Comment se crée l’énergie manifestée
Cher humain, voici une règle physique et spirituelle, un postulat que nous vous avons déjà donné, mais auquel vous ne réfléchirez jamais assez. Il porte sur la création de l’énergie.
Travailleur de la lumière, chaque fois que la peur nait en vous et que vous réussissez à la neutraliser par votre sagesse et votre connaissance, vous remportez une bataille. Qui plus est, en évacuant cette peur, vous créez une troisième énergie. Nous l’appelons ainsi, car elle répond à l’énergie de votre conscience [énergie humaine] et à l’obstacle que vous devez surmonter [énergie de la situation]. Lorsque vous utilisez la première pour neutraliser ou changer la deuxième, il s’en crée une troisième à votre insu, qui est une « nouvelle énergie manifestée ».
Elle se situe au sommet de la pyramide circonstancielle [sur le plan interdimensionnel], que nous nommons « triade du défi ». Bien que la nouvelle énergie créée soit au sommet, nous l’appelons énergie « d’ancrage ».
Cette troisième énergie se combine à la grille planétaire, dont elle augmente les réserves énergétiques. C’est cette création d’énergie par l’être humain qui affecte la Terre physique. Avant d’aller plus loin, notez que nous ne vous avons pas fait vivre là une expérience horrible ! Chassez cette idée. Nous vous avons plutôt amené à neutraliser la peur d’une situation par sa compréhension. La neutralisation de cette peur port en elle la manifestation de la solution ainsi qu’une aide à la planète. Tous y gagnent ;
En d’autres termes, regarder le tigra dans les yeux avec grâce, sagesse et amour l’incite à se coucher par terre et à s’abandonner. Comprenez-vous bien la différence entre l’ancien concept belliqueux du « chercher et détruire » et le nouveau du « chercher et harmoniser » ? Pourquoi donc l’ennemi devrait-il être éliminé ? Pourquoi ne pourrait-il pas plutôt accéder à la compréhension ?
Vous trouvez cela étrange, voire contraire à la nature ? Pourquoi ce nouveau genre de bataille ne mènerait-il pas à un changement bilatéral ? Pourquoi les deux adversaires n’en sortiraient-ils pas transformés au lieu de simplement détruire ce qu’ils rejettent et continuer à se comporter comme avant ? Vous avez intérêt à vous habituer à ce nouveau concept, car la conscience « indigo » est basée sur lui !
Comment cela se passe-t-il sur le plan d’une lutte personnelle ?
Je vais maintenant vous expliquer un phénomène interactif et interdimensionnel, en choisissant une approche linéaire. Dans l’exemple donné plus haut, avez-vous définitivement éliminé la peur de votre vie ? Non. Vous savez très bien qu’elle reviendra. Vous n’avez fait que l’affronter, en comprenant son énergie et en la laissant aller. Cela a transformé l’humain [premier élément]. Se libérer de la peur crée un changement cellulaire. La situation [deuxième élément] a-t-elle changé ? Non en soi, mais elle a en effet changé. Elle s’est modifiée par l’ajout d’une nouvelle énergie manifestée [troisième élément]. Ce changement est le fruit d’une nouvelle compréhension de l’humain. En définitive, les deux premiers éléments (l’humain et la situation) ont changé par la création du troisième (l’énergie manifestée de la solution). La pyramide est complète. La triade est achevée. Considérez ainsi celle-ci du point du vue numérologique. Si l’on additionne 1 + 2 + 3, on obtient 6. L’énergie simple de 6 est l’équilibre.
Par conséquent, chaque fois que vous surmontez un obstacle sans crainte, et avec une éventuelle solution, vous ajoutez à l’énergie fondamentale de la planète. Où se trouve celle-ci ? Dans la triade des grilles, qui est en haut et en bas. Cette notion complexe reste difficile à comprendre pour vous. Ce qu’l vous faut saisir, c’est que souvent vous rencontrez des obstacles dans le but précis de générer une énergie dont cette planète a désespérément besoin. Et qui est mieux désigné pour le faire, sinon ceux qui aiment l’Esprit ? Qui peut mieux générer cette énergie, sinon ceux qui s’y sont formellement engagés ? Nous reconnaissons toutefois que la situation actuelle peut sembler déconcertante.
En fait, elle ne l’a jamais été autant pour les travailleurs de la lumière. Imaginez que vous vivez tranquillement depuis vingt ou trente ans dans une maison où vous vous sentez bien etoù tout fonctionne parfaitement, et que tout à coup nous vous disons qu’il faut la changer, soit la démolir jusqu’en ses fondations pour en construire une nouvelle en utilisant le mortier de l’intégrité. Cette nouvelle maison portera le nom métaphorique de « Nouvelle Jérusalem », signifiant le début d’une ère nouvelle où la paix et l’harmonie régneront sur terre.
Chers humains assis dans cette salle, sachez que les plus infimes problèmes de votre vie sont des joyaux, car ils constituent des invitations à aider la planète. Ils ne vous sont pas donnés en retour de quelque mal dont vous auriez été la cause, mais plutôt comme un travail auquel vous avez chacun consenti lorsque vous avez dit ; « Je veux venir sur la Terre à cette époque de transition. Je veux participer au changement de paradigme. Je veux travailler à ce nouveau don de lumière accordé à l’humanité ». C’est effectivement ce que vous faites.
Nous vous l’avons déjà dit, les travailleurs de la lumière sont différents des autres personnes. Leur pouvoir est énorme. Ce sont des dynamos de lumière qui, sous des apparences bien ordinaires, parcourent la Terre avec une intention d’amour. Ils génèrent une énergie qui est invisible à tous et en laquelle plusieurs ne croient même pas, tandis que d’autres la craignent. Tel est l’enjeu de la bataille en cours. Et vous vous demandez pourquoi nous vous aimons tant ? Kryeon, canalisé par Lee Carroll
2012 – L’année du changement
Qu’est-ce que cette année indique ?
N’investissez pas trop d’énergie dans cette année-là…. Elle représente effectivement le changement, ce qui ne plaît pas tellement à plusieurs mais elle représente surtout le « panneau routier » que vous dépasserez sur votre route tridimensionnelle. Ce panneau dit tout simplement : « Vous entrer en 2010, l’année du début d’un changement pour la planète Terre ».
L’année 2012 comporte la potentialité d’une solution. L’humanité aura alors avancé plus vite ou plus lentement que les potentialités. Ces choses ne se passent jamais de la façon dont elles apparaissent au moment où l’information fournie est conçue. Par conséquent, ce que je vous prédis maintenant pourra se produire plus tôt ou plus tard, mais en ce moment vous avez parcouru le chemin nécessaire pour que cette année soit très particulière.
Célébrez-là donc et soyez reconnaissants aux Mayas de vous avoir fourni une prophétie ésotérique plutôt que de la sauvagerie de basse énergie, car leur civilisation a duré très longtemps et a connu divers niveaux d’évolution. Désirez-vous passer à l’histoire pour le plus haut aux de criminalité de la pire de vos villes ou bien pour votre grandeur et pour la claire vision environnementale que possède le Canada ? Vous comprenez ? Célébrez les Mayas pour vous avoir annoncé la date très importante de 2012, où vous serez prêts, sur le plan vibratoire, à entrer dans une nouvelle énergie.
En terminant, très chers, je vous dis que nous en sommes émerveillés. Nous comprenons que, pour vous, cela se passe très lentement et que l’évolution prend du temps, mais pour nous, ce n’est pas une période d’attente. C’est une période d’action et de préparation, car à chaque instant l’humanité évolue sous vos yeux. De ce côté-ci du voile, plusieurs font volte-face pour revenir très rapidement afin de contribuer à la création de ce que plusieurs croyaient irréalisable, la paix sur votre planète.
Notre rôle le lus significatif est de représenter pour vous une force créatrice que l’on comprendra bientôt. La maîtrise est enfin à la portée de l’être humain. Il s’agit de la capacité de maintenir une énergie pouvant changer immédiatement la vie de quiconque la regarde. Le changement de réalité à votre portée fera que l’être humain qui étudie l’ésotérisme ne sera plus rejeté, ni celui qui a des croyances bizarres ou qui est membre d’une secte. Vous êtes sur le plan d’acquérir la capacité très réelle de changer votre propre avenir, de guérir votre corps et de vous ajouter logiquement aux mouvements spirituels de la planète.
La science commence à vous donner raison ! Les meilleurs scientifiques de la planète commencent à démontrer la justesse de plusieurs concepts ésotériques ; la raison en est évidente, puisque les véritables croyances ésotériques dépendant d’une communication intuitive avec une source innée contenue dans votre structure cellulaire. La science commence à reconnaître cette force qui conduit l’humanité à la vérité absolue et qui représente plus de cinquante mille ans d’expérience humaine inscrite dans l’ADN. La science reconnaît de plus en plus la pensée intuitive en comprenant qu’elle constitue l’instinct de la race humaine et qu’elle y a été implantée au cours des âges, jusqu’à former une vérité spirituelle viable. Au-delà des mythologies et des organisations religieuses humaines, elle indique que Dieu n’est pas ce que vous pensiez ; il est plus grand que vous ne le pensiez. Il appartient à un immense système d’amour soutenant toute l’humanité. Et l’être humain est au centre de ce système.
Kryeon ne fait pas de prophéties puisque votre avenir vous appartient et résulte de vos propres décisions. Mais il peut voir les plus fortes potentialités ou le résultat le plus probable de l’énergie de l’année 2009. Cette énergie fera que Gaïa formera avec l’être humain un partenariat beaucoup plus fort. Pour vous, cela signifie que votre vie de travailleur de la Lumière sera plus facile ; l’énergie de Gaïa se rapprochera beaucoup plus de ce que vous essayez d’accomplir sur la Terre. Plusieurs d’entre vous sont conscients que, depuis l’acquisition de leurs croyances ésotériques, l’énergie les entourant est empreinte d’incrédulité. Les systèmes de croyance spirituels structurés de vote civilisation nient votre capacité d’avoir raison ou même d’exister. Comme vous n’aviez pas besoin de l’approbation de conglomérats spirituels de la planète pour faire ce que vous faites, ils vous ont écartés.
Ce qui est possible maintenant, c’est que la réalité de ce qui arrive à la planète augmentera votre crédibilité. Cette réalité place déjà les mythes des doctrines spirituelles dans une position difficile puisque ce qui s’est produit ne se trouvait pas dans leurs prophéties. En fait, il s’est produit tout le contraire de ce qu’annonçaient leurs prophéties.
L’Armageddon n’st pas survenu. A la place, l’Union soviétique s’est effondrée pour toujours ; l’événement du 9/11 a eu lie, un événement d’une énorme énergie qu’aucun chef spirituel de quel que système de croyances que ce soit n’avait jamais prophétisé. Les peuples d’Israël, et de Palestine tentent de trouver une solution pour créer un seul Etat, au beau milieu des plus fortes tensions énergétiques n’ayant jamais existé au Liban.
Vos scientifiques ont déclaré que l’univers avait été créé par « conception intelligente » et qu’il n’aurait pu naître par hasard. Les biologistes déclarent que l’ADN contient un gène qui vous fait rechercher le Créateur et qu’ils ont baptisé « le gène de Dieu ». Vous comprenez ? Ce sont là des lieux communs du Nouvel âge ! Ils signifient que les vieilles doctrines religieuses sont peut-être fondées sur de vieilles histoires et ne représentent pas ce qui se passe en réalité. Le résultat ? Il n’y aura pas d’exode massif des Eglises. Celles-ci ont déjà commencé à assouplir leur positon sur la nature de l’amour de Dieu, qui est évolution et compassion plutôt que protocole et persécution.
Le meilleur conseil que nous puissions vous donner est toujours le même ; ne craignez pas ce qui se passe sur la planète ; ne craignez pas d’intégrer Dieu dans votre vie ; ne craignez pas l’amour de Dieu. Il est nouveau pour vous d’assumer un rôle plus responsable dans votre propre vie, mais vous possédez l’énorme courage de l’être angélique qui vous tient la main. Vous changez vraiment la vibration de la Terre.
Kryeon, La Grande Transformation, canalisé par Lee Carroll
Contactez vos guides
Avec la nouvelle énergie, arrive une image beaucoup plus claire de la façon ont les choses fonctionnent. On peut comparer cela au voile qui se soulève légèrement pour que vous puissiez voir plus clair qu’auparavant. Alors que les communications du passé étaient souvent énigmatiques ou présentées sous forme de récit nécessitant votre interprétation, elles sont maintenant plus directes. Alors qu’auparavant les messages pouvaient être incorrectement interprétés à cause de leur opacité, ils seront désormais clairs. J’espère que vous pourrez le constater en lisant ces messages. Je suis le premier d’une série de communicateurs qui s’adresseront à vous en termes beaucoup plus simples et directs.
Certains d’entre vous ont peut-être remarqué que, pour la première fois, ils peuvent percevoir ou ressentir une émotion émanant de mon côté. Mes communications devraient déjà éveiller en vous des sentiments que vous n’avez peut-être jamais ressenti à notre sujet, nous qui sommes de l’autre côté du voile. C’est nouveau. Par le passé, l’univers vous parlait d’amour, mais semblait indifférent ou déconnecté de ce sentiment. Le temps est venu maintenant pour vous de passer à travers le voile et de ressentir ce dont je parle. C’est une première qui devrait vous faire mieux comprendre à quel point nous vous aimons.
Tous, sans exception, savaient que Jésus le messager les aimait. Cet amour a toujours existé, mais il est maintenant prêt à se révéler à vous comme un pouvoir que vous pourrez utiliser en ces temps de changements. Imaginer la noirceur de l’espace comme étant de l’amour pur et inconditionnel… l’amour d’un parent ou d’un partenaire attentionné. Lorsque Jésus est venu de votre côté, il était rempli de ce pouvoir et vous le saviez. C’est le même amour divin et tout-puissant qui, maintenant, coule librement entre vous et moi et entre toutes les entités de mon côté vers votre côté. C’est la nouvelle disposition très spéciale que vous avez méritée. A elle seule, cette innovation devrait vous procurer la paix et la consolation, même dans l’angoisse que vous ressentez à propos des changements à venir.
Lorsque vous vous retirerez, ce soir, je vous propose cet exercice. Je vous assure que vous obtiendrez de bons résultats si vous êtes sincères car c’est la vérité… et elle se manifestera à vous pour cette raison. Vous allez ressentir un peu de cette nouvelle énergie d’amour dont je parle si souvent. S’il vous plaît faites ceci :
Exercice : Les yeux fermés, imaginez-vous debout sur une colline face à la mer. Il n’y a aucun bruit, sauf celui des vagues ou du vent. Restez là jusqu’à ce que vous ayez vidé votre esprit de tout ce qui se rapporte au terrestre. Si des sons ou de la musique peuvent vous aider, chanter pour vous-mêmes mentalement pour vous procurer des pensées de paix. Imaginez le voile qui s’approche lentement de vous ; il s’arrête à environ un mètre devant vous. Si vous n’y arrivez pas, demandez de l’aide et l’image viendra. Elle doit venir lorsqu’o la réclame. Maintenant, étendez les mains comme pour souhaiter la bienvenue à vos guides de l’autre côté du voile. Vous pouvez le faire réellement, ou seulement in imagination, mais gardez les mains et les bras étendus et attendez. Au bout de quelques instants, vous sentirez une chaleur se répandre dans vos mains ou un léger picotement. C’est qu’en vérité vos mains seront tenues par quelqu’un d’autre !
Vous serez en outre envahis d’un sentiment sui vous fera pleurer. Ce sera une sensation de joie et de paix. L’univers est vraiment là et il se préoccupe de vous. Vous serez effectivement en tain de franchir le voile et vous pourrez toucher vos guides. Ils sont les entités de service les plus proches de vous et ils vous aiment tendrement. Ils sont là en service d’amour et seront très réceptifs et heureux de communiquer avec l’autre aspect de vous-mêmes pour la première fois ; imaginez ce qu’ils ressentent – que vous les respectiez au point de vouloir les atteindre -, car pour eux vous êtes l’esprit supérieur et ils sont là pour vous servir.
Vous recevrez ainsi un bain d’amour qui vous apportera paix et sagesse en prévision des événements auxquels vous devrez faire face pendant votre incarnation.
Vous avez lu la vérité aujourd’hui. Un jour, elle brillera à un tel point que vous vous demanderez comment vous avez pu jamais douter d’elle.
Kryeon, La Graduation des Temps, canalisé par Lee Carroll
L’énergie de la pensée se transforme
L’énergie de la pensée est-elle un événement présent ? Oui, et elle change beaucoup, comme nous l’avions prédit. Les humains pensent maintenant différemment. Plusieurs comprennent peu à peu certaines réalités et ont des révélations, même au sujet de la science. La nouvelle pensée se préoccupe du mode de fonctionnement des choses. Nous vous l’avions annoncé n’est-ce pas ?
Des individus qui ne s’intéresseront jamais à l’ésotérisme vous fournissent une information ésotérique qu’ils qualifient de scientifique. Des découvertes sont faites, qui conduiront à la pensée interdimensonnelle ; la science est en révision quant à ce qui est réel ou non. Tout cela est conforme à nos prédictions sur les potentialités de cette planète.
Comment cela se reflète-t-il dans les événements actuels ? Vous êtes sur le seuil de quelque chose et je vais vous dire de quoi il s’agit. Chère humanité, vous pouvez réellement connaître la paix sur la Terre, mais vous effectuerez beaucoup de détours pour découvrir ce que vous désirez et ne désirez pas. Cela a débuté en 2008, mais vous devrez également surveiller des potentialités en 2009 et en 2010.
L’année 2009 est une année 11. En numérologie, le nombre 11 a plusieurs significations. Ce qu’il signifie en numérologie ancienne n’a aucune importance pour vous. C’est cependant le nombre de cette époque, et nous vus l’avons dit quand nous sommes apparus. En 1989, je vous ai donné les significations de ce nombre dans le premier message du premier livre. (La graduation des temps). Vous voici maintenant dans une autre année 11 (2009). C’est d’ailleurs votre dernière année 11 avant 2012. Cela devrait vous intéresser. C’est la seule année 11 qui possède cette énergie. Voici ce que je veux vous dire :
Vous verrez les jeunes gens de cette planète faire avancer les choses au cours des années, et ce, d’une façon qui vous étonnera.
L’un des plus grands changements sera le renversement des dictateurs. C’est de cette potentialité que nous parlions en vous disant que les dictateurs complaisants de cette année étaient sur le point de disparaître et d’être remplacés par des dirigeants bienveillants. C’est le début d’un changement de conscience quant au pouvoir gouvernemental et aux attentes politiques des humains ordinaires. Dans la vieille énergie, vous tolériez, dans plusieurs pays, des gouvernements sans lesquels aurait régné le chaos ; en somme, vous considériez comme acceptable tout gouvernement existant. C’est là un concept appartenant à la vieille énergie, car il conduisait à l’élection de dirigeants qui gouvernaient sans intégrité. Cela va changer. Dans votre propre pays également. Les humains vont maintenant vouloir des dirigeants intègres. C’est un phénomène nouveau. Surveillez bien.
En 2009, il existe une potentialité de changement majeur dans un pays que je ne nommerai pas, mais ce changement sera provoqué par la jeunesse de ce pays. Ceux dont on pourrait penser qu’ils ne se préoccupent guère de la situation vont se soulever et faire avancer les choses. Quand cela se produira et que vous le verrez aux nouvelles télévisées, ne dites pas ; « C’est dramatique. Pourquoi tous ces morts ? ». Oubliez le drame. Sachez que ceux-là sont venus sur cette planète précisément pour participer à cet événement ! Puis ils rentreront « à la maison » et reviendront ensuite pour faire autre choses d’encore plus grand ! Et cette situation aura une portée beaucoup plus grande que vous ne le pensez.
Félicitez ceux qui auront décidé de mourir pour cette raison, car ils auront accompli un changement héroïque. C’est ce que nous prévoyons maintenant. La planète entière participera à ce genre de célébration. Sachez que le futur en sera réellement modifié. Pourriez-vous célébrer ce qui sera approprié ?
Kreyon, Transition vers le Futur canalisé par Lee Carroll.
La septième Maison
Le temps ne s’était pas vraiment gâté, mais il aurait pu être plus agréable. Mike s’était habitué à un merveilleux ensoleillement accompagné de températures modérées ou à un assaut violent des éléments au point de transformer une pastèque en raison en moins de dix minutes. Mais aujourd’hui, le ciel était couvert et gris et donnait aux choses une apparence uniforme. La journée était fraîche et une brise légère rôdait telle une menace avec une irrégularité semblant vouloir communiquer un message mystérieux. Les nuages ne s’accumulaient pas, mais ne se dissipaient pas non plus. Mike marchait depuis une heure. Le temps ne le préoccupait pas, mais il en était tout de même conscient.
Son allure était réglée. En se dirigeant vers la prochaine maison, il demeurait vigilant, jetant un coup d’œil derrière lui de temps à autre, mais son esprit était envahi par la décision qu’il avait prise. En avançant vers la dernière maison, il avait le sentiment puissant qu’il venait de franchir une étape spirituelle subtile et un point déterminant de son périple. Il ne parvenait pas à oublier la vision de sa vie sur terre avec Anolee et les enfants à leurs côtés, tous souriants. Lorsqu’il y repensait, son cœur planait et il se sentait bien. Devant lui, le sentier ondulé menant à un défi inconnu le rendait triste et plein d’un immense sentiment de perte. La mort n’avait pas frappé, mais un coin de son cœur était en deuil. Il poursuivit sa route, ne se rendant pas compte que le paysage se modifiait graduellement. Mike aborda un angle particulièrement prononcé. Il remarqua qu’il venait de franchir un bout de chemin très étroit dont les côtés abrupts descendaient vers une sorte de canyon. Il remarqua pour le première fois que les collines arrondies et les plaines luxuriantes qu’il avait traversées jusque-là avant été remplacées par un paysage plutôt désertique parsemé de gros rocs et de falaises et agrémenté à l’occasion d’un arbre majestueux qui en accentuait la nudité. Il s’aperçut que le changement topographique lui avait complètement échappé tant il était absorbé par ses pensées. Le sentier s’engageait dans une gorge aux abords très escarpés, ce qui, ajouté aux nuages gris, diminuait l’intensité de la lumière à un point tel qu’on aurait pu se croire au crépuscule et non au petit matin. L’intuition de Mike se faisait sentir. Les objets devant lui n’étaient pas clairs. Etait-ce des roches ou… ?
Sois plus alerte. Attention au danger !
Mike réalisa soudain qu’il avait passé la dernière heure dans un état d’hébétude. Il s’arrêta pour prendre quelques bonnes respirations afin de clarifier son esprit. Il se sentait étrange. Mais pourquoi donc ? Obéissant à son instinct, Mike se mit à chercher des signes de danger. Il fouilla du regard le sentier derrière lui, pensant y trouver peut-être la sombre entité qui l’avait suivi chaque fois qu’il était à l’extérieur. Rien. Aucun mouvement. L’uniformité grise qui sévissait depuis une heure avait contribué à la léthargie de son esprit. Mis à part le changement de température et du paysage, il ne distinguait rien d’inhabituel ni de menaçant mais son instinct l’incitait tout de même à se préparer à quelque chose. Mike remercia intérieurement son nouveau pouvoir, qui jouait bien son rôle. Il sortit sa carte. Peut-être l’informerait-elle ?
Il l’examina. Etrange. Elle indiquait le passage étroit dans lequel il se trouvait et les environs, mais il y avait quelque chose de différent. Il regarda de plus près. Là ! A cent mètres devant lui, un point qu’il ne pouvait apercevoir de l’endroit où il se tenait était complètement vierge. Habituellement, la carte indiquait ce qui se situait autour de VOUS ETES ICI. Elle ne donnait que peu d’indices sur le passé ou le futur mais elle était en général précise et éloquente. Alors, que pouvait bien signifier ce point vierge vers l’avant, comme si l’endroit avait été effacé ?
- Bleu, que signifie un point vierge sur la carte ? demanda Mike à haute voix.
Bleu ne répondit pas, mais l’intuition de Mike s’exprima. La réponse lui vint presque immédiatement. Il lui revint en mémoire que la « chose » qui le suivait s’était toujours tenue en dehors des limites de la carte. Peut-être se montrait-elle sous la forme d’un point vierge ! Bleu lui avait dit que la carte se comparait au présent. Elle représentait l’énergie en présence au cours d’un déplacement sacré et reflétait un type de vibration particulier. Devant lui se trouvait un élément qui ne relevait pas du présent, quelque chose au détour du chemin que la puissante vibration de la carte ne pouvait lire. Ce point vierge résultait d’une vibration non-conforme à celle de la terre sacrée qui l’entourait.
Mike sentait que ses conclusions étaient justes. Quelque chose l’attendait au détour du chemin. Il aurait dû se montrer plus alerte. Que serait-il advenu si sa nouvelle intuition ne l’avait pas prévenu ? Il maudit faiblement son esprit romantique en apparence démuni et se concentra plutôt sur le nouveau guerrier en lui. Il anima chacune de ses cellules avec le message d’un événement imminent, de quelque chose d’important.
- réveillez-vous ! Mike souriait à la pensée de s’adresser à son système biologique et crut encore une fois entendre le rire de Vert. Ce dernier lui manquait. L’humour s’avérait un excellent remède en ce temps de préparation. Préparation ? A quoi ? Au combat ?
Soudain, Mike eut une révélation. Comme une énorme vague de compréhension, un amas de pensées et d’images l’envahirent, entraînant avec elles tout le poids d’une terrible prise de conscience. Il était figé. Il verbalisa sa peur pour quiconque pouvait l’entendre.
- MON DIEU ! ET SI J’AVAIS EFFECTIVEMENT A ME SERVIR DE CES ARMES ?
Il en tremblait. Il sentait l’anxiété lui traverser le corps. Ça n’avait aucun sens.
- Ce sont des symboles des Guerriers de la Lumière du Nouvel Age. DES SYMBOLES ! cria-t-il en regardant vers le ciel
Tout en pivotant sur lui-même, s’attendant peut-être à voir ses amis angéliques tapis sur les parois de la gorge à peine éclairée. Sa voix se fit entendre encore une fois :
- Orange, tu ne m’as pas appris à me battre ! J’ai cru que les armes ne serviraient à rien…
Il s’arrêta au milieu de sa phrase en se rendant compte qu’il criait. Il entendit le rebondissement de sa voix sur les murs du canyon. D’autres pensées traversaient son esprit. Les paroles de ceux qu’il avait rencontrés le long de son parcours lui revenaient en tête. Il se rappela les propos de Rouge à l’effet que certaines épreuves l’effraieraient, mais il avait alors présumé de celui-ci faisant allusion à la tempête croisée sur sa route. Il se rendait maintenant compte que Rouge parlait des événements à venir et non de ceux du passé. Qu’est-ce qui l’attendait ? Il se souvint des paroles récentes de Blanc, qui décrivait Marie dans la chambre d’hôpital.
- Ne te laisse pas tromper par les apparences, Mickael. Elle est une Guerrière de la Lumière. Elle a vaincu le géant et elle est tout puissante.
Vaincu le géant ? Puis il se rappela les paroles de Blanc au moment où il quittait la maison blanche.
- Ce n’est pas terminé mon ami.
Tant d’avertissements et de nuances. Y a-t-il une bataille à l’horizon ? Une vraie ? Une où je devrai effectivement UTILISER l’épée ? Mike s’assit sur le chemin. Ses genoux tremblaient tellement il avait peur. Il ne se sentait pas guerrier, en tout cas pas dans le véritable sens du terme.
- Hé ! les anges ! Vous ne m’avez pas préparé à ça ! lança-t-il au ciel gris et aux parois menaçantes du canyon. Je ne me bats pas. Ç a n’a aucun sens. Les batailles et les armes correspondent à des anciennes vibrations. Voilà une façon désuète de penser. Ce n’est pas de cette terre.
Un calme étrange s’installa. Le vent tomba. Un silence de mort régnait. Puis des voix se firent entendre.
- Sauf si tu combats une ancienne énergie. Il avait entendu clairement la vois d’orange. Mike se leva brusquement et regarda autour de lui, cherchant à déceler l’origine de la voix.
- Et sauf si tu te prépares à combattre un élément biologique qui n’a pas une vibration aussi élevée que la tienne. C’était la voix de Vert. Les voix angéliques émanaient de son propre intérieur.
- Et sauf s’il n’y a pas d’amour, Mickael, dit la voix douce et rassurante de Blanc.
- JE N’AVAIS PAS CONSCIENCE DE TOUT ÇA ! dit Mike d’un ton anxieux. Blanc, je ne suis pas un véritable guerrier !
- Marie ne l’était pas non plus, dit Blanc d’une voix réconfortante.
- L’énergie ancienne réagit à un vieux paradigme. C’est ce qu’elle comprend, dit la charmante vois de Violette.
- Orange apprends-moi à combattre, implora Mike d’un ton laissant percer le découragement.
- Je l’ai déjà fait. Tu es prêt, Michael Thomas de l’Intention pure, tu es prêt, lui dit Orange d’une voix encourageante.
- Que dois-je faire ? hurla Mike aux parois du canyon.
Silence. Puis il entendit la voix de Bleu.
- N’oublie pas, Michael Thomas, les apparences sont parfois trompeuses !
Les mots résonnèrent comme jamais auparavant. Ils portaient un avertissement et des conseils qui pouvaient se révéler utiles sur-le-champ. Tous les anges l’entouraient. Pour qu’une telle puissance soit en place, il doit y avoir un danger réel au prochain détour !
Mike était nerveux. Il savait qu’il ne possédait aucune qualité de guerrier. Pourtant, les anges lui affirmaient le contraire. Il devait leur faire confiance. De toute façon, il n’avait pas le choix. Il était au front. Il regarda autour de lui et acquiesça de manière sarcastique. Aucune échappée. La chose ou la personne qui l’attendait avait vraiment bien choisi son point d’attaque. Les parois étaient trop hautes et la fuite n’était possible que par un canal étroit où la poursuite serait un jeu d’enfant. Tout avait été bien calculé. Michael savait au moins où se trouvait l’horrible créature. Il n’y aurait pas d’effet surprise. Plus il examinait la situation, plus il devenait confiant devant la menace. Sa nouvelle vibration l’aidait ; il en était conscient. Une paix l’envahit, illogique mais spirituelle. Il sentait son habileté augmenter, même s’il ne savait pas trop ce qu’il allait affronter ni comment il allait le faire. C’était bien ainsi, pensa-t-il. Après tout, ce sont les règles du jeu de l’endroit. Je n’ai pas accès au futur mais il s’est déjà produit dans l’esprit de Dieu. La solution à ma situation s’est donc déjà manifestée, même si je ne la connais pas encore. Je le saurai en temps voulu. Je détiens la connaissance, le pouvoir, et je suis en terrain connu. J’ai l’avantage d’être chez moi !
- D’accord, dit Mike à haute voix. J’ai été attaqué par une tempête, piétiné par un ange ; j’ai perdu tous mes biens personnels ; mes émotions ont été passées au crible ; mon système biologique a été modifié et élevé ; et mon cœur a été brisé et examiné avant de m’être rendu. Quoi d’autre ? J’ai les outils, je suis prêt. Mais, j’aimerais bien savoir me battre, ajouta-t-il en soupirant et en regardant dans la direction du défi qui s’annonçait.
Mika décida de faire quelque chose qui lui aurait semblé ridicule quelques semaines auparavant. Il s’agenouilla et fit une courte cérémonie à l’égard des événements qui se préparaient. Il toucha chacune de ses armes et mentionna leur utilité. Il se rappela les mouvements d’équilibre qu’Orange lui avait appris. Il passa vingt minutes en état de gratitude, remerciant d’avoir été choisi pour le combat présagé. Il loua le sol sur lequel il se trouvait. Il remémora sa place au sien de sa famille spirituelle. Puis il se leva, prêt à combattre, dans toute la mesure du possible.Mike reprit sa route. Il franchit un bout de sentier après lequel apparut un long chemin devant lui. Les murs escarpés du canyon lui donnaient l’impression d’être au seuil du sombre tunnel du destin. Il savait que l’entité malveillante se trouvait devant lui. La carte l’indiquait clairement. Le corps de Mike aurait normalement d’y entrer en état de choc. Son système d’alarme intérieur aurait dû se déclencher et il aurait dû être une masse tremblante. Après tout, il n’était qu’un vendeur et non un guerrier sue le point de rencontrer un énorme vampire noir ! Mais tous ses sens étaient en alerte et il était rempli de détermination et non pas de crainte. Tous ses pouvoirs de vibration et ses nouveaux présents entraient graduellement en jeu. Son intuition se faisait rassurante et il l’écoutait à chaque instant, sachant qu’elle ne le trahirait pas.
Rien.
Puis, un mouvement sur la gauche !
Michael se retourna rapidement et vit un immense arbre à trente mètres devant lui sur la gauche. D’où venait le mouvement ? Bon sang ! et toute cette noirceur en plein jour ! Cela faisait-il partie du test ? Pourquoi pas plus de lumière à cette heure du jour ?
Un autre mouvement ! Mike réalisa qu’il provenait du dessous des branches de l’arbre.
- QUI EST LA ? MONTRE-TOI ! La voix de Mike était puissante et autoritaire. SI TU NE TE MONTRES PAS, J’APPROCHE ! Il se tenait en attente, toutes les cellules de son corps en éveil.
Lentement, un homme à l’air tout à fait normal s’avança et s’arrêta sous les branches extérieures. Il était vêtu comme un fermier, excepté qu’il ne portait pas de chaussures. Il leva les mains en signe d’arrêt, les paumes tournées vers Mike.
- Mike, je t’en prie, ne me frappe pas. Je vais me montrer.
L’homme se dégagea lentement des branches de l’arbre et se dirigea vers Michael. Comme il avançait, Mike crut reconnaître sa démarche. Non ! Pas possible ! Maintenant, il voyait clairement son visage.
- Papa ? Le père de Mike s’avança vers le sentier. Il se tenait à deux mètres de Mike. Celui-ci aurait juré qu’il pouvait sentir l’odeur de la ferme émerger de l’homme.
- - oui, Mike. C’est moi. Je t’en prie, ne me frappe pas. Mike ne se leurrait pas. Il savait parfaitement que tout ça pouvait être faux. Après tout, les apparences sont parfois trompeuses. L’homme qui se présentait sous les traits de son père pouvait très bien être quelqu’un d’autre. En fait, il y avait de fortes chances que ce soit le cas. Mike restait sur ses gardes et en état d’alerte.
- - monsieur, vous êtes exactement à l’endroit où je m’attendais à rencontrer un ennemi. Ne vous approchez pas.
- Je sais Mike. C’est droit devant toi. Ne te laisse pas tromper. La chose qui t’attend compte capturer ton âme. Je t’en prie, crois-moi.
Mais Mike n’y arrivait pas.
- Faits-u ici ?
- Par la grâce de Dieu, je suis ici pour t’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. On m’a permis d’être ici pour t’avertir. Je t’attends depuis plusieurs jours, sachant que tu finirais par passer. Tout ce qui s’aventurera plus avant sera anéanti par la bête. Plusieurs sont venus et ils ont tous péri. C’est une terre maudite et on te trompe. Mike ne croyait toujours pas être en présence de son père. C’était trop facile.
- Pardonne-moi, mais il me faut des preuves. Dis-moi quel était mon surnom quand j’étais enfant.
L’homme répondit sur-le-champ.
- Mykee-Wykee.
Mike grimaça à la vérité.
- Que s’est-il passé dans la grange des Connel en 1964?
- Une grande fête pour célébrer la naissance des jumelles Sarah et Helen.
Mike scrutait à la loupe les paroles de l’homme. La voix et le corps étaient parfaitement ressemblants. Il continua son interrogatoire et lui demanda des détails sur son enfance – ses écoles, ses amis, ses vêtements et certains événements. Les deux hommes se faisaient face sur la route. Là, le père débita pendant une demi-heure des fragments du passé de Mike avec une précision parfaitement rigoureuse. Mike commençait à se détendre. Cet homme savait tout. Aucune entité maligne n’aurait pu mémoriser tous ces détails connus de Mike seulement. Son intuition était toujours en alerte, mais il se tenait vraiment devant son père. Celui-ci commençait à transpirer abondamment.
- Papa, qu’est-ce qui se passe ?
- Oh ! Michael, je t’aime tellement ! présentement, tu reposes sur un lit d’hôpital et tu as de graves blessures au cou. Rappelle-toi. Tu te souviens de ce qui s’est passé dans ton appartement ?
Depuis cet instant, tu flottes dans un coma, sensible aux manipulations du démon lui-même. Et tout ce que tu vois ici… Le père de Mike montra de la main les montagnes qui els encerclaient … « tout ça est un conte de fée. C’est irréel. Tout ce qu’on t’a appris et toutes mignonnes maisons que tu as visitées, tout est faux, c’est un truc pour s’emparer de ton âme ! » La respiration de l’homme devenait laborieuse.
Mike savait quelles paroles de son père ne pouvaient être vraies. Quelle confusion ! Il s’avait qui il était et ce qu’il avait expérimenté. Pourtant les paroles de son père étaient pleines d’autorité. Et cet homme en savait long ! Mais pourquoi expérimentait-il des difficultés respiratoires tout à coup ? N’était-il pas lui-même un esprit ? Après tout, il était mort et venait d’un autre monde. Il n’aurait pas dû éprouver de problèmes physiques.
- Papa, est-ce que ça va ?
- Oui, mon fils, mais je ne peux pas rester encore très longtemps. Cette place est maudite et je viens d’une terre céleste.
Les deux ne sont pas compatibles, tu sais.
- oui, c’est ce qu’on m’a dit.
- Mike, viens avec moi. Cet arbre abrite un portail céleste. Je peux te ramener. Tu reprendras conscience sur la terre et sortira de ton coma. Ta vie et ton âme seront sauves. Je t’en prie, accompagne-moi ! l’homme s’affaiblissait à vue d’œil et Mike crut voir s’embrouiller la silhouette devant lui.
Mike était torturé par l’indécision. Il devait se montrer avisé. Tout dans on corps le mettait en garde, mais il se trouvait confronté à un père aimant aux paroles crédibles. Et si ce pays était faux ? NON. Il ne l’était pas. Son être intérieur en était convaincu. Il voulut essayer autre choses. Quel était le nom ? Il avait fait un effort pour le retenir. Le nom lui revint en mémoire et il le prononça.
- Annehu ! dit Mike en dévisageant son père. Celui-ci le regarda droit dans les yeux.
- Que dis-tu ?
- Anneehu, répéta-t-il, en commençant à reculer.
- Est-ce là un terme de fée que tu as appris ici, mon fils ?
L’homme se montrait de plus en plus nerveux ; ses vêtements se mouillaient de sueur.
Mike demeura immobile. Un frisson lui parcourut l’échine. Son père ne l’avait jamais appelé « mon fils ». Mike se redressa. L’heure était venue. Il commença à sentir la vibration de son armure. Son bouclier commençait à osciller, comme s’il avait voulu qu’on le saisisse. Il donna la réponse qu’il fallait.
- Non, pas du tout. Anneehu est ton nom céleste, et tu ne le savais pas.
Les deux regards s’affrontèrent dans un éclair qui sembla durer une éternité mais qui, en réalité, n’avait pris qu’une seconde. Le jeu était fini. Le truc n’avait pas marché et la masse difforme et répugnante n’était plus capable de maintenir l’énergie pour le prolonger. Elle se préparait à combattre.
- ASSEZ ! dans un cri qui semblait avoir été poussé par dis hommes, la
silhouette qui avait été le père de Mike se transforma peu à peu. Le fermier en sueur se modifia graduellement en une énorme forme vampirique et menaçante. Mike recula au fur et à mesure de la transformation ; il demeurait alerte et prêt. L’horrible entité avait au moins cinq mètres de hauteur ; ses yeux étaient rouges et agressifs. Sa peau, couverte de verrues, était d’un vert repoussant. On aurait dit une créature qui ne s’était pas lavée depuis des milliards de siècles. Elle avait des mains énormes aux ongles sales et des bras beaucoup trop longs, disproportionnés par rapport au reste du corps, et… cette épouvantable odeur : des jambes trapues et arquées venaient ajouter à l’étrangeté de l’apparence, mais Mike savait combien elle pouvait être agile. Il l’avait vu plusieurs fois se dissiper derrière lui. La distance entre Mike et la créature hideuse devait atteindre environs six mètres et Michael essayerai de la maintenir ainsi sinon de l’agrandir.
Mike trouvait repoussante la chose qui se développait devant ses yeux. La forme malveillante n’était ni un humain ni une bête. Elle n’était pas naturelle et ne relevait d’aucune réalité connue de Mike. L’odeur que cette entité négative dégageait était infecte. Le visage de l’énorme tête chauve passait constamment d’une forme horrible à une autre. Lorsqu’elle ouvrait la bouche, Mike pouvait voir ses terribles dents aiguisées. Lorsqu’elle la refermait, la cavité menaçante disparaissait sous un amas de verrues et de peau. La masse verte avait un gros nez manifestement incapable de sentir, sinon il n’aurait pu vivre avec soi-même. Tout ce qu’un humain pouvait imaginer de plus répugnant et de plus repoussant se manifestait dans cette créature. Etait-ce réel ou une illusion ? Mike ne le savait pas. Choses certaine, elle représentait une expression révoltante d’énergies anciennes. Cette bête sombre et laide représentait l’antithèse de la paix et de l’amour et sentait la mort. La haine et la méchanceté de sa conscience envahissaient l’espace. Elle regardait Mike avec satisfaction comme s’il avait été une fourmi qu’on se préparait à faire disparaître sans pensée ni remords. La haine du monde auquel Mike appartenait animait cette créature. Elle projetait directement son énergie sur Michaël qui était devenu le point de convergence de son courroux.
Mike supportait mal cette créature qui le révoltait et le rebutait. Il sentait la haine qu’elle projetait. Mais lorsqu’il se rendit compte que sa réaction correspondait à ce que la créature attendait de lui, il étouffa ses vagues de nausée. Les apparences sont parfois trompeuses, se répéta-t-il. Il constata soudain que la forme dégoûtante jouait un jeu, qu’elle créait l’illusion d’un ogre malin dans le seul but de produire un certain effet. Le corps de Mike réagit instinctivement à la situation. Le niveau vibratoire de son nouvel être était en plein éveil. Tel un soldat aguerri ou un vétéran de nombreuses batailles, Mike se sentait prêt à prêt à réagir au moindre mouvement de l’horreur verte devant lui. Même si son corps vibrait de force et de vitalité, Mike demeurait immobile. Son épée commençait à vibrer. Ill l’entendait ! Il entendait un bourdonnement subtil. Même là, il ne bougeait pas. Il était trop curieux. Il voulait en savoir davantage. C’était à lui maintenant d’user de ruse.
- Tu es tellement gigantesque. Mike feignait la peur. Il leva les bras pour protéger son visage et fit trembler sa voix de façon convaincante. « Est-u la bête venue s’emparer de mon âme ? »
Des plis de peau verte et de verrues s’écartèrent pour permettre à la créature d’ouvrir la bouche et de parler. Mike entendit sa véritable voix pour la première fois.
- Tellement faible, cracha la voix. Je m’en doutais bien. La voix caverneuse rappelait à Mike celles que l’on entendait dans les mauvais films d’horreur.
- S’il te plaît, je ferai tout ce que tu voudras, risqua Mike.
Veux-tu que j’aille à l’arbre, sous le portail ?
Mike sentait son épée bouger dans le fourreau. Il espérait que la créature n’entendrait pas le bruit du métal.
- Ne sois pas ridicule ; je suis venu te tuer. La forme semblait continuer de grandir ! Mike pensa qu’elle avait sans doute la faculté de prendre la taille qu’elle voulait.
- Qui es-tu ? demanda Mike dans un cri aigu. Il espérait que son jeu n’était pas trop gauche, mais la créature malveillante semblait le croire complètement. Quel ego !
- Mykee-Wykee, je suis la partie de toi, qui est le véritable Michael Thomas ! Je suis la partie forte ! Regarde ton pouvoir ! Je suis l’essence de ton intellect et la base de ta logique. La forme de ton père était peut-être un déguisement mais les paroles prononcées étaient vraies. Tu es présentement dans un lit d’hôpital, dans le coma, et je suis venu te tirer de cette fausse terre peuplée d’entités insensées et de bons sorciers pour te ramener à la vie. Mais pour cela, je dois détruire le petit esprit ridicule que tu es devenu !
Mike savait que, dans une certaine mesure, l’horrible créature n’avait pas tout à fait tort. Elle faisait partie de lui ; c’était la partie dont il voulait se débarrasser pour toujours, un aspect vieilli, détestable, qu’il ne souhaitait montrer à personne. Il se recroquevilla un peu. Tout de même, n’exagère pas ! lui dit une voix intérieure.
- Et tu dois me tuer ? Son épée bougeait violemment contre le fourreau, mais Mike estimait que ce tremblement s’ajoutait à l’illusion qu’il voulait créer.
- Au sens figuré, oui. Ton départ de cette terre de bêtises mettra fin à ton illusion et te ramènera directement dans le monde réel. J’ai pris conscience de ta stupidité dès que tu as franchi la porte d’entrée. Heureusement, je suis parvenu à me glisser à l’intérieur à ta suite. Depuis lors, j’essaie de te ramener à la réalité.
La chose se déplaçait tranquillement vers lui.
- Suis-je si mauvais ? Fais-le parler. Epée, continue à bouger ! L’illusion est parfaite.
- Dans ta faiblesse physique, tu t’es fait prendre à leur verbiage, à leur discours creux. Il n’y a rien de réel ici. Tu es tellement pris par l’illusion que je dois complètement détruire une partie de toi pour sauver ton esprit et ton âme. Je déteste tout ce que tu es devenu !
