudier son épouse sans que cela soit choquant, l’inverse était inconcevable… à moins de n’être qu’une « femme de mauvaise vie ». ., 

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Lorsque j’ai rencontré Myriam pour la première fois, non pas à Jérusalem mais aux alentours de Béthanie, cette réputation de prostituée flottait toujours autour d’elle. Bien que je ne l’aie pas vue faire partie du tout premier groupe  de disciples, lorsqu’elle nous rejoignit de façon constante auprès du Maître je me rendis compte qu’elle le connaissait déjà fort bien et qu’elle était même dans son ombre la plus grande. Tout cela d’abord pour une raison très simple qui n’étonnait personne : son père, qui n’était autre que le riche armateur Joseph d’Arimathie, était aussi l’oncle de Jeshua. Ensuite parce que la proximité qui se manifestait entre eux pouvait n’avoir rien d’inadmissible dans le contexte de  l’époque. 

Il faut savoir que tous les hommes auxquels on reconnaissait le droit de commenter les Écritures dans les synagogues se devaient d’être mariés. Myriam de Magdala était-elle l’épouse du Maître Jeshua? C’est la thèse que certains défendent. Elle ne me choque guère, bien au contraire, mais je ne puis pour l’instant l’appuyer car rien de ce que j’ai pu revivre par le biais des Annales akashiques ne me permet de le faire … Cependant, étant donné que le « livre » de la Mémoire du Temps ne cesse de s’ouvrir davantage d’année en année, il n’est pas inconcevable que je puisse, à ce propos, apporter un jour d’autres éléments ou précisions à mon témoignage. Ce qui me paraît toutefois évident et incontestable, c’est qu’il existait entre Jeshua et Myriam une complicité qui ne se limitait pas aux âmes. Je veux dire par cela qu’ils vivaient assurément l’intimité qui est pour le moins celle d’un couple tantrique. Cette affirmation mérite d’être précisée car notre culture occidentale est très peu familiarisée avec une telle notion. 

Dans son ignorance, elle confond en effet avec un sourire souvent goguenard la discipline qu’est le Tantrisme et la pratique – exclusivement tournée vers le plaisir des sens – d’un certain Kama Sutra. S’il fait intervenir le corps dans son aspect le plus intime, le Tantrisme, dont l’enseignement remonte à l’aube des Temps, constitue une voie de nature purement spirituelle dans son essence. Le corps physique y est considéré comme le  temple du Divin tandis que les sens qui le caractérisent deviennent les leviers potentiels d’une véritable libération de la Conscience. Lorsqu’on sait que Jeshua séjourna dans sa jeunesse plusieurs années au coeur des Himalayas et qu’Il y reçut les enseignements de l’Avatar Babaji, sa connaissance des lois du Tantrisme n’a, dès lors, rien de surprenant. 

Une  telle connaissance a pour moyen d’action la mise en mouvement contrôlée de cette force ascensionnelle appelée traditionnellement kundalini et dont le réservoir énergétique se situe à la base de la colonne vertébrale. Cette force est lovée à la façon d’un serpent interne, entre le coccyx et les vertèbres fort justement appelées sacrées. Au niveau humain, son énergie peut-être comparée à une véritable bombe atomique, en ce sens que son activation modifie radicalement la nature vibratoire de l’être. Je suis personnellement convaincu que c’est le côté tantrique et donc éminemment sacré et exigeant de l’Amour qui s’est développé entre le Maître et Myriam de Magdala qui a fait d’elle l’Initiée et la grande Disciple que l’on devient capable de reconnaître enfin en elle depuis quelques années. 

Je garde le souvenir, depuis deux millénaires, de l’évidence pour tous les proches du Christ que Myriam bénéficiait d’un enseignement « à part » ainsi que d’une place « à part » dans le coeur du Christ. Certains s’étonneront, ainsi que je l’ai entendu dire, qu’un Être de son envergure ait pu développer un attachement d’ordre affectif. J’affirme sans hésiter que c’est pourtant ce qui s’est passé et qu’il s’agit sans doute là de l’un des aspects les plus éveillants pour l’Humanité qu’ait manifesté l’incarnation du Christ. Il nous montre à quel point le Divin et l’humain peuvent se côtoyer, se compléter et s’embellir l’un l’autre dans un même monde

A CE SUJET vous pouvez consulter ce site :   http://othoharmonie.unblog.fr/2011/05/08/le-manuscrit-de-marie-madeleine-2/    et vous en saurez beaucoup plus ! 

Revenons cependant à Myriam de Magdala elle-même. On peut aisément concevoir que, pour avoir pu jouer un tel rôle auprès du Maître, son âme devait être d’une nature peu commune. Mes propres souvenirs me poussent à affirmer qu’en termes modernes, le mouvement féministe pourrait faire d’elle le prototype de la « femme libérée ». De tempérament naturellement fougueux, bien qu’ également capable de grands élans de tendresse et d’abandon à la manière d’un félin, Myriam a fait de sa vie une sorte de défi permanent. Elle brava en effet la plupart des tabous de l’époque, à commencer par le rejet de l’assujettissement féminin à la société patriarcale de son temps. 

Pour l’avoir côtoyée de près durant quelques années, je peux néanmoins dire l’avoir vue considérablement changer après l’événement de la Crucifixion. Son tempérament plutôt tumultueux s’apaisa considérablement pour laisser transparaître une connaissance puis une sagesse surprenantes. Il est indéniable que ce qu’elle a véhiculé dès lors a fait de sa personne la véritable héritière de l’Enseignement du Christ. Sa vie illustre parfaitement le mariage audacieux du Ciel et de la Terre. Une telle union, traditionnellement réputée improbable, représente à mes yeux le point-clé de la compréhension de la Parole du Christ. En venant abolir les anciennes lois figées et sclérosantes, le Maître ouvrait la porte à la possible fusion entre les apparents contraires. Avec l’École de pensée développée par Myriam de Magdalal , c’est tout le principe de la non-dualité qui nous est enseigné. 

Ombre et Lumière, Matière et Esprit nous y sont présentés comme les déclinaisons inévitables et enrichissantes – parce que formatrices – de cette seule et même Force qu’on appelle Dieu. En ce sens, l’âme et le corps de la compagne du Christ sont devenus le réel réceptacle puis le dispensateur de l’Onde de Transmutation proposée à la Terre. Je partage donc pleinement l’hypothèse qui fait de Myriam d’un des aspects du Graal. Si descendance du Christ il y a, elle est avant tout de nature mystique. Entendons-nous bien, cependant… Dans l’esprit des enseignements que le Christ nous a communiqués il y a deux mille ans, le concept de mysticisme n’avait rien de désincarné. L’union sacrée que Myriam a vécue avec le Maître représentait un levain, un levain dont l’égrégore commence seulement à agir aujourd’hui de façon étonnante sur notre inconscient collectif au point d’ébranler les vieux dogmes. Alors, balayons désormais radicalement de notre pensée l’image mensongère d’une « Marie-Madeleine-pécheresse-repentie » établie par l’Église aux alentours du vème siècle.

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Aux yeux du témoin que je suis, un tel mensonge équivaut à une véritable trahison de la Connaissance et de la nature de l’Amour que le Maître a offert à notre humanité. Voilà pourquoi je n’hésite pas à dire que la misogynie flagrante des premiers Pères de l’Église a provoqué un total détournement de la pensée christique au profit de la mainmise temporelle d’un Collège de mâles dominants. 

 Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan  – les  enseignements premier du Christ.  

Les Soins Esséniens

 

Les Soins Esséniens dans ESSENIENS essenien

 

Que sont, les Soins Esséniens ? 


Les soins esséniens sont une approche thérapeutique qui utilise le pouvoir guérisseur de la lumière et du son ainsi que le massage de points énergétiques dans le but de maintenir ou rétablir un équilibre harmonieux entre le corps, l’âme et l’esprit. Ces soins agissent en rétablissant la circulation de l’énergie qui a été perturbée par le stress, la maladie, les formes-pensées négatives et les difficultés de la vie quotidienne.

Ces soins sont une forme très ancienne de guérison utilisée il y a plusieurs millénaires en Egypte puis ensuite par les Esséniens qui en ont été les héritiers. Jésus, ce grand guérisseur, était membre de la communauté essénienne. Ces soins sont à nouveau disponibles aujourd’hui grâce notamment au travail d’Anne Givaudan qui ne ménage pas ses efforts pour les faire connaître, pour les enseigner.
La source de ce savoir provient des annales akashiques. Les annales akashiques sont comparables, en transposant les données sur un plan subtil, à un énorme ordinateur qui engrangerait le passé de la planète et de chacun de ses habitants. Anne Givaudan est l’auteur et le co-auteur d’une quinzaine d’ouvrages traduits en plusieurs langues. Ses livres sont des enseignements sur les mondes de l’après-vie et les principales questions de nos vies actuelles.

Elle souhaite que ses découvertes et contacts contribuent à faire retrouver à chacun sa véritable nature : pluridimensionnelle et sans limite. A travers ses stages, elle s’attache à faire découvrir les soins esséniens, approche thérapeutique à la fois millénaire et très actuelle, afin que chacun soit en mesure de reconstruire son être véritable et intègre. Pour en savoir plus vous pouvez lire « De Mémoire d’Essénien » écrit par Anne Givaudan et Daniel Meurois ainsi que « Lecture d’Aura et Soins Esséniens » par Anne Givaudan « Formes-Pensées » tome 1 et 2 par Anne Givaudan en collaboration avec le Dr Antoine Achram. 

 

Issu du site de Daniel Meurois:  www.meurois-givaudan.com – Interview  d’octobre 2008 par Louise-Anne Holstein qui est bien entendu toujours d’actualité ! De Mémoires d’Esséniens. 

Réflexions esséniennes

Réflexions esséniennes dans ESSENIENS esseniens       Qui sont les Esséniens ?


Officiellement, les Esséniens sont définis comme ayant formé, il y a environ 2000 ans, une « secte du Judaïsme », c’est-à-dire un groupuscule de mystiques ayant eu ses particularités au sein de la Tradition mise en place par Moïse. On dit aussi qu’ils vivaient essentiellement dans un monastère situé sur les hauteurs de la Mer Morte, à Qumran… d’où le nom des manuscrits qui font état de leur existence.

