MATALO
gardien de la nature

L’œil profane ne perçoit pas le véritable sens des événements qui se déroulent dans la nature. Celle-ci garde jalousement ses secrets derrière des apparences souvent trompeuses. Mais elle sait aussi donner quelques indices à ceux qui savent l’écouter.
Récit d’une expérience peu commune avec un châtaigner millénaire.
Matalo est le nom qu’un ami des arbres a donné à « son » châtaigner millénaire. Celui-ci trône à l’abri des regards, dans la vallée de la Roya, à la lisière du parc du Mercantour. “J’aimerais que vous me disiez si Matalo est en train de mourir.” J’accepte naïvement d’aller à la rencontre de l’ancêtre végétal, sans arrière-pensée. J’ai déjà “ dialogué avec la nature ”, mais jamais en tête-à-tête avec un arbre-maître.
Après une marche silencieuse de quelques dizaines de minutes, nous approchons de l’hôte. Mon ami m’observe du coin de l’œil pour savoir si je serai accepté, si je ressens déjà quelque chose… Les apparences sont bien trompeuses, Matalo ne semble pas en grande forme ! Je m’approche alors respectueusement car je sens bien que je suis sur “ son ” territoire, dans son rayonnement et que la rencontre a déjà lieu. Je vais devoir mettre des mots sur mon ressenti, sur cette onde d’un autre monde, mais qui touche délicatement le cœur. Je pose ma main sur son tronc et recherche l’appui nécessaire à ma concentration. Peu à peu, les informations extérieures ne m’atteignent plus, je suis accueilli, véritablement absorbé par une force… et les premiers mots viennent sans effort.
Gardien de la nature

Ce qui est montré en surface n’est que très peu de chose comparé à ma puissance dans le royaume souterrain car la véritable vie que je possède est celle que me donne la terre. La force que je reçois d’elle, je la lui redonne. La nature est ainsi faite, il ne s’agit que d’un prêt, d’un échange, d’un partage.
J’ai résisté au temps, parce qu’il le fallait, mais maintenant je transmets toute ma force à d’autres pousses qui prennent le relais. Je suis comme un gardien de la nature. Si je suis resté en vie jusqu’à maintenant, c’est que je suis placé sur l’alignement d’un courant puissant en correspondance avec les montagnes. Mon rôle “extraterrestre” est de veiller à ce qu’une vibration soit maintenue. Mon apparence (de mort) détourne l’attention de l’être humain, mais ma véritable puissance est dans la terre à laquelle j’ai transmis une nourriture vibratoire au fil des temps. Je nourris aussi la pierre, mes racines enveloppent les roches et c’est ainsi que l’alchimie s’effectue naturellement. Je m’efface peu à peu et transmets à d’autres, dans un autre lieu, car les temps changent, la vibration bouge et on ne peut me déplacer. Je transmets donc par les racines ma force de gardien, maître des lieux (au niveau de la nature), à une autre pousse qui aura le même rôle que moi à un autre endroit.
En haut comme en bas

Dans toute cette période, la Terre a changé un peu d’orientation, il faut donc “changer les ondes”, modifier les vibrations car la nature a pour fonction de maintenir constant le taux vibratoire. C’est par le sol que l’on “déplace” la puissance terrestre de l’apparence ! En toute saison, ce lieu a été protégé, réservé à une fonction naturelle de cette vallée. Le ciel a sa correspondance sur terre, j’en suis une porte vibratoire. Pendant un temps, j’ai assumé la fonction de gardien de cette “ligne vibratoire” car la terre comme le ciel se trouve “quadrillés” de vibrations et il faut régulièrement que l’énergie tellurique soit en correspondance. J’ai vu la vie se maintenir et se transformer, évoluer, continuant un cycle cosmique bien établi mais aussi en accord avec l’être humain. La nature est faite de la force humaine et de la force vierge cosmique. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, ce que vous voyez de mon tronc et de la force de mes branches a sa correspondance dans le sol. L’homme est composé des éléments de la nature et il est construit à la manière de l’arbre, sauf que ses racines sont intérieures.
Monde souterrain

Je subis une transmutation et je suis aidé par tout l’entourage, accompagné comme vous-mêmes pouvez le faire entre vous. La terre a sa propre philosophie. Je suis respecté et, tranquillement, ce respect sera transmis à un autre. La nature tout entière semblera se “déplacer” pour s’ajuster vibratoirement à l’autorité qui me remplacera. Le monde est ainsi fait, il fonctionne par “tranches”. Mon temps est terminé, une autre “tranche” prend place. Ma vie n’est pas dans ce que vous voyez. Elle est dans ce que je représente et dans ce que je suis en énergie dans le sol. Ma vie se déplace donc. C’est ainsi que fonctionne la nature, tout cela tourne, comme le soleil. C’est le même principe, mais les tranches vibratoires dont je parle ne bougent qu’au bout de plusieurs centaines d’années. Cela correspond à des “tranches” d’évolution de la nature par rapport à l’homme. La nature s’ajuste toujours à l’homme, tout en ayant une partie dite “sauvage” où elle ne respecte que le divin et le naturel. Si les êtres étaient obéissants, ils pourraient vivre plus longtemps, parce qu’en fait, j’obéis à tout ce qui est vibration, vertu. Vous parlez bien des vertus de la nature, n’est-ce pas ? Je vis la patience, l’obéissance – tout ce que vous connaissez – mais dans son sens le plus noble et le plus pur. Je suis toujours en contact avec le divin, donc avec la Mère Nature. C’est ce que vous ne savez pas faire car vous prenez votre ego pour une intelligence et il vous trompe. Alors que mon “ego” à moi n’est qu’apparence et obéit à ce qui est vie dans la sève, dans les racines, dans ce monde souterrain qu’il vous faudra connaître un jour vibratoirement, puisque votre ego vous empêche de “passer la matière”. Mais dans les plans d’intelligence, de conscience, vous pouvez explorer la Terre dans ses mouvements. C’est ce que font concrètement mes racines.
Arbres inversés

La communication s’est arrêtée nette. Revenu à la conscience objective, j’ai pu témoigner des images que Matalo m’a transmises pour m’aider à suivre son message. A propos de ces fameuses “tranches ”, j’ai vu la Terre semblable à un gâteau découpé en zones par l’action vibratoire du cosmos. Dans le monde souterrain, je me suis senti marcher sur des racines. Je n’avais pas la sensation de quelque chose de compact et de racines imbriquées à la terre. C’est comme si la terre n’existait pas car la vie des racines est plus “ forte ” que la terre – elle vibre à une autre fréquence.
Cela m’a aidé à comprendre que les hommes viennent de la terre et qu’ils sont semblables à des “arbres inversés”. Nous sommes des “pousses” de la terre, seul notre ego nous fait croire que l’on se déplace ! Nous emmenons partout avec nous nos racines intérieures, terrestres, qui communiquent avec les forces du ciel ; et c’est ce qui nous maintient debout.
Issu du site G.Production…..
Réincarnation des animaux
Nous interrompons cette discussion sur la vie et la mort des humains afin de parler un peu des animaux. Il y a certaines questions que vous ne posez jamais, mais qui vous brûlent les lèvres. Par exemple : « Cher Kryeon, les animaux se réincarnent-ils ? »
Là encore, l’être humain généralise en englobant sous le mot animaux des milliards d’entités vivant sur la planète. Vous croyez que tus se réincarnent ou ne se réincarnent pas, et vous désirez une réponse s’appliquant à tous. Pourtant, si je venais d’une autre planète et que je vous demandais de quelle couleur sont les animaux, en précisant que je ne veux qu’une seule réponse, vous ririez sûrement de moi, en vous demandant quelle sorte de conscience singulière je peux bien avoir dans ma réalité pour poser une telle question.
Je réponds donc ainsi à votre question sur la réincarnation des animaux : « Lesquels ? » Je vous entends répliquer : « Vous voulez dire qu’il y a une différence ? » Oh oui ! Nous avons déjà traité de la fonction que remplissent les animaux sur la planète. Nous vous avons appris beaucoup de choses sur eux, entre autres que certains sont conçus pour être mangés et qu’ils viennent ici dans ce but. Nous avons indiqué ce qui est mauvais dans votre manière de les traiter ; vous leur faite subir une mort ignoble et parfois même vous extrayez leurs ressources de leur vivant. Et c’est pour cela, chers amis, que la viande est porteuse de maladies. Quand vous donnerez la mort à ces animaux avec respect afin qu’ils vous fournissent la nourriture nécessaire, ces maladies disparaîtront.
Votre culture ignore un facteur. L’énergie particulière créée par l’humain qui tue un animal d’une façon appropriée, pour se nourrir, a un effet sur celui-ci et, par conséquent, sur la santé de l’humain qui le consommera. Comment se fait-il que les indigènes le savent, contrairement à vous ? Cette énergie est liée à la conscience de Gaia et au royaume animal, au respect dû aux animaux dans la mort.
Les animaux ne se réincarnent pas tous, mais certains le font si c’est approprié pour les humains qui les entourent. La plupart des animaux de cette planète ne se réincarnent pas, mais un groupe particulier et des individus le font. Vous pouvez d’ailleurs appliquer une « règle générale » pour savoir lesquels le font, ou pas. Quand je vous aurai dit lesquels se réincarnent, vous comprendrez un peu mieux qui vous êtes. Heureux les humains qui viennent apprendre sur cette planète, car tout existe en fonction d’eux, de vous tous ! Ce n’est pas toujours évident, mais c’est la vérité. Gaia sait qui vous êtes quand vous foulez son sol ! Vous êtes porteurs d’une lumière qui peut changer les éléments de votre environnement. La matière vous obéira, car vous êtes des anges déguisés en humains.
Certains parmi vous ont choisi divers animaux de la Terre pour les accompagner. Vous les qualifiez d’animaux de compagnie. Même ceux qui sont destinés à l’abattoir sont des animaux de compagnie… si un humain les aime ne serait-ce qu’un temps. Ce sont ceux-là qui se réincarnent.
« Pourquoi est-ce ainsi, Kryeon ? Comment cela fonctionne-t-il ? Ont-ils une âme ? Quelle est la règle que vous avez évoquée ? » En un sens, ils ont une âme, mais elle n’est pas structurée comme la vôtre, avec des leçons à apprendre ainsi que tous vos multiples aspects. Ils ne sont pas des anges, mais des entités de soutien pour ceux qui le sont [les humains]. Quand ils se réincarnent, c’est pour servir l’être humain. En général, les animaux ne restent pas très longtemps sur la planète. Vous pouvez vivre une très belle relation d’amour pur avec un animal de compagnie et ensuite le perdre, car sa durée de vie est brève. La règle de la réincarnation animale se résume à ceci : elle a lieu si un humain en a besoin. Il existe donc à l’intérieur du système un scénario en vue d’aider les humains à atténuer la perte de cet amour. Le voici.
Quand votre précieux ami animal meurt, cherchez-en immédiatement un autre. N’attendez pas ! Allez tout de suite où il y a des bébés animaux. N’ayez pas d’idées préconçue quant au genre d’animal et à son sexe. N’essayez pas nécessairement d’en trouver un semblable à celui que vous avez perdu. Laissez plutôt votre intuition vous guider quant au lieu où aller et regardez ces jeunes animaux dans les yeux. Il y en a un qui sera le bon, car il saura intuitivement – et l’Univers aussi – à quel moment vous le regarderez !
C’est là le système qui vous fait honneur. Plusieurs diront ; « Je le sais parce que, quand j’ai trouvé cet autre animal, il se comportait avec moi de la même manière que le précédent ». C’est un très beau système, un baume pour le cœur. Ainsi, il vous est possible de poursuivre la relation où elle s’était interrompue.
Certains demanderont peut-être maintenant ; « De quels animaux parlons-nous ici ? Y a-t-il une limite de grosseur ? » Vous voilà encore avec vos interprétations restrictives. Quelle grosseur préférez-vous ? Un éléphant ou une souris ? Il n’y a aucune différence. Si vous les aimez et s’ils appartiennent à votre énergie karmique, ils se réincarneront. Cependant, il serait plus prudent de votre part de rechercher intuitivement un animal d’une taille qui correspond à vos besoins. Dieu ne vous donnera pas un éléphant si vous avez perdu votre souris. (rires).
Kryeon, canalisé par Lee Carroll. Retour à l’essentiel – La levée du voile.
La fin de l’ancien
La mise en place du nouveau révélée…
Buena Park, Californie – Décembre 1999
Ceux d’entre vous qui peuvent ressentir l’énergie et apercevoir les couleurs, qui souhaitent connaître les entités qui leur rendent visite aujourd’hui, devraient savoir qu’un immense cortège est en train de prendre place dans cette salle. Ce cortège est aussi composé d’êtres humains qui ont été distingués et qui son récemment décédés. Tous les membres de notre faille se répandent en ce lieu, en cet instant précis, à votre demande. Ils souhaitent se disperser dans les allées et parmi vous. Dans aucune assemblée telle que celle-ci, il ne se passe autant de choses que maintenant.
Ceux qui d’entre vous ressentent cette énergie commenceront à ressentir la présence de l’Esprit. Nous vous répétons ce que nous avons souhaité de si nombreuses fois déjà : qu’apparaisse la preuve de la réalité de ce qui se passe en cet instant précis, grâce à l’énergie qui coule en vous. Nous ne nous adressons pas ici simplement à des êtres humains ou à certaines entités étrangères aperçues depuis notre côté du voile. Non. Nous nous adressons à la famille. Et à nouveau, nous vous répétons ceci (anges dissimulés sous l’apparence d’êtres humains écoutez bien) : vous êtes exactement semblables à nous ! La seule différence qui nous distingue est celle-ci : vous êtes ici pour effectuer votre tâche et nous sommes ici pour vous soutenir.
Chers membres de la famille, tout comme nous, vous êtes éternels dans les deux directions. Votre existence n’a connu ni début et ne connaîtra nulle fin. L’étincelle divine qui brille en vous est parfaitement consciente de cela ! Un jour viendra où chacun d’entre vous, à la fin de cette incarnation, aura l’occasion d’éprouver la peur de ce qu’il appelle la mort. Toutefois, beaucoup parmi vous lui feront un clin d’œil de connivence et la reconnaîtront comme quelque chose qu’ils ont connu auparavant, depuis des éons et des éons la mort n’est pas douloureuse. Elle n’est qu’une transmutation d’énergie. Lorsque vous la ressentirez à nouveau, vous comprendrez instantanément qu’il s’agira de votre « retour chez vous » et que vous serez les bienvenus. Nous vous faisons part de tout ceci, à vous, membres de la famille, car nous voulons que vous compreniez l’importance de votre tâche sur cette planète.
Nous vous avons fourni beaucoup d’informations au cours de ces onze dernières années et elles ont couvert de nombreux sujets. Ce soir, une fois de plus, nous ne souhaitons pas vous communiquer de simples instructions, mais célébrer sincèrement votre épanouissement. Car chacun d’entre vous, même ceux qui ne croient pas que ce message puisse provenir de l’autre côté du voile, joue un rôle important en sa qualité de membre de la famille au sein de la transformation de la conscience sur la planète Terre. Ce soir est la dernière fois que cette entité appelée Kryeon s’adresse à une assemblée telle que celle-ci, au cours de ce millénaire. Vous vous demanderez peut-être ; « Qu’est ce que Kryeon souhaite nous dire ? » Je vous répondrai : « Merci ! » Merci d’avoir permis à la divinité qui est en vous de croître à un degré tel que cela a permis de transformer le taux vibratoire de votre être profond. Merci, guérisseurs, d’avoir fait en sorte que l’énergie circule en vous et se répande dans l’humanité. Merci, travailleurs de la lumière, d’écouter ces mots en provenance de l’autre côté du voile et de reconnaître ainsi la famille. Merci, travailleurs de la lumière, d’avoir transmis la vérité de l’amour. Merci, anges appelés humains, d’avoir amélioré la Terre !
Certains d’entre vous dirons : « Je ne me comporte pas en guérisseur et encore moins en travailleur de la lumière. J’ignore ce que j’accomplis pour la planète ». Je vais vous expliquer ce qu’il en est. Vous savez, vous transportez une lumière qui est si brillante que nous pouvons l’apercevoir depuis l’autre côté du voile ! Chaque être humain qui a formulé l’intention de trouver cette étincelle divine en lui, a créé une lumière spirituelle.
Vous pouvez parfois formuler l’intention de trouver votre lumière, puis vous asseoir et vous demander si vous l’avez trouvée. Que la meilleure preuve de ce que vous avez réclamé ne soit autre que les difficultés qui surgissent après avoir formulé votre intention ! Vous voulez savoir si cela a « marché » ? Oui, bien sur ! Parfois, vus demanderez : « Pour quelle raison dois-je affronter tous ces problèmes ? » Très chers, voici quelques paroles à votre intention et nous espérons que vous comprenez l’expression « le fer aiguise le fer ». Si vous souhaitez avancer la tête haute et maintenir cette lumière, vous devrez passer par la forge. Certains d’entre vous affrontent des problèmes d’importances différentes et d’ordres différents, et chaque fois qu’ils doivent y faire face, nous leur déclarons ; vous n’êtes pas seuls ! De plus, au cours de votre affrontement, vous avez élevé votre taux vibratoire.
Savez-vous l’importance de la célébration qui se déroule dans cette salle en cet instant précis ? Certains d’entre vous ressentiront la présence des membres de la famille autour d’eux au cours de cette rencontre. Lecteur, penses-tu être laissé à l’écart de ce processus ? L’intégralité de ce message concerne le moment présent de cette transcription. Par conséquent, cette célébration se déroule à l’intention de tous ceux qui entendent ces paroles et lisent ces lignes en cet instant précis.
Nous voulons que vous compreniez l’intensité de notre amour pour vous et pour ce que vous avez accompli pour votre planète. Vous savez, nous ne nous sommes jamais doutés de la façon dont les choses ont tourné. Depuis des éons, l’humanité est présente ici et les potentialités ayant trait à la fin du test semblaient déterminées par votre énergie. Aucun changement ne survenait, et la tentative de transformation de l’être humain sur la Terre semblait se diriger tout droit vers une impasse créée par vos, alors que vous suiviez la même voie année après année, à bord de votre « train de la réalité ».
Toute l’humanité, l’Esprit et la famille dans son ensemble (que vous appelez Dieu) étaient au courant de l’existence de ce seuil du millénaire – et de l’avènement de la fin de cette ère. En fait, nous sommes presque parvenus à la conclusion du test sur cette planète, et tous vos anciens calendriers indigènes vous le montrent ! De même, vos plus grands prophètes vous l’ont également annoncé. Souhaitez-vous savoir quand devrait survenir la fin des temps – quand le test était supposé se terminer ? Cela devait commencer aux environs de 1998, s’amplifier jusqu’à 2012.
Tout ceci vous paraît quelque peu grandiloquent, n’est-ce pas ? Toutefois, ce n’est pas nous qui avons fait cette annonce, très chers. Cela a été écrit clairement dans la plupart des Ecritures saintes. Ces événements ont été prédits en de nombreuses langues. Ils ont été annoncés par les anciens, les autochtones, les avatars et les chamans. Tout cela vous a été annoncé à partir de nombreuses et divers doctrines ! Pourtant, vous êtes présents, ici ce soir, en toute sérénité. Au lieu d’observer un monde se fracturant de tout part, vous contemplez un monde qui est sur le point de se renforcer de toutes parts. Et vous vous demandez pour quelle raison nous venons nous agenouiller à vos pieds ? Le seuil n’est maintenant qu’à quelques heures d’ici !
Kryeon, Franchir le seuil du millénaire – canalisé par Lee Carroll – page 118
Visite d’Agartha
Vous, humains, aimez voyager dans des lieux exotiques. Par égard pour vous, nous vous emmènerons à la fascinante cité d’Agartha, qui signifie : « Transmutation de la sagesse par l’évolution ».
Tout d’abord, il vous faut repolariser vos corps énergétiques, à défaut de quoi vous ne pourrez accéder à notre cité. Tout en lisant ces mots, entrez dans un état de légèreté vibratoire. Demeurez quelques instants dans cet état.
Chers amis, vous n’avez pas à faire quoi que ce soit de particulier, à part vous laisser guider dans une visualisation afin de préparer vos corps à cette visite.
· Respirez profondément pendant quelques instants, puis visualisez une spirale de lumière d’un blanc argenté qui pénètre le sommet de votre tête ou septième chakra. Laissez circuler cette spirale à travers votre corps pendant quelques minutes. · Puis, tout doucement, voyez votre corps se transformer en prenant une couleur argentée. Pour un effet plus profond, visualisez des humanoïdes d’un transparent argenté.
· Tout en continuant votre respiration, sentez votre corps devenir un point d’énergie transparent et lumineux laissant place au calme, à l’harmonie et à la joie intérieure. Sentez-le quelques instants au plus profond de votre être.
Vous voilà devant les Contrôleurs à résonance vibratoire. Ce sont les gariens de la cité chargés de maintenir la fréquence énergétique à un niveau constant. A présent, vous devez vous rendre dans une zone appelée Identification vibratoire. C’est une sorte de spirale lumineuse colorée qui tourne vers la gauche. Soyez sans crainte, il ne vous arrivera rien. Laissez-la vous analyser et vous identifier. Rappelez-vous, vous n’êtes plus dans votre corps physique, mais dans votre corps énergétique, et les sensations diffèrent. Vous n’avez ni cellules, ni molécules capables de détecter, de transmuter et d’encoder les impulsions électrochimiques de votre système nerveux central. Disons que vous n’êtes qu’un plasma électro-émotionnel au sien de la pulsation vibratoire d’un blanc argenté. A présent, vous ressentez une légèreté antigravitationnelle et énergétique ; c’est l’effet du redimensionnement d’un corps que vous n’avez plus.
Vous êtes maintenant presque prêts à entrer dans la majestueuse cité d’Agartha, lieu incomparable de connaissance et de sagesse évolutive. Cet endroit ressemble à une grande bibliothèque où il est possible de trouver toutes les archives de la connaissance ésotérique, évolutive et spirituelle de votre civilisation et de la planète Terre.
Mais avant d’y accéder, vous devez accepter une dernière purification. En ce moment, vous êtes dans un hall d’entrée, où il vous faut demeurer quelques instants pour vous décontaminer des derniers virus et autres miasmes électromagnétiques. Depuis cette entrée, il vous est possible d’observer la cité entière. Vous êtes fascinés par ce que vous voyez. Cette fois, vous vous dirigez vers le lieu où vous aurez une vue panoramique de toute la cité. Nous l’appelons l’Observatoire macroprismatique, car il a la forme d’un cône horizontal. A la surface de la Terre, vous pourriez comparer cet endroit à une plateforme d’observation. De cet endroit, vous êtes à même de contempler l’exquise beauté du complexe résidentiel, où la géométrie prédomine. Des conglomérats de modules sphériques se relient à des structures composées d’ovales et de sphères faites de triangles, dont les axes centraux et horizontaux apportent cohésion aux structures.
La cité est divisée par secteurs, et chacun a une identité esthétique qui lui est propre. A présent, nous nous rendons dans le secteur Archives de révision ; similaire à vos bibliothèques, il est toutefois énorme,, complexe et magnifique. Nous ne savons pas si vous pouvez le percevoir, mais vous êtes au centre de la salle dont le plancher contient les archives. C’est étrange, n’est-ce pas ? Observez ce plancher de près ; il est fait de cubes, de sphères et de triangles où se trouvent les archives. Si vous regardez d’une position verticale, vous verrez une sphère au milieu de laquelle apparaît un dodécaèdre. Selon l’information désirée, ce dodécaèdre tourne et projette l’information quadridimensionnelle vers une salle qui ressemble à un énorme écran elliptique qui tourne aussi au cours de la projection. En réalité, vous n’êtes pas en train de voir l’information dans aucun endroit particulier de la salle, mais plutôt dans votre corps énergétique, à travers ses sphères plasmiques. Notez ici que votre corps énergétique comporte aussi six sphères mentales reliées à votre cerveau. A part la géométrie et l’émotion générée par l’information, des changements de couleurs s’opèrent dans la salle, à l’instar d’une musique de fond jouée chez vous pour créer une ambiance.
Si vous êtes prêts, nous pouvons poursuivre. Vous voilà à présent dans une autre zone, où sont les Processeurs de sagesse évolutive. Cet endroit est un peu plus scientifique, mais tout de même esthétique. A Agartha, tout cela est très important, car la vie est la pulsation de beauté, d’harmonie et d’amour inscrite en chacun de nous. Ne sommes-nous pas un reflet des consciences cosmiques qui nous relient à Dieu ? Lorsque nous parlons de Dieu, nous référons au sentiment de cohésion et de perception consciente, alors que nous sentons faire partie de l’univers qui émet sa pulsation d’expansion, de création et de transformation incessante.
Vous êtes surpris en vous approchant de complexe, car vous vous attendiez à voir de grands hommes sages réunis en train de discuter de sujets importants, mais ce n’est pas le cas. Portez une attention particulière à ce que vous voyez ; un ovoïde immense contenant des structures semblables à vos particules atomiques entrelacées et en constante mutation, et qui créent de nouvelles structures. Voilà les Processeurs de sagesse évolutive ! Etes-vous confus et étonnés devant ce que vous voyez ? Ne le soyez pas. Nous allons interagir avec certains d’entre eux et voir ce qui surviendra alors.
Tout d’abord, approchez-vus pour qu’ils puissent reconnaître votre fréquence vibratoire. Ne craignez rien… Voilà, c’est fait. Maintenant, observez attentivement ce qui va se dérouler. Selon votre niveau de sagesse évolutive, ils se manifesteront sous une certaine forme. Cependant, puisque vous êtes nombreux, nous allons créer un front commun de fréquence évolutive et voir ce qui va advenir.
Remarquez comme la structure au centre tourne très rapidement. A partir de là, une entité de forme géométrique se manifeste d’où émanent des triangles entrelacés à travers leurs vortex dans de petites sphères. La cohésion en ce centre forme un pentaèdre. A ce moment, le faisceau de lumière iridescente qui émane de l’entité géométrique est projeté vers la salle. Vous contemplez dès lors votre évolution collective depuis les 12 000 dernières années, au cours desquelles vous étiez tous présents. Maintenant, vous êtes encore plus surpris, car cette entité évolutive s’adresse à vous :
L’évolution vous a sculptés en vous donnant votre forme actuelle à partir des différentes identités, circonstance et situation de vie, afin de produire l’image de votre Etre intérieur. Les civilisations ont manifesté les séquences dévolution selon l’espace-temps conçu pour leur manifestation. En dépit de tout, vous continuez d’être immuables dans votre Essence immortelle. Vous êtes l’expression de l’Amour uni afin de créer un état de régénération, de transformation et de renaissance dans le voyage de votre évolution.
Ne l’oubliez pas, vous êtes un reflet de l’univers qui se projette dans chaque acte de création où l’intégration et la cohésion forment le but de l’existence. Sentez au plus profond de votre être qui vous êtes réellement, et vous pourrez dépasser les conditions duelles dans votre forme de vie. Vous êtes Un avec le spirituel et l’essence éternelle, mais lorsque vous l’oubliez vous adoptez des identités et des rôles qui interceptent le flux divin de cette Essence immortelle. Il est temps pour vous de retrouver les plans de lumière et de perfection immortelle. Alors seulement, vous comprendrez que vus jouez un rôle qui sert de mécanisme de transformation.
Chers voyageurs, si vous êtes prêts, nous allons cette fois passer à un autre secteur de la cité, conçu avec des cubes, des cônes, des hexaèdres [ou polyèdres à six faces] des tétraèdres et des cylindres assemblés parfaitement pour créer de magnifiques queues géométriques ayant un effet revitalisant et transformateur. Les couleurs prédominantes sont l’or, le bleu, le violet, le vert émeraude et le rubis. L’endroit est unique et les formes géométriques changent, de même que les couleurs, afin de s’harmoniser et d’équilibrer les modifications actuelles des visiteurs.
Prenez le temps de vous asseoir confortablement quelques instants ; nous vous offrons aujourd’hui de procéder à la repolérisation de vos corps énergétiques. Pour ce faire, vous serez chacun relié à la pulsation vibratoire de vos chakras. Visualisez-les un à la suite de l’autre tout en les couvrant d’une couleur argentée. Laissez-vous flotter et ressentez l’effet de ce lien pendant que vous invoquez l’aide de votre Moi essentiel.