Mike devait agir rapidement.
- Avant de me tuer, peux-tu prouver que tu dis la vérité ? Si tu es logique et intellectuel, aide-moi à voir la logique de la situation.
Mike savait que l’horrible chose passerait bientôt à l’action. En faisant appel à son ego monstrueux, il pensait gagner un peu de temps. Mike fit la poule mouillée encore un peu, y ajoutant un peu de tremblements. La vibration de son épée ajoutait à l’image.
- Bien sûr ! Elle savait qu’elle avait la maîtrise de la situation et qu’elle allait anéantir cette terre de Nouvel Age pour toujours.
L’horrible silhouette détestait cet endroit et toutes ses prétentions. Elle provenait d’un monde réel où il n’y avait pas de ces faibles et pathétiques créatures comme Michael Thomas. La masse sombre et répugnante prônait la logique et le pragmatisme, un système de croyances reposant sur l’expérience et la justification d’historiens et de scientifiques réputés.
La créature se leva et déclara :
- CELUI QUI EST CONFORME DETIENT UN POUVOIR ABSOLU, SEULES LA LOGIQUE ET LA RAISON CONSTITUENT LA VERITE. VOILA POURQUOI JE PEUX EXISTER DANS CE MONDE SANS SUBSTANCE. PARCE QUE JE SUIS LA VERITE. RIEN NE PEUT AVOIR D’EMPRISE SUR MOI !
Elle laissa sortir un cri qui perça les oreilles de Mike et qui coucha l’herbe à ses pieds, la rendant brun-vert et l’assortissant à la peau de l’horrible créature.
- Vraiment : dit Mike avec un sourire affecté. Puis, il laissa tomber son rôle et se planta bien droit devant le monstre.
- Eh bien, que la preuve soit faite ! hurla-t-il.
Mike n’avait jamais cru qu’il pouvait se déplacer si vite. Grâce à l’équilibre et à l’expérience qu’il avait acquis dans la maison d’Orange, il se retrouva rapidement sur un rocher de deux mètres à moins de cinq mètres du monstre. Il était déjà en position de supériorité. Son épée s’échappa littéralement de son fourreau et commença à chantonner la note fa, émettant même des accords d’accompagnement. Mike l’avait empoignée solidement. Elle lançait un son mystérieux, mais rempli de force et de promesses. Mike pointait l’épée vers le ciel et non vers l’entité négative. Il se rendit compte qu’il tenait son bouclier dans la main gauche. Dès l’instant qu’il s’était élancé vers le rocher, le bouclier s’était retrouvé dans sa main. Il le brandissait et ses incrustations d’argent faisaient face à la sombre masse. Le guerrier Mickael Thomas était prêt. Il serait bien au-dessous de la vérité d’affirmer que la créature fut surprise. Elle examinait la situation lorsque soudain la proie frivole et craintive devint une menace au comportement transformé. Michael se préparait-il à attaquer ? C’était d’un ridicule. Elle pouvait l’écraser comme une mouche ; c’était presque trop facile. La proximité de Mike obligea l’horrible forme à reculer pour être en mesure d’utiliser ses longs bras monstrueux. Elle recula, refermant ses poings puissants, prête au combat. Alors que la créature se mettait en positon d’attaque, la voix de Mike résonna :
- VOICI L’EPEE DE LA VERITE. QU’ELLE DETERMINE QUI POSSEDE LE POUVOIR !
Mike n’avait pas fini de parler lorsque la bête attaqua. Mickael avait l’impression de se trouver devant un navire s’approchant à toute vapeur. Il dut faire un effort pour ne pas fermer les yeux. A l’instant même, une lumière d’une intensité incroyable sembla émerger de l’épée de Mike et frapper le monstre d’une force indicible. La portée de l’éclair n’arrêta pas le mouvement de la bête, mais fit dévier son attaque sur le côté et servit à la déséquilibrer. Malgré tout, le monstre parvint à lancer un poing dans la direction de Mike mais celui-ci éleva son bouclier pour se protéger, craignant toutefois que le coup ne l’emporte avec son bouclier.Mais encore une fois, le bouclier et l’armure jouèrent leur rôle tout comme ils l’avaient fait durant la tempête, à l’insu de Michal Thomas. L’armure entourait instantanément Michael Thomas d’une bulle de lumière protectrice. Le bouclier lança une série d’intenses pulsations vers le bras du monstre. Une sorte de lumière surgissait de Mike et volait dans toutes les directions. L’odeur d’ozone émanant de l’air ionisé et de l’interaction de la matière et de l’antimatière était saisissante. Au lieu de recevoir un coup asséné par le bras monstrueux, Mike vit l’extrémité aussitôt repoussée par la lumière protectrice. La force en était tellement puissante qu’elle souleva la créature pour la faire retomber à une certaine distance, vers l’arrière. Sain et sauf, Mike se tenait toujours au même endroit. La lumière était magnifique. Michael Thomas était ébahi par les présents qu’il tenait dans ses mains. Ils avaient travaillé de concert pour repousser l’attaque du géant. Mike constata que la lumière de la bataille lui était agréable, mais que la monstrueuse bête devait se protéger les yeux contre son intensité. Elle continuait à jouer en sa faveur. Habitué à l’éclat atténué du jour gris, le monstre avait peine à s’adapter à la lumière. Mike souriait de reconnaissance envers ce cadeau de la nature. Il se sentait chez lui ! Il s’adressa en tout confiance à la bête, lui répétant des paroles d’Orange.
- Est-ce que le bouclier de la connaissance t’irrite, mon ennemi verdâtre ? La noirceur ne peut cohabiter avec la connaissance. Les secrets ne résistent pas à la lumière et celle-ci jaillit lorsque la vérité se manifeste !
Sur ces mots, le montre se redressa sur ses pieds et attaqua Mike encore une fois, avec une détermination encore plus menaçante. Mike ne croyait pas pouvoir résister à l’attaque cette fois-ci. Il avait pu tenir à un bras, mais que pouvait-il faire contre toute cette masse ? Il attendit jusqu’à la dernière minute puis s’élança en bas de son rocher au moment où la créature l’atteignait. Encore une fois, il avançait au lieu de reculer et encore une fois, il créa une situation imprévue où il se trouvait trop près pour être saisi ou maîtrisé facilement. La taille et le poids de la bête jouaient contre elle. Mike se retrouva entre les jambes énormes du géant. Se glissant vers l’arrière, il étendit son bras et planta son épée dans l’entrejambe de la bête dans un éclat de lumière resplendissante. En même temps, il balança son bouclier pour qu’il frappe une des jambes, et encore une fois, une forte puissance repoussa la masse de peau verdâtre dans un mouvement semblable à celui de deux aimants de polarité contraires. Un autre éclat de lumière provenant du bouclier projeta la bête dans les airs. Le bond qu’il fit aurait pu se comparer au mouvement d’un plongeur effectuant une double boucle. L’horrible créature se retrouva au sol, en état d’agonie et dépourvue de dignité. Elle roula sur le sol dans un cri de protestation, et la fumée s’échappait de cette blessure grouillante. Des étincelles jaillissaient entre ses jambes, là où l’épée de Mike avait frappé.
- Pas de descendants pour toi ! Mike avait prononcé sa phrase d’un ton calme et détaché. Il avança vers la forme hideuse et éleva son épée dans les airs en s’approchant lentement et avec précaution de la bête monstrueuse étendue au sol. Il s’arrêta, hors d’atteinte de son bras maléfique.
- Vas-tu capituler ? Qui détient la vérité ? Qui a le pouvoir ?
- PLUTOT MOURIR ! marmonna la vile créature. Sa voix ébréchée était à peine audible.
- Qu’il en soit ainsi ! proclama Mike sans peur, sans tenir compte de la puanteur de la bête blessée.
Mais la créature malodorante allait frapper un autre coup. Elle n’était pas un être spirituel. Comme Mike, c’était une entité biologique circulant au pax des anges colorés et des épées foudroyantes. Elle saignait des suites de ses blessures. Mike voyait très bien la plaie que lui avait infligée son épée magique pendant la dernière altercation et il grimaça à sa vue. Une substance noire et collante s’échappait de la blessure et souillait la peau déjà vilaine. Ses jambes devenaient toutes noires et Mike croyait que la créature souffrait terriblement, mais voilà qu’elle se relevait ! Une fois debout, elle vacilla légèrement. Ses yeux étaient devenus des fentes étroites, la lumière qui l’entourait étant trop forte. Mike savait qu’il avait gagné.
Tuer n’entrait pas dans ses intentions. Il n’avait jamais tué personne ou quoi que ce soit intentionnellement. Même jà la ferme, il refusait de tuer les poulets. Mais il savait que tout assassinat sur cette terre était symbolique. La chose détestable qui se trouvait devant lui n’allait pas mourir. Elle serait tout simplement et douloureusement vaincue. La scène créée par les deux combattants était classique. L’éclat continuait à jaillir des armes de Mike. Les étincelles surgissaient du corps fumant du monstre blessé alors qu’il se redressait pour se préparer à une nouvelle attaque. Mais l’armure de Mike commençait à chanter une mélodie de victoire. Les ombres parfaitement délimitées provenant de la lumière, de la vérité, de la connaissance et de la sagesse laissaient voir le corps blessé massif, mais vacillant, de la vile créature qui s’apprêtait désespérément à se sacrifier au pouvoir des armes menues de Mike. David et Goliath dans une mise en scène surréaliste avec, pour décor, les parois d’un étroit canyon sans issue. Les deux guerriers de force inégale se tenaient à six mètres l’un de l’autre, chacun défendant ardemment son territoire. Une fois de plus, Mike fit le premier mouvement.
Michael était beaucoup trop agile pour cette masse blessée. Il se concentra sur ses parties les plus faibles et avant que la bête puisse réagir, l’éclair de l’épée et la polarité inversée de son bouclier faisaient leur travail. Dans une tentative ridicule et désespérée pour éliminer son agresseur, la bête commença à agiter vigoureusement les bras, ce qui lui attira d’autres difficultés de la part des armes invincibles de la lumière, de la vérité et de la connaissance. Le spectacle en valait la peine. Non seulement les éclats de lumière présentaient-ils des proportions incroyables, mais les effets sonores étaient surprenants. Les armes spirituelles unirent leurs voix en un chant de victoire éclatant et harmonieux. Orange n’avait jamais dit que toutes les armes pouvaient chanter ! Le combat prit fin en peu de temps. L’énergie lancée par l’épée et le bouclier eurent rapidement raison de l’ennemi. L’entité négative s’étendit dans toute sa longueur nauséabonde devant le regard de Mike en une masse putride et écoeurante. La puanteur du sang qui jaillissait des blessures envahit les narines de Mike. Puis tout à coup, les armes mirent fin à leurs chants. La chose puante et verdâtre étendue sur le sol commença à se dissiper !
- Je n’en ai pas terminé avec toi, Michael Thomas. Nous nous reverrons un jour !
La créature grognait en disparaissant.
- Je sais, répondit Mike en regardant dans les yeux rouges du géant repoussant.
Il savait que sa mort était symbolique, mais il savait aussi que la bataille avait été réelle. Il trembla à la pensée que le combat aurait pu résulter en une issue différente. Michael aurait pu être blessé et périr. Il aurait pu se dissiper dans l’obscurité, n’eut été de ses armes spirituelles.
Il était heureux que ce soit terminé. Il rengaina sa magnifique épée de vérité, mais pas avant de l’avoir remerciée à haute voix. Il en fit de même avec le bouclier avant de la replacer sur son dos. Il serra son armure et loua son bon travail. Et puis, un phénomène étrange se produisit ! Mike sentit que les trois présents le quittaient. Ils disparaissaient, tout comme le monstre.
- NON ! hurla-t-il. Ne partez pas. J’ai besoin de vous.
Mais les armes de Michael Thomas étaient absorbées par sa biologie. Une fusion se produisait, qui n’était rendue possible que par l’intention de sa propre cérémonie, et à cause de la victoire qu’elles venaient d’accomplir. Ebahi, Mike exigea une explication :
- Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi partez-vous ?
- Michael Thomas de l’Intention pure, tes présents merveilleux sont toujours là mais, dorénavant ils sont à l’intérieur ! lui dit la voix rassurante d’orange. C’est Orange qui lui avait d’abord offert ces présents. L’ange continua : « Tu t’es mérité le droit de les assimiler. Ils font maintenant partie de toi, Michael Thomas et sont intégrés à même tes cellules« .
Mike s’assit sur une roche à proximité.
- Et le prochain combat ?
- Tu le remporteras de la même manière, mais sans la présence tangible des armes. La vérité se trouve maintenant à l’intérieur de toi, tout comme le pouvoir de la connaissance et de la sagesse. Aucun monstre ne pourra te les enlever.
Mike réfléchit aux propos d’Orange puis invoqua un autre ange :
- Vert, ai-je subi une autre transformation ?
- Oui, Michael. L’absorption des présents t’a rendu complet. Tu n’as plus que l’un de nous à rencontrer. Quel réconfort d’entendre la voix de Vert encore une fois !
- Qui est-ce ? demanda Mike, ne pouvant supporter d’attendre à la prochaine maison.
- Le plus grand de nous tous, tu verras, répondit Vert.
Mike se leva. Il se sentait étrange. Tout s’était passé si vite ; la rencontre de la forme de son père, la constatation du combat qui se préparait, la victoire sur le monstre et enfin, l’apparente disparition des présents auxquels il était devenu si habitué. Il se rassit et repassa dans sa mémoire les événements des vingt dernières minutes.
- Blanc, qui était vraiment cette bête ?
Mike s’adressa à Blanc parce qu’il sentait que sa réponse serait la plus inspirante. Il ne fut pas déçu.
- C’était la partie de toi dépourvue d’amour, Michael. C’était la partie humaine qui est toujours là et dont il faut toujours tenir compte. L’humanité sans amour crée la noirceur. La voix de Blanc était magnifique et elle mit immédiatement Mike à l’aise.
- - reviendra-t-elle ?
- Tant et aussi longtemps que tu seras humain, elle sera toujours en arrière-plan, prête à bondir. Mais l’amour la tiendra à distance.
Mike devin songeur. Il me reste une seule leçon à apprendre et je pourrai me départir de mon enveloppe humaine. Mike était impatient d’arriver chez lui. La porte magique qui l’y mènerait était son but ultime. Il essayait d’imaginer à quoi l’existence ressemblerait alors ; paisible, remplie d’amour et de spiritualité. Mike se rendit soudain compte que le temps s’était complètement éclairci. Il regarda le champ de bataille éclairé par les chauds rayons du soleil. Il pouvait encore voir les marques laissées par ses armes puissantes. Il porta la main à sa taille, là où l’épée avait été suspendue, puis à sa poitrine, où il avait porté l’armure. Ses outils lui manquaient, mais il savait que les anges lui avaient dit la vérité. Il ne se sentait ni différent ni plus léger. Il portait sa puissance à l’intérieur, ce qui faisait de lui un guerrier accompli de l’amour, tout comme Marie. Il sourit en pensant à la force qu’elle dégageait et la remercia mentalement pour la vision. Puis il porta de nouveau la main à sa poitrine et constata que la carte était disparue, elle aussi !
- La carte ! s’écria-t-il déçu.
- Elle est aussi en toi, lui dit Bleu. Ton intuition sera tout aussi valable.
Mike se sentit dépouillé. Ça va, pensa-t-il, je ne serai pas humain encore longtemps. Je n’aurai pas besoin de ces outils lorsque j’irai au paradis. Il ne me reste plus qu’une seule maison !
Il ne mit pas longtemps à sortir du canyon et une vue grandiose l’attendait à la sortie du sentier escarpé. Il vit soudain un paysage serein au loin devant lui. Un arc-en-ciel glorieux était suspendu au-dessus du ravin. Il brillait clairement sur un fond de ciel bleu clair. Il marquait à la fois la limite du canyon et la fin de son périple. Michael avança, figé par la majesté de l’arc-en-ciel, regardant le sol de temps à autre avant d’y poser le pied.Puis il vit l’origine de l’arc-en-ciel. Ses six énormes amis resplendissants de lumière se tenaient dans les cieux devant lui. Dans leur magnificence et leur grandeur, ils se tenaient par la main et formaient un arc-en-ciel pour célébrer l’être humain qu’ils avaient appelé Michael Thomas de l’Intention pure. Il passa devant eux, mentionnant chacun de leurs noms et les remerciant avec émotion. Il vit Bleu, qui lui avait remis sa carte et lui avait indiqué le route à suivre ; Orange, responsable des présents qui lui avaient permis d’abattre le géant ; Vert, son ami au sens de l’humour, qui lui avait enseigné la biologie, écrasé l’orteil et fait expérimenter sa première transformation de vibration : Violette, la mère, qui lui avait fait revivre sa vie et lui avait appris la responsabilité qu’il détenait dans chaque cas ; Rouge et ses mauvaises manières à table, qui lui avait présenté sa famille spirituelle et enfin, l’aimable Blanc, l’essence de la pureté, de qui Mike avait appris l’amour véritable en observant une femme d’une force extraordinaire et avec lequel il avait ressenti la brisure produite par une occasion ratée. Mike savait que tous célébraient sa victoire à leur façon puisqu’il se rendait à la dernière maison et qu’il n’aurait désormais plus besoin d’eux. A formation était presque terminée. Il avait bien appris et avait réussi un grand test en conquérant lui-même la bête monstrueuse. Il savait qu’ils lui disaient adieu.
- Je vous bénis mes amis, leur cria Mike. Et il regarda les glorieuses couleurs s’estomper lentement pour faire place à nouveau au ciel tout bleu.
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Mike n’eut pas à marcher bien longtemps avant d’apercevoir la prochaine maison. Mais cette fois, il ne s’agissait pas d’une maison ; c’était plutôt un énorme manoir ! En s’approchant davantage. Mike réalisa qu’en plus de sa taille inhabituelle, la demeure qui lui avait d’abord semblé brune était en réalité dorée ! puis, de plus près encore, ce qui lui avait paru une veste résidence à un seul étage se révéla être une habitation gigantesque à plusieurs étages. Et elle n’était pas seulement dorée, elle avait l’air faite d’or !
La demeure surplombait des pelouses bien entretenues et l’on pouvait voir plusieurs ruisseaux et fontaines qui coulaient ou lançaient leur jet dans un décor splendide. On avait semé des fleurs d’espèces variées dissociées par couleurs dans un effet à couper le souffle. Puis Mike remarqua autre chose qui le laissa momentanément bouche bée. Le sentier prenait fi à la porte de la demeure ! Le but doit être à l’intérieur. Ce n’était pas simplement une maison ; c’était le portail des cieux. C’était la porte qui le menait chez lui ! Mike se rendit compte de son anxiété et du fait qu’il respirait difficilement lorsqu’il quitta le sentier pour prendre la petite allée qui ondulait vers la porte du palais doré. Lorsqu’il se trouva finalement devant l’imposante porte ouvragée d’or, il se demanda comment il allait parvenir à l’ouvrir tant elle semblait lourde. Il s’arrêta pour retirer ses chaussures et les placer dans l’endroit qui leur était manifestement réservé, puis il attendit. Il savait qu’il ne les reverrait plus jamais.
Aucun ange ne se montra.
Il se demanda s’il était convenable d’essayer d’ouvrir la porte et d’entrer en se souvenant que ç a s’était passé ainsi dans la sixième maison puisque Blanc ne sortait jamais à l’extérieur. Il décida donc d’entrer et lorsqu’il tira l’immense porte dorée, inutilement vaste, elle s’ouvrit d’un mouvement léger. Il franchit le seuil et demeura immobile de stupeur. Tout était fait d’or ; les murs, les colonnes, les planchers ! Un décor grandiose ! Epoustouflant ! Et puis, encore cette odeur de fleurs. L’odeur de milliers de lilas chatouilla ses narines, portant avec elle un merveilleux sentiment d’amour ! Il venait indéniablement de franchir le seuil d’un endroit sacré. Tout à coup, il perçut l’ironie de la situation. Alors que les autres maisons de l’endroit lui avaient paru petites de l’extérieur et s’étaient révélées immenses à l’intérieur, celle-ci présentait un intérieur restreint elle ne comportait pas de corridors sans fin comme les autres maisons. Tous les corridors et les portes menaient à un seul point. Elle n’offrait aucun autre choix que de se diriger vers une seule pièce. Elle était la sobriété même ; élégante, grandiose, magnifique et superbe, mais simple. Elle ne comportait aucune annexe ; aucune pièce n’était réservée à Mike rien ici n’était semblable à ce que l’on pouvait voir dans les maisons précédentes. Même l’atmosphère était différente. Mike essayait de qualifier l’impression que la demeure dégageait tout en se dirigeant là où elle conduisait. Et puis, il comprit ; c’était le sentiment qui régnait dans les grands lieux du culte. Il se sentit envahi de respect par ce lieu majestueux qui lui rappelait les endroits sacrés.
Il ne savait à quoi s’atteindre; il n’avait pas encore rencontré d’ange. C’était la première fois qu’il franchissait le seuil d’une maison sans être accueilli par l’un d’eux. Après son important combat et toute l’agitation qui l’avait entouré, il aurait dû avoir faim, mais il n’en était rien. Il était trop agité. Michael continua à circuler dans la maison et se trouva soudain devant une porte différente des autres. Elle portait un nom. Toujours cet étrange caractère de style arabe qu’il avait vu dans la maison des cartes, puis dans les diagrammes de Violette. Il se dit que ce devait être le nom de l’ange doré. Mike ouvrit la porte et en franchit le seuil. Ce qu’il y trouva ne pourrait s’oublier. Il se retrouva dans une pièce d’un éclat majestueux. C’était une véritable salle de dévotion ou quelque chose d’approchant. On aurait dit une cathédrale aux verrières lumineuses, laissant pénétrer la lumière extérieure dont les rayons aux couleurs d’arc-en-ciel ondulaient sur le plancher d’or. En portant le regard plus haut, Mike put distinguer un espace d’or qui s’étirait sans fin. La pièce était circulaire et la porte qu’il avait traversée était la seule issue qui en permettait l’accès. Un léger nuage d’or régnait dans la pièce, produisant une atmosphère qui rappelait celle d’un étang au petit matin, quand la fraîcheur embaume encore l’air. La rencontre du nuage et de la lumière créaient une ambiance punique. Chaque fois que la nuage bougeait sur l’éclat de lumière, il l’absorbait et transformait l’air humide en un autre arc-en-ciel qui venait se mêler à toutes les couleurs du spectre déjà en place. Mike dut faire un effort pour reprendre son souffle.
Puis, il se rendit compte que la lumière et le décor de la pièce étaient centrés sur le cœur du sanctuaire ovale. Des grands escaliers limitaient l’espace ovale mais ils menaient à des balcons qui surplombaient le centre de la pièce. Mike se concentra sur la pièce. Le centre en était rempli de brouillard d’or, mais il y avait là quelque chose d’autre. Mike s’avança avec a certitude que son périple achevait. Lorsqu’il fut plus près du centre de la pièce, il constata que celle-ci était beaucoup plus vaste qu’il ne l’avait d’abord cru. L’or et la configuration de la pièce se prêtaient au jeu de l’illusion pour l’œil humain. Michal se dirigeait toujours vers le centre, constatant qu’il fallait beaucoup plus de temps que prévu. Puis, il fut à quelques centimètres du centre et s’arrêta. Qu’y avait-il là, à travers le nuage ? Une autre structure ?
Il était presque au centre lorsqu’il se senti frappé par un immense éclat d’énergie. Il se retrouva sur ses genoux. Un incroyable sentiment de sacré et de sainteté l’avait atteint et sa puissance le forçait à s’agenouiller. Il avait le souffle coupé et gardait les yeux baissés, de peur de violer une règle sacrée non exprimée. Son corps tremblait au rythme d’une vibration animée qui ne pouvait que surgir de la présence de Dieu. Ça y était ; il approchait de la dernière porte qui le mènerait chez lui, au paradis. Peut-être qu’il ne rencontrerait pas d’ange. Mais pourtant, tous les autres anges lui avaient dit qu’il allait rencontrer la plus importe entité de tous. Mike sentait une présence majestueuse, la présence bénie et miraculeuse de Dieu lui-même. Il respirait de plus en plus difficilement. Michael leva les yeux et vit le nuage se dissiper. Il resta à genoux, mais se redressa pour observer ce qui se déroulait. La disparition du nuage laissa voir une imposante structure massive et dorée. Puis il vit que le bloc comportait des marches. Cet escalier menait peut-être vers… la porte du paradis ? L’énergie croissait et Mike ne se sentait pas digne d’être à. En tant qu’être humain et malgré toutes les expériences qu’il avait vécues, il ne se trouvait pas à la hauteur de la sainteté et de la grandeur de ce qui l’entourait. Il était à la porte du paradis et se sentait telle une marionnette. Il se sentait immobilisé par le pouvoir de l’esprit et le resplendissement de Dieu. Il savait qu’à quelques pas de lui se trouvait la plus grande puissance qu’il ait jamais rencontrée, un élément d’amour si intense et d’une beauté si spectaculaire qu’on y décelait la création même ! Mike manquait d’oxygène, mais gardait la tête haute. Il voulait bien coir. Il comprit qu’il lui restait bien une entité à rencontrer, la plus imposante d’entre toutes. Ce devait être vrai sinon, comment expliquer toute l’énergie qui se dégageait de ces lieux ? Il espérait pouvoir résister à l’intensité de la vibration suffisamment longtemps pour rencontrer l’entité. Même s’il pouvait, d’un instant à l’autre, être vaporisé dans un éclat de lumière paradisiaque multidimensionnelle, il tenait à cette rencontre ! Il se rappelait ce qui était advenu à ceux qui avaient touché l’arche d’alliance. Ils s’étaient évanouis dans un nuage de vapeur puisqu’il avait touché Dieu. Il avait l’impression que le même phénomène pouvait se reproduire ici, si l’énergie continuait à augmenter. Il pensait que ses cellules allaient éclater tant elles voulaient toutes célébrer à la fois. Il ressentait un sentiment d’expansion provenant de l’intérieur. Mike commençait à s’inquiéter non pas pour sa vie, mais de peur de ne pas rencontrer l’entité qui régnait dans cette incroyable demeure. Le brouillard continuait à se dissiper.
Le bloc d’or qui se manifestait à sa vue ne comportait pas seulement des marches mais…un trône ! Magnifiquement ouvré, d’une splendeur indescriptible, majestueusement conçu et tout en or, il irradiait de son propre caractère sacré. L’ange devait s’y trouver. Qui pouvait-il être ?
Mike s’aperçut soudain qu’il sanglotait. Toute sa biologie éclatait sous l’effet de la magnitude de cette énergie sainte et il sentait des vagues de gratitude et d’amour émerger de son cœur. Il ne parvenait pas à maîtriser ses émotions. Une énergie dense se déversait sur lui et il savait que l’entité d’or qu’il attendait était en train de descendre les marches. Le plus grand ange de tous allait bientôt émerger du brouillard doré qui masquait le trône. Il en était sûr. Il allait sans doute rencontrer le gardien de la porte qui menait chez lui, celui qu’il souhait voir depuis le début, celui qui savait tout ! Mike se sentait terriblement mal. il ne voulait pas qu’on le voie ainsi. Il aurait voulu être fort, mais il ne pouvait même pas se tenir debout. Il voulait que l’être d’or sache qu’il avait réussi toutes les épreuves et qu’il avait vaincu le géant, mais il ne parvenait même pas à ouvrir la bouche. Il se sentait un enfant incapable de maîtriser ses émotions. Sa poitrine vibrait de gratitude et… d’un manque d’oxygène. Sa tête lui faisait mal; qui pouvait donc manifester tant de pouvoir. Quelle entité de l’univers représentait la force divine d’une façon si intense ?
- Ne crains rien, Michael Thomas de l’Intention pure, nous t’attendions, dit le grand ange dont le torse commençait à poindre alors qu’il descendait les marches.
Cette voix lui é tait familière. Qui était-ce ? La voix, même si elle portait un caractère immensément sacré, était douce et paisible. L’entité qui se présentait était peut-être la plus élevée de toutes mais la rencontre s’amorçait doucement et sobrement par un mot rassurant. Malgré tout, Mike ne parvenait pas à parler et l’émotion qu’il ressentait ne semblait pas vouloir s’apaiser. En observant la scène, il plaça sa main sur son cœur pour éviter qu’il sorte de sa poitrine devant le maître doré de l’amour qui lui adressait la parole. Michael ne voulait rien rater et espérait ne pas s’évanouir, mais sa vue s’embrouillait peu à peu. Le magnifique ange céleste flotta au-dessus des marches d’or, s’approchant doucement de Mikael Thomas toujours tremblant et agenouillé. Même dans son état de ravissement, Mike parvint à s’interroger sur l’utilité des marches pour une entité qui n’en avait aucunement besoin. Mike vit d’abord l’imposant corps brillant. Sa tête était toujours voilée par le brouillard d’or. L’ange s’arrêta. Mike vit qu’il était énorme, plus grand que tous els autres rencontrés précédemment. La couleur d’or de ses vêtements était tellement brillante que les plis en semblaient électrifiés. Il pouvait voir le bas de ses ailes. Il savait qu’il aurait des ailes ! Elles vibraient comme dis mille papillons, mais sans émettre un son. Mike était certain que, lorsqu’il verrait sa tête, elle serait coiffée d’un somptueux halo, élément approprié à une si magnifique créature. Mike ne s’habituait pas vraiment à cette énergie, mais il réalisa qu’une transformation s’opérait en lui lorsque l’ange s’arrêta. On lui offrait un présent, il en était certain. Il se formait autour de lui une bulle de lumière douce, blanche et caressante qui lui procurait un sentiment de paix intérieure.il soupira de soulagement car il savait qu’il n’aurait pu supporter cette énergie intense beaucoup plus longtemps. Il recommença peu à peu à respirer normalement, toujours agenouillé sur le plancher. La vague envahissante d’amour qui l’avait submergé devint une vague de paix et il recouvra lentement son équilibre humain normal. Dix minutes s’écoulèrent sans que l’ange bouge. Mike retrouvait ses forces. Il savait que l’ange lui avait ménagé de l’espace en le protégeant par cette bulle de lumière. Ainsi, sa vibration pourrait exister auprès de la vibration divine d’une prodigieuse créature du paradis. Pus, il parla sans toutefois se lever.
- Merci magnifique ange d’or, dit-il en reprenant son souffle.
Je n’a pas peur.
- Je sais exactement ce que t u ressens, Michael, et je sais que tu n’as pas peu.
L’ange ne bougeait toujours pas. Mike essayait encore d’identifier cette voix. Elle avait la même énergie paisible que celle de Blanc et elle se faisait rassurante pour l’âme. La voix était pleine nourrissant tout l’espace, mais elle était aussi calme. Il savait qu’il l’avait déjà entendue, mais où ? En quel autre coin de cette terre spirituelle l’avait-il entendue ? Lorsqu’il fut certain de pouvoir parler, il se risqua.
- Est-ce que je te connais, Ô ! Être sacré ?
- Oh oui ! répondit l’ange partiellement caché ! Nous nous connaissons bien.
La majesté de la voix était puissante, remplie de gloire et de splendeur. Mike ne comprenait pas, mais n’insista aucunement. La situation était cérémonieuse. Elle exigeait que l’on se soumette et qu’on attende d’être invité à parler. Mike respectait la différence de vibration entre son hôte et lui. Celui-ci parla de nouveau.
- Le temps que nous passerons ensemble dans cette maison sera de très courte durée, Michael Thomas. Il sera rempli de révélations et de grands accomplissements. La différence de vibration entre nous est tellement grande que nous ne pourrons pas supporter la présence l’un de l’autre très longtemps, mais ce sera suffisant.
Suffisant pour quoi ? s’interrogea Mike. L’ange poursuivit et, encore une fois, la force glorieuse de sa voix adoucit les molécules du corps de Mike.
- Michael Thomas de l’Intention pure, est-ce que tu aimes Dieu ?
Les cellules de Mike s’animèrent. Toujours cette question ! Des frissons de clarté parcoururent son échine. Il avait cru que Blanc était le dernier à lui poser cette question, mais il s’était trompé. On la lui posait encore une fois. Cette fois devait être la bonne ! Toutes ses cellules voulaient répondre en même temps. Dis-lui OUI ! La réponse qu’il donnerait à l’ange d’or constituerait la clé de la porte le menant chez lui. C’était la dernière fois qu’on lui posait la question et sûrement la plus importante. Il voulait que ce moment soit intense. Il fit une pause mais ne put trouver de réponse éloquente. Son esprit ne vibrait à rien d’autre qu’à l’honneur de se trouver dans un tel endroit, devant cette entité divine.
- Oui, j’aime Dieu, dit-il d’une voix directe et claire, sans tremblement.
- Et Michael Thomas de l’Intention pure, ajouta la merveilleuse voix émergeant du visage toujours dans l’ombre dansante, désires-tu voir le visage de Dieu, celui que tu déclares aimer ?
Mike était figé par les possibilités qui jaillissaient de ces paroles. Qu’est-ce que ça signifiait ? Qu’est-ce qui serait révélé ? Où cela le mènerait-il ? Encore une fois, les cellules de Mike le pressaient de répondre dans l’affirmative, ce qu’il fit spontanément et simplement.
- Oui, je le veux. Cette fois-ci sa voix tremblait et il savait que l’ange s’en était aperçu.
- Alors, Michael Thomas de l’Intention pure, poursuivit l’ange en reprenant sa descente des marches, voici le visage de Dieu, celui que tu nous as dit aimer – à huit reprises.
Dans sa brillante magnificence, l’entité la plus sacrée d’entre toutes s’approcha de Mike. Malgré la bulle de protection qu’on lui avait fournie, Mike sentit monter le niveau d’énergie au moment où l’entité commença à émerger de l’épais nuage d’or et à descendre l’escalier doré pour rejoindre Mike. Lorsqu’il fut enfin près de celui-ci, le nuage qui entourait son visage n’était pas encore tout à fait dissipé.
- Lève-toi, Michael, tu dois être debout dans les circonstances.
Mickael savait que quelque chose de grand se préparait. Il se leva avec peine, ses jambes le portant difficilement, et fouilla le nuage d’or de tous ses yeux et de tout son esprit, fixant l’endroit d’où le visage devait surgir. Lorsqu’il le vit enfin, Michael Thomas de l’Intention pure, l’être humain qui avait presque tout expérimenté sur sa route, qui avait rencontré et vaincu l’entité négative, qui avait réalisé la transition mieux que tout autre humain ne l’avait fait jusqu’à présent dans cet endroit spirituel, se retrouva dépourvu de tous ses moyens devant la révélation qui lui fut faite. L’abasourdissement se lisait dans ses yeux remplis de larmes. La compréhension basculait entre la logique et la spiritualité de son esprit tout en essayant de distinguer ce qu’il voyait et sa signification. Ses émotions étaient suspendues et ne pouvaient l’aider à traiter l’information que ses yeux lui révélaient subitement. Ses jambes faiblirent et il se retrouva involontairement sur ses genoux pour la deuxième fois depuis son entrée dans cet enceinte d’or sacré.
Le visage de la grande entité spirituelle qui avait descendu les marches ciselées du trône imposant était celui de Michael Thomas ! Et ce n’était pas une illusion. Le visage appartenait à l’ange. C »était l’ange. L’ange était Mickael.
- Donc, si tu aimes Dieu, tu m’aimes.
L’être doré savait que Mike n’écoutait pas vraiment. Son esprit était trop confus. Un état de choc avait envahi l’ensemble de ses cellules et Mike faisait encore des efforts de compréhension. Qu’est-ce que ça signifiait ? Tout cela est-il réel ? Pendant que Mike demeurait immobile sur le plancher, toujours figé, l’ange poursuivit :
- Voici un autre présent, dit-il d’une voix qui se voulait rassurante et apaisante et qui imprégnait Mike de paix et d’intelligence. Je t’offre le présent du discernement pendant que tu écoutes mes explications.
L’esprit de Mike commença à s’éclaircir. Il s’aperçut encore une fois que l’ange lui apportait une aide directe. Cette fois, ce soutien lui permettait de libérer son esprit humain de tout préjugé. L’ange reprit la parole.
- Chez tout être humain, un élément existe qui lui permet de combattre de façon acharnée – en utilisant jusqu’à la dernière synapse de son cerveau –l’idée qu’il puisse être autre chose qu’un être humain.
L’ange sourit et Mike crut se voir dans un miroir, s’adressant l’ébauche d’un sourire. La voix était la sienne, mais il ne l’avait pas reconnue. La seule occasion qu’ont les humains d’entendre leur propre voix avec précision est lorsqu’elle provient d’un enregistrement. Dans son cas, l’occasion s’était rarement présentée. Il devait écouter ce que l’ange avait à dire et son esprit s’y préparait.
- JE SUIS ton moi supérieur, Michael Thomas, le fragment de toi qui réside en toi pendant ton séjour sur la planète terre. Ceci est ta dernière leçon et ta dernière révélation avant que tu n’atteignes ton but. C’est la dernière pièce d’information que tu dois absorber. C’est la vérité la plus élevée et la plus puissante pour l’humanité, celle qui est la mieux préservée et la plus difficile à accepter.
Les paroles de l’ange s’avéraient fascinantes, mais Mike trouvait très difficile de se concentrer parce qu’il avait son visage ! Mike était tout de même attiré par l’information et souhaitait en comprendre la portée. Il devait progresser. Il devait en savoir davantage. L’ange flotta un peu sur le côté, révélant une plus grande part du décor qui s’était jusqu’là trouvé derrière lui.
- Tu es dans la MAISON D’OR DE LA CONFIANCE, Mickael; rien ne peut t’arrêter plus sûrement sur le chemin de l’illumination que le sentiment que tu ne la mérites pas; voilà pourquoi nous avons choisi de te révéler qui tu es vraiment. TU es une partie de moi, Michael. Tu es un ange de niveau supérieur, comme tous les humains. Nous faisons partie de ceux qui ont choisi de visiter la terre, de faire l’expérience de la vie humaine et d’élever la vibration de la planète par les leçons et les expériences de notre séjour. Nous sommes ceux qui peuvent transformer l’humanité et même l’univers. Crois-moi, Michael Thomas, tes actions sur terre ont modifié fortement d’autres secteurs.
- Mais je ne suis pas resté !
Mike avait presque hurlé ce qu’il avait à l’esprit et, en entendant ses paroles, il senti qu’encore une fois il avait abandonné trop facilement. « En plus, je n’ai rien appris ».
- Ça n’a aucune importance, lui dit l’ange; c’est l’intention d’entreprendre le voyage et l’acceptation première de participer au sacrifice qui sont les plus précieuses. Ta seule présence sur la planète est respectée et appropriée. Tu ne t’es jamais rendu compte de cela ! As-tu déjà entendu l’histoire de l ‘enfant prodigue. Elle fait partie de toutes les cultures, tu sais.
Mike la connaissait, bien sûr, mais il n’y avait vu aucun lien avec sa situation. Il se souvenait que le fils de l’histoire avait été aimé et accueilli par son père, même s’il n’avait pas respecté les traditions familiales. L’ange se déplaça encore avant de poursuivre ses explications.
- Michael, les autres anges t’aimaient beaucoup. Ne t’es-tu jamais demandé ce que tu avais fait pour mériter un tel amour ? maintenant, tu le sais. Nous – toi et moi – faisons partie d’une élite. Nous sommes parties intégrante de ceux qui sont chèrement aimés et respectés parce qu’ils ont choisi de venir sur la terre, de vivre avec un système biologique inférieur, alors que toute cette réalité leur est cachée. TU est en fait un fragment de Dieu circulant sur la planète dans un objectif de grandeur et tu vois cette manifestation devant toi à l’instant même.
Totalement impressionné, Mike fit un survol de ses dernières semaines. Tout ce qu’il avait découvert sur la famille et les contrats dans la maison de Violette l’avait laissé atterré. Mais là, la révélation que lui, l’être humain Michael Thomas, comptait parmi les anges les plus évolués ! Et les autres humains également ! Se pouvait-il qu’il soit si grand ?
- Oui, Michael, tu l’es. NOUS le sommes tous. Il est maintenant temps que tu comprennes et que tu te rendes compte que tu as mérité ton passage sur terre. Tu l’as même planifié et tu as dû attendre ton tour ! Tu es une entité respectée pour l’avoir fait et tu es maintenant prêt à franchir une autre étape. Dans la même mesure où tu as affirmé aimer Dieu à plusieurs reprises durant ton voyage, TU DOIS DORENAVANT T’AIMER TOI-MÊME. Pensez-y bien, Michael Thomas, parce que cette vérité doit changer ta perspective et l’essence même de ton objectif en tant qu’être humain.
Mike était maintenant plus ouvert à l’information puisque l’ange lui avait accordé la paix et le discernement. Il avait l’esprit clair. L’information n’était pas facile à assimiler. L’ange allait ajouter autre chose.
- L’étape finale – et elle aurait été la même si tu étais resté sur terre – consiste à assumer ce « partenariat ». Il faut que tu saches qu’il est réel. Ressens la valeur et la divinité de ton humanité. Sache que tu es une entité sacrée du paradis. Sache aussi que tu relèves de ce monde et que tu est éternel ! Assume l’insigne d’or qui te revient, Michael Thomas.
Mike se remémora son séjour dans la maison blanche, alors que Blanc lui avait montré l’image de Marie dans la chambre d’hôpital. Il réalisa un point qui lui avait jusque-là échappé. Blanc avait prononcé des paroles qu’il n’avait pas comprises à ce moment-là. Selon lui, Marie avait accepté l’insigne d’or.
- Marie te connaissait-elle ? demanda Mike.
- Marie connaissait le grand Soi, Michael, si c’est ce que tu veux dire. Elle y était associée tout ce temps où tu l’observais. C’est cela que tu ressentais. Elle savait qui elle était. Elle connaissait la salle d’or et son trône. Elle savait qu’elle était sacrée et qu’elle avait mérité son passage sur terre. Elle maîtrisait son caractère sacré.
Mike ressentit une nouvelle fois une immense admiration à l’égard de Marie, cette petite femme qui lui avait tant appris sans même qu’il la rencontre.
- Et puis, elle te connaît, Michael.
- Vraiment ? Comment est-ce possible ?
- Tout comme nous nous connaissons tous, répondit l’ange.
Elle était très consciente des effets profonds que produisait sur les autres le présent qu’elle offrait à son père au moment de sa mort. Elle le savait par intuition. Elle savait même qu’on l’observait. Comme toi, elle avait tous les présents, les outils et les cartes à l’intérieur d’elle-même et elle avait le don précieux du discernement divin que je te transmets maintenant. Tel est le pouvoir d’un être humain illuminé sur terre.
- Merveilleux !
Mickael en apprenait toujours plus et son respect pour Marie dépassait tout ce qu’il avait été jusqu’à présent. Elle savait ! Son intuition lui disait que son geste était observé et qu’il m’aidait.
- Le moment de l’épreuve est arrivé, Mickael Thomas.
L’ange passait aux choses sérieuses. Mickael savait qu’il devait subir une épreuve quelconque. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Comment l’entité, avec son visage et son âme pouvait-elle savoir si l’être humain Michael Thomas avait accepté lé réalité de sa valeur personnelle ou non ?
- Il n’y a qu’une seule façon de le savoir, dit l’ange en se déplaçant de côté. Ne crains rien, Mickael, mais je dois enlever la bulle qui te mets à l’abri des vibrations pour le temps qu’il nous reste à passer ensemble. Tu as absorbé la vérité ou non. Le test est simple, mais il est impossible de le réussir sans être pur et sans avoir accepté la vérité du partenariat.
- Je l’ai acceptée, di Mike d’un ton anxieux. Qu’allait faire l’ange d’or ? La bulle blanche qui l’entourait se dissipait peu à peu et Mickael se sentait de nouveau envahi par la vibration de sainteté de la force divine qui l’entourait. Il ressentait la présence d’un grand amour, d’une forte énergie et l’attention de millions d’entités. Mais un élément nouveau s’ajouta. Il avait le sentiment, quoique très mince, de faire partie de l’ensemble. Peut-être était-ce là l’épreuve ?
- Oui, je vois dit Mickael. Il espérait avoir réussi. L’épreuve était-elle terminée ? Pas de chance puisque l’immense ange d’or au visage de Mikael Thomas s’approchait.
- Mickael Thomas de l’Intention pure, viens t’asseoir sur la troisième marche.
Mike recommençait à respirer difficilement. Ses cellules ne saisissaient pas la forte vibration qui l’entourait. Mike s’adressa à haute voix à son corps, ayant oublié la présence de l’ange d’or. Il devait reprendre la maîtrise de sa biologie, sans plus attendre.
- NOUS sommes en sécurité, dit-il à ses cellules. N’ayez pas peur ! NOUS avons mérité ce qui nous arrive.
Mike s’exprimait à très haute voix et il le savait. Il suivait spontanément l’enseignement de Vert et les résultats étaient immédiats. Il s’assit sur la troisième marche du grand trône d’or et commença à se calmer. Puis, il se rendit compte que le grand ange d’or l’observait attentivement, affichant un sourire des plus radieux !
- Tu sais vraiment comment agir, mon frère humain. Ce sont là des éléments que je ne pouvais pas t’enseigner, mais tu les as bien appris des autres. Voyons maintenant si tu as assimilé de la même façon ce que je t’ai remis.
Ce qui se produisit alors surprit Mike d’une manière encore plus importante que le dévoilement du visage de l’ange quelques instants plus tôt. Le grand ange d’or qui, jusque là, avait représenté l’incarnation de la force divine, s’agenouilla devant Mickael Thomas. Ses superbes ailes d’or se déployèrent dans un mouvement royal, telle une cape accompagnant l’ange vers le sol. Leurs extrémités magnifiques s’étalèrent, sans toutefois toucher le sol pour permettre au corps majestueux de se pencher gracieusement. Le corps de Mike réagit fortement encore une fois mais cette fois-ci, il n’en fut pas désemparé. Mike fut plutôt envahi d’amour et il pu continuer à observer les mouvements de l’ange.