 

Non officiellement maintenant, on parle surtout d’une Communauté de mystiques vivant par familles et mettant en pratique un idéal de vie en communion avec la nature, prêchant la tolérance, le partage et la non-violence,  en résumé l’amour. Toujours non officiellement, il est également dit que cette Communauté, en étroit rapport avec l’Invisible, se manifestait par quelques minuscules villages, essentiellement répartis en Galilée et qu’elle avait créé une École initiatique au sommet du Mont Carmel. C’est au sein de l’un de ces villages qu’aurait grandi le Maître Jésus.

Deux approches…

 

Les partisans de ces deux approches ne peuvent que difficilement se rencontrer. En effet, les premiers ne décrivent que le regroupement de quelques centaines de religieux plutôt fanatiques aux thèses passablement apocalyptiques et dont la vie, parfois guerrière, était réglée par une multitude d’interdits et d’obligations. Quant aux seconds, leur perception de ce qu’étaient les Esséniens est rigoureusement opposée. Ils en font un peuple d’initiés, détenteurs de la Connaissance, terreau évident de la pensée christique.

 

C’est l’idée qu’en a donné, il y a une trentaine d’années, Edmond Bordeaux Székély par ses livres consacrés essentiellement à leur hygiène globale de vie. C’est l’approche qu’a également véhiculé ma propre expérience à travers la rédaction de « De mémoire d’Essénien« , au début des années 80, un livre-témoignage qui privilégie cependant avant tout l’aspect mystique de la Communauté. Je ne peux renier un tel vécu débouchant sur une sensibilisation accrue aux mondes de l’Invisible et aux thérapies énergétiques.

 

On comprend qu’il y a donc un fossé difficile à combler entre ces deux compréhensions du Mouvement essénien, d’autant plus que, dans notre société, les perceptions mystiques marginalisent inévitablement.

 

De mon côté, les décennies se sont par bonheur succédées avec leur lot de découvertes. Tout au long de leur course, elles n’ont cessé de me pousser à investiguer avec davantage d’acuité en direction des Esséniens des villages et de l’empreinte qui a vraiment été la leur.

 

De toute évidence, ce ne sont pas les ascètes du Qumran, coupés du monde et dont les préceptes laissent transparaître des accents d’intolérance qui peuvent aujourd’hui nous aider. Les dogmatismes ont déjà fait, me semble-t-il, tellement de dégâts dans notre monde pour que l’on soit tenté de se réfugier derrière eux, une fois encore.

 

Au sein des Communautés villageoises 
 

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C’est donc en direction des Communautés villageoises qu’il nous faut plutôt nous tourner afin de trouver une source d’inspiration.


C’est parmi elles que le Maître Jésus a passé une partie de sa jeunesse et aussi que les thérapeutes, les « Frères à la voix de lait » ont beaucoup œuvré pour parfaire leurs méthodes de travail sur les corps énergétiques.

 
Ces hommes et ces femmes étaient discrets. C’est la raison majeure qui a abouti à ce que pratiquement rien d’eux ne subsiste, hormis une étonnante somme de connaissances voyageant souterrainement et subtilement depuis deux millénaires. Nous leur devons beaucoup, non pas en tant qu’inventeurs d’un mode de vie prônant l’équité, la douceur et le maniement des énergies de Lumière mais en tant que relais majeurs d’une Tradition sans âge dont les anciens Égyptiens avaient été, avant eux, les gardiens puis les transmetteurs.

 

Le seul bémol que j’apporterai à la question, c’est le regard qu’un certain nombre de nos contemporains posent sur cette Communauté. J’en parle aujourd’hui d’autant plus librement que je pense avoir largement contribué à la diffusion de la pensée essénienne par un grand nombre d’ouvrages.   

Ne pas idéaliser…

 

En ce qui me concerne, il me paraît maintenant clair que l’on a sans doute tendance à idéaliser à l’excès le peuple essénien dans son ensemble. Celui-ci est  certes fascinant  et ¨différent¨ des autres dans le contexte de son temps et de sa terre, mais il ne faut pas nier qu’il avait ses raideurs et ses contradictions.

 

Ainsi, il ne suffisait certainement pas d’appartenir à la Communauté essénienne, pour pouvoir se targuer d’être initié à la plus grande des sagesses ni à l’art des thérapies…

 

C’est pourtant ce que l’on croit trop facilement actuellement. Je puis en témoigner par mes recherches personnelles : la Fraternité des hommes en blanc, ne produisait pas que des sages. On trouvait aussi parmi elle nombre d’intransigeants, de superstitieux et même parfois d’extrémistes capables de violence.

 

Cette dernière affirmation a de quoi surprendre et même choquer, j’en suis conscient. Il suffit pourtant de se souvenir de ce récit évangélique qui mentionne Jésus de retour dans son propre village puis contraint de quitter ce dernier, chassé par les jets de pierres et les injures. Si on s’accorde à dire qu’il s’agissait bien d’un village essénien, cela devrait pousser à réfléchir.

La perfection n’existe pas et n’a pas existé…

 

La vérité de qui étaient les Esséniens se cache en fait derrière le simple bon sens. En réalité, si les chercheurs officiels, généralement assujettis à un dogme qu’ils ont pour mission de défendre, manquent souvent de lumière et d’ouverture dans leur approche des choses, ceux qui idéalisent sans discernement le Mouvement essénien manquent, quant à eux, de racines et de réalisme.

 

Notre tort, à nous qui appelons à un changement de conscience et qui ne rêvons qu’à l’ouverture du cœur, c’est de trop fréquemment et trop facilement croire avec nostalgie en une perfection passée qui ne souffre pas de discussion.

 

Qui étaient les Ésséniens, que ce soient ceux de Qumran ou des villages ? Finalement des hommes et des femmes comme nous, avec leurs défauts et leurs qualités, leurs connaissances et leurs illusions, leurs rêves et leurs combats, leurs espoirs et leurs erreurs.

 

Des Initiés et des Maîtres de Sagesse ? Oui, il y en a bien évidemment eu parmi eux, Jésus étant leur aboutissement ultime. Cependant, leur Communauté comptait nombre de gens ordinaires, s’efforçant de vivre au mieux, parfois avec leur grandeur, parfois avec leur bêtise et leurs limitations. Exactement comme nous ! Reconnaissons qu’ils tentaient de vivre un aspect de la vérité « incarnable » sur Terre… mais pourquoi s’acharner à prétendre qu’ils incarnaient La Vérité ? 


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Nul n’est « élu », seul l’appartenance au genre humain compte…

 
Comme je viens de le souligner,  Jésus lui-même n’a pas été reconnu par l’ensemble de sa propre Communauté. Pourquoi ?

 

Parce qu’Il a dépassé celle-ci en brisant la forme d’élitisme qu’elle entretenait implicitement. Parce qu’Il en a brisé certains tabous et bousculé les règles internes. En fait, plus simplement parce que la notion de ¨peuple élu¨ était incompatible avec ce qu’Il incarnait. Pour Lui, il  y avait l’appartenance au genre humain et c’était tout.

 

Ainsi, affirmer que l’on a été autrefois Essénien comme on arborerait – si cela existait – un diplôme de Sagesse, n’a pas beaucoup de sens, même si c’est exact.

 

Je ne nie pas que beaucoup d’anciens Esséniens se soient aujourd’hui réincarnés. Ce ne serait d’ailleurs pas la première fois dans l’Histoire; la période cathare en témoigne à sa façon. Je pense simplement qu’il est un peu vain de se prévaloir aujourd’hui du nom d’Essénien…

 

Nous n’avons pas à reproduire le passé mais à inventer un présent qui tente de parfaire le meilleur de ce l’on sait de ce passé.  Des Esséniens, il subsiste avant tout la sensibilité cristalline, celle que les plus purs d’entre eux ont semée dans le Temps, souterrainement comme dans le subtil. Je crois que c’est par le biais de cette sensibilité que leur patrimoine tente de ré-émerger… Un cadeau énorme et précieux pour notre monde asphyxié.

 

C’est un très beau legs qui dépasse surtout les multiples aspects de l’ »Essénisme » d’il y a 2000 ans. Ce ¨Essénisme¨-là, celui que nous pouvons vivifier aujourd’hui est universel, il ne doit plus traduire une Tradition particulière mais viser à toucher tous les cœurs humains de par le monde.

 

Ne craignons pas de le dire, un tel idéal essénien peut tout simplement se confondre dans ses grands principes avec l’idéal amérindien, bouddhiste, musulman, hindouiste et, bien sûr, chrétien au sens le plus ouvert du terme.

 

C’est vers lui, qu’il nous faut nous diriger. C’est de lui dont il faut manifester l’esprit, un esprit sans frontière ni nation.

 

Il est temps de s’y atteler car nous fonçons tête baissée vers un mur…

Voir :


• « De Mémoire d’Essénien«  par Daniel Meurois-Givaudan, aux Éditions Le Passe-Monde

• « Les enseignements premiers du Christ » par Daniel Meurois-Givaudan, au même éditeur 

 

Issu du site de Daniel Meurois:  www.meurois-givaudan.com – Interview  d’octobre 2008 par Louise-Anne Holstein qui est bien entendu toujours d’actualité ! De Mémoires d’Esséniens. 

Esséniens et Thérapie


P. A. : On dit et vous avez dit vous aussi, Daniel, que les Esséniens étaient des thérapeutes. On parle d’ailleurs beaucoup de thérapies esséniennes actuellement… Qu’en est-il au juste ?