Tout doucement, vous commencez à sentir un engourdissement et une chaleur en vous, et si vous regardez attentivement au plafond, vous verrez un grand rayon de lumière iridescent descendre sur vous. Sa projection et sa forme ressemblent à un cône inversé qui couvre la salle entière. Son intensité lumineuse agit sur votre corps énergétique sous forme d’ondes de particules qui se transforment en de minuscules sphères qui à leur tour, deviennent des pyramides à six faces, lorsqu’elles atteignent votre corps. La charge énergétique de ces ondes de particules est magnétique et sert à restaurer et guérir les fissures et modifications possibles dans votre corps d’énergie. A présent, vous tournez peu à peu vers la gauche, et la vitesse augmente en fonction du rythme vibratoire requis, de façon que votre corps puisse l’intégrer. La rotation est si rapide que vous êtes étonné, ayant plutôt la sensation d’être immobile. Le même phénomène se déclenche pour la Terre, et celle-ci se déplace à la vitesse de 1000 kilomètres à la seconde, mais vus ne remarquez pas son mouvement. Concentrez-vous sur la sensation d’harmonie, de vitalité et de calme intérieur ressentie ; c’est l’effet de la repolarisation.
La cité d’Agartha comporte d’autres secteurs, mais ceux que vous avez visités sont les plus importants pour vous en ce moment et ceux qu’il vous est possible de comprendre. Là-dessus, camarades dans l’évolution, nous terminons notre périple dans Agartha, espérant que vous l’avez apprécié et que vous vous êtes régénérés, harmonisés et transformés. C’est le rôle principal des grandes cités de lumière intraterrestres ; constituer un espace de transformations, de sagesse et d’éducation favorable à l’évolution. Messages de la Cité de Lumière des Intraterrestres, canalisés par Ramathis-Mam
L’intention de la substance
Le miracle est remarquable, bien que difficile à décrire ; il concerne l’attitude de l’être humain face aux produits médicaux. Votre pouvoir est formidable ! Le treillis cosmique permet à votre pure intention spirituelle de dépasser largement le cadre « normal » de votre structure cellulaire. L’intention est semblable à une antenne de radio par rapport à une lumière. En effet, une antenne de radio impressionne un récepteur selon une fréquence déterminée, et votre intention fonctionne de la même manière. Cependant, elle n’affecte pas votre entourage, à moins que celui-ci ne se branche spontanément sur elle par l’intermédiaire de la synchronicité. La même chose se produit dans le domaine de la physique, avec les éléments terrestres. Vous disposez de certains des plus extraordinaires médicaments jamais mis au point sur cette planète et vous avez la possibilité d’en extraire l’essence véritable de l’intention qui fut à l’origine de leur création, simplement en les tenant dans vos mains. La guérison peut ainsi s’insinuer dans votre corps sans que vous n’ayez jamais besoin d‘injecter ces produits ou de les ingérer. On appelle cela « l’intention de la substance ».
Ne vous détournez pas de la science médicale parce que vous pensez qu’elle n’est pas spirituelle. Vous savez, la science est partie intégrante du schéma global de la vie sur terre et vos découvertes médicales s’incorporent dans ce plan. Certains ne sont pas capables d’utiliser l’énergie pour se soigner eux-mêmes, car ils ne vibrent pas encore à un seuil suffisamment élevé. La chimie et la science médicale représentent ce que Dieu a offert à cette planète pour les aider. Parfois, une sage combinaison de lois physiques et d’énergie spirituelle offre aux guerriers de la lumière, les plus élaborées des guérisons ! Souvenez-vous de cela la prochaine fois que vous refuserez de recourir à une substance destinée à vous guérir !
Cependant, certains d’entre vous disent : « Je voudrais employer tel ou tel produit pour me soigner, mais il provoque chez moi des réactions secondaires ». Nous vous avons demandé de vibrer à une fréquence plus élevée au cours de ce que vous appelez « l’ascension ». de telles vibrations sauront vous éviter de prendre les produits chimiques entrant dans la composition des médicaments. Plutôt, elles vous rendront sensibles et vous feront réagir à de nouveaux éléments qui ne vous affectaient pas lorsque la fréquence de votre énergie était moins élevée. Cela signifie-t-il que vous ne pouvez pas profiter de votre chimie moderne ? Non, il existe un autre moyen : « l’intention de la substance ».
Encore une fois, nous vous encourageons à faire l’expérience suivante : quelle que soit sa forme, serrez dans votre main le médicament dont vous avez besoin et méditez avec l’intention qu’l se répande dans votre organisme. Mettez à profit les attributs du second pouvoir de la conscience que nous venons de vous révéler – en faisant appel à votre cellule unique. En agissant ainsi, vous permettez la réalisation d’un miracle physique ; les propriétés curatives du médicament se répandront dans votre organisme ! Dans quelques instants, certains d’entre vous se lèveront et verront ce phénomène se produire, car ils l’auront souhaité. Ce sera le début d’une toute nouvelle ouverture de leur conscience ; certains autres iront et déclareront ; « Ce n’est pas possible, ce n’est pas possible. Kryeon va trop loin » Voyez-vous, l’intention, c’est la primauté de la conscience sur le physique. L’intention est ce qui a provoqué des miracles dans l’organisme de l’être humain pendant des siècles ; les événements les plus miraculeux qu’il vous ait été donné de constater furent reliés à l’intention pure, et les guérisons furent initiées de l’intérieur.
L’intention voyage au sein des molécules ; l’intention, a la puissance d’un système spirituel de livraison qui circule partout. Vous souvenez-vous que nous vous avons déclaré : « Soyez attentifs aux essences naturelles de plantes » ? Aujourd’hui, vous savez pourquoi : l’intention manifestée dans ces essences est efficace, car elle est branchée sur votre « désir de les voir agir ».
Récemment, nous avons diffusé certaines informations par channeling au sujet des cinq fossés du Nouvel Age et l’une d’elles concernait les substances avec lesquelles vous coopérerez afin de guérir votre corps. Comme nous vous le disions, ceux qui ne comprennent pas le changement vibratoire qui est en train de se produire ingéreront les mêmes substances que vous sans obtenir aucun résultat. Vous serez peut-être guéri, mais pas eux. Et ceci se produira grâce à l’intention dont je vous parle – et que je considère comme un pouvoir de la conscience au sein de vos cellules – grâce au Treillis cosmique et à la possibilité qui vous est offerte de vous brancher sur lui.
Voyez-vous, vous êtes tous extrêmement puissants ! Chaque élément physique de cette planète comprend et « connaît » votre ange intérieur. Saviez-vous cela ? Certains d’entre vous se lamenteront ; « Mon existence est désolante ! Il m’arrive des tas de choses négatives malgré moi. Que dois-je faire ? Je suis une victime de la Terre ! » En fait, c’est exactement l’opposé ! Votre dualité est à l’œuvre en permanence, très chers. C’est la Terre qui réagit à votre attitude. Autrement, de quelle façon les guerriers de la lumière pourraient-ils ancrer l’énergie afin de contenir un tremblement de Terre, d’atténuer la violence des éléments ou d’éviter l’éruption d’un volcan ? C’est véritablement ce qu’ils font, vous savez. Nous vous avons déjà parlé de cette réalité. La Terre « sait » qui vous êtes.
Kryeon, canalisé par Lee Carroll – le pouvoir de la conscience issu des Messages de notre Famille
Indigos, des êtres différents ?
Depuis que le Monde est Monde, des enfants naissent avec l’énergie Indigo en dominance dans leurs corps subtils. Pythagore, Léonard de Vinci, St François D’Assise, Jeanne D’Arc, Uri Geller sont autant de personnalités ayant grandi en étant « inspirées » par le rayon Indigo présent en eux. Dans les civilisations anciennes, ils étaient reconnus comme chamanes, guérisseurs, sorcières, mystiques ou « génies » uniques en leur genre.
À leur époque, ils paraissaient « différents » des autres, « exceptionnels » dans le sens de « hors normes » parmi leurs semblables, comme c’était mon cas lorsque je suis née en 1964. Enfant, je parlais à mes guides et les voyais autour de moi, mais comme bien des gens, j’ai appris à me taire et faire abstraction de ces « aberrations mentales » qui consternaient mes parents. Il aura fallu qu’il s’écoule plus de 25 ans pour que j’accepte de m’ouvrir de nouveau à mes dons de guérison et de voyance.
Aujourd’hui, bien que beaucoup plus nombreux, les enfants qui naissent empreint de cette énergie spirituelle de haut niveau vibratoire peuvent toutefois continuer de se sentir « à part des autres ». Certains éprouvent des difficultés d’adaptation, de concentration ou de comportement, tout simplement parce qu’ils ont peine à s’ajuster aux « limites tridimensionnelles » (sociales, familiales, scolaires, etc.) qui leur sont imposées.
La meilleure aide que l’on puisse offrir à ces enfants serait de les accueillir inconditionnellement et de les réconforter dans l’acceptation de leur différence. Toutefois, la société normative dans laquelle nous vivons a tôt fait d’essayer d’enrayer tout ce qui n’est pas « conforme » – voire même « uniforme » – aux règles établies. C’est pourquoi de nombreuses drogues « inhibitrices » seront utilisées pour les « ramener à l’ordre » plutôt que de les pousser à explorer leur « unicité » (C’est la nouvelle forme de « chasse aux sorcières » légalisée et encouragée par l’état !).
Seulement, ces enfants seront tellement nombreux que, dans les années à venir, ils « obligeront » la société à modifier ses paramètres de « conventions sociales ». C’est pourquoi les prophètes parlent d’eux comme des « bâtisseurs du Nouveau Monde ». Ils contribuent, par leur rayonnement énergétique, à nous libérer de la pression sociale… pour nous inciter à nous ouvrir à notre propre différence et à notre propre puissance intérieure illimitée.
Nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine et non des êtres humains vivant une expérience spirituelle. Eux le SAVENT… et vous ?
Heureusement, de nos jours, avec l’expansion de la conscience sur le plan planétaire, de plus en plus de gens accueillent l’Énergie Indigo dans leur vie. Il n’est pas nécessaire d’être « né avec » pour bénéficier de ses bienfaits (voir à ce sujet : Laissez-vous pénétrer par la Flamme Violette grâce au Rayon Indigo). Il suffit d’entrer en méditation et de vous connecter au Rayon Indigo pour que votre « 6e sens » se manifeste sous la forme qui vous sera la plus propice : créativité, inspiration, intuition et/ou dons spirituels…
Que vous soyez ou non un enfant Indigo n’a donc aucune importance puisque vous pouvez le « devenir » en intégrant l’Énergie Cosmique du Rayon Indigo dans chacune de vos cellules vivantes pour favoriser ainsi votre plein épanouissement à tous les niveaux !
Diane Leblanc ou Bianca Gaia : Conférence « Les Enfants du Nouveau Millénaire » Atelier « Accompagner les Nouveaux Enfants »
Sommes-nous différents des autres ?
- QUESTION – Comment les personnes entendant ou lisant les messages de Kryeon sont-elles différenciées des milliards d’âmes habitants présentement la planète ?
KRYEON – Celles et ceux qui lisent les paroles de Kryeon en ce moment font effectivement partie d’un groupe spécial, mais il ne s’agit pas d’un groupe karmique. Votre groupe est composé des individus qui ont passé à travers la majeure partie du karma des siècles pour aboutir à ce moment à une merveilleuse compréhension de la réalité à l’égard de qui vous êtes véritablement. Il n’y a donc rien de fortuit dans le fait que beaucoup parmi vous ont pris conscience de leur importance pour la planète, ainsi que pour les gens autour de vous, et que vous êtes devenus plus altruistes. Beaucoup parmi vous sont des guérisseurs et des “faciliteurs” répondant aux inquiétudes de leurs semblables. Vous êtes tous conscients de l’Esprit d’une façon que les autres ne démontrent pas. Par conséquent vous êtes dans les niveaux les plus élevés à l’école de la Terre, puisque vous avez fait de nombreux devoirs. Ces échelons supérieurs ne signifient pas que votre visibilité soit plus grande ou que vous allez devenir célèbres sur toute la planète ; cela veut plutôt dire que votre perspicacité et votre sagesse sont plus grandes. Vous serez les premiers à accepter les premiers présents puisque vous êtes en mesure de comprendre ce qui est offert et de voir les multiples changements qui sont imminents pour vous et pour les gens qui vous entourent.
L’égalité entre les humains sur Terre est réelle ; néanmoins, en regardant autour de vous, vous constaterez à l’évidence que certains en ont moins et d’autres plus. Vous voyez également ceux à qui des opportunités s’offrent et ceux qui n’en ont aucune. Il est encore plus difficile pour vous de voir ceux dont la naissance au milieu de la guerre et de la violence semble être le fruit du hasard. Pourtant nous vous disons que tous les hommes sont créés égaux. L’égalité se rapporte aux opportunités de votre contrat et aux possibilités d’action au cours d’un certain laps de temps. En d’autres termes, l’égalité concerne ce que vous avez fait avec celle-ci dans le temps dont vous avez disposé. Lorsque vous voyez une personne qui vit dans un pays ravagé par la guerre, vous voyez une entité avec des vies de karma accumulé (tout comme vous). Vous voyez aussi un plan d’incarnation qu’elle s’est elle-même créé pour son propre chemin évolutif. L’égalité des humains sur Terre est donc à concevoir dans une perspective à long terme et non comme l’attribut d’une seule vie…
Votre groupe ne possède donc pas un héritage différent de celui des autres, pas plus que vous ne faites partie d’un groupe d’élite ayant été placé ici dans un but précis. C’est pour cela que l’Esprit vous honore ainsi ! Vous avez tous commencé avec le même niveau de potentiel dans votre contrat. Vous êtes celles et ceux qui ont avancé le plus rapidement, mais vous provenez de la même souche que les autres.
(Extrait d’une question posée au début du chapitre deux du livre de Kryeon “Alchimie de l”Esprit Humain”)
L’identité
Nous avons une affection très profonde pour chacun de vous, car vous nous avez aidés à libérer quelque chose. Votre planète est un endroit vraiment merveilleux. Certains parmi ceux qui vous observent de loin se rendent compte de bien des choses. Vous ne pouvez pas voir la Terre à distance puisque vous en faites l’expérience de première main. Il y a quelques années, on vous a montré pour la première fois des photos de la Terre prises de l’espace qui vous offraient une perspective globale de vous-mêmes. Si quelqu’un devait vous étudier de l’espace, vous paraîtriez tous semblables à ses yeux si cet être ne savait pas interpréter les vibrations que vous émettez.
Nous arrivons ici à un point important. Ces dernières années, vous avez été incités à plonger plus profondément dans l’exploration personnelle, la signification de l’identité, et à vous relier a une vision plus cosmique de la vie.
Peut-être au début vous a-t-il semblé que vous alliez bien au-delà des paramètres habituels de votre civilisation. Au cours de vos regroupements un peu partout, en partageant vos aspirations, vos connaissances et vos secrets les plus profonds, vous avez commencé à vous rendre compte que vous n’étiez peut-être pas si dissociés ou éloignés des paramètres de la civilisation.
Peut-être bien que la civilisation bougeait à mesure que vous en repoussiez les frontières. L’application dont vous avez fait preuve quant à réévaluer, reconsidérer et réorganiser vos conceptions de base sur la vie a permis l’expansion de la civilisation elle-même. Vous, les humains, n’avez pas d’autre choix que de pénétrer plus avant le territoire qui s’étend devant vous, un territoire à découvrir et redécouvrir.
Au cours des derniers 500 000 ans, diverses civilisations terrestres ont été ensemencées par différents systèmes stellaires faisant partie de la planification originelle de la bibliothèque. Chacun est apparu à une période différente, pénétrant un champ de force contrôlé qui isolait la Terre et la rendait inaccessible en tant que bibliothèque. Ces civilisations pouvaient être florissantes pendant 500 ans, 5 000 ans, 10 000 ans, puis les forces qui contrôlaient la planète trouvaient moyen de les éloigner ou de simplement les détruire.
Comme ces civilisations ne pouvaient établir de propriété ici, elles ont laissé des indices ou des barreaux de l’échelle, pour ainsi dire, qui représentaient des parties du maître plan. Quand un nombre suffisant d’humains pourront décrypter les indices semés par ces civilisations, il leur sera possible de comprendre les clés terrestres d’une existence cosmique harmonieuse. Les Égyptiens, les Incas, les Balinais, les Grecs, les Tibétains, lés Sumériens, les Amérindiens, les Mayas, les aborigènes et bien d’autres peuples indigènes ont apporté leurs propres clés ouvrant toutes sur les cieux. Si les humains actuels pouvaient lire dans les étapes et les indices laissés par ces cultures, ils pourraient une fois de plus libérer la Terre et en prendre possession.
Chaque culture a, en quelque sorte, gardé la Bibliothèque ouverte et a été à même de donner à sa civilisation des liens stellaires, source d’énergie vitale. Chacune d’elles était unique en termes de créativité, et a laissé une mystérieuse empreinte psychique dans votre mémoire cellulaire, comme une pièce du puzzle.
D’où venaient ces civilisations? Croyez-vous qu’elles ont surgi de la terre comme des marguerites? Elles ont été créées par la pensée. Elles ont reçu l’impulsion d’exister. Toutes les cultures qui ont accompli des idéaux élevés ont été conçues par les Maîtres du Jeu. Dans chaque monde et dans chaque domaine, l’idée de liberté était complètement différente. Sur Terre, l’idée que les humains puissent être possédés et traités sans respect est apparue il y a 500,000 ans, et était répandue dans plusieurs régions du monde. Les humains, ou des «versions» d’humains, étaient utilisés comme esclaves pour creuser dans les mines ou pour vibrer selon certains patterns émotionnels.
Avec le temps, une forme idéalisée de civilisation a été convertie ici sur Terre de façon à répondre aux plus grands besoins des gens. L’enseignement le plus élevé apporté sur la planète a été l’idéal selon lequel tous les humains sont créés égaux et que la vie doit être honorée sous toutes ses formes. Cette idée ne pouvait pas pénétrer chaque niveau d’existence, bien que, en réalité, elle s’est ancrée dans bon nombre de sociétés. Bien entendu, certaines étaient capables d’honorer les pierres, les arbres, les plantes, les animaux et les humains.
Toutefois, pour beaucoup d’individus, la question principale était de savoir s’honorer soi-même, en tant qu’être placé ici pour faire oeuvre d’intelligence et prendre conscience de la magnificence de la planète.
Les Pléiadiens, canalisés par B. Marciniak
Les raiders
À l’époque où les êtres humains existaient dans leur domaine légitime et pouvaient comprendre de nombreuses réalités, ils avaient la faculté d’être multidimensionnels, d’être à l’égal des dieux. Vous commencez actuellement à éveiller cette identité en vous.
Certains dieux firent un raid sur cette réalité. Tout comme les raiders qui à votre époque s’attaquent à une entreprise pour en prendre le contrôle, peut-être parce que le fonds de pension est bien garni, de même le fonds de Vie sur cette planète était une vraie corne d’abondance à l’époque où ces dieux raiders firent leur apparition. Pour vous forcer à croire qu’ils étaient des Dieux avec un D majuscule, ils vous ont génétiquement reconfiguré.
C’est alors que la Famille de la Lumière fut dispersée hors de cette planète, et que vint le groupe des ténèbres qui put agir grâce à l’ignorance. Vos corps portent inscrits en eux une crainte et un souvenir reliés à l’aspiration au savoir que ces dieux représentaient et qu’ils ont oblitéré en vous. Les dieux qui firent cela étaient de splendides créatures de l’espace. Ils peuvent faire toutes sortes de manipulations et travailler avec les réalités de maintes façons différentes. Les humains, par ignorance, commencèrent à appeler Dieu ces créatures de l’espace.
Le vrai Dieu n’a jamais visité cette planète en tant qu’entité distincte, car Dieu est en toutes choses. Vous n’avez eu affaire qu’à de faux dieux qui voulaient être adorés, qui ne cherchaient qu’à semer la confusion en vous, et qui ne voyaient la Terre que comme une principauté, un endroit qui leur appartenait à la périphérie d’une galaxie de cet univers où le libre arbitre est roi.
Avant le raid, vous disposiez d’aptitudes et de facultés fantastiques. L’exemplaire biogénétique original de l’humain avait reçu une quantité incroyable d’informations; il était interdimensionnel et pouvait accomplir de nombreuses choses. Lorsque ces dieux créateurs firent leur raid, ils découvrirent que l’espèce locale en savait trop. L’espèce locale avait des aptitudes trop semblables à ceux qui voulaient se faire passer pour Dieu.
Une manipulation biogénétique fut pratiquée et il y eut de considérables destructions. Il y eut des versions expérimentales de l’espèce amenée sur la planète, de sorte que les données génétiques fondamentales furent éparpillées mais pas détruites. À une certaine époque, votre ADN était encore intact. C’était comme une merveilleuse bibliothèque où l’information était soigneusement cataloguée et répertoriée, et où vous pouviez trouver instantanément tout ce qu’il vous fallait. Lorsque survint la modification biogénétique effectuée afin d’interdire l’accès aux données, c’était comme si quelqu’un avait caché le système de référence et retiré tous les livres des rayons d’une bibliothèque pour les empiler au sol dans un désordre indescriptible. C’est de cette façon que votre ADN a été disséminé et emmêlé par les raiders il y a bien longtemps de cela. Enseignements de notre Famille de Lumière des Pléiades – BARBARA MARCINIAK – les messagers de l’aube
La porte d’accueil

- Tiens-lui la tête sur le côté gauche, près du plateau ! ordonna l’infirmière au préposé. Il vomit. Le service des urgences était rempli à capacité, comme c’était bien souvent le cas le vendredi.
Cette fois-ci, la pleine lune venait compliquer les choses. - A-t-il repris conscience ? demanda le voisin qui l’avait amené à l’hôpital.
Le préposé se pencha pour mieux examiner les yeux de Mike. - Oui, il se réveille lentement, répondit-il. Lorsqu’il reviendra à lui complètement ne le laissez pas se soulever. Il a une mauvaise blessure à la tête et quelques points de suture qui ne doivent pas se défaire.
Le préposé sortit de l’isoloir séparé de la grande salle par un rideau installé sur une tringle semi-circulaire. Ce système permettait d’offrir un peu d’intimité aux patients.
Mike ouvrit les yeux. Il sut immédiatement où il se trouvait. Il était de retour sur la terre, là où tout avait commencé. Les tubes fluorescents qui éclairaient la salle des urgences d’une forte lumière aseptisée firent grimacer Mike et le forcèrent à fermer les yeux. La pièce était fraîche et Mike souhaita avoir une couverture. Le préposé aux soins en amena une, comme s’il avait entendu la demande muette de Mike. Puis, il ressortit. - Tu nous a perdus de vue pendant quelque temps, mon ami, dit le voisin, se sentant un peu mal à l’aise de ne pas connaître le nom de Mike. Ils t’ont recousu la tête. N’essaie pas de parler.
Le voisin tapota nerveusement sur la poitrine de Mickael avant de se retirer dans la grande salle. Mike se retrouva seul. La tête lui tournait au souvenir de tout ce qui s’était passé. Ce n’était qu’un rêve. La vilaine créature qu’il avait combattue avait bien raison. Il avait été sur la terre tout ce temps, dans un lit d’hôpital, en plein coma, et toutes ces expériences connues n’étaient pas réelles. Mike avait l’impression qu’l allait vomir de nouveau, cette fois-ci à cause de la réalité de la situation. Il était de retour. Il n’avait vécu qu’un rêve illusoire et la terre des anges correspondait à la réalité décrite par l’entité négative –un conte de fées ! Il ne s’était vraiment rien passé et Mike était jours à l’hôpital. Tout ce qu’il avait vu et tout ce qu’on lui avait appris n’avais ni substance ni fondement. Il referma les yeux ; il aurait voulu mourir.
L’infirmière-chef s’approcha de son lit et se pencha au-dessus de lui. Il sentait son parfum léger dominant l’odeur des désinfectants. Elle examina le pansement sur sa tête et le touche légèrement.
- M.Thomas, êtes-vous éveillés ? - Oui, dit-il d’une voix faible et déprimée.
- Vous pouvez partir. Nous avons soigné votre blessure et vous êtes guéri. Vous pouvez quitter l’hôpital. Mike sut qu’il y avait quelque chose de différent. - Ma mâchoire, ma gorge ?
- Elles n’ont pas été touchées. Y a-t-il quelque chose que nous n’avons pas vu ? Mike bougea la mâchoire et passa la main sur son cou devant le regard inquiet de l’infirmière. Tout avait l’air en ordre. - Non, je suppose que j’ai rêvé. Mike était de retour dans la réalité. A tel point qu’il demanda à l’infirmière : « Depuis combien de temps suis-je ici ? »
- Environ trois heures, M.Thomas. - Et la facture ?
- Elle est couverte par un règlement quelconque provenant de votre assurance-habitation. Vous aurez des papiers à signer, mais rien à payer. - Merci !
L’infirmière disparut derrière le rideau et Mike se retrouva de nouveau seul. Il y avait quelque chose de curieux. Même si, à ses yeux, l’événement semblait s’être produit deux mois auparavant au moins, Mike se rappelait que l’assaillant lui avait écrasé la gorge. Il avait subi des blessures avant sa vision ou son rêve ; vision ou rêve, ça n’avait certainement rien changé à cela. Et voilà que non seulement il n’avait pas de blessure à la gorge, mais aucune à la mâchoire. Rêvait-il encore ? Mike ressentait un besoin pressant d’aller à la salle de toilettes ! C’était vraiment le retour à la réalité, celle qu’il connaissait comme être humain. Mike se leva, sans tenir compte de ses douleurs à la tête. Il constata qu’il portait les mêmes vêtements qu’au moment de l’accident. Il partit à la recherche de la salle de toilettes qu’il trouva rapidement. Elle était conçue pour une seule personne, parfaitement désinfecté et extrêmement propre. Il soulagea sa vessie, un geste qui lui parut étrange, comme une action qu’on n’a pas exécutée depuis des mois. Il lui sembla que ça prenait des heures !
En se lavant les mains, il s’aperçut dans le miroir. Son visage avait changé. Il s’approcha un peu, se regarda longuement dans les yeux et s’interrogea sur ce qu’il voyait. Il se redressa. Il se sentait bien. Peut-être qu’un repos de trois heures dans un hôpital était ce dont il avait eu besoin ! Mike sortit lentement de la salle de traitement et se trouva nez à nez avec son voisin, qui l’attendait. Il lui serra la main.
- Merci Monsieur… euh ? Mike ne connaissait pas son nom. - Je me nomme Hall ! Il était heureux de voir Mike debout et en forme.
- Ce n’est rien, Monsieur… Mike l’interrompit. - Appelez-moi Mike, je vous en prie.
- D’accord, Mike. Ma voiture est ici. Allons-nous-en chez nous. Mike réagit à l’expression chez nous et sentit comme un coup de poignard au creux de l’estomac, ce qui lui rappela combien il était déçu. - Oui, d’accord, allons-y. Mike appréciait le service rendu.
Pendant que Hall allait chercher sa voiture, il signa les papiers puis sortit. Sur le chemin du retour, Mike interrogea son voisin sur l’incident. Tout concordait avec ce dont il se souvenait, excepté les blessures. Est-ce que j’ai imaginé tout cela ? se demanda Mike.
Mike remercia Hall de son aide et se dirigea vers son appartement. Il ouvrit la porte comme d’habitude, alluma la lumière faible, entra et referma derrière lui. Il fut assailli par des odeurs et des images qui auraient dû lui être familières, mais qui ne l’étaient pas. Même si les dégâts n’avaient pas été nettoyés et que la chaîne stéréo devait être replacée, l’aquarium ne s’était pas brisé comme dans ses souvenirs. Quelque chose n’allait vraiment pas. Il avait l’impression d’entrer dan le logis d’un être démuni à qui il avait offert son aide à remettre de l’ordre. Il promena son regard sur toute la pièce. Cette place ne lui appartenait pas ! Comment avait-il pu le croire d’ailleurs ? Pourquoi était-ce si sombre et si défraîchi ? Il y a trois heures, ce logement était à lui et, maintenant il avait l’impression qu’il appartenait à quelqu’un d’un autre monde. Qu’est-ce qui se passait ? Mike se rendit compte que sa conscience ne correspondait pas à celle de l’homme qui vivait ici. Ç a lui semblait même étranger et inapproprié de dormir ici. Il alla fouiller dans le premier tiroir de son bureau. Il y trouva une carte de crédit dont il n’avait jamais pensé avoir besoin. Le crédit est trop dispendieux. Je n’ai pas besoin de choses luxueuses. Mike inséra la carte dans son portefeuille, s’assura qu’il avait au moins quelques dollars en poche et réunit quelques affaires et des articles de toilette. Puis, il éteignit la lumière avant de partir. Il savait qu’il devrait revenir chercher ses choses et son poisson, mais il décida de donner son avis de départ immédiatement. Ensuite, il alla chez Hall et lui expliqua ce qu’il s’apprêtait à faire au cas où il y aurait ultérieurement un rapport de police.