En s’agenouillant, le grand ange fit apparaître un bol doré qu’il déposa cérémonieusement devant lui. Il regarda Mike directement et lui prononça des paroles où se lisait un grand amour.
- Ce bol contient le symbole des larmes de joie que je ressens pour TOI, Mickael Thomas. Je veux oindre et laver tes pieds puisque tu as grandement mérité cet honneur.
Oh non ! Cette entité divine se prépare effectivement à me toucher ! Maintenant, Mickael comprenait l’épreuve. Le contact avec l’ange d’or allait déterminer si les cellules de Mike avaient vraiment compris la valeur de l’enjeu et si son corps avait pris conscience de son origine sacrée. Les résultats ne pouvaient tromper. C’était l’épreuve véritable. L’ange fit une pause avant de toucher le pied gauche de Mickael Thomas et de répondre aux questions que ce dernier avait à l’esprit.
- Ce n’est pas là un test de changement vibratoire, Mickael.
Toi et moi n’aurons la même vibration que lorsque nous nous fusionnerons de nouveau à la fin. L’épreuve s’adresse à ta croyance humaine. NOUS devons posséder le fait que NOUS, en tant que Dieu, avons mérité de devenir humains. Le geste que je m’apprête à poser vérifiera si tu comprends vraiment que tu mérites d’avoir les pieds lavés par l’Esprit même et si ton amour de Dieu se reflète dans ton amour de toi-même.
Mike soupira d’aise. Il connaissait son esprit et savait qu’il avait accepté cette notion et cet enseignement de la Grandeur même. Il se rendait compte que l’épreuve communiquerait cette certitude à l’ange. Il se sentait prêt. Il se trouvait devant le grand des grands. L’ange, malgré son range, s’était placé en deçà du regard de Mike. Mike avait perçu cet écart au protocole et se sentit immensément ému devant ce qui se préparait. La noble entité prit délicatement son pied et une sensation de chatouillement incroyable parcourut le corps de Mike et atteignit même son cœur et son esprit. Il débordait de compassion et des larmes coulaient sur son visage. Il ne dit rien pendant que l’ange lavait doucement son pied. Mike se sentit aimé au-delà de tout. Il ne disparut pas. Il ne s’évanouit pas dans un éclat d’énergie. Même s’il sentait la pression de l’énergie qui vibrait entre eux et qu’il la supportait avec peine, il savait en être digne. Mais il restait silencieux, sachant que l’amour est silencieux. Il savait que l’amour véritable n’a pas d’exigences et que l’ange glorieux n’allait rien lui demander en retour. Il savait que l’amour ne s’enorgueillit pas et que l’ange n’allait pas subitement se trouver entouré par une légion d’habitants du paradis. L’échange était personnel et l’ange demandait silencieusement à Mickael Thomas de simplement accepter l’honneur et d’ETRE. Aucun mot n’aurait pu décrire ce que Mickael Thomas ressentait. Des larmes de joie et de gratitude coulaient toujours sur son visage, mais il n’en éprouvait aucune honte. Il savait que l’ange comprenait que c’était là la façon humaine d’exprimer les remerciements, aussi étrange que cela puisse paraître. Puis, l’ange s’exprima encore une fois, dans une vois remplie de fierté à l’égard de Mickael.
- Mickael Thomas de l’Intention pure, tu as réussi cette grande épreuve, une des plus grandes. Je vais te montrer quelque chose de plus grand encore. Même si tu as réussi toutes les épreuves et même si tu te sens prêt à franchir la porte qui te mènera chez toi, je vais laver ton autre pied. Je considère ce geste comme un honneur et un témoignage de l’amour de Dieu pour toi. Les épreuves sont terminées. Je n’ai rien à en tirer. Je le fait parce que je t’aime. N’oublie jamais ce moment.
Mike ne se rappelait pas avoir vécu de moment plus sacré que celui-ci de toute sa vie. Ses larmes coulaient sans cesse et un flot d’amour circulait entre les deux entités dont les forces d’âme se rapprochaient pendant que le grand ange d’or lavait doucement le pied de Mike. Celui-ci avait l’air tout petit dans l’immense main de l’ange. Puis, le geste prit fin, le bol disparut comme par magie et l’ange se releva, ses ailes se repliant contre son corps.
- Si tu veux bien te lever, Mickael Thomas. Ton intention est manifestement pure et tu es prêt à rentrer chez toi.
Mickael se leva, promena sn regard dans la pièce, puis de nouveau sur l’ange. Comme s’il lisait dans son esprit, l’ange pris sa main et lui indiqua la voie.
- Tu peux monter les marches, dit-il en souriant.
Mike se retourna et regarda le nuage d’or ondulant. Les marches vers le trône d’or l’invitaient vers un autre endroit inconnu. Il regarda de nouveau l’ange, cherchant son approbation avant de grimper l’escalier.
- La porte que tu cherches est là, Mickael. Et n’oublie pas : les apparences sont parfois trompeuses.
Cette fois, Mike ne s’interrogea pas sur le sens de la petite phrase. Elle était devenue le mantra de l’endroit. Il se rendait compte qu’il ne pouvait séjourner dans ce lieu plus longtemps. L’ange le savait aussi et c’est pourquoi il le poussa doucement, entourant cette fois ses épaules de son bras. D’une voix douce et rassurante, il prononça ces dernières paroles.
- J’arrive de là, moi aussi. Ça ira. Tu dois partir maintenant. Le but est à portée de ta main. Je t’y rejoindrai très bientôt. Nous ne disons jamais au revoir puisque nous ne formons qu’un.
Mike savait qu’il devait se soustraire à cette énergie puissante. Il se retourna et entreprit aussitôt l’ascension des marches. Il comprenait maintenant leur présence. Elles étaient destinées aux humains, et non pas aux anges et leur disposition était parfaitement adaptée aux pieds de Mike. Tout se reliait, mais Mike n’avait plus envie d’analyser les éléments. Il était temps de recevoir son diplôme ! Il était temps de franchir le seuil de sa demeure. Il continua à grimper les marches menant au grand trône ouvré. Il s’arrêta pour regarder une dernière fois le grand ange d’or, le fragment de Dieu qu’il était lui-même ; celui-ci se tenait majestueusement, les mains jointes, souriant à Mickael Thomas du pied de l’escalier. L’ange avait raison. Il n’y avait pas de sentiment d’adieu. Tout constituait une partie de lui-même. D’ailleurs, au cours de la dernière journée, il avait rencontré deux de ces parties : celle qui ne comportait pas d’amour et l’autre qui en était remplie. Entre les deux se situait la conscience humaine et il devait choisir entre les deux. Tout un concept !
Mike se retourna et poursuivit son ascension. Un brouillard épais obstruait ce qui se trouvait sur son chemin immédiat et il pouvait voir seulement dix marches à la fois. Il montait avec précaution. Il ne voulait surtout pas chuter alors qu’il se trouvait si près du but de son périple sacré. Il s’amusait à la pensée d’une malencontreuse chute qui l’aurait stupidement ramené au pied de l’escalier et l’aurait amené à se confondre en excuses devant son grand Soi. Cet état d’humour l’aida à se détendre. Il savait conscience d’avoir grimpé au moins deux étages et il entrevoyait un palier devant lui. Quel magnifique trône, se dit-il ! E t d’une immensité ! Et c’était le sien ! Une fois au sommet, Mickael ne fut pas déjà. Près d’un fauteuil d’or immense et somptueusement ouvragé, il trouva la porte qu’il avait imaginée durant toutes ces semaines. La vision se transformait en réalité devant ses yeux. Elle était bien éclairée et bien visible, tout près du fauteuil. Elle semblait suspendue, sans murs de soutien et les limites qui la distinguaient du trôle d’or n’étaient pas bien déterminées. Mike constata qu’elle ne faisait pas partie de la Maison de la confiance ni de la structure dans laquelle il se tenait. C’était un portail présentant des attributs dimensionnels autres. La porte portait de nombreuses écritures, certaines que Mickael ne parvenait pas à lire, mais il vit aussi la mention ACCUEIL. Mike attendait cet instant depuis si longtemps. Il avait vécu de nombreuses expériences, appris énormément et avait modifié sa structure cellulaire en préparation à ce qui l’attendait derrière cette porte. L’action était sur le point de se dénouer. Il se tenait sur le seuil se rappelant tout ce qui s’était passé et le magnifique ange d’or au pied de l’escalier. Il pensa de nouveau à ce qui venait de se produire quelques instants auparavant. En fait, cette dernière expérience l’avait encore une fois transformé. Mike regarda cérémonieusement la porte.
- Je mérite ce qui m’arrive dit-il, d’un ton confiant. Et je rends hommage à l’univers pour ce geste que je m’apprête à poser. Dans un amour total, j’entre là où j’ai demandé à être.
La cérémonie achevée, Mickael Thomas prit une grande respiration humaine et ouvrit courageusement la porte où le mot ACCUEIL était inscrit.
************
Mike vomissait….
LE RETOUR – histoire de Michael Thomas – Livre de la série Kryeon – Editions Ariane 1998– Kryeon canalisé par Lee Carroll.
Le défi et le nouvel outil
L’attribut qui se modifiera considérablement est celui du défi. Nous voulons vous faire savoir comment fonctionne le défi, sujet que nous n’avons encore jamais abordé dans un groupe comme le vôtre. On vous a dit que ce défi consistait en une élévation du seuil vibratoire de la planète. C’est exactement de cela qu’il s’agit. Un travailleur de la lumière se sert de ce défi pour travailler à ses propres créations en temps réel.
Très chers, tout ceci renvoie à l’élévation des vibrations spirituelles de la planète, selon les mesures effectuées tous les vingt-cinq ans. L’avant-dernière prise de mesures a eu lieu en 1987 et la dernière, qui complètera et terminera le test énergétique, se déroulera en 2012. A partir de cette date, votre planète ne sera plus jamais mesurée, mais elle existera alors selon un nouveau paradigme.
Car vous êtes en train de pénétrer au sein d’une nouvelle énergie – une humanité autre, un nouvel objectif terrestre – et vous avez quasiment atteint votre but. Vous pouvez une fois de plus vous demander pour quelle raison les entités présentes dans cet endroit étaient si impatientes d’y pénétrer, de vous entourer et de baigner vos pieds ; « La fierté de la famille » est un attribut de l’amour qui n’a rien à voir avec l’ego et, de notre côté du voile, nous ressentons cette « fierté » avec vous.
Vous pensez être venus ici pour nous voir ? Nous sommes ici depuis des jours, dans l’attente de vous voir et de vous aimer une fois encore ! Ces instants passés ensemble représentent autant pour nous que pour vous.
Le défi qui vous est proposé possède un autre attribut que vous devriez connaître. Les défis de l’existence, lorsqu’ils sont résolus grâce à la sagesse de l’esprit de l’amour, laissent place à certaines choses complètement différentes en plus de la modification du taux vibratoire de la Terre. L’application de la sagesse à vos défis modifiera l’essence même de votre dualité. Voici ce que nous voulons vous confier ; pendant des années, votre dualité vous a oppressés et a mis en doute chacun de vos mouvements spirituels. Il devrait en être ainsi, car la dualité humaine est une immense force d’équilibre. Elle a permis qu’un test sincère vous soit proposé.
C’est votre dualité qui vous réveille à trois heures du matin en vous disant : « Tu sais, tu n’es rien. Tu ne mérites pas d’être ici ». C’est elle qui vous tape sur l’épaule et vous susurre : « Tout ce fatras spirituel n’a aucun sens ». C’est votre dualité qui vous réveille et vous dit : « Faisons-nous du souci ! » (rires). Certains d’entre vous luttent chaque jour avec leur dualité. Elle est responsable de tant de choses qui freinent votre progression. Mais aujourd’hui, nous avons de nouvelles informations la concernant ; la dualité humaine va prendre un recul par rapport au Moi divin.
Pour la première fois dans l’histoire spirituelle de l’humanité, l’équilibre établi par la dualité humaine va changer. Cela est obligatoire, afin de permettre le déclenchement du processus ascensionnel dont nous avons parlé si souvent.
La dualité humaine est une partie de vous-mêmes que vous avez choisie d’amener ici avec vous et qui est une vibration inférieure à celle de l’ange en vous. Elle est chargée de tempérer l’ensemble de votre spiritualité. Elle représente Thomas l’incrédule. Elle est la partie de vous-mêmes qui remet en question tout ce qui est spirituel, et cela est juste et souhaitable. Comme nous en avons parlé auparavant, la Grille magnétique terrestre aide à maintenir la dualité humaine au degré qui a été le sien depuis des éons.
Nous vous annonçons maintenant que l’équilibre de cette dualité peut changer et changera au fur et à mesure que vous avancerez en relevant votre défi. Savez-vous d’où proviennent la peur, l’angoisse et le doute ? Tout bonnement de ce que vous appelez la dualité. Chaque fois que vous solutionnerez les problèmes qui se présenteront à vous, la dualité sera repoussée et modifiera son équilibre au sein de votre structure spirituelle. Savez-vous ce qui se passera en l’être humain qui refusera cette dualité ? L’ascension !
Il s’agit du début d’une nouvelle ère. Savez-vous où vous l’apercevrez en premier ? Chez les enfants. Ils possèdent quelque chose de plus que vous. Ils peuvent écarter la dualité. Il s’agit de l’un des attributs spirituels avec lesquels ils sont venus sur terre, car ils naissent sur cette planète en sachant qu’ils « méritent d’être ici ». Certains d’entre eux vous confieront qui ils furent et la raison de leur présence ici ! Bien sûr, ils ne deviendront pas tous des géants spirituels et agiront encore comme des enfants, en effectuant leurs choix humains.
Cependant, il y a véritablement quelque chose de différent se rapportant à cette race humaine. Et la principale dissemblance, c’est que l’essence même de sa passion pour cette planète n’est ni le pouvoir, ni l’avidité, ni la jalousie. De ce fait, ce que beaucoup ont appelé la nature humaine fondamentale est très différente chez ces enfants. Ces petits êtres humains, dont l’univers est secoué du simple fait que leurs parents se disputent en poussant peut-être même des cris, ne quitteront pas la pièce comme on le leur demandera et n’iront pas non plus se cacher sous leur lit. Au lieu de cela, ils s’accrocheront aux jambes de leurs parents et les supplieront d’interrompre leur dispute !
Chacun de ces enfants naît sur cette planète doté d’une passion pour une existence sereine. Observez bien ce phénomène. Il est d’ores et déjà en train de se produire. Quant à leurs propres enfants, ils seront encore plus différents, et ce, de manière évidente. Et lorsque vous en serez à la troisième génération, ils exigeront la paix sur cette planète, avec une insistance jamais rencontrée auparavant. Et tout ce qui touchait le passé immédiat de cette planète se transformera en vieille histoire … et sera presque considéré comme un âge des ténèbres. Ces nouveaux humains n’auront aucun des attributs que vous connaissez. Soyez-y attentif. Bien sûr, il faudra quelque temps pour que le nouveau supplante l’ancien, mais l’attitude de cette autre génération sera extrêmement différente. Ces êtres exigeront la tolérance dans vos relations individuelles – puis de pays en pays et d’une religion à l’autre. Ils déclareront : « Il existe un moyen d’unifier cette planète, même si les peuples et les cultures sont très divers ». Ils travailleront à régler certains des plus exaspérants problèmes que l’humanité n’a jamais été en mesure de résoudre. Et vous verrez surgir les solutions aux problèmes du monde, grâce à ces petits et à leurs enfants.
Kryeon, canalisé par Lee Carroll
L’amour
Cet attribut est le sixième et le dernier, puisque nous avons déjà vu le septième. Vous vous rappelez ? J’aime bien faire les choses en cercle… Comme vous pensez en ligne droite, vous devez vous y ajuster et c’est là un excellent exercice.
Vous croyez savoir ce qu’est l’amour, n’est-ce pas ? Il y a plusieurs formes d’amour. D’abord, celui qui existe entre deux humains. Rien n’est plus beau que ce simple partenariat, parfaitement conçu pour que vous en jouissiez dans son sacré le plus intime. Pourtant, certaines religions le dépeignent comme mauvais, charnel, même s’il s’agit du geste le plus sacré qui soit, celui de créer la vie précieuse entre deux humains qui sont amoureux. Nous vous l’avons déjà dit : ce n’est là qu’une forme d’amour. Il y a aussi l’amour d’une mère pour ses enfants. C’est un amour profond, n’est-ce pas ? Les mères sont toujours prêtes à donner leur vie pour leurs enfants.
C’est sacrificatoire et beau, mais ce n’est pas l’amour de Dieu. Je ne peux vous dire ce qu’est l’amour de Dieu, mais je pourrais vous en couvrir, vous en imprégner, vous en combler. Vous ressentiriez la compassion des âges et pleureriez, non pas parce que cela est lourd à porter mais parce que c’est libératoire.
Savez-vous que vous êtes tous éternels ? Qu’il y a une solution à chacun de vos problèmes ? Que vous pourriez quitter cette salle différente de ce que vous étiez en y entrant ? C’est l’amour de Dieu qui vous parle. Chaque cellule de votre corps le sait, car, quand vous n’êtes pas ici, vous êtes des éléments du processus, des fragments de Dieu. C’est pourquoi chaque filament d’ADN porte l’empreinte du nom hébreu de Dieu. Pensez-vous que ce soit une erreur ?
[Voir les travaux de Gregg Braden et son ouvrage Le Code de Dieu, publié aux Éditions Ariane.]
L’amour de Dieu dépasse votre compréhension. C’est ce qui vous a conduits dans cette salle. C’est la synchronie qui est présente ici ; c’est à cet amour divin que la sixième couche de votre ADN veut appartenir et que réagira la neuvième.
[Référence à la nouvelle identification de l’ADN enseignée par Kryeon.]
Il est au-delà de tout ce que vous pouvez concevoir, car l’esprit humain ne peut le saisir. Il est interdimensionnel, incompréhensible ; il s’agit simplement de lui faire confiance. Le pouvez-vous ? La foi consiste à faire confiance à l’invisible ; elle est absolument nécessaire pour comprendre l’amour à partir du noyau universel, l’énergie qui constitue votre foyer.
Chers travailleurs de la lumière, nous sommes ensemble ce soir pour aider à créer la paix sur la Terre. Nous amorcerons des semences de lumière qui se répandront à partir de ce lieu et qui auront un effet bénéfique sur la planète. Il y en a tellement
qui trouvent cela ridicule ; selon eux, jamais la visualisation et la conceptualisation ne mettront un terme aux combats.
Ceux-là sont englués dans la tridimensionnalité et ils se cacheront quand la tempête éclatera. Par contre, vous vous entraînez à porter haut votre lumière. Des jeunes et des vieux sont ici présents. Tous, vous avez pourtant une chose en commun de l’autre côté du voile : vous y êtes sans âge. Vous êtes tous anciens et éternels. Et je chante votre nom dans la lumière, comme je le ferai toujours. Chacun de vous est venu sur cette planète expressément pour accomplir ce qu’il n’aurait pu accomplir dans aucune autre de ses expressions terrestres antérieures. Si vous élevez votre vibration, votre lumière brillera davantage et c’est ce qui changera l’esprit humain ainsi que la poussière même de la Terre.
Voici que l’entourage commence à bouger. Il est temps de repartir. Je suis prêt pour un au revoir, mais l’entourage me dit autre chose. Ceux qui désiraient une guérison du coeur l’ont obtenue. Ils le sentent. Ils le savent. Et ceux qui étaient venus pour une guérison physique – ils sont trois – l’ont obtenue aussi. C’est ce qui s’est passé ici ce soir dans cette salle. Peut-être le partageront-ils avec vous au moment voulu, pour que vous sachiez que c’est bien réel.
Heureux êtes-vous si vous partez d’ici différents de ce que vous étiez quand vous y êtes arrivés, car c’est pourquoi vous venez en un tel lieu : pour prendre place dans l’énergie du foyer.
L’entourage se retire maintenant par l’ouverture du voile qui lui a permis d’entrer. Vous qualifiez cette expérience de channeling, mais nous ne la nommons pas ainsi. Quand vient le moment de nous y livrer, nous rassemblons nos forces et donnons le signal par ces mots : « Ils nous laissent entrer encore une fois ! C’est le moment de la réunion. » Puis nous venons vous voir et nous vous aimons encore avec une compassion incommensurable. C’est ainsi que vous êtes venus, et c’est ainsi qu’en quittant cette salle vous emporterez un fragment de moi. Vous ne vous y attendiez pas, mais c’est pourtant toujours le cas. Et il en est ainsi.
Kryeon
Kryeon, canalisé par Lee Carroll. La levée du voile.
Manuscrit de Marie-Madeleine
LE MANUSCRIT DE MARIE MADELEINE (initiation à la Magie sexuelle d’Isis)
UN
« J’ai été élevée dans une famille pour qui la magie était familière. Mon père venait de Mésopotamie et ma mère était égyptienne. Avant ma naissance, elle avait adressé des prières à Isis pour avoir un enfant. Cet enfant, c’est moi. On me connaissait sous le nom de Marie Madeline.
Lorsque j’ai eu douze ans, on m’a envoyée étudier dans une communauté secrète d’initiés protégés par Isis. J’ai reçu les enseignements secrets de l’Egypte, les alchimies d’Horus et la magie sexuelle du culte d’Isis. Lorsque j’ai rencontré celui que vous appelez Yeshua, j’avais déjà reçu toutes les initiations. Je m’étais préparée à faire sa rencontre au puits. Les Evangiles font de moi une prostituée, car tous les initiés de mon ordre portaient un bracelet en or représentant un serpent ; cela signifiait que nous pratiquions la magie sexuelle, par conséquent, aux yeux des Hébreux nous étions des prostituées.
Lorsque j’ai vu Yeshua et que nos regards se sont rencontrés, j’ai su que nous étions destinés l’un à l’autre. Ce que je m’apprête à vous dire n’est connu que de ceux qui étaient avec moi. Bien des légendes ont couru concernant ce qui est arrivé. Mais pour moi c’est l’histoire d’un très grand amour. Que Yeshua ait eu une vision du monde, cela ne me concerne pas. Mon histoire est une histoire d’amour. Beaucoup de gens ont suivi Yeshua. Et les occasions que nous avons eues d’être ensemble n’ont pas été nombreuses. Les Evangiles n’évoquent pas ces faits, car seuls ceux qui étaient avec nous le savaient. Avant que Yeshua se rendre au jardin de Gethsémani, nous avons conçu un enfant, dont le nom devait être Sarh.
DEUX
L’histoire que je m’apprête à vous raconter va paraître fantastique. Je me souviens des roseaux de Saintes-Maries-de-la-Mer, bien qu’évidemment l’endroit ne portait pas ce nom à l’époque. C’est là que notre bateau a approché du rivage. Sar’h était encore très jeune. Elle n’avait pas un an. J’étais déchirée entre le chagrin et l’ébahissement le plus total. J’étais présente quand Yeshua a été crucifié. Avec sa mère, nous l’avons accompagné jusqu’à sa tombe et nous l’avons enveloppé. Je me souviendrai toujours de l’odeur de la myrrhe. C’est l’un des onguents que nous avons utilisés. Yeshua m’est apparu dans son corps de lumière. Je ne pouvais en croire mes yeux ; voilà pourquoi j’ai touché ses blessures. Les disciples étaient jaloux du fait qu’il soit venu à moi en premier.
C’est très bizarre d’un côté, mon bien-aimé était transporté dans une autre dimension, un autre monde, de l’autre côté, moi et notre fille traversions la Méditerranée seules, sans lui. Nous n’étions plus en sécurité et nous avions dû quitter l’Egypte où nous nous étions réfugiées. Lorsque nous avons fait la traversée et sommes arrivées sur les rives de ce qui allait devenir la France, tout était encore sauvage. Ce sont les prêtresses du culte d’Isis qui nous accueillirent, et nous nous sommes mises en chemin en direction du nord pour nous placer sous la protection des druides, car Isis les avait avertis ; ils avaient entendu son appel qui leur demandait de protéger sa fille, Sar’h. C’est ainsi que nous avons cheminé jusqu’à une autre vaste étendue d’eau, que nous avons traversée pour nous retrouver dans ce qui est aujourd’hui l’Angleterre. Et là, on nous a mises au secret dans le saint des saints des druides, au Tor et à Glastonbury. Nous étions moins en danger ici qu’en Israël ou en Egypte, mais l’influence de Rome s’étendait jusqu’en Angleterre et nous avons dû nous cacher.
Nous avons vécu là pendant des années, et c’est à cet endroit que Sar’h a épousé un homme dont les descendants sont les chevaliers du Temple. Pour ma part, je suis allée vers le nord au Pays de Galles, là où j’ai vécu jusqu’à la fin de mes jours. Je dois dire que pendant ces années où j’ai vécu seule au bord de la mer. Yeshua m’a souvent rendu visite. Bien entendu, pas comme avant, car son était constitué davantage d’énergie et de lumière que de chair, mais c’était tout de même extraordinaire de me trouver de nouveau avec lui. A ma mort, il était là et m’a emportée vers ce que certains appellent le paradis qui, en vérité, est simplement un espace dans l’âme.
TROIS
Je commence mon récit par la rencontre à la margelle du puits, car par bien des côtés, c’est ici que ma vie a commencé vraiment. Toutes les années auparavant n’ont été qu’une préparation à cette rencontre. Ce matin-là, je sentais que quelque chose se préparait. Il y avait en moi un sentiment d’excitation –une sorte de tremblement des bras et des jambes – même avant notre rencontre. J’étais déjà au puits avant qu’il arrive. J’avais déjà descendu mon seau dans le puits, et il est venu me prêter main-forte. Certains des disciples, voyant le bracelet en serpent d’or, ont pris pour acquis que j’étais une prostituée et furent consternés que leur maître vienne en aide à une personne comme moi. Mais cela ne me toucha point. J’étais dans un autre monde, transportée par les yeux de Yeshua. Nos regards se rencontrèrent, et ce fut comme si je contemplais l’éternité entière. A ce moment-là, je sus que c’était pour lui qu’on m’avait préparée – et lui aussi le savait.
Je l’accompagnais, me tenant aux derniers rangs de ceux qui le suivaient, et le soir venu nous nous éloignions ensemble ; pas tous les soirs cependant, car il était très recherché. Moi qui avait été formée aux alchimies d’Horus et à la magie sexuelle d’Isis, et qui était considérée comme une adepte avancée par mes maîtres, la première fois que je fus dans les bras de Yeshua, je tremblais comme une feuille et je dus lutter pour retrouver dans mon désir le chemin central qui mène au trône le plus élevé, chemin qui avait fait l’objet de ma formation. En mariant les techniques que j’avais apprises et les méthodes qu’il avait assimilées en Egypte, Yeshua et moi avons réussi à charger son corps ka, son corps énergétique d’une lumière et d’une force plus importante, de façon à ce qu’il lui soit plus facile de travailler avec ceux qui venaient le voir. Et voilà exactement ce qui est arrivé. Et ce n’est pas sans ironie que les Evangiles rapportent que j’étais au puits lorsque Yeshua est arrivé. Mais, ces nombreuses nuits où Yeshua et moi étions seuls, c’est lui qui vint à mon puits, pour s’abreuver par moi aux puissances d’Isis se recharger et se renforcer.
QUATRE
Je m’arrête un instant pour contempler tout ce qui est arrivé ; on dirait un rêve, un rêve d’une clarté extraordinaire encore aujourd’hui. A raconter cette histoire, mon cœur tremble comme si c’était hier. Ma première nuit avec Yeshua se dessine dans mon esprit aussi clairement que les cieux au-dessus de Jérusalem.
Après avoir réussi à vaincre mes désirs de femme et m’être élevée dans l’alchimie spirituelle à laquelle j’étais formée, j’ai pu voir la forme spirituelle de Yeshua – déjà lumineuse, déjà resplendissante de lumière. Une colombe se tenait au-dessus de sa tête, et des rayons dorés en émanaient. Sa forme spirituelle reculait les sceaux de Salomon, Hator, Isis, Anubis et Osiris, confirmant qu’il avait subi ces initiations. Il présentait aussi d’autres symboles que je ne comprenais pas, car ils provenaient de cultures qui m’étaient inconnues ou sur lesquelles je n’avais pas reçu d’enseignement ; mais à partir des sceaux égyptiens que je reconnaissais, je conclus qu’il était sur le sentier du dieu suprême Horus. Il n’était toutefois pas encore passé par son initiation à la mort, et je savais que c’était justement la raison pour laquelle j’avais été attirée vers lui cette fois-ci – afin de consolider son âme grâce aux pouvoirs d’Isis et de la Mère cosmique, de sorte qu’il puisse traverser le portail des ténèbres et atteindre Horus.
Cette nuit-là, après avoir fait l’amour et ainsi maniés nos corps spirituels et les avoir fusionné l’un à l’autre, et l’alchimie ayant déclenché ses effets en nous, Yeshua se laissa gagner par le sommeil. Tandis que je le tenais dans mes bras je sentis un changement s’amorcer en moi, un désir de le protéger, l’espoir d’être toujours avec lui, et j’eus en même temps, conscience que nous serions séparés par des forces plus puissantes que ma volonté.
CINQ
L’Eglise prétend que j’étais une prostituée ; moi je vous dis que c’est l’Eglise qui est la prostituée, car elle voudrait vous faire croire que la femme est un être impur et que la passion sexuelle entre l’homme et la femme est mauvais. Pourtant, c’est dans le magnétisme de la passion qu’est engendrée la matrice de l’ascension.
Le secret des secrets était connu de tous les initiés d’Isis, mais je n’avais pas imaginé que ce pourrait être moi qui serais appelée à le réaliser pleinement avec un être tel que Yeshua. Pour moi, c’est un cheminement de l’esprit et du cœur. Pour ceux qui aimeraient savoir quel a été notre parcours physique cependant… Après la crucifixion de Yeshua, Marie, la mère de Yeshua, Joseph d’Arimathie, Aaron, son fils, alors âgé de douze ans, deux autres jeunes femmes et moi-même avons pris la route de l’Egypte du nord. Ironiquement, nous avons d’abord été entraînés vers l’Est puis nous avons dû faire halte en chemin pour le ravitaillement, car notre bateau était minuscule. Ensuite, notre périple passa d’abord par Malte et la petite Ile d’Oudish, puis par la Sardaigne et la pointe de ce qu’on appelle aujourd’hui Cinque Terra. Finalement, nous avons abouti à Saintes-Maries-de-la-Mer, cheminé vers le nord de la France en passant par Rennes-le-Château, puis traversé la Manche pour se rendre en Angleterre comme on l’appelle aujourd’hui. Pour finir, nous nous sommes installés à Glastonbury pendant plusieurs années, jusqu’à ce que Sar’h ait douze ans.
Lorsqu’elle a eu douze ans, nous sommes retournées parmi les roseaux du bord de la Méditerranée, là où nous avions accosté en provenance d’Egypte. C’était le point le plus proche de l’Egypte qui soit aussi sans danger pour nous. Là, j’ai initié ma fille au culte d’Isis, et l’ai fait prendre un bain dans les eaux de la Méditerranée, comme l’indiquent les enseignements que j’avais reçus. Nous sommes ensuite retournées à Glastonbury, jusqu’à ce que ma fille – et fille de Yeshua – ait l’âge de se marier, à 16 ans. Elle a épousé le fils d’une famille bien connue, dont les descendants devaient donner naissance aux Templiers, bien qu’à cette époque-là, les Chevaliers du Temple n’existaient pas. Le sang dont Sar’h est issue a donc couru dans les veines des Templiers eux-mêmes. Une fois Sar’h mariée et installée dans sa nouvelle vie, je suis partie vers le nord pour le Pays de Galles, où j’ai vécu le reste de mes jours dans une petite maison en pierre près de la mer.
Derrière ma maison coulait un ruisseau qui jaillissait du flanc de la colline. Bien souvent, je me suis assise auprès de ce ruisseau qui se divisait en deux. Sur une certaine distance, les deux bras affluaient parallèlement, puis l’un obliquait vers la gauche et l’autre vers la droite. Et je réfléchissais, assise entre les deux ruisseaux, au courant qui entraînait ma vie et à celui qui avait emporté la vie de Yeshua, et au fait que, pendant un moment, les deux courants avaient filé ensemble, puis s’étaient séparés.
SIX
Je me rappellerai toujours la première fois que Yeshua est venu à moi après sa résurrection. C’était un soir de nouvelle lune, le ciel était limpide. Une légère brume flottait sur les bruyères et tout était baigné de la lumière argentée de la lune et des étoiles. Je vis une forme s’approcher sur le chemin venteux qui menait à ma maison. Par une ironie du sort, je venais de sortie pour puiser de l’eau au puits, et c’est là qu’il se tenait. Il avait la même apparence, mais il rayonnait –impossible de ne pas le reconnaître. Mes yeux se sont remplis de larmes, mon cœur tremblait. Je courus vers lui, mais je m’arrêtai net, me souvenant de ses paroles, prononcées juste après la résurrection. « Ne me touche pas encore, avait-il dit alors, car je ne suis pas encore monté jusqu’au Père ». O Combien l’initiée d’Isis en moi, pendant toutes ces années, a désiré rétablir les faits ! Qu’a-t-il voulu dire par ces paroles ? car les chrétiens n’ont reçu en héritage qu’une partie de la vérité. La part la plus importante est demeurée cachée au milieu des mystères de la Grande Mère ; et comme l’Eglise a cherché à priver de ses droits tout ce qui est féminin, la vérité est restée scellée et inaccessible.
Et cette vérité concerne le corps ka même - ce que les initiés nomment ; le double éthérique ou le jumeau spirituel, car chargé d’une quantité suffisante de vitalité et d’énergie, il ressemble au corps physique. Contrairement à celui-ci toutefois, le ka n’est pas constitué de matière, mais d’énergie – d’énergie et de lumière. Et lorsque Yeshua est venu à moi après sa résurrection, il est venu dans son ka. Cependant, son ka n’avait pas encore été stabilisé, car Yeshua ne s’était pas élevé jusqu’au Père – c’est-à-dire jusqu’à l’Esprit suprême de sa propre âme. Avant d’y parvenir, il devait passer par le portail de la mort et parcourir son chemin dans l’inframonde de son propre être. Il faisait cela pour deux raisons, d’après moi. Premièrement, en tant qu’âme maîtresse, c’était une façon d’apporter un important afflux de pouvoir à son ka. En second lieu, il lui fallait ouvrir le passage par la mort, afin que d’autres puissent le suivre et traverser les ténèbres plus facilement en suivant son sillage de lumière. Ainsi, cette première nuit de nos retrouvailles, mon cœur s’est rempli de la joie d’être de nouveau avec lui et je le ressens aujourd’hui aussi clairement et fortement qu’alors. Il est venu un peu avant minuit pour repartir au point du jour. Pendant ces heures où nous étions étendus tous les deux, nos corps ka s’entremêlèrent une fois de plus, nul besoin de parler. Nous communiquions par télépathie. Et sans l’acte sexuel physique, le pouvoir serpentin en lui s’unissait au pouvoir serpentin en moi, et ils montaient en suivant le trajet sacré le long de notre épine dorsale jusqu’au siège au sommet du crâne (le coronal) ; cela me plongeait dans une extase de béatitude pure. C’est ainsi que nous nous sommes rencontrés des années durant. Il venait me voir sous cette forme plusieurs fois par année. Parfois, nous bavardions. La plupart du temps nous étions tout simplement en union.
Je lui ai demandé où il allait quand il n’était pas avec moi. Il a répondu qu’il avait visité de nombreux lieux sacrés sur la terre, et qu’il avait rencontré bien des gens différents. A son dire, il traçait un chemin de lumière. Lors de l’un de ses visites, je lui ai demandé d’expliquer. Il traça un cercle sur la terre battue de ma maison, et je reconnus les deux triangles du sceau de Salomon, dont l’intersection forme l’étoile de David. Il me dit que plusieurs régions du monde existaient dont nous nous n’avions pas connaissance dans notre région. Bon nombre présentaient des points qui correspondaient aux points du sceau de Salomon. En se rendant en ces lieux, il s’assurait que son œuvre s’enracinerait mieux dans le sol de ce monde.
SEPT
Parmi toutes les fois où Yeshua m’a rendu visite, celle dont le souvenir est le plus vif est la fois où il est venu alors que Sar’h était chez moi. Elle venait de tomber enceinte de voulait recevoir ma bénédiction. J’étais toute à ma joie de la retrouver et de recevoir ses compagnons de voyage. Elle m’avait fait prévenir par les druides, mais la nouvelle de sa visite ne m’était parvenue que la veille de son arrivée. Elle demeura avec moi trois jours, et Yeshua apparut le second jour.
Pouvez-vous vous rendre compte à quel point la situation était particulière ? Sar’h n’avait jamais rencontré son père, et Yeshua n’avait jamais connu sa fille. Et voilà qu’ils étaient l’un face à l’autre. Le corps de son père était retourné à l’état d’éléments en un éclair de lumière au moment de la résurrection. Donc, maintenant il avait la forme de son ka, qui émettait une lumière unique. Tous deux étaient très émus. Sar’h jusqu’aux larmes, Yeshua jusqu’au pathos. Ils ont passé une heure à marcher ensemble dehors. J’ignore de quoi ils ont discuté, mais du début à la fin de leur conversation, le ciel était zébré d’étoiles filantes. Avant de partir ce matin-là, juste avant l’aurore, Yeshua mit ses mains sur l’estomac de Sar’h et bénit l’enfant. Sar’h repartit le lendemain, rayonnant d’une paix incomparable. Tout est maintenant dit sur ce que je voulais établir à propos de ma vie de mère. Subséquemment, je vais parler en tant qu’initiée aux secrets d’Isis, dans les alchimies d’Horus.
HUIT
Je me tourne maintenant vers ma chère sœur, ma sœur en esprit, la mère de Yeshua, connue aussi sous le nom de Marie. Marie était une initiée de haut rang dans le culte d’Isis. Elle avait reçu sa formation en Egypte. C’est pourquoi Joseph et elle, fuyant la colère du roi en Israël, prirent la fuite vers l’Egypte. Marie était en sûreté parmi les prêtresses et les prêtres d’Isis. Sa formation avait été différente de la mienne, mais nous servions la même cause. Pour préciser comment je comprends Marie, je dois révéler l’un des secrets les mieux dissimulés du culte d’Isis. Selon notre croyance, et la mienne, dans certaines conditions, la déesse elle-même s’incarne, soit en naissant, soit par initiation spirituelle. Marie, la mère de Yeshua fut reconnue très jeune pour sa pureté d’esprit par les prêtresses des temples d’Isis. Elle reçut la formation, devint une initiée et atteint les niveaux les plus élevés. Mais plutôt que de devenir une prêtresse, elle suivit l’entraînement pour devenir ce qu’on appelle une incarnation.
Pour devenir une incarnation, il faut être une âme très avancée, il faut un entraînement spirituel et une discipline considérables. A l’initiation finale, Marie dépositaire d’un courant énergétique provenant d’Isis elle-même. De ce point de vue, elle était donc une incarnation de la Mère cosmique. Tout se passe comme s’il y avait deux Marie : Marie l’humaine, pure d’esprit et de cœur, cachant par-devers elle un portail direct menant à la Mère Suprême, créatrice de toute matière, du temps et de l’espace.
Les conditions étaient réunies pour la conception d’un être aux qualités remarquables, qui allait devenir son fils Yeshua. Lors de ce que l’Eglise appelle l’Immaculée Conception, Marie fut le témoin et le siège d’un processus d’insémination céleste et galactique, grâce auquel le principe du Père, ou Esprit, tel que nous le concevons dans le culte d’Isis, transféra son essence en Isis, la Mère recevant l’essence du Père, la matière recevant l’impulsion de l’Esprit. Et c’est cette énergie spirituelle raffinée et puissante qui prit racine dans la matrice de Marie et donna naissance à Yeshua.
NEUF
Marie parmi les disciples lorsqu’ils vinrent vers moi auprès du puits. Elle me reconnut aussitôt comme initiée, du fait que je portais à mon bras le bracelet d’or en forme de serpent et aussi en raison du sceau d’Isis qui étincelait dans mon corps ka, car Marie était tout à fait clairvoyante et télépathe.
La personne dont j’ai d’abord croisé le regard fut Yeshua et comme je l’ai rapporté, sa présence immense me transporta dans d’autres mondes. Par la suite, mon regard a rencontré celui de Marie, sa mère. Dans ses yeux, j’au lu qu’elle reconnaissait mon statut de consoeur initiée dans le culte d’Isis, et bien que sa formation n’ait pas été dans le domaine de la magie sexuelle comme moi, elle comprit que j’avais été préparée pour Yeshua. Entre eux deux, je me sentis soulevée sur les ailes transcendantes de l’amour. Mon esprit a pris son envol. Il est ironique que j’aie ensuite rencontré les yeux de ceux qui furent ceux des disciples, et qui me jugèrent et décidèrent que j’étais une prostituée ; cette opinion est perpétuée au fil de générations de croyants.
Mais je déclare, aux yeux de Yeshua et de sa mère, je n’étais pas une prostituée, mais le vase apportant les pouvoirs curatifs et nourrissants d’Isis elle-même. Dans la vie d’un homme, qui’l soit humain ou divin, vient un temps où sa mère ne peut plus lui donner l’essentiel. Son amour pour lui est toujours là, mais ce qu’il lui faut, c’est une nourriture d’une autre nature, soit celle d’une autre femme. J’ai été cette femme. Marie m’a reconnue et a admis mon statut, et m’a confié son fils en cet instant auprès du puits. Marie et moi avons passé beaucoup de temps ensemble, à discuter des besoins de Yeshua et de sa place dans ma vie. Il était entendu que j’étais la servante d’un pouvoir qui me dépassait. J’avais été formée pour ce rôle, mais je dois vous avouer que cette reconnaissance m’émeut encore aujourd’hui. Lorsque je pense au fait qu’il m’a reconnue, je frémis. Au fil de ces journées et ces nuits passées ensemble, Marie et moi nous sommes consacrées à la tâche de subvenir aux besoins de Yeshua et de ses disciples. A cette période, Marie et moi sommes devenues très proches car je l’aimais, et je l’aime toujours pour sa grande beauté, pour sa pureté de cœur et d’esprit et pour la douceur avec laquelle elle s’est occupée du monde.
Je puis affirmer, car c’est limpide dans mon esprit, que Marie, après avoir servi comme initiée d’Isis incarnée, était un maître accompli. Son service, sa maîtrise et sa perfection – sa perfection spirituelle – sont stupéfiants.
DIX
Marie habite dans les royaumes célestes. Sa compassion et son amour se répandent sur l’ensemble de l’humanité. Chacun peut s’adresser à elle, quelles que soient ses croyances. Si quelqu’un l’invoque, qu’il sache qu’il est entendu. Il faut maintenant que je clarifie ma compréhension des choses. Je veux parler de la magie sexuelle du culte d’Isis et des alchimies d’Horus. J’ai l’intention de révéler des secrets qu’un initié n’aurait jamais dévoilés, même sous menace de mort. Mais les temps ont changé. Il ne reste plus beaucoup de temps, comme vous le savez et j’ai reçu la permission de la déesse – en fait c’est la déesse elle-même qui m’a demandé de vous révéler certains des secrets les mieux gardés de tous les temps. Ils vous sont divulgués dans l’espoir de vous voir vous élever.
ONZE
Les alchimies d’Horus sont un corps de connaissance et de méthodes visant à modifier le ka. Selon ces enseignements, si notre ka incorpore ou acquiert plus d’énergie ou de lumière, il se produit une intensification de notre champ magnétique, qui permet au désir de l’initié de se manifester plus rapidement. Toutefois, lorsque nous nous abandonnons à notre âme céleste, ou Bâ, la poursuite de désirs personnels, sans être abandonnée, n’est plus le centre de notre existence entière. Notre regard se tourne vers les hauteurs, pour ainsi dire, vers les capacités supérieures de notre être, telles qu’elles sont justement perçues par le Bâ, ou âme céleste.
Cette âme céleste, ou bâ, existe à un niveau vibratoire beaucoup plus élevé que le corps physique (le khat) ou le ka (le jumeau spirituel ou éthérique du corps physique). Au sien du ka, il existe des conduits que l’on peut stimuler et ouvrir. L’activation de ces passages secrets du ka lui confère un pouvoir très accru. Les alchimies d’Horus ont pour objet de les consolider, et d’activer les pouvoirs latents et les talents de l’initié par ce qui est désigné par le nom de Djed, les sept sceaux ascendants que les yogis et les yoginïs de l’Inde appellent les chakras.
DOUZE
Dans l’école où j’ai reçu ma formation, nous avons appris à activer le pouvoir serpentin, la kundalini, en faisant se mouvoir certains canaux de l’épine dorsale et en ouvrant certains circuits dans le cerveau. Ce procédé engendre ce qu’on l’appelle l’uroeus.
L’uroeus est généralement un feu de couleur bleue qui se diffuse dans l’épine dorsale horizontalement et verticalement ; il ondule suivant les altérations énergétiques dans ces conduits. L’activation de l’uroeus accroît l’intelligence potentielle du cerveau, la créativité et surtout la réceptivité, car la tâche de l’initié est de changer la qualité de son être même, de façon à ce que l’entrée en résonance avec le ka, l’âme céleste, soit libre et non obstruée.
TREIZE
Lorsque j’ai rencontré Yeshua pour la première fois, au puits, sa simple présence a activé mes alchimies internes. La kundalini est montée le long de l’épine dorsale, comme si je m’étais livrée aux disciplines apprises.