 

Esséniens et Thérapie dans ESSENIENS esseniens


D. M. : Oui, effectivement les Esséniens étaient des thérapeutes. C’est officiel… non pas parce qu’ils avaient inventé à proprement parler une méthode de soins ou collecté un ensemble de connaissances thérapeutiques mais parce qu’ils en avaient hérité des anciens Égyptiens… Je veux parler ici des Égyptiens de l’époque d’Aménophis III et d’Aménophis IV, plus connu sous le nom d’Akhenaton. Ceux-ci s’étaient donnés pour mission de rassembler la somme des connaissances thérapeutiques disponible à leur époque, une somme de données qui voyageait souterrainement depuis les Temps les plus reculés. Certains disent depuis l’Atlantide mais on pourrait dire aussi depuis la Lémurie, c’est-à-dire depuis l’aube des Temps qu’il est humainement possible d’évoquer. Les Égyptiens régnaient sur l’ensemble du bassin méditerranéen. Ce sont eux qui ont construit, aux abords de ce qui est devenu aujourd’hui la ville Haïfa, le fameux monastère du Krmel dont j’ai parlé précédemment. Ce monastère s’est fait connaître, on peut le dire, comme une ambassade majeure de la connaissance thérapeutique et initiatique égyptienne sur les rives de la Méditerranée. À l’époque, cette terre n’était pas encore la Palestine sur laquelle le peuple israélite s’est installé. C’était une terre sous domination égyptienne.

Tout cela constitue la raison pour laquelle les héritiers spirituels des thérapeutes égyptiens, les Esséniens, poursuivirent la tâche de ces derniers en ce lieu. Moïse a été le grand transmetteur des connaissances égyptiennes vers peuple juif. Les Esséniens, une toute petite minorité en leur sein se sont donc retrouvés avec un énorme corpus de données essentiellement thérapeutiques. C’est pour cette raison qu’ils étaient particulièrement réputés à l’époque du Christ pour les soins qu’ils pouvaient prodiguer.

Ils avaient par ailleurs mis au point tout un réseau de « dispensaires », plus ou moins souterrains ou troglodytiques dans lesquels on prodiguait des soins. À travers toute la Palestine de l’époque, on les appelait des bethsaïds. L’aide y était gratuite ou faisait l’objet d’échanges de services.

Les Esséniens étaient connus pour ces lieux d’accueil – ceux-ci pouvaient par exemple servir de maternités – et pour la connaissance, je dirais « occultes » des lois subtiles qui régissent le corps humain. C’est à partir de cette réalité qu’a été véhiculée un peu partout à travers l’Occident l’approche énergétique du corps avec les techniques qui vont de pair.

En ce qui me concerne, j’ai redécouvert cela par moi-même, non pas en premier lieu par les Annales Akashiques mais par canalisation il y a à partir de l’automne 1984. La plongée de mon âme dans les Annales Akashiques m’a permis quant à elle d’approfondir la question au fil des années. À cette époque, dans un petit village du Périgord, j’ai donc commencé à recevoir puis à retransmettre des informations thérapeutiques provenant de sphères de consciences extérieures à celle de notre planète. Elles émanaient d’êtres non terrestres ayant déjà communiqué, dans un passé reculé, avec les anciens peuples de notre monde dont les Égyptiens et les Esséniens.

Les Esséniens étaient, je le rappelle des hommes et des femmes qui, psychiquement parlant, étaient en rapport aisé avec l’Invisible. Ils recevaient par conséquent eux-mêmes fréquemment des informations, des enseignements d’origine non terrestre et d’envergure cosmique, en prise avec le Divin pourrait-on dire.

Il se trouve donc qu’en 1984, lorsque j’ai été amené à me reconnecter avec mes anciennes existences essénienne et égyptienne et à amorcer tout le travail que j’essaie de mener à bien aujourd’hui, j’ai commencé moi-même à recevoir, publiquement, devant trente à cinquante personnes au rythme d’une ou deux fois par semaine, des informations concernant ces thérapies esséniennes… ou, plus précisément, égypto-esséniennes. J’ai noté ces informations de ma main, beaucoup ont aussi été enregistrées sur bandes magnétiques en même temps qu’elles étaient retransmises en direct devant une assemblée. J’ai travaillé pendant une douzaine d’années en France avec les personnes qui formaient celle-ci. Nous avons ainsi commencé à révéler et à pratiquer une méthode de soins énergétiques en fonction des messages reçus, avec leurs détails, et l’ensemble des informations qui m’étaient fournies.

Tout cela a fini par constituer une espèce de corpus que, depuis, j’ai continué à alimenter par d’autres informations qui me sont fournies ainsi que par de nombreuses lectures dans les Annales Akashiques…

Voilà donc l’historique de la question… On se trouve donc aujourd’hui avec une véritable somme de connaissances. Avec le temps, bien sûr, d’autres personnes que moi ont entrepris de la véhiculer. Elles ont repris la méthode dans ses fondements et l’enseignent à leur façon.

Les « soins esséniens » ont donc été réinitialisés comme cela à notre époque. Lorsqu’ils ont ressurgi à travers mes canalisations, on ne les appelait d’ailleurs pas spécifiquement « esséniens », on parlait de soins énergétiques universels. On a fini par les nommer esséniens par assimilation puisqu’il y a deux millénaires ce sont les thérapeutes esséniens qui les ont le mieux mis en pratique.

Aujourd’hui, je continue régulièrement à collecter des informations afin de les enrichir. Il y a environ vingt-cinq ans cette recherche a abouti à un livre d’initiation, « 
Les robes de Lumière » que beaucoup connaissent. Quelques années plus tard, cela a été la parution de « Ainsi soignaient-ils » puis de « Ce qu’Ils m’ont dit… » qui replace les informations reçues dans leur contexte… 


 jesuss dans ESSENIENS  Peut-être y aura-t-il, un prochain jour, un « Ainsi soignaient-ils » Tome II, ce n’est pas exclu,… Toujours est-il que cette Tradition thérapeutique est bien vivante ; elle constitue un héritage universel, tout simplement.

Je ne pense pas que qui que ce soit puisse se l’approprier même si je constate avec effarement qu’il en est pour songer à des appellations brevetées… Bien évidemment, il a fallu à cette Tradition une impulsion pour réapparaître. Celle-ci, il me faut bien le dire, est simplement passé à travers moi il y a quelques décennies. La vérité toute nue est là…

En dehors de cet aspect historique et au-delà du fait qu’il s’agit d’une méthode avec ses techniques qui lui sont propres, l’approche proposée sollicite avant tout une ouverture du cœur et de la conscience.

Vous savez, je pourrais peut-être écrire deux, trois ou quatre cents pages au sujet de cette méthode de traitements énergétiques, cependant ce n’est pas cela qui ferait pour autant de mes lecteurs des thérapeutes. Ce qui est important, à travers ce type de soins, c’est l’amour de l’autre, c’est l’empathie et la compassion. C’est le travail qui s’opère en triangle entre le Divin, le malade et le thérapeute. Il y a la circulation d’une « Force de Consolation de l’âme et du corps » qui est mise en mouvement par ce fameux triangle. On en revient toujours au principe de La Trinité… S’il n’y a pas cette circulation, cette onde d’amour qui voyage de façon triangulaire, eh bien… toutes les techniques du monde, aussi belles soient-elles, quelles soient atlantes, égyptiennes ou esséniennes – peu importe car finalement c’est la même chose – ne peuvent mener à rien. L’élan du cœur, l’écartèlement du cœur est primordial.

Afin de mettre l’accent sur cela j’ai accepté, voilà deux ans, d’accompagner mon épouse, Marie-Johanne Croteau dans l’enseignement de ces soins qu’elle porte également en elle depuis toujours. Conjointement, nous avons donc entrepris de donner en France, sur une période de trois ans, une formation à un certain nombre de personnes.

Ce n’est pas parce que cela nous est soudainement passé par la tête mais à force de recevoir des quantités et des quantités de demandes. On me demandait sans arrêt « Mr Meurois, quand allez-vous entreprendre une formation, etc.. etc… ». De mon côté, je ne me sentais pas poussé à reprendre ce type de travail tandis que mon épouse, Marie-Johanne, en voyait l’urgence et l’importance. Elle avait incontestablement raison et nous avons fini par envisager la question. Nous nous sommes dit que le temps était sans doute effectivement venu de reprendre la transmission avec la sensibilité requise. C’est elle, Marie Johanne, qui a finalement structuré la façon dont nous travaillons maintenant dans le cycle de formation qui s’est mis en place en France. Elle en est par conséquent l’instigatrice et la maîtresse d’œuvre.

Ni elle ni moi n’avons pour intention de créer une École à proprement parler mais disons que nous nous sommes sentis portés à transmettre les informations thérapeutiques découvertes puisqu’il y avait manifestement beaucoup trop de données qui n’avaient pas encore été diffusées. Il y avait les connaissances engrangées en moi depuis longtemps mais également dans sa mémoire à elle. Il faut savoir que Marie Johanne est très connectée, par son vécu, à sa propre mémoire essénienne et à la mémoire source d’il y a deux mille ans. Vous voyez qu’il n’y a aucun hasard au fait que l’on se soit retrouvé…

Ainsi donc, le travail continue, il se diffuse sous son impulsion… On peut l’en remercier. Comme je le disais il y a quelques instants, la technique n’est qu’une petite chose dans l’ensemble de la démarche. Notre travail constitue essentiellement une recherche de ce que l’on appelle l’Onde sacrée de guérison. C’est l’art de se connecter avec l’aspect sacré de l’être humain. Le plus important, c’est l’Essence de la Vie à retrouver et à offrir.

Nous ne « fabriquons pas des techniciens » qui vont maîtriser une multitude de pratiques, aussi fascinantes soient-elles. Nous entreprenons un travail d’éveil ou de réveil autant qu’on peut l’espérer, évidemment.

Alors voilà… c’est ce que je peux dire aujourd’hui des soins. Qu’on appelle ceux-ci esséniens, égypto-esséniens ou à sensibilité essénienne-égyptienne, cela importe peu. Peu importe la terminologie utilisée puisqu’ils sont de notre héritage commun et que personne ne peut se les approprier en tant que tels. Il y a juste quelque chose de beau et de sacré à communiquer et dont leur essence parle d’elle-même. C’est ce que Marie Johanne Croteau et moi essayons de faire. « L’Essénisme », entre guillemets, d’il y a deux millénaires ne cherchait pas autre chose.

 

 Issu du site de Daniel Meurois:  www.meurois-givaudan.com – Interview  d’octobre 2008 par Louise-Anne Holstein qui est bien entendu toujours d’actualité ! De Mémoires d’Esséniens. 