Il prit un taxi et se fit conduire dans une plus belle partie de la vile, puis s’arrêta dans un bon hôtel. Il soupira d’aise en voyant le hall d’entrée luxueusement meublé et agréablement décoré,. Voilà qui était mieux ! Il se trouverait un autre appartement demain, après avoir obtenu l’emploi qu’il méritait. Lorsqu’il traversa le hall pour se diriger vers les ascenseurs, les têtes se tournèrent dans sa direction. Sa présence dégageait une vibration positive et attirait l’attention. Croyait-on qu’il était une personne connue, une vedette ? Ce n’est qu’une fois étendu sur le lit de sa chambre qu’il commença à se demander ce qui s’était passé. Il se sentait très bien, en paix. Il était absolument certain de pouvoir se trouver un emploi extraordinaire le lendemain, en une seule journée, même à Los Angeles, parce qu’il excellait dans on métier. Il avait hâte d’entreprendre une nouvelle carrière et de donner aux autres et, qui sait, d’avoir beaucoup de succès. Puis un phénomène intéressant se produisit. Il pensa à Shirley, son amour perdu, sans éprouver de douleur. Il ne ressentait aucun remords concernant la perte d’une relation précieuse et ne se sentait pas non plus dans un état lamentable ni obligé de se cacher. Il fit une véritable grimace en se rappelant la personne qu’il avait été. Pour l’amour du ciel ! A quoi est-ce que je pensais pour me conduire de la sorte ? Cette femme ne faisait que remplir son contrat. J’ai été aussi responsable qu’elle de toute la situation. A quoi tenait ce nouveau discours ? Mais c’était vrai ! Mike posa un geste qui l’aurait fait terriblement souffrir il y a quelques heures à peine. Il prit le combiné du téléphone et composa le numéro qu’il connaissait si bien. La sonnerie se fit entendre une fois, puis deux fois et une charmante voix féminine répondit.
- Allô ! - Shirley ! Mike était ravi d’entendre sa voix.
- Mike ? On ne pouvait en dire autant d’elle. - Ecoute, je voulais simplement s’assurer que tu allais bien et te dire que je suis très heureux de tout ce qui s’est passé.
- Mike, est-ce vraiment toi ? Tu sembles différent. - Je veux simplement mettre un point final à notre relation et te souhaiter une belle vie. Tu le mérites bien. Et tu étais vraiment une bonne compagne.
- Mike ? Est-ce vraiment toi ? - C’est moi.
- Tu as une autre amie ? - Non, Shirley. Je suis vraiment sérieux. Je voulais simplement te dire que tout allait bien et te souhaiter bonne chance dans tout ce que tu entreprendras. Nous nous sommes bien amusés et j’espère que tu garderas un bon souvenir de moi.
- Mike, qu’est-ce qui s’est passé ? - Je n’ai pas le temps de parler maintenant ; peut-être une autre fois. Au revoir.
- Mike, c’est une blague ou quoi ? Mike raccrocha. Il éprouvait un agréable sentiment de sérénité. Il était heureux d’avoir mis un point final à cette partie de sa vie. Le son de sa voix n’avait pas suscité d’émotion négative, seulement un sentiment d’achèvement et de progrès. Il se sentait étrange. Quelque chose était changé. Il posait des gestes qui n’appartenaient pas à l’ancien Mike. Il ressentait l’énergie du moment et ne s’inquiétait pas de se trouver dans une chambre d’hôtel qui lui coûterait cent dollars. Il était certain que son prochain emploi lui apporterait l’abondance lui permettant de payer sa note d’hôtel… emploi qu’il n’avait pas encore. Ce n’était certainement pas l’ancien Mike, mais bien plutôt le Mike « actuel » qui comprenait la confiance en soi et le fonctionnement universel des choses. Il avait l’impression d’avoir vécu une nouvelle naissance. La gamme des sentiments qui animent un homme heureux était en place. Des frissons traversaient son échine et il savait en quelque sorte ce que ça signifiait. Il se dirigea vers la porte de sa chambre et l’ouvrit. De l’autre côté, prêt à frapper, il trouva son ami John.
- Bonjour John, lui dit Mike en le serrant. - Comment as-tu su que j’étais là ? lui demanda John d’un air perplexe.
- L’intuition, je suppose, Mais entre. - Tu n’es pas facile à trouver. J’ai entendu parler de ce qui t’était arrivé à ton appartement et je suis venu aussi vite que j’ai pu. Ton voisin m’a dit que je te trouverais ici. Ça va ? Et ta tête ? Pourquoi n’es-tu pas chez toi ? Qu’est-ce donc cette histoire d’hôtel ?
Mike leva la main en signe d’interruption et sourit à John. - John, ma tête est parfaite. Et je n’ai plus rien à faire dans ce trou. Ni au travail, d’ailleurs. Nous le savons tous les deux.
John était renversé. Il avait toujours cru que Mike s’en tirerait très bien, mais il ne s’attendait pas à une si rapide transformation à la Superman. - Mickael, que s’est-il passé ? Tu es vraiment différent.
- Je sais. Je ne peux te dire pourquoi, mais j’ai appris tellement de choses ! Et je me sens bien, en paix et plein d’énergie. John écoutait sans rien dire. - Je t’offrirais bien quelque chose à boire, mais je viens à peine d’arriver. Tu viens manger avec moi ?
- Tu veux dire au restaurant ? - Oui, je t’invite.
- Bien sûr ! dit John en regardant Mike avec attention. Comme tu as changé.
Les deux hommes quittèrent la petite chambre et se rendirent dans un restaurant de l’hôtel. John écouta Mike l’entretenir de tout, excepté de son rêve. Il mentionna sa conversation avec Shirley, et cause de ses projets d’emploi et de sa nouvelle perspective de la vie. Mike parla avec animation du triomphe de la vérité et de l’établissement de la paix par le pardon et l’honnêteté. Les choses qu’il avait jusque-là critiquées, il en parlait maintenant avec douceur, tout en nuances. Il discourut sur le fait que l’être humain n’avait pas à accepter ce qu’i lui était transmis et qu’il pouvait créer sa propre réalité. John ne disait rien. Pétrifié, il laissa Mike parler et parler tout au long du repas copieux suivi d’un dessert et d’un café. Il avait l’impression d’assister à une conférence sur le mieux-être qui, d’ailleurs, lui faisait beaucoup de bien. Tout ce qu’il entendait était bien inspiré. Il réussit enfin à placer un mot pendant que Mike avait la bouche pleine.
- Mike, as-tu vécu une expérience de vie après la mort ou quelque choses d’approchant ? John était sérieux. La veille, Mike était lui-même prêt à devenir itinérant et à souffrir en toute connaissance de cause.
- Non, John, je crois que j’ai eu une expérience de VIE APRES LA VIE. Les deux hommes éclatèrent de rire, ce qui libéra la tension. Malgré l’aspect comique de la situation, Mike s’interrogeait aussi sur ce qui s’était vraiment passé. Il n’était pas convaincu de la réalité de sa vision, mais il se sentait tellement bien. John ne voulait pas partir. Il était conscient de profiter de l’énergie que dégageait Mike. Il avait maintenant le désir de chercher aussi un nouvel emploi. Mike l’avait convaincu de sa véritable valeur et John en avait convenu. Il était animé par l’enthousiasme de Mike et par sa nouvelle personnalité positive. C’était contagieux. Et ces nouvelles pensées élevées ? Là, John était moins certain, mais il n’y avait sûrement pas de mal à les entendre. Il avait l’impression que sa valeur personnelle s’intensifiait.
En lui souhaitant une bonne nuit, Mike serra John affectueusement, et le geste surprit celui-ci, d’autant plus que c’était la deuxième fois au cours de la soirée. Que se passait-il ? On n’aurait pu souhaiter meilleur ami. Mike paraissait vivre dans un nouveau monde. Il semblait rempli de paix et d’amour pour l’humanité. Dans son bonheur nouveau, il ne portait aucun jugement. Décidément, il était transformé.
Mickael retourna à sa chambre et s’assit sur son lit. Pouvait-il croire un seul instant que son voyage de rêve avait été réel ? Dans l’affirmative, pourquoi se trouvait-il de nouveau sur terre. Quelque chose clochait. Ce n’était pas comme il avait été prévu. Alors, les apparences sont parfois trompeuses ? Mike sentit une présence étrange mais familière. Son intuition agissait et son corps lui parlait. Mike se leva et se dirigea vers un fauteuil, à l’autre bout de la pièce. Puis, dans un mouvement tout à fait spontané, il ferma les yeux et étendit les mains avant de parler cérémonieusement à haute voix. - Au nom de l’Esprit, je demande qu’on m’apprenne ce que je dois savoir sur ma situation actuelle. Je la respecte, sans toutefois la comprendre.
Mike resta silencieux, les yeux fermés. Puis il se produisit une brillante explosion de lumière. Il fut projeté à travers un portail, dans un endroit qui lui était strictement réservé. C’était le sanctuaire intérieur de la communication de Michael Thomas avec l’Esprit, un lieu où il retournerait souvent durant ses méditations. Il y flotta dans l’espace, pleinement conscient de se trouver encore une fois dans son état de « rêve », sauf que ce n’était pas vraiment un rêve. - Non, ce n’est pas un rêve, Mickael Thomas ! Mike reconnut la voix de Blanc. Oserait-il ouvrir les yeux ? Il ne voulait pas quitter cet endroit et savait pertinemment qu’il n’y était que de passage. Il ne voulait pas se retrouver dans sa chambre d’hôtel avant d’être prêt. La voix du grand ange blanc se fit entendre de nouveau :
- - tu es tout simplement dans un autre état de réalité altérée. Lequel est le plus réel à tes yeux, Michael ? - Blanc ! S’écria Mike.
- oui, Mickael. - Je suis tellement heureux de t’entendre ! dit-il d’une voix remplie d’animation. Je savais que ce n’était pas un rêve.
- Non, Mickael, ce n’était pas un rêve. - Que s’est-il passé ? Pourquoi ne suis-je pas au paradis ? Y a-t-il eu un erreur ? Mike était tellement heureux de lui parler encore une fois.
- Ouvre les yeux, Mickael. Nous avons de la compagnie.

Mike obéit et ouvrit lentement les yeux. Le portail était toujours là et Mike ne fut pas projeté hors de son état méditatif. Il flottait en position du lotus dans un espace d’une indicible blancheur lui rappelant la pièce blanche où il avait d’abord rencontré le grand ange d’amour. Mais il était maintenant entouré de sept entités réunies en cercle. Puis, sept couleurs différentes se mirent à bouger. Chaque groupe constituait une couleur estompée qui se manifestait peu à peu et prenait une forme définie. Mickael savait ce qui se passait et son cœur était rempli de joie. Sous lui, les sept nuages de teintes subtiles s’intensifièrent pour créer une brillance étonnante. Il y avait là Bleu, Orange, Vert, Violette, Rouge, Blanc et même OR ! Espacés également, les petits nuages grossirent graduellement pour devenir les anges qu’l avait rencontrés et avec qui il avait passé du temps. Il lui semblait que c’était hier seulement. Mike était tout à fait ravi de les revoir. C’était ses amis. Il prit garde de ne pas rompre le lien spirituel qui le reliait à sa forme humaine demeurée dans la chambre d’hôtel. Il se trouvait à deux endroits en même temps. Les sept entités angéliques formèrent un cercle dans le sanctuaire de Mike pendant quelque temps, les mains levées vers lui, dans un geste cérémonial. Mike célébra en leur compagnie et ressentit l’immense caractère sacré émanant du cercle, qu’il loua par son silence. C’est l’ange doré qui parla en premier :
- Salut à toi, Mickael Thomas de l’Intention pure. - Salut à to, répondit Mickael, calme et confiant.
- Que désires-tu savoir ? L’ange d’or riait presque. Il savait ce que Mike savait et, par conséquent, que celui-ci se présentait à lui avec le désir de comprendre ce qui avait cloché. Pourquoi était-il à nouveau sur terre ? Puis Blanc intervint, pour répondre à la question non formulée de Mike.
- Mickael, il serait peut-être bon que tu entendes ton souhait original. Mike ne comprenait pas la signification de ces paroles, mais il continua d’écouter. On lui fit écouter, à la manière d’un bande audio, les paroles qu’il avait lui-même prononcées devant Blanc pour lui expliquer sa vision d’un chez soi. Mike reconnut sa propre voix : - Je veux être aimé et côtoyer l’amour, répondit Mike. Je veux ressentir la paix dans mon existence… je ne veux pas être assujetti aux préoccupations et aux poursuites futiles de ceux qui m’entourent. Je ne veux pas m’inquiéter à propos de l’argent. Je veux me sentir LIBERE. J’en ai assez d’être seul. Je veux me relier aux autres entités de l’Univers. Je veux connaître le sens de ma vie et jouer mon rôle au sein du paradis – si l’expression est bien choisie. Je veux être un fragment juste et pertinent du plan de Dieu. Je ne veux plus être un humain comme avant. Je veux être comme toi.
C’est ainsi que Mike avait décrit son chez soi. C’était les mots mêmes qu’il avait employés. Puis Bleu parla. - Regarde ta vie, Mickael Thomas. Tu possèdes la carte de l’intuition qui t’accordera une existence paisible puisque tu comprends le fonctionnement de l’Esprit.
Mike sut que Bleu avait raison. Il ne s’inquiétait pas de sa recherche d’emploi du lendemain. Il avait sa carte et elle l’aiderait à se rendre au bon endroit. Puis la voix d’Orange se fit entendre. - Les présents et les outils de vibration supérieure t’aideront à conserver ton équilibre et te garderont à l’abri des drames de ton entourage, si tu le souhaites. Et tout au long du chemin, tu auras le pouvoir d’anéantir toute négativité qui essaiera de faire obstacle à ton cheminement.
Mike savait qu’Orange disait la vérité. Il ne s’inquiétait plus des mauvaises expériences passées de sa vie. L’épisode avec Shirley était effacé de sa conscience, comme s’il n’avait jamais existé. Puis, ce fut au tour de Vert avec son humour non équivoque. - Ta physiologie te procurera la liberté nécessaire puisqu’elle repose sur la sagesse et la connaissance. Mike ne s’était jamais senti aussi bien et savait comment le demeurer. Les enseignements de Vert avaient fait des merveilles !
Ensuite, Violette parla. Sa voix mélodieuse flotta aux oreilles de Mike. - Tu fais maintenant partie du plan divin de Dieu. Tu as un but et des responsabilités. Tu crées ta propre réalité et il n’y aura plus jamais lieu de t’inquiéter. Toute ta famille t’entoure.
Mike savait qu’elle avait raison. Il créerait effectivement son avenir sans s’inquiéter. Il savait que sa famille le protégeait et qu’l se trouverait toujours au bon endroit au bon moment. La voix de Rouge se fit entendre. - Tu ne seras plus jamais le même type d’être humain qu’auparavant, Mickael. Tu t’es transformé pour toujours par ta propre intention.
Encore une fois, l’ange avait raison. Mike ne retournerait jamais en arrière. Il n’était plus le même homme. Son logis appartenait à une personne pitoyable et il devrait même donner ses vêtements. Il était un homme neuf ! Puis il entendit de nouveau la voix caractéristique de Blanc.
- Tu es une partie appropriée du plan d’amour, Mickael. Nous t’aimons immensément et tu as la capacité de communiquer le même amour aux autres. Mais il te reste à prendre conscience du présent qui t’attend. Que pouvait bien vouloir dire tout cela ? Pourquoi Blanc prononçait-il sans cesse des mots qui appelaient une question ?
Et enfin, ce fut l voix de l’ange doré, immense et puissant, mais sacré et… si doux. - Tu voulais être un ange, Mickael ? Qu’as-tu appris dans ma maison ? Tu es une merveilleuse partie de Dieu qui existe sur la planète dans une vibration très élevée. Un ange déguisé, un des rares qui le sache et qui soit consacré par Dieu. En réalité, Mike avait demandé à être un ange, sans savoir qu’il en était déjà un.
Tout à coup, ils semblèrent tous parler à l’unisson et Mike entendit la pensée qu’ils émettaient. - Tu ES chez toi Mickael Thomas. Tu y es parce que tu l’as demandé. C’est ici que tu dois être si tu veux influencer la planète. Tout ce que tu as demandé est maintenant réalisé. Tu es un Guerrier de la Lumière. Comme Marie, ton homologue humain, tu résonnes de la vibration de Dieu. Tu as vaincu le géant, accepté l’insigne d’or et tu possèdes la sagesse de tous les temps.
Mais ce n’était pas tout et Mickael Thomas le savait. Les êtres angéliques perdirent leur forme et redevinrent sept petits nuages de couleurs brillantes se réunissant en une seule lumière à l’éclat du diamant. Le chatoiement et la lumière de la nuée vibraient d’un éclat inégalé. Les anges se concertaient ! Mike le savait. Puis, il les sentit encore lui parler.
- Mickael Thomas, nous te donnons une nouvelle appellation à l’instant même. Lorsque tu cheminais sur le sentier, nous t’appelions Mickael Thomas de l’Intention pure. Aujourd’hui, tu reçois ton diplôme ; tu deviens une entité à la vibration élevée qui n’est plus tout à fait humaine ni complètement angélique. Tu es Mickael l’ACTUEL. Ton nom symbolise la vibration du présent et l’un des plus beaux compliments que nous puissions te faire. Mike trouva la chose amusante tout en sachant que les anges rendaient sérieusement hommage à sa nouvelle vibration. Le nuage spectaculaire prit finalement la forme d’un véritable diamant et s’éleva pour flotter au-dessus de sa tête, ceignant tout l’espace qu’il occupait de sa lumière. Il fut immergé dans l’amour et se sentit encore une fois imprégné de la présence de Dieu. Chaque cellule de son corps était en état de célébration et toute sa biologie y répondait par un immense sentiment de gratitude, sentiment qui envahissait chaque parcelle de son corps. Il sut qu’il était temps de retourner dans le fauteuil de sa chambre d’hôtel. Les anges avaient un dernier message à lui communiquer. Il l’entendit une fois retourné à son fauteuil.
- Mickael l’ACTUEL, NOUS T’AIMONS TENDREMENT Mike demeura quelque temps dans son fauteuil, le temps de « revenir » de son état exaltant de méditation. Tout ce qu’il avait expérimenté dans les maisons de sa formation spirituelle était réel ! Tous les enseignements étaient précis et valides et il possédait encore toute la connaissance reçue alors qu’il se trouvait dans une simple chambre d’hôtel de Los Angeles. Cette pensée lui donnait le vertige et il se demanda combien il y en avait comme lui.
Mike était épuisé. Il s’endormit presque sous la douche, mais réussit enfin à se mettre au lit. Il était trop fatigué pour songer à la suite des événements. Il avait besoin de sommeil et il dormit très bien A son réveil, le lendemain, il était prêt à faire face à la vie. Il sortit sur son balcon et examina les environs. Il n’y avait aucune limite à ce qu’il pouvait faire. Il savait pouvoir changer tout ce qu’il toucherait. Mike était convaincu que de grandes réalisations l’attendaient, qu’il aurait beaucoup à faire à et à apprendre, surtout en ce qui avait trait à l’intégration de sa nouvelle vibration à celle des humains qu’il côtoierait. Il n’était pas inquiet. Il possédait en son âme l’amour et la sagesse compréhensive des temps. Son ange intérieur prendrait soin de tout et lui-même saurait comment se comporter à chaque instant. Il trouve un emploi beaucoup plus facilement qu’il ne l’avait cru. Les entreprises importantes recherchent constamment des vendeurs compétents et honnêtes et Mike sut exactement comment se présenter. Il s’était procuré de nouveaux habits et s’était fixé des objectifs élevés. Il s’était ensuite présenté dans la plus grande entreprise pouvant utiliser ses services sans tenir compte d’une affiche indiquant que le personnel était complet. Il avait décroché son emploi en quelques minutes et quitté l’édifice, prêt à accomplir une autre cérémonie centrée sur le fait que les humains pouvaient créer leur propre réalité.
Mike s’interrogeait sur son nouvel état. Le fait qu’il était maintenant chez lui commençait à pénétrer sa conscience. Son nouvel emploi était assuré et il décida de se chercher un autre appartement. Ce n’est qu’après trois jours qu’il fut frappé par une évidence, un matin, sous la douche. Qu’est-ce que Blanc avait dit à propos de ce qu’il n’avait pas saisi ? Il te reste encore à prendre conscience du présent qui t’attend ! Ses yeux s’emplirent de larmes parce qu’il en comprenait enfin le sens. C’était le plus grand présent de tous. il ne pouvait lui être offert qu’à titre d’être humain et il lui avait été bien caché au cours des derniers événements vécus sur terre. Il détenait une portée profonde et Mike s’agenouilla pour rendre grâce à la vérité de la révélation. Il tremble à la pensée du potentiel qu’elle offrait et fouilla dans sa mémoire pour trouver l’information dont il avait besoin. Son cœur vibrait à la pensée de ce que cette révélation comportait.

C’est ici que nous nous séparons de Mickael Thomas.
Il doit poursuivre sa quête. Sa nouvelle intuition et ses présents lui font savoir qu’il n’est pas achevé. Sa carte le guidera dans la direction appropriée et son épée éternelle de la vérité restera son phare dans la noirceur, une fréquence de vibration en fa qui proclamera sa joie au moment opportun. La vision que Mike a perçue lors de son séjour dans la maison de Blanc est clairement imprimée en lui. Rien ne saura arrêter Mickael l’Actuel dans sa course vers le présent sacré qui l’attend dans cette mer humaine qui l’entoure. Son sourire se veut le plus radieux qu’un être humain puisse arborer lorsqu’il sait parfaitement que sa quête s’achèvera dans la réussite la plus totale et qu’il suffit pour lui de l’entreprendre.
Mike a compris qu’on vient de lui donner une seconde change en lui offrant la possibilité de trouver sa perle, l’amour de sa vie, un contrat si puissant qu’ils seront irrésistiblement attirés l’un vers l’autre, sans aucune possibilité de vire séparément sur cette planète. Mike se met à la recherche d’une merveilleuse femme rousse au teint d’ivoire et aux yeux d’émeraude. Il ne connaît pas son nom terrestre, mais c’est sans importance. L’énergie d’Anolee sera semblable à un phare dirigeant son âme dans la pénombre.
Il pensa eux enfants à venir et sa détermination à trouver son amour se décupla. L’air qui l’entourait était chargé d’électricité qui se mêlait à l’énergie de la volonté et de l’amour spirituels, le tout prêt à éclore et à s’épanouir. L’odeur de la victoire embaumait l’espace. La seule rose prévue à la vie de Mike allait être découverte, admirée et aimée pour sa beauté. Son parfum serait apprécié pendant toute une vie, conservé et adoré pour sa beauté parfaite et son élégance naturelle. Elle vivait là, quelque part, et Mike allait la découvrir. Les anges souriaient, sachant bien que Mickael atteindrait son but.
Mickael Thomas était enfin rentré chez lui.
LE RETOUR – histoire de Michael Thomas – Livre de la série Kryeon – Editions Ariane 1998– Kryeon canalisé par Lee Carroll.
Faux prophètes
A Lihue, île de Kauai à Hawaii – séance de channeling – Message pour une île
Kryeon, il nous a été dit qu’il y aurait de faux prophètes à la fin des temps. Nous voici arrivés à la fin des temps tel que témoignés par votre information sur la graduation des temps. Etes-vous par conséquent un faux prophète ? En outre, les autres prophètes venus plus tôt nous ont dit que si l’on demandait à un faux prophète s’il en était un, il mentirait. Comment pouvons-nous savoir que vous ne mentez pas lorsque vous dites être un authentique prophète ? … et qu’est-ce que cela signifie pour les croyants des nombreuses religions et voies spirituelles différentes ?
Le début de la réponse à cette question nécessite que nous fassions appel à une ancienne devinette de la Terre, une énigme déjà connue des gens présentant des exercices de logique, car la logique joue effectivement un rôle important dans la réponse à votre question (ainsi qu’il doit en être). Nous vous prions d’être patients alors que nous vous guidons à travers cette énigme pour l’esprit, car cela a un rapport direct avec l’ensemble de la réponse. Imaginez-vous en train de marcher seul sur un sentier. Debout devant vous se trouvent deux saints hommes pleins de sagesse. Afin de pouvoir poursuivre votre route, ainsi va l’énigme, il vous faut savoir quels sont les attributs de ces deux hommes. Car voyez-vous, ‘un d’eux dit la vérité et doit toujours dire la vérité. L’autre est fourbe et vous trompera toujours peu importe ce que vous lui demanderez. Or, comme le veut la devinette, vous devez poser à l’un ou l’autre des deux une question à laquelle il ne pourra répondre par un « oui » ou un « non ». Et, ce faisant, la réponse donnée révélera les attributs de chacun d’eux.
Or, métaphoriquement, beaucoup parmi vous se trouvent réellement face à une situation semblable dans leur vie. En tout amour et innocence de l’esprit, vous faites face à plusieurs saints hommes et leur demandez s’ils possèdent la vérité. Cette énigme n’est donc pas tellement éloignée de ce que vous vivez ; il s’agit d’une énigme difficile à résoudre au plan logique pour beaucoup d’entre vous, car si vous demandez simplement à celui qui dit toujours la vérité : « Etes-vous celui qui dit la vérité ? » il vous répondra « Oui ». Si vous posez cette question à celui qui ment toujours, il mentira bien sûr et dira lui aussi « oui ». Vous n’avez rien obtenu avec cette question. La question doit donc être conçue de telle façon que vous vous attendiez à l’avance à un « oui » ou un « non » ce qui révélera les attributs de celui à qui vous vous adressez.
Je vais maintenant vous indiquer quelle question il s’agit simplement de poser. Tandis que vous vous approchez de l’un des saints hommes, dites-lui ce qui suit : « Cher monsieur, si je demande à l’autre saint homme qui est à vos côtés si c’est vous le menteur, répondra-t-il « oui » ? Et d’après la réponse donnée par l’un ou l’autre de ces hommes, vous saurez avec certitude par le « oui » ou le « non » lequel des deux se trouve alors devant vous ». du fait des attributs de chacun, l’un devra obligatoirement répondre « oui » à cette question et l’autre « non ». Réfléchissez-y pour voir comment cela fonctionne. Mettez-vous dans la position de chaque homme pour comprendre ce qu’un « oui » signifie et ce qu’un « non » signifie relativement aux attributs de chacun.
Si vous êtes devant celui qui dit toujours la vérité, il répondra « oui » car il doit vous dire la vérité sur ce qui en est réellement. Si vous êtes devant celui qui ment toujours, il dira « non » car il doit forcément mentir au sujet de ce que l’autre saint homme dirait.
Alors, qu’est-ce que cette énigme nous apprend relativement à l’authenticité ou à la fausseté des dires de Kryeon ? C’est un paradigme qu’il vous faut considérer et qui vous aidera même à poser la question. Examinons brièvement en quoi consiste cette énigme car vous devez d’abord vous engager seul sur votre sentier à la recherche de la vérité. Cela veut dire que si vous avez déjà un saint homme dans votre poche, vous n’êtes pas objectif. Soi vous croyez en une certaine vérité et si vous avez un préjugé, peu importe ce que vous demandez à qui que ce soit, vous douterez toujours de ce qu’on vous dit. Votre premier attribut consiste à être dans une position de clarté et à vouloir chercher la vérité, et à ne pas croire que vous connaissez déjà toute la vérité. Un véritable chercheur sera neutre et ne croira pas en un autre saint homme. Ceci éliminera immédiatement beaucoup de ceux qui seraient capables même de poser la question.
Observons maintenant les attributs de Kryeon. Il ne vous apporte que de l’information et non pas un système auquel il vous faut adhérer.
[…]
Kryeon n’érige pas d’Eglises. Kryeon ne vous demande pas d’assister à des rencontres contre votre volonté. Les rencontres sont intentionnellement organisées en des endroits étranges et à des moments inhabituels afin que vous puissiez y venir ou non si tel est votre choix. Il n’y a donc aucun calendrier de rencontre régulier. Kryeon ne prône aucune doctrine vous obligeant à croire en certaines choses. Il se contente de vous communiquer l’information du Nouvel âge et vous invite à sentir l’énergie d’amour et à découvrir qui vous êtes.
Kryeon ne vous demande pas de donner le dixième de vos richesses. Toutefois, cela ne veut pas dire que ceux qui vous demandent de le faire agissent mal. Ce n’est là qu’un attribut de celui se trouvant devant vous à qui vous poser des questions. Kryeon ne vous demande pas de lui donner le dixième de vos richesses et pour la première fois nous vous disons ceci, à savoir que l’Esprit vous demande de vous donner à vous-mêmes votre abondance. Il ne vous demande pas d’approuver une doctrine et il dit que vous avez le pouvoir et la liberté de croire ce que vous choisissez de croire.