La première nuit où nous nous sommes retrouvés seuls, dans les bras l’un de l’autre, étendus côte à côte, nous avons pratiqué la magie sexuelle d’Isis. Cette forme spécifique de magie charge le corps ka d’une extraordinaire force magnétique en utilisant le pouvoir de l’orgasme physique, car lors d’un orgasme, il se produit une décharge considérable d’énergie magnétique dans les cellules. Au moment où cette énergie se diffuse, elle dégage un potentiel magnétique que l’on peut mettre à profit. Je désire exposer ce processus spécifique en détail, mais pour ce faire, il faut d’abord expliquer un peu davantage certaines notions de base ayant trait à la sexualité et la réalisation spirituelle, car ce secret a été dérobé par l’Eglise.
QUATORZE
Lorsque je me suis unie à Yeshua en tant qu’initiée d’Isis, il y avait des canaux particuliers que je devais ouvrir en moi. Je fus pourtant stupéfaite de découvrir que ces conduits s’ouvraient spontanément en sa présence. Au début de mon récit, j’ai mentionné combien la femme en moi tressaillait et devait lutter contre ses passions et ses désirs, car le sentier de l’initié consiste à utiliser l’énergie de la passion d’une manière très précise et non pas de se laisser simplement emporter par elle. L’alchimie exige que l’énergie, en vue d’être transformée, soit d’abord maîtrisée.
(suite…)
Le « karma » du Maître
Je crois plus utile de m’étendre ici sur une notion qui pourrait paraître sacrilège mais qui, à mon sens, vaut qu’on s’y attarde… ne serait-ce que parce que Jeshua souhaitait ardemment que l’on ose toutes les questions. Je veux évoquer ici ce que l’on pourrait appeler le « karma » du Maître. A priori, cette direction est absurde et insolente puisqu’il est évident qu’un Maître de Sagesse libéré, à plus forte raison un Avatar, est par définition dégagé de son karma personnel. Il oeuvre sans avoir de « contentieux » à régler avec qui que ce soit et donc dans une optique de Service total et libre à l’humanité. Cependant, en poussant audacieusement la réflexion, il est légitime de se demander si un tel Être n’engendre pas inévitablement, par les conséquences de ses oeuvres, une impressionnante série de réactions en chaîne qui lui vaut de réamorcer en Lui un mécanisme karmique. Ne dit-on pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions ?
En effet, en jetant un regard purement rationnel et historique sur les deux derniers millénaires relativement à l’impact du Christianisme sur Terre, il faut bien reconnaître que le bilan est particulièrement douloureux. Il y a tout d’abord la mise à mort de quelques uns des proches disciples de Jeshua. Les milliers de morts provoquées par la vague de persécution des premiers Chrétiens. Il y a ensuite, évidemment, l’épopée incroyablement sanglante des Croisades, les bûchers dressés par milliers afin d’éradiquer certaines « hérésies » comme, par exemple, le Catharisme. Citons encore le drame des guerres de religion dont la racine est d’ailleurs toujours bien vivante et aussi, ce qu’on passe sous silence, les millions de morts engendrées par des siècles d’invasions « missionnaires » cherchant officiellement et à tout prix à « sauver les âmes des sauvages ». Tout cela se solde, en définitive, par un nombre incalculable d’iniquités et de massacres avec pour seul prétexte… la paix du Christ !
De ce rapide coup d’oeil, faut-il conclure que la Mission du Maître – aussi pure et lumineuse fût-elle dans son essence – est un échec et que, de ce fait, Jeshua a pris la charge d’un nouveau karma personnel qui L’enchaîne à notre humanité? On pourrait s’aventurer à le supposer… Cependant, ce n’est pas ainsi qu’il convient d’analyser la situation. Pour éclairer ce point, je me baserai une nouvelle fois sur des paroles rapportées par Jean… Celui-ci rassembla une vingtaine d’entre nous quelques mois seulement après la Crucifixion. Il revenait juste de l’une de ces courtes visites qu’il pouvait rendre au Maître secrètement retiré au monastère du Krmel. Ses questions avaient porté sur l’attitude à tenir face aux rixes qui éclataient de ci-delà dans Jérusalem au nom du « mouvement de libération » qu’Il avait stimulé malgré Lui. Les Zélotes n’en étaient pas les seuls instigateurs; certains farouches partisans de la résurrection du Rabbi Jeshua qui se réunissaient sur les places publiques se heurtaient régulièrement à de petits détachements de légionnaires demandés par le Sanhédrin.
On comptait déjà des blessés, peut-être plus. Comment une vie dédiée à l’Amour pouvait-elle provoquer cela? Jean lui-même se sentait en partie responsable d’avoir participé à la mise à feu d’un tel processus. Il se questionnait… Voici ce dont ma mémoire garde trace du propos qu’il nous tint :
- « Le Maître m’a beaucoup parlé de sa responsabilité dans tout ce qu’Il apprenait de ma bouche et ayant trait aux émeutes. Il ne s’est pas dit surpris car Il en avait déjà eu quelques visions dans les semaines qui précédèrent sa mise en croix. Je L’ai vu pourtant profondément peiné… Comme je continuais de L’interroger à ce propos, Il m’a dit que si l’homme de chair en Lui souffrait, le Maître savait que tout cela était inévitable, compte tenu de l’état de conscience de notre monde. Je Lui ai alors demandé s’Il trouvait cela juste puisqu’Il n’avait voulu que la paix. Sa réponse fut qu’il était juste qu’Il accomplisse ce qu’Il a accompli. Il me dit aussi que, pour semer, Il avait dû labourer un sol rocailleux et sec et que les réactions des hommes face à sa Parole étaient comme des mottes de terre aride qui éclataient les unes après les autres sous le soc de la charrue. Ensuite Il ajouta: – « Ce monde nourrissait une plaie infectée. Il fallait une Force pour l’inciser. C’est la conscience de l’infection et le pus qui s’écoule de la plaie qui commencent à faire mal…
- Qui commence seulement, Maître? ai-je alors demandé.
- Oui, je le vois, je le sais au fond de mon âme, fit-Il.
Lorsqu’un prisonnier sort de son cachot obscur pour la première fois depuis bien longtemps, il n’a que le souvenir de ce qu’est le soleil et il lui tarde de le redécouvrir… Mais lorsqu’enfin ses yeux le contemplent, il se trouve totalement aveuglé et a mal. Est-ce pour cela qu’il ne faut pas le libérer? Même si le soleil lui brûle les yeux pendant longtemps, comment ne pas bénir le fait qu’il réapprenne à respirer à l’air libre? C’est cela que je suis venu faire … Vous enseigner à redécouvrir le soleil et l’air pur… même si, en chemin, cela fait saigner votre âme et votre corps. »
Le Maître m’expliqua ensuite que toute action, même et surtout si celle-ci est sacrée, comporte son risque et que sans risque tout végète toujours. À cela Il ajouta que la Vie elle-même était le risque pris par l’Éternel. Mais écoutez encore… Tandis que je croyais devoir prendre congé de Lui et que je Le saluais, le Maître me pria à nouveau de m’asseoir sur les dalles de pierre de la cellule où Il vit. Il me confia alors qu’Il ne portait pas à Lui seul la responsabilité de ce qu’Il savait avoir initialisé pour les temps à venir. C’est là qu’Il m’expliqua faire partie d’une Fraternité de douze Maîtres veillant au destin de notre humanité depuis des temps immémoriaux
• Il continua en me disant aussi que si, pendant toutes ces années, Il avait été habité par la Présence du Soleil, c’était parce qu’Il avait été désigné par ses onze Frères en esprit pour être le porte-parole de leur Fraternité et en devenir le « fer de lance » pour le bien des femmes et des hommes. – « Tu es donc le plus grand d’entre eux, Rabbi… Lui ai-je aussitôt demandé. – Ne crois pas cela, Jean… Il n’y a ni grand ni petit parmi nous. Nous sommes semblables aux organes vitaux d’un même corps. Chacun de nous est unique dans sa spécificité et aucun n’a de primauté sur l’autre… C’est par la Conscience du Coeur que nous portons en nous que nos efforts s’unissent. Ce Coeur-là, je te le dis, est extérieur à notre Fraternité bien que perpétuellement présent dans son essence.
Il est ce Soleil béni qui parla à travers moi durant toutes ces années passées et qui m’a quitté le jour où, en croix, le sommet de mon crâne s’est tellement dilaté… Parmi ces douze dont je te parle, j’ai simplement été le mieux placé à un moment précis de l’histoire de ce monde, c’est à ce titre que j’ai accepté mon rôle. Ainsi, Jean, la responsabilité de ce qui a été engendré au nom du Fils de notre Père à tous n’est pas mon fardeau personnel. Elle est celle de la Conscience collective de la Fraternité des Douze. Elle est de l’ordre d’un autre système d’évolution dans lequel cette Terre est une fleur parmi d’autres. Essaie de comprendre ceci encore : Lorsque nos douze âmes sont réunies, elles forment comme un seul être sous le flambeau d’un Esprit unifié. C’est cet Esprit qui a engagé Sa responsabilité et qui porte donc une forme de karma dans une autre sphère de la Création de l’Éternel. C’est un grand mystère que tout cela…
En vérité, il manque des mots à toutes les langues humaines pour en exprimer la Merveille. Ce n’est que lorsque les consciences se marient qu’elles en pénètrent le secret. .. » Voilà, mes amis, ce que le Maître m’a confié, non sans émotion dans la gorge. Il Affirme que le Soleil de notre Père à tous L’a quitté et ne veut plus que le titre de Rabbi. .. Mais moi je vous le dis, si cela est vrai, Il a gardé de ce Soleil un éclat dans le regard et une chaleur dans la voix qui jamais ne Le quitteront. » Je me souviens qu’aucun de nous ne fit de commentaires à ces confidences de Jean. Ce qu’il nous avait dit était trop important et trop énorme pour nous qui étions encore sous le choc du Golgotha et qui appelions de nos voeux une direction toujours plus précise venant de la part du Maître.
Celui-ci avait beau nous avoir demandé de parler et de soigner en son Nom afin de poursuivre son OEuvre, nous avions beau ressentir aussi la présence d’un Souffle inconnu circuler dans nos veines, il fallait que quelque chose en nous se réorganise…
Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan - les enseignements premier du Christ.
La transformation est en cours
Une dernière chose ; préparez-vous au changement. Nous vous l’avons annoncé au cours de plusieurs channelings et voici qu’il s’amorce. C’est la Grande Transformation terrestre prédite par les Mayas pour l’an 2012.
Cette année magique que plusieurs craignent n’est qu’un panneau indicateur vous signalant temporellement que vous entrerez dans une nouvelle énergie prédite par les anges. Il n’y aura en 2012 aucun événement spirituel significatif, mais uniquement la célébration de ce panneau vous indiquant que vous êtes arrivés.
Il sera différent ; pour ceux qui n’aiment pas le changement, ce sera éprouvant. Préparez-vous. Je ne vous annonce que du positif et de la lumière, même à l’intérieur du changement.
Préparez-vous à quelque chose dont nous vous avons affirmé la potentialité il y a longtemps et qui pourra même survenir de votre vivant. Vous ne vous y attendez nullement, étant donné le très lent développement de la paix sur la Terre. Vous verrez un changement au Moyen-Orient. Bien sûr, ce ne sera pas dans l’immédiat, mais les graines sont semées. Je m’adresse maintenant aux oreilles arabes et juives : ce pour quoi vous priez depuis si longtemps va finir par survenir. On a commencé à prendre conscience de la nécessité d’un compromis sur un terrain difficile. C’est là. Priez, envoyez de la lumière, car cela vous appartient.
Ne tenez pas compte des bulletins d’information, qui vous montrent toujours le pire. C’est le système médiatique qui le veut. Chaque jour, vos médias recherchent toujours la pire chose qui s’est produite sur la planète et ils concentrent toutes leurs ressources dessus. Ils ne vous parlent pas des autres choses qui se passent aussi. Ils ne vous disent rien de ceux qui, en ce moment même au Moyen-Orient, tentent de construire la paix à l’extérieur du gouvernement. Ils ne vous disent pas que des centaines de milliers d’individus des deux côtés du conflit cherchent maintenant à s’entendre. Vois médias ne le rapportent jamais car cela serait un peu trop encourageant (rires).
Kryeon, canalisé par Lee Carroll
La sixième Maison
La marche vers la maison suivante se déroula pratiquement sans incident. Mike savait de façon certaine qu’on le suivait. Même s’il n’avait pas peur, il se tenait sur ses gardes. Il pouvait en fait sentir l’énergie sombre de l’entité qui le suivant à courte distance. Il ne l’avait pas sentie auparavant. C’était arrivé soudainement. Michael Thomas avait-il reçu un nouveau don, un sixième sens ? Il était convaincu de l’existence de cette énergie. Comment était-ce possible ? Quelle était cette chose ? Que voulait-elle ? Pourquoi ne se manifestait-elle pas ? Pourquoi le suivait-elle tout le temps ?
Mike se rappelait la tempête et comment la sombre créature avait surgi de sa cachette pour l’attaquer au moment om il était très vulnérable avant de disparaître quand l’éclair, avait frappé. L’entité avait-elle peur de Michal ? Dans ce cas, il n’avait rien à craindre. Il lui suffisait simplement de garder le fantôme à distance durant le trajet qu’il lui restait à parcourir vers les deux dernières maisons.
Cependant, Mike sentait intuitivement qu’l aurait probablement un moment d’affrontement avec la sinistre chose qui le suivait d’une maison à l’autre. Rouge avait déjà laissé entendre une telle possibilité et la nouvelle intuition de Mike lui faisait appréhender la même chose. Sois prudent, Mike ! entendait-il encore et encore à ce sujet. Son esprit lui parlait… vraiment ? Il commençait à réaliser que les voix des anges se mêlaient en quelque sorte à la sienne. C’est ainsi qu’il recevait des conseils sur son voyage. Tout était si nouveau.
Et poursuivant sa route, il aperçut la chose à deux reprises en jetant un coup d’œil derrière lui. Au moins, c’est à que se trouvait l’entité. Michael pensa que si elle était brillante, elle le devancerait durant son étape menant de la sixième à la septième maison. Mieux voudrait surveiller ça, lui murmura une voix à l’esprit. Mike sortit sa carte pour vérifier si la sombre entité dégageait une énergie qui y figurerait. La carte était normale, montrant tout ce qui se trouvait à deux cents mètres du point rouge VOUS ETES ICI. Mike se retourna pour voir s’où veniat le mouvement qu’il avait senti et constata que la chose se tenait en dehors des limites de la carte, donc assez loin. Il ne faudrait pas oublier cet élément d’information précieux. Mike trouva la maison blanche en début d’après-midi. Elle était petite et toute simple, comme les autres. Il s’approcha, cherchant du regard la pancarte qui lui indiquerait ce qu’il y apprendrait. Sa curiosité fut bientôt satisfaite : il se tenait devant la MAISON DE L’AMOUR. Etrange. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Il avait trouvé de l’amour dans chacune des maisons. Il avait visité la Maison des relations et en plus, il trouvait sur son chemin une maison consacrée à l’amour.
Il se dirigea vers la porte d’entrée. Aucun ange ne vint l’accueillir. Il chercha l’endroit réservé aux chaussures et le trouve rapidement. Mike se demanda s’il devait attendre un ange blanc mais il décida d’enlever ses souliers et de pénétrer dans la maison. Il fut envahi par l’odeur de fleurs ! Il se rappelait avoir ressenti quelque chose de semblable. Il se tenait dans le hall d’entrée menant à une vaste pièce blanche et indéfinie. Il s’engagea plus avant dans la maison jusqu’à ce qu’il atteigne un grand espace blanc. Il avait déjà vu cette place : c’était là qu’il avait eu sa première vision ! Tout à coup, le grand ange blanc déjà rencontré dans sa vision se trouva devant lui.
- Salut à toi Michael Thomas de l’Intention pure ! Nous voici de nouveau face à face.
L’ange arborait un sourire radieux et… quelle voix ! Mike était ravi de le revoir. La superbe qualité de ses vêtements le frappa une fois de plus. L’ange semblait se fondre dans la maison. Mike reconnu immédiatement que Blanc était différent des autres. Il flottait ! Les autres marchaient. Blanc avait une contenance qui lui conférait presque une distinction divine plus élevée, si la chose était possible. Les autres anges qu’il avait rencontrés étaient devenus ses amis, ses frères. Celui-ci était plutôt comme un prêtre. Il irradiait ! Mike sentait qu’il ne fallait pas le toucher et que son énergie était immense. Les nouvelles forces intuitives de Mike le servaient bien.
- Tu as un visage cette fois, lui dit Mike en clignant de l’œil. Il se souvenait que tous ses traits étaient flous la dernière fois qu’ils s’étaient rencontrés.
- Et oui, et c’est parce que tu ‘es rendu jusqu’ici que tu peux les voir. Tu as bien réussi, Mickael. Ta vibration est plus élevée que celle de tous les humains qui sont passés ici avant toi. Ton nom affiche déjà des couleurs qui en témoignent, des couleurs que tu conserveras, peu importe ton degré de succès ici, que tu te rendes à la prochaine maison ou non.
Tiens, encore cette insinuation. Voulait-on le prévenir qu’il ne réussirait pas ? Est-ce qu’on en doutait ? Rouge lui avait laissé entendre la même chose, avait supposé que peut-être, il flancherait dans les derniers moments de son périple sacré. Qu’est-ce qui l’attendait de si ardu ?
- C’est dans cette maison que ton désir de poursuivre sera mis à l’épreuve, dit Blanc, qui captait l’énergie de Mike. Les apparences sont parfois trompeuses. Sers-toi de cette phrase comme guide et tu réussiras ce qui t’attend.
Mike se tenait devant l’ange qui avait exprimé cette idée le premier, une idée qui s’était révélées si vraie ! Elle le prévenait contre les suppositions, le mettait en garde et l’aiderait. Mike souhaitait mieux connaître Blanc.
- Blanc, tu es différent.
- Oui, Michael. Je le SUIS. Tu es dans la Maison de l’amour. Elle vient au dixième rang de la pureté dans toutes les maisons que tu auras visitées. Ce n’est pas une maison de formation comme les autres. Elle est la source des maisons. Elle est le centre.
- Mais, elle est la sixième ou la septième d’une série de maisons ! s’exclama Mike.
- C’est que les apparences sont parfois trompeuses, dit l’ange en souriant. Crois-moi, elle est le centre. La disposition des maisons ne sert qu’à ton enseignement ; elle ne fait que se conformer à des exigences humaines.
Mike voulus aussitôt en savoir plus sur la maison.
- Que va-t-il se passer ici ?
- La révélation.
L’ange flotta plus près de Mike. Quel beau visage il avait ! Il servait sûrement à témoigner de l’amour. Magnifique, frappant et si paisible. Blanc continua à répondre aux questions.
- Une percée au pays des choix. Un réexamen de tout ce qui est. Un autre changement de vibration, si tu le désires.
- Qui es-tu vraiment ? Tu n’es pas seulement l’ange blanc de la sixième maison, j’en suis certain.
- Je SUIS connu de tous, Michael Thomas, et parce que je suis connu de tous, j’existe.
C’était la même réponse que Mike avait reçue la première fois qu’il avait posé la question. Il n’y comprenait rien.
- Je ne comprends pas vraiment ta réponse, Blanc, mais je suis sûr qu’un jour j’y arriverai. De tous les anges que j’ai rencontrés jusqu’à maintenant, tu es incontestablement le plus grand.
Mike était sincère. Il commençait à réaliser que l’entité devant lui portait une importance spirituelle indéniable et une énergie puissante.
- c’est peut-être vrai, mais il y en a un autre encore plus grand que nous tous.
Blanc attendit pendant que Mike réfléchissait à cette phrase. Puis il tourna en flottant, faisant signe à Mike de le suivre. Il le guida à travers un dédale de corridors flous et indescriptibles. Mike ne distinguait aucun détail ! Les pièces et les corridors, dans la mesure où on pouvait vraiment leur attribuer ces noms, aurait pu avoir n’importe quelle forme.
- Est-ce que j’ai des problèmes de vision ? Tout s’entremêle.
- Presque tout ce que tu vois ici appartient à une dimension plus élevée, Michael Thomas, et ton esprit est incapable de bien le percevoir. C’est pourquoi je ne suis pas allé t’accueillir à la porte ; je peux difficilement sortir de la maison car les lois de la physique à l’extérieur n’acceptent pas ma dimension.
Mike savait qu’on l’entraînait sur un terrain de connaissance qui lui est encore inconnu et il ne poursuivit pas le sujet. Blanc le guida vers une porte familière qu’il pouvait distinguer clairement et il lui dit :
- Tes appartements sont à ta mesure. Tu dois y entrer seul. Je t’attendrai ici, demain, après ton petit déjeuner.
Dans toute son élégance, Blanc montrait un sourire radieux, ce qui rendait Mike très à l’aise. Quelque chose dans sa voie portait Mike à vouloir l’entendre encore et encore. Elle était magnifique. Michael se rappela l’impression que lui avait faite son rire la première fois qu’il l’avait entendu. Il aimait sa compagnie.
- dois-tu vraiment partir ?
- Oui, mais je serai là demain matin.
- Tu me manqueras.
Mike avait le sentiment de dire au revoir à un membre de la famille perdu de vue depuis longtemps. Il ne voulait pas vraiment qu’il s’en aille. Il ne pouvait se passer de l’énergie qui circulait entre eux. Le phénomène était hors du commun. Il parvint à la verbaliser en quelques mots dans une question que Blanc avait d’ailleurs devinée.
- Blanc, qu’est-ce que je ressens ? Peux-tu me l’expliquer dans des termes que je pourrais comprendre.
- Non. Mais je vais quand même te répondre.
L’ange magnifique était prêt à répondre à tout, même si ses propos dépassaient l’entendement spirituel de Mike. Il dit :
- Je représente la source de la matière. Mon existence est la raison d’être de l’univers. Je vis sur le plan du paradoxe scientifique le plus élevé qui soit, mais je suis responsable des émotions du cœur humain. Je suis le plus petit fragment de la matière et la plus grande partie de l’univers. Je représente l’ensemble de la lumière. Je suis l’espace entre le noyau de l’atome et la brume de l’électron. Je suis la force la plus puissante de l’univers et la plus grande source d’énergie. Je viens de la plus lointaine et la plus puissante force de l’univers. Je suis le sable du sablier et je suis le centre, là où le temps n’existe pas. Je suis la force créatrice qui permet à la matière de réagir à la conscience. Je suis un miracle. Je SUIS l’amour.
Mike ne comprit rien à ce qui venait de se dire, mais il n’en demeurait pas moins ébahi par le message. Une impression de sacré et de sainteté se dégageait de Blanc. Mike se tenait devant un aspect de Dieu sacré et béni. Il n’était pas devant un professeur, mais devant une personnalité, une célébrité à la voix incomparable. Mike avait d’ailleurs eut la même impression la première fois qu’il l’avait rencontré.
- Merci Blanc, lui dit-il, merci beaucoup.
Blanc regarda longue Mike avant de reprendre la parole. Sa voix soyeuse coula aux oreilles de Mike comme la rosée du matin sur les pétales d’une fleur.
- Tu ne passeras pas beaucoup de temps ici, Michaël Thomas. Demain, je t’expliquerai les quatre attributs de l’amour et je te ferai rencontrer quelqu’un.
A la façon dont le regard de Blanc se posait sur lui, Mike savait que quelque chose d’important se préparait. Il ressentit tout l’amour et la compassion de l’ange. Blanc se retira, laissant Mike sur son appétit ; il aurait voulu entendre cette merveilleuse voix plus longtemps, il aurait voulu plus de connaissances, plus de paix. Mais ce qui se dégageait de Blanc c’était la paix ! Malgré son départ, la paix demeurait. Quelle extraordinaire sensation !
Mika avait oublié la faim qui le tenaillait jusqu’à ce qu’il sente l’odeur de nourriture provenant de la pièce voisine. Comme chaque fois, il déposa rapidement ses effets dans le placard et se rafraîchit avant de passer à table. Après le repas, il dormit mieux qu’il ne l’avait fait de toute sa vie. La qualité de son sommeil surpassa de beaucoup tout ce qu’il avait expérimenté dans les maisons précédentes. Le sentiment de paix était si dense qu’on aurait pu le trancher au couteau. Une sérénité imposante lui apporta un repos profond et complet.
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Lorsque la vilaine entité aux yeux rouges atteignit la maison blanche, elle ne s’arrêta pas pour grimper à un arbre ou se cacher derrière une pierre et faire le guet. Mike venait d’entrer dans la maison et elle savait que son passage devant la demeure serait inaperçu. La sombre créature poursuivit sa route avec son vil but comme guide. Pendant une heure environ, elle se déplaça rapidement sur la route en direction de la maison suivante et trouva la place parfaite pour l’embûche. Elle examina les environs et tenta de voir tous les points de fuite possibles que Michael Thomas pourrait essayer. Puis elle s’installa et commença son attente, revoyant tous les points de son plan. La ruse était parfaite. Michael n’avait aucune chance ; il serait pris par surprise.
Toute personne ayant cheminé sur le sentier au crépuscule de ce soir-là, où la silhouette difforme s’était embusquée, aurait vu un homme seul, debout sous un arbre, se répétant les mêmes mots encore et encore, comme s’il se préparait à faire un discours. En approchant de cette âme, toute simple en apparence, le voyageur aurait vu les traits d’un honnête fermier et entendu la voix d’un père bienveillant, le père de Michael Thomas.
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Mike se réveilla tôt et se prépara. Les appartements qui l’avaient logé étaient semblables à ceux des autres maisons, sauf qu’ils étaient tout blancs. Il avait toujours trouvé que le blanc ton sur ton donnait une allure féminine aux pièces, mais il était en train d e changer d’avis. Ici, le blanc apportait la paix et la sérénité. Dans le placard, il trouve des vêtements blancs et les pantoufles assorties. Il mangea – un délicieux repas d’ailleurs. En plus d’avoir un goût exquis, la nourriture avait une apparence des plus attrayantes. La table avait été dressée sur une nappe blanche et la vaisselle, les verres et même les ustensiles étaient blancs. La couleur des aliments contrastait fortement avec le blanc et donnait l’impression d’un tableau de maître. Mike mangea lentement, se donnant le temps d’admirer l’élégance qui l’entourait. Tout ce blanc lui donnait l’impression d’être dans un château, parmi les membres d’une famille royale.
Après le repas, Mike prit une longue inspiration. Il avait la certitude que le magnifique grand ange blanc l’attendait de l’autre côté de la porte. Qu’allait-il se passer ici ? Si l’amour constituait la plus grande puissance de l’univers et que Mike s’en approchait en augmentant sa vibration, que pouvait-il se produire qui parvienne à l’éloigner du sentier ?
Mike ouvrit la porte et se glissa dans le corridor flou de la maison blanche. Il avait raison. L’ange blanc l’attendait à l’endroit où ils s’étaient séparés la veille.
- Bonjour Michael Thomas, lui dit l’ange d’un ton enjoué. Mike sentit immédiatement l’immensité de l’énergie qui se dégageait de Blanc.
- Bonjour Blanc !
- Es-tu prêt à franchir la prochaine étape ?
- Oui.
Mike aimait l’atmosphère du lieu malgré la légère appréhension qui le tenaillait. Blanc le mena dans une pièce où il pouvait s’asseoir. La pièce ne disposait pas de matériel d’enseignement ni d’écrans ni de diagramme ; ce n’était qu’une salle blanche agrémentée d’un fauteuil où Mike fut invité à s’asseoir. L’ange s’installa devant lui et commença son exposé.
- Michael Thomas de l’Intention pure, je dois te présenter les quatre attributs de l’amour. Lorsque l’amour divin pur transpercera ton être, toutes tes cellules vivront de son intensité. Ta perception se transformera. Ton comportement auprès des autres se modifiera. Ton discernement sera puissant. C’est le fondement de toute la création, mais phénomène curieux, votre langage ne possède qu’un seul mot pour désigner cette réalité. Je veux t’en montrer le fonctionnement. Viens, suis-moi.
L’ange souriait. Mike fut surpris par ce qui suivit. Il pensait avoir tout vu dans les cinq premières maisons, mais tout à coup, l’ange l’amenait en voyage. Dans son fauteuil, il fut projeté dans une réalité interdimensionnelle. Blanc et lui avaient toujours l’air réel mais tout ce qui les entourait avait pris l’apparence d’un rêve. Il était emporté dans un mouvement mais il ne se sentait pas étourdi. La pièce blanche et floue se transforma en une gamme de couleurs et de sons qui évoluaient rapidement devant ses yeux. Toujours dans son fauteuil, Mike fut transporté ailleurs et bien qu’en état de surprise, il n’eut pas peur. Tout était merveilleux !
Peu de temps après, Mike et Blanc atteignirent une « destination » quelconque, choisie par l’ange. Le caractère indistinct de la nouvelle dimension s’estompa soudain et ils se retrouvèrent dans un décor d’hôpital. Mike fut surpris. Il croyait que Blanc l’amenait dans un endroit paradisiaque pour observer l’amour divin. Mais non, il était dans une chambre d’hôpital de dimensions moyennes et un patient était couché sur un lit. Il était branché à de nombreux tubes et Mike s’aperçut qu’il était dans une salle de soins intensifs. Tout était si réel ! Il entendait tout ce qui se passait et sentait l’odeur des produits antiseptiques que les hôpitaux utilisent sur les planchers et les murs. Il avait passé tellement de temps sur une terre spirituelle et sur un sentier sacré que ces bruits et ces odeurs agressaient ses sens et le faisaient tressaillir. C’était à la fois différent et connu. Les deux voyageurs s’installèrent de façon à bien observer ce qui se déroulait dans la chambre. Ils flottaient en quelque sorte dans un coin de la pièce. L’atmosphère était tranquille et Mike était calme. Seuls les sons des différents appareils médicaux se faisaient entendre. Mike regarda partout. L’homme étendu dans le lit était d’un âge avancé. Il avait le visage terreux et l’air très mal en point. Il avait les yeux fermés.
- Qu’est-ce qu’il a, demanda doucement Mike à Blanc, comme si le patient pouvait l’entendre.
- Il est en train de mourir.
Mike allait poser une autre question lorsqu’une femme au début de la quarantaine pénétra dans la chambre, seule. Elle se tint immobile quelques instants, fixant l’homme sur son lit. Mike comprit qu’elle était unique. L’intuition de Mike demeurait alerte malgré ce cadre qui s’apparentait à une vision/
- Qui est-elle ? demanda Mike.
- Elle est la fille de l’homme qui se meurt. Mais ce que tu vas voir la concerne directement. Elle se prénomme Marie et elle a toutes les raisons du monde de détester cet homme.
- Pourquoi devrait-elle détester son père ?
- Parce qu’il a abusé d’elle alors qu’elle n’était qu’une enfant.
Elle en a gardé des séquelles émotives et physiques. Sa vie en a été ruinée.
Blanc se tut pendant qu’ils regardaient Marie s’approcher du lit. L’ange poursuivit :
Sa mère n’en a jamais rien su parce Marie avait trop peur de lui en parler. Leur relation en a été affectée et Marie a quitté la maison très tôt pour s’éloigner de son père. Sa mère a cru que sa fille s’éloignait d’elle et toutes deux n’ont jamais pu communiquer en tant qu’adultes. Marie n’a jamais rien dit et sa mère est morte en pensant que sa fille ne l’aimait pas.
- C’est terrible. Mike était sincèrement désolé. Il sentait l’injustice de la situation et se sentait triste pour Marie. L’ange regarda Mike, surpris.
- Ils font partie de la même famille, Michaël. Aurais-tu oublié les leçons de la maison rouge ? Mike eut honte.
Non, il n’avait pas oublié, mais c’était la première fois qu’il essayait de relier ce qu’il avait appris à propos de sa propre famille spirituelle à un autre humain. Il comprit que Blanc faisait allusion au fait que le père et la fille étaient liés par un contrat karmique, tout comme ceux qui le liaient à sa propre famille spirituelle.
- Les choses se sont gâtées plus tard. Lorsque Marie a voulu vivre des relations humaines normales et se marier, les souvenir de ses expériences passées avec son père lui gâchèrent sa vie. Elle n’a jamais pu vivre un mariage heureux et avoir des enfants.
Mike soupira et di t :
- Tout un contrat !
Il était touché par la lourdeur de ce qu’avait dû vivre Marie. L’ange jetait un regard d’admiration sur Mike. Il n’avait pas à prononcer une seule parole. C’était sa façon de faire un compliment. Il le savait maintenant.
- Vois-tu, Michael Thomas, que ce qui s’est passé entre Marie et son père constituaient un contrat d’amour incomparable ?
- Oui, je le vois. Mais, en tant qu’humain, c’est un concept que je trouve difficile à comprendre et à accepter.
- C’est ta dualité qui fonctionne ici. En tant qu’être humain, tu ne comprendras peut-être jamais complètement certaines choses et c’est parfaitement normal.
Mike continuait à observer la scène dans la chambre. Marie regardait doucement son père, attendant peut-être qu’il se réveille. Elle déposa certaines de ses choses sur la table de chevet.
- Elle doit le détester horriblement, dit Mike d’une voix à la fois douce et triste.
- Non, Mike, elle l’aime tendrement.
Mike n’en croyait pas ses oreilles.
- Après tout ce qu’il a fait ?
Marie possède des caractéristiques communes aux tiennes et des traits différents aussi. L’ange arrêta et se retourna pour bien voir la réaction de Mike. « Contrairement à toi, elle est sur la terre maintenant mais, comme toi, elle a pleinement pris conscience de tout l’enseignement reçu dans les six premières maisons ».
Mike était éberlué ! Il avait cru que la transformation spirituelle qu’il avait subie n’était accordée qu’aux humains ayant accompli le même périple que lui. Il ne savait que dire. Comment était-ce possible ? L’ange vit l’anxiété et la confusion de Mike et poursuivit :
- Marie a initié sn propre changement de vibration ; elle a mis neuf ans à le faire. Tu as effectué le tien en quelques semaines ! Tu es vraiment unique. Les renseignements que tu as recueillis dans les cinq premières maisons tout comme ceux des deux dernières, circulent sur la terre depuis les temps immémoriaux. Pour qu’un humain les obtienne, il doit prendre conscience de sa dualité et avoir l’intention de découvrir la vérité à propos de son existence. On a beaucoup écrit sur le fonctionnement des choses et il existe plusieurs humains qui enseignent à obtenir cette compréhension.
Mike demeurait calme. Toute cette information était nouvelle et il devait en prendre note lentement pour bien la comprendre. Il commença à s’agiter. S’était-il trompé au moment de la première vision en demandant à Blanc de lui permettre de quitter la terre et de rentrer chez lui ? Il se rendait compte que tout ce qu’il était en train d’apprendre, il aurait pu le faire sans se déplacer.
- Blanc, pourquoi lui a-t-il fallu neuf ans ?
- Elle a obéi à son propre rythme, Michaël, et nous lui en accordons tout le mérite. Elle n’a pas eu, comme toi, l’avantage de recevoir l’enseignement directement des anges. Elle n’a pas eu l’honneur de rencontrer les membres de sa famille face à face comme tu l’as fait. Elle ne connaît pas leurs noms angéliques comme toi. Elle a mis plus de temps parce qu’elle vit toujours dans la vibration trois et dans une énergie inférieure. Voilà pourquoi sa dualité est plus forte et qu’il a fallu plus de temps à sa conscience pour se développer et à l’illumination pour s’installer.
Mika s’assit et regarda Marie. Sa vibration était élevée. Pourtant, elle avait l’air si petite et si délicate.
- Ne te laisse pas tromper par les apparences, Michaël, elles sont parfois trompeuses. L’ange blanc avait encore une fois lu l’énergie de Mike. « Elle est une Guerrière de la Lumière. Elle a vaincu le géant et elle est toute puissante ».
Mike se sentait de plus en plus mal à l’aise. Qu’est-ce que ça voulait dire exactement ? Il allait le demander lorsque Blanc reprit la parole.
- Michael Thomas de l’Intention pure, nous sommes ici pour regarder cette femme t’enseigner les quatre attributs de l’amour. Mike n’osait pas bouger. Il sentait qu’il allait recevoir une leçon importante. Alors qu’il croyait s’approcher du but, les choses devenaient plus complexes. L’ange poursuivit :
- Soit bien attentif ; elle porte en elle le même pouvoir que moi. Elle comprend l’amour, Michael, et pour cette raison, une partie de moi réside en elle. Il n’y a pas de plus grand pouvoir. Elle a aussi accepté l’insigne d’or.
Mike sut que ce n’était pas le moment de poser d’autres questions. Il regardait pendant que Blanc poursuivait son explication sur ce qui se passait.
- Michael Thomas, le premier attribut de l’amour est celui-ci : l’AMOUR EST SILENCIEUX. Tu vois que Marie est entrée dans la pièce sans tambour ni trompette ? Son père est très malade. Il n e peut se défendre dans sa faiblesse. Toutes les conditions propices à la vengeance sont en place. Marie aurait pu entrer dans la pièce bruyamment et susciter sa peur. Il est conscient de ce qu’il a fait ; il a honte et se sent coupable. Sa vie aussi en a été affectée et il n’a pas su comment régler la situation. Mais il n’a pas le même niveau de connaissance spirituelle qu’elle. Il n’a pas sa puissance. Regarde comme elle est calme, Michael Thomas.
Mike et Blanc observaient la scène en silence. Marie replaça les draps de son père. Elle s’assit près de cet homme frêle et appuya sa tête sur sa poitrine. Mike pouvait ressentir ce qu’elle sentait ! Blanc le permettait. Marie avait une attitude de paix et de sérénité. Aucune pensée aigrie n’habitait son cœur. Elle avait entièrement pardonné à son père et ni son esprit ni son cœur ne gardaient de rancœur ou le sentiment d’être victime de la situation. Quelle femme ! Mike sentait la compassion qu’elle éprouvait pour cet homme qui avait si bien rempli son contrat et qui avait imposé une si forte contrainte à la vie de sa fille. Après un long moment, le père ouvrit les yeux et s’aperçut de sa présence. Elle se leva à son réveil. Ses yeux s’agrandirent et on pouvait y lire la peur et la surprise. Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Il ne l’avait pas vue depuis des années. Allait-elle l’invectiver, ou pire encore ? Il réagissait car les appareils auxquels on l’avait branché commençaient à indiquer un rythme accéléré.
- Regarde Michael. Tu verras le deuxième attribut de l’amour : L’AMOUR N’A PAS D’EXIGENCES. Elle pourrait tout exiger de son père à l’instant même, car il est faible et se sent coupable. Il est riche ; elle pourrait revendiquer sa richesse, des compensations en raison de ce qu’il a fait ou même simplement lui demander d’admettre à haute voix ses gestes passés. Elle pourrait le menacer, le ruiner, ou les deux. Regarde bien Michael.
Marie plaça sa main sur la tête de son père et lui murmura quelques mots à l’oreille. Aussitôt, le fonctionnement des appareils indiqua un ralentissement. Il soupira et Mike vit des larmes couler de ses yeux.
- Que lui a-t-elle dit, Blanc ?
- Elle a dit : Je t’aime, papa et je te pardonne complètement.
Mike était bouche bée devant le scénario qui se déroulait sous ses yeux. Il se demandait s’il aurait eu la force et la sagesse d’en faire autant dans les mêmes circonstances. Il était rempli d’admiration pour Marie.
- Elle ne lui a rien demandé ?
- Non, Michael, elle se contente tout simplement d’être.
Encore une fois, Mike ressentait les émotions de Marie. Tout le karma entre ces deux êtres était résolu. Elle était libre et accordait en quelque sorte la même liberté à son père sur cet aspect de leur vie à tous les deux. Elle venait de désamorcer un élément qui avait rempli cet homme d’amertume et de culpabilité pendants plus de trente-cinq ans. Son visage en témoignait. Au lieu de chercher vengeance, Marie avait fait un présent à son père. Les larmes coulaient maintenant abondamment sur les joues de ce dernier. Elle se rassit près de lui et encercla de ses bras cet être précieux qui avait été son père puis elle posa de nouveau sa tête sur sa poitrine. Il n’y avait eu aucun échange e paroles; ce n’était pas nécessaire.
- Michael Thomas, le troisième attribut de l’amour est le suivant : L’AMOUR NE S’ENORGUILLIT PAS. Après avoir établi toute la gloire de sa maturité, elle n’a rien à ajouter. Il lui doit beaucoup à cause de cette réconciliation divine, mais elle garde le silence. Elle aurait pu se réjouir de sa puissance et s’enorgueillir de son acte de pardon. Pourtant elle demeure silencieuse. Elle aurait amplement raison de se vanter des neuf années qu’elle a consacrées à atteindre son but, mais elle ne dit rien.
Mike était en admiration devant cette femme. Elle était une guerrière accomplie et percevait des choses que Mike commençait tout juste à apprendre. Et elle était toujours sur la terre ! Quelle vie riche et paisible elle devait connaître ! Tourné vers lui-même, Mike demeurait tout de même ébahi de la scène qu’il venait de voir. Le père n’avait rien à ajouter. Tout avait été pardonné et chacune de ses fibres ressentait une inestimable paix et un immense soulagement. Marie n’avait posé aucun geste spirituel à l’égard de son père. Elle n’avait fait que s’améliorer elle-même, mais il en avait été atteint. C’était là un autre phénomène qui méritait qu’on s’y arrête. Mike savait que ce qu’il venait d’observer portait une signification importante.
Le père regarda longuement sa magnifique fille et ferma doucement les yeux. Son visage s’éclairait d’un sourire de pure paix. Elle lui avait offert le meilleur présent qui soit, au moment opportun. Les appareils de mesure commencèrent à faire entendre des tonalités différentes pour finalement cesser. Mike sut que le père s’en était allé. Les préposés aux soins se précipitèrent à son chevet, mais il n’y avait plus rien à faire. Après s’être agités autour de lui pendant quelques minutes et avoir effectué les derniers gestes, ils lui recouvrirent la tête et le laissèrent seul avec Marie. Blanc s’adresse à Mike encore une fois :
- Michel Thomas, le quatrième attribut de l’amour est le suivant : L’AMOUR A LA SAGESSE D’UTILISER PARFAITEMENT LES TROIS PREMIERS ATTRIBUTS ! Elle a utilisé sa carte intuitive, ce qui lui a permis de se présenter exactement au bon moment. Regarde ce qu’elle fait maintenant.
Mike porta son attention sur ce qui se passait dans la chambre. Marie ne pleurait pas sans retenue la mort de son père. Elle n’était pas envahie par la douleur, même si elle ressentait un amour illimité par cet homme. Elle avait demandé la permission de rester près de lui. Mike la vit poser la main sur la poitrine de l’homme qui avait été son père, la semence de sa propre existence. Elle leva la tète et regarda Blanc et Mike. Elle semblait s’adresser directement à eux. Ils purent entendre sa voix forte pour la première fois.
- Que la terre se rappelle cet homme que j’aime tendrement ! D’une vois assurée, elle poursuivit : « Il est venu accomplir son contrat de façon parfaite. J’accepte son présent ! Célébrez son retour chez lui ».
Marie rebaissa les yeux, prit ses affaires et quitta la pièce. Mike était ébahi devant ce qu’il venait de voir. Il était rempli de l’émotion du moment. Il venait d’être témoin de l’accomplissement et de la conclusion d’un contrat. Et quelle conclusion !
- C’est la sagesse de l’amour qui a permis à Marie de célébrer la mort de son père et non de la pleurer, dit Blanc dans toute sa propre sagesse. Puis il se tourna vers Mike, voulant susciter l’expression de sa réaction.
- Que ressens-tu devant tout ceci, Michael Thomas de l’Intention pure ? Avec une grande patience, Blanc attendit que Mike retrouve ses esprits.
- Je sens, dit Mike en avalant la boule qui lui serrait la gorge, je sens que je viens d’apprendre autant en ces quelques instants et par cette femme frêle, qu’auprès de tous les anges depuis le début de mon voyage.
Prenant conscience de ce qu’il venait de dire, il se sentit ridicule et ajouta :
- Ce n’est pas que je n’apprécie pas… Blanc leva son bras flou pour empêcher Mike de continuer.
- Ta réponse était parfaite, Michael Thomas. Parfaite. C’est l’être humain qui a pu faire la différence. C’est ainsi que doivent être les choses et ainsi qu’elles seront lors des prochaines épreuves.
Puis la scène devin floue et Mike eut encore une fois l’impression qu’il se déplaçait et qu’on le transportait. Ils furent rapidement de retour dans la salle blanche de la maison blanche, là où tout avait commencé. Mike était silencieux.
- As-tu d’autres questions Michael Thomas ? demanda Blanc. Mike réfléchissait sur ce qu’il aurait vraiment souhaité. Il savait ne pas avoir atteint la puissance de Marie. Il savait que même s’il en avait appris beaucoup et avait compris plus en profondeur le fonctionnement des choses, il n’avait rien de la force silencieuse de Marie. Il avait des outils, une carte magique et une importante somme de connaissances. Il avait atteint un niveau vibratoire élevé et vécu de nouvelles expériences, mais il ne possédait pas l’amour de Marie. Il demanda la question magique :
- - puis-je avoir cet amour puissant, Blanc ?
- Si telle est ton intention, Michael Thomas.
- C’est mon intention.
- Michael Thomas de l’Intention pure, aimes-tu Dieu ?
Mike se redressa, se disant que ce devait être la raison pour laquelle tous les anges lui avaient posé la question – pour cet instant précieux, pour qu’il puisse se lever et répondre :
- Oui, j’aime Dieu, dit Mike d’une voix assurée.
- Alors, que ton intention pure crée la puissance.