Les apôtres au féminin

 

 

Parler de Marie m’amène spontanément à vous entretenir des femmes qui entouraient quotidiennement le Christ. Ce n’est pas une question secondaire. Elle est, au contraire, beaucoup plus importante qu’on ne le croit. Lorsque remontent en moi les scènes du « passé », je suis stupéfait de constater l’importance que revêtaient effectivement ces femmes dans la proximité immédiate du Maître. Le fait qu’on les ait pratiquement éliminées en tant qu’éléments majeurs et actifs de la propagation du Message les rend d’autant plus intéressantes. 

 

En vérité, on ne censure généralement que ce qui dérange parce que non conforme à l’ordre établi… Et l’ordre établi c’était, bien sûr, un ordre masculin de type totalitariste lequel s’est insidieusement propagé jusqu’à nous, essentiellement traduit par la compréhension et les intentions de Simon-Pierre et de Paul, l’ex Saül de Tarse. Pour ma part, je puis affirmer que le Christ comptait presque autant de femmes que d’hommes pour proches disciples et que celles-ci, de part leur nature intuitive, ont vraisemblablement reçu son enseignement de façon plus profonde et plus pure. Il va de soi que les polarités masculine et féminine étaient remarquablement équilibrées en la personne du Maître Jeshua, cependant l’ouverture de coeur et le déconditionnement que ses actes et sa Parole suscitaient faisaient incontestablement appel en priorité à la sensibilité féminine de l’être. 

 

Les apôtres au féminin dans PERSONNAGES HISTORIQUES mary_of_magdala_big

 

Dans une société pétrie de réflexes patriarcaux, cela choquait, cela indisposait. Des apôtres de la première heure, tel Simon-Pierre, ont plus ou moins consciemment refusé de quitter ces réflexes car c’était tout l’ordre de leur fonctionnement intérieur qui était mis en cause. Pour en revenir encore à Simon-Pierre, sans vouloir nier l’importance de son rôle en tant que meneur d’hommes, rappelons que l’un des traits dominants de son caractère était incontestablement la jalousie. J’ai déjà signalé qu’il se montrait extrêmement réactif face à certains événements d’où il se sentait exclu mais je n’ai pas précisé que sa révolte intérieure se manifestait surtout lorsqu’il lui fallait admettre que quelques femmes, dont Marie de Magda-la, bénéficiaient d’enseignements qui dépassaient de loin sa capacité de compréhension. 

 

Il était d’ailleurs de notoriété publique que le Maître réservait des moments particuliers pour enseigner régulièrement quelques très petits groupes de femmes. Cette réalité irritait aussi au plus haut point le clergé de l’époque et je crois qu’elle n’est certainement pas étrangère à la décision qui a fait du Christ un hors-la-loi dont il devenait urgent de se débarrasser.  Cette attention toute particulière que le Maître a accordée aux femmes en raison, disait-Il souvent, de leur capacité à mieux non pas comprendre mais incarner ce qu’Il transmettait L’a contraint inévitablement à une extrême vigilance quant à ce qu’Il pouvait déclencher en elles. 

 

Est-il besoin de préciser qu’un assez grand nombre de femmes ont éprouvé à son égard un puissant sentiment amoureux? La plupart s’en cachaient mais certaines ne pouvaient le dissimuler. Quant à Lui, Il en mesurait le risque tout en acceptant constamment de le courir. En effet, Il ne se cachait pas pour affirmer qu’une bonne part de la révolution intérieure dont Il était le Souffle ne pouvait se transmettre autrement que par les femmes… ou à travers l’espace féminin qui existe également en tout homme. D’ailleurs, l’apôtre Jean, dont on sait qu’il fut le disciple masculin le plus proche du Maître, était doté d’une sensibilité féminine évidente. 

 

Je me souviens qu’il était l’un des rares parmi nous à entretenir soigneusement sa chevelure et, d’une manière générale, sa mise vestimentaire. En cela, il ne faisait qu’imiter le Rabbi Jeshua lequel j’ai toujours vu accorder une constante importance à la propreté de son corps et de sa robe. Pour l’un comme pour l’autre, la simplicité d’une tenue n’excluait pas le soin qu’on se devait d’y apporter, témoin du respect naturel à accorder au Principe d’harmonie. En ce qui concerne l’entourage féminin du Maître, il est certain qu’il suscita à deux ou trois reprises quelques petits drames affectifs dont la plupart étaient basés,  comme on s’en doute, sur la jalousie. L’un de ces événements se solda une fois, me souvient-il, par le soudain reniement du Maître et de son enseignement. La disciple, qui se nommait, je crois, Bethsabée préféra abandonner sa démarche plutôt que d’accepter de renoncer à la manifestation d’un amour passionnel envers Lui. Le Maître, de son côté, n’eut aucune réaction, ce qui poussa Bethsabée à des débordements qu’on qualifierait aujourd’hui d’hystériques et salissants pour Celui qui l’avait enseignée. 

 

Le fait de ne pas réagir – tout au moins pas sur le coup – dans un tel cas avait aussi pour le Christ valeur d’enseignement. Sa méthode était souvent de laisser les émotions des uns et des autres monter jusqu’à leur paroxysme. Il permettait ainsi aux scories de la personnalité de se consumer encore un peu plus ou, tout au moins, de se révéler au grand jour et d’être identifiées afin d’envisager une guérison ultérieure. Dans la pensée du Maître, si le corps devait parler, il fallait alors qu’il parle, d’une façon ou d’une autre, faute de quoi des strates de boues s’empileraient dans la mémoire qui lui est propre. Ainsi préférait-Il une violente colère ou un rejet plutôt qu’une silencieuse incompréhension ou une pesante frustration par lesquelles l’être implosait lentement. Lors de semblables circonstances, Il s’exprimait donc peu, toujours avec des mots extrêmement choisis, parfois percutants mais jamais blessants. Je dirais que la douceur ferme était un des traits majeurs de sa Présence. 

 

Pour en revenir à Bethsabée, je sais que le Maître lui tendit une main salvatrice environ six mois après l’explosion de son reniement. Il trouva le moyen de la faire venir en sa présence, la fit asseoir devant Lui et la pria simplement de méditer en sa compagnie. Lorsque la rencontre silencieuse prit fin, tous ceux qui connaissaient bien Bethsabée ne purent que remarquer la Lumière qui l’habitait. Elle n’était plus la même femme; avec le temps et l’ultime déclic du rayonnement du Christ, elle avait découvert l’autre visage de l’amour qu’elle devait Lui porter et ce qu’il lui était demandé d’en faire. En réalité, ce que le Maître attendait de beaucoup n’était autre que le courage de dépasser les mille facettes de l’orgueil et de cette tension de l’âme qui a tendance à tout pétrifier dans un réflexe d’égocentrisme. Il donnait à ceux qui se sentaient eux-mêmes prêts à donner ; c’est-à-dire à ceux qui acceptaient de se couler dans le mouvement naturel d’expansion de la vie. 

 

Il ne redressait personne mais montrait à tous à quoi peuvent mener les sinuosités de peur et de rétraction d’une conscience qui ne s’est pas encore totalement découverte. C’était sa façon d’indiquer à chacun son axe personnel de verticalité. Il ne combattait rien mais laissait ses adversaires du moment s’épuiser dans leurs gesticulations. Il est certain que les femmes de son entourage montraient à ce propos davantage de souplesse que les hommes. En sa présence, elles travaillaient leur propre qualité d’amour et la juste orientation de celle-ci, que ce soit dans le contexte de l’humanité quotidienne ou dans son prolongement vers l’Esprit. Pour le Maître Jeshua, l’amour ne pouvait pas avoir deux destinations, l’une parallèle à la Terre et l’autre pointée ver le Ciel. L’amour, à ses yeux, se développait et prenait toute sa signification au point de rencontre exact de ces deux directions apparemment contraires. Il se tenait donc au centre de la croix qui se dessine d’elle-même de toute éternité dans l’infinitude du cosmos. 

 

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Si la domination masculine totalitariste qui s’est imposée dans la plupart des Églises a voulu gommer cet aspect de l’enseignement du Christ, il est certain que les temps bougent et qu’il n’est plus acceptable d’en rester là. Puisque nous en sommes à évoquer  l’importance de l’énergie féminine et des femmes elles-mêmes autour de Jeshua, j’ajouterai encore que la plupart des proches disciples du Christ avaient une épouse… ou simplement une compagne, malgré la réputation scandaleuse que l’on faisait alors à ce genre de situation. D’autre part, il est faux de croire que le Christ incitait les uns et les autres à quitter leur compagnon ou leur compagne de vie s’il le fallait pour Le suivre. Je ne L’ai jamais entendu prononcer de telles paroles et Il n’a jamais brisé la moindre union afin d’attirer à Lui. Que sa Parole ait créé des ruptures au sein de quelques familles est exact… mais certainement pas sur son incitation. 

 

C’était cet étrange mélange d’eau vive et de feu qu’Il communiquait nécessairement à certaines âmes qui plaçait celles-ci en état de désynchronisation d’avec leurs proches, et rien d’autre. Il y avait un point sur lequel Il ne transigeait pas et qui a sans doute prêté à une déformation de ses paroles : Pour le Maître, la Présence divine devait occuper le premier rang dans la vie d’un homme ou d’une femme. Cela se plaçait en toute logique dans son discours car Il affirmait que l’Essence de son Père résidait de toute éternité dans le cœur de chacun. Reléguer cette Essence ou ce Principe au second rang signifiait donc tout  simplement se nier soi-même, tant dans son origine que dans sa destination. – « Le Tout-Puissant est Tout, affirma-t-Il mille fois plutôt qu’une. Vous ne pouvez ni le retrancher de votre vie, ni en faire un simple élément de votre monde intérieur, un élément dont on se souvient seulement quand tout va mal. Il est Tout parce qu’Il est la Vie et vous êtes immergés en Lui tout comme Il l’est en vous. Ainsi, vous pouvez tout abandonner… sauf Son empreinte et Son chemin en vous. » L’histoire officielle promulguée par les Églises est elle-même pleine de contradictions. Tandis qu’elle prétend imposer la première place aux hommes dans l’entourage immédiat du Christ, les Évangiles canoniques, eux, ne citent que des femmes pour témoins immédiats de la régénération du Maître après sa crucifixion. Quant à la propagation du Message christique en Gaule, il est aussi l’affaire des femmes. Sur le pont des fameuses « barques » qui accostèrent dans le Golfe du Lion, on retrouve encore, bien sûr, Myriam de Magdala, Marie-Jacobée, Marie-Salomé, tandis que la Tradition y place aussi Sarah qui, comme on le sait, fait l’objet d’un culte important dans la petite ville côtière des Saintes Maries de la Mer, non loin de Nîmes

 

 Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan  – les  enseignements premier du Christ.  