[…]
Finalement, la nature même de la question au sujet des faux prophètes recèle une grande part d’ironie. Car mes chers amis, alors que je suis assis devant vous ce soir, vous êtes en train d’entendre la traduction en mots terrestres de la voix du grand soleil central. C’est cette voix qui parla à Moïse du sein du buisson ardent. C’est cette voix qui parla à Abraham, alors que celui-ci se tenait prêt à enfoncer son poignard dans la poitrine de son fils Isaa, en disant « Arrête ! Tu es honoré ». C’est donc cette même voix qui s’exprima aussi pour dire ; « A la fin des temps, il y aura des faux prophètes ; méfiez-vous en ». C’est donc l’auteur de ce même message que vous mettez maintenant en doute. Tandis que vous vous approchez du saint home appelé Kryeon et lui posez la question ; « Kryeon, si je demande à l’autre saint homme si vous êtes celui qui ment toujours, dira-t-il « oui » ? La réponse de Kryeon sera « Oui ».
Kryeon, Alchimie de l’Esprit Humain, canalisé par Lee Carroll.
L’achèvement
Les quatrième et cinquième tâches sont diffciles à expliquer. Si nous vous entretenons ce soir de cinq tâches, c’est qu’il existe une raison précise à cela. Si vous étudiez la numérologie et examinez l’énergie du nombre 5 , vous remarquerez que celle-ci concerne la transformation (la première tâche). Ce n’est pas par hasard si les méthodes que vous offre l’Esprit – le nombre d’attributs et de tâches présentés, ainsi que la façon dont ils le sont – ont toutes une double signification. Peut-être l’avez-vous remarqué. L’Esprit délivre souvent un message sur plusieurs plans à ceux qui souhaitent rechercher d’autres significations qui se rapportent toujours à l’amour et aux capacités humaines. Parfois, les sens cachés sont simplement destinés à vous faire comprendre combien nous vous glorifions. C’est pour cela que l’Esprit vous fournit des informations !
Les deux dernières tâches sont difficiles à présenter et à comprendre pour les humains. Avant de les aborder, nous tenons à vous dire que le moment choisi pour baigner vos pieds est venu. Nous n’avons encore jamais traité ces sujets auparavant, car nous tenions à ce qu’ils vous soient présentés pour la première fois au cours de cette soirée. Nous allons maintenant parler de la mort.
Pour l’être humain qui vibre à un seuil élevé de conscience, il est insupportable de penser au chagrin, aux souffrances et à la mort de ses semblables. Cependant, je dois préciser que certaines des tâches destinées à l’humanité sont étroitement liées à ces tristes aspects de l’existence ! Voilà pourquoi nous allons consacrer un peu de temps à baigner chacun de vos pieds, l’un après l’autre – symboliquement. Ainsi serez-vous entourés d’une bulle d’amour – la tunique de l’Esprit, la sagesse de Dieu. Cela vous permettra de comprendre plus facilement ce qui suit, vous qui avez émis l’intention de recevoir une information interdimensionnelle. Même pour mon partenaire Lee, cette présentation est difficile.
Certains humains naissent sur cette planète simplement pour « achever une tâche ». dès leur naissance, ils savent qu’ils doivent accomplir cette tâche ; ils le pressentent au niveau cellulaire. Que ressentez-vous, très chers, en apprenant qu’en cet instant même, répartis sur l’ensemble de cette magnifique planète, existent d’autres membres de la famille dotés de la même structure spirituelle cellulaire que vous – potentiels guerriers de la lumière comme vous -, animés par un seuil vibratoire élevé, pouvant bénéficier d’une vie longue et harmonieuse – et qui ont, au contraire, volontairement choisi de naître et de mourir brutalement, individuellement ou en groupes. Ils savaient avant leur venue sur terre qu’ils seraient marqués par la souffrance et la mort – qui leur seraient infligées afin de leur permettre d’extirper une énergie négative de la région où ils habiteraient – pour que la Terre puisse se diriger vers une nouvelle ère que nous avons appelée la « Nouvelle Jérusalem ».
D’une certaine manière, vous connaissez le nom de ces humains, car ils sont membres de la famille ! A votre retour, vous célébrerez en leur compagnie ce qu’ils ont accompli, et certains d’entre vous posséderont la sagesse divine de procéder à une célébration spirituelle durant les afflictions de l’humanité. Je veux que vous vous souveniez d’eux, car eux vous connaissent. Nous parlons ici de conclusion et d’équilibre nécessaires et volontaires. Je veux que vous pensiez au cadeau extraordinaire que cela représente pour vous ! Ce cadeau est destiné à votre culture, à votre divinité. C’est l’essence même de l’amour émis par une famille spirituelle. Il existe un mot dans votre vocabulaire pour le définir, mais il n’est malheureusement pas tout à fait exact. En effet, il n’exprime pas l’énergie véritable de ce qu’accomplissent les membres de la famille pour vous et pour la planète. Ce mot est sacrifice. Mais ne s’agit pas de l’essence foncière de ce dont ces êtres s’acquittent, car ils oeuvrent dans l’amour pour accomplir la tâche de l’achèvement. Vous souvenez-vous de ce que nous vous avons dit à propos de leur groupe de travail, il y a neuf ans ? Tentez de vous en rappeler.
Kryeon, canalisé par Lee Carroll – le pouvoir de la conscience issu des Messages de notre Famille
La septième Maison
Le temps ne s’était pas vraiment gâté, mais il aurait pu être plus agréable. Mike s’était habitué à un merveilleux ensoleillement accompagné de températures modérées ou à un assaut violent des éléments au point de transformer une pastèque en raison en moins de dix minutes. Mais aujourd’hui, le ciel était couvert et gris et donnait aux choses une apparence uniforme. La journée était fraîche et une brise légère rôdait telle une menace avec une irrégularité semblant vouloir communiquer un message mystérieux. Les nuages ne s’accumulaient pas, mais ne se dissipaient pas non plus. Mike marchait depuis une heure. Le temps ne le préoccupait pas, mais il en était tout de même conscient.
Son allure était réglée. En se dirigeant vers la prochaine maison, il demeurait vigilant, jetant un coup d’œil derrière lui de temps à autre, mais son esprit était envahi par la décision qu’il avait prise. En avançant vers la dernière maison, il avait le sentiment puissant qu’il venait de franchir une étape spirituelle subtile et un point déterminant de son périple. Il ne parvenait pas à oublier la vision de sa vie sur terre avec Anolee et les enfants à leurs côtés, tous souriants. Lorsqu’il y repensait, son cœur planait et il se sentait bien. Devant lui, le sentier ondulé menant à un défi inconnu le rendait triste et plein d’un immense sentiment de perte. La mort n’avait pas frappé, mais un coin de son cœur était en deuil. Il poursuivit sa route, ne se rendant pas compte que le paysage se modifiait graduellement. Mike aborda un angle particulièrement prononcé. Il remarqua qu’il venait de franchir un bout de chemin très étroit dont les côtés abrupts descendaient vers une sorte de canyon. Il remarqua pour le première fois que les collines arrondies et les plaines luxuriantes qu’il avait traversées jusque-là avant été remplacées par un paysage plutôt désertique parsemé de gros rocs et de falaises et agrémenté à l’occasion d’un arbre majestueux qui en accentuait la nudité. Il s’aperçut que le changement topographique lui avait complètement échappé tant il était absorbé par ses pensées. Le sentier s’engageait dans une gorge aux abords très escarpés, ce qui, ajouté aux nuages gris, diminuait l’intensité de la lumière à un point tel qu’on aurait pu se croire au crépuscule et non au petit matin. L’intuition de Mike se faisait sentir. Les objets devant lui n’étaient pas clairs. Etait-ce des roches ou… ?
Sois plus alerte. Attention au danger !
Mike réalisa soudain qu’il avait passé la dernière heure dans un état d’hébétude. Il s’arrêta pour prendre quelques bonnes respirations afin de clarifier son esprit. Il se sentait étrange. Mais pourquoi donc ? Obéissant à son instinct, Mike se mit à chercher des signes de danger. Il fouilla du regard le sentier derrière lui, pensant y trouver peut-être la sombre entité qui l’avait suivi chaque fois qu’il était à l’extérieur. Rien. Aucun mouvement. L’uniformité grise qui sévissait depuis une heure avait contribué à la léthargie de son esprit. Mis à part le changement de température et du paysage, il ne distinguait rien d’inhabituel ni de menaçant mais son instinct l’incitait tout de même à se préparer à quelque chose. Mike remercia intérieurement son nouveau pouvoir, qui jouait bien son rôle. Il sortit sa carte. Peut-être l’informerait-elle ?
Il l’examina. Etrange. Elle indiquait le passage étroit dans lequel il se trouvait et les environs, mais il y avait quelque chose de différent. Il regarda de plus près. Là ! A cent mètres devant lui, un point qu’il ne pouvait apercevoir de l’endroit où il se tenait était complètement vierge. Habituellement, la carte indiquait ce qui se situait autour de VOUS ETES ICI. Elle ne donnait que peu d’indices sur le passé ou le futur mais elle était en général précise et éloquente. Alors, que pouvait bien signifier ce point vierge vers l’avant, comme si l’endroit avait été effacé ?
- Bleu, que signifie un point vierge sur la carte ? demanda Mike à haute voix.
Bleu ne répondit pas, mais l’intuition de Mike s’exprima. La réponse lui vint presque immédiatement. Il lui revint en mémoire que la « chose » qui le suivait s’était toujours tenue en dehors des limites de la carte. Peut-être se montrait-elle sous la forme d’un point vierge ! Bleu lui avait dit que la carte se comparait au présent. Elle représentait l’énergie en présence au cours d’un déplacement sacré et reflétait un type de vibration particulier. Devant lui se trouvait un élément qui ne relevait pas du présent, quelque chose au détour du chemin que la puissante vibration de la carte ne pouvait lire. Ce point vierge résultait d’une vibration non-conforme à celle de la terre sacrée qui l’entourait.
Mike sentait que ses conclusions étaient justes. Quelque chose l’attendait au détour du chemin. Il aurait dû se montrer plus alerte. Que serait-il advenu si sa nouvelle intuition ne l’avait pas prévenu ? Il maudit faiblement son esprit romantique en apparence démuni et se concentra plutôt sur le nouveau guerrier en lui. Il anima chacune de ses cellules avec le message d’un événement imminent, de quelque chose d’important.
- réveillez-vous ! Mike souriait à la pensée de s’adresser à son système biologique et crut encore une fois entendre le rire de Vert. Ce dernier lui manquait. L’humour s’avérait un excellent remède en ce temps de préparation. Préparation ? A quoi ? Au combat ?
Soudain, Mike eut une révélation. Comme une énorme vague de compréhension, un amas de pensées et d’images l’envahirent, entraînant avec elles tout le poids d’une terrible prise de conscience. Il était figé. Il verbalisa sa peur pour quiconque pouvait l’entendre.
- MON DIEU ! ET SI J’AVAIS EFFECTIVEMENT A ME SERVIR DE CES ARMES ?
Il en tremblait. Il sentait l’anxiété lui traverser le corps. Ça n’avait aucun sens.
- Ce sont des symboles des Guerriers de la Lumière du Nouvel Age. DES SYMBOLES ! cria-t-il en regardant vers le ciel
Tout en pivotant sur lui-même, s’attendant peut-être à voir ses amis angéliques tapis sur les parois de la gorge à peine éclairée. Sa voix se fit entendre encore une fois :
- Orange, tu ne m’as pas appris à me battre ! J’ai cru que les armes ne serviraient à rien…
Il s’arrêta au milieu de sa phrase en se rendant compte qu’il criait. Il entendit le rebondissement de sa voix sur les murs du canyon. D’autres pensées traversaient son esprit. Les paroles de ceux qu’il avait rencontrés le long de son parcours lui revenaient en tête. Il se rappela les propos de Rouge à l’effet que certaines épreuves l’effraieraient, mais il avait alors présumé de celui-ci faisant allusion à la tempête croisée sur sa route. Il se rendait maintenant compte que Rouge parlait des événements à venir et non de ceux du passé. Qu’est-ce qui l’attendait ? Il se souvint des paroles récentes de Blanc, qui décrivait Marie dans la chambre d’hôpital.
- Ne te laisse pas tromper par les apparences, Mickael. Elle est une Guerrière de la Lumière. Elle a vaincu le géant et elle est tout puissante.
Vaincu le géant ? Puis il se rappela les paroles de Blanc au moment où il quittait la maison blanche.
- Ce n’est pas terminé mon ami.
Tant d’avertissements et de nuances. Y a-t-il une bataille à l’horizon ? Une vraie ? Une où je devrai effectivement UTILISER l’épée ? Mike s’assit sur le chemin. Ses genoux tremblaient tellement il avait peur. Il ne se sentait pas guerrier, en tout cas pas dans le véritable sens du terme.
- Hé ! les anges ! Vous ne m’avez pas préparé à ça ! lança-t-il au ciel gris et aux parois menaçantes du canyon. Je ne me bats pas. Ç a n’a aucun sens. Les batailles et les armes correspondent à des anciennes vibrations. Voilà une façon désuète de penser. Ce n’est pas de cette terre.
Un calme étrange s’installa. Le vent tomba. Un silence de mort régnait. Puis des voix se firent entendre.
- Sauf si tu combats une ancienne énergie. Il avait entendu clairement la vois d’orange. Mike se leva brusquement et regarda autour de lui, cherchant à déceler l’origine de la voix.
- Et sauf si tu te prépares à combattre un élément biologique qui n’a pas une vibration aussi élevée que la tienne. C’était la voix de Vert. Les voix angéliques émanaient de son propre intérieur.
- Et sauf s’il n’y a pas d’amour, Mickael, dit la voix douce et rassurante de Blanc.
- JE N’AVAIS PAS CONSCIENCE DE TOUT ÇA ! dit Mike d’un ton anxieux. Blanc, je ne suis pas un véritable guerrier !
- Marie ne l’était pas non plus, dit Blanc d’une voix réconfortante.
- L’énergie ancienne réagit à un vieux paradigme. C’est ce qu’elle comprend, dit la charmante vois de Violette.
- Orange apprends-moi à combattre, implora Mike d’un ton laissant percer le découragement.
- Je l’ai déjà fait. Tu es prêt, Michael Thomas de l’Intention pure, tu es prêt, lui dit Orange d’une voix encourageante.
- Que dois-je faire ? hurla Mike aux parois du canyon.
Silence. Puis il entendit la voix de Bleu.
- N’oublie pas, Michael Thomas, les apparences sont parfois trompeuses !
Les mots résonnèrent comme jamais auparavant. Ils portaient un avertissement et des conseils qui pouvaient se révéler utiles sur-le-champ. Tous les anges l’entouraient. Pour qu’une telle puissance soit en place, il doit y avoir un danger réel au prochain détour !
Mike était nerveux. Il savait qu’il ne possédait aucune qualité de guerrier. Pourtant, les anges lui affirmaient le contraire. Il devait leur faire confiance. De toute façon, il n’avait pas le choix. Il était au front. Il regarda autour de lui et acquiesça de manière sarcastique. Aucune échappée. La chose ou la personne qui l’attendait avait vraiment bien choisi son point d’attaque. Les parois étaient trop hautes et la fuite n’était possible que par un canal étroit où la poursuite serait un jeu d’enfant. Tout avait été bien calculé. Michael savait au moins où se trouvait l’horrible créature. Il n’y aurait pas d’effet surprise. Plus il examinait la situation, plus il devenait confiant devant la menace. Sa nouvelle vibration l’aidait ; il en était conscient. Une paix l’envahit, illogique mais spirituelle. Il sentait son habileté augmenter, même s’il ne savait pas trop ce qu’il allait affronter ni comment il allait le faire. C’était bien ainsi, pensa-t-il. Après tout, ce sont les règles du jeu de l’endroit. Je n’ai pas accès au futur mais il s’est déjà produit dans l’esprit de Dieu. La solution à ma situation s’est donc déjà manifestée, même si je ne la connais pas encore. Je le saurai en temps voulu. Je détiens la connaissance, le pouvoir, et je suis en terrain connu. J’ai l’avantage d’être chez moi !
- D’accord, dit Mike à haute voix. J’ai été attaqué par une tempête, piétiné par un ange ; j’ai perdu tous mes biens personnels ; mes émotions ont été passées au crible ; mon système biologique a été modifié et élevé ; et mon cœur a été brisé et examiné avant de m’être rendu. Quoi d’autre ? J’ai les outils, je suis prêt. Mais, j’aimerais bien savoir me battre, ajouta-t-il en soupirant et en regardant dans la direction du défi qui s’annonçait.
Mika décida de faire quelque chose qui lui aurait semblé ridicule quelques semaines auparavant. Il s’agenouilla et fit une courte cérémonie à l’égard des événements qui se préparaient. Il toucha chacune de ses armes et mentionna leur utilité. Il se rappela les mouvements d’équilibre qu’Orange lui avait appris. Il passa vingt minutes en état de gratitude, remerciant d’avoir été choisi pour le combat présagé. Il loua le sol sur lequel il se trouvait. Il remémora sa place au sien de sa famille spirituelle. Puis il se leva, prêt à combattre, dans toute la mesure du possible.Mike reprit sa route. Il franchit un bout de sentier après lequel apparut un long chemin devant lui. Les murs escarpés du canyon lui donnaient l’impression d’être au seuil du sombre tunnel du destin. Il savait que l’entité malveillante se trouvait devant lui. La carte l’indiquait clairement. Le corps de Mike aurait normalement d’y entrer en état de choc. Son système d’alarme intérieur aurait dû se déclencher et il aurait dû être une masse tremblante. Après tout, il n’était qu’un vendeur et non un guerrier sue le point de rencontrer un énorme vampire noir ! Mais tous ses sens étaient en alerte et il était rempli de détermination et non pas de crainte. Tous ses pouvoirs de vibration et ses nouveaux présents entraient graduellement en jeu. Son intuition se faisait rassurante et il l’écoutait à chaque instant, sachant qu’elle ne le trahirait pas.
Rien.
Puis, un mouvement sur la gauche !
Michael se retourna rapidement et vit un immense arbre à trente mètres devant lui sur la gauche. D’où venait le mouvement ? Bon sang ! et toute cette noirceur en plein jour ! Cela faisait-il partie du test ? Pourquoi pas plus de lumière à cette heure du jour ?
Un autre mouvement ! Mike réalisa qu’il provenait du dessous des branches de l’arbre.
- QUI EST LA ? MONTRE-TOI ! La voix de Mike était puissante et autoritaire. SI TU NE TE MONTRES PAS, J’APPROCHE ! Il se tenait en attente, toutes les cellules de son corps en éveil.
Lentement, un homme à l’air tout à fait normal s’avança et s’arrêta sous les branches extérieures. Il était vêtu comme un fermier, excepté qu’il ne portait pas de chaussures. Il leva les mains en signe d’arrêt, les paumes tournées vers Mike.
- Mike, je t’en prie, ne me frappe pas. Je vais me montrer.
L’homme se dégagea lentement des branches de l’arbre et se dirigea vers Michael. Comme il avançait, Mike crut reconnaître sa démarche. Non ! Pas possible ! Maintenant, il voyait clairement son visage.
- Papa ? Le père de Mike s’avança vers le sentier. Il se tenait à deux mètres de Mike. Celui-ci aurait juré qu’il pouvait sentir l’odeur de la ferme émerger de l’homme.
- - oui, Mike. C’est moi. Je t’en prie, ne me frappe pas. Mike ne se leurrait pas. Il savait parfaitement que tout ça pouvait être faux. Après tout, les apparences sont parfois trompeuses. L’homme qui se présentait sous les traits de son père pouvait très bien être quelqu’un d’autre. En fait, il y avait de fortes chances que ce soit le cas. Mike restait sur ses gardes et en état d’alerte.
- - monsieur, vous êtes exactement à l’endroit où je m’attendais à rencontrer un ennemi. Ne vous approchez pas.
- Je sais Mike. C’est droit devant toi. Ne te laisse pas tromper. La chose qui t’attend compte capturer ton âme. Je t’en prie, crois-moi.
Mais Mike n’y arrivait pas.
- Faits-u ici ?
- Par la grâce de Dieu, je suis ici pour t’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. On m’a permis d’être ici pour t’avertir. Je t’attends depuis plusieurs jours, sachant que tu finirais par passer. Tout ce qui s’aventurera plus avant sera anéanti par la bête. Plusieurs sont venus et ils ont tous péri. C’est une terre maudite et on te trompe. Mike ne croyait toujours pas être en présence de son père. C’était trop facile.
- Pardonne-moi, mais il me faut des preuves. Dis-moi quel était mon surnom quand j’étais enfant.
L’homme répondit sur-le-champ.
- Mykee-Wykee.
Mike grimaça à la vérité.
- Que s’est-il passé dans la grange des Connel en 1964?
- Une grande fête pour célébrer la naissance des jumelles Sarah et Helen.
Mike scrutait à la loupe les paroles de l’homme. La voix et le corps étaient parfaitement ressemblants. Il continua son interrogatoire et lui demanda des détails sur son enfance – ses écoles, ses amis, ses vêtements et certains événements. Les deux hommes se faisaient face sur la route. Là, le père débita pendant une demi-heure des fragments du passé de Mike avec une précision parfaitement rigoureuse. Mike commençait à se détendre. Cet homme savait tout. Aucune entité maligne n’aurait pu mémoriser tous ces détails connus de Mike seulement. Son intuition était toujours en alerte, mais il se tenait vraiment devant son père. Celui-ci commençait à transpirer abondamment.
- Papa, qu’est-ce qui se passe ?
- Oh ! Michael, je t’aime tellement ! présentement, tu reposes sur un lit d’hôpital et tu as de graves blessures au cou. Rappelle-toi. Tu te souviens de ce qui s’est passé dans ton appartement ?
Depuis cet instant, tu flottes dans un coma, sensible aux manipulations du démon lui-même. Et tout ce que tu vois ici… Le père de Mike montra de la main les montagnes qui els encerclaient … « tout ça est un conte de fée. C’est irréel. Tout ce qu’on t’a appris et toutes mignonnes maisons que tu as visitées, tout est faux, c’est un truc pour s’emparer de ton âme ! » La respiration de l’homme devenait laborieuse.
Mike savait quelles paroles de son père ne pouvaient être vraies. Quelle confusion ! Il s’avait qui il était et ce qu’il avait expérimenté. Pourtant les paroles de son père étaient pleines d’autorité. Et cet homme en savait long ! Mais pourquoi expérimentait-il des difficultés respiratoires tout à coup ? N’était-il pas lui-même un esprit ? Après tout, il était mort et venait d’un autre monde. Il n’aurait pas dû éprouver de problèmes physiques.
- Papa, est-ce que ça va ?
- Oui, mon fils, mais je ne peux pas rester encore très longtemps. Cette place est maudite et je viens d’une terre céleste.
Les deux ne sont pas compatibles, tu sais.
- oui, c’est ce qu’on m’a dit.
- Mike, viens avec moi. Cet arbre abrite un portail céleste. Je peux te ramener. Tu reprendras conscience sur la terre et sortira de ton coma. Ta vie et ton âme seront sauves. Je t’en prie, accompagne-moi ! l’homme s’affaiblissait à vue d’œil et Mike crut voir s’embrouiller la silhouette devant lui.
Mike était torturé par l’indécision. Il devait se montrer avisé. Tout dans on corps le mettait en garde, mais il se trouvait confronté à un père aimant aux paroles crédibles. Et si ce pays était faux ? NON. Il ne l’était pas. Son être intérieur en était convaincu. Il voulut essayer autre choses. Quel était le nom ? Il avait fait un effort pour le retenir. Le nom lui revint en mémoire et il le prononça.
- Annehu ! dit Mike en dévisageant son père. Celui-ci le regarda droit dans les yeux.
- Que dis-tu ?
- Anneehu, répéta-t-il, en commençant à reculer.
- Est-ce là un terme de fée que tu as appris ici, mon fils ?
L’homme se montrait de plus en plus nerveux ; ses vêtements se mouillaient de sueur.
Mike demeura immobile. Un frisson lui parcourut l’échine. Son père ne l’avait jamais appelé « mon fils ». Mike se redressa. L’heure était venue. Il commença à sentir la vibration de son armure. Son bouclier commençait à osciller, comme s’il avait voulu qu’on le saisisse. Il donna la réponse qu’il fallait.
- Non, pas du tout. Anneehu est ton nom céleste, et tu ne le savais pas.
Les deux regards s’affrontèrent dans un éclair qui sembla durer une éternité mais qui, en réalité, n’avait pris qu’une seconde. Le jeu était fini. Le truc n’avait pas marché et la masse difforme et répugnante n’était plus capable de maintenir l’énergie pour le prolonger. Elle se préparait à combattre.
- ASSEZ ! dans un cri qui semblait avoir été poussé par dis hommes, la
silhouette qui avait été le père de Mike se transforma peu à peu. Le fermier en sueur se modifia graduellement en une énorme forme vampirique et menaçante. Mike recula au fur et à mesure de la transformation ; il demeurait alerte et prêt. L’horrible entité avait au moins cinq mètres de hauteur ; ses yeux étaient rouges et agressifs. Sa peau, couverte de verrues, était d’un vert repoussant. On aurait dit une créature qui ne s’était pas lavée depuis des milliards de siècles. Elle avait des mains énormes aux ongles sales et des bras beaucoup trop longs, disproportionnés par rapport au reste du corps, et… cette épouvantable odeur : des jambes trapues et arquées venaient ajouter à l’étrangeté de l’apparence, mais Mike savait combien elle pouvait être agile. Il l’avait vu plusieurs fois se dissiper derrière lui. La distance entre Mike et la créature hideuse devait atteindre environs six mètres et Michael essayerai de la maintenir ainsi sinon de l’agrandir.
Mike trouvait repoussante la chose qui se développait devant ses yeux. La forme malveillante n’était ni un humain ni une bête. Elle n’était pas naturelle et ne relevait d’aucune réalité connue de Mike. L’odeur que cette entité négative dégageait était infecte. Le visage de l’énorme tête chauve passait constamment d’une forme horrible à une autre. Lorsqu’elle ouvrait la bouche, Mike pouvait voir ses terribles dents aiguisées. Lorsqu’elle la refermait, la cavité menaçante disparaissait sous un amas de verrues et de peau. La masse verte avait un gros nez manifestement incapable de sentir, sinon il n’aurait pu vivre avec soi-même. Tout ce qu’un humain pouvait imaginer de plus répugnant et de plus repoussant se manifestait dans cette créature. Etait-ce réel ou une illusion ? Mike ne le savait pas. Choses certaine, elle représentait une expression révoltante d’énergies anciennes. Cette bête sombre et laide représentait l’antithèse de la paix et de l’amour et sentait la mort. La haine et la méchanceté de sa conscience envahissaient l’espace. Elle regardait Mike avec satisfaction comme s’il avait été une fourmi qu’on se préparait à faire disparaître sans pensée ni remords. La haine du monde auquel Mike appartenait animait cette créature. Elle projetait directement son énergie sur Michaël qui était devenu le point de convergence de son courroux.
Mike supportait mal cette créature qui le révoltait et le rebutait. Il sentait la haine qu’elle projetait. Mais lorsqu’il se rendit compte que sa réaction correspondait à ce que la créature attendait de lui, il étouffa ses vagues de nausée. Les apparences sont parfois trompeuses, se répéta-t-il. Il constata soudain que la forme dégoûtante jouait un jeu, qu’elle créait l’illusion d’un ogre malin dans le seul but de produire un certain effet. Le corps de Mike réagit instinctivement à la situation. Le niveau vibratoire de son nouvel être était en plein éveil. Tel un soldat aguerri ou un vétéran de nombreuses batailles, Mike se sentait prêt à prêt à réagir au moindre mouvement de l’horreur verte devant lui. Même si son corps vibrait de force et de vitalité, Mike demeurait immobile. Son épée commençait à vibrer. Ill l’entendait ! Il entendait un bourdonnement subtil. Même là, il ne bougeait pas. Il était trop curieux. Il voulait en savoir davantage. C’était à lui maintenant d’user de ruse.
- Tu es tellement gigantesque. Mike feignait la peur. Il leva les bras pour protéger son visage et fit trembler sa voix de façon convaincante. « Est-u la bête venue s’emparer de mon âme ? »
Des plis de peau verte et de verrues s’écartèrent pour permettre à la créature d’ouvrir la bouche et de parler. Mike entendit sa véritable voix pour la première fois.
- Tellement faible, cracha la voix. Je m’en doutais bien. La voix caverneuse rappelait à Mike celles que l’on entendait dans les mauvais films d’horreur.
- S’il te plaît, je ferai tout ce que tu voudras, risqua Mike.
Veux-tu que j’aille à l’arbre, sous le portail ?