Mike ne sut pas très bien ce qui se passa ensuite. Il perdit sa conscience d’être humain et rêva… qu’on le transportait quelque part. Il assista à une cérémonie, à une célébration ; on lui remit quelque chose, un présent qui s’intégrerait à sa structure moléculaire. Il vit ses parents de nouveau. Tout était à la fois flou et merveilleux. Lorsqu’il revint à lui, il était dans le lit de sa chambre blanche. C’était le soir et il était épuisé. Il avait l’impression d’avoir vécu une cérémonie d’initiation quelconque. Son esprit était ombragé et il ne parvenait à se concentrer que s’était-il passé ? Il avait besoin de dormir. Il se glissa sous les ouvertures et s’endormit aussitôt. Comme toujours, il dormit profondément.
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Dès son réveil, le lendemain, Mike sut qu’un autre changement biologique s’était produit en lui. Il resta longtemps assis sur le bord de son lit à réfléchir. Il se sentait reposé, en paix, presque rajeuni ! Même s’il lui était difficile de le définir de façon précise, il avait le sentiment d’être plus sage. C’et tout ce qu’il savait et ça brouillait tout. Il ne parvenait pas à chasser de son esprit l’image de marie et de on père. Elle vivait sur la terre et cependant, elle était un être spirituel remarquable. Elle avait accompli de grands changements de vibration et avait la maîtrise de sa vie. Elle était restée là; elle n’avait pas demandé à rentrer chez elle. Elle avait traversé toute l’étendue de la vie terrestre. Lui, il s’y était soustrait ! Avait-il été intègre ? Mike commençait à comprendre que sa nouvelle sagesse le menait à l’introspection d’une façon qu’il n’avait jamais connue auparavant. Bien sûr, il était honnête ; il était probablement l’un des hommes les plus honnêtes qui soient. Sa vie sur la ferme auprès de parents vertueux avait donné des résultats, mais il n’avait encore jamais éprouvé de sentiments tels que ceux qu’il ressentait maintenant. L’honnêteté terrestre ne se comparait en rien à l’honnêteté spirituelle. Celle-ci incluait la sagesse à plusieurs niveaux avant de se transformer en intégrité totale.
Mike saisissait peu à peu ce que Rouge et Blanc avaient voulu dire à propos de son choix de poursuivre la route. Sa nouvelle vision des choses modifiait graduellement son mode de pensée. Empruntait-il la bonne voie ? Y avait-il une quête spirituelle plus élevée que celle qu’il avait entreprise ? Il continua à réfléchir à la question en s’habillant pour le petit déjeuner. Il se promettait de poser des questions bien précises à Blanc. Les murs, les planchers et les corridors présentaient à ses yeux une forme tout à fait définie maintenant. Il vit certains détails pour la première fois. C’était d’une beauté magnifique ! Mais ce n’était pas tout. Il était envahi par le sentiment de pénétrer dans le monde des anges. Il sentait qu’il faisait équipe avec la grande entité blanche. Il avait l’impression d’être une partie de la réalité de Blanc. Il l’aimait beaucoup. Cette simple pensée accéléra sa respiration.
- Ta vision s’est modifiée, Michael Thomas. C’est instauration d’un changement dimensionnel et biologique. C’est le même qua subi Marie. Tu le vis parce que tu l’as souhaité avec une pureté que nous avons rarement vue. Blanc avait parlé avant que Mike ne s’adresse à lui.
- Blanc, j’ai des questions importantes à te poser.
Alors qu’il avait voulu s’exprimer doucement et respectueusement, Mike fut surpris par le son de sa propre voix. Elle était beaucoup plus pleine que d’habitude, ou plus forte, il ne savait trop. Elle était différente en tout cas, d’une manière étrange, et il n’était pas à l’aise devant ce changement. Comme si on abusait de lui. Il était tendu.
- Essaie de te calmer un peu, lui dit l’ange d’un ton rassurant. Qu’est-ce que tu entends quand ma voix te parle ? La paix et l’amour t’ont atteint depuis le début de notre relation. Tu as même posé des questions à ce sujet, tu te souviens ? Ton intention d’avancer peut sembler te priver de biens personnels précieux, mais c’est une étape de ton périple. Rappelle-toi les paroles de Bleu. Il t’a dit que tu étais à l’aise avec ton ancienne vibration et qu’il faudrait du temps pour t’ajuster à la nouvelle. Tu en as fait l’expérience près de la maison d’Orange lorsque tu as été dépouillé de tes biens. Tu as pleuré leur perte, mais elle était nécessaire à ta progression. Puis tu les as oubliés. Hier tu as exprimé l’intention de subir ta plus importante transformation, à la suite de quoi, tu as énormément changé. Tout prend un caractère plus personnel au fur et à mesure du progrès. Ta vue, ta voix et même tes pensées servent tes fins dans une plus vaste mesure. Tu te transformes en Guerrier de la Lumière, comme Marie !
Mike saisissait très bien ce que Blanc lui disait, mais l’information l’amenait à sentir davantage l’urgence de l’interroger sur sa quête spirituelle. Il fit un effort pour ne pas tenir compte du nouveau son étrange de sa voix.
- Merci Blanc, je comprends. Je te suis reconnaissant du présent et je vais m’y habituer, comme je l’ai fait auparavant. Mais j’ai besoin de conseils.
Sachant ce qui préoccupait Mike, Blanc poursuivit :
- Je peux te dire beaucoup de choses et je vais le faire dans toute la mesure du possible. Il existe un domaine qui relève uniquement de ta sagesse. Ton intention t’a accordé le pouvoir de choisir et un discernement avisé. Ce sont des choix imprégnés de ta propre essence. Ils forment ton avenir et créent ta réalité. Ils touchent ceux qui t’entourent et c’est pourquoi ils t’appartiennent entièrement.
Mike s’attendait à entendre de pareils propos. Il avait assez d’expérience de l’endroit pour savoir que les anges ne feraient pas le trajet qui lui était réservé. Il savait que les leçons s’dressaient uniquement à lui et que ces gestes devaient émerger de sa pensée. Mais il voulait obtenir des connaissances qui pourraient l’aider à mieux comprendre ce qui se passait vraiment et ce qu’il devait faire à partir de maintenant.
- Blanc, tu es un excellent professeur, dit Mike de sa nouvelle voix qui le rendait fou ! ça lui rappelait la première fois qu’il l’avait entendu sur un enregistrement lorsqu’il était enfant. « C’est ma voix ? Impossible ! »
Blanc se retourna rapidement avant que Mike ne puisse lui demander autre chose et s’élança dans le corridor. Mike suivit l’immense entité flottante. Il avait l’impression qu’on lui faisait faire un tour guidé d’une maison qu’il ne connaissait pas. Tout semblait tellement différent ! Elle était d’une beauté spectaculaire. On aurait dit un musée d’architecture et de sculptures. Des objets à couper le souffle s’offraient constamment à la vue du visiteur. Sa vision d’autrefois ne lui avait pas permis de out voir et il en vint à s’interroger sur ce qu’il ne parvenait pas à capter maintenant et sur ce qu’il verrait en atteignant une dimension encore plus élevée.
- Les couleurs Michael, dit Blanc sans même se retourner.
- Quoi ? fit Mike sans comprendre et en suivant Blanc.
- Ce que tu ne vois pas, ce sont les couleurs.
- Mais nous sommes dans la maison blanche. L’ange laissa sortir un grand éclat de rire qui remplit tout l’espace et fit sourire Mike.
- Seulement pour l’œil humain, Michael. La véritable couleur de l’amour dépasse la vibration que tu parviens à percevoir. Elle n’a pas le blanc que tu perçois maintenant. Tu vois tout en blanc parce que tu ne disposes pas des vibrations appropriées. C’et une absence de couleur que tu vois mais, en réalité, la couleur reflète l’échelle du spectre. C’est la couleur de la lumière interdimensionnelle, tellement resplendissante qu’elle possède une substance et une épaisseur. Son éclat est des milliards de fois supérieure à la lumière de votre soleil. C’est la couleur de la vérité. Mais en tant qu’être humain, tu ne peux pas tout voir.
- J’adore cet endroit ! s’exclama Mike.
- Nous verrons si ton sentiment se maintient, lui dit Blanc.
Encore une fois, Mike éprouva de la curiosité devant la supposition de Blanc concernant un autre changement en lui. D’autres questions lui venaient à l’esprit. Ils franchirent encore des corridors éclatants jusqu’à ce que Blanc conduise Mike dans une pièce qui contenait des fenêtres et un fauteuil.
- Un autre voyage, demande Mike ?
- Non, pas vraiment. Mais tu iras quelque part.
Blanc s’installa devant Mike et se déclara prêt à poursuivre les activités.
- Michael Thomas de l’Intention pure, que désires-tu savoir ?
Mika avait des tas de questions à l’esprit.
- Blanc, du fond de ta sagesse et dans des termes que je puisse comprendre, peux-tu me dire si ma quête spirituelle sur cette grande terre est appropriée.
Mike sentait le besoin de savoir si sa démarche avait du sens.
- Oui, je le peux. Blanc demeura muet quelques instants, comme s’il se préparait à répondre par un oui ou par un non à la question. Puis il reprit la parole avant que Mike n’ait la chance de préciser son point.
- Je t’ai dit dès le début que tes actions correspondent à ta vie. Et d’ailleurs, nous n’appuierions jamais un geste qui ne te conviendrait pas.
- Mais Marie ? lança Mike avec des mots qui s’empêtraient dans sa nouvelle voix. Elle a reçu tous les présents et les outils et elle est toujours sur la terre. N’est-ce pas mieux ? Ne poursuit-elle pas ainsi un objectif spirituel plus élevé ?
- Pour elle, répondit sagement Blanc.
- Mais Blanc, je suis en train d’apprendre à me servir moi-même ! Je retourner chez moi, où se trouve l’amour. Mes prétentions sont égoïstes. Elles ne servent pas la terre. Je suis un chemin qui semble me fournir ce que je veux seulement.
- Semble, coupa Blanc ?
- Oui, ça semble, rétorqua Mike d’un ton exaspéré. Puis il se tut.
- Depuis quand te préoccupes-tu d’être au service de la terre, Michael ? Blanc s’amusait et Mike était surpris par cette question à laquelle il mit quelque temps à répondre.
- Je ne sais pas, avoua Mike, songeur. J’imagine que ça fait partie du nouveau moi.
- Qu’est-ce que je t’ai dit à propos de l’apparence des choses quand nous nous sommes rencontrés ? Blanc mettait Mike à l’épreuve.
- Que les apparences sont parfois trompeuses, répondit Mike.
C’était le thème de son voyage. Même Bleu et Violette avaient utilisé ces termes. Avec Blanc, on arrivait à trois.
- Très bien, assura Blanc. Quoi d’autre ? Mike se tut.
Il ne se rappelait pas. L’ange poursuivit : « ton désir de rentrer chez toi n’est pas égoïste, mais naturel, et n’entre pas en conflit avec ton désir de rendre grâce à ton rôle d’être humain. Maintenant que tu as accompli tout ce chemin, je vais ajouter quelque chose d’autre. Il y a une nouvelle énergie sur votre planète. Elle vibre en laissant entrevoir la possibilité d’un but merveilleux. Ton désir de rentrer chez toi s’insère dans la réalité de cette nouvelle énergie. Le voyage que tu as entrepris est réservé à quelques êtres humains seulement et n’est possible que depuis quelques temps. Michael Thomas, tu es un précurseur dans ce domaine. Voilà pourquoi nous célébrons ton succès et ta sagesse »‘.
Mike réfléchit quelques instants avant de parler. Sa logique mesurait les faits qu’il avait devant lui.
- Bon d’accord, alors le voyage est approuvé. Mais dans mon cas, aurait-il pu être préférable que je demeure sur la terre et que je fasse ce que Marie a fait ?
- Pour toi ? Serais-tu égoïste ?
- Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.
Mike se rendait compte que les arguments logiques ne fonctionneraient pas auprès du maître de l’amour. « Je me demande tout simplement où je devrais être, ce que je devrais faire pour accomplir le plus grand bien. C’est là ma véritable question ».
La question remplit Blanc de fierté.il sourit à Mike et parla lentement.
- Michael, le fait de soulever cette question démontre que tu commences vraiment à comprendre comment les choses se passent. Ta sagesse s’exprime peu à peu.
- merci, mais quelle est la réponse ? Mike ne tient pas compte du compliment et grimaça en insistant pour obtenir une réponse de l’ange.
Il ne se sentait pas à l’aise de se montrer un peu agressif envers une entité si douce.
- Le plus grand bien ? C’est ta propre réalité, Michael. Et, en tant qu’humain dont la vibration vient de s’intensifier, tu créeras pour toi-même. Aucune entité de l’univers ne peut le faire pour toi.
Blanc s’était déplacé vers la porte et Mike comprit qu’il s’était engagé dans une discussion qui ne le mènerait nulle part. Il y avait des questions auxquelles les anges ne voulaient ou ne pouvaient répondre. Il essaya tout de même une autre tactique.
- Blanc, serais-je capable de distinguer le plus grand bien ?
- Le prochain événement sera un test à cet égard. Il ouvrir la porte, se préparant à sortir.
Mike se demanda où il allait. Blanc continua à parler. « Tu ne possèdes pas encore tous les renseignements. Tu es dans la Maison de l’amour et il te reste des éléments à apprendre ici ». Sur ce, il se glissa dan le corridor. En refermant la porte, il ajouta ; « ça va devenir plus difficile à partir de maintenant ». Mike entendit le bruit de la porte qui se refermait et ce fut le silence total.
Il savait que quelque chose se préparait, quelque chose de puissant. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Qu’est-ce qu’on pourrait bien lui enseigner qui lui causerait une détresse encore plus grande sur l’opportunité de son voyage ? Il se retourna face à l’emplacement qu’avait occupé Blanc. Il se sentait patient. Il savait maintenant que la prochaine étape s’accomplirait dans la solitude, sans Blanc, et que ce dernier l’avait voulu ainsi. La pièce se transforma lentement et la lumière qui l’enveloppait prit un aspect différent. Le blanc des murs s’estompa et un espace délimité d’environ cinq mètres devant Mike se mit à briller. Puis Michael vit graduellement apparaître une forme difficile à distinguer. Mike était très attentif. Il allait rencontrer quelqu’un. Il se rappela que Blanc avait mentionné cette rencontre. La silhouette continua à se préciser et la lumière qui l’entourait devint de plus en plus brillante. Mike pouvait voir la personne qui se présentait devant lui. Il n’était plus surpris par cette façon magique d e lui présenter les choses et c’est sur le bout de sa chaise qu’il regardait l’espace se modifier devant ses yeux.
C’était une femme. Sa silhouette se précisa lentement. Il se mit à respirer plus intensément, avec un peu d’appréhension. Son intuition était très aiguisée. Toutes les cellules de son corps vibraient d’excitation, lui signalant qu’il voyait quelque chose d’extraordinaire. Son nouveau pouvoir de discernement l’incitait à se préparer à quelque chose d’unique et de puissant. L’image devint enfin complète. Son visiteur était arrivé ! La femme qui se trouvait devant lui le laissa sans souffle. Il ne s’agissait pas simplement de beauté. Il se sentit instantanément à l’aise, en terrain familier, et c’est ce qui émut tout son être. Elle était resplendissante. Mais qu’est-ce qu’il ressentait. Il lui semblait que son cœur était en état d’alerte. Sa chevelure rousse tombante encadrait un visage rempli de compassion et d’une beauté indescriptible. Elle souriait à Mike, dont le cœur battait la chamade. Comparables à des émeraudes, ses yeux contrastaient fortement avec son teint d’ivoire. Mike aurait juré qu’il sentait une odeur de violettes. Son esprit fut envahi d’une multitude de pensées. Peut-être était-il en présence de la déesse de l’amour, comme ces sirènes des légendes anciennes ? Il avait du mal à respirer jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il retenait son souffle ! Que se passait-il ? Il la regardait avec ravissement. Qu’est-ce qui le faisait se pâmer de la sorte ? Pourquoi son cœur s’emballait-il ? Son esprit s’embrouillait et il soupirait de désir devant cette créature de rêve.
Mike avait déjà rencontré plusieurs anges, mais celui-ci était le plus merveilleux. C’était peut-être de lui que Blanc parlait quand il avait laissé entendre la possibilité d’un ange encore plus grand que les autres. Mike ne parvenait pas à prononcer une seule parole. Le lien qui unissait leurs deux cœurs était renversant. Il avait l’impression de se retrouver à une réunion d’anciens et d’être sur le point de revoir un amour perdu. Le brouillard avait complètement disparu et elle se tenait là dans toute sa grandeur. Mike était en état de choc. Toutes ses expériences ne l’avaient encore jamais amené à vibrer de cette façon? Il ne parvenait pas à se concentrer sur les paroles qu’il aurait voulu prononcer. Il ne savait pas quoi demander. Il la connaissait… mais la connaissait-il vraiment ? Pourquoi sa présence l’affectait-il à ce point ? Quel sentiment cela lui rappelait-il ? Puis il se rendit compte qu’il la connaissait. Elle était un des visages de la maison rouge sur le diagramme de la famille. Elle n’était pas venue alors lui parler comme les autres. Elle était l’image de cette femme à la chevelure rousse dont l’énergie l’avait attiré instantanément. Pourquoi ne l’avait-il pas rencontrée alors ? Qu’est-ce que Rouge lui avait dit à propos des visages qu’il n’avait pas rencontrés ? Ils correspondaient à des contrats non remplis. Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ?
La révélation se déployait lentement à l’esprit de Mike pendant qu’ils continuaient à se regarder dans un silence lourd. Puisqu’elle se trouvait sur le diagramme dans la maison rouge, c’est qu’elle n’est pas un ange. Elle était une partie de la famille karmique. Mike commençait à ressentir des sentiments étranges à l’égard de cette rencontre, même si son âme continuait à lui chanter un air tout nouveau, un chant qui traitait de joie, de vision et d’amour. C »état ç la fois chargé d’émotion et tellement paradoxal ! D’une part, son cerveau lui apprenait qu’il se préparait à des difficultés, et d’autre part, il était si heureux ! Son bonheur ressemblait à celui d’un enfant qui voit Disney land pour la première fois après avoir compté les jours qui le séparent de sa visite. Quant à son trouble, il provenait de son cœur ; on aurait dit qu’il était tordu !
Michael se sentit ridicule. Il constata encore une fois qu’il respirait mal. La silhouette qui se tenait devant lui affectait sa physiologie. La vue même de cette beauté faisait réagir son corps. Pourquoi ses mains transpiraient-elles ? Cette femme n’était pas un ange, mais elle touchait chacune des cellules de son corps. Il ne savait plus s’il était physiquement capable de parler. Il se sentait ému et au bord des larmes, comme devant un ami retrouvé qu’on avait cru mort depuis longtemps. C’était vraiment une expérience qu’il ne pourrait effacer. Heureusement, elle parla la première.
- Mike, c’est moi.
La familiarité et la bonté de sa voix le renversèrent. Il était heureux d’être assis car ses genoux étaient mous et ses jambes n’auraient pu le supporter. Son corps entier réagissait à une voix indéniablement connue. Mais qui était-elle ? Ses yeux brillants et son expression le suppliaient de la reconnaître. Ce qu’il fit mais pas de la façon dont elle l’aurait souhaitée. Il devait dire quelque chose. Son adrénaline agissait comme celle d’un jeune garçon à qui la fille qu’il reluque depuis quelque temps déjà adresse enfin la parole. Elle avait un corps physique magnifique et ses vêtements lui allaient à ravir. Michael pouvait parfaitement l’imaginer dans ses bras. Mon Dieu ! Il se sentit embarrassé et dégoûté à l’idée qu’il commençait à ressentir du désir physique. Qu’est-ce que Vert avait dit à ce sujet ? Que la relation physique accompagnée d’amour véritable était un catalyseur d’illumination ? La nature humaine de Mike créait des pensées qu’il trouvait déplacées dans les circonstances, mais c’était la réalité et ses sentiments devaient être convenables et parfaits sur le plan spirituel. Soudain, il entendit le rire de Vert. Il n’en tint pas compte et, prenant son courage à deux mains, il dit, d’une voix tremblante :
- Ton costume est très beau.
Pour l’amour du ciel, qu’est-ce qu’il avait dit ? Quelle sorte de phrase ridicule, insignifiante, déplacée, inepte et insipide venait-il d’exprimer ? Une créature éblouissante se présente devant lui dans la Maison de l’amour et, dans son ravissement béat, voilà tout ce qu’il a trouvé à dire. Il avait honte de sa stupidité. Elle sourit. Il craqua.
- Merci, Michael, répliqua-t-elle en un clin d’œil. Je suis Anolee, ta partenaire d’amour.
Jusqu’à un certain point, il le savait déjà. Son cœur battait encore plus fort au son de sa voix. Il essuya ses mains moites sur son pantalon puis se rendit compte qu’elle avait remarqué son geste. Elle s’avança vers lui. La lumière qui l’entourait la suivit. Il se cala dans son fauteuil, comme pour disparaître. C’est le bruit du coussin qui s’écrasait qui lui en fit prendre conscience. Il aurait voulu se lever, mais il craignait d’être incapable de se tenir debout et il n’aurait pas supporté qu’elle le voit vaciller ! Il s’était déjà montré assez ridicule. Elle s’amusait de sa timidité, mais ne fit aucune remarque à ce sujet. Il était envahi par sa présence. Lorsqu’elle s’était approchée, il l’avait regardée marcher et avait reconnu sa démarche. En fait, il y avait quelque chose en elle qu’il connaissait intimement. Sa présence ne faisait que rendre cette réalité plus intense. Elle poursuivit :
- Si tu étais resté sur la terre, Michael, l’énergie était favorable à notre rencontre. Nous l’avions planifiée ensemble, tu te souviens ?
Mike ne s’en souvenait pas et il ne voulait pas l’entendre. Elle lut la douleur naissante sur son visage et la défaillance de son cœur.
- C’est sans importance, lui dit-elle. Je suis venue te dire que la voie que tu poursuis est respectée. La famille est fière et nous célébrons tous. Moi plus particulièrement.
Mais Mike ne parvenait pas à fuir ce qui lui sautait aux yeux. Ça n’avait pas d’importance que tout soit bien. Il n’avait rien à faire des réjouissances de la famille. Tout ce qu’il voulait, c’était elle ! Toute sa vie, il avait cherché le véritable amour. Il savait que c’était possible et qu’il pouvait vivre une relation prévue et approuvée par Dieu. Il l’avait souhaité, enfant, en voyant l’amour qui unissait ses parents et le respect qu’ils se témoignaient. Il l’avait souhaité, adulte, et c’est pourquoi l’échec d’une relation amoureuse l’avait laissé si déprimé. C’était là la difficulté de sa quête sur la terre. C’était dans son contrat. Maintenant, la réalité était devant lui et il pouvait l’accueillir et prendre conscience qu’elle avait toujours été présente. La vérité le frappa de plain fouet : IL AVAIT QUITTE TROP TOT !
Puis, une autre pensée l’envahit et il dut demander :
- Anolee, devions-nous avoir des enfants ?
- Oui… trois, lui répondit-elle.
Il fut attristé par la réponse et demeura muet. Il la laissa lui donner les noms spirituels des enfants, mais chaque mot le faisait souffrir. Même si la présence d’Anolee devait le remplir d’amour, il se sentait torturé. Chaque mot déchirait son cœur et l’amenait à prendre conscience de ce qui lui avait manqué. Les enfants qui n’étaient pas nés, les expériences. Qu’est-ce qu’il avait fait ? Il commençait à perdre la maîtrise de ses émotions. Il voulait la tenir dans ses bras et lui dire combien il regrettait de n’être pas resté. Ce n’était pas la raison de sa présence devant lui, mais c’était tout de même ce qu’il aurait voulu faire. Les larmes coulaient sur ses joues et il se mit à trembler. Elle lui avait donné toute l’information qu’elle devait lui communiquer.
Elle se tenait devant Michael Thomas sans parler. L’énergie en puissance qui les unissait était tellement forte qu’on aurait pu la trancher au couteau. Mike avait devant lui la plus belle créature qui soit et il ne parvenait qu’à pleurer. C’était pathétique. Tous ses sens étaient remplis d’un sentiment d’échec. L’ai était chargé d’électricité et d’une énergie d’intention spirituelle et d’amour, malgré le sentiment d’insatisfaction et de perte irréversible. Quelle amère ironie ! La seule rose qu’il aurait pu croiser sur son chemin lui avait échappé. Il ne pourrait jamais apprécier son parfum et elle finirait par se faner sans jamais avoir été tenue et aimée pour sa beauté parfaite et son élégance. Le contrat entre eux présentait une immense puissance et c’est pourquoi le cœur et l’esprit de Mike étaient rompus. La silhouette commençait à s’effacer et il réagit immédiatement. Il s’entendit presque crier :
- NON, s’il te plaît, ne t’en vas pas !
Mike avait l’impression qu’il ne la reverrait plus jamais. Il voulait encore quelques instants. Les mots qu’elle lui adressa en guide d’adieu résonnèrent comme du charabia d’ange à ses oreilles.
- Michael, les apparences sont parfois trompeuses.
La femme radieuse et resplendissante qui aurait pu être le grand amour de sa vie s’évanouissait devant ses yeux en prononçant des banalités qu’il avait déjà entendues. Avec son départ disparaissaient tous les espoirs d’une vie. Il venait de voir et d’entendre ses rêves de bonheur s’anéantir pour des prétendues intentions spirituelles.
Mike était au désespoir. Il ne pouvait pas bouger. Immobile telle une statue, il garda le regard fixe pendant des heures avec l’espoir que la précieuse entité reviendrait occuper l’espace qu’elle avait empli, espace que sa seule présence rendait sacré. Il supplia Dieu de lui accorder encore quelques instants avec sa partenaire disparue. La lumière de la pièce s’estompa et changea de couleur avec la tombée du jour. Puis ce fut la noirceur, qui s’apparentait à la nuit sans lune et au désespoir qui s’était installé dans le cœur de Mike. Il demeura assis dans le silence propre à ceux qui viennent de subir une défaite certaine et décisive. Il était dépourvu de toute joie. L’agonie de la douleur et un sentiment de perte pénible et sombre venaient de se substituer à la paix que son voyage spirituel lui avait apportée. Son énergie épuisée par l’intensité de la blessure et de la révélation, Mike finit par s’endormir. Il demeura immobile même dans son sommeil et ses rêves rejouèrent à maintes reprises l’angoisse de la rencontre ratée. Le coeur de Mike était déchiré.
ppp
L’aube ramena la lumière dans la pièce. Mike n’avait pas quitté son fauteuil. Il avait l’impression d’avoir participé à un marathon et ses articulations le faisaient souffrir puisqu’il avait passé un grand nombre d’heures dans la même position. Il avait besoin de manger, mais n’avait pas vraiment faim. Il se tira péniblement de son fauteuil et se dirigea vers ses appartements. Comme toujours, la nourriture était prête. Il mangea sans un regard d’appréciation pour la beauté qui l’entourait ni reconnaissance pour la saveur du repas. Lorsqu’il eut terminé, il se dirigea près du lit qui n’avait pas été touché. Il ouvrit le placard et retrouva les présents que les anges lui avaient remis avec amour lorsqu’il s’était arrêté dans leurs maisons. Il se senti envahi d’un sentiment de tristesse empreint de sagesse. Il se rappela sa question à Blanc ; serais-je capable de distinguer le geste destiné au plus grand bien ? Maintenant, il comprenait le test. Son essence même le poussait à retourner sur terre à l’instant. Tout ce qu’il avait à faire était de refermer le placard, de sortir de la maison et de prendre à gauche au lieu de continuer à droite. Il le savait très bien. Ce serait le signe qu’il souhaitait mettre fin à son périple et rebrousser chemin. Blanc lui avait bien dit qu’il ne serait alors pas jugé, qu’il ne serait pas coupable, mais qu’il ne serait pas non plus illuminé.
Mike savait parfaitement quel geste poser. Même Anolee lui avait rappelé à quel point ils étaient tous fiers de lui et il pensa que le cœur de sa bien-aimée souffrait probablement autant que le sien. Et pourtant, elle l’avait incité à poursuivre sa route. Il distinguait le plus grand bien. Tourner à gauche consistait à le servir et à répondre à ses désirs d’amour humain. Blanc lui avait expliqué que son discernement de la vérité serait perçant et c’était vrai. Il n’avait aucun doute sur le chemin à prendre ; il était seulement extrêmement tenté de dévier. Son cœur le suppliait de rebrousser chemin. Il n e détruirait rien, reprendrait sa vie humaine et rencontrerait Anolee. Sa vie terrestre serait agréable. Il saisit sa carte pour la tenir près de lui, fermant les yeux et revoyant le temps qu’il avait passé dans la maison bleue. Il revêtit lentement son armure et sentit le pouvoir qu’elle lui procurait. Il la loua et remercia Dieu du précieux symbole qu’elle représentait. Il prit son bouclier et le plaça contre sa poitrine, le tenant de ses deux mains, savourant toute sa signification. Puis il le mit sur son dos, pour mieux le transporter et le rendre prêt à l’utilisation au besoin. Comme un guerrier se préparant au combat, il saisit son épée et la brandit d’un geste majestueux qui la fit vibrer dans l’air. Il revit la cérémonie auprès d’Orange et la signification de l’épée. Puis, il la loua aussi et la glissa dans son fourreau, où elle était protégée mais prête à servir. Mike se redressa dans ses beaux habits de voyage et quitta la pièce d’un pas déterminé.
Blanc l’attendait à la sortie de sa chambre. Il vit l’armure, le bouclier, l’épée et comprit aussitôt les intentions de Mike. Blanc sourit et salua Mike bien bas, ses mains réunis comme pour une prière, un geste de respect que Mike ne saisit pas. Puis, il parla :
- Michael Thomas de l’Intention pure, comment te sens-tu ?
- Ce n’est pas facile, Blanc, tu avais raison. Je n’avais pas soupçonné combien se serait difficile. C’est la chose la plus difficile que j’ai jamais eu à faire. Je ne suis pas complètement à l’aise… mais je sais que c’est ce qu’il faut faire. Si tu n’y vois pas d’inconvénient, j’aimerais partir maintenant puisque l’endroit ne produit pas de bons souvenirs.
- Qu’il en soit ainsi !
Blanc se tourna et accompagna Mike vers la porte en continuant à lui parler. « Ce n’est pas terminé, mon ami ». Blanc flottait dans le corridor qui menait vers la porte principale.
- Je sais.
Sans connaître les détails, mais avec toute la force de son intuition, il savait qu’il lui restait beaucoup à voir et à faire durant ce voyage, même s’il n’avait plus qu’une seule maison à visiter. Une fois de plus, son intuition ne le trompait pas.
Blanc se tint sur le pas de la porte pendant que Mike remettait ses chaussures. Somme toute, Michael n’avait pas tellement aimé la maison blanche. Blanc avait bien pressenti les sentiments de Mike, qui était heureux de partir. Blanc le sentait sans poser de jugement. D’ailleurs, il était en admiration devant cet humain. Les autres avaient raison. Mike était différent. Il réussirait s’il parvenait à franchir la dernière partie de son chemin. Il jouissait d’un excellent discernement d’une détermination encore plus forte. Après s’être chaussé, Mike s’avança sur le terrain de la maison. Il arrêta et se retourna vers la porte. Blanc lui parla de l’intérieur puisqu’il ne pouvait se risque à l’extérieur.
- Michael Thomas de l’Intention pure, il n’y pas de plus grand amour pour un homme que de sacrifier son cœur au bénéfice du tout.
Il lui sourit en refermant la porte et Mike entendit à peine ses dernières paroles couvertes par le bruit de la porte.
- Apparences trompeuses. Tu verras, tu verras. Nous t’aimons tendrement.
Mike franchit lentement et péniblement le trottoir de la maison qui menait au sentier. Il quittait la maison qu’l avait le moins aimée et commençait à en avoir assez de cette phrase qu’on lui avait servie à plusieurs reprises. Tout le monde l’avait citée. Il avait l’impression que cette maison lui avait tout pris, alors qu’en réalité il en avait retiré beaucoup. Il resta longtemps près de la barrière blanche qui menait à la maison, regardant à gauche et à droite. Puis, il franchit la barrière et se plaça au centre du sentier où il se tint longtemps immobile. Il était tourné vers la gauche, les yeux fermés, prenant bien soin de ne pas avancer. Il fit une petite cérémonie qui lui était propre et demanda aux anges qu’il avait rencontrés d’y assister. Puis il parla à haute voix :
- Je ne fais pas de sacrifice parce que je vais te rencontrer un jour, Anolee. Et au moment opportun, je connaîtrai ces enfants qui ne me sont jamais nés lorsque je rentrerai chez moi.
Il prenait à cœur l’enseignement des anges sur la nature temporaire de la terre et la réalité absolue de l’esprit. Sa déclaration portait la promesse d’un amour différent dans un autre lieu, mais d’une réunion néanmoins. Il s’accrochait résolument à la réalité d’une éventuelle réunion sacrée, où il retrouverait l’amour de sa vie, sa partenaire bien-aimée. Il pourrait alors consacrer son temps à l’aimer et elle le lui rendrait. Dans un soupir, Mike fit volte-face. Il reprit sa route à grands pas décidés. Son armure résonnait doucement sous le soleil. Il était conscient de laisser derrière lui une des plus grandes occasions de bonheur qui soient. Il lui avait tourné le dos et même si sa décision le faisait souffrir, il se consolait à la pensée de la promesse d’amour de Dieu et à la conviction absolue qu’il reverrait Anolee. Il était pensif, résolu et sérieux. Michael Thomas venait d’en apprendre long sur l’amour. Cette maison lui avait donné la plus importante leçon sur lui-même et sur Dieu ; son âme avait été vidée jusqu’à ce qu’il parvienne à distinguer la moindre parcelle de vérité et de discernement pour les mettre à son service.
Cette fois-ci, il ne regarda pas derrière lui. Il marchait d’un pas assuré. Bien que quelque peu tiraillé, il se sentait puissant et en sécurité. Cette terre lui appartenait. Il sentait qu’il la possédait. Il en avait payé le prix. Il découvrirait rapidement si tout cela était vrai puisque à une heure environ sur la route, une autre épreuve l’attendait. L’entité négative lui fournirait LA bataille de son âme.
Le Retour – de Michael Thomas – Editions Ariane 1998– Kryeon canalisé par Lee Carroll.
Les séquoias
Il est un autre héritage de la Lémurie qui n’a pas été reconnu par cette génération. Ce legs précieux et magnifique est maintenant décimé, presque réduit à néant, par la cupidité et l’arrogance de l’industrie forestière. Dans plusieurs régions de la côte ouest des Etats-Unis, des millions d’acres étaient recouverts pas ces « arbres géants » incarnant l’intelligence des dévas, vestiges physiques tangibles de l ‘époque lémurienne.
Pendant les douze mille ans d’évolution qu’a connus cette planète depuis l’engloutissement de la Lémurie, personne n’avait osé les détruire avant aujourd’hui. L’industrie forestière en élimine des acres et des acres quotidiennement depuis vingt-cinq ou trente ans. A l’heure actuelle, il n’en reste plus que quelques acres, « pour le spectacle » ; tout le reste a disparu sous les dents des scies mécaniques des bûcherons, en vue d’un profit.
L’appel des séquoias géants.
Nous sommes des géants, les vestiges d’une très ancienne civilisation que la plupart d’entre vous ont oubliés depuis longtemps. Les millénaires se sont écoulés et nous sommes toujours là, de moins en moins nombreux, à la merci des sociétés forestières rapaces qui ne prennent en considération que le profit financier qu’elles peuvent tirer de la vente de notre population.
Notre espèce, en tant qu’intelligence collective des devas, a honoré cette planète de sa présence pendant des millions d’années, soit depuis les temps immémoriaux de la terre magique de Pan. Les habitants de cette planète ont toujours eu le plus grand respect et la plus grande admiration pour la beauté et la sagesse que nous représentons ainsi que pour le profond sentiment de paix et d’harmonie que nous répandons autour de nous. Ceux qui ont la capacité de communiquer et d’interagir consciemment avec nous reçoivent la connaissance que nous possédons et qui est inconnue de la part d’entre vous. Un jour vous vous éveillerez à cette réalité et souhaiterez avoir été conscients bien plus tôt de ce que nous sommes et des contributions importantes que nous avons apportées et continuons d’apporter à votre planète.
Nous avons vécu et grandi sur l’ancien continent lémurien, situé au-delà de la côte ouest des Etats-Unis.
Il fut un temps où notre esprit et notre forme physique s’étendaient pratiquement à l’ensemble du globe. Nous sommes actuellement les seuls survivants de la gloire et de la beauté qui ont déjà existé sur votre planète, surtout sur l’ancien continent de la Lémurie. Nous sommes les historiens, le chaînon qui vous lie à vos ancêtres, à vos racines, à vos vies antérieures dans la civilisation lémurienne et au-delà. D’après les hommes, la lémurie a disparu sans laisser de traces ; pourtant, nous sommes là, « non reconnus ». Nous avons survécu aux cataclysmes qui ont eu lieu il y a douze mille ans et nous sommes restés sur la côte pacifique pour vous accompagner et vous assister.
Pourquoi n’appréciez-vous pas les immenses services que nous avons offerts à votre planète pendant si longtemps et que nous continuons toujours de vous prodiguer malgré la destruction graduelle et constante de notre espèce par votre civilisation inconsciente ?
Pendant les millions d’années où nous avons servi cette planète, jamais aucune civilisation n’a essayé de nous détruire aussi aveuglément que le fait le peuple américain du XXè siècle. Nous sommes systématiquement arrachés du sol par les géants de l’industrie, avec le plein appui de vos gouvernements, dont la fonction est pourtant d’assurer le bien à long terme de toute la population et de l’environnement et non les intérêts à court terme de quelques groupes de pression. Pour quelques dollars dans le compte bancaire d’un cercle restreint d’individus, vous laissez se dilapider votre héritage et détruire ces grands êtres qui sont là pour vous protéger. Votre attitude est comparable à celle de ce personnage biblique qui a vendu son droit d’aînesse pour un plat de lentilles. Elle s’apparente aussi à celle d’un chien qui mord la main qui le nourrit ;
Très peu de civilisations auraient eu l’audace de nous détruire ainsi. Auparavant, cela aurait été considéré comme un sacrilège, un outrage, le viol d’un des plus précieux trésors de la Terre.
Bien que la plupart d’entre nous aient été détruits par votre technologie moderne, et malgré votre manque de conscience et de considération pour les trésors de cette terre, notre esprit continue de vivre. Chaque fois que l’in de nous périt sous les scies mécaniques des bûcherons, l’esprit de l’arbre qui se meurt ainsi passe dans une autre dimension en vue d’une nouvelle incarnation où il sera aimé, vénéré et apprécie de nouveau. Notre espèce, en tant qu’intelligence collective des dévas, vit aussi dans des dimensions plus élevées sur cette planète et ailleurs, où les habitants chérissent notre présence et nos dons. Nous sommes très nombreux à vivre à l’intérieur de la planète, dans les cités souterraines où nous honorons de notre présence la vie des êtres sages et aimants qui résident en ces lieus féériques.
Vous avez encore tellement à apprendre, chers amis, sur les « vraies valeurs » de la vie ! Si nos paroles vous semblent pénibles, interprétez-les comme une sonnette d’alarme, un appel à la compassion envers les autres formes de vie qui font l’objet du même traitement cruel que l’humanité nous inflige. Quand vous aurez finalement atteint un niveau d’évolution suffisamment élevé pour comprendre les lois éternelles d’Unité avec toute vie, vous saurez que l’amour et la compassion que vous accordez à l’autre, sous quelque forme que ce soit, vous sont également bénéfiques. L’énergie de votre saccage de la Terre et de ses nombreux royaumes vous reviendra dans vos incarnations futures, et vous devrez alors en subir les conséquences. Telle est la loi cosmique ; il ne peut en être autrement. Les lois immuables gouvernant cet univers et toute Création s’appliquent toujours infailliblement.
Sachez qu’aucun de vous n’est jamais propriétaire d’un terrain. Toute la terre appartient, par droit divin, au corps de votre mère la Terre, qui est souveraine. Si vous croyez posséder une parcelle de terrain ou des droits vous y autorisant, sachez que vous n’en êtes que le « dépositaire » temporaire, en plus d’être entièrement responsable, devant les Hauts Conseils planétaires et galactiques, des mauvais traitements que vous lui aurez infligés. Dans toute société éveillée, il y a suffisamment de bois pour tout le monde quand on en use sagement et judicieusement ; les besoins sont comblés sans rationnement ni manque.
Avez-vous déjà remarqué qu’il y a beaucoup plus de cyclones et de tornades sur la côte est des Etats-Unis que sur la côte ouest ? Pourquoi cette dernière est-elle moins sujette aux cataclysmes annuels si courant sur la côte est ? Eh bien, sachez-le, ces calamités potentielles lui sont épargnés grâce à « notre présence », nous les séquoias. En effet, nous sommes bien plus que de simples arbres, même si votre ignorance vous le laisse croire. Notre identité va bien au-delà de cette forme que vous voyez. Notre forme d’arbre n’est qu’une enveloppe physique hébergeant notre Grand Esprit. Nous sommes habités par un vaste Esprit collectif, puissant, omniprésent et plein de sagesse qui dépasse votre compréhension actuelle et votre conscience limitée.
Nous, les séquoias géants, sommes les puissants gardiens et les dévas de la côte ouest.
C’est parce que nous sommes là, à diffuser notre amour et os grands pouvoirs protecteurs, que cette région des Etats-Unis a jusqu’ici évité de nombreuses calamités naturelles. Sachez que les désastres naturels sont toujours dus à des déséquilibres dans les grilles énergétiques de la Terre, lesquels déséquilibres sont causés par des vortex d’énergie discordante que l’humanité crée et accumule pa son mauvais usage de l’énergie créatrice, par des pensées négatives, et par le manque de qualité de son amour envers le prochain et toute forme de vie.
Là où nous vivons, nous harmonisons la nature, et notre influence s’étend très loin. Depuis des siècles, nous avons été capables d’absorber l’énergie discordante dans nos corps géants et d’épargner ainsi à la côte ouest les conséquences de nombreux désastres naturels.
Quand nous étions plus nombreux sur le littoral et sur la côte, notre efficacité à détourner les cataclysmes survenant sur votre littoral depuis l’océan Pacifique ou ailleurs, était beaucoup plus grande. Aujourd’hui ce pouvoir de protection est grandement réduit. C’est là notre message : voyez-le comme un avertissement. Il va sans dire qu’en nous éliminant de plus en plus, comme cela se fait actuellement, les habitants de la côte ouest des Etats-Unis s’exposent à un potentiel de cataclysmes beaucoup plus important qu’il n’est possible de l’imaginer en ce moment.
En terminant, nous vous disons ceci : la souveraineté reçue par l’homme lui fut donnée pour qu’il apprenne à dominer sa propre « nature inférieure » afin de retrouver son innocence et sa divinité originelles. Nous vous envoyons aujourd’hui un SOS par l’intermédiaire de ce channel, vous demandant de faire tout votre possible pour sauvegarder ce qui demeure de nous. Très bientôt vous aurez plus que jamais besoin de notre intervention et de notre protection.
Nous sommes l’Esprit des séquoias géants, les amis loyaux qui vous ont aimés et chéris depuis si longtemps. Nous avons bercé et nourri toutes les civilisations de votre planète depuis le début. Nous sommes les dévas, gardiens de grands pouvoirs et de sagesse, et nous faisons partie de l’équipe de protection de cette planète. Nous sommes les fidèles serviteurs de notre Mère bénie la Terre.
Message d’ADAMA habitant de Télos, issu du livre « le retour de la lumière » l’année du discernement channelings de Kryeon 2007
La canalisation
Un des grands potentiels de chaque être humain est la possibilité qu’il a d’entrer en contact avec les êtres de lumière de l’autre côté du voile, sa famille de lumière.
- Comment chacun peut-il se connecter à sa famille de lumière de l’autre côté du voile ? Y a-t-il des paroles ou des sons qui pourraient l’aider à établir cette communication ?
Les contacts se font de plus en plus nombreux, n’en doutez point, entre vous de la Terre et nous des étoiles. Le plan divin le permet et les ouvertures énergétiques qui ne cessent de croître ouvrent toujours plus de nouvelles portes entre vous et nous.
Toutefois, il est important pour chacun de bien faire la distinction entre les communications réelles de son être profond et les énergies de lumière présentes sur d’autres plans ou d’éventuels délires de son mental humain. Cela est bien souvent le cas, et il nous semble important de soulever ce point. Nul besoin de techniques particulières, d’enseignements ou de méthodes pour communiquer avec les parties les plus pures de vous puis avec les énergies de lumière qui vous entourent et vous accompagnent. Cela nous attriste de voir certains humains suggérer des méthodes, vendre des « outils ». – qui n’en sont pas en réalité – pour « devenir un canal », comme ils le disent. En aucun cas, un être humain ne peut ouvrir le canal d’un autre. En aucun cas, les méthodes et exercices proposés, moyennant d’importante rémunération financière de ceux qui vous assurent d’ouvrir votre canal de lumière de communication, ne sont justes et efficaces. Retenez bien cela.
De plus en plus d’individus se servent de la spiritualité pour tromper par des mensonges, ceux qui sont dans la détresse psychique.
Nous vous le répétons : nul besoin d’aller suivre des cours ou des enseignements visant à vous permettre de devenir un « canal » pour réussir à communiquer réellement avec les énergies de lumière qui vous entourent et vous accompagnent. Tant que vous vous acharnerez en ce sens les ouvertures psychiques que vous penserez avoir éveillées ne seront en réalité que des frasques dessinées par votre mental vous donnant l’illusion de recevoir des messages de la part de vos guides, de vos frères des étoiles ou de vos amis de l’intraterre.