Marie

 

Et pourquoi ne pas parler ici de Marie puisque l’empreinte qu’elle a laissée dans l’Histoire illustre bien, après celle de son fils, une certaine rencontre du Ciel et de la Terre en notre monde? Depuis bien des siècles, nous, les Occidentaux, avons souvent entretenu d’elle l’image d’une petite blonde obéissante plutôt aérienne, d’une chasteté totale, assez passive et portant un regard de vénération douloureux sur Celui qu’elle a mis au monde. 

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Tout d’abord, le simple bon sens devrait nous permettre de réaliser qu’en fait de « blonde hollywoodienne », Marie – que l’on appelait Myriam, un nom lui aussi très répandu – était une femme aux traits sémites très prononcés. Celle-ci s’imposait naturellement dans une assemblée non pas par les canons classiques de la beauté mais plutôt par la noblesse de ses traits, la droiture de sa démarche corporelle et par le respect que quelque chose en elle imposait. Bien qu’elle fût relativement discrète et silencieuse ainsi que se devait de l’être une femme de l’époque, elle ne se montrait pourtant ni soumise ni souffrante. Je l’ai vue capable de rébellion, notamment dans les circonstances que j’ai citées plus haut, mais aussi face à l’attitude de certains disciples du Maître dont elle comprenait parfois difficilement que ce dernier leur accordât tant de confiance. En fait, elle entendait et observait beaucoup de choses en coulisses et admettait souvent mal ce qu’elle interprétait alors comme de l’insouciance ou de la passivité de la part de son fils. 

 

Il est vrai que cette attitude changea assez radicalement à compter du jour où le « passage » du fils au Maître de Sagesse fut pleinement accepté par son âme en tant qu’évidence. Son réflexe protecteur de mère s’estompa dès lors à la façon d’un voile qui se serait soudainement déchiré. Elle s’en ouvrit à quelques-uns d’entre nous dont j’eus le bonheur de faire incidemment partie. Voici ce que les Annales m’ont permis de restituer des propos qu’elle nous tint alors: – « Lorsque mon fils nous a quittés, il n’avait que treize ans… Cela a été un déchirement consenti car nous sommes d’une famille où nous nous dédions au Très-Haut… parfois comme si c’était une fatalité sacrée inscrite dans notre chair. Lorsqu’Il réapparut après dix-sept longues années, je ne Le connaissais plus… Il fallait qu’Il me redécouvre aussi et qu’Il apprivoise la réalité de ses frères et soeurs que j’avais portés après Lui. On aurait dit qu’Il connaissait d’emblée leur âme tandis que eux découvraient un être dont ils ignoraient tout. Contrairement à moi, le Maître en Lui leur apparut très vite, tout au moins au plus grand nombre d’entre eux. 

 

J’ai souffert de voir en Lui plus qu’un rabbi. Le rabbi appartenait encore à ma chair… tandis que le Maître s’évertuait à me montrer qu’Il n’était plus tout à fait de ce monde et qu’Il vivait d’une autre Lumière que celle que j’avais cru Lui communiquer à tout jamais. Ma fierté de mère – qui s’était transmuée inconsciemment en orgueil – ne signifiait plus rien et je fus durement rappelée à l’humilité qui m’avait autrefois été enseignée au Temple. Maintenant, j’ai accepté d’être sa disciple plus que sa mère. C’est un état de fait contre lequel je ne peux rien. J’accepte aussi le fait de dire que ce n’est pas moi qui ai mis pleinement cet homme au monde. Il nous dépasse tous, vous le voyez bien, et je ne sais pas où Il nous mènera… Parfois, c’est une amère constatation pour mon coeur de mère; parfois aussi c’est une invraisemblable joie. Il me reste juste la confiance en l’Éternel parce que je sais bien que rien ne peut combler mon ignorance face à ce Mystère auquel j’ai servi de vase. » Je me souviens que, pour discrète qu’elle ait été, Marie ne s’en montrait pas moins très présente lorsqu’il lui arrivait de se déplacer avec nous. Il n’était pas rare alors qu’elle soit prise à l’écart par des disciples ou de simples curieux et qu’on la pressât de donner son enseignement à elle. 

La-Vierge-Marie dans PERSONNAGES HISTORIQUES

 

Elle acceptait de se plier à cette demande mais il est certain qu’elle communiquait davantage les principes de base empreints de douceur caractérisant notre Fraternité que les audaces de son fils. Sans vouloir le moins du monde diminuer la beauté et la qualité de son âme, je dois dire que le rôle et l’impact qu’elle joua il y a deux millénaires fut beaucoup moins considérable que celui qu’une certaine faction de la Chrétienté lui a fait endosser depuis. Dans l’inconscient collectif, on s’est empressé de lui attribuer la place archétypale de la Vierge-mère, un rôle analogue à celui tenu par Isis en Égypte ou encore à celui de Devaki, la mère de Krishna, en Inde, pour ne citer qu’elles. Pour tous ceux qui l’ont connue à l’époque, il est clair que la virginité de Marie relève du mythe absolu se conformant aux grands schémas symboliques parsemant l’histoire de notre humanité

 

Elle représente la terre-mère primordiale, celle où se plante la graine d’ascension, la matière première des Alchimistes qui la subliment pour en faire jaillir Ce qui permettra au plomb humain de se transmuer en or spirituel. Elle est aussi la pâte feuilletée de la galette des rois, celle au coeur de laquelle la fève initiatique et rédemptrice a été cachée… En tant que « pâte feuilletée » symbolique, Marie nous rappelle que tout être humain conscient de lui-même et de sa dimension intuitive peut se considérer comme éminemment porteur du germe divin et qu’il doit faire éclater les feuilles, les strates, les écailles de sa personnalité incarnée pour révéler le germe en question

 

Le fait que Marie elle-même ait été conçue « sans tache », ainsi que le prétendent les Traditions, est à comprendre en tant qu’allusion à son poids karmique neutre, autrement dit à son absence de bagage karmique « négatif’. Cela signifie qu’en sa présence nous avions affaire à une âme réalisée n’étant plus soumise aux nécessités de la roue des réincarnations. Les Orientaux pourraient dire d’elle qu’elle était un Boddhisatva accompli et possiblement aussi un Avatar de polarité féminine. En effet, après la mort officielle de son fils et l’ événement auquel on donna le nom de « Pentecôte » J, nous fûmes quelques-uns à être informés du fait qu’elle avait sombré dans une inconscience profonde, sans signe apparent de maladie. Cela dura presque une semaine. Lorsqu’elle revint à elle, elle n’était plus la même personne en ce sens qu’une autre énergie s’en dégageait. Elle parlait différemment, avec une force accrue et des concepts métaphysiques rappelant ceux du Maître. J’eus la chance de la rencontrer durant quelques heures environ trois semaines après son « réveil ». Elle me fit une si vive impression que je me suis demandé si le Maître n’allait pas poursuivre son oeuvre à travers elle. Avec le regard que je peux porter aujourd’hui sur ce phénomène, je reste persuadé qu’elle vivait alors une sorte d’adombrement ou qu’elle était habitée par une Présence extérieure à sa personnalité première, ainsi que c’est souvent ponctuellement le cas chez la plupart des grands missionnés.Selon des données que j’ai pu obtenir ultérieurement au contact de différents Maîtres reliés à la Fraternité de Shambhalla, c’est à partir de ce moment-là que l’egrégore de la « Vierge Marie » s’est peu à peu constitué. Son véritable impact est donc postérieur à la période publique de l’enseignement du Christ. Si la manifestation de son illumination a éclaté aux yeux de tous dans les deux ans qui sui-virent le départ du Maître, son aspect « virginal » aurait alors, je le répète, fait sourire tout un chacun comme n’ayant aucun sens. 

 

À ma connaissance, Marie n’a dicté aucun enseignement. Ce qui a été placé sous son nom l’a donc été largement a posteriori, pour légitimer une pensée à laquelle on voulait donner du poids. Bien qu’elle ait été instruite à l’art de l’écriture en tant que vestale essénienne, je me souviens l’avoir entendu dire qu’elle ne créerait aucune École de pensée et n’aurait aucun disciple. C’était une femme simple qui a tenu à rester simple. Les Annales akashiques la montrent vieillissant et s’ arrondissant, comme la plupart des êtres humains qui prennent un peu d’âge. Encore une fois, ce n’est pas l’amoindrir que de signaler cela. Si je mentionne ce fait, c’est parce qu’il me semble important de briser les images figées par nos catéchismes pour aller vers davantage de vérité. Naïveté et puérilisation n’ont jamais fait grandir qui que ce soit. Le poids de la matière, dont le vieillissement est un des constituants majeurs, a sa propre beauté et sa noblesse. Pourquoi ne pas le respecter? Le Maître Jeshua en personne, bien que véhiculant le Divin à son plus haut niveau concevable sur Terre, s’est Lui-même plié à la loi de l’affaiblissement du corps. C’est entretenir une supercherie que de prétendre que le vieillissement d’un Avatar, avec les troubles de santé que cela présuppose, est dû au fait que le Maître en question ne manifeste ces signes que parce qu’il endosse le poids des fautes de notre humanité. Cette ignorance, doublée d’un mensonge, se rencontre encore souvent de nos jours, dans le cas de sages ou d’Avatars avérés… comme si les tribus que chaque être doit payer à la loi de l’incarnation étaient une honte. Tout corps physique résulte d’une entente ou d’une complicité entre les forces de la Terre et celles des mondes célestes. Cette complicité a son prix qui est assujetti à l’acceptation du temps qui passe à l’intérieur d’une pièce de théâtre donnée. 