Mike sentait son épée bouger dans le fourreau. Il espérait que la créature n’entendrait pas le bruit du métal.
- Ne sois pas ridicule ; je suis venu te tuer. La forme semblait continuer de grandir ! Mike pensa qu’elle avait sans doute la faculté de prendre la taille qu’elle voulait.
- Qui es-tu ? demanda Mike dans un cri aigu. Il espérait que son jeu n’était pas trop gauche, mais la créature malveillante semblait le croire complètement. Quel ego !
- Mykee-Wykee, je suis la partie de toi, qui est le véritable Michael Thomas ! Je suis la partie forte ! Regarde ton pouvoir ! Je suis l’essence de ton intellect et la base de ta logique. La forme de ton père était peut-être un déguisement mais les paroles prononcées étaient vraies. Tu es présentement dans un lit d’hôpital, dans le coma, et je suis venu te tirer de cette fausse terre peuplée d’entités insensées et de bons sorciers pour te ramener à la vie. Mais pour cela, je dois détruire le petit esprit ridicule que tu es devenu !
Mike savait que, dans une certaine mesure, l’horrible créature n’avait pas tout à fait tort. Elle faisait partie de lui ; c’était la partie dont il voulait se débarrasser pour toujours, un aspect vieilli, détestable, qu’il ne souhaitait montrer à personne. Il se recroquevilla un peu. Tout de même, n’exagère pas ! lui dit une voix intérieure.
- Et tu dois me tuer ? Son épée bougeait violemment contre le fourreau, mais Mike estimait que ce tremblement s’ajoutait à l’illusion qu’il voulait créer.
- Au sens figuré, oui. Ton départ de cette terre de bêtises mettra fin à ton illusion et te ramènera directement dans le monde réel. J’ai pris conscience de ta stupidité dès que tu as franchi la porte d’entrée. Heureusement, je suis parvenu à me glisser à l’intérieur à ta suite. Depuis lors, j’essaie de te ramener à la réalité.
La chose se déplaçait tranquillement vers lui.
- Suis-je si mauvais ? Fais-le parler. Epée, continue à bouger ! L’illusion est parfaite.
- Dans ta faiblesse physique, tu t’es fait prendre à leur verbiage, à leur discours creux. Il n’y a rien de réel ici. Tu es tellement pris par l’illusion que je dois complètement détruire une partie de toi pour sauver ton esprit et ton âme. Je déteste tout ce que tu es devenu !
Mike devait agir rapidement.
- Avant de me tuer, peux-tu prouver que tu dis la vérité ? Si tu es logique et intellectuel, aide-moi à voir la logique de la situation.
Mike savait que l’horrible chose passerait bientôt à l’action. En faisant appel à son ego monstrueux, il pensait gagner un peu de temps. Mike fit la poule mouillée encore un peu, y ajoutant un peu de tremblements. La vibration de son épée ajoutait à l’image.
- Bien sûr ! Elle savait qu’elle avait la maîtrise de la situation et qu’elle allait anéantir cette terre de Nouvel Age pour toujours.
L’horrible silhouette détestait cet endroit et toutes ses prétentions. Elle provenait d’un monde réel où il n’y avait pas de ces faibles et pathétiques créatures comme Michael Thomas. La masse sombre et répugnante prônait la logique et le pragmatisme, un système de croyances reposant sur l’expérience et la justification d’historiens et de scientifiques réputés.
La créature se leva et déclara :
- CELUI QUI EST CONFORME DETIENT UN POUVOIR ABSOLU, SEULES LA LOGIQUE ET LA RAISON CONSTITUENT LA VERITE. VOILA POURQUOI JE PEUX EXISTER DANS CE MONDE SANS SUBSTANCE. PARCE QUE JE SUIS LA VERITE. RIEN NE PEUT AVOIR D’EMPRISE SUR MOI !
Elle laissa sortir un cri qui perça les oreilles de Mike et qui coucha l’herbe à ses pieds, la rendant brun-vert et l’assortissant à la peau de l’horrible créature.
- Vraiment : dit Mike avec un sourire affecté. Puis, il laissa tomber son rôle et se planta bien droit devant le monstre.
- Eh bien, que la preuve soit faite ! hurla-t-il.
Mike n’avait jamais cru qu’il pouvait se déplacer si vite. Grâce à l’équilibre et à l’expérience qu’il avait acquis dans la maison d’Orange, il se retrouva rapidement sur un rocher de deux mètres à moins de cinq mètres du monstre. Il était déjà en position de supériorité. Son épée s’échappa littéralement de son fourreau et commença à chantonner la note fa, émettant même des accords d’accompagnement. Mike l’avait empoignée solidement. Elle lançait un son mystérieux, mais rempli de force et de promesses. Mike pointait l’épée vers le ciel et non vers l’entité négative. Il se rendit compte qu’il tenait son bouclier dans la main gauche. Dès l’instant qu’il s’était élancé vers le rocher, le bouclier s’était retrouvé dans sa main. Il le brandissait et ses incrustations d’argent faisaient face à la sombre masse. Le guerrier Mickael Thomas était prêt. Il serait bien au-dessous de la vérité d’affirmer que la créature fut surprise. Elle examinait la situation lorsque soudain la proie frivole et craintive devint une menace au comportement transformé. Michael se préparait-il à attaquer ? C’était d’un ridicule. Elle pouvait l’écraser comme une mouche ; c’était presque trop facile. La proximité de Mike obligea l’horrible forme à reculer pour être en mesure d’utiliser ses longs bras monstrueux. Elle recula, refermant ses poings puissants, prête au combat. Alors que la créature se mettait en positon d’attaque, la voix de Mike résonna :
- VOICI L’EPEE DE LA VERITE. QU’ELLE DETERMINE QUI POSSEDE LE POUVOIR !
Mike n’avait pas fini de parler lorsque la bête attaqua. Mickael avait l’impression de se trouver devant un navire s’approchant à toute vapeur. Il dut faire un effort pour ne pas fermer les yeux. A l’instant même, une lumière d’une intensité incroyable sembla émerger de l’épée de Mike et frapper le monstre d’une force indicible. La portée de l’éclair n’arrêta pas le mouvement de la bête, mais fit dévier son attaque sur le côté et servit à la déséquilibrer. Malgré tout, le monstre parvint à lancer un poing dans la direction de Mike mais celui-ci éleva son bouclier pour se protéger, craignant toutefois que le coup ne l’emporte avec son bouclier.Mais encore une fois, le bouclier et l’armure jouèrent leur rôle tout comme ils l’avaient fait durant la tempête, à l’insu de Michal Thomas. L’armure entourait instantanément Michael Thomas d’une bulle de lumière protectrice. Le bouclier lança une série d’intenses pulsations vers le bras du monstre. Une sorte de lumière surgissait de Mike et volait dans toutes les directions. L’odeur d’ozone émanant de l’air ionisé et de l’interaction de la matière et de l’antimatière était saisissante. Au lieu de recevoir un coup asséné par le bras monstrueux, Mike vit l’extrémité aussitôt repoussée par la lumière protectrice. La force en était tellement puissante qu’elle souleva la créature pour la faire retomber à une certaine distance, vers l’arrière. Sain et sauf, Mike se tenait toujours au même endroit. La lumière était magnifique. Michael Thomas était ébahi par les présents qu’il tenait dans ses mains. Ils avaient travaillé de concert pour repousser l’attaque du géant. Mike constata que la lumière de la bataille lui était agréable, mais que la monstrueuse bête devait se protéger les yeux contre son intensité. Elle continuait à jouer en sa faveur. Habitué à l’éclat atténué du jour gris, le monstre avait peine à s’adapter à la lumière. Mike souriait de reconnaissance envers ce cadeau de la nature. Il se sentait chez lui ! Il s’adressa en tout confiance à la bête, lui répétant des paroles d’Orange.
- Est-ce que le bouclier de la connaissance t’irrite, mon ennemi verdâtre ? La noirceur ne peut cohabiter avec la connaissance. Les secrets ne résistent pas à la lumière et celle-ci jaillit lorsque la vérité se manifeste !
Sur ces mots, le montre se redressa sur ses pieds et attaqua Mike encore une fois, avec une détermination encore plus menaçante. Mike ne croyait pas pouvoir résister à l’attaque cette fois-ci. Il avait pu tenir à un bras, mais que pouvait-il faire contre toute cette masse ? Il attendit jusqu’à la dernière minute puis s’élança en bas de son rocher au moment où la créature l’atteignait. Encore une fois, il avançait au lieu de reculer et encore une fois, il créa une situation imprévue où il se trouvait trop près pour être saisi ou maîtrisé facilement. La taille et le poids de la bête jouaient contre elle. Mike se retrouva entre les jambes énormes du géant. Se glissant vers l’arrière, il étendit son bras et planta son épée dans l’entrejambe de la bête dans un éclat de lumière resplendissante. En même temps, il balança son bouclier pour qu’il frappe une des jambes, et encore une fois, une forte puissance repoussa la masse de peau verdâtre dans un mouvement semblable à celui de deux aimants de polarité contraires. Un autre éclat de lumière provenant du bouclier projeta la bête dans les airs. Le bond qu’il fit aurait pu se comparer au mouvement d’un plongeur effectuant une double boucle. L’horrible créature se retrouva au sol, en état d’agonie et dépourvue de dignité. Elle roula sur le sol dans un cri de protestation, et la fumée s’échappait de cette blessure grouillante. Des étincelles jaillissaient entre ses jambes, là où l’épée de Mike avait frappé.
- Pas de descendants pour toi ! Mike avait prononcé sa phrase d’un ton calme et détaché. Il avança vers la forme hideuse et éleva son épée dans les airs en s’approchant lentement et avec précaution de la bête monstrueuse étendue au sol. Il s’arrêta, hors d’atteinte de son bras maléfique.
- Vas-tu capituler ? Qui détient la vérité ? Qui a le pouvoir ?
- PLUTOT MOURIR ! marmonna la vile créature. Sa voix ébréchée était à peine audible.
- Qu’il en soit ainsi ! proclama Mike sans peur, sans tenir compte de la puanteur de la bête blessée.
Mais la créature malodorante allait frapper un autre coup. Elle n’était pas un être spirituel. Comme Mike, c’était une entité biologique circulant au pax des anges colorés et des épées foudroyantes. Elle saignait des suites de ses blessures. Mike voyait très bien la plaie que lui avait infligée son épée magique pendant la dernière altercation et il grimaça à sa vue. Une substance noire et collante s’échappait de la blessure et souillait la peau déjà vilaine. Ses jambes devenaient toutes noires et Mike croyait que la créature souffrait terriblement, mais voilà qu’elle se relevait ! Une fois debout, elle vacilla légèrement. Ses yeux étaient devenus des fentes étroites, la lumière qui l’entourait étant trop forte. Mike savait qu’il avait gagné.
Tuer n’entrait pas dans ses intentions. Il n’avait jamais tué personne ou quoi que ce soit intentionnellement. Même jà la ferme, il refusait de tuer les poulets. Mais il savait que tout assassinat sur cette terre était symbolique. La chose détestable qui se trouvait devant lui n’allait pas mourir. Elle serait tout simplement et douloureusement vaincue. La scène créée par les deux combattants était classique. L’éclat continuait à jaillir des armes de Mike. Les étincelles surgissaient du corps fumant du monstre blessé alors qu’il se redressait pour se préparer à une nouvelle attaque. Mais l’armure de Mike commençait à chanter une mélodie de victoire. Les ombres parfaitement délimitées provenant de la lumière, de la vérité, de la connaissance et de la sagesse laissaient voir le corps blessé massif, mais vacillant, de la vile créature qui s’apprêtait désespérément à se sacrifier au pouvoir des armes menues de Mike. David et Goliath dans une mise en scène surréaliste avec, pour décor, les parois d’un étroit canyon sans issue. Les deux guerriers de force inégale se tenaient à six mètres l’un de l’autre, chacun défendant ardemment son territoire. Une fois de plus, Mike fit le premier mouvement.
Michael était beaucoup trop agile pour cette masse blessée. Il se concentra sur ses parties les plus faibles et avant que la bête puisse réagir, l’éclair de l’épée et la polarité inversée de son bouclier faisaient leur travail. Dans une tentative ridicule et désespérée pour éliminer son agresseur, la bête commença à agiter vigoureusement les bras, ce qui lui attira d’autres difficultés de la part des armes invincibles de la lumière, de la vérité et de la connaissance. Le spectacle en valait la peine. Non seulement les éclats de lumière présentaient-ils des proportions incroyables, mais les effets sonores étaient surprenants. Les armes spirituelles unirent leurs voix en un chant de victoire éclatant et harmonieux. Orange n’avait jamais dit que toutes les armes pouvaient chanter ! Le combat prit fin en peu de temps. L’énergie lancée par l’épée et le bouclier eurent rapidement raison de l’ennemi. L’entité négative s’étendit dans toute sa longueur nauséabonde devant le regard de Mike en une masse putride et écoeurante. La puanteur du sang qui jaillissait des blessures envahit les narines de Mike. Puis tout à coup, les armes mirent fin à leurs chants. La chose puante et verdâtre étendue sur le sol commença à se dissiper !
- Je n’en ai pas terminé avec toi, Michael Thomas. Nous nous reverrons un jour !
La créature grognait en disparaissant.
- Je sais, répondit Mike en regardant dans les yeux rouges du géant repoussant.
Il savait que sa mort était symbolique, mais il savait aussi que la bataille avait été réelle. Il trembla à la pensée que le combat aurait pu résulter en une issue différente. Michael aurait pu être blessé et périr. Il aurait pu se dissiper dans l’obscurité, n’eut été de ses armes spirituelles.
Il était heureux que ce soit terminé. Il rengaina sa magnifique épée de vérité, mais pas avant de l’avoir remerciée à haute voix. Il en fit de même avec le bouclier avant de la replacer sur son dos. Il serra son armure et loua son bon travail. Et puis, un phénomène étrange se produisit ! Mike sentit que les trois présents le quittaient. Ils disparaissaient, tout comme le monstre.
- NON ! hurla-t-il. Ne partez pas. J’ai besoin de vous.
Mais les armes de Michael Thomas étaient absorbées par sa biologie. Une fusion se produisait, qui n’était rendue possible que par l’intention de sa propre cérémonie, et à cause de la victoire qu’elles venaient d’accomplir. Ebahi, Mike exigea une explication :
- Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi partez-vous ?
- Michael Thomas de l’Intention pure, tes présents merveilleux sont toujours là mais, dorénavant ils sont à l’intérieur ! lui dit la voix rassurante d’orange. C’est Orange qui lui avait d’abord offert ces présents. L’ange continua : « Tu t’es mérité le droit de les assimiler. Ils font maintenant partie de toi, Michael Thomas et sont intégrés à même tes cellules« .
Mike s’assit sur une roche à proximité.
- Et le prochain combat ?
- Tu le remporteras de la même manière, mais sans la présence tangible des armes. La vérité se trouve maintenant à l’intérieur de toi, tout comme le pouvoir de la connaissance et de la sagesse. Aucun monstre ne pourra te les enlever.
Mike réfléchit aux propos d’Orange puis invoqua un autre ange :
- Vert, ai-je subi une autre transformation ?
- Oui, Michael. L’absorption des présents t’a rendu complet. Tu n’as plus que l’un de nous à rencontrer. Quel réconfort d’entendre la voix de Vert encore une fois !
- Qui est-ce ? demanda Mike, ne pouvant supporter d’attendre à la prochaine maison.
- Le plus grand de nous tous, tu verras, répondit Vert.
Mike se leva. Il se sentait étrange. Tout s’était passé si vite ; la rencontre de la forme de son père, la constatation du combat qui se préparait, la victoire sur le monstre et enfin, l’apparente disparition des présents auxquels il était devenu si habitué. Il se rassit et repassa dans sa mémoire les événements des vingt dernières minutes.
- Blanc, qui était vraiment cette bête ?
Mike s’adressa à Blanc parce qu’il sentait que sa réponse serait la plus inspirante. Il ne fut pas déçu.
- C’était la partie de toi dépourvue d’amour, Michael. C’était la partie humaine qui est toujours là et dont il faut toujours tenir compte. L’humanité sans amour crée la noirceur. La voix de Blanc était magnifique et elle mit immédiatement Mike à l’aise.
- - reviendra-t-elle ?
- Tant et aussi longtemps que tu seras humain, elle sera toujours en arrière-plan, prête à bondir. Mais l’amour la tiendra à distance.
Mike devin songeur. Il me reste une seule leçon à apprendre et je pourrai me départir de mon enveloppe humaine. Mike était impatient d’arriver chez lui. La porte magique qui l’y mènerait était son but ultime. Il essayait d’imaginer à quoi l’existence ressemblerait alors ; paisible, remplie d’amour et de spiritualité. Mike se rendit soudain compte que le temps s’était complètement éclairci. Il regarda le champ de bataille éclairé par les chauds rayons du soleil. Il pouvait encore voir les marques laissées par ses armes puissantes. Il porta la main à sa taille, là où l’épée avait été suspendue, puis à sa poitrine, où il avait porté l’armure. Ses outils lui manquaient, mais il savait que les anges lui avaient dit la vérité. Il ne se sentait ni différent ni plus léger. Il portait sa puissance à l’intérieur, ce qui faisait de lui un guerrier accompli de l’amour, tout comme Marie. Il sourit en pensant à la force qu’elle dégageait et la remercia mentalement pour la vision. Puis il porta de nouveau la main à sa poitrine et constata que la carte était disparue, elle aussi !
- La carte ! s’écria-t-il déçu.
- Elle est aussi en toi, lui dit Bleu. Ton intuition sera tout aussi valable.
Mike se sentit dépouillé. Ça va, pensa-t-il, je ne serai pas humain encore longtemps. Je n’aurai pas besoin de ces outils lorsque j’irai au paradis. Il ne me reste plus qu’une seule maison !
Il ne mit pas longtemps à sortir du canyon et une vue grandiose l’attendait à la sortie du sentier escarpé. Il vit soudain un paysage serein au loin devant lui. Un arc-en-ciel glorieux était suspendu au-dessus du ravin. Il brillait clairement sur un fond de ciel bleu clair. Il marquait à la fois la limite du canyon et la fin de son périple. Michael avança, figé par la majesté de l’arc-en-ciel, regardant le sol de temps à autre avant d’y poser le pied.Puis il vit l’origine de l’arc-en-ciel. Ses six énormes amis resplendissants de lumière se tenaient dans les cieux devant lui. Dans leur magnificence et leur grandeur, ils se tenaient par la main et formaient un arc-en-ciel pour célébrer l’être humain qu’ils avaient appelé Michael Thomas de l’Intention pure. Il passa devant eux, mentionnant chacun de leurs noms et les remerciant avec émotion. Il vit Bleu, qui lui avait remis sa carte et lui avait indiqué le route à suivre ; Orange, responsable des présents qui lui avaient permis d’abattre le géant ; Vert, son ami au sens de l’humour, qui lui avait enseigné la biologie, écrasé l’orteil et fait expérimenter sa première transformation de vibration : Violette, la mère, qui lui avait fait revivre sa vie et lui avait appris la responsabilité qu’il détenait dans chaque cas ; Rouge et ses mauvaises manières à table, qui lui avait présenté sa famille spirituelle et enfin, l’aimable Blanc, l’essence de la pureté, de qui Mike avait appris l’amour véritable en observant une femme d’une force extraordinaire et avec lequel il avait ressenti la brisure produite par une occasion ratée. Mike savait que tous célébraient sa victoire à leur façon puisqu’il se rendait à la dernière maison et qu’il n’aurait désormais plus besoin d’eux. A formation était presque terminée. Il avait bien appris et avait réussi un grand test en conquérant lui-même la bête monstrueuse. Il savait qu’ils lui disaient adieu.
- Je vous bénis mes amis, leur cria Mike. Et il regarda les glorieuses couleurs s’estomper lentement pour faire place à nouveau au ciel tout bleu.
ppp
Mike n’eut pas à marcher bien longtemps avant d’apercevoir la prochaine maison. Mais cette fois, il ne s’agissait pas d’une maison ; c’était plutôt un énorme manoir ! En s’approchant davantage. Mike réalisa qu’en plus de sa taille inhabituelle, la demeure qui lui avait d’abord semblé brune était en réalité dorée ! puis, de plus près encore, ce qui lui avait paru une veste résidence à un seul étage se révéla être une habitation gigantesque à plusieurs étages. Et elle n’était pas seulement dorée, elle avait l’air faite d’or !
La demeure surplombait des pelouses bien entretenues et l’on pouvait voir plusieurs ruisseaux et fontaines qui coulaient ou lançaient leur jet dans un décor splendide. On avait semé des fleurs d’espèces variées dissociées par couleurs dans un effet à couper le souffle. Puis Mike remarqua autre chose qui le laissa momentanément bouche bée. Le sentier prenait fi à la porte de la demeure ! Le but doit être à l’intérieur. Ce n’était pas simplement une maison ; c’était le portail des cieux. C’était la porte qui le menait chez lui ! Mike se rendit compte de son anxiété et du fait qu’il respirait difficilement lorsqu’il quitta le sentier pour prendre la petite allée qui ondulait vers la porte du palais doré. Lorsqu’il se trouva finalement devant l’imposante porte ouvragée d’or, il se demanda comment il allait parvenir à l’ouvrir tant elle semblait lourde. Il s’arrêta pour retirer ses chaussures et les placer dans l’endroit qui leur était manifestement réservé, puis il attendit. Il savait qu’il ne les reverrait plus jamais.
Aucun ange ne se montra.
Il se demanda s’il était convenable d’essayer d’ouvrir la porte et d’entrer en se souvenant que ç a s’était passé ainsi dans la sixième maison puisque Blanc ne sortait jamais à l’extérieur. Il décida donc d’entrer et lorsqu’il tira l’immense porte dorée, inutilement vaste, elle s’ouvrit d’un mouvement léger. Il franchit le seuil et demeura immobile de stupeur. Tout était fait d’or ; les murs, les colonnes, les planchers ! Un décor grandiose ! Epoustouflant ! Et puis, encore cette odeur de fleurs. L’odeur de milliers de lilas chatouilla ses narines, portant avec elle un merveilleux sentiment d’amour ! Il venait indéniablement de franchir le seuil d’un endroit sacré. Tout à coup, il perçut l’ironie de la situation. Alors que les autres maisons de l’endroit lui avaient paru petites de l’extérieur et s’étaient révélées immenses à l’intérieur, celle-ci présentait un intérieur restreint elle ne comportait pas de corridors sans fin comme les autres maisons. Tous les corridors et les portes menaient à un seul point. Elle n’offrait aucun autre choix que de se diriger vers une seule pièce. Elle était la sobriété même ; élégante, grandiose, magnifique et superbe, mais simple. Elle ne comportait aucune annexe ; aucune pièce n’était réservée à Mike rien ici n’était semblable à ce que l’on pouvait voir dans les maisons précédentes. Même l’atmosphère était différente. Mike essayait de qualifier l’impression que la demeure dégageait tout en se dirigeant là où elle conduisait. Et puis, il comprit ; c’était le sentiment qui régnait dans les grands lieux du culte. Il se sentit envahi de respect par ce lieu majestueux qui lui rappelait les endroits sacrés.
Il ne savait à quoi s’atteindre; il n’avait pas encore rencontré d’ange. C’était la première fois qu’il franchissait le seuil d’une maison sans être accueilli par l’un d’eux. Après son important combat et toute l’agitation qui l’avait entouré, il aurait dû avoir faim, mais il n’en était rien. Il était trop agité. Michael continua à circuler dans la maison et se trouva soudain devant une porte différente des autres. Elle portait un nom. Toujours cet étrange caractère de style arabe qu’il avait vu dans la maison des cartes, puis dans les diagrammes de Violette. Il se dit que ce devait être le nom de l’ange doré. Mike ouvrit la porte et en franchit le seuil. Ce qu’il y trouva ne pourrait s’oublier. Il se retrouva dans une pièce d’un éclat majestueux. C’était une véritable salle de dévotion ou quelque chose d’approchant. On aurait dit une cathédrale aux verrières lumineuses, laissant pénétrer la lumière extérieure dont les rayons aux couleurs d’arc-en-ciel ondulaient sur le plancher d’or. En portant le regard plus haut, Mike put distinguer un espace d’or qui s’étirait sans fin. La pièce était circulaire et la porte qu’il avait traversée était la seule issue qui en permettait l’accès. Un léger nuage d’or régnait dans la pièce, produisant une atmosphère qui rappelait celle d’un étang au petit matin, quand la fraîcheur embaume encore l’air. La rencontre du nuage et de la lumière créaient une ambiance punique. Chaque fois que la nuage bougeait sur l’éclat de lumière, il l’absorbait et transformait l’air humide en un autre arc-en-ciel qui venait se mêler à toutes les couleurs du spectre déjà en place. Mike dut faire un effort pour reprendre son souffle.
Puis, il se rendit compte que la lumière et le décor de la pièce étaient centrés sur le cœur du sanctuaire ovale. Des grands escaliers limitaient l’espace ovale mais ils menaient à des balcons qui surplombaient le centre de la pièce. Mike se concentra sur la pièce. Le centre en était rempli de brouillard d’or, mais il y avait là quelque chose d’autre. Mike s’avança avec a certitude que son périple achevait. Lorsqu’il fut plus près du centre de la pièce, il constata que celle-ci était beaucoup plus vaste qu’il ne l’avait d’abord cru. L’or et la configuration de la pièce se prêtaient au jeu de l’illusion pour l’œil humain. Michal se dirigeait toujours vers le centre, constatant qu’il fallait beaucoup plus de temps que prévu. Puis, il fut à quelques centimètres du centre et s’arrêta. Qu’y avait-il là, à travers le nuage ? Une autre structure ?
Il était presque au centre lorsqu’il se senti frappé par un immense éclat d’énergie. Il se retrouva sur ses genoux. Un incroyable sentiment de sacré et de sainteté l’avait atteint et sa puissance le forçait à s’agenouiller. Il avait le souffle coupé et gardait les yeux baissés, de peur de violer une règle sacrée non exprimée. Son corps tremblait au rythme d’une vibration animée qui ne pouvait que surgir de la présence de Dieu. Ça y était ; il approchait de la dernière porte qui le mènerait chez lui, au paradis. Peut-être qu’il ne rencontrerait pas d’ange. Mais pourtant, tous les autres anges lui avaient dit qu’il allait rencontrer la plus importe entité de tous. Mike sentait une présence majestueuse, la présence bénie et miraculeuse de Dieu lui-même. Il respirait de plus en plus difficilement. Michael leva les yeux et vit le nuage se dissiper. Il resta à genoux, mais se redressa pour observer ce qui se déroulait. La disparition du nuage laissa voir une imposante structure massive et dorée. Puis il vit que le bloc comportait des marches. Cet escalier menait peut-être vers… la porte du paradis ? L’énergie croissait et Mike ne se sentait pas digne d’être à. En tant qu’être humain et malgré toutes les expériences qu’il avait vécues, il ne se trouvait pas à la hauteur de la sainteté et de la grandeur de ce qui l’entourait. Il était à la porte du paradis et se sentait telle une marionnette. Il se sentait immobilisé par le pouvoir de l’esprit et le resplendissement de Dieu. Il savait qu’à quelques pas de lui se trouvait la plus grande puissance qu’il ait jamais rencontrée, un élément d’amour si intense et d’une beauté si spectaculaire qu’on y décelait la création même ! Mike manquait d’oxygène, mais gardait la tête haute. Il voulait bien coir. Il comprit qu’il lui restait bien une entité à rencontrer, la plus imposante d’entre toutes. Ce devait être vrai sinon, comment expliquer toute l’énergie qui se dégageait de ces lieux ? Il espérait pouvoir résister à l’intensité de la vibration suffisamment longtemps pour rencontrer l’entité. Même s’il pouvait, d’un instant à l’autre, être vaporisé dans un éclat de lumière paradisiaque multidimensionnelle, il tenait à cette rencontre ! Il se rappelait ce qui était advenu à ceux qui avaient touché l’arche d’alliance. Ils s’étaient évanouis dans un nuage de vapeur puisqu’il avait touché Dieu. Il avait l’impression que le même phénomène pouvait se reproduire ici, si l’énergie continuait à augmenter. Il pensait que ses cellules allaient éclater tant elles voulaient toutes célébrer à la fois. Il ressentait un sentiment d’expansion provenant de l’intérieur. Mike commençait à s’inquiéter non pas pour sa vie, mais de peur de ne pas rencontrer l’entité qui régnait dans cette incroyable demeure. Le brouillard continuait à se dissiper.
Le bloc d’or qui se manifestait à sa vue ne comportait pas seulement des marches mais…un trône ! Magnifiquement ouvré, d’une splendeur indescriptible, majestueusement conçu et tout en or, il irradiait de son propre caractère sacré. L’ange devait s’y trouver. Qui pouvait-il être ?