Seuls les mots émis avec le cœur peuvent réellement ouvrir ces portes en vous, par vous et pour vous.
Les communications se font souvent par l’intermédiaire de signes que vous ne savez pas reconnaître – des appels, des clins d’œil de la part de vos guides et des êtres qui veillent intimement au bon déroulement du plan divin sur la Terre et dans votre humanité. Ces appels sont souvent la source d’ouvertures grâce auxquelles les communications et les échanges d’informations peuvent devenir plus fluides, réguliers et intenses. Sachez que toutes les nuits vous rejoignez votre famille de lumière. Ensemble vous vous retrouvez sur des sphères de vie solaires et cristallines. Ensemble, vous recevez les clés et les éléments qui vous aident dans votre avancée et votre cheminement. Et ensemble, vous tracez énergétiquement les grandes lignes que vous choisissez ensuite de vivre physiquement. En vérité, vous n’êtes jamais séparés. Ce sentiment de séparation n’est qu’un leurre. Pourtant, il existe bel et bien, car vous le vivez au quotidien, et il peut parfois être très pesant, nous vous l’accordons. Mais si vous prenez le temps de vous arrêter quelques instants, de fermer les yeux et de ressentir cette paix qui vous traverse et qui emplit tout votre être, vous prenez alors conscience que ce sentiment de séparation n’existe pas.
La nuit est l’un des moments privilégiés et propices à ces rencontres de cœur à cœur, d’âme à âme, de présence à présence. Vous avez tous conscience de cela et vos rêves sont le lien entre votre monde physique et le monde invisible qui vous entoure, ce qui permet à ce dernier de devenir plus tangible l’espace d’une nuit. Ainsi, la mélodie du cœur se déploie librement, sans aucune barrière ni aucun frein, et les plus belles rencontres peuvent avoir lieu.
Nous le répétons : centrez-vous sur votre cœur et respirez la paix qui circule en vous. Lorsque vous lâchez prise, l’intention que vous avez émise peut alors commencer à se manifester, car le lâcher prise implique le détachement, le relâchement des obstacles et des freins. Lorsqu’il n’y a plus ni obstacles, ni freins, la circulation énergétique se fait librement et les ouvertures psychiques n’ont aucun besoin d’être forcées pour laisser passer la lumière. Seule la paix de votre cœur peut vous amener à intensifier ce que vos appelez les communications avec le divin. Le processus de mutation de votre ADN est enclenché depuis un certain temps déjà et les codes réveillés petit à petit continuent de renforcer ce lien entre vous de la Terre et nous de l’autre côté du voile. Ce voile est tellement fin qu’il en devient presque inexistant. Regardez autour de vous et voyez les synchronicités comme autant de messages, de signes, que nous vous envoyons.
Le fait de vouloir à tout prix provoquer et contrôler les communications avec les énergies de lumière qui vous guident est la meilleure façon de bloquer la porte. Chacun de vous ne devient pas un « canal », il l’est déjà.
Kryeon – Devenie Quantique – canalisé par Lee Carroll
La cinquième maison
Il ne fallut pas longtemps avant que Mike s’aperçoive que le trajet hors du sentier battu comportait certains défis. Il devait constamment vérifier la positon du soleil pour s’assurer de marcher dans la bonne direction. De plus, il consultait régulièrement sa carte pour ne pas rater la maison. Il progressait donc beaucoup plus lentement.
Malgré ces quelques difficultés, il trouvait l’étape plus agréable que les autres. Il réalisait un désir de rendre Violette fière de lui. Il le faisait aussi pour lui, pour se prouver qu’il pouvait s’opposer à tout ce qui était établi, même en terre spirituelle. Il songeait aussi qu’une fois suffirait et que lorsqu’il aurait atteint la prochaine maison, il reprendrait probablement le sentier tout racé pour se rendre aux autres demeures. C’était plus facile, sans faire obstacle à ses choix. En fait; il sentait plus que jamais que sa décision de rester sur le sentier s’affermirait parce qu’il aurait connu l’opposé. Il pouvait faire un choix éclairé depuis qu’il avait expérimenté les deux façons de voyager et ne se sentait pas tenu de suivre la voie tracée.
Mike constata aussi que l’impression d’être surveillé avait disparu. Avait-il conjuré le sort de son poursuivant ? L’entité sombre et sinistre qui le poursuivait avait-elle tout simplement disparu ? Non, dans sa sagesse, Mike comprit que le fait d’avoir modifié sa façon de se déplacer avait confondu la vilaine créature qui s’était acharnée sur lui depuis le début. Elle réaliserait sans doute rapidement ce qui s’était passé et se mettrait à sa recherche. Dans ces conditions, Mike devait faire preuve de prudence, assurer ses arrières et surveiller la voie qui s’étendait devant lui.
Au bout de quatre heures environ, le ciel se couvrit. Michael ne se faisait pas d’illusions. Une autre de ces tempêtes bizarres, effrayantes et violentes se préparait ; mieux valait songer à se trouver rapidement un abri. Il se rappelait que la dernière fois il s’était retrouvé écrasé au sol, priant qu’on lui conserve la vie.
Mike sortit sa carte pour voir ce qui l’entourait. Encore une fois, elle lui indiquait son entourage immédiat. Il constatait qu’il venait de passer un abri ressemblant à une grotte. Mike se rappelait l’avoir contournée, mais du côté opposé à son ouverture. Il remit la carte dans es bagages et rebroussa chemin jusqu’à ce qu’il retrouve l’entrée de la grotte.
Pendant le peu de temps qu’il avait mis à revenir sur ces pas vers l’abri qu’il croyait trouver, la tempête avait pris une ampleur étonnante. Le ciel était devenu noir et le vent s’élevait. La pluie commençait à se joindre aux vents lorsque Mike entrevit l’ouverture de la grotte et décida de presser le pas. Au moment même où il franchissait l’entrée, la nature se déchaina. Mike dut se placer tout au fond de la grotte pour éviter de se faire mouiller ou d’être attiré par la force colérique des éléments. Il ne pouvait s’empêcher d’être émerveillé par la vigueur de l’intempérie et remercia Bleu de lui avoir remis cette carte lui ayant permis de se mettre à l’abri du danger au tout dernier moment. Encore une fois, la carte, toujours à jour, lui avait rendu un fier service.
Il regarda le spectacle, bien au chaud, à l’intérieur. Il ne pouvait quitter des yeux l’action terrible qui se déroulait dehors. Quelle chance d’être en sécurité !
Alors qu’il se demandait pourquoi il y avait de telles tempêtes sur cette terre sacrée, il lui sembla entendre la voix de Bleu. - Michael Thomas, il n’y a jamais de tempête sur cette terre, sauf lorsqu’un humain est sur la voie de l’apprentissage.
- Tu veux dire que si je n’était pas ici, il n’ y aurait pas de tempête ? - Oui, lui répondit la voix de Bleu.
- Mais, je n’en fais pas partie. La tempête ne m’atteint pas. - Voilà ! dit Bleu en riant. Tu as appris à te service de la carte. Crois-le ou non, des humains ont écarté la carte dès le début de leur voyage, pensant que c’était une blague. Tu as compris son rôle et son caractère « actuel » est devenu ton mode de vie. Tu as un pied dans le temps spirituel présent, mais tu apprends aussi à mesurer le temps linéaire au fur et à mesure que tu progresses sur la route. Voilà pourquoi, lorsque la leçon de la tempête se présente, tu peux y échapper et te mettre à l’abri. Michael, nous t’aimons tendrement !
Cette idée fit sourire Mike. Tout ça pour lui ! Une telle énergie ! Et toute cette planification ! Il regarda dehors et hurla au vent : - Tu peux te calmer maintenant. Je suis en sécurité. Il ne parvenait pas à arrêter de rire.
La tempête dura environ deux heures. Le temps s’éclaircit au crépuscule. Mike se demandait s’il avait le temps d’atteindre la prochaine maison et s’il parviendrait à la trouver sans la présence du soleil. Cependant, il se sentait bien et apte à se défendre. Il examina la grotte, observa l’angle du soleil et se dirigea vers le nord, où il savait trouver la maison.
Il n’avançait pas très vitre dans cette obscurité. C’était la première fois qu’il était dehors en pleine nuit sur cette terre. Y aurait-il des étoiles, une lune ? Il le sut rapidement. Il ne vit rien de tout cela. Lorsque la dernière lueur du crépuscule eut disparu, il se retrouva dans la noirceur totale. Et quelle noirceur ! Impossible de voir la carte. Il comprit qu’il aurait dû rester dans la grotte. Il n’était pas prêt à affronter ce type de situation. Il s’assit, ne voulant pas trébucher sur un objet qu’il n’aurait pas vu en travers du chemin.
Au bout d’une heure dans cette obscurité totale, Mike remarqua que ses yeux fonctionnaient d’une étrange façon. Peut-être se passait-il quelque chose de bizarre ? Plus tôt, le soleil s’était éteint à l’ouest comme il se devait. Mike en avait déduit que le nord se trouvait du côté de cette montagne qu’il avait décidé d’utiliser comme point de repère. Or, comme il n’y avait ni lune ni étoiles, il ne parvenait plus à voir la montage, du moins au début. Faiblement, au nord, le sommet de la montage commençait à se poindre. La même lueur rouge qui avait accompagné le coucher de soleil était tout à coup visible, faisant ressortir le point de repère que Mike s’était fixé. Et un éclairage quelconque provenait de cette direction.
Mike se leva, alerte mais prudent. Cette faible lueur rouge émanant du nord lui permettait graduellement de voir la terre qui l’entourait. Il se dirigeant lentement et silencieusement, vers la lueur rouge. Il glissait ses pieds sur le sol, pour éviter d’être surpris par une dénivellation trop abrupte. Penché vers l’avant et scrutant le sol du regard, il avançait à pas de tortue.
Dans on cheminement laborieux, Mike trébucha et tomba sur une surface plutôt douce. Le sentier ! Il avait décidé de l’abandonner, et c’est lui qui le retrouvait au moment opportun. Quel endroit étrange !
Mike vit que le sentier formait un angle oblique par rapport à la montagne qu’il avait choisie pour lui indiquer le nord. Il était par contre convaincu que le chemin le mènerait vers la prochaine maison qu’il n’avait pas encore dépassée, il en était certain. De plus, il constata que la lueur provenait d’un point vers lequel le sentier se dirigeait. Il se plaça vers ce qu’il estimait être le centre du sentier et continua d’avancer toujours très lentement. Il essayait de se tenir au milieu du sentier, mais de temps en temps, il en frôlait ses extrémités. Il riait.
C’est encore pire que le brouillard sur la côte de Santa Monica, en juin ! Il se rappelait avoir circulé à bicyclette le soir dans un brouillard si épais qu’il parvenait à peine à discerner la ligne blanche au centre de la route. Comme il aurait voulu que le sentier ait une ligne blanche !
Mike remarqua qu’à l’approche de la lueur, il pouvait voir plus clairement. Peu à peu, le sentier devint presque complètement éclairé, ou du moins, suffisamment pour que Michael puisse se redresser et marcher normalement. Il devait tout de même être prudent. Il ne connaissait pas l’origine de la lumière et devait être prêt à toute éventualité.
Au détour du chemin, Mike comprit l’origine de la lueur. Il n’en croyait pas ses yeux ! C’était la prochaine demeure. Elle était d’un rouge vif. Mike constata qu’à encontre des autres maisons, celle-ci brillait vraiment de l’intérieur.
Il se permit de ralentir son rythme à l’approche de la maison rouge. La lumière de la maison se rendait jusqu’à lui et, en s’approchant, Mike vit la pancarte indiquant MAISON DES RELATIONS. Il s’arrêta.
- Oh là là ! dit-il en soupirant. Voilà une matière que j’ai déjà ratée ! J’espère qu’il n’y a pas d’autres films ! - Eh oui, il y en a ! Le jeune ange rouge était apparu soudainement sur le palier. « Salut à toi Michael Thomas de l’Intention pure. Nous croyions t’avoir perdu !
- Pas de chance, mon ami rouge, dit Mike, j’ai tout simplement décidé de prendre mon temps. Je suppose que je n’avais pas particulièrement envie de voir tes films. Ressemblent-ils à ceux de Violette ? - Absolument pas !
L’ange rouge était magnifique. Une véritable vedette de cinéma, un personnage d’action au corps taillé au couteau. Il était immense. Il avait une personnalité décontractée et agréable, de sorte que sa haute stature n’effrayait pas, comme dans le cas des autres anges d’ailleurs. Ses vêtements rouges lui donnaient un air sacré. Mike se rappelait avoir vu cette couleur chez les hauts prélats de l’église.
- As-tu faim, Mike ? - Terriblement.
Rouge guida Mike dans la maison, après lui avoir fait signe d’enlever ses chaussures ! Il fit un clin d’œil à Mike, comme pour lui rappeler pourquoi le sol était sacré. Michael était intimidé d’attirer encore une fois tant de respect et ne dit rien. Il retira ses chaussures et les déposa devant la porte.
Comme auparavant, l’extérieur de la maison ne laissait rien prévoir de son intérieur. La maison était immense. Elle comportait des escaliers, des arches, et les fenêtres laissaient voir des paysages qu’on ne devinait pas de l’extérieur. Décidément, Mike ne s’habituerait jamais à l’inconsistance entre la physique et la réalité. Tout ça n’était pas sans lui rappeler Alice au pays des merveilles, et il se demanda si l’auteur avait déjà visité cette terre dans ses rêves.
Quelle pensée étrange ! Devait-il chercher un lapin blanc ? - Blanc, c’est la suivante, Michael ; pas de lapin hélas !
Mike rit. Donc, la prochaine maison était blanche ! La Maison blanche ! Il trouvait l’idée amusante et Rouge aussi. Mike avait le sentiment que ce qu’il allait apprendre ici serait intéressant. Il percevait Rouge comme un membre de sa famille. Tout comme Vert, Rouge aurait pu être son frère, peut-être même un frère célèbre. Bleu et Orange étaient comme des oncles et, bien sûr, Violette était la mère. Il avait hâte de rencontrer le père ! - Tu as l’impression de faire partie de la famille ? Rouge s’était arrêté devant les appartements de Mike. Et, bien sûr, l’odeur de nourriture se percevait aisément.
- Oui ! - Tu ne pouvais mieux tomber. Tu es dans la bonne maison. Rouge avait guidé Mike jusqu’à la salle à manger et, comme toujours, un merveilleux repas l’y attendait.
- A demain matin, Michael Thomas. Dors bien et que tes leçons t’apportent la paix. Avant de retirer et de refermer la porte, Rouge lui souhaita un dernier bonsoir.
Mike riait sous cape en constatant la politesse dont les anges faisaient preuve au fur et à mesure qu’il avançait sur son chemin. Il se sentait très en paix. Il savait que Rouge était au courant de ses expériences dan la maison violette ainsi que des sentiments et des émotions puissants qui en avaient surgi dans l’âme de Mike. Il appréciait qu’on lui fasse savoir que les prochaines leçons seraient différentes.
Mike mangea d’un bon appétit. Il n’avait pas pris de repas durant la journée et son parcours dans la noirceur avait exigé beaucoup d’énergie, plus qu’il ne l’avait d’abord cru. Fatigué, il s’endormit aussitôt après le repas. Il était calme et ressentit la paix et le confort que lui offrait la maison rouge. Il dormit paisiblement et profondément, tout comme s’il avait déjà atteint son but.
Plus tard, alors que Michael Thomas dormais profondément, une créature verte, sale, repoussante et en colère boudait sur le sentier, devant la maison rouge. La forme sombre et répugnante savait que Mike était à l’intérieur. Elle avait attendu encore et encore sa venue au détour de la route, mais rien ne s’était produit. La silhouette difforme écumait de colère et de rage bouillante et n’y comprenait rien. Comment Mike avait-il su qu’elle l’attendait ? Il devait avoir quitté le chemin. Michael avait effectivement atteint la maison sans suivre le même parcours. Mais comment ? L’entité malveillante savait que les anges ne pouvaient intervenir. Ils n’avaient donc pu lui dire qu’elle était là. Il faudrait revoir le plan d’attaque. En devançant Michael, elle l’avait perdu. Fallait-il retourner à la tactique de la poursuite ? C’était en tout cas, la façon de savoir où Mike se trouvait. Que faire ?
Comme d’habitude, l’horrible créature trouva une place pour faire le guet en attendant que Mike reparte de la maison rouge. Tant et aussi longtemps qu’elle savait où Mike se trouvait, elle était contente. L’entité négative s’occupa à penser à sa confrontation avec Mike. Elle refit sans cesse des plans, révisant les stratégies et en construisant de nouvelles. Il faudrait beaucoup d’énergie et un peu de tricherie, mais elle connaissait bien Michael Thomas; l’entité connaissait ses pensées et ses réactions et réexamina les techniques à utiliser pour la réussite du plan. La confrontation aurait lieu sur le chemin menant à la dernière maison, là où Michael serait le plus vulnérable. Elle attendrait. Il fallait compter sur la ruse. Il faudrait faire semblant emprunter une autre forme, quelque choses que la masse verte ne parviendrait à maintenir qu’un court instant, mais c’est tout ce qu’il fallait.
Comme dans les maisons précédentes, Mike se leva et enfila les vêtements prévus à son intention. Propres et frais, ils étaient rouges. Michael se rappela encore une fois les paroles d’Orange qui lui avait dit qu’il n’y aurait pas de déchets humains reliés à ses raps sur cette terre. Mike se rendit également compte que sa barbe n’avait pas poussé depuis le début de son voyage. C’était en quelque sorte comme si le temps était suspendu, prévenant le fonctionnement et le vieillissement de ses cellules. Quel endroit ! Il se régala du petit déjeuner préparé pour lui dans la pièce attenant et songeait à son périple lorsqu’on frappa à la porte. Rouge enta. - Je vois que tu es frais et dispo, Michael Thomas.
- Tout à fait, Merci de cette charmante hospitalité. Mike se sentait bien. Il était encore ébahi de l’apparence éblouissante de Rouge. - Tu mérites tout cela, Michael Thomas de l’Intention pure, dit Rouge en souriant.
Puis il fit signe à Mike de se lever et de la suivre dans la salle de formation de la Maison des relations. Rouge guida Mike vers des pièces qu’il n’avait pas vues la veille. Cette maison était très différente des autres. Tout ce rouge rendait Mike vivant et énergique c’était une sensation extraordinaire. Puis, ils arrivèrent dans une grande salle de spectacle dont la disposition ressemblait étrangement à celle de la maison violette, sans oublier le fauteuil moelleux, encore une fois trop près de l’écran. Rouge savait que, de cette place la projection risquait d’indisposer Michael à la suite de son expérience dans la maison précédente.
- N’est pas ce que tu crois, Michael, dit Rouge d’un ton rassurant. - Merci, mon ami, dit Mike avec reconnaissance. Dois-je m’asseoir ?
- Oui. Rouge se dirigea vers l’arrière de la salle comme l’avait fait Volette avant li et entreprit de faire fonctionner l’équipement. Confortablement installé dans son fauteuil, Mike était prêt, et la projection commença.
Cette fois, il n’y avait pas de son. Rouge expliquait ce qui se déroulait sur l’écran. Il avait eu raison. Les images étaient régénératrices formatrices, inspirantes et extraordinaires ! Il n’y avait ni tristesse ni repli sur soi, et les émotions de Mike n’étaient pas sollicitées. On avait plutôt l’impression d’assister une représentation de diapositives et non à des images animées.
- Tu vois, Mike tout ceci traite de la famille. Tu as déjà appris dans la maison précédente que tu joues plusieurs rôles sur la planète et il en va de même pour ceux qui sont autour de toi. Tu as aussi appris que tous les humains acceptent et planifient la direction de leur vie avant même de la commencer. Maintenant, le temps est venu pour toi de comprendre la relation entres acteurs. Nous allons bien définir la famille.
Incrédule, Mike vit apparaître devant lui, vingt-sept beaux visages. Rouge leur attribua des noms très longs que Mike n’avait jamais entendus. Ils avaient tous une résonnance angélique et Mike pensa qu’il devait être difficile de les écrie. Il entendit des noms comme Angenon, Aleeilou, Beaurifee, Vereeifon, Kooigre, et encre bien d’autres. Ensuite, Rouge lui présenta ce qui ressemblait à l’arbre généalogique de chacun. En tête du tableau, Mike vit des noms terrestres et des visages qu’il reconnaissait, mais aussi des noms et des visages inconnus. Michael reconnut d’abord ses parents, des amis de l’école ou de l’église, des confrères de travail et plusieurs personnes qu’il avait à peine connues. Il y avait même des étrangers. Mike prit le temps d’identifier chacun d’eux. Il revit des enseignants qui l’avaient influencé ; il revit Henry le Tyran et son premier amour, Carole ! Il vit son ami John, puis le voleur qui l’avait presque assassiné dans son appartement. Et, il revit Shirley, la femme qu’il avait aimée et perdue à Los Angeles.
Il y avait d’autres images de gens qu’il ne connaissait absolument pas. Une femme attira particulièrement son attention. Elle arborait une magnifique chevelure rousse, des yeux verts et un sourire éclatant. Mike ressentait l’énergie de cette image, sans savoir pourquoi. L’image suivante lui fit dresser les cheveux sur la tête ! C’était la femme ivre dont la voiture avait percuté celle de ses parents et causé l’accident fatal. Elle avait été tuée sur le coup et Mike pensa qu’elle l’avait bien mérité. Mais qu’est-ce qu’elle faisait là ? Mais… sa propre image était là aussi. Sous la première rangée de photos reliées entre elles par des lignes, se trouvaient d’autres images de gens à leur tour reliées par des lignes horizontales.
- Tu vois, chaque ligne horizontale représente la durée d’une vie, Michael Thomas, dit Rouge pendant que Mike examinait l’ensemble. Ce sont toujours les mêmes acteurs. Les noms changent et les genres aussi, mais ce sont les mêmes entités et elles composent ta véritable famille. E groupe, vous voyagez à travers le temps ; certains s’ajoutent, d’autres se retirent mais vous formez tous une famille. Maintenant, tu vas entendre leur histoire.
Ce qui se produisit ensuite fut l’un des phénomènes les plus extraordinaires et les plus révolutionnaires que Mike eut jamais expérimenté. Il fut totalement décontenancé par ce qu’il vécut dans la salle aux fauteuils rouges et en présence du magnifique ange de la même couleur. Il était immobile et bouche bée dans son fauteuil rouge, revêtu de ses vêtements rouges.
La première image dans l’angle supérieur gauche du tableau se décupla soudain pour couvrir toutes les autres et s’anima. Puis, il y eut du son et Shirley, l’amour de Mike, apparut vivante sur l’écran, dont elle sortit pour se placer devant Mike. Elle était réelle et ne faisait plus partie d’un film ou d’une séance de diapositives. Elle s’adressa directement à Mike et se mit à lui raconter son histoire.
- Michael Thomas, je suis Reenuei de Quadril Cinq. Je fais partie de ta famille et je t’aime tendrement. Pour toi, dans cette vie, je Shirley. Au siècle dernier, j’étais Fred, ton frère. Puis avant, Cynthia, ton épouse. Michael Thomas de l’Intention pure, nous avons un contrat dont l’énergie s’appelle le karma. Nous avions prévu nous rencontrer encore dans cette vie, ce que nous avons fait. Nous avons conclu une relation entreprise il y a des siècles et nous l’avons bien fait. Nous avions convenu de générer en toi des sentiments qui te mèneraient à la croisée que tu franchis maintenant. C’est le présent que nous avons échangé. Nous avons accompli cette étape ensemble.
Mike restait bouche bée. Elle n’était pas une image sur l’écran, mais bien réelle. Il écoutait une entité qu’il connaissait bien lui dire qu’elle était Shirley, qu’il l’avait connue avant , encore et encore. Quelle manifestation d’amour ! Chaque parole regorgeait de vérité et de signification. Chaque explication se révélait indéniablement complète. Quelle histoire ! Quel endroit ! Mike ne savait pas si Shirley pouvait l’entendre là où elle était, mais la silhouette incontestablement réelle qui se tenait devant lui méritait une réponse. - Merci, chère Shirley ! Mike salua celle qu’il avait connue et aimée. Il avait capté la relation selon un angle tout nouveau. Elle était devenue une amie plus qu’une femme qui avait ruiné sa vie. Shirley disparut graduellement de l’espace occupé devant lui.
L’image qui se présenta ensuite faisait référence à une relation d’amour complexe, à une intrigue. C’était le professeur de secondaire préféré de Mike, M.Bourroughs. il lui expliqua avoir fait partie de sa vie à plusieurs reprises, comme bien des gens d’ailleurs. Cette fois, ça avait été durant la formation scolaire de Mike. Le rôle le de celui-ci était évident. Ils s’étaient en fait aidés mutuellement de plusieurs façons, ce dont Mike n’était pas vraiment conscient. Ils avaient un contrat et l’énergie karmique de l’apprentissage, bien que très subtile. Mike le salua à haute vois, et l’image de son professeur s’évanouit également.
Soudainement, grande comme la vie, apparut l’image de son père. Mike n’était pas triste : son père était vivant ! La forme de ce dernier se retira de l’écran pour prendre tout bonnement place devant Mike. Il commença à parler et Mike l’écouta avec grand plaisir.
- Michael Thomas, je ne suis pas qui tu crois, dit une entité source dont la voix résonnait différemment de ce que Mike avait connu. Je suis Anneehu de Quadril Cinq et je fais partie de ta véritable famille. Le visage que tu vois devant toi est celui de ton père et j’ai joué mon rôle dans la vie humaine exactement comme je l’avais planifié avec ta mère et toi avant même que nous n’arrivions sur terre. Tout ce qui s’est passé était pertinent et nous sommes partis rapidement pour accomplir encore plus dans d’autres domaines spirituels. En te quittant pour vaquer à d’autres occupations, nous t’avons laissé ton plus grand présent, Michael. Notre départ a servi de catalyseur à ton illumination. Nous étions nés à la vie et avions à enseigner la lourde leçon karmique de la mort et out s’est déroulé comme prévu. C’et la raison pour laquelle tu occupes ce fauteuil. Nous t’aimons tendrement pour le voyage que tu accomplis et pour le fait que tu reconnaisses maintenant le présent.
Mike sentait la vie émanant de cette entité qui s’adressait à lui. Il mémorisa son nom Anneehu. Il voulait que sa reconnaissance soit désormais empreinte en lui. Comment la tristesse pouvait-elle entourer la mort de son père, maintenant qu’il savait la vérité à ce sujet ? La notion de présent prenait de plus en plus d’importance au fur et à mesure que l’entité qui avait été son père poursuivait son histoire. Elle l’entretenait des guerres qu’ils avaient faites ensembles, des frères et de soeurs qu’ils avaient été, il y avait bien longtemps, sur des continents qui n’existaient déjà plus sur la terre.
Quand le père de Michal eut terminé, il sourit et s’évapora, comme les autres avant lui. Mike était ému, mais ni triste, ni replié sur lui-même. Tout était tellement énergisant ! Il parla à l’image de son père au moment où elle disparaissait. - Je suis très reconnaissant de ce présent. Mike était convaincu de la véracité de ces faits et inclina la tête en signe de respect.
Sa mère apparut ensuite et Mike écouta avidement, cloué sur sa chaise, son histoire sur la leçon karmique auprès de lui et des autres.
- Je suis Eleeuin, aussi de Quadril Cinq. Je t’aime tendrement et t’ai accompagné de nombreuses fois par le passé. Elle poursuivit son explication des rôles qu’elle avait joués dans ses vies. Elle l’avait même tué, alors qu’ils étaient deux sœurs. Elle parla de l’énergie créée par les actions d’une vie et qui se répercutait sur les suivantes et de la façon dont elle participait aux leçons d’interaction. Elle n’ébranla pas Mike sur le plan émotif e tne suscita pas en lui de mélancolie. Elle lui donna de l’information dans un style magnifique. Elle aussi était réelle, vivante. Lorsqu’elle commença à disparaître, il s’adressa aussi à elle. - Merci du présent, Eleeuin. Mike tenait à se souvenir des véritables noms de ses parents. Se rappeler ceux de tous les autres était au-delà de ses compétences, mais il voulait conserver ces deux-là éternellement dans sa mémoire.
Une à une, les images se manifestèrent devant Mike dans toute leur réalité. Elles se présentèrent et évoquèrent l’amour qu’elles avaient eu pour Michael Thomas. Elles parlaient souvent de la famille et toutes venaient de cette place au nom étrange de Quadril Cinq.
Durant la journée, Mike ne rencontra que neuf des vingt-sept visages qui figuraient à l’écran, et les lumières furent rallumées. Silencieux, Mike constata encore une fois qu’il n’avait pas pris de repas du midi. Rouge quitta son poste de projectionniste et se planta devant lui. - Fatigué ?
- Non, vivifié ! Faut-il arrêter ? Rouge rit de bon cœur et fit signe à Mike de la suivre vers la salle à manger. - Nos avons des images pour deux autres journées encore.
Presque toute la famille y passera ! Des millions de questions venaient à l’esprit de Mike se dirigent vers la salle à manger. - Rouge, je t’invite à dîner. Je sais que vous ne mangez pas mais, j’ai tellement de questions à te poser.
- Oui, bien sûr. Rouge s’amusait. Mike pensa qu’il avait certainement autre chose à faire, oubliant qu’il était là pour lui et tous les autres qui empruntaient ce chemin.
Ils pénétrèrent dans la salle à manger où deux places avaient été mises. Surpris, Mike regarda Rouge.
- Qui manque avec nous ? - Je pensais que tu m’avais invité, dit Rouge d’un ton légèrement ironique.
- Mais tu ne t’alimentes pas ! - Qui adit ça ? Rouge s’amusait vraiment et il s’installa à la table devant Mike avant de se verser un verre de jus de fruits. Mike était ébahi.
- Je n’ai jamais… enfin, les autres anges n’ont jamais mangé. J’ai conclu que… Rouge l’interrompit. - Michael, les anges n’ont pas besoin de se nourrir, mais je vais me joindre à toi dans cette obligation humaine parce qu’il est agréable pour toi d’avoir de la compagnie pour dîner, n’est-ce pas ?
- Exact. Mike ne pouvait réfuter cet argument. Il y avait des semaines qu’il ne s’était pas attablé en bonne compagnie. Il avait bien failli en avoir lorsqu’il était avec Vert. Au moins, il n’avait pas toujours été seul à l’heure des repas. Rouge était amusant. Il était peut-être le plus amusant d’eux tous.
- Je me sens honoré de cette pensée, lui dit Rouge en mangeant son pain, lisant dans ses pensées. Mike dînait en prenant de nombreuses poses pour faire place aux questions s’adressant à Rouge. - Ce qui vient de se passer est-il réel ? quand ces gens me parlaient, le faisaient-ils par le biais d’un nouveau type de projection technique que je ne connais pas encore ? Rouge ne put s’empêcher de rire encore une fois, en s’essuyant le menton avec sa serviette.
- Pourquoi les humains veulent-ils absolument associer la réalité à l’illusion ? Même lorsque la vérité saute aux yeux, les humains la rejettent parce qu’elle leur semble irréelle. Décidément, je ne comprendrai jamais ! - Et alors ? insista Mike.
- Absolument réel. Plus réel que la réalité sur terre, Michael. Ils sont ici, en personne, pour toi, dans cette maison.
Sans véritablement comprendre, Mike continua quand même à interroger Rouge. - Et tous ces noms aux consonances étranges ? J’ai remarqué que mon image n’en avait pas, seulement l’écriture bizarre que j’avais déjà vue.
- Tu en as un, Michael, mais il est dissimulé pour l’instant. T l’apprendras un jour, si nécessaire ; ou du moins la partie que tu parviendras à prononcer. Pour l’instant, c’est sans incidence sur ton illumination. Tu vois, tu ne sais pas mon nom et ça ne t’a pas empêché de profiter de ton temps ici. Rouge prit une autre bouchée.
Michael ne s’était jamais arrêté au fait qu’il ne connaissait pas les noms des anges qu’il avait rencontrés dans les maisons. Il les nommait par leur couleur. Ça semblait plus facile ainsi, et tous l’y encourageaient. - rouge, quel est ton véritable nom ? Mike voulait vraiment le savoir. Il reprit encore un peu de salade en attenant la réponse de Rouge.
Tu supposes qu’un nom est un son ?
Mike remarqua que Rouge mangeait très maladroitement. C’était la première fois, de toute évidence ! La nourriture s’échappait de sa bouche et retombait dans son assiette. Il avait utilisé quatre serviettes jusqu’à maintenant et tentait de son mieux d’imiter les manières des humains en matière de consommation. C’était d’ailleurs très drôle mais Mike était trop préoccupé par ses questions pour s’arrêter à ce détail? Ce n’est que plus tard qu’il en rirait, mais pas aux dépens de Rouge bien sûr. Rouge poursuivit, après s’être encore une fois essuyé la bouche.
- Tous les noms des entités de l’univers constituent de l’énergie, y compris le tien et le mien. Ils ont des couleurs, des vibrations, des sons et même… une intention ! On ne peut les attribuer simplement comme un son résonnant dans l’air, comme un nom terrestre. Tous les noms que tu as entendus ou lus aujourd’hui ne représentant qu’une partie de l’énergie du nom entier de l’entité. Tu les as entendus ou lus du mieux que tu le pouvais, en fonction de tes capacités. Lorsque les entités spirituelles se rencontrent, elles peuvent « voie » les noms. Chaque entité porte avec elle sa lignée entière et ses réalisations dans les couleurs et les vibrations de son Mer-Ka-Ba, le nom du corps angélique. C’et beaucoup plus complexe que ce que tu peux saisir maintenant, Michael, parce que c’est interdimensionnel. - Rouge, dit Mike, comptant en apprendre plus long, aujourd’hui, dans la salle de cinéma, pourquoi certaines images de la rangée du haut n’ont-elles pas présenté leur histoire alors que ç’aurait dû être leur tour ?
Mike pensait surtout à la femme à la chevelure rousse dont l’énergie l’avait frappé. Elle était dans la première rangée, mais n’avait pas pris la parole. - Ce sont des humains que tu n’as pas encore rencontrés, Michael. Rouge but une gorgée de jus et tenta sans succès d’éviter que le liquide ne coule de chaque côté de sa bouche. Il dut avoir recours à une autre serviette, la septième !
- Alors, ceux que je n’ai pas connus, ils ne comptent pas ? - Les contrats non remplis ne sont normalement pas montrés ici, Michael. Ça ne signifierait rien pour toi puisque tu n’as pas rencontré ces personnes. Ceux qui se présenteront à toi sont ceux que tu connais déjà.
Mike s’appuya sur le dossier de sa chaise pour mieux réfléchir à une pensée qu’il n’avait pas eue depuis quelque temps. Il s’interrogea sur la pertinence de ce voyage au pas des sept maisons. S’il était resté à Los Angeles, il aurait pu connaître les personnes dont les plans spirituels correspondaient aux siens. Avait-il mis fin à quelque plan cosmique ? Quelles en seraient les conséquences ? Rouge « écoutait » et répondit à la question non formulée.
- Michael, écoute-moi bien. Certaines choses qui s’offrent à toi sont incompréhensibles sur le plan des trois dimensions. Ton esprit n’est pas celui de Dieu ici. Tu ne peux pas savoir ce que nous savons déjà. Tu es encore humain et nous t’aimons beaucoup pour ce que tu es. Il se passe plus de choses ici que tu ne le crois. Tu as choisi de quitter le chemin, et c’est un accomplissement. Il n’y arien d’inapproprié dans ce que tu as chois de faire. Nous ne t’apporterions pas toute notre aide s’il n’était pas sacré que tu sois ici au moment présent. Mike n’avait jamais perçu son choix de faire ce voyage comme une décision sacrée. Il continuait à le percevoir telle une fuite. Il apprenait à rentrer chez lui et, pour une raison quelconque, c’était un geste honoré et béni de ces êtres angéliques. Rouge avait raison. Mike ne voyait pas la situation dans son ensemble.
- Vais-je comprendre un jour ? - Lorsque tu seras devant la porte du but et que tu l’ouvriras, tu comprendras.
Rouge se leva et quitta gracieusement la pièce. Après son départ, Mike se leva et alla se placer près de la chaise qu’il avait occupée. On aurait cru qu’un enfant de trois ans avait mangé là. Les miettes de nourriture et le jus étaient répandus partout. Mike éclata de rire.
- Rouge, je t’aime, s’exclama-t-il. Mike réalisa la générosité de Rouge, qui avait accepté de partager son repas. Il avait essayé ! Même les anges ne sont pas doués dans certains domaines, je suppose. Puis, il se mit à réfléchir et se demanda s’il y avait des choses que Dieu ne pouvait pas faire ! Une voix se fit immédiatement entendre à son esprit… celle de Violette ! - Oui, Dieu ne peut pas mentir. Dieu est incapable de détester. Dieu ne peut prendre de décision partiale dans on champ d’amour. C’est essentiellement la raison pour laquelle il y a toutes ces leçons sur la terre, pour que Dieu puisse subir un test d’impartialité.
Oh là là ! Mike savait que quelque chose de profond venait d’être divulgué, mais il n’y comprenait rien. Sans doute qu’en temps et lieu, ces choses prendront leur véritable sens, pensa-t-il. Que c’était bon d’entendre la voix de Violette encore une fois. Quel endroit magnifique !
Durant son sommeil, Mike revit les deux entités angéliques Aneehu et Eleeuin entourées de couleurs vives et de motifs géométriques. Une vraie merveille ! En dépit du spectacle de lumières, il dormit très bien.
Michael était impatient de recommencer le lendemain. Il engouffra son petit déjeuner et suivit Rouge dans la salle de spectacle. Il se rua littéralement vers son fauteuil moelleux et attendit les exposés et les paroles éclairées de sa nouvelle famille. Tout était parfait.
Henry le Tyran, se présenta à lui. Il parla du contrat qui les liait et de sa lourdeur. Mike et Henry avaient navigué ensemble autrefois et leurs vies d’alors avaient dicté les leçons à tirer dans celle qu’ils venaient de franchir. C’était fascinant et surtout plein de sens. Ils étaient associés dans une danse d’énergie éternelle. Il disparut, et Mike le remercia d’avoir si bien joué son rôle.
Ensuite, la femme qui avait provoqué l’accident de ses parents s’adressa à lui. Elle prenait plaisir à s’exprimer. Elle se qualifiait de « catalyseur final » un autre langage spirituel que Mike ne captait pas encore. Elle laissait entendre que ce soir-là elle avait rendez-vous avec les parents de Mike sur cette route de campagne sombre et qu’elle s’était présentée à l’heure prévue. Elle parla des sessions de planification et de la façon dont les entités avaient applaudi lorsque tout fut joué. La mort offrait une énergie tout à fait différente pour ceux qui étaient de l’autre côté. Une vraie pièce de théâtre !
La femme ne s’excusa nullement pour ce qu’elle avait fait. Elle n’avait pas à le faire puisque tout était dans l’ordre des choses. Mike ne portait plus de jugement. Il abonda même dans son sens. - Merci du précieux présent, dit-il. Il avait prononcé ces paroles sincèrement.
Le défilé des membres de la famille était terminé pour la journée. Mike se leva pour aller dîner. Il avait rencontré neuf autres personnes. Cette fois, il n’invita pas Rouge à manger, mais lui demanda tout de même de rester avec lui pendant le repas. Il avait d’autres questions à poser et ne voulait pas être distrait par la nourriture éparpillée ici et là et le jus renversé !
- Rouge, plusieurs de ces entités vient encore sur la Terre. Comment peuvent-elles alors se présenter à moi et me parler ? - Tu fais encore appel à l’expérience humaine pour comprendre la réalité du retour chez toi. Le véritable Michael Thomas peut être à plusieurs endroits à la fois. L’aspect de Dieu qui constitue la partie la plus élevée de ton âme n’est pas entièrement présent lorsque tu es sur la terre. Il est ailleurs, vaquant à d’autres occupations comme la conception d ‘autres plans d’énergie avec la famille puisque tu as décidé de changer de route. Rouge souriait pendant que Mike prenait le temps de saisir ce qu’il venait d’entendre.
- De nouveaux plans ? - Oui, de nouveaux plans.
Mike était estomaqué. Les pièces du casse-tête commençaient à se placer. Les séances de planification se déroulaient non seulement au début, avant son arrivée, mais il devait y en avoir de nouvelles, à cause des choix éclairés qu’il avait faits. Elles faisaient appel à des parties de lui qu’l n’avait même pas conscience qu’elles existaient !
- Cela veut-il signifier que j’ai une personnalité multiple ? - Michael, ferme les yeux. Concentre-toi. Rappelle-toi les événements de la journée. Imagine-toi de nouveau dans la salle rouge… Où es-tu maintenant ?
- Dans la salle rouge. - Je croyais que tu étais ici en train de manger ?
Mike ouvrit les yeux et regarda Rouge d’un air découragé. - Attends un peu. C’est dans mon imagination. Ce n’est pas plus important que mes rêves. Mon corps réel est ici. Mes pensées sont dans la salle rouge.
- Bien. Qu’est-ce qui est le plus réel : ton corps ou tes pensées ? - Mon corps… enfin je pense. Mike était incertain de sa réponse. Rouge ne dit rien. Il se pencha plutôt vers Mike et lui donna matière à réflexion.
- Michaêl, la nuit dernière… tu as rencontré tes parents encore une fois. Et cette fois, ils t’ont montré leur énergie réelle et tu les as appelés de leurs noms véritables. Tu as voyagé avec eux et tu t’es bien amusé.
Mike cessa de manger. - Es-tu en train de me dire que c’était réel ?
- Oui. - Mais je dormais, c’était un rêve.
- Ta nature humaine ne te permet pas de saisir la réalité de l’esprit, Michael. Seule ta conscience forme la réalité. L’aspect physique est temporaire. Ta structure cellulaire, bien qu’elle soit un véhicule sacré, n’est que la résidence de ta conscience, et tu peux amener ton esprit où tu veux. Crois-moi, c’est ainsi.
Rouge souriait. - Je peux quitter mon corps ?
- Tu le fais régulièrement, Michael. Par conséquent, tu peux être à deux endroits à la fois, comme tu dis toi-même. Ce n’est pas aussi inhabituel que ti le crois. Dans la mesure où tu n’oublies pas de revenir à ton véhicule humain, tant est bien. Tu t’es engagé à mouvoir ta conscience dans ce véhicule, tant et aussi longtemps que tu seras sur terre. Mais tu peux quand même voyager. - Tu dis qu’il y a des parties de moi qui ne sont pas ici ?
- Oui. Rouge connaissait la question qui suivrait. - Où sont-elles ?
Rouge se leva de sa chaise et se dirigea vers la porte, comptant laisser Mike se reposer pour la nuit. Il se retourna pour répondre à la dernière question.
- Dans le lieu le plus sacré qui soit. Avec tous les autres. Dans le temple de la physique. Avec Dieu.
Sur ce, Rouge se retira. Mike venait d’entendre une somme importante d’informations et ne parvenait pas à la comprendre. Le temps de la physique ? Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Un projet à la fois physique et religieux ? Ça ressemblait à un film de Harrison Ford ! Qu’est-ce que ça pouvait bien signifier ? Chaque nouvelle question semblait en soulever d’autres.
Mike se mit au lit. Tout juste avant de s’endormir, il se rappela ce que Rouge lui avait dit sur la réalité de ses rêves. S’était-il vraiment déplacé la veille, avec ses parents ? C’était tellement nouveau, si étonnant ! Mike y pensait encore lorsqu’il s’enfonça dans cet état où l’esprit humain perd toute conscience claire de ce qui se passe vraiment. Il se dirigea encore une fois vers son endroit préféré, là où il s’était rendu plusieurs fois : le point de jonction entre l’amour et la réalité où les membres de la famille se réunissent pour s’entretenir du passé, du présent et du futur. Là où les lois de la physique sont en apparence violées mais où, en fait, elles se créent. Bien sûr, il oublierait tout par la suite.
Il en était à sa dernière journée dans la maison rouge. Il ne lui restait que quelques entités astrales à rencontrer, puisqu’on avait passé par-dessus cinq d’entre elles qui ne faisaient pas partie de l’expérience de Mike jusqu’à maintenant. Il revit le professeur qu’il avait signalé à l’administration et le voleur qui avait apparemment tout déclenché en pénétrant dans son appartement. Tout ça semblait si loin !
Mike les écouta tous. Il respectait le fait qu’ils fassent partie de sa famille et qu’ils soient reliés de diverses façons à sa vie actuelle et à ses vies passées. Lorsque tout fut terminé, il possédait une vision d’ensemble comme très peu d’êtres humains en ont. Il comprenait plus clairement le sens de la vie. Encore une fois, il regratta de ne rien pouvoir ramener de tout cela à Los Angeles ou de n’en rien avoir su plutôt.
S’il avait saisi la notion de contrat et d’énergie karmique plus tôt, il aurait pu comprendre beaucoup mieux la moindre expérience émotive, ce qui aurait fait de lui l’être humain le plus accompli à avoir vécu sur la planète ! Mais peut-être ces choses ne devaient-elles jamais être connues des humains de la terre ? Peut-être était-ce là une partie des leçons dont on parlait si souvent ? C’était comme être dans la noirceur et tenter de voir la lumière à tout prix. C’était un casse-tête immense. Mike se sentait Reconnaissant devant la connaissance et l’illumination que lui apportait son périple.
Ce soir-là, Michael célébra son corps, comme Vert le lui avait appris. Il sentit une autre transition et se comporta exactement comme le lui avait appris Vert. En moins de quelques heures, tout fut terminé, et Mike sut hors de tout doute qu’il avait franchi une autre étape où, d’une certaine manière, la biologie avait fusionné avec son esprit. Il semblait que l’acceptation des connaissances acquises ici et dans les autres maisons avait produit une réaction psychologique de ses cellules. Puis, il se rappela l’explication de Vert sur la façon dont son esprit se manifestait dans chacune de ses cellules. Tout se tenait, décidément.