 

- « Un acteur n’est qu’un acteur, nous enseignait le Christ, il y a deux millénaires. Son rôle débute par une certaine réplique et s’achève par une autre. Ainsi, dans l’univers dont la scène est tracée par mon Père, tout ce qui a un commencement a nécessairement une fin… Vous verrez mon corps pousser, mûrir puis se faire moissonner comme le blé sur le bord du chemin. » Il faut bien réaliser qu’au moment du retrait du Maître Jeshua de sa vie publique, sa mère, Marie, avait moins de cinquante ans et qu’elle était donc loin d’être vieille au sens où nous l’entendons maintenant. Dans les derniers temps où je l’ai connue, on venait pourtant la consulter comme une Aînée, non pas tant parce que la moyenne d’âge de l’époque lui aurait permis de revendiquer ce titre qu’à cause de son discours soudainement devenu celui d’une « vieille âme ». Je me souviens que son enseignement passait essentiellement par des réponses aux questions qu’on lui posait. Elle prenait rarement l’initiative d’aller au devant de ces questions mais se comportait plutôt comme un livre dont on consulte les pages à volonté. 

 

Tout comme le Maître et Myriam de Magdala, elle ne manquait pas une occasion pour tenter de combler le gouffre que l’on ne peut s’empêcher de percevoir entre le corps et l’esprit. 

 

Le noyau de l’enseignement qu’elle véhiculait avait donc pour base l’annihilation du sentiment de dualité et, par conséquent, de séparativité. Pour elle, le problème ne résidait ni dans la polarisation du corps, ni dans celle de l’esprit mais dans l’idée que l’âme se faisait de la notion de polarité. 

 

Elle traduisait ainsi la Parole de son fils pour qui, plus et moins, jour et nuit, homme et femme ne s’opposaient pas mais se multipliaient en se complétant. Elle plaçait par conséquent la racine de la souffrance au niveau de l’âme qui, au lieu de jouer le rôle de trait d’union entre le corps et l’esprit, établissait une dissociation radicale entre ces deux principes

 

- « Ainsi, l’ai-je entendu dire au grand étonnement de ceux qui l’écoutaient, ce n’est pas le corps qui est à dépasser, c’est l’âme dans les couches successives de ses aveuglements et de ses habitudes figées … car les racines d’un arbre sont en tous points analogues à ses branches. Le tronc, l’âme, est semblable à un axe d’ascension; ne voyez pas en lui l’expression majeure de l’arbre; il n’est ni un commencement ni un aboutissement, juste un intermédiaire par lequel le Ciel et la Terre s’épousent… celui dont on finit par faire un feu. » 

 

 Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan  – les  enseignements premier du Christ.  

QUI SONT LES ESSENIENS ?

De mémoire d’Essénien – Tome I – David MEUROIS et Anne GIVAUDAN

Visions Esséniennes dans deux fois mille ans… Daniel MEUROIS-GIVAUDAN
Éditions Le Perséa, Montréal.
Copyright : Éditions Amrita, 1984.
Copyright : Éditions Le Perséa, 2e trimestre 2000.
ISBN : 2.922397.05.X

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Quatrième de couverture :
 

Voici un ouvrage majeur, un ouvrage dont un grand nombre de lecteurs à travers le monde ont déjà dit qu’il avait modifié la trajectoire de leur vie. Un livre qui, pour beaucoup, a été la base d’une réconciliation avec Celui qui a marqué à tout jamais notre humanité.

Depuis la découverte des Manuscrits de la Mer Morte, chacun s’interroge…
Qui était Jésus ?

Et qui étaient ces Esséniens dont il nous paraît aujourd’hui si proche ?
C’est au travers d’un témoignage vécu que ce livre tente de répondre à de semblables questions. En effet, Daniel Meurois et Anne Givaudan nous proposent ici le fruit troublant de leurs expériences dans les Akashiques, à l’issue de deux années de voyages astraux.

En nous invitant à feuilleter avec eux la Mémoire de l’Univers, les auteurs éclairent pour nous, d’une lumière nouvelle, des événements étonnants tenus soigneusement cachés depuis deux millénaires.
Par sa qualité d’écriture et la force de sa pensée, leur témoignage nous amène aussi à revivre, non sans émotion, le déroulement de la vie quotidienne d’une Communauté essénienne des Temps Évangéliques.
Devenu rapidement un best-seller dans les nombreux pays où il été traduit, De Mémoire d’Essénien surprend et fascine. Même s’il bouleverse bien des idées reçues, il a le mérite, en n’imposant rien, de toucher profondément le lecteur en l’amenant à réfléchir sur l’importance de la contribution essénienne à la préparation de la Mission Christique et à sa compréhension dans le schéma de l’Évolution.
 

Pendant une vingtaine d’années, Anne Givaudan et Daniel Meurois ont uni leurs efforts afin d’offrir à un très large public un témoignage hors du commun sur la pluralité des mondes et la recherche d’une conscience nouvelle. Traduits en treize langues, les douze livres qu’ils ont signés ensemble sont rapidement devenus des best-sellers sur le plan mondial. D’ores et déjà, leur oeuvre commune constitue un apport incontestable à l’expansion d’une spiritualité ouverte pour le troisième millénaire. Aujourd’hui, les deux auteurs poursuivent, chacun de leur côté et avec le même souffle, leur travail d’enseignement et de diffusion.

Chemins de ce Temps-là - De mémoire d'Essénien, tome 2

Marie-Madeleine, Joseph d’Arimathie, Saül de Tarse… Autant de personnalités poignantes qui animèrent les débuts de notre ère. 

À travers ce second tome du best-seller mondial « De Mémoire d’Éssénien », Daniel Meurois et Anne Givaudan font renaître dans le contexte où ils vécurent ces géants qui laissèrent une empreinte indélébile sur notre civilisation.

 

Anne Givaudan et Daniel Meurois

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A propos des Esséniens

gifs étoilesCet interview de Daniel Meurois, réalisé en octobre 2008 par Louise-Anne Holstein est bien entendu toujours d’actualité ! 


Il « remet les pendules à l’heure » sur certaines réalités qui ont été quelque peu galvaudées ces dernières années. Son témoignage est précieux car, sans vouloir s’approprier quoi que ce soit, il « rend à César ce qui est à César » ; nous ne saurions lui en tenir gré et, c’est pour cela que j’ai choisi de publier cet interview.


Bonne lecture – Jean-Paul Thouny 

A propos des Esséniens dans ESSENIENS danielmeurois

S. P. : Daniel Meurois – Givaudan, cela fait exactement 28 ans que votre livre « De mémoire d’Essénien » est paru et qu’il demeure un livre de référence… Aujourd’hui, on parle plus que jamais de la communauté des Esséniens et des soins que ceux-ci prodiguaient. Comment vous situez-vous dans ce contexte ?

 

D. M. : Comme depuis le début, je crois, c’est à dire de façon très libre. Ces derniers temps cependant, j’observe beaucoup ce qui se passe et je ne cesse de m’étonner de l’ampleur que tout cela prend au fil des années. Je suis également souvent stupéfait par ce qui se colporte parfois d’un continent à l’autre et qui rattache systématiquement presque toute la connaissance en thérapie énergétique actuelle à la minuscule communauté essénienne qui vivait en Palestine il y a environ 2000 ans.

 

Il est vrai que les Esséniens se transmettaient de solides enseignements dans ce domaine… mais ils avaient aussi leurs limitations, leurs peurs et leurs tabous qui font que, si on les voyait agir aujourd’hui, on ne reconnaîtrait pas ce que nous entendons actuellement par thérapies esséniennes.

 

En dehors d’une célèbre École traditionnelle qui faisait référence à ce peuple, hormis les énigmatiques manuscrits de la Mer Morte et les ouvrages d’hygiène alimentaire de E. Bordeaux-Szekely, « De mémoire d’Essénien » a sans doute été le premier livre qui, il y a effectivement 28 ans, a été amplement consacré aux Esséniens et diffusé auprès d’un large public.

 

Je me rends pourtant compte aujourd’hui que cet ouvrage a peut-être trop idéalisé les Esséniens dans leur ensemble en en faisant des sortes d’initiés absolus. En réalité, les communautés que j’ai décrites dans ce livre ne représentaient qu’une modeste portion de la population de « coloration » essénienne… qui, elle–même, était une petite portion de la population de culture judaïque.

Ce qu’on peut qualifier de « culture essénienne » et dont j’ai témoigné à travers plusieurs livres n’était pas figé en une seule doctrine mais partagé entre trois tendances.

 

Celle qui était à l’honneur dans les villages était beaucoup plus ouverte que celle des monastères qui, il faut bien le dire, se montrait incroyablement sectaire. Élitiste à l’extrême, celle-ci se basait sur l’observance absolue d’un grand nombre d’interdits fort inspirés du fameux code de vie appelé « Lévitique ». Pour ces communautés monastiques, ce que nous entendons aujourd’hui par soins esséniens aurait été à peine pensable car le rejet du corps physique les caractérisait. 

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Ce n’est qu’au monastère du Krmel – la troisième expression du « courant essénien » – que le corps humain et ses rouages subtils ont été vraiment étudiés et enseignés. Pourquoi ? Parce que le Krmel tenait sa Tradition des anciens Égyptiens, beaucoup plus proches de leur corps que les Juifs de l’époque. Cette culture et les pratiques qui en découlaient ont beaucoup compté dans la formation du Maître Jésus, Son sens de la liberté et celui d’une nécessité de non-conformisme. Cela permet de comprendre pourquoi Sa propre communauté, dans Son village d’adoption, L’a rejeté.

 

Pour en revenir aux soins eux-mêmes, l’approche qui était précisément celle du « Rabbi Jeshua »  s’apparentait beaucoup à celle en vigueur chez les prêtres thérapeutes du temps du Pharaon Amenophis III et de son fils Akhenaton. Une approche magnifiée bien évidemment par Son incroyable dimension christique qui Le plaçait hors de tout repère possible.  C’est cette parenté avec une certaine Égypte qui m’a poussé à rédiger « Ainsi soignaient-ils », un prolongement à une première approche des soins énergétiques et de la lecture d’aura telle qu’abordée dans « Les robes de Lumière » puis ensuite complétée par « Ce qu’Ils m’ont dit… » selon la même source. 
Personnellement, en considérant tout cela, j’aurais tendance à ne pas vouloir me laisser enfermer dans un contexte strictement essénien qui, à mon sens, devient quelque peu galvaudé, schématique sur le plan historique et trop facile d’emploi parce que pratique et donc fourre-tout. 