Mike s’aperçut soudain qu’il sanglotait. Toute sa biologie éclatait sous l’effet de la magnitude de cette énergie sainte et il sentait des vagues de gratitude et d’amour émerger de son cœur. Il ne parvenait pas à maîtriser ses émotions. Une énergie dense se déversait sur lui et il savait que l’entité d’or qu’il attendait était en train de descendre les marches. Le plus grand ange de tous allait bientôt émerger du brouillard doré qui masquait le trône. Il en était sûr. Il allait sans doute rencontrer le gardien de la porte qui menait chez lui, celui qu’il souhait voir depuis le début, celui qui savait tout ! Mike se sentait terriblement mal. il ne voulait pas qu’on le voie ainsi. Il aurait voulu être fort, mais il ne pouvait même pas se tenir debout. Il voulait que l’être d’or sache qu’il avait réussi toutes les épreuves et qu’il avait vaincu le géant, mais il ne parvenait même pas à ouvrir la bouche. Il se sentait un enfant incapable de maîtriser ses émotions. Sa poitrine vibrait de gratitude et… d’un manque d’oxygène. Sa tête lui faisait mal; qui pouvait donc manifester tant de pouvoir. Quelle entité de l’univers représentait la force divine d’une façon si intense ?
- Ne crains rien, Michael Thomas de l’Intention pure, nous t’attendions, dit le grand ange dont le torse commençait à poindre alors qu’il descendait les marches.
Cette voix lui é tait familière. Qui était-ce ? La voix, même si elle portait un caractère immensément sacré, était douce et paisible. L’entité qui se présentait était peut-être la plus élevée de toutes mais la rencontre s’amorçait doucement et sobrement par un mot rassurant. Malgré tout, Mike ne parvenait pas à parler et l’émotion qu’il ressentait ne semblait pas vouloir s’apaiser. En observant la scène, il plaça sa main sur son cœur pour éviter qu’il sorte de sa poitrine devant le maître doré de l’amour qui lui adressait la parole. Michael ne voulait rien rater et espérait ne pas s’évanouir, mais sa vue s’embrouillait peu à peu. Le magnifique ange céleste flotta au-dessus des marches d’or, s’approchant doucement de Mikael Thomas toujours tremblant et agenouillé. Même dans son état de ravissement, Mike parvint à s’interroger sur l’utilité des marches pour une entité qui n’en avait aucunement besoin. Mike vit d’abord l’imposant corps brillant. Sa tête était toujours voilée par le brouillard d’or. L’ange s’arrêta. Mike vit qu’il était énorme, plus grand que tous els autres rencontrés précédemment. La couleur d’or de ses vêtements était tellement brillante que les plis en semblaient électrifiés. Il pouvait voir le bas de ses ailes. Il savait qu’il aurait des ailes ! Elles vibraient comme dis mille papillons, mais sans émettre un son. Mike était certain que, lorsqu’il verrait sa tête, elle serait coiffée d’un somptueux halo, élément approprié à une si magnifique créature. Mike ne s’habituait pas vraiment à cette énergie, mais il réalisa qu’une transformation s’opérait en lui lorsque l’ange s’arrêta. On lui offrait un présent, il en était certain. Il se formait autour de lui une bulle de lumière douce, blanche et caressante qui lui procurait un sentiment de paix intérieure.il soupira de soulagement car il savait qu’il n’aurait pu supporter cette énergie intense beaucoup plus longtemps. Il recommença peu à peu à respirer normalement, toujours agenouillé sur le plancher. La vague envahissante d’amour qui l’avait submergé devint une vague de paix et il recouvra lentement son équilibre humain normal. Dix minutes s’écoulèrent sans que l’ange bouge. Mike retrouvait ses forces. Il savait que l’ange lui avait ménagé de l’espace en le protégeant par cette bulle de lumière. Ainsi, sa vibration pourrait exister auprès de la vibration divine d’une prodigieuse créature du paradis. Pus, il parla sans toutefois se lever.
- Merci magnifique ange d’or, dit-il en reprenant son souffle.
Je n’a pas peur.
- Je sais exactement ce que t u ressens, Michael, et je sais que tu n’as pas peu.
L’ange ne bougeait toujours pas. Mike essayait encore d’identifier cette voix. Elle avait la même énergie paisible que celle de Blanc et elle se faisait rassurante pour l’âme. La voix était pleine nourrissant tout l’espace, mais elle était aussi calme. Il savait qu’il l’avait déjà entendue, mais où ? En quel autre coin de cette terre spirituelle l’avait-il entendue ? Lorsqu’il fut certain de pouvoir parler, il se risqua.
- Est-ce que je te connais, Ô ! Être sacré ?
- Oh oui ! répondit l’ange partiellement caché ! Nous nous connaissons bien.
La majesté de la voix était puissante, remplie de gloire et de splendeur. Mike ne comprenait pas, mais n’insista aucunement. La situation était cérémonieuse. Elle exigeait que l’on se soumette et qu’on attende d’être invité à parler. Mike respectait la différence de vibration entre son hôte et lui. Celui-ci parla de nouveau.
- Le temps que nous passerons ensemble dans cette maison sera de très courte durée, Michael Thomas. Il sera rempli de révélations et de grands accomplissements. La différence de vibration entre nous est tellement grande que nous ne pourrons pas supporter la présence l’un de l’autre très longtemps, mais ce sera suffisant.
Suffisant pour quoi ? s’interrogea Mike. L’ange poursuivit et, encore une fois, la force glorieuse de sa voix adoucit les molécules du corps de Mike.
- Michael Thomas de l’Intention pure, est-ce que tu aimes Dieu ?
Les cellules de Mike s’animèrent. Toujours cette question ! Des frissons de clarté parcoururent son échine. Il avait cru que Blanc était le dernier à lui poser cette question, mais il s’était trompé. On la lui posait encore une fois. Cette fois devait être la bonne ! Toutes ses cellules voulaient répondre en même temps. Dis-lui OUI ! La réponse qu’il donnerait à l’ange d’or constituerait la clé de la porte le menant chez lui. C’était la dernière fois qu’on lui posait la question et sûrement la plus importante. Il voulait que ce moment soit intense. Il fit une pause mais ne put trouver de réponse éloquente. Son esprit ne vibrait à rien d’autre qu’à l’honneur de se trouver dans un tel endroit, devant cette entité divine.
- Oui, j’aime Dieu, dit-il d’une voix directe et claire, sans tremblement.
- Et Michael Thomas de l’Intention pure, ajouta la merveilleuse voix émergeant du visage toujours dans l’ombre dansante, désires-tu voir le visage de Dieu, celui que tu déclares aimer ?
Mike était figé par les possibilités qui jaillissaient de ces paroles. Qu’est-ce que ça signifiait ? Qu’est-ce qui serait révélé ? Où cela le mènerait-il ? Encore une fois, les cellules de Mike le pressaient de répondre dans l’affirmative, ce qu’il fit spontanément et simplement.
- Oui, je le veux. Cette fois-ci sa voix tremblait et il savait que l’ange s’en était aperçu.
- Alors, Michael Thomas de l’Intention pure, poursuivit l’ange en reprenant sa descente des marches, voici le visage de Dieu, celui que tu nous as dit aimer – à huit reprises.
Dans sa brillante magnificence, l’entité la plus sacrée d’entre toutes s’approcha de Mike. Malgré la bulle de protection qu’on lui avait fournie, Mike sentit monter le niveau d’énergie au moment où l’entité commença à émerger de l’épais nuage d’or et à descendre l’escalier doré pour rejoindre Mike. Lorsqu’il fut enfin près de celui-ci, le nuage qui entourait son visage n’était pas encore tout à fait dissipé.
- Lève-toi, Michael, tu dois être debout dans les circonstances.
Mickael savait que quelque chose de grand se préparait. Il se leva avec peine, ses jambes le portant difficilement, et fouilla le nuage d’or de tous ses yeux et de tout son esprit, fixant l’endroit d’où le visage devait surgir. Lorsqu’il le vit enfin, Michael Thomas de l’Intention pure, l’être humain qui avait presque tout expérimenté sur sa route, qui avait rencontré et vaincu l’entité négative, qui avait réalisé la transition mieux que tout autre humain ne l’avait fait jusqu’à présent dans cet endroit spirituel, se retrouva dépourvu de tous ses moyens devant la révélation qui lui fut faite. L’abasourdissement se lisait dans ses yeux remplis de larmes. La compréhension basculait entre la logique et la spiritualité de son esprit tout en essayant de distinguer ce qu’il voyait et sa signification. Ses émotions étaient suspendues et ne pouvaient l’aider à traiter l’information que ses yeux lui révélaient subitement. Ses jambes faiblirent et il se retrouva involontairement sur ses genoux pour la deuxième fois depuis son entrée dans cet enceinte d’or sacré.
Le visage de la grande entité spirituelle qui avait descendu les marches ciselées du trône imposant était celui de Michael Thomas ! Et ce n’était pas une illusion. Le visage appartenait à l’ange. C »était l’ange. L’ange était Mickael.
- Donc, si tu aimes Dieu, tu m’aimes.
L’être doré savait que Mike n’écoutait pas vraiment. Son esprit était trop confus. Un état de choc avait envahi l’ensemble de ses cellules et Mike faisait encore des efforts de compréhension. Qu’est-ce que ça signifiait ? Tout cela est-il réel ? Pendant que Mike demeurait immobile sur le plancher, toujours figé, l’ange poursuivit :
- Voici un autre présent, dit-il d’une voix qui se voulait rassurante et apaisante et qui imprégnait Mike de paix et d’intelligence. Je t’offre le présent du discernement pendant que tu écoutes mes explications.
L’esprit de Mike commença à s’éclaircir. Il s’aperçut encore une fois que l’ange lui apportait une aide directe. Cette fois, ce soutien lui permettait de libérer son esprit humain de tout préjugé. L’ange reprit la parole.
- Chez tout être humain, un élément existe qui lui permet de combattre de façon acharnée – en utilisant jusqu’à la dernière synapse de son cerveau –l’idée qu’il puisse être autre chose qu’un être humain.
L’ange sourit et Mike crut se voir dans un miroir, s’adressant l’ébauche d’un sourire. La voix était la sienne, mais il ne l’avait pas reconnue. La seule occasion qu’ont les humains d’entendre leur propre voix avec précision est lorsqu’elle provient d’un enregistrement. Dans son cas, l’occasion s’était rarement présentée. Il devait écouter ce que l’ange avait à dire et son esprit s’y préparait.
- JE SUIS ton moi supérieur, Michael Thomas, le fragment de toi qui réside en toi pendant ton séjour sur la planète terre. Ceci est ta dernière leçon et ta dernière révélation avant que tu n’atteignes ton but. C’est la dernière pièce d’information que tu dois absorber. C’est la vérité la plus élevée et la plus puissante pour l’humanité, celle qui est la mieux préservée et la plus difficile à accepter.
Les paroles de l’ange s’avéraient fascinantes, mais Mike trouvait très difficile de se concentrer parce qu’il avait son visage ! Mike était tout de même attiré par l’information et souhaitait en comprendre la portée. Il devait progresser. Il devait en savoir davantage. L’ange flotta un peu sur le côté, révélant une plus grande part du décor qui s’était jusqu’là trouvé derrière lui.
- Tu es dans la MAISON D’OR DE LA CONFIANCE, Mickael; rien ne peut t’arrêter plus sûrement sur le chemin de l’illumination que le sentiment que tu ne la mérites pas; voilà pourquoi nous avons choisi de te révéler qui tu es vraiment. TU es une partie de moi, Michael. Tu es un ange de niveau supérieur, comme tous les humains. Nous faisons partie de ceux qui ont choisi de visiter la terre, de faire l’expérience de la vie humaine et d’élever la vibration de la planète par les leçons et les expériences de notre séjour. Nous sommes ceux qui peuvent transformer l’humanité et même l’univers. Crois-moi, Michael Thomas, tes actions sur terre ont modifié fortement d’autres secteurs.
- Mais je ne suis pas resté !
Mike avait presque hurlé ce qu’il avait à l’esprit et, en entendant ses paroles, il senti qu’encore une fois il avait abandonné trop facilement. « En plus, je n’ai rien appris ».
- Ça n’a aucune importance, lui dit l’ange; c’est l’intention d’entreprendre le voyage et l’acceptation première de participer au sacrifice qui sont les plus précieuses. Ta seule présence sur la planète est respectée et appropriée. Tu ne t’es jamais rendu compte de cela ! As-tu déjà entendu l’histoire de l ‘enfant prodigue. Elle fait partie de toutes les cultures, tu sais.
Mike la connaissait, bien sûr, mais il n’y avait vu aucun lien avec sa situation. Il se souvenait que le fils de l’histoire avait été aimé et accueilli par son père, même s’il n’avait pas respecté les traditions familiales. L’ange se déplaça encore avant de poursuivre ses explications.
- Michael, les autres anges t’aimaient beaucoup. Ne t’es-tu jamais demandé ce que tu avais fait pour mériter un tel amour ? maintenant, tu le sais. Nous – toi et moi – faisons partie d’une élite. Nous sommes parties intégrante de ceux qui sont chèrement aimés et respectés parce qu’ils ont choisi de venir sur la terre, de vivre avec un système biologique inférieur, alors que toute cette réalité leur est cachée. TU est en fait un fragment de Dieu circulant sur la planète dans un objectif de grandeur et tu vois cette manifestation devant toi à l’instant même.
Totalement impressionné, Mike fit un survol de ses dernières semaines. Tout ce qu’il avait découvert sur la famille et les contrats dans la maison de Violette l’avait laissé atterré. Mais là, la révélation que lui, l’être humain Michael Thomas, comptait parmi les anges les plus évolués ! Et les autres humains également ! Se pouvait-il qu’il soit si grand ?
- Oui, Michael, tu l’es. NOUS le sommes tous. Il est maintenant temps que tu comprennes et que tu te rendes compte que tu as mérité ton passage sur terre. Tu l’as même planifié et tu as dû attendre ton tour ! Tu es une entité respectée pour l’avoir fait et tu es maintenant prêt à franchir une autre étape. Dans la même mesure où tu as affirmé aimer Dieu à plusieurs reprises durant ton voyage, TU DOIS DORENAVANT T’AIMER TOI-MÊME. Pensez-y bien, Michael Thomas, parce que cette vérité doit changer ta perspective et l’essence même de ton objectif en tant qu’être humain.
Mike était maintenant plus ouvert à l’information puisque l’ange lui avait accordé la paix et le discernement. Il avait l’esprit clair. L’information n’était pas facile à assimiler. L’ange allait ajouter autre chose.
- L’étape finale – et elle aurait été la même si tu étais resté sur terre – consiste à assumer ce « partenariat ». Il faut que tu saches qu’il est réel. Ressens la valeur et la divinité de ton humanité. Sache que tu es une entité sacrée du paradis. Sache aussi que tu relèves de ce monde et que tu est éternel ! Assume l’insigne d’or qui te revient, Michael Thomas.
Mike se remémora son séjour dans la maison blanche, alors que Blanc lui avait montré l’image de Marie dans la chambre d’hôpital. Il réalisa un point qui lui avait jusque-là échappé. Blanc avait prononcé des paroles qu’il n’avait pas comprises à ce moment-là. Selon lui, Marie avait accepté l’insigne d’or.
- Marie te connaissait-elle ? demanda Mike.
- Marie connaissait le grand Soi, Michael, si c’est ce que tu veux dire. Elle y était associée tout ce temps où tu l’observais. C’est cela que tu ressentais. Elle savait qui elle était. Elle connaissait la salle d’or et son trône. Elle savait qu’elle était sacrée et qu’elle avait mérité son passage sur terre. Elle maîtrisait son caractère sacré.
Mike ressentit une nouvelle fois une immense admiration à l’égard de Marie, cette petite femme qui lui avait tant appris sans même qu’il la rencontre.
- Et puis, elle te connaît, Michael.
- Vraiment ? Comment est-ce possible ?
- Tout comme nous nous connaissons tous, répondit l’ange.
Elle était très consciente des effets profonds que produisait sur les autres le présent qu’elle offrait à son père au moment de sa mort. Elle le savait par intuition. Elle savait même qu’on l’observait. Comme toi, elle avait tous les présents, les outils et les cartes à l’intérieur d’elle-même et elle avait le don précieux du discernement divin que je te transmets maintenant. Tel est le pouvoir d’un être humain illuminé sur terre.
- Merveilleux !
Mickael en apprenait toujours plus et son respect pour Marie dépassait tout ce qu’il avait été jusqu’à présent. Elle savait ! Son intuition lui disait que son geste était observé et qu’il m’aidait.
- Le moment de l’épreuve est arrivé, Mickael Thomas.
L’ange passait aux choses sérieuses. Mickael savait qu’il devait subir une épreuve quelconque. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Comment l’entité, avec son visage et son âme pouvait-elle savoir si l’être humain Michael Thomas avait accepté lé réalité de sa valeur personnelle ou non ?
- Il n’y a qu’une seule façon de le savoir, dit l’ange en se déplaçant de côté. Ne crains rien, Mickael, mais je dois enlever la bulle qui te mets à l’abri des vibrations pour le temps qu’il nous reste à passer ensemble. Tu as absorbé la vérité ou non. Le test est simple, mais il est impossible de le réussir sans être pur et sans avoir accepté la vérité du partenariat.
- Je l’ai acceptée, di Mike d’un ton anxieux. Qu’allait faire l’ange d’or ? La bulle blanche qui l’entourait se dissipait peu à peu et Mickael se sentait de nouveau envahi par la vibration de sainteté de la force divine qui l’entourait. Il ressentait la présence d’un grand amour, d’une forte énergie et l’attention de millions d’entités. Mais un élément nouveau s’ajouta. Il avait le sentiment, quoique très mince, de faire partie de l’ensemble. Peut-être était-ce là l’épreuve ?
- Oui, je vois dit Mickael. Il espérait avoir réussi. L’épreuve était-elle terminée ? Pas de chance puisque l’immense ange d’or au visage de Mikael Thomas s’approchait.
- Mickael Thomas de l’Intention pure, viens t’asseoir sur la troisième marche.
Mike recommençait à respirer difficilement. Ses cellules ne saisissaient pas la forte vibration qui l’entourait. Mike s’adressa à haute voix à son corps, ayant oublié la présence de l’ange d’or. Il devait reprendre la maîtrise de sa biologie, sans plus attendre.
- NOUS sommes en sécurité, dit-il à ses cellules. N’ayez pas peur ! NOUS avons mérité ce qui nous arrive.
Mike s’exprimait à très haute voix et il le savait. Il suivait spontanément l’enseignement de Vert et les résultats étaient immédiats. Il s’assit sur la troisième marche du grand trône d’or et commença à se calmer. Puis, il se rendit compte que le grand ange d’or l’observait attentivement, affichant un sourire des plus radieux !
- Tu sais vraiment comment agir, mon frère humain. Ce sont là des éléments que je ne pouvais pas t’enseigner, mais tu les as bien appris des autres. Voyons maintenant si tu as assimilé de la même façon ce que je t’ai remis.
Ce qui se produisit alors surprit Mike d’une manière encore plus importante que le dévoilement du visage de l’ange quelques instants plus tôt. Le grand ange d’or qui, jusque là, avait représenté l’incarnation de la force divine, s’agenouilla devant Mickael Thomas. Ses superbes ailes d’or se déployèrent dans un mouvement royal, telle une cape accompagnant l’ange vers le sol. Leurs extrémités magnifiques s’étalèrent, sans toutefois toucher le sol pour permettre au corps majestueux de se pencher gracieusement. Le corps de Mike réagit fortement encore une fois mais cette fois-ci, il n’en fut pas désemparé. Mike fut plutôt envahi d’amour et il pu continuer à observer les mouvements de l’ange.
En s’agenouillant, le grand ange fit apparaître un bol doré qu’il déposa cérémonieusement devant lui. Il regarda Mike directement et lui prononça des paroles où se lisait un grand amour.
- Ce bol contient le symbole des larmes de joie que je ressens pour TOI, Mickael Thomas. Je veux oindre et laver tes pieds puisque tu as grandement mérité cet honneur.
Oh non ! Cette entité divine se prépare effectivement à me toucher ! Maintenant, Mickael comprenait l’épreuve. Le contact avec l’ange d’or allait déterminer si les cellules de Mike avaient vraiment compris la valeur de l’enjeu et si son corps avait pris conscience de son origine sacrée. Les résultats ne pouvaient tromper. C’était l’épreuve véritable. L’ange fit une pause avant de toucher le pied gauche de Mickael Thomas et de répondre aux questions que ce dernier avait à l’esprit.
- Ce n’est pas là un test de changement vibratoire, Mickael.
Toi et moi n’aurons la même vibration que lorsque nous nous fusionnerons de nouveau à la fin. L’épreuve s’adresse à ta croyance humaine. NOUS devons posséder le fait que NOUS, en tant que Dieu, avons mérité de devenir humains. Le geste que je m’apprête à poser vérifiera si tu comprends vraiment que tu mérites d’avoir les pieds lavés par l’Esprit même et si ton amour de Dieu se reflète dans ton amour de toi-même.
Mike soupira d’aise. Il connaissait son esprit et savait qu’il avait accepté cette notion et cet enseignement de la Grandeur même. Il se rendait compte que l’épreuve communiquerait cette certitude à l’ange. Il se sentait prêt. Il se trouvait devant le grand des grands. L’ange, malgré son range, s’était placé en deçà du regard de Mike. Mike avait perçu cet écart au protocole et se sentit immensément ému devant ce qui se préparait. La noble entité prit délicatement son pied et une sensation de chatouillement incroyable parcourut le corps de Mike et atteignit même son cœur et son esprit. Il débordait de compassion et des larmes coulaient sur son visage. Il ne dit rien pendant que l’ange lavait doucement son pied. Mike se sentit aimé au-delà de tout. Il ne disparut pas. Il ne s’évanouit pas dans un éclat d’énergie. Même s’il sentait la pression de l’énergie qui vibrait entre eux et qu’il la supportait avec peine, il savait en être digne. Mais il restait silencieux, sachant que l’amour est silencieux. Il savait que l’amour véritable n’a pas d’exigences et que l’ange glorieux n’allait rien lui demander en retour. Il savait que l’amour ne s’enorgueillit pas et que l’ange n’allait pas subitement se trouver entouré par une légion d’habitants du paradis. L’échange était personnel et l’ange demandait silencieusement à Mickael Thomas de simplement accepter l’honneur et d’ETRE. Aucun mot n’aurait pu décrire ce que Mickael Thomas ressentait. Des larmes de joie et de gratitude coulaient toujours sur son visage, mais il n’en éprouvait aucune honte. Il savait que l’ange comprenait que c’était là la façon humaine d’exprimer les remerciements, aussi étrange que cela puisse paraître. Puis, l’ange s’exprima encore une fois, dans une vois remplie de fierté à l’égard de Mickael.
- Mickael Thomas de l’Intention pure, tu as réussi cette grande épreuve, une des plus grandes. Je vais te montrer quelque chose de plus grand encore. Même si tu as réussi toutes les épreuves et même si tu te sens prêt à franchir la porte qui te mènera chez toi, je vais laver ton autre pied. Je considère ce geste comme un honneur et un témoignage de l’amour de Dieu pour toi. Les épreuves sont terminées. Je n’ai rien à en tirer. Je le fait parce que je t’aime. N’oublie jamais ce moment.
Mike ne se rappelait pas avoir vécu de moment plus sacré que celui-ci de toute sa vie. Ses larmes coulaient sans cesse et un flot d’amour circulait entre les deux entités dont les forces d’âme se rapprochaient pendant que le grand ange d’or lavait doucement le pied de Mike. Celui-ci avait l’air tout petit dans l’immense main de l’ange. Puis, le geste prit fin, le bol disparut comme par magie et l’ange se releva, ses ailes se repliant contre son corps.
- Si tu veux bien te lever, Mickael Thomas. Ton intention est manifestement pure et tu es prêt à rentrer chez toi.
Mickael se leva, promena sn regard dans la pièce, puis de nouveau sur l’ange. Comme s’il lisait dans son esprit, l’ange pris sa main et lui indiqua la voie.
- Tu peux monter les marches, dit-il en souriant.
Mike se retourna et regarda le nuage d’or ondulant. Les marches vers le trône d’or l’invitaient vers un autre endroit inconnu. Il regarda de nouveau l’ange, cherchant son approbation avant de grimper l’escalier.
- La porte que tu cherches est là, Mickael. Et n’oublie pas : les apparences sont parfois trompeuses.
Cette fois, Mike ne s’interrogea pas sur le sens de la petite phrase. Elle était devenue le mantra de l’endroit. Il se rendait compte qu’il ne pouvait séjourner dans ce lieu plus longtemps. L’ange le savait aussi et c’est pourquoi il le poussa doucement, entourant cette fois ses épaules de son bras. D’une voix douce et rassurante, il prononça ces dernières paroles.
- J’arrive de là, moi aussi. Ça ira. Tu dois partir maintenant. Le but est à portée de ta main. Je t’y rejoindrai très bientôt. Nous ne disons jamais au revoir puisque nous ne formons qu’un.
Mike savait qu’il devait se soustraire à cette énergie puissante. Il se retourna et entreprit aussitôt l’ascension des marches. Il comprenait maintenant leur présence. Elles étaient destinées aux humains, et non pas aux anges et leur disposition était parfaitement adaptée aux pieds de Mike. Tout se reliait, mais Mike n’avait plus envie d’analyser les éléments. Il était temps de recevoir son diplôme ! Il était temps de franchir le seuil de sa demeure. Il continua à grimper les marches menant au grand trône ouvré. Il s’arrêta pour regarder une dernière fois le grand ange d’or, le fragment de Dieu qu’il était lui-même ; celui-ci se tenait majestueusement, les mains jointes, souriant à Mickael Thomas du pied de l’escalier. L’ange avait raison. Il n’y avait pas de sentiment d’adieu. Tout constituait une partie de lui-même. D’ailleurs, au cours de la dernière journée, il avait rencontré deux de ces parties : celle qui ne comportait pas d’amour et l’autre qui en était remplie. Entre les deux se situait la conscience humaine et il devait choisir entre les deux. Tout un concept !
Mike se retourna et poursuivit son ascension. Un brouillard épais obstruait ce qui se trouvait sur son chemin immédiat et il pouvait voir seulement dix marches à la fois. Il montait avec précaution. Il ne voulait surtout pas chuter alors qu’il se trouvait si près du but de son périple sacré. Il s’amusait à la pensée d’une malencontreuse chute qui l’aurait stupidement ramené au pied de l’escalier et l’aurait amené à se confondre en excuses devant son grand Soi. Cet état d’humour l’aida à se détendre. Il savait conscience d’avoir grimpé au moins deux étages et il entrevoyait un palier devant lui. Quel magnifique trône, se dit-il ! E t d’une immensité ! Et c’était le sien ! Une fois au sommet, Mickael ne fut pas déjà. Près d’un fauteuil d’or immense et somptueusement ouvragé, il trouva la porte qu’il avait imaginée durant toutes ces semaines. La vision se transformait en réalité devant ses yeux. Elle était bien éclairée et bien visible, tout près du fauteuil. Elle semblait suspendue, sans murs de soutien et les limites qui la distinguaient du trôle d’or n’étaient pas bien déterminées. Mike constata qu’elle ne faisait pas partie de la Maison de la confiance ni de la structure dans laquelle il se tenait. C’était un portail présentant des attributs dimensionnels autres. La porte portait de nombreuses écritures, certaines que Mickael ne parvenait pas à lire, mais il vit aussi la mention ACCUEIL. Mike attendait cet instant depuis si longtemps. Il avait vécu de nombreuses expériences, appris énormément et avait modifié sa structure cellulaire en préparation à ce qui l’attendait derrière cette porte. L’action était sur le point de se dénouer. Il se tenait sur le seuil se rappelant tout ce qui s’était passé et le magnifique ange d’or au pied de l’escalier. Il pensa de nouveau à ce qui venait de se produire quelques instants auparavant. En fait, cette dernière expérience l’avait encore une fois transformé. Mike regarda cérémonieusement la porte.
- Je mérite ce qui m’arrive dit-il, d’un ton confiant. Et je rends hommage à l’univers pour ce geste que je m’apprête à poser. Dans un amour total, j’entre là où j’ai demandé à être.
La cérémonie achevée, Mickael Thomas prit une grande respiration humaine et ouvrit courageusement la porte où le mot ACCUEIL était inscrit.
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Mike vomissait….
LE RETOUR – histoire de Michael Thomas – Livre de la série Kryeon – Editions Ariane 1998– Kryeon canalisé par Lee Carroll.