Il dormit profondément, encore une fois, sans tenir compte de ses voyages astraux et de ses réunions de famille et se réveilla reposé. Après le petit déjeuner, il revêtit son armure, se para de son épée et de son bouclier et partit à la recherche de Rouge. Il était là, prêt à le raccompagner à la porte. Il fut touché à l’approche de Mike. - Michael Thomas de l’Intention pure, tu as changé.
- Je sais. Mike était timide à la pensée de la cérémonie et du changement qu’il avait vécu la veille. « Comment peux-tu le savoir ? Comment un ange peut-il déterminer qu’un humain a subi une transformation de vibration ? »
Rouge regardait Mike avec une expression d’ébahissement.
- Tes couleurs te trahissent. Je n’ai jamais vu un humain se transformer si profondément, si rapidement. Tu es un cas unique ici. Tu as tout accueilli et saisi rapidement ce qui t’a été offert. Tu es un être humain vraiment spécial
Rouge se retourna et guida Mike dans le dédale de corridors, vers la porte d’entrée de la maison rouge. Mike commença à mettre ses chaussures, qu’il trouva là où il les avait laissées. Il n’avait rien compris à propos des couleurs, mais c’était sans importance. - Je n’oublierai jamais cette maison, mon cher Rouge. C’est ici que j’a rencontré ma famille pour la première fois.
Rouge souriait. Il savait la vérité. Michael avait rencontré sa véritable famille pour la première fois en tant que Michael Thomas, l’être humain. Mais Michael la connaissait en fait très bien. - Michael Thomas, tu n’es pas au bout de tes surprises. Il te reste encore deux maisons. Ta nouvelle maison te permettra de percevoir de façon encore plus intense ce qui t’attend. Te sens-tu prêt ?
Etait-ce un avertissement ? - Y a-t-il un problème qui m’attend ? demanda Mike d’un ton inquiet.
- Tu devras affronter certains défis. Spirituels, physiques et d’autres, qui feront appel à tes émotions humaines avant que tu ne franchisses la porte du but. Ce seront sans doute les plus grands que tu auras rencontrés sur cette terre. Certains pourraient même remettre en question tout ce chemin et sa réalité. D’autres t’étonneront par leur ampleur. Tu pourrais même avoir peur.
Mike réagit en entendant cela. Il savait qu’une épreuve l’attendait. Mais il restait déterminé, jugeant qu’il ne pouvait abandonnera près avoir parcouru tout ce chemin. - Je comprends, dit-il. Je suis prêt.
- Oui, je sais que tu l’es, cher ami humain. Rouge regardait Mike comme s’il le voyait pour la première fois. « Jai une question à te poser. Tu l’entendras ce matin, puis deux autres fois seulement. La dernière fois sera la plus importante. »
Enfin ! Mike était heureux qu’un ange lui donne des renseignements sur la raison de cette question qu’on lui posait à chacune des maisons. Il devait y avoir un lien avec la septième maison et avec ce qu’il trouverait. - Je suis prêt à entendre la question, Rouge. Bien sûr, Mike connaissait la question, mais voulait laisser à Rouge l’honneur de la poser. Rouge savait que Mike lui laissait savourer ce moment et l’appréciait.
- Michael Thomas de l’Intention pure, est-ce que tu aimes Dieu ? - Tout comme je t’aime et aime tous les autres, oui, j’aime Dieu.
Mike s’avança et posa un geste qu’il risquait pour la première fois. Il serra Rouge dans ses bras. Il n’était pas facile d’encercler cet immense ange rouge de ses bras, mais Mike fit de son mieux. Rouge accepta gracieusement la salutation physique et se pencha même pour permettre à Mike de le voir dans les yeux. Rouge enlaça Mike complètement, l’enrobant dans le tissu léger des vêtements rouges. - Ce geste est très significatif, dit Rouge en s’éloignant de Mike. Comme Vert et Violette me l’ont dit, tu es le premier dont la vibration permet le contact physique avec un ange. Rouge était ému. « Nous n’avons jamais pu serrer un humain dans nos bras jusqu’à maintenant. Jamais je ne l’oublierai.
Mike considéra cette remarque comme un compliment et s’engagea sur le sentier le menant à son parcours. Il devait choisir entre la route toute tracée ou l’autre. Oui, cette fois il emprunterait le chemin tracé jusqu’à la prochaine maison, blanche selon ses renseignements. Il se retourna une dernière fois pour saluer Rouge de la main. Rouge était sur le palier et regardait Mike s’éloigner. Il était émerveillé de ses progrès. Il était fier que les présents de Mike et ses armes s’harmonisent si bien à lui en tant qu’être humain. Il ne l’avait jamais vu à un tel degré.
Il ne fallut que quelques instants avant que la répugnante créature imprégnée de mort ne surgisse des arbres et se mette en route derrière l’être humain qui se dirigeait vers la prochaine maison. L’horrible créature ne laissait aucune trace de pas en marchant. Elle passa tout près de Rouge en le regardant de ses yeux féroces. Pour la première fois, l’ange lui adressa la parole.
- Fantôme, tu n’as aucune chance. Sur ce, Rouge se retourna et se retira dans sa maison rouge.
Un changement d’énergie
Phénoménal en temps réel.
En octobre 2008 a eu lieu une « prédiction potentielle ». Je peux en parler aujourd’hui, car cette date est passée.
La « science des prédictions » est bien établie sur cette planète. Depuis plus d’une décennie, des chercheurs scientifiques universitaires ont découvert comment fabriquer certains appareils qui réagissent à la conscience humaine [université Princeton – The Human Consciousness Project].
Puisque la conscience humaine est interdimensionnelle, ces appareils réagissent avant que les événements ne se produisent ! Disons qu’ils détectent « l’aléatoire de la potentialité ». Ce n’est pas du tout un secret ; même mon partenaire Lee en a parlé au cours de ses conférences. Il s’agit là d’une étude intéressante sur l’énergie humaine, et les futuristes aiment ces machines qui réagissent avant que n’aient lieu les événements potentiels. Les scientifiques l’ont constaté ors du tsunami de 2004, par exemple, et même lors du décès de la princesse Diana, deux événements ayant suscité la compassion dans le monde entier.
Plus tôt, ces indicateurs avaient signalé qu’autre chose se produirait. Ils avaient perçu que la conscience mondiale pressentait quelque chose pour la mi octobre. Il s’agissait d’un changement qui a eu lieu mondialement les 13 et 14 octobre 2008 ; un événement majeur. La Terre s’est élevée à un niveau interdimensionnel. Le saviez-vous ? Bien sûr que non, et c’est pourquoi je dois vous en parler.
Comment j’explique cela ? Les humains ont tendance à rendre linéaires les potentialités interdimensionnelles selon leur système de croyances, afin de les rendre viables pour l’esprit tridimensionnel. Des milliers d’humains furent donc convaincus qu’une soucoupe volante géante atterrirait le 13 ou le 14 octobre et que de sages entités venues de l’extérieur de la Terre en sortiraient. Ce vaisseau serait le plus gris imaginable et le monde entier en serait témoin. Ce groupe de chercheurs croyait fortement à cette potentialité puisqu’il s’agissait d’une vision perçue collectivement. L’ayant rendue publique, il en escomptait la réalisation.
C’était le meilleur scénario dont ces chercheurs disposaient pour rendre linéaire un changement terrestre. Ils l’ont fait pour le rendre tridimensionnel et crédible. Un vaisseau venu de loin atterrirait et des êtres d’une grande sagesse vous aideraient. Je vous le dis tout de suite, il n’y a pas de mal à ça. C’était ce qu’ils avaient de mieux pour interpréter ce qu’ils « voyaient ». Mais l’interprétaient-ils correctement ? Un vaisseau a-t-il atterri sous les yeux de la planète entière ? Non. Mais avaient-ils raison ? Oui. Ça semble une énigme, car ce qui était prévu n’a pas eu lieu. Puisque tellement de gens étaient mis en cause dans cette prédiction, qu’est-ce qui a dérapé ? Les instruments scientifiques étaient-ils adéquats ? Oui. Mais vous n’avez rien vu, n’est-ce pas ? Je poursuis.
Je vous ai déjà dit de ne pas craindre les changements qui s’annonçaient. C’en fut un, et Kryeon a vu venir la difficulté. Je le sais, car je vois les potentialités existantes. Je ne fus d’ailleurs par le seul à canaliser cela. Apparemment, en provenance de plusieurs sources et de plusieurs endroits, vous avez entendu cet avertissement ; « Attention à octobre ». Si on fait la numérologie du 13 et du 14, le 13 devient un quatre, qui représente l’énergie terrestre, et le 14 devient un cinq qui représente le changement. Par conséquent, le changement qui allait survenir concernerait Gaia, la Terre. Vous vous attendiez donc à un séisme. Un gros ; un séisme mondial.
Comme le tsunami, qui fut assez gros pour modifier la rotation du cœur de la planète, cet événement aurait des effets similaires et créerait un changement global. Voici maintenant ce qu’il vous faut savoir ; un vieux paradigme énergétique relie Gaia à la conscience humaine. Chaque changement qui s ‘accomplit sur cette planète en changeant la vibration de la conscience requiert un événement physique. Dans ce cas-ci, ce serait un séisme, un mouvement de la croûte terrestre. C’est ainsi que la conscience humaine est reliée à Gaia. Toutefois, sois prudent, mon cher partenaire, car je veux que tu me comprennes bien. Allons-y lentement.
Ecoutez-bien. Les 13 et 14 octobre 2008, cette planète s’est élevée interdimensionnellement sans subir la difficulté anticipée. Toutes les sources, y compris celles qui se trouvent de mon côté du voile, s’attendaient à quelque chose de plus gros. Nous ne nous attendions pas à ce que la conscience humaine s’élève sans que rien ne se passe. C’était la première fois que cela se produisait. Cette planète a subi un changement majeur sans rencontrer la difficulté du désastre et de la mort. Vous devez comprendre que cette vielle connexion énergétique a quelque chose à voir avec la compassion et que le seul moyen de générer la compassion requise pour un changement majeur, c’était le genre d’événement auquel vous êtes tous habitués. Mais cela s’est passé autrement.
Toutes les prédictions étaient là. Et l’atterrissage de la soucoupe ? Eh bien, interdimensionnellement, cette planète était plus imprégnée de la sagesse des anciens que jamais auparavant. Sans aucune difficultés ans aucun mouvement terrestre, la compassion requise fut produite. Y a-t-il eu un atterrissage ? Dans un certain sens, oui, car la vibration planétaire est aujourd’hui plus élevée. Il s’agit là d’un changement de conscience qui, normalement aurait nécessité un engagement planétaire physique, mais vous n’en avez rien vu, n’est-ce pas ?
Heureux l’humain qui n’en pas eu conscience car voici l’avènement d’un nouveau paradigme ; le changement sans difficulté. C’est là le but, mais il ne peut être atteint que si la conscience humaine est plus élevée, et elle l’était. Je peux vous dire qu’il n’en sera pas ainsi chaque fois, mais ce fut le cas à ce moment. Les choses progressent rapidement et même les meilleurs futuristes vont manquer de cohérence visionnaire, car c’est ce qui arrive à un objet intemporel constamment en vibration transitoire.
Encore une fois l’incroyable humain nous a tous étonnés, comme en 1987 [lors de la Convergence harmonique]. La transformation fait sn œuvre. Il suffit que moins d’un demi pour cent d’entre vous s’éveillent pour que soit créée la paix sur la Terre. Plusieurs nous demandent vivement si c’est pour bientôt. Cela dépend de vous. Mais les choses vont se passer plus rapidement que vous ne le pensez, et tout ce que vous aurez à faire, ce sera de garder en vous pour améliorer le processus en libérant votre lumière intérieure. Il s’agit de la découverte de soi.
Kreyon, canalisé par Lee Carroll.
Modidier notre Akash
Le niveau difficile pour modifier notre Akash
Le niveau difficile représente la partie incroyable. Il s’adresse à celui ou celle qui veut réellement puiser dans l’Akash et changer le futur. En chacun de vous se trouvent tout ce que vous avez été, d’innombrables expériences. Si vous allez puiser dans l’Akash, c’est-à-dire si vous allez chercher ces expériences, vous éliminerez de cette vie-ci celles que vous n’aimez pas. Ce sera là le résultat. Il ne s’agit pas d’aller dans l’ADN pour y déceler quelque chose de différent et vous en doter. En réalité, il s’agit d’échanger une chose contre une autre. C’est ainsi. L’ADN contient tout ce que vous êtes. Ce que vous faites alors, c’est échanger des attributs, mettre dans les archives ceux qui ne conviennent pas à votre énergie et prendre ceux qui lui conviennent. Vous les possédez tous.
Ce n’est pas tout. Chacun de vous possède ce qu’on pourrait appeler une jarre spirituelle. Cette jarre est remplie de tout ce que vous avez appris comme être humain sur la Terre au sujet de Dieu, des guides, des anges, des interactions et de la communication sacrée. Et cette jarre vous appartient. Elle n’a pas à se remplir de nouveau à chaque nouvelle vie. Elle est à votre disposition et vous n’avez qu’à en dévisser le couvercle pour y prendre tout ce que vous avez déjà appris. Elle appartient au système de l’Akash spirituel. C’est la dorure spirituelle de tout ce qui existe, permettant à un apparent novice sur cette planète de devenir un maître du jour au lendemain. Ce « novice » a déjà payé ses redevances et poursuivi sa route. Peut-être même est-il mort pour ses croyances.
Plusieurs parmi vous ont peur de certaines choses parce que ces dernières ont déjà causé leur mort. Certains ne veulent pas toucher à l’ésotérisme parce qu’il suscite chez eux la peur de l’illumination et de la mort. Leur peur est telle qu’ils ne veulent pas ouvrir leur jarre. Plusieurs la rejettent donc entièrement sans y croire. En fait, ils y croient encore, mais ils ne veulent plus y toucher. Je sais qui lit ces lignes. Ainsi, le premier attribut de la troisième catégorie, celle du niveau difficile, consiste à ouvrir la jarre spirituelle et à récupérer tout ce que vous avez déjà appris. Avez-vous peur de faire cela ? Certains parmi vous ont joué un rôle important dans l’histoire de la spiritualité. C’est la vérité.
Non seulement portent-ils dans cette jarre un savoir spirituel, mais aussi le personnage qu’ils ont été. Cette notion est un peu difficile à vous expliquer. Apparemment, des individus qui ne s’intéressent pas du tout aux questions métaphysiques peuvent devenir d’un jour à l’autre de grands instructeurs. Tout sort de leur jarre tout à coup. Ils n’ont qu’à recueillir cette information pur l’utiliser ensuite d’une façon linéaire. Des non-instructeurs deviennent instructeurs. Des individus qui ne possédaient aucun savoir en possèdent maintenant un grand. Des gens qui ne comprenaient absolument rien ont désormais une grande sagesse. La jarre spirituelle représente le niveau difficile. Elle existe, et vous la possédez tous, y compris chaque lecteur et lectrice de ce livre.
Les miracles sont simplement des événements qui se situent en dehors de vos croyances normales. Modifiez ces croyances et les miracles deviendront des événements ordinaires. Parfois, quand ces événements miraculeux se produisent, les humains lèvent les bras au ciel en s’exclamant ; « Merci, mon dieu ! » Ils ne comprennent pas qu’ils ont activé tout simplement leur ADN avec une telle puissance qu’ils ont reçu ce que seuls les maîtres pouvaient donner autrefois. Ils ont tout bonnement échangé ce qu’ils pouvaient d’une façon non linéaire. Ils ont guéri leur propre vie. Ce que l’on pensait disponible aux seuls maîtres l’est maintenant à tous. C’est l’activation de l’espèce humaine. Moins de la moitié de un pour cent y parviendra, mais vous faites partie de ce groupe et vous le savez.
Nous ne vous dirions pas tout cela si c’était inexact. Nous avons seulement ouvert la porte à un enseignement qui doit prendre de l’expansion. Il s’agit ici d’un système selon lequel l’énergie de la famille demeure dans la famille sans même que vous le sachiez. Certains pleurent ceux qu’ils ont perdus ; pourtant, ils ne les ont pas perdus du tout. Dans la linéarité, vous ne comprenez pas l’amour de Dieu ni le système qui existe ici pour votre bien, pour votre amélioration. Ceux que vous avez perdus vous tiendront la main pendant tout le reste de votre vie. Ne le voyez-vous donc pas ? Il ne peut en être autrement. C’est là votre consolation. C’est de là que vient votre paix. Il en est ainsi pour vous aider à vivre. C’est le rôle de la famille !
Il y a beaucoup à découvrir ici, et le système vous permet d’accéder dès maintenant à l’Akash. Pousser la porte ; prenez la main de votre Soi supérieur et ne regardez jamais derrière. C’est l’invitation qui vous est faite, chères vieilles âmes.
Heureux soit les humains qui lisent ces lignes.
Kreyon, canalisé par Lee Carroll.
La quatrième maison
Poursuivant nonchalamment sa route, Mike se sentait au mieux de sa forme. Il ne pensait pas avoir été aussi bien depuis le début de son voyage. Ses nouveaux vêtements et son armure se mariaient parfaitement à l’endroit imposant qu’il traversait. Il se sentait tout à fait à l’aise dans ce décor. Bien qu’il ait passé la majeure partie de son temps depuis le départ à l’intérieur de l’une ou l’autre des maisons rencontrées sur son chemin, il lui semblait avoir fréquenté cette route depuis toujours. L’odeur et l’apparence des choses lui semblaient de plus en plus familières, comme si ses souvenirs de l’ancien Mike commençaient à s’estomper pour faire place aux attributs peu communs de cette nouvelle terre. Il avait l’impression de plus en plus forte que ce qui l’entourait maintenant faisait partie du connu, mais il savait pertinemment que ce n’était pas tout à fait vrai puisqu’il visitait l’endroit pour la première fois.
Il avait la sensation aiguë d’être habité par une autre puissance et un fort sentiment d’appartenance. Il savait que ce sentiment récent était né des événements survenus dans la Maison de la biologie, et le simple souvenir de Vert le faisait largement sourire. Tout en marchant, il pensait à l’étape qu’il avait franchie pendant son séjour dans cette maison. Que pouvait-il survenir encore ? Il avait traversé le seuil de trois maisons seulement et se demandait quelles autres leçons il allait apprendre.
Un bruit derrière lui attira son attention.
Rapide comme l’éclair, Mike se retourna vivement, se plaçant en positon de défense. Il fut lui-même surpris de la rapidité de sa réaction. Il était penché vers l’avant, la main sur la poignée de l’épée de la vérité. Etait-ce son imagination ou l’épée vibrait-elle ? Toute son attention se concentra sur son ouïe pendant qu’il se tenait là immobile, prêt à bondir au moindre signal.
Rien.
Le vent avait pu l’induire en erreur, mais il remarqua qu’aucune feuille ne vibrait dans les arbres environnants. Ne bougeant que les yeux, le reste du corps parfaitement immobile, Michael scrutait les alentours. Il réalisa tout à coup que sa vue était très aiguisée. Elle n’avait jamais été d’une telle acuité depuis son départ, comme si, soudainement quelqu’un avait allumé une ampoule très brillante.
Mike se concentra alors sur ce qu’il voyait afin de mieux examiner une immense pierre.
Rien.
Il comprit soudain que même s’il se sentait très à l’aise dans son nouvel environnement peuplé de maisons colorées, l’endroit demeurait dangereux. La forme sombre qui avait hanté ses rêves pendant son séjour dans la Maison de la biologie pouvait très bien se retrouver sur son chemin. Il devait se montrer prudent. Fait étrange, il n’avait pas peur. Il demeura figé, en état d’aller, les sens affûtés à la limite.
Dans cet état de conscience avivée, il découvrait un autre élément de ses aptitudes. Bien qu’il ne put ni voir ni entendre quoi que ce soit d’inhabituel, il sentait une présence. Son âme ressentait un inconfort, un sentiment de danger et d’avertissement. Pourtant…..
Rien.
Lentement, il se retourna et poursuivit sa route, tournant sa tête de gauche à droite pour mieux entendre tout bruit émis derrière lui, tâchant de percevoir quoi que ce soit d’inusité. Tout en marchant, il s’interrogeait sur cette énigme. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Sur cette terre si pleine d’amour et de découvertes spirituelles, comment pouvait-on expliquer l’existence d’une entité si négative ? Pourquoi le poursuivait-elle ? Pourquoi aucun des anges n’avait-il accepté d’en parler ? Un véritable mystère, mais Mike était prévenu et ne laisserait pas cette sombre créature l’atteindre encore une fois. Il restait alerte avec le sentiment de danger toujours présent.
Il marcha jusqu’à une heure avancée de l’après-midi. Le crépuscule approchait et il n’avait pas encore vu la prochaine maison. Il décida de ralentir le pas et, se tournant pour mesurer le chemin parcouru, il sortit sa carte tout en demeurant attentif aux bruits et aux mouvements autour de lui. Il fut soulagé de constater que sa précieuse carte fonctionnait de nouveau et qu’elle était « à jour ». Il repéra le VOUS ETES ICI et, tout près, la prochaine maison. Elle était au détour suivant. Avec un sourire de satisfaction, il replia sa carte et reprit sa route.
Le voyage entre les deux maisons lui avait pris presque une journée. Il comprit que les maisons étaient séparées par une distance suffisante pour exiger un certain effort de la part du voyageur sans nécessiter toutefois une nuit en plein air. Il en était ravi. Il sentait une fatigue légère et savait qu’elle n’était pas simplement d’ordre physique. L’état d’alerte qu’il avait connu au cours des dernières heures l’avait privé d’une partie de son énergie.
Dans cette lumière mystérieuse où les choses semblant toutes emprunter la même couleur, Mike aperçut la prochaine maison au détour du chemin. Elle baignait dans cette lumière rouge et orange propre à la tombée du jour. La maison, de style campagnard, rayonnait d’un pur violet, comme si la lueur environnante ne l’atteignait nullement. Mike s’arrêta, ébahi. Il n’avait jamais vu de plus magnifique teinte ! C’était un violet à la fois intense, serein et puissant. La maison donnait l’impression d’une structure parfaitement translucide dont la lumière luisait de l’intérieur. Il poursuivit sa route, se rappelant qu’un arrêt prolongé n’était pas prudent, même s’il était tout près du but.
En matière de beauté, Michaël était loin d’avoir tout vu encore ! Lorsque l’ange qui serait son hôte ouvrit la porte, Mike ne parvint pas à prononcer une seule parole. Il n’avait jamais rencontré d’aussi belle créature. Il pensa même à s’agenouiller en signe de respect devant tant de beauté. Que se passait-il ? Sa perception des couleurs avait-elle augmenté ? Il n’avait même jamais vu de couleur pareille ! Il resta muet, tel un enfant qui aurait observé un coucher de soleil pour la première fois, se demandant s’il s’agissait là de magie. Puis il entendit sa voix, et quelle voix !
Des profondeurs de la tranquillité se fit entendre une voix de velours qui apaisait tout l’air ambiant qu’elle faisait vibrer. Et c’était indéniablement une voix féminine !
- Salut à toi, Michaël Thomas de l’Intention pure, dit la douce voix. Nous t’attendions.
Toujours abasourdi, Mike n’arrivait pas à répondre. Il n’avait même pas une pensée à offrir à l’ange ! Confondu, il prit conscience d’avoir cessé de respirer. L’ange se mit à rire et ajouta :
- Je ne suis pas une femme, pas plus que ne l’était Vert. Les anges portent tous les attributs du genre biologique humain. Ma voix et mon apparence visent à rendre ton séjour ici plus confortable.
Mike ne comprenait rien de ce que lui disait Violette. Il avait retrouvé son souffle, mais en savait toujours pas quoi dire. Les paroles qu’il réussit à prononcer résonnèrent horriblement à ses oreilles.
- Quelle apparence ! Non seulement le son, mais les paroles, étaient ridicules. Quelle stupidité à prononcer devant une si belle entité ! Il revécut l’embarras qu’il avait connu, enfant, alors qu’on attendait de lui, sans succès, qu’il dise des paroles sensées à un adulte. Sa stupeur était en partie provoquée par l’être devant lui. Mike se trouvait devant une créature angélique immense qui présentait toute la délicatesse du genre féminin, mais sans aucune distinction physique par rapport aux autres anges. Ils portaient tous ces mêmes vêtements flous de la couleur de leur maison qui cachaient toute caractéristique propre au genre. Ils étaient tous immenses, mais son visage… celui de Violette était indéniablement féminin. Il avait la douceur du visage de sa grand-mère et de sa mère et s’apparentait à la sainteté. Mike soupira avant d’essayer à nouveau de parler.
- Je m’excuse, Violette… il avait même l’impression qu’il lui manquait de respect en l’appelant par ce nom de couleur… trop familier. Il poursuivit : « Je ne m’attendais pas… enfin, je ne savais pas que les anges pouvaient aussi être des femmes ». Il regretta aussitôt d’avoir ouvert la bouche ! Quelle sottise ! Bien sûr, les anges étaient des femmes. Chaque ange représenté dans des tableaux n’était-il pas une femme ? Violette se tenait là, sans rien dire. Michaël reprit à nouveau :
- C’est que tous les autres avaient l’apparence d’un homme. Mike aurait voulu effacer tout ça et recommencer encore une fois.
Ses capacités de communiquer et son éloquence avaient disparus. Il avait complètement échoué à saluer cet ange de façon décente. Il soupira encore et haussa les épaules. Violette lui souriait.
- Je comprends parfaitement, Michaël Thomas.
Le regard qu’elle lui jeta aurait pu faire fondre son armure. Il ne présentait rien de romantique, mais bien plutôt un incroyable amour essentiellement maternel. Voilà qui avait dérouté Mike. Comme s’il revoyait sa mère ! Il avait l’impression d’être réuni à sa famille disparue, se sentant à la fois heureux et incrédule. Il y avait si longtemps qu’on ne l’avait pas regardé de cette façon. Il aurait voulu se faire tout petit et être cajolé. Ses pensées l’embarrassèrent, car il savait que Violette pouvait les percevoir. Elle poursuivit :
- Tu t’habitueras très vite, Michaël. Mon apparence s’explique. Ce n’est pas ainsi pour tous les voyageurs, mais pour toi, c’est différent.
Mike comprit. L’apparence et l’attitude de Violette devaient le servir. Mais il se demanda tout de même pourquoi il avait besoin de « voir » un ange maternel.
- Parce que tu l’as mérité, dis sagement Violette. Les événements d’ici ne servent pas toujours à l’enseignement. Plusieurs constituent des présents orientés vers la croissance. Tu as visité seulement trois maisons, et déjà, tu te démarques en tant que voyageur très spécial.
Mike saisissait le sens de ces paroles mais, avant qu’il ne trouve à répondre au compliment, Violette lui fit une demande qu’il n’était pas prêt d’oublier.
- Michaël Thomas de l’Intention pure, dit-elle doucement, aurais-tu l’obligeance d’enlever tes chaussures ?
Mika obéit. Il remarqua, près de la porte, un espace prêt à recevoir une paire de chaussures et les plaça là. Elles se fondaient parfaitement au décor.
- Mike, sais-tu pourquoi je t’ai demandé cela ? Michael réfléchit.
- Parce que je suis en terrain sacré à l’intérieur ? Il se rappelait Moïse et le buisson ardent, et le dialogue de cette histoire.
- Alors, pourquoi els autres n’ont-ils pas eu la même exigence ? Mike continua à réfléchir et risqua une autre réponse.
- Parce tu es un ange très spécial ? Violette s’amusait et se mit à rire. Perplexe, Mike savait qu’il n’avait pas donné la bonne réponse.
- Allons, entre. Violette se retourna pour pénétrer dans la maison. Mike la suivait mais s’inquiétait du manque d’intimité de leur conversation. Il l’interpella une fois à l’intérieur.
- Violette, dis-moi, pourquoi m’as-tu demandé de retirer mes chaussures ?
- C’est à toi de ME le dire, Michael, avant de repartir.
Violette le guidait dans la maison.
Mike n’appréciait pas que les anges le fassent attendra avant de lui donner les réponses, encore moins qu’on lui demande de les fournir lui-même. Trop exigeant, se dit-il.
- C’est la raison pour laquelle tu es ici, lui dit l’ange en continuant de le guider dans la maison violette. Encore une fois, il eut honte de ses pensées.
La maison n’avait aucun éclat, l’opposé de son hôtesse. Mike constata que son ébahissement l’avait empêché de lire la pancarte à l’entrée.
- Violette, comment s’appelle la maison ? Le regardant fixement dans les yeux, elle lui dit :
- C’est la MAISON DES RESPONSABILITES, Michael Thomas. Elle attendait sa réponse, un air inquisiteur sur son beau visage. Mike sut que des difficultés l’attendaient !
Oh ! dit-il, tâchant de ne rien laisser paraître sur son visage. Il n’avait pas donné à Violette la réponse qu’elle espérait. Elle se retourna et continuer la visite. Le nom de la maison l’avait troublé. Il avait déjà imaginé le déroulement de plusieurs types de scénarios sous son toit. Quel vilain mot que la responsabilité ! Il lui rappelait ses parents le pressant de faire ceci ou cela. C’était un terme qui s’accompagnait d’un jugement. Par la suite, il l’entendit de la bouche des femmes qu’il fréquentait, toujours dans un esprit critique à l’égard de ses actions. Pourquoi, se demanda-t-il, les femmes essayaient-elles toujours de le « modeler » à leur goût. Il eut alors une pensée terrible. Peut-être était-ce le rôle de Violette ? Une autre envoyée de Dieu pour me changer. Et si Dieu était une femme ? Ce ne serait pas sérieux ! Puis, il se prit à sourire devant ces pensées humaines si « viriles », sachant très bien qu’elles n’avaient aucun sens. Dieu n’était ni homme, ni femme, mais le scénario qu’il imaginait l’amusait néanmoins. A quoi pouvait bien servir la Maison des responsabilités ?
Violette le guidait par une série de petites pièces vers une salle à manger.
- Qu’y-t-il ici ? demanda Mike alors qu’ils passaient devant deux immenses portes.
- Un cinéma.
Un cinéma ? Les réflexions de Mike se succédaient à un rythme fou pendant qu’il marchait derrière Violette. Pourquoi une salle de cinéma dans une demeure d’ange ? Il eu une autre pensée étrange. Peut-être préparait-on une séance de cinéma ? L’idée d’assister à un film en compagnie de Violette l’amusait. Il se dit qu’ils verraient sans doute un de ces films sur les anges très à la mode. Il faillit en éclater de rire. Violette, percevant les pensées de Mike, s’amusait aussi beaucoup mais pour d’autres motifs.
Enfin, ils arrivèrent à destination. Les appartements de Michael et la salle à manger ressemblaient encore une fois aux autres. Dans le placard, il trouva des pantoufles et de magnifiques vêtements violets qui, de toute évidence, avaient été créés pour lui. L’odeur de la nourriture chatouillait ses narines. Encore une fois, on lui présenta un choix illimité d’aliments. Comment connaissait-on le moment de son arrivée ? En fait, il n’avait jamais rencontré de personnel de cuisine ou d’entretien ménager. Il se rappela le dégât que Vert et lui avaient créé après leur danse et les traces de fruits sur ses pieds pendant des jours. Ceux qui préparaient les plats savaient se déplacer sans se faire repérer, tels des lutins. Quel endroit !
Mike s’attendait à constater la disparition de Violette, comme avec les autres anges. Mais, elle était toujours là.
- L’ensemble te convient-il Michael ? Elle était vraiment magnifique. Mike était toujours sous le charme de ses qualités maternelles.
- Oui, merci. Il avait presque envie de s’incliner, en signe de respect.
- Nous commencerons demain matin. Bonne nuit, Michaël Thomas de l’Intention pure. Sur ce, elle quitta la pièce.
Les choses changeaient. Tout comme Vert était demeuré sur le palier au moment où Mike avait quitté la Maison de la biologie, Violette avait quelque peu agit différemment ici. Les anges devenaient-ils plus polis ? Commençaient-ils à pratiquer l’étiquette des humains ? Mike constata la différence, mais décida de ne pas commenter.
Il mangea, se mit au lit et tomba immédiatement endormi. Il se sentait en sécurité, au chand et aimé. Une autre aventure commencerait le lendemain et il savait que l’enseignement de Violette ajouterait à ses connaissances. Il rêva délicieusement de son enfance et de ses parents.
*****
Aux abords de la maison, la forme sombre et fuyante exerçait une surveillance complète. Elle était à la fois aux aguets et en colère. Lorsque Mike avait quitté la maison verte en route vers celle-ci, l’horrible créature avait été estomaquée des transformations qu’il avait subies. Il avait acquis de la puissance, sans compter ces armes stupides. La vigilance de Mike ressemblait à celle d’un guerrier et il était sans peur ! Qu’avait-il bien pu se passer dans la dernière maison pour qu’il change à ce point ? La silhouette verte bouillait de colère à la pensée de l’occasion qu’elle avait ratée de le mettre au défi durant la tempête.
Celle-ci commença à élaborer un meilleur plan pour mettre l’être humain en boîte. L’entité négative se dit d’abord que si Michael Thomas avait choisi de devenir un guerrier insaisissable, il aurait dû emprunter un chemin plus discret et non pas la route toute tracée comme il l’avait fait. Puis, elle réalisa que Mike suivait toujours le parcours. Il ne pouvait faire autrement puisqu’il ne savait pas où se trouvait la prochaine maison. La solution pour le piéger consistait donc à prendre les devants et à attendre sa proie à un détour du chemin. Si l’étrange créature avait pu sourire encore une fois, elle l’aurait fait. Sans sommeil, l’horrible forme avait des visions de la chute imminente de Michael Thomas de l’Intention pure.
******
Le matin suivant ressemblait à tous les autres. La journée s’annonçait magnifique. Le repas était splendide. Michael savoura un délicieux muffin aux bleuets, n’en finissant pas de s’extasier sur la fraîcheur et la saveur qu’il y trouvait.
- Celui que j’ai déjà eu entre les orteils ne goûtait pas si bon.
Il rit en se revoyant danser avec Vert dans la salle à manger de la dernière maison.
Tout comme il finissait de revêtir ses nouveaux habits, on frappa à la porte. Tiens, les anges frappent aux portes maintenant !
- Entrez, lança Mike d’une vois polie. Violette semblait flotter et Mike lui sourit. Il faudra voir à remercier les responsables de ce merveilleux petit déjeuner !
- Je t’en prie, dit Violette.
- C’est toi ?
- C’est nous tous. nous ne formons qu’un.
- Oui, on m’en a déjà informé. Un jour, je comprendrai. D’ici là, je vous remercie tous.
- Es-u prêt ?
- Oui, bien sûr.
Violette le guida dans des endroits qu’ils avaient traversés la veille. Les deux grandes portes étaient ouvertes, et Mike put entrer dans le cinéma aux teintes violettes. Il s’arrêta, ébahi et incrédule. Il n’arrivait plus à bouger et Violette ricanait.
Devant eux, s’érigeait un écran géant. A l’arrière de la pièce, on pouvait voir un projecteur des plus modernes et des tas de bobines de film empilées prêtes à la projection. Il devait y en avoir des centaines !
- Eh bien, Michaël Thomas, nous allons regarder des films, toi et moi !
- Pas possible ! C’est une blague !
Devant la réponse, Violette cessa de sourire et le regarda sérieusement.
- Oh non ! Absolument pas ! Vraiment pas ! Si tu veux bien prendre place dans la première rangée.
Violette se dirigea vers l’arrière de la salle et mit l’équipement en branle. Mike demeurait confus devant le paradoxe qu’il observait. Un ange qui actionne un projecteur de cinéma. Ce n’est pas là un jouet de lieu sacré. Comme c’est étrange ! Mais il obéit et s’installa au centre de la première rangée. A l’encontre des salles de cinéma qu’il connaissait, la première rangée se trouvait au centre de la pièce. Il y avait un autre élément étrange ; le fauteuil central de la première rangée était rembourré et velouté. Tous les autres ne l’étaient pas, comme s’ils avaient été placés là pour créer un effet seulement. Mike s’installa dans le fauteuil moelleux, devant l’écran géant.
- Alors, qu’allons-nous regarder Violette ? Mike se sentait un peu nerveux.
- Du cinéma familial, lui répondit-elle, trop occupée à préparer la première bobine pour se tourner vers lui. Mike n’aimait vraiment pas le ton de la réponse.
Il avait l’estomac noué. Encore cette sensation étrange. Décidément, son intuition toute nouvelle faisait des heures supplémentaires, lui faisant savoir que ce qui s’annonçait risquait de se révéler désagréable. Il pensa à blaguer ; et demander du maïs soufflé peut-être ? Il n’en eut pas le temps. Les lumières se tamisèrent, comme dans une vraie salle. Mike entendit le bruit du projecteur et l’écran s’anima. Il eut le cœur serré dès la première image.
Le premier film qu’il vit ce jour-là, comme tous ceux qui suivraient, était d’une qualité impeccable ; aucun soubresaut, une image en trois dimensions, sans avoir à porter de stupides lunettes ! le son provenait de l’endroit approprié sur l’écran, même lorsque les personnages se déplaçaient. Mike souhaita aussitôt que le film n’ait pas été si réel. Il était trop près. L’écran circulaire lui donnait l’impression de faire partie de chacune des scènes. Il aurait voulu reculer, mais il ne le pouvait pas.
Sur l’écran, devant lui, il voyait Michaël Thomas ! S’il avait dû donner un titre au film, il l’aurait intitulé « Les choses désagréables de ma vie ». Le film débutait alors qu’il était enfant, et c’était là d’une réalité désarmante. Sa mère avait l’air toute jeune et son père, tellement beau ! Tous ces souvenirs l’émouvaient et ranimaient en lui de précieux moments. Il revivait tout encore une fois ! Chaque épisode remplissait une bobine entière et se déroulait en temps réel, comme les événements s’étaient vraiment passés, à l’exception du fait qu’on ne lui montrait que les expériences négatives.
Les premières bobines étaient amusantes. On y voyait Mike, un petit garçon blond de trois ans, qui jouait avec les produits de maquillage de sa mère. Il avait fait tout un dégât dans la salle de bain et sa mère l’avait pris sur le fait. Elle était en colère et lui administrait sa première fessée. En tant qu’adulte revivant la scène, Mike fut étonné de la vividité de l’expéri0ince. Il revivait les émotions rattachées à toutes tes séquences. Il craignait maintenant que ce cinéma maison ne se transforme en film d’horreur lorsqu’il se verrait, plus âgé sur l’écran. Mike avait l’impression qu’on l’avait attaché à une voie ferrée et que le train approchait.
Il revit d’autres scènes de son enfance, chacune lui rappelant un événement qu’il avait oublié depuis longtemps. Il se revit dans la salle de bain à l’âge de six ans, incapable de sortir. Il revécut l’émotion d’alors ; ce n’était pas sa faute. La poignée était restée coincée, et on avait dû faire revenir son père des champs pour qu’il démonte la porte ! Il était furieux, et Mike avait eu droit à sa deuxième fessée. Il ressentait encore la trahison subie ce jour-là. Il n’avait pourtant rien fait de mal, mais son père, en colère, l’avait frappé avec sa plus grosse ceinture. Il avait perdu un temps précieux aux champs et prit du retard dans les récoltes. En tant qu’adulte, Mike commençait à se sentir déprimé.
Il regarda bien d’autres bobines encore. Subitement, il eut dix ans. Il devait prendre l’autobus pour se rendre à l’école du village. Il revit Henry, le tyran qui revenait le tourmenter à chaque semestre. Les autres semblaient aussi le détester, mais ne faisaient rien contre lui. Ils avaient tous peur. Parce que Mike venait de la ferme t d’un village au nom bizarre, les autres élèves riaient de lui. Le tyran, par contre, était sans pitié. Des enfants de tous les milieux fréquentaient l’école, mais ceux qui vivaient sur des fermes devenaient de plus en plus rares. Mike portait des vêtements qui trahissaient ses origines ; c’était sa mère qui les cousait. Il se distinguait ainsi des autres, et le tyran ne ratait pas une occasion de le lui rappeler. De concert avec les autres écoliers, il se moquait des vêtements de Mike, de son odeur et même du mode de vie de ses parents.
Mike revit le jour où un groupe d’enfants l’avaient invité à se joindre à leurs jeux. Il en était heureux. Ils voulaient jouer avec lui ! Mais, c’était un piège. Au lieu d’être inclus dans leurs jeux, il devint la risée du groupe. Ils le placèrent à un certain endroit pendant qu’un autre se mit à quatre pattes derrière lui. Puis ils le firent tomber à la renverse, exactement sur l’autre garçon à quatre pattes. Ils en riaient à gorge déployée. Mike rit aussi, essayant d’être bon joueur, mais ils s’écartèrent de lui, le laissant seul. C’était douloureux. La vue de ces images ne lui plaisait décidément pas. Ça servait à quoi ? Il commençait à s’irriter de voir sa vie exposée ainsi et surtout, d’avoir à la revivre de nouveau. Une fois ne suffisait-il pas ?
Dans une autre bobine, il avait quatorze ans. Il se revit le jour où on l’avait accusé d’avoir triché en classe alors que tel n’était pas le cas. Un élève s’était emparé de documents appartenant au professeur et les avait remis sur son bureau en désordre pour bien indiquer qu’ils avaient été consultés. Puis, il avait faussement dénoncé Mike, affirmant l’avoir vu faire. L’enseignant l’avait cru. Après tout, Mike était un enfant de fermier qui portait toujours des vêtements étranges, bien qu’il ait de très bonnes notes en classe. On le renvoya chez lui, et il fut exclu de la classe pour la journée. Dans l’autobus qui le ramenait à la maison, il se demandait comment il allait expliquer la situation à ses parents. Il se détendit un peu, sûr qu’ils le croiraient. Hélas, ce ne fut pas le cas et Mike se sentit complètement abandonné sur cette terre. Il savait que ses parents l’aimaient, mais il aurait voulu qu’ils lui accordent le bénéfice du doute au moment où il en avait tant besoin. Il était anéanti par la solitude.
Michael était assis dans son fauteuil de cinéma depuis des heures, mais le Mike sur l’écran n’avait pas encore terminé sa croissance. Il pensa au temps qu’il allait encore s’écouler avant qu’il n’arrive à la fin de sa torture. Il lui semblait avoir perdu toute trace de spiritualité. Il avait l’impression qu’on le battait. Empreints d’une précision inouïe, les films ne lui laissaient pas de répit. Il n’y manquait aucun détail, aucun élément ; les voix et les personnages se révélaient tels qu’il les avait effectivement connus. Le processus l’ébahissait, mais le sujet le désarmait !
Ses premières fréquentations maintenant ! Embarrassant ! Il portait toujours ces vêtements étranges, qui provenaient maintenant des magasins, mais sa mère n’avait aucun sens de la mode et faisait des combinaisons pour le moins étranges, sans parler de choix des tissus. Les filles, à l’école ou à l’église, jugeaient Mike intéressant, mais il savait qu’elles se moquaient de ses vêtements. Il avait honte ! Il ne mit pas longtemps après avoir surpris quelques conversations à son sujet, à se décider à faire des économies et à acheter ses propres vêtements. A partir de là, il sentit croître sa confiance, ca ril avait un certain flair pour choisir ce qui lui allait. Il examina la question et il décida d’aller faire ses chats en compagnie d’une fille ou deux pour l’aider à mieux choisir. Les filles adoraient ça ! Imaginez ! un gars qui aime fréquenter les magasins ! Ce fut le début d’une importante métamorphose. De l’adolescent mal fagoté qu’il était, il devin un jeune homme attrayant et désirable, ce qui entraîna chez lui un changement de sa personnalité. Il prit énormément d’assurance. Il réussit à maintenir de bonnes notes et s’engageant activement dans plusieurs activité parascolaires. Et puis un jour, la jalousie poussa quelqu’un à mener contre lui une campagne de dénigrement, ce qui lui fit perdre le poste de président qu’il convoitait. La rumeur circula qu’on l’avait surpris à faire des obscénités dans les toilettes des filles. Tout le monde avait envie d’y croire ; c’était à la fois une nouvelle à sensation et… complètement faux. Il était le favori aux électrons puisqu’il avait occupé la présidence à plusieurs reprises mais la rumeur l’emporta et Mike subit une énorme perte. Du même coup, il perdit l’affection de sa première petite amie,, Carole. Elle refusa dès lors de lui adresser la parole. Sa peine le rongea pendant des semaines et il laissa tomber toutes ses fonctions à l’école. Il était victime, encore une fois. Et il revoyait tout, étape par étape, sur l’écran devant lui. L’événement s’étira, toujours en temps réel, découvrant chaque parcelle de cet incident malheureux. Il en sortit changé, et le poids pesait encore sur lui pendant qui’ le revivait.
Le cinéma se poursuivit. On ne lui offrit pas de repas du midi. En effet, l’entité qui actionnait le projecteur savait que Mike n’aurait pas d’appétit. Elle avait raison. A chaque fin de bobine, on entendait le bruit du ruban frappant le métal, et la noirceur tombait sur la pièce. Puis, il y avait un silence étrange, rompu seulement par le bruit des engrenages de la bobine et des interrupteurs du projecteur. Ni Mike ni Violette ne prononçaient une seule parole. Puis, l’écran s’animait de nouveau des pires images de la vie de Mike ! Il savait, alors que les projections avançaient dans le temps, que l’événement majeur serait bientôt devant lui. Puis, il le vit… le jour de l’accident mortel de ses parents.