Issu du site de Daniel Meurois:  www.meurois-givaudan.com – de Mémoires d’Esséniens. 

Les cent huit et les cent quarante-quatre

 

Ces deux groupes de disciples furent, eux aussi, assez peu souvent réunis dans la perfection de leur symbole. Un peu plus… un peu moins… de cent huit ou de cent quarante-quatre,  c’était de seconde importance pour le Maître Jeshua. 

 

Bien que Celui-ci nous ait expliqué certains des aspects subtils et initiatiques des nombres, c’est-à-dire leur fonction énergétique, Il affirmait régulièrement qu’un nombre sacré se met de lui-même en place lors des moments les plus importants d’une vie et qu’il était donc vain de chercher à l’imposer coûte que coûte. 

Les cent huit et les cent quarante-quatre dans PERSONNAGES HISTORIQUES image_359

 

Mon intention n’est pas d’épiloguer ici sur le sens et la portée profonde du cent huit et du cent quarante-quatre – qui ont d’ailleurs fait l’objet de multiples études – mais d’insister sur cet enseignement selon lequel un nombre est l’aboutissement d’une harmonie naturelle profonde et non pas systématiquement l’inverse. 

 

En  termes plus simples, il ne s’agissait pas, aux yeux du Christ, de réunir cent huit ou cent quarante-quatre disciples pour que la nature de l’assemblée ainsi créée devienne soudainement plus sacrée. Selon Lui, un nombre particulier ne remplissait pleinement sa fonction énergétique que lorsque les multiples circonstances de la vie le suscitaient spontanément, c’est-à-dire sans calcul. Ainsi, bien des fois, des réunions s’improvisèrent-elles d’elles-mêmes dans un élan d’enthousiasme autour du Maître, réunions au coeur desquelles, comme par jeu, nous nous découvrions soudain être cent huit, cent vingt ou cent quarante-quatre, sans avoir rien organisé. Il devenait alors évident que c’était la fluidité de Ce qui nous rassemblait et de Ce qui circulait entre nous qui appelait à elle une Force se traduisant par un nombre précis et non par un autre. Afin de mieux nous faire comprendre cela, le Christ Jeshua évoquait l’image d’une fleur. Pour Lui, le nombre des pétales de celle-ci n’avait pas été décidé arbitrairement par quelque Puissance créatrice afin que ce soit en fonction du sens d’un archétype à respecter, mais s’était imposé de lui-même, en réponse à l’Idée pure, c’est-à-dire au message véhiculé tout naturellement par la fleur. C’était donc le Principe habitant cette fleur qui faisait jaillir de l’intérieur le nombre de ses pétales. 

 

Tout cela nous dit de façon assez explicite l’importance de la notion de fluidité dans l’Enseignement du Maître. Il nous était appris que toute crispation donc tout mouvement ou toute attitude forcée entraînaient une désynchronisation d’avec l’ordre fondamental de ce qui est. L’idée même de la Vie, selon ses propres paroles, ne se développait par essence que dans la fluidité. Voilà pourquoi, il Lui arrivait d’affirmer que la Création était la conséquence directe du Jeu divin de son Père et qu’elle était comparable à une eau coulant de source, bondissante et joyeuse. 

 

Pour le Maître, la conséquence devait rejoindre la cause et vice-versa. En ce sens, l’énergie habitant un symbole – celui d’un nombre par exemple – se confondait idéalement avec le fruit spontané de ce symbole au point que l’on ne puisse plus dire lequel avait  appelé l’autre. Si on y réfléchit bien, tout cela avait pour but de nous enseigner, d’une manière peu classique, un aspect différent du Principe d’Unité. Nous comprenions dès lors que la perception du Un - le sentiment d’Union – ne pouvait guère s’installer de façon artificielle, par exemple par l’application d’une loi mentalement connue mais, au contraire, dans la fluidité d’une invitation intérieure. 

 

J’ai toujours remarqué que s’il advenait que l’on soit envahis par la sensation de faire partie d’un « cercle d’élus » en étant convié à certaines assemblées restreintes, un événement survenait toujours pour nous rappeler à l’ordre et nous forcer à un peu d’humilité. Je ne pense pas que cet événement ait été souvent « commandé » par le Maître en personne s’apercevant de notre sentiment d’élitisme. Il me semble plutôt que le mouvement d’élévation qui nous englobait tous générait une sorte d’égrégore fonctionnant avec ses propres lois d’équilibre interne et qui nous régulait automatiquement dès que nous avions tendance à « déraper ». En termes d’analogie moderne, je dirais que tout se passait comme si le moteur énergétique collectif initialisé et alimenté par l’enseignement constant du Christ agissait sur chacun de nous ainsi que le fait par programmation un correcteur  d’orthographe sur un texte saisi informatiquement. 

 

La comparaison est sans doute audacieuse et très prosaïque dans un tel contexte mais elle peut cependant rendre  compte de quelle façon un enseignement finit par vivre de sa propre vie sur un plan subtil au point de manifester une intelligence autonome susceptible d’engendrer des événements… En fait, la Présence du Maître provoquait chez tous ceux qui le côtoyaient de près ce que l’on peut appeler un « karma immédiat ». l’ai maintes fois pu remarquer que, dès que quelque chose en moi se « désalignait », tandis que je baignais dans son aura, une certaine « intelligence de vie » me répondait en me faisant parvenir un signal de dérapage, généralement sous la forme d’une épreuve physique ou morale. C’est Thomas qui, la première fois, me fit prendre conscience de cet état de fait en me parlant un jour,  incidemment, de sa propre expérience. 

 

- « Dès que, contrairement à ce qu’Il nous enseigne, je me laisse envahir par l’incertitude de notre avenir et de ce dont j’ai peur, je perds ma joie… Et dès que je perds ma joie, il advient que je me blesse ou qu’une fièvre me prenne. Je sais alors que c’est mon manque de confiance et donc de cohérence qui se charge de m’instruire à sa manière. Je comprends maintenant que mon âme applique à elle-même la « règle de la méthode forte ». Le Maître n’a pas besoin d’agir… Il est véritablement complice avec chacune des lois d’équilibre de la Vie. Plus je vais dans ses traces et moins Il corrige la rectitude de mon coeur car Il m’en remet le soin et la responsabilité. » Thomas avait infiniment raison. Dès que quelque chose en nous ressemblait à une ligne brisée et perdait donc une partie de sa lumière, nous nous désynchronisions de nous-mêmes, sans que Celui qui nous enseignait ait besoin d’intervenir. 

  

Une telle fragilité – qui naît toujours au sein des âmes empruntant un véritable chemin d’Amour et de sincérité était assurément l’un des signes distinctifs de chacun des cercles d’hommes et de femmes qui gravitaient autour du Christ. Je crois qu’il faut avoir expérimenté celle-ci d’innombrables fois au fil des temps avant que ne se révèle enfin en nous l’éclat d’une véritable force. Puisque j’évoque ici Thomas, il me paraît opportun de signaler qu’il était un des frères du Rabbi Jeshua, c’est-à-dire que Marie était également sa mère. L’Église catholique romaine a cherché à gommer cette réalité afin d’entretenir le mythe de la virginité absolue de Marie et de faire de Jeshua son enfant unique comme si ce seul fait la grandissait. 

 

Cependant, à l’époque, nous savions tous très bien qu’il n’en était rien et que le Maître avait de nombreux frères et soeurs, ainsi que l’immense majorité des familles. C’était tout simplement normal et d’autant plus évident que Thomas, pour ne citer que sa personne, affichait une ressemblance physique étonnante avec Lui. Sous certains angles et dans certaines attitudes corporelles, c’était même parfois troublant. Le surnom de « Didymos » que la Tradition attribue à Thomas traduit d’ailleurs bien cette vérité puisqu’en Grec il signifie « le jumeau ». Parmi les proches disciples faisant partie de ce qu’on peut appeler les « cent huit », on voyait également de façon continue un autre frère de Jésus nommé Jacques, lequel est d’ailleurs évoqué dans l’Évangile de Marc… Cette présence est tellement gênante pour certains que des traducteurs ont trouvé plus sage de remplacer le terme « frère » par celui de « cousin ». 

 

Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan  - les  enseignements premier du Christ. 

Le cercle des douze

Je commencerai tout d’abord par évoquer globalement mes souvenirs quant au premier fameux cercle des douze apôtres. Le chiffre en est beau parce que d’abord symbolique. Il correspond en effet à un modèle d’organisation que l’on retrouve un peu partout dans la Mathématique sacrée de la Nature. Il se réfère à un archétype universel; il suggère un équilibre et une perfection qui nous renvoient à l’Ordre cosmique

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Le cercle des douze dans PERSONNAGES HISTORIQUES apotres

 

Le Maître Lui-même a sans doute en effet tenté tout au long de sa mission publique, de le susciter autour de Lui. Dans l’action cependant, il en allait tout autrement. Certains de ses très proches disciples se sont éloignés de Lui, parfois pour toujours, parfois pour un temps, tandis que d’autres sont venus les remplacer. Ainsi, les « Douze » n’ont pas toujours été douze. Ils ont été parfois plus, parfois moins… et pas toujours les mêmes! … Qu’on ne soit donc pas surpris si, en comparant entre eux les Évangiles canoniques, la liste des apôtres officiels diffère quelque peu! Je puis vous dire que, dans l’entourage du Maître, tout était tellement souple et en perpétuel mouvement que nous n’avions pas conscience d’une sorte de noyau privilégié de douze personnes qui seraient susceptibles de « laisser un nom dans l’histoire ». 