Manuscrit de Marie-Madeleine
LE MANUSCRIT DE MARIE MADELEINE (initiation à la Magie sexuelle d’Isis)
UN
« J’ai été élevée dans une famille pour qui la magie était familière. Mon père venait de Mésopotamie et ma mère était égyptienne. Avant ma naissance, elle avait adressé des prières à Isis pour avoir un enfant. Cet enfant, c’est moi. On me connaissait sous le nom de Marie Madeline.
Lorsque j’ai eu douze ans, on m’a envoyée étudier dans une communauté secrète d’initiés protégés par Isis. J’ai reçu les enseignements secrets de l’Egypte, les alchimies d’Horus et la magie sexuelle du culte d’Isis. Lorsque j’ai rencontré celui que vous appelez Yeshua, j’avais déjà reçu toutes les initiations. Je m’étais préparée à faire sa rencontre au puits. Les Evangiles font de moi une prostituée, car tous les initiés de mon ordre portaient un bracelet en or représentant un serpent ; cela signifiait que nous pratiquions la magie sexuelle, par conséquent, aux yeux des Hébreux nous étions des prostituées.
Lorsque j’ai vu Yeshua et que nos regards se sont rencontrés, j’ai su que nous étions destinés l’un à l’autre. Ce que je m’apprête à vous dire n’est connu que de ceux qui étaient avec moi. Bien des légendes ont couru concernant ce qui est arrivé. Mais pour moi c’est l’histoire d’un très grand amour. Que Yeshua ait eu une vision du monde, cela ne me concerne pas. Mon histoire est une histoire d’amour. Beaucoup de gens ont suivi Yeshua. Et les occasions que nous avons eues d’être ensemble n’ont pas été nombreuses. Les Evangiles n’évoquent pas ces faits, car seuls ceux qui étaient avec nous le savaient. Avant que Yeshua se rendre au jardin de Gethsémani, nous avons conçu un enfant, dont le nom devait être Sarh.
DEUX
L’histoire que je m’apprête à vous raconter va paraître fantastique. Je me souviens des roseaux de Saintes-Maries-de-la-Mer, bien qu’évidemment l’endroit ne portait pas ce nom à l’époque. C’est là que notre bateau a approché du rivage. Sar’h était encore très jeune. Elle n’avait pas un an. J’étais déchirée entre le chagrin et l’ébahissement le plus total. J’étais présente quand Yeshua a été crucifié. Avec sa mère, nous l’avons accompagné jusqu’à sa tombe et nous l’avons enveloppé. Je me souviendrai toujours de l’odeur de la myrrhe. C’est l’un des onguents que nous avons utilisés. Yeshua m’est apparu dans son corps de lumière. Je ne pouvais en croire mes yeux ; voilà pourquoi j’ai touché ses blessures. Les disciples étaient jaloux du fait qu’il soit venu à moi en premier.
C’est très bizarre d’un côté, mon bien-aimé était transporté dans une autre dimension, un autre monde, de l’autre côté, moi et notre fille traversions la Méditerranée seules, sans lui. Nous n’étions plus en sécurité et nous avions dû quitter l’Egypte où nous nous étions réfugiées. Lorsque nous avons fait la traversée et sommes arrivées sur les rives de ce qui allait devenir la France, tout était encore sauvage. Ce sont les prêtresses du culte d’Isis qui nous accueillirent, et nous nous sommes mises en chemin en direction du nord pour nous placer sous la protection des druides, car Isis les avait avertis ; ils avaient entendu son appel qui leur demandait de protéger sa fille, Sar’h. C’est ainsi que nous avons cheminé jusqu’à une autre vaste étendue d’eau, que nous avons traversée pour nous retrouver dans ce qui est aujourd’hui l’Angleterre. Et là, on nous a mises au secret dans le saint des saints des druides, au Tor et à Glastonbury. Nous étions moins en danger ici qu’en Israël ou en Egypte, mais l’influence de Rome s’étendait jusqu’en Angleterre et nous avons dû nous cacher.
Nous avons vécu là pendant des années, et c’est à cet endroit que Sar’h a épousé un homme dont les descendants sont les chevaliers du Temple. Pour ma part, je suis allée vers le nord au Pays de Galles, là où j’ai vécu jusqu’à la fin de mes jours. Je dois dire que pendant ces années où j’ai vécu seule au bord de la mer. Yeshua m’a souvent rendu visite. Bien entendu, pas comme avant, car son était constitué davantage d’énergie et de lumière que de chair, mais c’était tout de même extraordinaire de me trouver de nouveau avec lui. A ma mort, il était là et m’a emportée vers ce que certains appellent le paradis qui, en vérité, est simplement un espace dans l’âme.
TROIS
Je commence mon récit par la rencontre à la margelle du puits, car par bien des côtés, c’est ici que ma vie a commencé vraiment. Toutes les années auparavant n’ont été qu’une préparation à cette rencontre. Ce matin-là, je sentais que quelque chose se préparait. Il y avait en moi un sentiment d’excitation –une sorte de tremblement des bras et des jambes – même avant notre rencontre. J’étais déjà au puits avant qu’il arrive. J’avais déjà descendu mon seau dans le puits, et il est venu me prêter main-forte. Certains des disciples, voyant le bracelet en serpent d’or, ont pris pour acquis que j’étais une prostituée et furent consternés que leur maître vienne en aide à une personne comme moi. Mais cela ne me toucha point. J’étais dans un autre monde, transportée par les yeux de Yeshua. Nos regards se rencontrèrent, et ce fut comme si je contemplais l’éternité entière. A ce moment-là, je sus que c’était pour lui qu’on m’avait préparée – et lui aussi le savait.
Je l’accompagnais, me tenant aux derniers rangs de ceux qui le suivaient, et le soir venu nous nous éloignions ensemble ; pas tous les soirs cependant, car il était très recherché. Moi qui avait été formée aux alchimies d’Horus et à la magie sexuelle d’Isis, et qui était considérée comme une adepte avancée par mes maîtres, la première fois que je fus dans les bras de Yeshua, je tremblais comme une feuille et je dus lutter pour retrouver dans mon désir le chemin central qui mène au trône le plus élevé, chemin qui avait fait l’objet de ma formation. En mariant les techniques que j’avais apprises et les méthodes qu’il avait assimilées en Egypte, Yeshua et moi avons réussi à charger son corps ka, son corps énergétique d’une lumière et d’une force plus importante, de façon à ce qu’il lui soit plus facile de travailler avec ceux qui venaient le voir. Et voilà exactement ce qui est arrivé. Et ce n’est pas sans ironie que les Evangiles rapportent que j’étais au puits lorsque Yeshua est arrivé. Mais, ces nombreuses nuits où Yeshua et moi étions seuls, c’est lui qui vint à mon puits, pour s’abreuver par moi aux puissances d’Isis se recharger et se renforcer.
QUATRE
Je m’arrête un instant pour contempler tout ce qui est arrivé ; on dirait un rêve, un rêve d’une clarté extraordinaire encore aujourd’hui. A raconter cette histoire, mon cœur tremble comme si c’était hier. Ma première nuit avec Yeshua se dessine dans mon esprit aussi clairement que les cieux au-dessus de Jérusalem.
Après avoir réussi à vaincre mes désirs de femme et m’être élevée dans l’alchimie spirituelle à laquelle j’étais formée, j’ai pu voir la forme spirituelle de Yeshua – déjà lumineuse, déjà resplendissante de lumière. Une colombe se tenait au-dessus de sa tête, et des rayons dorés en émanaient. Sa forme spirituelle reculait les sceaux de Salomon, Hator, Isis, Anubis et Osiris, confirmant qu’il avait subi ces initiations. Il présentait aussi d’autres symboles que je ne comprenais pas, car ils provenaient de cultures qui m’étaient inconnues ou sur lesquelles je n’avais pas reçu d’enseignement ; mais à partir des sceaux égyptiens que je reconnaissais, je conclus qu’il était sur le sentier du dieu suprême Horus. Il n’était toutefois pas encore passé par son initiation à la mort, et je savais que c’était justement la raison pour laquelle j’avais été attirée vers lui cette fois-ci – afin de consolider son âme grâce aux pouvoirs d’Isis et de la Mère cosmique, de sorte qu’il puisse traverser le portail des ténèbres et atteindre Horus.
Cette nuit-là, après avoir fait l’amour et ainsi maniés nos corps spirituels et les avoir fusionné l’un à l’autre, et l’alchimie ayant déclenché ses effets en nous, Yeshua se laissa gagner par le sommeil. Tandis que je le tenais dans mes bras je sentis un changement s’amorcer en moi, un désir de le protéger, l’espoir d’être toujours avec lui, et j’eus en même temps, conscience que nous serions séparés par des forces plus puissantes que ma volonté.
CINQ
L’Eglise prétend que j’étais une prostituée ; moi je vous dis que c’est l’Eglise qui est la prostituée, car elle voudrait vous faire croire que la femme est un être impur et que la passion sexuelle entre l’homme et la femme est mauvais. Pourtant, c’est dans le magnétisme de la passion qu’est engendrée la matrice de l’ascension.
Le secret des secrets était connu de tous les initiés d’Isis, mais je n’avais pas imaginé que ce pourrait être moi qui serais appelée à le réaliser pleinement avec un être tel que Yeshua. Pour moi, c’est un cheminement de l’esprit et du cœur. Pour ceux qui aimeraient savoir quel a été notre parcours physique cependant… Après la crucifixion de Yeshua, Marie, la mère de Yeshua, Joseph d’Arimathie, Aaron, son fils, alors âgé de douze ans, deux autres jeunes femmes et moi-même avons pris la route de l’Egypte du nord. Ironiquement, nous avons d’abord été entraînés vers l’Est puis nous avons dû faire halte en chemin pour le ravitaillement, car notre bateau était minuscule. Ensuite, notre périple passa d’abord par Malte et la petite Ile d’Oudish, puis par la Sardaigne et la pointe de ce qu’on appelle aujourd’hui Cinque Terra. Finalement, nous avons abouti à Saintes-Maries-de-la-Mer, cheminé vers le nord de la France en passant par Rennes-le-Château, puis traversé la Manche pour se rendre en Angleterre comme on l’appelle aujourd’hui. Pour finir, nous nous sommes installés à Glastonbury pendant plusieurs années, jusqu’à ce que Sar’h ait douze ans.
Lorsqu’elle a eu douze ans, nous sommes retournées parmi les roseaux du bord de la Méditerranée, là où nous avions accosté en provenance d’Egypte. C’était le point le plus proche de l’Egypte qui soit aussi sans danger pour nous. Là, j’ai initié ma fille au culte d’Isis, et l’ai fait prendre un bain dans les eaux de la Méditerranée, comme l’indiquent les enseignements que j’avais reçus. Nous sommes ensuite retournées à Glastonbury, jusqu’à ce que ma fille – et fille de Yeshua – ait l’âge de se marier, à 16 ans. Elle a épousé le fils d’une famille bien connue, dont les descendants devaient donner naissance aux Templiers, bien qu’à cette époque-là, les Chevaliers du Temple n’existaient pas. Le sang dont Sar’h est issue a donc couru dans les veines des Templiers eux-mêmes. Une fois Sar’h mariée et installée dans sa nouvelle vie, je suis partie vers le nord pour le Pays de Galles, où j’ai vécu le reste de mes jours dans une petite maison en pierre près de la mer.
Derrière ma maison coulait un ruisseau qui jaillissait du flanc de la colline. Bien souvent, je me suis assise auprès de ce ruisseau qui se divisait en deux. Sur une certaine distance, les deux bras affluaient parallèlement, puis l’un obliquait vers la gauche et l’autre vers la droite. Et je réfléchissais, assise entre les deux ruisseaux, au courant qui entraînait ma vie et à celui qui avait emporté la vie de Yeshua, et au fait que, pendant un moment, les deux courants avaient filé ensemble, puis s’étaient séparés.
SIX
Je me rappellerai toujours la première fois que Yeshua est venu à moi après sa résurrection. C’était un soir de nouvelle lune, le ciel était limpide. Une légère brume flottait sur les bruyères et tout était baigné de la lumière argentée de la lune et des étoiles. Je vis une forme s’approcher sur le chemin venteux qui menait à ma maison. Par une ironie du sort, je venais de sortie pour puiser de l’eau au puits, et c’est là qu’il se tenait. Il avait la même apparence, mais il rayonnait –impossible de ne pas le reconnaître. Mes yeux se sont remplis de larmes, mon cœur tremblait. Je courus vers lui, mais je m’arrêtai net, me souvenant de ses paroles, prononcées juste après la résurrection. « Ne me touche pas encore, avait-il dit alors, car je ne suis pas encore monté jusqu’au Père ». O Combien l’initiée d’Isis en moi, pendant toutes ces années, a désiré rétablir les faits ! Qu’a-t-il voulu dire par ces paroles ? car les chrétiens n’ont reçu en héritage qu’une partie de la vérité. La part la plus importante est demeurée cachée au milieu des mystères de la Grande Mère ; et comme l’Eglise a cherché à priver de ses droits tout ce qui est féminin, la vérité est restée scellée et inaccessible.
Et cette vérité concerne le corps ka même - ce que les initiés nomment ; le double éthérique ou le jumeau spirituel, car chargé d’une quantité suffisante de vitalité et d’énergie, il ressemble au corps physique. Contrairement à celui-ci toutefois, le ka n’est pas constitué de matière, mais d’énergie – d’énergie et de lumière. Et lorsque Yeshua est venu à moi après sa résurrection, il est venu dans son ka. Cependant, son ka n’avait pas encore été stabilisé, car Yeshua ne s’était pas élevé jusqu’au Père – c’est-à-dire jusqu’à l’Esprit suprême de sa propre âme. Avant d’y parvenir, il devait passer par le portail de la mort et parcourir son chemin dans l’inframonde de son propre être. Il faisait cela pour deux raisons, d’après moi. Premièrement, en tant qu’âme maîtresse, c’était une façon d’apporter un important afflux de pouvoir à son ka. En second lieu, il lui fallait ouvrir le passage par la mort, afin que d’autres puissent le suivre et traverser les ténèbres plus facilement en suivant son sillage de lumière. Ainsi, cette première nuit de nos retrouvailles, mon cœur s’est rempli de la joie d’être de nouveau avec lui et je le ressens aujourd’hui aussi clairement et fortement qu’alors. Il est venu un peu avant minuit pour repartir au point du jour. Pendant ces heures où nous étions étendus tous les deux, nos corps ka s’entremêlèrent une fois de plus, nul besoin de parler. Nous communiquions par télépathie. Et sans l’acte sexuel physique, le pouvoir serpentin en lui s’unissait au pouvoir serpentin en moi, et ils montaient en suivant le trajet sacré le long de notre épine dorsale jusqu’au siège au sommet du crâne (le coronal) ; cela me plongeait dans une extase de béatitude pure. C’est ainsi que nous nous sommes rencontrés des années durant. Il venait me voir sous cette forme plusieurs fois par année. Parfois, nous bavardions. La plupart du temps nous étions tout simplement en union.
Je lui ai demandé où il allait quand il n’était pas avec moi. Il a répondu qu’il avait visité de nombreux lieux sacrés sur la terre, et qu’il avait rencontré bien des gens différents. A son dire, il traçait un chemin de lumière. Lors de l’un de ses visites, je lui ai demandé d’expliquer. Il traça un cercle sur la terre battue de ma maison, et je reconnus les deux triangles du sceau de Salomon, dont l’intersection forme l’étoile de David. Il me dit que plusieurs régions du monde existaient dont nous nous n’avions pas connaissance dans notre région. Bon nombre présentaient des points qui correspondaient aux points du sceau de Salomon. En se rendant en ces lieux, il s’assurait que son œuvre s’enracinerait mieux dans le sol de ce monde.
SEPT
Parmi toutes les fois où Yeshua m’a rendu visite, celle dont le souvenir est le plus vif est la fois où il est venu alors que Sar’h était chez moi. Elle venait de tomber enceinte de voulait recevoir ma bénédiction. J’étais toute à ma joie de la retrouver et de recevoir ses compagnons de voyage. Elle m’avait fait prévenir par les druides, mais la nouvelle de sa visite ne m’était parvenue que la veille de son arrivée. Elle demeura avec moi trois jours, et Yeshua apparut le second jour.
Pouvez-vous vous rendre compte à quel point la situation était particulière ? Sar’h n’avait jamais rencontré son père, et Yeshua n’avait jamais connu sa fille. Et voilà qu’ils étaient l’un face à l’autre. Le corps de son père était retourné à l’état d’éléments en un éclair de lumière au moment de la résurrection. Donc, maintenant il avait la forme de son ka, qui émettait une lumière unique. Tous deux étaient très émus. Sar’h jusqu’aux larmes, Yeshua jusqu’au pathos. Ils ont passé une heure à marcher ensemble dehors. J’ignore de quoi ils ont discuté, mais du début à la fin de leur conversation, le ciel était zébré d’étoiles filantes. Avant de partir ce matin-là, juste avant l’aurore, Yeshua mit ses mains sur l’estomac de Sar’h et bénit l’enfant. Sar’h repartit le lendemain, rayonnant d’une paix incomparable. Tout est maintenant dit sur ce que je voulais établir à propos de ma vie de mère. Subséquemment, je vais parler en tant qu’initiée aux secrets d’Isis, dans les alchimies d’Horus.
HUIT
Je me tourne maintenant vers ma chère sœur, ma sœur en esprit, la mère de Yeshua, connue aussi sous le nom de Marie. Marie était une initiée de haut rang dans le culte d’Isis. Elle avait reçu sa formation en Egypte. C’est pourquoi Joseph et elle, fuyant la colère du roi en Israël, prirent la fuite vers l’Egypte. Marie était en sûreté parmi les prêtresses et les prêtres d’Isis. Sa formation avait été différente de la mienne, mais nous servions la même cause. Pour préciser comment je comprends Marie, je dois révéler l’un des secrets les mieux dissimulés du culte d’Isis. Selon notre croyance, et la mienne, dans certaines conditions, la déesse elle-même s’incarne, soit en naissant, soit par initiation spirituelle. Marie, la mère de Yeshua fut reconnue très jeune pour sa pureté d’esprit par les prêtresses des temples d’Isis. Elle reçut la formation, devint une initiée et atteint les niveaux les plus élevés. Mais plutôt que de devenir une prêtresse, elle suivit l’entraînement pour devenir ce qu’on appelle une incarnation.
Pour devenir une incarnation, il faut être une âme très avancée, il faut un entraînement spirituel et une discipline considérables. A l’initiation finale, Marie dépositaire d’un courant énergétique provenant d’Isis elle-même. De ce point de vue, elle était donc une incarnation de la Mère cosmique. Tout se passe comme s’il y avait deux Marie : Marie l’humaine, pure d’esprit et de cœur, cachant par-devers elle un portail direct menant à la Mère Suprême, créatrice de toute matière, du temps et de l’espace.
Les conditions étaient réunies pour la conception d’un être aux qualités remarquables, qui allait devenir son fils Yeshua. Lors de ce que l’Eglise appelle l’Immaculée Conception, Marie fut le témoin et le siège d’un processus d’insémination céleste et galactique, grâce auquel le principe du Père, ou Esprit, tel que nous le concevons dans le culte d’Isis, transféra son essence en Isis, la Mère recevant l’essence du Père, la matière recevant l’impulsion de l’Esprit. Et c’est cette énergie spirituelle raffinée et puissante qui prit racine dans la matrice de Marie et donna naissance à Yeshua.
NEUF
Marie parmi les disciples lorsqu’ils vinrent vers moi auprès du puits. Elle me reconnut aussitôt comme initiée, du fait que je portais à mon bras le bracelet d’or en forme de serpent et aussi en raison du sceau d’Isis qui étincelait dans mon corps ka, car Marie était tout à fait clairvoyante et télépathe.
La personne dont j’ai d’abord croisé le regard fut Yeshua et comme je l’ai rapporté, sa présence immense me transporta dans d’autres mondes. Par la suite, mon regard a rencontré celui de Marie, sa mère. Dans ses yeux, j’au lu qu’elle reconnaissait mon statut de consoeur initiée dans le culte d’Isis, et bien que sa formation n’ait pas été dans le domaine de la magie sexuelle comme moi, elle comprit que j’avais été préparée pour Yeshua. Entre eux deux, je me sentis soulevée sur les ailes transcendantes de l’amour. Mon esprit a pris son envol. Il est ironique que j’aie ensuite rencontré les yeux de ceux qui furent ceux des disciples, et qui me jugèrent et décidèrent que j’étais une prostituée ; cette opinion est perpétuée au fil de générations de croyants.
Mais je déclare, aux yeux de Yeshua et de sa mère, je n’étais pas une prostituée, mais le vase apportant les pouvoirs curatifs et nourrissants d’Isis elle-même. Dans la vie d’un homme, qui’l soit humain ou divin, vient un temps où sa mère ne peut plus lui donner l’essentiel. Son amour pour lui est toujours là, mais ce qu’il lui faut, c’est une nourriture d’une autre nature, soit celle d’une autre femme. J’ai été cette femme. Marie m’a reconnue et a admis mon statut, et m’a confié son fils en cet instant auprès du puits. Marie et moi avons passé beaucoup de temps ensemble, à discuter des besoins de Yeshua et de sa place dans ma vie. Il était entendu que j’étais la servante d’un pouvoir qui me dépassait. J’avais été formée pour ce rôle, mais je dois vous avouer que cette reconnaissance m’émeut encore aujourd’hui. Lorsque je pense au fait qu’il m’a reconnue, je frémis. Au fil de ces journées et ces nuits passées ensemble, Marie et moi nous sommes consacrées à la tâche de subvenir aux besoins de Yeshua et de ses disciples. A cette période, Marie et moi sommes devenues très proches car je l’aimais, et je l’aime toujours pour sa grande beauté, pour sa pureté de cœur et d’esprit et pour la douceur avec laquelle elle s’est occupée du monde.
Je puis affirmer, car c’est limpide dans mon esprit, que Marie, après avoir servi comme initiée d’Isis incarnée, était un maître accompli. Son service, sa maîtrise et sa perfection – sa perfection spirituelle – sont stupéfiants.
DIX
Marie habite dans les royaumes célestes. Sa compassion et son amour se répandent sur l’ensemble de l’humanité. Chacun peut s’adresser à elle, quelles que soient ses croyances. Si quelqu’un l’invoque, qu’il sache qu’il est entendu. Il faut maintenant que je clarifie ma compréhension des choses. Je veux parler de la magie sexuelle du culte d’Isis et des alchimies d’Horus. J’ai l’intention de révéler des secrets qu’un initié n’aurait jamais dévoilés, même sous menace de mort. Mais les temps ont changé. Il ne reste plus beaucoup de temps, comme vous le savez et j’ai reçu la permission de la déesse – en fait c’est la déesse elle-même qui m’a demandé de vous révéler certains des secrets les mieux gardés de tous les temps. Ils vous sont divulgués dans l’espoir de vous voir vous élever.
ONZE
Les alchimies d’Horus sont un corps de connaissance et de méthodes visant à modifier le ka. Selon ces enseignements, si notre ka incorpore ou acquiert plus d’énergie ou de lumière, il se produit une intensification de notre champ magnétique, qui permet au désir de l’initié de se manifester plus rapidement. Toutefois, lorsque nous nous abandonnons à notre âme céleste, ou Bâ, la poursuite de désirs personnels, sans être abandonnée, n’est plus le centre de notre existence entière. Notre regard se tourne vers les hauteurs, pour ainsi dire, vers les capacités supérieures de notre être, telles qu’elles sont justement perçues par le Bâ, ou âme céleste.
Cette âme céleste, ou bâ, existe à un niveau vibratoire beaucoup plus élevé que le corps physique (le khat) ou le ka (le jumeau spirituel ou éthérique du corps physique). Au sien du ka, il existe des conduits que l’on peut stimuler et ouvrir. L’activation de ces passages secrets du ka lui confère un pouvoir très accru. Les alchimies d’Horus ont pour objet de les consolider, et d’activer les pouvoirs latents et les talents de l’initié par ce qui est désigné par le nom de Djed, les sept sceaux ascendants que les yogis et les yoginïs de l’Inde appellent les chakras.
DOUZE
Dans l’école où j’ai reçu ma formation, nous avons appris à activer le pouvoir serpentin, la kundalini, en faisant se mouvoir certains canaux de l’épine dorsale et en ouvrant certains circuits dans le cerveau. Ce procédé engendre ce qu’on l’appelle l’uroeus.
L’uroeus est généralement un feu de couleur bleue qui se diffuse dans l’épine dorsale horizontalement et verticalement ; il ondule suivant les altérations énergétiques dans ces conduits. L’activation de l’uroeus accroît l’intelligence potentielle du cerveau, la créativité et surtout la réceptivité, car la tâche de l’initié est de changer la qualité de son être même, de façon à ce que l’entrée en résonance avec le ka, l’âme céleste, soit libre et non obstruée.
TREIZE
Lorsque j’ai rencontré Yeshua pour la première fois, au puits, sa simple présence a activé mes alchimies internes. La kundalini est montée le long de l’épine dorsale, comme si je m’étais livrée aux disciplines apprises.
La première nuit où nous nous sommes retrouvés seuls, dans les bras l’un de l’autre, étendus côte à côte, nous avons pratiqué la magie sexuelle d’Isis. Cette forme spécifique de magie charge le corps ka d’une extraordinaire force magnétique en utilisant le pouvoir de l’orgasme physique, car lors d’un orgasme, il se produit une décharge considérable d’énergie magnétique dans les cellules. Au moment où cette énergie se diffuse, elle dégage un potentiel magnétique que l’on peut mettre à profit. Je désire exposer ce processus spécifique en détail, mais pour ce faire, il faut d’abord expliquer un peu davantage certaines notions de base ayant trait à la sexualité et la réalisation spirituelle, car ce secret a été dérobé par l’Eglise.
QUATORZE
Lorsque je me suis unie à Yeshua en tant qu’initiée d’Isis, il y avait des canaux particuliers que je devais ouvrir en moi. Je fus pourtant stupéfaite de découvrir que ces conduits s’ouvraient spontanément en sa présence. Au début de mon récit, j’ai mentionné combien la femme en moi tressaillait et devait lutter contre ses passions et ses désirs, car le sentier de l’initié consiste à utiliser l’énergie de la passion d’une manière très précise et non pas de se laisser simplement emporter par elle. L’alchimie exige que l’énergie, en vue d’être transformée, soit d’abord maîtrisée.
(suite…)
Le « karma » du Maître
Je crois plus utile de m’étendre ici sur une notion qui pourrait paraître sacrilège mais qui, à mon sens, vaut qu’on s’y attarde… ne serait-ce que parce que Jeshua souhaitait ardemment que l’on ose toutes les questions. Je veux évoquer ici ce que l’on pourrait appeler le « karma » du Maître. A priori, cette direction est absurde et insolente puisqu’il est évident qu’un Maître de Sagesse libéré, à plus forte raison un Avatar, est par définition dégagé de son karma personnel. Il oeuvre sans avoir de « contentieux » à régler avec qui que ce soit et donc dans une optique de Service total et libre à l’humanité. Cependant, en poussant audacieusement la réflexion, il est légitime de se demander si un tel Être n’engendre pas inévitablement, par les conséquences de ses oeuvres, une impressionnante série de réactions en chaîne qui lui vaut de réamorcer en Lui un mécanisme karmique. Ne dit-on pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions ?
En effet, en jetant un regard purement rationnel et historique sur les deux derniers millénaires relativement à l’impact du Christianisme sur Terre, il faut bien reconnaître que le bilan est particulièrement douloureux. Il y a tout d’abord la mise à mort de quelques uns des proches disciples de Jeshua. Les milliers de morts provoquées par la vague de persécution des premiers Chrétiens. Il y a ensuite, évidemment, l’épopée incroyablement sanglante des Croisades, les bûchers dressés par milliers afin d’éradiquer certaines « hérésies » comme, par exemple, le Catharisme. Citons encore le drame des guerres de religion dont la racine est d’ailleurs toujours bien vivante et aussi, ce qu’on passe sous silence, les millions de morts engendrées par des siècles d’invasions « missionnaires » cherchant officiellement et à tout prix à « sauver les âmes des sauvages ». Tout cela se solde, en définitive, par un nombre incalculable d’iniquités et de massacres avec pour seul prétexte… la paix du Christ !