Michael savait très bien qu’il n’avait pas à demeurer dans son fauteuil s’il ne le voulait pas. Tous les anges l’avaient entretenu de son libre choix. Il aurait voulu fuir, et dans son esprit, il formulait des pensées qu’il souhaitait transmettre à tous les anges. Dieu, s’il te plaît, ne me faits pas vivre tout ça encore une fois. Ça suffit ! Mais, il revit toute la scène, convaincu qu’un camion lui roulait sur le corps.
Mike ne flancha ni ne pleura dans son fauteuil. Il attendrait à plus tard. Il resta la, impassible, regardant le théâtre de sa vie se dérouler devant lui en temps réel. Il revécut l’appel téléphonique, le choc, les funérailles, la douleur et la peine, la vente de la maison, de la grange et des terres ; la vente de l’équipement de la ferme, y compris celle du vieux tracteur. Il revit le triage qu’il fit des effets personnes de ses parents, les photos des jours meilleurs, leurs photos de mariage et même les lettres d’amour qu’ils s’écrivaient durant leurs fréquentations. Mike resta immobile, essayant de ne pas revivre toutes ces émotions. Il força son esprit à les refouler, mais se sentit victime dans son fauteuil. Il sentit les convulsions involontaires de la douleur qui surgissaient par vagues dans son corps. Il brûlait de l’envie de laisser sortir sa peine en pleurant. La présentation était en tous points semblables à la réalité. C’était la chose la plus cruelle qu’on lui eut jamais imposée. Tout ce qu’il voyait depuis des heures avait fait de lui l’objet d’une mauvaise blague. Et maintenant,…on le poursuivait jusque dans cette pièce pour le punir. Il jugeait la situation injuste et se demandait à quoi elle pouvait bien servir.
Il respira de soulagement lorsque l’épisode du décès prit fin. Il ne pouvait rien imaginer de pire. Il était en sueur, épuisé et se sentait diminué. Le sujet était d’envergure et il ne pouvait détacher ses yeux de l’écran tellement la réalité était prenante.
Lorsqu’il vit « Criquet », de son véritable prénom, Shirley, il sut encore une fois ce qui l’attendait. L’incident qu’il allait revoir correspondait à la fin de son histoire d’amour à Los Angeles et à la rapidité avec laquelle la situation s’était détériorée. Il s’était jeté dans cette aventure à corps perdu alors que Criquet avait pris la chose avec une telle légèreté. Cela n’avait pas été une aventure mortelle, mais cela aurait pu l’être. En tout cas, cela avait été la mort dans son cœur, très certainement. Mike essaya encore une fois de s’endurcir pendant que la scène se déroulait devant lui. Qu’elle était belle ! Une voix inoubliable ! L’événement était encore tout frais et avait d’ailleurs été à l’origine de sa récente dépression, de son manque de confiance et du statu quo quant à son emploi minable. Devant lui s’étalaient en fait les scènes du deuxième grand malheur de sa vie. Puis le film lui montra son lieu de travail, des images de son patron maniant habilement la violence verbale et l’espace restreint dans lequel il avait accepté de travailler à Los Angeles.
La séance prit fin à seize heures. Les dernières scènes se déroulaient dans son appartement, lorsqu’il avait été attaqué puis transport à l’hôpital. Puis, l’écran redevint vierge et il entendit le bruit du ruban signalant la fin d’une autre bobine. Le bruit continuait, mais la salle restait dans le noir. Mike se leva et, plaçant ses mains en forme de visière au-dessus de ses yeux, se retourna en direction de la lumière crue du projecteur pour essayer de voir Violette. Elle n’était pas là. La conclusion du film marquait sûrement la fin de la leçon d’aujourd’hui, et, comme dans le fils, Mike se retrouvait seul.
La fin du ruban continuait de frapper la bobine de métal et Mike sortit de la salle pour se diriger vers ses appartements. Il n’avait toujours pas faim. Il était déprimé. On avait agité ses émotions jusqu’à la moelle et il se mit immédiatement au lit, sans se dévêtir. Violette ne vint jamais lui souhaiter une bonne nuit. Il appréciait son tact, car il n’avait absolument pas envie de parler. Cette nuit-là, il continua à voir les films dans ses rêves. Il revit le tyran de ses jeunes années, ses parents et Criquet. Décidément, ils ne le quittaient plus : n’en pouvant plus, il se laissa finalement aller, pleurant à chaudes larmes. Le fait d’avoir revu ses parents, tellement vivants, renforça sa peine. C’était la deuxième fois, depuis son arrivée sur cette terre sacrée, bénie et angélique, que Michael se sentait complètement seul et dans une noirceur totale, une véritable victime de la vie. Et maintenant, les scènes de film l’avaient prouvé !
****************
Le lendemain matin, Mike se sentit un peu reposé, mais resta songeur. Et il avait faim. Il ne se fit pas prier pour engouffrer un copieux petit déjeuner. La menace de la veille passait encore sur lui mais il avait l’impression que le pire était derrière lui. Il se sentait fort et même s’il ne comprenait pas encore l’utilité de tout cela, il était déterminé à ne pas se laisser glisser à nouveau dans la noirceur et la dépression. Aujourd’hui, il ne pouvait arriver que quelque chose de mieux.
Après le petit déjeuner, Mike s’habilla. Comme par magie, on lui avait laissé de nouveaux vêtements violets, pour remplacer ceux dans lesquels il avait dormi. Lorsqu’il fut prêt, Violette se montra dans l’entrebâillement de la porte, sans dire un mot. On aurait dit qu’elle voulait lui offrir un moment pour s’exprimer et se « vider le cœur » ou simplement l’occasion de lui reprocher l’expérience douloureuse vécue la veille. Mike était conscient de sa présence. Elle le surveilla pendant quelques instants et finalement s’adressa à lui.
- Michael Thomas de l’Intention pure, as-tu quelque choses à dire ?
- Oui. Y a-t-il d’autres films ?
- Oui, répondit doucement Violette.
- Bon, alors, allons-y ! dit Mike, attendant qu’elle bouge. Violette était surprise. Dans cette maison, l’expérience des anges avec les humains n’avait jamais été telle. Vert avait raison. Ils avaient affaire à un être à part. il réussirait peut-être. Il ferait peut-être partie des rares élus. Elle n’avait jamais vu tant de détermination et un changement si rapide. Elle se sentait privilégiée de prendre part à sa formation et ressentit un grand amour pour lui. Elle se retourna et se dirigea vers la salle de cinéma.
Mike connaissait la routine. Il s’installa dans son imposant fauteuil violet et bien rembourré de la première rangée, tel un prisonnier sur sa chaise électrique, attendant le courant ou plutôt, dans son cas, la fermeture des lumières et le début de la projection. Il était plus résolu que jamais. Rien ne l’empêcherait d’atteindre son but. RIEN !
Encore une fois, sa vie se déroula devant lui, depuis son enfance. Mais il comprit aussitôt que cette fois, ce serait différent. Le sujet avait changé. Le titre aurait pu être « Les mauvaises actions de ma vie ». Les épisodes de l’enfance étaient amusants, et Mike rit de bon cœur à plusieurs reprises. Il était bon de rire, même s’il avait encore les côtes endolories de ses pleurs de la nuit précédente. Au fur et à mesure que le temps s’écoulait, certaines des choses qu’il revoyait commençaient à l’embarrasser. Violette les connaissait sûrement toutes et il ne tenait pas à les revivre. Plus le temps passait, plus il se faisait petit dans son fauteuil. En fait, il se sentait de plus en plus mal à l’aise.
Il avait dix ans et se trouvait dans l’église. Il s’amusait à faire circuler les dessins obscènes qu’il avait conçus avec ses petits copains. Ils les glissaient dans les enveloppes de l’église, puis dans la corbeille qui circulait parmi les fidèles pour recueillir les dons de la semaine. Ensemble, ils riaient en imaginant l’expression des dames patronnesses qui dépouillaient les enveloppes de la quête pour compter les fonds. Vraiment, ils s’amusaient beaucoup !
A l’âge de douze ans, Mike s’était faufilé dans la cour et avait fait démarrer le tracteur de son père pendant que ses parents étaient à l’église. Il avait feint d’être malade pour rester à la maison. Le tracteur démarra sans problème, mais Mike ne savait pas comment le faire avancer. Il essaya chaque manette et chaque pédale, de plus en plus frustré>. Il ne comprenait pas le fonctionnement de la pédale d’embrayage et pensait que, comme pour la voiture familiale, une pédale servait à avancer et une autre à arrêter. Il entendit plusieurs bruits étranges et, bien sûr, il brisa le mécanisme d’embrayage. Lorsque son père découvrit le problème, il demanda à Mike de lui dire la vérité.
- Mike, as-tu essayé de démarrer et de faire avancer le tracteur ?
- Mais non, voyons !
Mike eut aussitôt honte et se sentait encore honteux aujourd’hui. Son père savait la vérité ; Mike le voyait dans ses yeux. Ce jour-là, Mike comprit ce que signifiait rompre l’unité familiale. Le sentiment était affreux et l’avait poursuivi toute sa vie. La facture de réparation faramineuse avait fait prendre conscience à Mike de sa stupidité et les avait tous contraints à se priver de nourriture décente pendant plusieurs semaines. Chaque fois qu’ils se mettaient à table, Mike dégustait le résultat de son geste. Il lui fallait en plus le revivre en couleurs et en trois dimensions ! Il ne fit menu dans son fauteuil. Quelle vraisemblance !
En grandissant, Mike devint plus fort. A l’époque, les élèves se suivaient d’une école à l’autre tant et aussi longtemps que leurs parents respectifs habitaient au même endroit. C’est ainsi que le tyran Henry et Mike continuèrent de fréquenter les mêmes écoles. S’il menait le bal au primaire, il en fut autrement au secondaire. Il ne dépassait plus les autres d’une tête comme autrefois et les règles du jeune devinrent plus équilibrées. Henry ne réussissait pas bien en classe et il obtint difficilement son diplôme. Michael profita de chaque occasion qui s’offrait de lui rendre la vie impossible. Il se servit de sa taille et de sa popularité pour l’intimider, l’injurier ou le menacer.
Au cours des premières années du secondaire, il se servit de son pouvoir de président pour l’exclure de tout ce qui pouvait être bon. Il utilisa habilement son influence pour éloigner l’ancien tyran d’événements agréables, comme la remise des diplômes et de domaines où il excellait. Mike agissait toujours sans demander l’avis de personne et se réjouissait de chaque occasion qui s’offrait de ruiner ses années au secondaire. Même si Henry savait ce qui se tramais, il n’y pouvait rien. Il fut éventuellement en mesure de se venger, mais Mike n’en sut rien avant de se retrouver dans on fauteuil violet pour avoir toute la situation se dérouler devant lui. C’était Henry qui lui avait fait perdre son poste de président : c’était lui qui avait lancé les rumeurs qui l’avaient empêché de conserver son poste.
Plus tard, Mike avait appris que Henry avait mal tourné et qu’il s’était retrouvé en prison. Il s’était souvent demandé si les choses se seraient passées autrement si Henry savait pu faire tranquillement son chemin durant ses années de secondaire. Mike avait honte de ce qu’il avait fait et se voyait de nouveau confronté à ses actions passées.
Il se trouvait vraiment stupide. Le film montrant ses mauvais coups était plutôt long, et l’aspect immoral ressortait avec le temps. Michael avait peut-être même détruit toutes les chances d’un homme. Il se sentait tout à fait nul mais continua de regarder l’écran. A cours de sa dernière année au secondaire, il avait triché à un examen. Sa moyenne générale était bonne, mais sa note était faible en histoire des Etats-Unis. Il en imputait la faute à un professeur ennuyant et réussit, en utilisant la clé conservée d’un ex-président de classe, à se procurer une copie de l’examen. Il estimait que c’était une douce vengeance puisqu’on l’avait injustement accusé et puni quelques années auparavant. A son esprit, son geste était tout à fait justifié. Mais la situation se gâta. Le sort voulut que l’enseignant remarque immédiatement le progrès subit de Mike et l’accuse du geste qu’il avait commis. Mike, mettant à profit sa forte personnalité et s’appuyant sur ses bonnes notes dans les autres matières et sur sa réputation, dénonça le professeur à l’administration. Ce dernier vit inscrire à son dossier une remarque qui ruina sans doute la progression de sa carrière; Mike n’en avait jamais eu conscience avant de s’installer dans le fauteuil moelleux de la salle violette.
Oh ! Quelle horreur ! Etre victime de la vie est déjà difficile mais se regarder mentir et tricher est horrible. Mike ne désirait plus voir ces images et aurait souhaité qu’on y mette fin. Son vœu se réalisa. Il n’y avait pas d’incidents intéressants à observer à l’âge adulte. Toute sa vie avait été chavirée par le décès de ses parents. Il avait mûri rapidement, et une intégrité ferme s’était développée en lui. Il portait fièrement le nom de sa famille, et le travail ardu de ses parents lui servait de modèle. Il soupira d’aise lorsqu’il entendit encore une fois le bruit de la pellicule sur la bobine indiquant la fin du film. Cette fois, le projecteur s’arrêta et les lumières revinrent graduellement. Violette s’approcha près de lui.
- Michael, voudrais-tu me suivre ?
Sans dire un mot, Mike obéit en se tirant lourdement du fauteuil où il avait passé tant d’heures. Il espérait ne plus jamais le revoir et détesta cet endroit où on lui avait déroulé le film de sa vie. En sortant, il jeta un coup d’œil au projecteur, s’attendant à voir tous les films qu’on lui avait montré depuis les deux derniers jours, mais l’endroit était propre et dégagé.
Villette était l’entité la plus prévenante qu’il ait rencontrée. Elle n’était pas pour autant meilleur que Bleu, Orange ou Vert, mais elle était différente. Chaque ange avait manifesté des qualités que Mike avait appréciées. Violette dégageait de la bienveillance et de l’affabilité. Mike aurait voulu s’installer dans la maison violette pour y vivre sous cette tutelle parentale apaisante. C’était merveilleux d’écouter sa conversation. Tout était si facile quand elle était là. Ce sentiment était familier à Mike ; il réalisa que c’était le le sentiment d’être un enfant sans responsabilité. Il était donc normal qu’il l’ait rencontrée dans la Maison des responsabilités. Elle représentait un parent, et Mike sentait comme un petit enfant, dégagé à la vie.
Violette le guida vers une grande pièce. On aurait pu croire que c’était une salle de conférences, mais on n’y trouvait que deux fauteuils. Il y avait un tableau d’affichage sur un des murs et plusieurs symboles et graphiques sur les autres.
Dans les premières maisons, les anges ne s’étaient jamais assis si longtemps. Puisqu’ils ne se fatiguaient pas et n’avaient pas besoin de dormir, ils n’avaient pas besoin non plus de s’asseoir comme les humains. Ils le faisaient uniquement pour les mettre à l’aise, comme maintenant. Violette avait pris place devant Michaël.
- Michael Thomas de l’Intention pure, comment te sens-tu ?
Elle avait entamé la conversation par une question qui permettrait à Mike d’exprimer ses émotions au sujet du dernier jour de projection, ce qu’il fit, y ajoutant une pensée qui avait accaparé son esprit au cours de la soirée précédente.
- Ma chère Violette – Mike l’aimait vraiment beaucoup – je sais que tu ne peux intentionnellement blesser un humain ; je sais que ta conscience angélique ne te permet pas de causer de la douleur, de la souffrance, du doute ou de la peur. Mais en me montrant ces films, tu as produit tout cela et je suppose qu’il y a une explication. Comment je me sens ?
Mike s’arrêta un peu pour réfléchir, car il voulait exprimer ses émotions des derniers jours, le plus honnêtement possible.
- Agressé, dit-il, horrible, attaqué, triste de mes propres échecs, coupable de mes actions, en colère contre ceux qui m’ont assailli, dévasté par la peine produite par des circonstances indépendantes da ma volonté, abattu, tourné vers l’intérieur.
Mike ouvrait totalement son cœur à Violette. Il le faisait sans trop d’émotions puisqu’il le savait toutes exprimées la nuit précédente. Il essayait de décrie ce qu’il ressentait à Violette. Les mots vinrent d’abord aisément, puis il commença à répéter. Violette le laissa tout de même poursuivre. Le processus de libération était en cours. Michaël s’était exprimé, s’était plaint de plaint encore. Il ne demanda jamais pourquoi on lui avait montré ces films. Intuitivement, il savait que Violette allait répondre à cette question… et il avait raison.
Quand il eut fini, il eut soif. Il but l’eau qu’on avait laissée à sa portée et indiqua par un geste de la main qu’il avait terminé. Violette se redressa et commença son enseignement.
- Michaël, lui dit-elle en le regardant droit dans les yeux avec une intensité dont l’origine devait être divine, il en était certains.
« En tant qu’humain préparant son retour chez lui, c’est la dernière fois que tu ressens quelque chose du genre ». Elle le laissa réfléchir quelques instants et se leva pour se diriger vers un mur en apparence tout blanc. Elle déroula un parchemin fixé à l’extrémité du mur, près du plafond, ce qui rappela à Mike les cartes géographiques fixées aux murs des classes au-dessus des tableaux noirs. Le parchemin portait les mêmes étranges caractères de style arabe déjà vus dans la Maison des cartes. Il ne parvenait pas à les lire.
- mon rôle consiste à t’expliquer que toi, ainsi que tous ceux qui se sont retrouvés dans ta vie, avez soigneusement planifié ce que tu as vu se dérouler sur l’écran du « cinéma de la vie » au cours des deux derniers jours. Mike écoutait attentivement, sans vraiment comprendre comment c’était possible.
- Planifié ?
- Oui.
- C’est impossible. Il y avait des accidents, des coïncidences, des faits divers, plusieurs facteurs dus au hasard.
- Tu as tout planifié avec les autres.
- Mais, comment ?
- Michaêl Thomas tu sais déjà que tu es une entité éternelle. Tu es ici pour obtenir l’autorisation et la formation nécessaires pour rentrer chez toi, pour retourner sur cette terre sacré où tu crois trouver des réponses, la paix, un sens à ta vie, selon ta propre définition des choses. Ce que tu ne sais pas encore, c’est que tu as fait en tant qu’humain sur la terre plusieurs séjours. Cette fois, tu es Michael Thomas.
Mike avait déjà entendu parler des vies antérieures, et une personne de confiance qui confirmait encore cette notion qu’l accepta avec émerveillement. Violette continua.
- Lorsque tu n’es pas sur la terre, tu planifies les leçons de ta prochaine vie, car tu es le seul à connaître tes besoins. En collaboration avec les autres, tu prépares tes leçons de vie. Certains acceptent de te mettre au défi. D’autres consentent à être le sable de ton huitre pendant des années ! D’autres encore acceptent d’être plus près de toi et certains même mourront pour t’aider à réaliser tes besoins et les leurs. Cela fait partie de leur contrat ! Ebahi par cette information, Mike demanda :
- Mes parents, savaient-ils ?
- Vous le saviez TOUS, Michael, et c’est le plus grand présent que tu aies reçu de toute ta vie. Les yeux de Violette laissaient voir une compassion comme Mike n’en avait jamais vu. Elle le connaissait à un tel point § Elle était prête à tout lui expliquer s’attendait à de fortes émotions et pouvait répondre à toutes ses questions. Elle était formidable.
- C’est assez complexe, vois-tu Michael. Chaque incarnation humaine est reliée aux autres. Des contrats sont établis avant ton arrivée, prévoyant ta puissance d’apprentissage et de croissance. Tu es l’épine de quelqu’un d’autre et une perle d’une valeur inestimable. Ce que tu appelles accident ou coïncidence est soigneusement planifié.
- C’est la prédestination ?
- Non, tu choisis tout. Le chemin est tracé et tu peux décider de le suivre ou non. Tu peux même en créer un nouveau si tu le désires. C’est d’ailleurs exactement ce que tu es en train de faire. Lorsque tu as exprimé l’intention d’emprunter ce chemin, tu as balancé le contrat que tu avais conclu avec les autres. Tu es allé au-delà des événements planifiés pour l’apprentissage de tes leçons et tu as plutôt choisi la mine d’or. Maintenant, tu as une véritable vision d’ensemble de toute la situation.
- Mais pourquoi les films, alors ?
- Pour que tu puisses revoir chaque détail de ta vie qui te semble négatif et comprendre que tu as participé à sa création. Tu as pris part à sa planification et u l’as accomplie selon un plan établi>. En d’autres termes, tu es responsable de tout.
Mike était étonné par toutes ces idées. Il n’en comprenait pas encore le mécanisme
- Et si j’avais voulu tout changer ? Pourquoi ai-je chois des expériences si difficiles et si tragiques ? Violette était prête à répondre.
- Lorsque tu n’es pas ici, Michaêl, tu possèdes l’esprit de Dieu. Tu n’en es pas conscient maintenant, mais c’est ainsi. La mort et les circonstances émotives sont de l’énergie vers Dieu. Tu es éternel, et les allées et venues des humains sont destinées à des objectifs beaucoup plus élevés que tu ne le crois, un but que tu comprendras un jour quand tu prendras ma forme. Pour l’instant, qu’il te suffise de savoir que ce que tu appelles tragédie, malgré toute l’horreur que tu y perçois dans ton état d’esprit actuel, peut être le catalyseur d’un changement planétaire, d’une augmentation de la vibration et d’un présent au-delà de toute imagination. C’est la vision d’ensemble qui compte, et non pas l’événement réel. Malgré la confusion qui peut s’en dégager pour l’instant, c’est ainsi. Violette arrêta quelques instants pour permettre à Mike de réfléchir. Puis, elle reprit.
- Pour ce qui est de changer les événements, c’est un choix que tu as toujours eu, mais qui est caché à la plupart des humains. C’est le test de la vie, Michaël. Tu pourrais regarder la situation de cette façon : lorsque tu quitteras la maison, tu auras tendance à suivre la route. C’est la solution la plus naturelle. C’est facile et tu n’as pas à penser à ta direction. Le chemin est là et t’indique la voie ; alors, pourquoi ne pas le suivre ? Mais, en vérité, sur la terre des sept maisons, le chemin mène toujours dans la même direction, ondulant légèrement. Voilà pourquoi, tu pourrais atteindre la maison suivante sans doute plus rapidement si tu te dirigeais dans sa direction, sans emprunter le chemin. Tu pourrais même découvrir des merveilles sur ta route, hors des sentiers battus. Le chemin ondule mais conduit toujours dans la même direction, vers l’avenir. La plupart des humains restent sur la route, ne réalisant jamais qu’ils peuvent la quitter s’ils le désirent. C’est lorsqu’ils font autrement que tout change pour eux, surtout leur avenir. Ils commencent en fait à s’écrie un nouveau futur dès qu’ils expriment l’intention e quitter la voie. Ils trouvent la paix lorsqu’ils parviennent à mieux maîtriser leur vie. Ils découvrent leur but. Certains passent même par ici ! Violette avait un sourire entendu.
- Et la Maison des responsabilités ? interrogea Michael.
- C’est ici que tu apprends que TOI, Michaël Thomas de l’Intention pure est directement responsable de tout ce qui constitue ta vie. La tristesse, la peine, les présumés accidents, les pertes, ce que les autres t’on fait, la douleur et, oui, même la mort. Tu savais qu’elle serait là, tu l’avais planifiée avec les autres et tu as joué le jeu jusqu’à maintenant.
- Dans quel but ?
- Dans un but d’amour, Michael. L’amour le plus élevé. Tu connaîtras le plan d’ensemble au moment opportun. Pour l’instant, tu dois saisir que tout est important et fait partie d’un amour que tu connais déjà et auquel tu participes dès à présent. Les apparences sont parfois trompeuses.
Les mots résonnaient aux oreilles de Michael. Les apparences sont parfois trompeuses. C’était les paroles du premier ange, celui de la vision qui avait suivi le vol. Puis les autres les avaient aussi prononcées. L’esprit de Mike se récitait ces nouveaux concepts. Puis, il se rappela les paroles de Bleu dans la Maison des cartes. Ce sont les contrats de tous les êtres humains de la planète. Dans les petites cavités que Bleu gérait, et il y en avait des millions, se trouvaient les plans éventuels de toute l’humanité, établis par les individus eux-mêmes et prêts à être altérés par ceux qui le souhaitaient.
La vérité du message frappa soudain Mike comme une masse. Si seulement il avait su ça lorsqu’il était jeune. Il aurait tellement mieux compris la vie. Il aurait pu changer son futur. Il aurait pu trouver la paix. Les décès, les amours perdus, la dépression, quels éléments d’espoir et de sagesse ils auraient pu constituer ! la pensée du choix lui permettant de modifier sa vie l’éblouissait. Violette avait raison. Mike avait suivi le chemin de sa vie sans broncher, permettant à tout ce qu’il avait planifié de se produire. Il avait du mal à saisir cette notion de planification. Elle le rendait responsable de tout ce qui s’était passé. Il se retrouvait devant une perspective totalement différente. Ça lui aurait été si utile ! Sa vie aurait été complètement différente. Aucun membre de l’église ne lui avait appris une chose pareille. Il aimait Dieu et il avait toujours accepté le caractère sacré de sa demeure, mais on lui avait toujours appris qu’il était un mouton qui suivait un berger. Aucun enseignant spirituel ne lui avait dit qu’il avait tant de pouvoir.
- Violette, s’il en est ainsi, pourquoi ne m’a-t-il pas appris ça à l’église ?
- L’église n’enseigne pas tout sur Dieu, Michael. Il arrive même qu’on t’y apprenne beaucoup de choses sur les humains et sur ce qu’ils pensent de Dieu. Violette ne portait pas de jugement et ne critiquait pas les humains ; elle rapportait simplement les faits.
- L’église a-t-elle eu tort ?
- Michal, la vérité est la vérité, et tu en trouveras des parties dans l’ensemble de tous les systèmes spirituels. Tu es hautement respecté pour ta recherche de la vérité à propos de Dieu. L’amour, les miracles et le mécanisme du fonctionnement des choses sont tous présents à un certain degré dans ton lieu de dévotion. Voilà pourquoi tu y ressentais l’esprit de Dieu. L’esprit honore la quête, même en présence d’une connaissance partielle. N’oublie pas que ton existence véritable t’est inconnue même maintenant, au moment où tu entends la vérité. Ton église et toutes les quêtes spirituelles de ta planète sont grandement respectées parce qu’elles représentent la recherche de Dieu et de la vérité spirituelle. Mais il est triste que les humains exercent un contrôle sur cette quête et l’empêchent de se développer en la limitant et en maintenant ceux qu’ils dirigent dans la peur.
Le mérite se trouve dans la recherche et non dans la découverte. Le caractère sacré de la planète réside donc chez celui ou celle qui foule son sol et non dans ses édifices aux nombreux clochers. Violette s’approcha du parchemin qu’elle avait déroulé. « Tu penses que tes Saintes Ecritures sont sacrées. Regarde bien ceci, dit-elle en lui indiquant l’écriture cryptique du papier. Ce sont les dossiers akashiques de l’humanité. Ils contiennent les dossiers de toutes les vies et des contrats potentiels ». Elle fit une pause pour marquer son respect. « Michal, ce sont là les écrits les plus sacrés de l’univers et ils ont été écrits et réalisés par ceux qui ont décidé d’être des humains ».
Elle le regarda fixement, ce qu’elle n’avait pas fait depuis quelque temps. Il saisissait le message. Tout à coup, il se rendit compte qu’elle avait adopté une attitude respect à son égard, de respect spirituel. Le renversement des rôles le mettait mal à l’aise. Il voulait en apprendre plus et elle répondait à sa demande.
Les jours qui suivirent dans la Maison des responsabilités s’écoulèrent dans la découverte de messages profonds sur l’humanité et la vie. Non seulement Mike en apprit-il davantage sur ce qu’il était, mais il sut qui il avait été. Toutes les pièces du casse-tête s’imbriquaient les uns dans les autres. Violette lui fit voir les dossiers et les contrats de ses parents et d’autres qui avaient traversé sa vie. Tout ce qui lui était transmis était parfaitement approprié et il ne vit rien qui aurait pu changer son avenir. Toutefois, une image beaucoup plus étendue de sa vie commençait à prendre forme. Le détail le plus impressionnant ? Que les humains sont en fait des parties de Dieu qui errent sur la planète sans le savoir, ce qui leur permet de transformer les caractéristiques spirituelles et la vibration de la terre même ! Violette faisait constamment référence aux humains comme à des personnages haut placés. Les humains étaient des entités qui devaient changer le fondement même de la réalité sur une très vaste échelle ; et tout tournait autour des leçons apprises sur la terre, leçons qu’ils avaient planifiées ensemble !
Puis, il fut temps de repartir. Mike se sentait une nouvelle créature. Sa connaissance du déroulement des choses avait décuplé. Il avait tout assimilé et sentait qu’on l’avait induit en vérité. Au moment où il revêtait son armure pour entreprendre le voyage qui le mènerait à la prochaine maison, il entendit les paroles d’Orange résonner à ses oreilles. L’épée de la vérité, le bouclier de la connaissance, l’armure de la sagesse. Les éléments s’assemblaient pour former un tout spirituel serré. Il comprenait que les armes présentaient un caractère cérémonial et un but. Les paroles lui étaient répétées, expliquées et il parvenait finalement à les comprendre.
Violette raccompagna Mike au seuil de la porte.
- Michael Thomas de l’Intention pure, tu me manqueras.
- Violette, j’ai l’impression de quitter la maison et non d’être en route pour m’y rendre. Mike se sentait près d’elle et elle était devenue en quelque sorte un membre de la famille. Jusqu’à présent, il avait rencontré trois anges frères et, maintenant un ange mère ! Qu’est-ce qui m’attend maintenant ?
- D’autres membres de la famille, lui dit Violette, saisissant ses pensées.
A la porte, Mike retrouva ses chaussures où il les avait déposées. Il se rappela aussi qu’on n’avait pas répondu à sa question sur ce point. Il regarda tour à tour ses chaussures et Violette.
- Encore une chose, dit-il, souhaitant savoir pourquoi on lui avait demandé de les enlever.
- Oui, Michaël, je n’ai pas oublié. Mais tu peux me répondre maintenant. Elle souriait, attendant patiemment la réponse. Mike le savait, mais hésitait à la verbaliser. C’était tellement grandiose, tellement flatteur !
- Dis-le Michaël. Violette reprenait son rôle d’enseignante.
- Parce que l’humain est sacré. Et parce que dans cette maison, les humains foulent une vibration plus élevée. Visiblement émue, Violette répondit :
- Je n’aurais pu espérer de meilleure réponse, Michael Thomas de l’Intention pure. C’est en réalité la présence de l’humain et non celle de l’ange qui rend cette place sacrée. Michael, tu es vraiment un être humain extraordinaire. Je rends hommage au Dieu en toi. J’ai une question à te poser. Mike connaissait la question, mais permit tout de même à Violette de la poser.
- Mickael, est-ce que tu aimes Dieu ?
- Oui, Violette, j’aime Dieu.
Il était sur le point d’éclater. Il ne craignait pas de montrer ses émotions à Violette. Il était triste de quitter l’endroit où il avait retrouvé l’énergie qu’il croyait avoir perdue à tout jamais à la mort de ses parents. Il se retourna et descendit quelques marches, et puis se retourna encore.
- Tu me manqueras, mais tu resteras dans mon cœur.
Il se lança sur le chemin qui le mènerait à la prochaine maison et se retourna une fois de plus pour ajouter une dernière chose à l’ange qui le regardait s’éloigner.
- Regarde Violette !
Dans un style théâtral et avec des mouvements d’enfant, Michal Thomas quitta le chemin tracé dans un grand envol et s’aventura dans la plaine luxuriante. Il se retourna et s’écria :
- Regarde, j’ai décidé de tracer mon propre chemin ! Il riait et sautait et continua ainsi jusqu’à ce qu’i ne puisse plus apercevoir la maison violette.
Violette demeura sur le seuil jusqu’à ce qu’il disparaisse. Telle un mère, elle était remplie de fierté. Puis elle rentra et referma la porte. Elle reprit sa forme naturelle, qui n’était pas humaine, mais tout de même magnifique et s’adressa aux autres.
- Si c’est là un spécimen de la nouvelle génération d’humains, toute une étape spirituelle nous attend !
************
Sur le sentier, quelques mètres plus loin, une créature horrible attendait. La forme répugnante avait soigneusement préparé son piège et elle était convaincue que Michaël Thomas ne pourrait soupçonner ce piège. L’entité négative savait que Mike avait quitté la maison et avait repris sa route. Elle le sentait et était ravie !
Il ne faudra pas longtemps, maintenant. Alors que Michael Thomas me croira derrière lui, je l’attaquerai par devant. Il ne saura pas ce qui se passe ! Elle s’amusait de l’astuce qu’elle avait réussi à imaginer dans cette terre de rêve. A tout instant maintenant….
L’horrible forme attendit longtemps. Michael Thomas avait quitté le sentier.
Le NESARA
- J’aimerais bien qu’on discute du NESARA. Nous entendons de plus en plus parler de cette charte par des Etres de lumière ; il semble que l’idée du NERARA soit certainement le plan de l’avenir pour la Terre.
- Sommes-nous plus près de sa mise en place ou est-ce une illusion de l’espérer ?
Le NESARA préconise notamment :
1. L’effacement complet de l’endettement des plus pauvres consécutif à leur recours excessif au crédit et aux cartes bancaires (car l’enrichissement des banques sur le dos des pauvres est considéré par les auteurs du NESARA comme un crime contre l’humanité).
2. L’abolition de l’impôt sur le revenu (lui-même considéré comme une atteinte à la liberté de travailler et d’entreprendre).
3. La création d’une nouvelle monnaie indexée sur l’or pour éliminer les fraudes et les tricheries issues de la monnaie électronique.
4. L’établissement d’un système juridique et judiciaire équitable envers tous, et la priorité absolue à accorder au combat politique en faveur de la paix dans le monde (la guerre n’étant légitimée qu’en tant que recours ultime et dans le seul cas de légitime défense).
5. L’objectif de restauration de la santé et de la prospérité pour l’ensemble des habitants, incluant la recherche de moyens adaptés et gratuites pour aider les plus démunis. La mise en place de nouveaux gouvernements ayant pour mission première d’imposer le commerce équitable et d’organiser la solidarité et l’entraide entre les hommes et entre les peuples.
6. L’élimination des groupes élitistes qui manipulent l’humanité et se présentent au monde comme les tenants du « nouvel ordre mondial ».
7. La révélation de vos origines et de votre prédestination divine – dont l’existence de relations secrètes entre certains gouvernements de la Terre et certains peuples extraterrestres.
8. La révélation de l’existence et de la mission de nos frères de lumière (les maîtres ascensionnés), et de nos frères de l’espace (les représentants de l’administration centrale galactique auprès de l’humanité terrestre).
Cette charte de vie est la base de la vie universelle. Comme vous ne pouvez adopter notre rythme de vie en une seule fois, la Fraternité de Lumière a poussé votre esprit collectif à en adopter quelques aspects. Permettez-nous de reprendre les grandes lignes et de vous donner notre point de vue.
Message de Soria – 2008 année de l’Unité.
La récompense et la punition
Voici maintenant le quatrième. Nous en avons déjà parlé et nous le ferons encore. « Il doit y avoir une récompense et une punition dans le ciel, disent certains. Ce n’est que juste et normal, tout comme Dieu. Si on est bon, on est récompensé. Si on est mauvais, on est puni. » Eh bien, très chers, il n’en est pas ainsi de mon côté du voile. Cela n’existe pas au ciel ni dans le royaume angélique. Il n’y a ni récompense ni punition. Il s’agit d’une culture entièrement différente. La culture divine ne comporte pas la dualité qui caractérise la vôtre.
Pourtant, vous attribuez à Dieu la propriété de récompenser et de punir, n’est-ce pas ? Si vous êtes bons, vous irez au ciel ; si vous êtes mauvais, vous n’irez pas. Dans un cas, vous passerez du temps dans l’éternité avec le Père céleste. Quelle image ! Dans l’autre, vous passerez du temps avec l’ange déchu, Lucifer. Quelle vision ! Ce n’est évidemment pas ainsi. Tout d’abord, dans un lieu interdimensionnel où le temps n’existe pas, que serait donc « du temps au ciel » ? Voyez-vous comment cela correspond bien à votre version de la récompense et de la punition ? Une éternité en enfer, ce peut être trois minutes pour moi !
Nous vous l’avons répété maintes fois, il n’en est tout simplement pas ainsi sur le plan divin.
Les intellectuels diront : « Mais il faut bien qu’il y ait un système de ce genre. Autrement, comment contrôler quoi que ce soit ? » Nous leur répondons que c’est là votre système. C’est votre dualité ; alors, contrôlez-la. Ce n’est pas là la nature du système de Dieu. De notre côté du voile, nous n’avons pas besoin de contrôler les anges ni les humains. «Vous voulez dire, Kryeon, qu’un humain peut venir sur cette planète et devenir le plus méchant humain qui ait jamais existé, tuer des millions de gens par génocide et ne pas être puni quand il retourne de l’autre côté du voile ? » Oui, je le répète, c’est exactement cela. Vous ne comprenez pas en quoi consiste l’épreuve.
Lorsque vous êtes dans la dualité, vous êtes tous libres de faire ce que vous voulez. N’allez toutefois pas vous imaginer que ce système s’étend jusqu’à l’autre côté du voile. Il n’existe que pour vous, ici.
Cela vous fut même clairement expliqué dans les Écritures, par la parabole de l’enfant prodigue. Dans cette parabole, un père envoie ses deux fils dans le monde. Il s’agit de Dieu, qui envoie deux anges sur la Terre pour qu’ils y soient des humains. L’un fait tout bien et l’autre fait tout mal ; l’un n’engendre que du bon et l’autre, que du mauvais. C’est bien là ce que vous qualifiez de noir ou de blanc. Pourtant, selon les Écritures, tous les deux participent à la fête quand ils reviennent de l’autre côté du voile ! Qu’est-ce que ça signifie ? Tout simplement que vous ne rapportez pas avec vous l’épreuve terrestre quand vous retournez d’où vous venez. Vous ne la rapportez pas en ce lieu.
Il s’agit plutôt de l’épreuve de la planète et de la dualité humaine, du pourquoi de votre présence ici et de ce que vous faites de la planète tandis que vous l’habitez. Cela ne veut pas dire qu’il en est de même de l’autre côté du voile. Oh ! si seulement je pouvais éliminer cela de votre esprit ! En tant qu’humains, vous vous imaginez que vous devez en quelque sorte plaire à Dieu par votre bonté. Sachez, chers anges, que vous plaisez déjà à Dieu par votre présence ici ! Il y aura des guérisons ici aujourd’hui, parce que vous êtes assis dans cette salle et que vous vous éveillez à votre véritable nature, que vous découvrez la divinité en vous. Vous plaisez déjà à Dieu ! Vous n’avez pas à avoir peur de lui déplaire parce qu’il existerait un supersystème de récompenses et de punitions de l’autre côté du voile. Il n’y en a pas. C’est déjà assez difficile ici, ne trouvez-vous pas ? Si seulement vous saviez à quel point vous êtes tous aimés, jamais vous ne penseriez un seul instant que la punition existe de l’autre côté du voile, même pour le plus obscur d’entre vous. Et pourtant, toutes vos grandes religions sont fondées sur cette prémisse. Un milliard d’humains croient être arrivés ici « souillés », déjà vaincus et portant le fardeau des plus obscures actions de l’humanité, et que s’ils accomplissent certains rituels et adoptent certaines croyances, ils pourront échapper à cet horrible destin. Que ceux qui ne comprennent jamais comment ça fonctionne iront par contre en enfer ! En définitive, Dieu vous aime tellement que la majorité d’entre vous brûlera en enfer. Trouvez-vous cela sensé sur le plan spirituel ? Il est temps de comprendre qu’il ne s’agit là que d’un concept humain.
Si vous devez accomplir quelque chose pour plaire à quelqu’un, plaisez alors à la divinité qui vous habite chacun. Recherchez la paix sur terre et considérez-vous comme un instrument de la divine intelligence qui vous a créé. Faites appel à l’ange qui vit en vous ; levez-vous et proclamez que vous êtes prêt à être le Phare que vous êtes venu incarner en cette époque difficile. Il est temps d’abandonner toute énergie de punition ou de récompense divine, car elle entretient un sentiment de défaite, de dépression, de vie non réalisée, d’ouverture au contrôle par les autres, et de crainte permanente. Est-ce une religion, ça ? Vous avez besoin d’une religion ? Alors, cherchez en une qui exalte le pouvoir de l’esprit humain et enseigne que chacun de vous est un fragment divin du Dieu Univers. Heureux ceux qui se rassemblent pour célébrer le pouvoir de l’amour divin résidant en l’être humain et tout ce qui peut être accompli pour le bien de la planète.
Kryeon canalisé par Lee Carroll
2010 et 2011 – potentialités et probabilités
L’année 2010 ou ce qui en reste en est une d’actions, non de solutions. Il y aura plus de changements que vous n’aimeriez en voire et certains événements susciteront encore davantage de compassion sur la planète. Des politciens du monde occidental devront apprendre certaines leçons sur l’inefficacité des vieux paradigmes et sur la nécessité d’appliquer de nouvelles idées. Existe aussi la potentialité d’une divulgation majeure.
Il y a toujours une possibilité de change en Amérique du Sud, bien que les potentialités que cela se produise plus tard soient plus grandes. L’énergie de ce changement est en fermentation.
Israël est également impliqué dans un changement au Moyen-Orient, mais ce ne sera pas encore la paix. L’Iran continue de mijoter un grand repas cru qui a besoin d’un nouveau cuisinier.
L’année 2011 n’a pas d’autres potentialités que celles de la manifestation de 2010. Autrement dit, impossible de faire des projections sur ce qui n’a pas de fondations. Je peux vous révéler les potentialités actuelles, mais je sais aussi qu’elles ne se réaliseront pas de cette façon puisque vous les modifiez sans cesse.
Je vous dirai donc seulement que l’énergie de cette année 2011 est celle de Gaia. Gaia peut signifier plusieurs choses pour vous tous, hormis les « attributs de la Terre-Mère ». Puisqu’elle renferme l’Akash de la planète (les relations des humains avec la Terre), elle peut également être profondément spirituelle.
L’année 2011 possède aussi l’énergie de la structuration. Quand la structure intervient, c’est la potentialité d’une union ou de l’établissement de fondations. L’opposé serait la non-structuration ou l’écroulement. Trouvez donc vos propres réponses aux questions posées plus haut, mais sachez que tout est dynamique et change en 2010 pour permettre les potentialités de 2011. Par conséquent, on pourrait dire qu’en 2011 seront établies les fondations de 2012.
Finie l’époque où nous vous fournissions les potentialités plus d’une année à l’avance, car vous avez démontré par cette transformation que le changement est désormais constant. Les prophètes d’aujourd’hui peuvent vous livrer des potentialités, mais pas beaucoup plus. La preuve ? Regardez leurs prédictions. Contrairement à hier, la plupart ne se réalisent jamais. Vous les changez trop rapidement.
Il faut savoir que l’humanité ne sera jamais UNE. Ce serait d’ailleurs ennuyeux. Elle est fondée sur la diversité. Disons plutôt que l’unité d’un petit nombre finira peut-être par créer sur la Terre une paix équilibrée et durable pour le plus grand nombre. Au cours du processus, vous assisterez principalement à une augmentation de l’empathie et de la compassion. La nature humaine est en train de changer.
Le moment de cette réalisation est inconnu, car cette dernière demeure dynamique, avec de nombreuses potentialités de changement. Mais il s’agit d’un projet à long terme qui s’étend sur plusieurs générations. Il y a seulement vingt ans, cette potentialité n’existait pas du tout ! Elle est l’œuvre de l’Esprit divin compatissant qui désire l’unité, car c’est là l’attribut même de Dieu.
- Pourriez-vous nous dire comment percevoir la grande et profonde vérité de qui nous sommes vraiment, et comment nous préparer à la recevoir ?
Il n’y a qu’une seule façon de le faire et c’est celle dont nous vous parlons depuis le début de cet entretien.
Dites-moi, chers lecteurs, aimez-vous Dieu ? Répondez honnêtement. Je vous connais et je vois dans le cœur de chacun. Quand vous méditez, percevant une infime partie de tout l’amour qui vous entoure et que vous êtes émerveillés par l’immensité de l’univers, aimez-vous Dieu ?
Quand vous considérez la Création en sachant que vous y avez tous participé et qu’il existe réellement un système permettant de « toucher le visage du Créateur », aimez-vous Dieu ? Percevez-vous la nature, les animaux et les autres humains avec amour ? Les voyez-vous comme faisant partie d’un système d’amour ?
Sentez-vous l’amour que nous avons pour vous sur tous les plans et sans porter de jugement, sans rien qualifier, sans attachement à aucune croyance ? Sentez-vous que nous désirons nous joindre à vous pour créer une vie paisible et heureuse ? Voyez-vous l’amour qui sous-tend tout cela ? Aimez-vous Dieu ?
Comprenez-vous que nous sommes là, les bras tendus vers vous, prêts à saisir la main que vous nous offrez avec une intention pure ? Voyez-vous l’amour qui sous-tend tout cela ?
Si vous le voyez, si vous répondez par un oui retentissant, je vous redirai alors comment cocréer tout ce que vous pouvez imaginer, ca le Créateur est vraiment en vous. Et si vous aimez Dieu, vous devez chacun vous aimer vous-même.
Cet amour de soi n’est pas un effet de l’ego, mais plutôt la sage compréhension du « JE SUIS » intérieur. Quand vous pourrez vous regarder honnêtement dans le miroir en aimant ce que vous y voyez et en comprenant que vus faites partie du plan universel, vous serez alors tous prêts à recevoir ce qui est.
Kryeon, canalisé par Lee Carroll
Vos petits messages !