Lorsqu’il m’arrive aujourd’hui de me remémorer avec force certains moments vécus aux côtés de Jean, d’André, de Thomas ou d’autres, je dois reconnaître que j’étais bien loin d’imaginer la marque indélébile que ceux-ci laisseraient dans le Temps. Nous nous voyions tous, me semble-t-il, comme faisant partie d’une grande famille un peu errante et aux membres fluctuants. Tous, autant que nous étions, nous faisions figure d’amis, de complices, parfois de rivaux, car nous étions avant tout des êtres humains à la recherche de leur place et de leur propre définition. L’imagerie populaire présente souvent les fameux douze apôtres telle une équipe unie, avec ses faiblesses certes, mais solidaire autour du Christ… 

Au risque de décevoir, je dirai cependant que la réalité était passablement différente. Il y avait des courants de pensée et des sensibilités très diverses chez les plus proches disciples du Maître. J’ai assisté à de fréquentes manifestations d’inimitié chez certains d’entre eux, notamment entre Simon – le futur Pierre – et Éliazar… qui devint, ainsi que nous le verrons par la suite, Jean. Eux aussi étaient à l’école… comme nous tous! Quelle qu’ait été leur dimension spirituelle profonde, ils portaient leur part de plomb humain dont ils devaient s’accommoder. Lorsque l’on parvenait à être attentif à ce qui se passait entre eux et le Maître, il devenait évident que Celui-ci cherchait presque constamment à les pousser, à tour de rôle, au bout de leurs propres résistances. C’était leurs capacités d’adaptation et de révolution intérieure qui étaient mises à l’épreuve, parfois avec une ingéniosité surprenante. 

Nul doute que l’intimité du Maître avait quelque chose d’épuisant pour le corps et la personnalité incarnée d’autrui. Si le fond de l’âme de ses plus proches était labouré, purifié puis régénéré du fait de sa présence continue, ce que nous appelons aujourd’hui l’ego se voyait sans cesse passé au laminoir. En réalité, plus un être était proche de Lui, moins il avait la possibilité de se reposer puisqu’il lui était demandé « toujours plus ». Et pourtant. .. cette exigence qui pourrait nous paraître insupportable dispensait simultanément une onde de paix qui, à elle seule, constituait un véritable mystère. 

Je me souviens que lorsque Jean se confiait à certains d’entre nous, il parlait d’une merveilleuse et énigmatique stabilité enseignante au coeur de ce qui semblait être pour lui une exaspérante instabilité. En schématisant quelque peu, je dirais donc que l’art de la chute libre, mêlé subtilement à celui du vol en altitude, faisait partie des moteurs de l’enseignement du Christ à ses proches disciples. Les personnalités des uns et des autres n’étaient toutefois jamais « cassées » comme cela arrive parfois auprès de certains enseignants que l’on dit Maîtres. Je dirais qu’elles étaient plutôt inlassablement polies comme des galets roulés par les vagues sur une grève. Cela aboutissait au fait que les douze « théoriques » conservaient leur entière liberté d’expression jusque dans la manifestation de leurs rivalités internes. 

Je n’ai personnellement aucun souvenir que les apôtres au sens classique du terme aient formé un groupe homogène en mettant leurs propres dissensions de côté pour s’unir d’un seul et même souffle autour de Jeshua. Il ne s’agit pas de flétrir leur image ni de diminuer leur impact dans l’histoire de la propagation du Message mais de bien prendre conscience des difficultés humaines qu’ils ont dû s’efforcer de dépasser afin de mener à bien leur propre mission. La conséquence directe de cet état de fait se décode aisément à la première analyse des Évangiles canoniques. Les courants de sensibilité et donc de compréhension exprimés par tel ou tel apôtre ont abouti tout naturellement à des témoignages écrits différents les uns des autres puis ont rapidement créé, par voie de conséquence, des Écoles de pensée divergentes, parfois même concurrentes. 

Face à un événement ou à une parole reçue, on sait que chacun d’entre nous réagit à sa façon en fonction de son bagage personnel et retransmet une même information selon son propre lexique. Les apôtres, qu’ils aient été dix, douze ou davantage n’ont pas été capables d’agir autrement, d’autant plus que les textes qu’ils ont inspirés et qui nous sont parvenus n’ont jamais été rédigés de leurs mains (1) Leurs noms ont été empruntés afin de véhiculer les courants de pensée nés de leurs personnalités et que leur culture individuelle leur avait permis de comprendre. 

Aucun des proches disciples du Maître n’aurait d’ailleurs imaginé que son nom aurait pu être associé à un manuscrit et traverser les siècles jusqu’à nous afin de servir de base à une religion. Le Christ leur parlait d’une foi spontanée à propager, d’une foi en l’absolue Lumière… et non d’une religion à bâtir. Aucune préoccupation tournant autour d’un possible pouvoir temporel à instaurer ne les habitait donc, à l’exception – peut-être – de Judas qui demeura toujours proche de la fougue caractérisant les Zélotes

Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan  - les  enseignements premier du Christ. 

 

Les Esséniens

Dieu sait que, contrairement à ce que l’on croit, nous, les Esséniens, n’avons pas toujours été des modèles en matière de tolérance! À dire vrai, nous étions quelque peu divisés au sein de notre communauté. Tellement divisés que le terme de Fraternité en était parfois malmené. Il y avait d’abord ceux qu’on appelait les « Aînés » et qui vivaient pour la plupart de façon très rude aux alentours de la Mer Morte, protégés par des murailles aux couleurs du désert. Eux également me faisaient parfois peur avec leur ascétisme presque aussi doctrinal que celui des Pharisiens. J’avoue que je n’ai jamais aimé leurs mœurs inspirées directement du Lévitique (1) 

Les Esséniens dans PEUPLES ANCIENS esseniens-1-8e069

. Oui, les Aînés étaient prompts à la punition! . . 

À chaque fois que j’ai été amené à leur rendre visite, j’ai compris qu’avec eux il était plus rapide et plus simple de dresser une liste de ce qui était permis que de ce qui ne l’était pas. Lorsque j’y pense aujourd’hui, je reconnais qu’il y avait chez eux une volonté tenace et sincère d’aller vers le Bien et le Vrai, vers ce qu’ils appelaient la « Lumière angélique du Très-Haut ». À l’inverse des Pharisiens, ils étaient honnêtes dans leurs excès; ils étaient sans calcul. Leur problème majeur, me semble-t-il encore, c’était malgré tout ce terrible orgueil non avoué, ce sectarisme élitiste qui les autorisait à peine à sortir de leurs retraites de pierre et de sable. 

En ce qui me concerne, je n’ai pas grandi dans leur entourage. Je me rattachais à « ceux des villages », à ceux que le peuple dans son ensemble qualifiait simplement de « Frères en blanc » à cause de leurs longues robes immaculées. Nous n’étions guère nombreux non plus, nous, les Esséniens des villages ; à peine quelques communautés éparses qui s’étaient fixées là où on pouvait cultiver et vivre par familles. À l’instar des Aînés, il faut le reconnaître, nous éprouvions de la difficulté à nous mêler aux autres. Nous étions également atteints de cette maladie qui nous faisait nous ressentir comme étant issus d’une « race à part ». Et pour cause ainsi que pour notre défense, contrairement aux ascètes de Qumran, nous placions d’abord notre foi quotidienne dans les vertus de la douceur et d’une plus grande souplesse. Nous nous efforcions donc de prôner la tolérance… même si une certaine rigidité persistait à vouloir nous rattraper régulièrement. 

Il est évident qu’il existait une forme d’incompréhension entre nous, ceux des villages, et les autres qui se cloîtraient dans leurs monastères. Face à ces derniers, j’ai souvenir que nous faisions figure de faibles et de déviants. Aux yeux de l’ensemble du peuple de Palestine, je dois pourtant dire que nous, les « déviants », étions plutôt respectés… si ce n’est appréciés. Pourquoi? Oh, je crois que c’est en premier lieu par intérêt pratique. Nous comptions beaucoup de thérapeutes parmi nous! 

Nous connaissions les herbes mieux que quiconque et nous ne cachions pas non plus notre compréhension des liens invisibles qui unissent l’âme et le corps. Nous disposions même d’un enseignement secret à ce propos au sein duquel il existait des rituels destinés à nous mettre en rapport avec le monde des Elohims et les hiérarchies angéliques. Chacun d’entre nous n’y avait pas accès, loin de là, mais cela se savait et cela contribuait à nous entourer d’une aura un peu magique ou tout au moins assez mystérieuse. Personnellement, ce regard que l’on posait sur nous ne me déplaisait pas. Je crois aussi que notre réputation de guérisseurs nous aidait beaucoup à « passer entre les gouttes d’eau de la vie » lorsque cela n’allait pas bien. Cela ne signifiait pas pour autant qu’on nous aimait – d’ailleurs je ne savais pas qui aimait qui – mais on nous respectait à peu près partout. On avait besoin de nous, c’était certain! Les bethsaïds   que nous avions aménagés un peu partout étaient des refuges absolus et gratuits pour les femmes enceintes, les blessés, les malades, les mourants et tous les nécessiteux de passage. 

Le sens de l’accueil, simple et droit, représentait peut-être notre première qualité ou spécificité. Au monastère du Krmet, où j’ai passé une bonne partie de mon enfance à l’étude des rapports entre l’invisible et le visible, nos enseignants adoptaient une position intermédiaire entre celle des Aînés du désert et les autres, celle des communautés villageoises. J’ai plus que jamais conscience aujourd’hui d’avoir été privilégié en étant admis à ces études mais je m’aperçois aussi que notre mode de vie y fut, malgré tout, tellement exigeant que j’aurais pu m’y briser. Après avoir été contraint durant de nombreuses années à de continuels allers-retours entre la douceur et la sévérité, j’ai longtemps gardé la sensation de marcher sur une corde tendue au-dessus du vide. 

Tous ceux de mon peuple qui étaient passés par l’entraînement et l’épreuve du Krmel savaient mutuellement se reconnaître à travers le pays. C’était par une sorte d’éclat différent dans le regard, une façon de marcher aussi et puis de parler. Ces indices suffisaient. Lorsque l’on sortait du Krmel, on se sentait donc nécessairement marginalisés, un peu « à part »… parmi ceux qui étaient déjà « à part ». 

(1) Lévitique: Livre attribué à Moïse, où la Loi divine est présentée de façon terriblement exigeante, réglementant la vie dans ses plus infimes détails. 

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