De ce rapide coup d’oeil, faut-il conclure que la Mission du Maître – aussi pure et lumineuse fût-elle dans son essence – est un échec et que, de ce fait, Jeshua a pris la charge d’un nouveau karma personnel qui L’enchaîne à notre humanité? On pourrait s’aventurer à le supposer… Cependant, ce n’est pas ainsi qu’il convient d’analyser la situation. Pour éclairer ce point, je me baserai une nouvelle fois sur des paroles rapportées par Jean… Celui-ci rassembla une vingtaine d’entre nous quelques mois seulement après la Crucifixion. Il revenait juste de l’une de ces courtes visites qu’il pouvait rendre au Maître secrètement retiré au monastère du Krmel. Ses questions avaient porté sur l’attitude à tenir face aux rixes qui éclataient de ci-delà dans Jérusalem au nom du « mouvement de libération » qu’Il avait stimulé malgré Lui. Les Zélotes n’en étaient pas les seuls instigateurs; certains farouches partisans de la résurrection du Rabbi Jeshua qui se réunissaient sur les places publiques se heurtaient régulièrement à de petits détachements de légionnaires demandés par le Sanhédrin.
On comptait déjà des blessés, peut-être plus. Comment une vie dédiée à l’Amour pouvait-elle provoquer cela? Jean lui-même se sentait en partie responsable d’avoir participé à la mise à feu d’un tel processus. Il se questionnait… Voici ce dont ma mémoire garde trace du propos qu’il nous tint :
- « Le Maître m’a beaucoup parlé de sa responsabilité dans tout ce qu’Il apprenait de ma bouche et ayant trait aux émeutes. Il ne s’est pas dit surpris car Il en avait déjà eu quelques visions dans les semaines qui précédèrent sa mise en croix. Je L’ai vu pourtant profondément peiné… Comme je continuais de L’interroger à ce propos, Il m’a dit que si l’homme de chair en Lui souffrait, le Maître savait que tout cela était inévitable, compte tenu de l’état de conscience de notre monde. Je Lui ai alors demandé s’Il trouvait cela juste puisqu’Il n’avait voulu que la paix. Sa réponse fut qu’il était juste qu’Il accomplisse ce qu’Il a accompli. Il me dit aussi que, pour semer, Il avait dû labourer un sol rocailleux et sec et que les réactions des hommes face à sa Parole étaient comme des mottes de terre aride qui éclataient les unes après les autres sous le soc de la charrue. Ensuite Il ajouta: – « Ce monde nourrissait une plaie infectée. Il fallait une Force pour l’inciser. C’est la conscience de l’infection et le pus qui s’écoule de la plaie qui commencent à faire mal…
- Qui commence seulement, Maître? ai-je alors demandé.
- Oui, je le vois, je le sais au fond de mon âme, fit-Il.
Lorsqu’un prisonnier sort de son cachot obscur pour la première fois depuis bien longtemps, il n’a que le souvenir de ce qu’est le soleil et il lui tarde de le redécouvrir… Mais lorsqu’enfin ses yeux le contemplent, il se trouve totalement aveuglé et a mal. Est-ce pour cela qu’il ne faut pas le libérer? Même si le soleil lui brûle les yeux pendant longtemps, comment ne pas bénir le fait qu’il réapprenne à respirer à l’air libre? C’est cela que je suis venu faire … Vous enseigner à redécouvrir le soleil et l’air pur… même si, en chemin, cela fait saigner votre âme et votre corps. »
Le Maître m’expliqua ensuite que toute action, même et surtout si celle-ci est sacrée, comporte son risque et que sans risque tout végète toujours. À cela Il ajouta que la Vie elle-même était le risque pris par l’Éternel. Mais écoutez encore… Tandis que je croyais devoir prendre congé de Lui et que je Le saluais, le Maître me pria à nouveau de m’asseoir sur les dalles de pierre de la cellule où Il vit. Il me confia alors qu’Il ne portait pas à Lui seul la responsabilité de ce qu’Il savait avoir initialisé pour les temps à venir. C’est là qu’Il m’expliqua faire partie d’une Fraternité de douze Maîtres veillant au destin de notre humanité depuis des temps immémoriaux
• Il continua en me disant aussi que si, pendant toutes ces années, Il avait été habité par la Présence du Soleil, c’était parce qu’Il avait été désigné par ses onze Frères en esprit pour être le porte-parole de leur Fraternité et en devenir le « fer de lance » pour le bien des femmes et des hommes. – « Tu es donc le plus grand d’entre eux, Rabbi… Lui ai-je aussitôt demandé. – Ne crois pas cela, Jean… Il n’y a ni grand ni petit parmi nous. Nous sommes semblables aux organes vitaux d’un même corps. Chacun de nous est unique dans sa spécificité et aucun n’a de primauté sur l’autre… C’est par la Conscience du Coeur que nous portons en nous que nos efforts s’unissent. Ce Coeur-là, je te le dis, est extérieur à notre Fraternité bien que perpétuellement présent dans son essence.
Il est ce Soleil béni qui parla à travers moi durant toutes ces années passées et qui m’a quitté le jour où, en croix, le sommet de mon crâne s’est tellement dilaté… Parmi ces douze dont je te parle, j’ai simplement été le mieux placé à un moment précis de l’histoire de ce monde, c’est à ce titre que j’ai accepté mon rôle. Ainsi, Jean, la responsabilité de ce qui a été engendré au nom du Fils de notre Père à tous n’est pas mon fardeau personnel. Elle est celle de la Conscience collective de la Fraternité des Douze. Elle est de l’ordre d’un autre système d’évolution dans lequel cette Terre est une fleur parmi d’autres. Essaie de comprendre ceci encore : Lorsque nos douze âmes sont réunies, elles forment comme un seul être sous le flambeau d’un Esprit unifié. C’est cet Esprit qui a engagé Sa responsabilité et qui porte donc une forme de karma dans une autre sphère de la Création de l’Éternel. C’est un grand mystère que tout cela…
En vérité, il manque des mots à toutes les langues humaines pour en exprimer la Merveille. Ce n’est que lorsque les consciences se marient qu’elles en pénètrent le secret. .. » Voilà, mes amis, ce que le Maître m’a confié, non sans émotion dans la gorge. Il Affirme que le Soleil de notre Père à tous L’a quitté et ne veut plus que le titre de Rabbi. .. Mais moi je vous le dis, si cela est vrai, Il a gardé de ce Soleil un éclat dans le regard et une chaleur dans la voix qui jamais ne Le quitteront. » Je me souviens qu’aucun de nous ne fit de commentaires à ces confidences de Jean. Ce qu’il nous avait dit était trop important et trop énorme pour nous qui étions encore sous le choc du Golgotha et qui appelions de nos voeux une direction toujours plus précise venant de la part du Maître.
Celui-ci avait beau nous avoir demandé de parler et de soigner en son Nom afin de poursuivre son OEuvre, nous avions beau ressentir aussi la présence d’un Souffle inconnu circuler dans nos veines, il fallait que quelque chose en nous se réorganise…
Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan - les enseignements premier du Christ.
Survivre aux blessures
Je souhaiterais aborder maintenant une question qui échappe, me semble-t-il, à la plupart des chercheurs « hérétiques » et aussi des mystiques qui ont pris conscience que le Maître Jeshua n’était, de toute évidence, pas mort sur la croix mais qu’Il avait poursuivi sa vie dans la plus grande des discrétions, son oeuvre publique une fois achevée.
La question est celle-ci : Pourquoi le Maître, ayant survécu à ses blessures, se serait-Il séparé de Myriam au point que l’on retrouve celle-ci, seule ou presque, quelques années plus tard, sur les rivages de la Gaule puis terminant son existence dans cette grotte appelée de nos jours la Sainte Baume, près de Marseille? Si, comme une certaine thèse le prétend actuellement, ils étaient époux ou même si un profond Amour les unissait simplement, on voit mal pourquoi, a priori, ils n’auraient pas continué leur chemin ensemble ailleurs et dans la clandestinité. La réponse ne surgit pas d’elle-même et ne semble pas non plus accessible par le biais des Annales akashiques, comme si quelque Volonté faisait en sorte que cette « zone »
de la vie du Maître et de Myriam demeure encore verrouillée. Avant que le passé ne s’ouvre clairement au moment jugé adéquat par le Divin, on ne peut que s’aventurer du côté des hypothèses en laissant la priorité à la logique.
Alors réfléchissons un peu… Partant du principe que l’Amour soit demeuré intact entre Myriam et Jeshua, quel est l’élément qui a pu induire leur séparation? Je réponds personnellement: une modification majeure survenue dans le rapport du Maître avec sa propre vie et le monde. l’ai déjà de nombreuses fois tenté d’expliquer comment l’Esprit du Christ puis du Logos avaient quitté son corps et sa conscience lors du supplice sur la potence, raison pour laquelle Celui-ci s’est écrié quelque chose comme: « Pourquoi m’ as-Tu abandonné? »
Si on réalise l’ampleur du choc provoqué par cet « abandon » qu’a constitué la soudaine cessation de l’adombrement du Maître par deux Principes aux dimensions cosmiques, on peut alors entrevoir ce qui s’est certainement passé. Il est aisé d’imaginer qu’un être incarné qui vit et éprouve un tel phénomène dans son âme et sa chair puisse en sortir « intact », autrement dit qu’il ne vive pas une profonde modification de tout son être. Un tel choc énergétique ne peut que créer une sensation de vide avec, pour conséquence, le passage à une « autre phase » de son incarnation afin de pouvoir tout simplement survivre dans notre monde.
Le Maître Jeshua qui se présente à ses proches disciples peu de temps après la Crucifixion est encore tout imprégné de la Présence divine qu’Il a accueillie et dont Il a retransmis l’impact pendant des années. Il a le rayonnement calme et souverain de Celui qui a accompli une oeuvre colossale. Il n’est pas encore dans le choc « post missionnemt » qu’Il va vraisemblablement devoir traverser.
Tout cela est, bien sûr, une supposition de ma part. Une supposition qui s’appuie toutefois sur quelques remarques que je me souviens avoir recueillies de la bouche de Jean, l’un des très rares à avoir pu approcher le Maître au Krmel pendant sa longue retraite consécutive à sa mort officielle sur la croix. – « C’est étrange, le Maître ne parle presque pas. Il est d’une douceur infinie mais ses yeux n’appartiennent plus à cette Terre… Je veux dire… depuis son retour, j’ai la sensation qu’ils ne m’ont plus jamais vraiment considéré comme un homme obligé de demeurer les deux pieds au sol. Il me semble que le Maître regarde plutôt à travers moi et qu’Il cherche un horizon dont Il a souvenir mais qui n’est pas de ce monde. Il reste avec nous et continue de nous guider avec son corps qui sent la rose et ses mots de Lumière… mais quelque chose de Lui est déjà ailleurs… »
À l’époque, je n’ai pas su vraiment interpréter l’importance et la signification de ces paroles. Ce n’est qu’aujourd’hui que je mesure sans doute, pour la première fois, l’ampleur de la confidence qu’elles représentaient. Je le dis à nouveau ici en tant que témoin, c’est le Jésus-homme qui suscite avant tout mon admiration et ma vénération, celui qui a tout risqué de sa propre personne afin que tout change. Que le Maître ait vécu une sorte de traumatisme et qu’Il ait dû traverser un océan de solitude intérieure pendant de longs mois, voire plus, après l’achèvement de sa mission publique ne me surprendrait guère. Encore une fois, ce n’est pas L’amoindrir que d’envisager cela, c’est plutôt prendre conscience de façon différente de l’impressionnante charge énergétique qu’Il a accepté d’endosser durant des années. Quel mérite aurait un Maître de Sagesse incarné parmi nous et qui ne serait atteignable ni par la souffrance physique ou morale, ni par le doute ou le risque, ni par la solitude, ni enfin par la poursuite de son propre labourage spirituel?
Ce serait une sorte de robot pré-programmé et certainement peu enseignant parce que forcément trop froid. « C’est le profondément et l’éternellement humain qui touche dans le Divin lorsque Celui-ci vient à S’incarner… tout comme c’est le souvenir du Divin qui touche en l’humain lorsque ce dernier se met à devenir cristallin. » Si l’Un ne chantait pas l’Autre et vice versa, c’est tout le mouvement de la Création qui se ralentirait. ..
Pour en revenir à la séparation de Jeshua et de Myriam, il me semble donc que l’on puisse tout simplement en voir la cause dans l’obligatoire transformation qu’a vécue le Maître. Il est probable que cette séparation soit devenue un état de fait inévitable qui a été envisagé des deux côtés avec la force qui anime les vrais couples tantriques. Cette force n’implique pas l’absence de souffrance mais se base sur la lumineuse sérénité entrevue, malgré tout, au-delà de l’épreuve. Jésus au Cachemire?
Au risque de continuer à choquer encore un certain nombre de personnes, j’ajouterai à cela que je ne serais pas surpris qu’après son long séjour au Krmel Jeshua ait repris la direction de l’Inde et notamment du Cachemire pour y poursuivre ses jours. J’ai aussi la conviction qu’Il n’a vraisemblablement pas parcouru seul cette route qui devait avoir pour Lui le goût d’un retour aux Sources. Certains très vieux écrits de l’Inde ainsi qu’une Tradition orale circulant il y a encore peu d’années dans la région de Shrinagar, au Cachemire, font mention de l’arrivée dans ce pays, il y a deux mille ans, d’un Maître de Sagesse avec sa compagne dont il aurait eu des enfants. Ces textes affirment que le Maître en question se nommait. .. Issa, sonorité bien proche, il faut le reconnaître, de celle de Jeshua, compte tenu de la différence de culture, de langue et donc de prononciation. Il est étonnant de constater que seul l’Occident chrétien estime incompatible le fait de mener pleinement une vie d’homme incarné et l’accomplissement d’une mission de nature divine. On voit bien là l’ampleur des dégâts causés au fil des siècles par le méthodique entretien de la dualité corps-esprit. Certains me feront remarquer que cette hypothèse de Jeshua terminant sa vie au Cachemire entre en contradiction avec ce qui est mentionné dans la conclusion de « De Mémoire d’Essénien« \. C’est fort juste et en voici la raison :
À la fin de la rédaction de cet ouvrage, j’ai eu accès à des images de la Mémoire akashique issues de plusieurs périodes. Je situe la première environ à soixante ou soixante-dix ans après la Crucifixion. J’ai alors capté ce qui se disait, non pas parmi le peuple qui croyait déjà, quant à lui, à la Résurrection, mais chez les disciples des premiers disciples du Christ. Quant à la seconde série d’images et de données, je l’ai spontanément captée à l’époque des tout premiers Templiers en discussion avec des Chrétiens vraisemblablement de tradition copte. C’est de tout cela dont j’ai témoigné, sans entrer dans les détails. La Mémoire du Temps ne s’étant pas ouverte d’elle-même avec davantage de précision à ce propos, je n’ai, à l’époque, pas jugé nécessaire d’investiguer plus loin. Aujourd’hui, après presque un quart de siècle d »‘expérience akashique » en plus, il me paraît certain que le Maître Lui-même et ses intimes ont très vite cherché à brouiller les pistes en laissant ou faisant courir des informations qui, bien que réservées à un petit cercle, ont dissuadé quiconque de s’évertuer à retrouver sa trace. Certains n’auraient évidemment pas hésité à tenter de Le rejoindre vers l’Himalaya, même quelques années après son départ officiel.
La thèse de l’isolement définitif au Krmel puis, beaucoup plus longtemps après, de son ascension volontaire ont donc été « sélectionnées » parmi d’autres par un très petit noyau de personnes. C’est cela que j’ai capté en 1984, à la fin de la rédaction de l’ouvrage.
Il aura fallu attendre que je me plonge dans la recherche de l’Évangile de Marie-Madeleine, nombre d’années plus tard, pour que j’aie accès à d’autres informations sans doute beaucoup plus en accord avec les faits, c’est-à-dire en entendant parler Myriam de Magdala elle-même dans des confidences faites à l’une de ses compagnes. C’est ainsi que j’ai progressé dans ma quête personnelle… Pour en conclure avec cela, je crois qu’étant donné l’impressionnant et fascinant rayonnement du Maître, on peut comprendre qu’il y ait eu, il y a deux mille ans, autant de précautions pour masquer son départ. Il y a des moments où, dans ce que réclame l’Inconscient collectif, la mort d’un grand Être est plus porteuse que sa vie ; elle en devient alors le point d’orgue comme pour sublimer davantage encore celle-ci. Dans des temps plus proches de nous, n’en a-t-il pas été de même avec la fin brutale du Mahatma Gandhi qui, en impressionnant les masses populaires, a certainement servi à magnifier l’ ensemble de son oeuvre… bien plus que ne l’aurait fait sa mort paisible dans un lit?
Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan - les enseignements premier du Christ.
Le couple Jésus-Marie-Madeleine
Dans une telle recherche en marge de l’hypocrisie, comment ne pas se pencher une nouvelle Joie sur le couple désormais de plus en plus évident que formaient Jeshua et Myriam de Magdala? En effet, plus j’avance au coeur de mes propres souvenirs, plus le Livre du Temps s’ouvre avec précision dans ce domaine et plus le terme de couple me paraît non seulement approprié mais incontournable. À mesure que je fouille dans les images et les scènes qui sont gravées en moi à tout jamais, je me rends davantage compte que l’un était pratiquement indissociable de l’autre, ne serait-ce que dans les petits détails du quotidien. Bien au-delà de la disciple de tout premier plan que j’ai déjà largement évoquée, Myriam était d’une certaine façon le bon ange qui veillait aux détails de la vie matérielle du Maître!. Avait-Il soif? Avait-Il besoin de repos ou encore de changer de robe ? Lorsque des inconnus souhaitaient une rencontre privée avec Lui, la rumeur publique affirmait qu’il était intelligent de passer par l’intermédiaire de Myriam… ce qui était faux car Jeshua ne laissait à personne le soin de décider à sa place qui Il verrait ou pas. Une telle rumeur témoignait toutefois de la notoriété publique reconnaissant la proximité qui existait entre eux.
Depuis que les Églises qui se réclament du Christ se sont constituées, on a singulièrement occulté toutes les questions pouvant laisser penser que le Maître Jeshua avait pris un corps d’homme avec tout ce que cela sous-entend. On a refusé d’admettre ou de réfléchir au fait qu’il fallait toute une infrastructure autour de Lui afin de faciliter ses déplacements, son hébergement et tout ce qui est de l’ordre des contingences quotidiennes. Il est pourtant bien certain que cela nécessitait des sommes d’argent, qu’il fallait s’assurer d’un minimum d’approvisionnement et prévoir des relais possibles sur les chemins… Myriam de Magdala comptait pour beaucoup dans cette organisation et l’idée ne serait venue à personne de lui disputer ce rôle, même si certains ou certaines le lui enviaient de manière évidente. En bref, elle se montrait présente et indispensable en tout temps et en tout lieu. Même l’Église de Rome, pourtant si farouchement « prudente » envers les femmes, ne peut nier à travers les Évangiles canoniques que Myriam se tint au pied de la croix, à l’entrée du tombeau au matin de la Pâque et que le Maître s’y présenta à elle. Elle choisit malgré tout de passer rapidement sur le « cas » Marie-Madeleine, en refusant de faire d’elle autre chose qu’une ex-prostituée. Pendant toutes les années où j’ai eu le privilège de la côtoyer presque quotidiennement dans l’entourage immédiat du Maître, je l’ai vue pour ma part changer considérablement.
Je me suis souvent dit qu’un sang différent se mettait progressivement à couler dans ses veines, comme si elle était en prise directe avec une autre réalité, une dimension
à laquelle aucun de nous n’avait accès. Nous en parlions peu entre nous. Cela nous aurait donné l’impression de violer cette intimité sacrée que nous constations entre Jeshua et elle. Si quelque manifestation de jalousie éclatait, même chez les hommes, le Maître mettait toujours celle-ci à profit pour enseigner deux ou trois vérités oubliées.
Jeshua et Myriam ont-ils été amoureux l’un de l’autre? me demande-t-on parfois. Voilà une question qui « mérite effectivement qu’on s’y attarde. Tout dépend d’abord de ce que l’on entend exactement par amoureux, c’est-à-dire si on prête par exemple à ce terme une connotation de possessivité, de dépendance affective ou si l’on y voit simplement quelque chose de passager et de superficiel. Plutôt que d’ergoter sur la signification à accorder à ce terme, je dirai sans hésitation qu’il y avait d’abord et avant tout beaucoup d’Amour entre eux. Un tel Amour, avec un grand A, évinçait – est-il besoin de le préciser – tout rapport amoureux classique, je veux dire coloré, la plupart du temps, d’un peu de possessivité ou de sentiment d’appropriation. L’approche et le développement tantrique de l’Amour impliquent une telle épuration de la personnalité humaine qu’ils ne peuvent se concevoir autrement que dégagés des réflexes de base qui semblent aller de pair avec l’incarnation.
Dans cet ordre d’idée, le mari ou l’épouse deviennent alors avant tout des compagnons de route ciblant une direction en tous points identique et partageant une intimité au coeur de laquelle les sentiments – si puissants soient-ils – se disciplinent face au But. C’est l’humain à la recherche solaire du plus qu’humain… À moins que cela ne soit plutôt la quête du pré-humain en marche vers le véritablement Humain!
Un rapport de ce niveau dans un semblable couple ne sous-entend pas la tiédeur dans les sentiments au profit d’une discipline excluant toute joie à cause de l’envergure de Ce qui est recherché. En tant que personnalités distinctes formant un couple sacré, le Maître Jeshua et Myriam de Magdala étaient incontestablement des êtres au rayonnement joyeux, appelant à l’enthousiasme bien plus qu’à l’austérité. Le Christ respectait, aimait et vénérait la vie dans toutes ses expressions et Il ne pouvait qu’enseigner cette façon d’être à ceux qui L’approchaient. À mes yeux, c’est une forme de trahison que d’avoir fait du crucifix son signe de ralliement dans le choeur de la plupart des églises. Ainsi que le faisait remarquer assez prosaïquement un prêtre conscient de l’aberration de certaines choses :« Comment
imaginer, quand on pénètre dans une église et qu’on voit un type cloué à une croix, que celui-ci représente l’Amour et la Vie? »
En effet, cette remarque quelque peu désabusée indique bien plus qu’une confusion, un dramatique contresens. Pour ma part, que le Rabbi Jeshua ait été officiellement ou non l’époux de Myriam importe peu. Ce qui compte davantage c’est que l’énergie qu’ils ont tous deux développée, conjointement ou seuls, était et est encore merveilleusement transmutatrice. C’est une force en noblissante, une force de sublimation célébrant l’union de ce qu’on appelle traditionnellement, le Vertical et l’Horizontal, le Feu et l’Eau. Si l’on veut d’ailleurs s’attarder tant soit peu sur la valeur symbolique de ces deux éléments ainsi que sur leur réaction chimique, on réalise tout de suite que leur mariage génère obligatoirement une vapeur.
La Nature parle d’elle-même… L’eau « ascensionne » sous l’action du feu, tout comme notre réalité horizontale s’élève sous l’action de l’Esprit prenant la forme de la kundalini. « La vipère rampante de la dualité devient alors le cobra qui initie en se dressant vers le ciel. » Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan - les enseignements premier du Christ.
Jeshua Maître tantrique
Cette coloration qui a marqué la Parole du Christ il y a deux millénaires me vaut de revenir non seulement sur le rôle occupé par Myriam de Magdala mais encore sur le côté le plus secret de la vie du Maître. Secret parce que difficilement compréhensible dans son principe à la majorité des humains que nous sommes; secret aussi parce que faisant appel à une pureté d’âme que peu d’entre nous peuvent manifester. Je veux parler ici de Jeshua en tant que Maître tantrique.
Cette particularité de son enseignement me vaut de demander de la part de ceux qui me lisent la plus grande liberté d’esprit – donc l’absence de préjugés – et le coeur le plus ouvert possible. Aujourd’hui comme autrefois, nous sommes extrêmement peu nombreux à pouvoir poser un regard sain sur la discipline tantrique en tant qu’outil de propulsion de la conscience vers des horizons insoupçonnables.
Dans les faits, nous fûmes un tout petit noyau de disciples à pouvoir approcher cet enseignement, aussi bien dans sa partie métaphysique que dans sa mise en pratique. Ce groupe ne dépassait guère les dix ou douze personnes auxquelles il était naturellement demandé la plus grande des discrétions ainsi que l’engagement le plus total.
La voie révélée par la pratique tantrique telle que nous en a entretenu le Maître est en effet d’une exigence qui ne permet pas le moindre faux pas. Elle requiert un mental si centré, un coeur si dénué d’impuretés majeures et un rapport avec le corps si libre qu’elle ne souffre pas l’à peu près. Elle brûle puis calcine ceux qui n’y sont pas vrais. Ce que le Maître en savait, Il l’avait développé au Cachemire après en avoir retrouvé les bases dans les hauteurs himalayennes auprès du yogi-avatar Babaji qui fut son instructeur dans ce domaine pendant plus d’une année.
L’approche « kashmiri » du Tantrisme est sans doute la plus large et la moins sèche de toutes celles qui se sont développées de par le monde. C’est du moins de cette façon que nous en parlait le Christ. Je dois dire que le tout petit nombre que nous étions à pouvoir bénéficier de la Parole du Maître dans ce domaine ne fut pas surpris de l’ouverture de l’enseignement dans cette direction. En effet, dans la pensée de Jeshua, il a toujours été inconcevable d’opposer, comme deux ennemis, le corps et l’esprit, contrairement à ce que l’Église a tenté de nous inculquer au fil des siècles. Bien que notre monde ne fût pas le sien de par la « couleur terne » de ce qui s’y manifeste, Il le reconnaissait avant tout comme le prolongement de celui de son Père, comme son outil et son tremplin. Il faisait partie, disait-Il, du Plan d’Ascension mis en place par la Vague de Vie issue de l’Éternel.
Le Maître nous apprenait donc à en respecter toutes les expressions et les contingences par le développement du regard pur et l’approche du feu sacré, d’origine éminemment divine, donnant naissance et structurant l’être humain, en commençant par sa réalité corporelle. Dans les sphères de la spiritualité, il n’y a guère d’image plus classique – et donc plus dévitalisée – que celle qui consiste à affirmer: « Votre corps est un temple ». Parole de vérité mais aussi parole sur laquelle on s’attarde peu ou du moins trop partiellement. .. juste ce qu’il faut pour ne
pas déranger. Le Christ, quant à Lui, était un être dérangeant…
Lorsqu’Il nous parlait du corps, Il ne craignait pas d’en parler réellement, c’est-à-dire certainement pas comme d’une globalité floue. Chacun de ses organes devenait alors un monde à part entière avec ses fonctions évidentes mais nécessaires et aussi ses contreparties plus subtiles établissant toutes un pont avec le monde divin. Le Maître ne censurait rien à ce propos. Pour Lui, il n’y avait pas, d’un côté, les parties nobles du corps et, de l’autre, ses zones basses ou viles, indignes d’intérêt. Tout, dans un organisme, traduisait la Présence de l’Éternel et exprimait la Vie en développement, telle que Celui-ci l’ avait conçue dans Son coeur. C’est ainsi que Jeshua nous apprit à découvrir puis à respecter ce qu’Il appelait l’âme des sens, c’est-à-dire le fil sacré qui unit ceux-ci à une forme d’intelligence subtile. En sa compagnie, nous passâmes donc de longues heures à nous promener tout au long de ce lien secret qui relie la réalité physique de chaque sens à sa racine céleste.
Nous en venions à pénétrer ainsi plus profondément au coeur des chakras, expérimentant en eux de véritables systèmes stellaires. Après nous avoir conduits en état de vacuité, Jeshua avait ensuite pour principe d’émettre un son généralement fait de deux ou trois syllabes. Nous répétions ce son à sa suite jusqu’à ce que sa vibration mette en éveil l’un de nos sens. Nous ignorions toujours lequel allait être sollicité mais lorsque cela survenait, c’était toujours dans de telles proportions que notre âme et notre coeur s’en trouvaient incroyablement dilatés.
Notre corps aussi, bi91 sûr, réagissait; cependant ce n’était jamais dans la direction de l’animalité. Nous le sentions aspiré dans un mouvement de sublimation tel qu’aucun mot ne nous venait pour le décrire lorsque le moment arrivait de partager notre vécu autour du traditionnel feu nocturne et d’une galette de pois chiches. Le Maître, alors, souriait en silence et nous laissait nous endormir sans rien ajouter de plus. Par cet enseignement adjoint à des pratiques de souffle assez complexes, Il nous permit de prendre conscience que chaque fonction corporelle et chaque sens étaient semblables à un portail donnant accès à une sphère émanant d’un aspect de la Divinité.
Est-il besoin de préciser que cela nous mena rapidement à une communion profonde avec tout ce qui nous entourait quotidiennement ? Que ce tout soit animé ou non nous importait peu car nous ressentions alors progressivement du dedans l’Onde de Vie qui y circulait en réalisant qu’elle était aussi la nôtre. Le but était de nous amener relativement vite à une prise de conscience de la sacralité de l’incarnation et de la puissance infiniment respectable de ce Feu d’ascension déjà évoqué qui sommeille à la base de chaque corps et que l’on nomme kundalini. Arrivé à cette perception, nous recevions alors un enseignement précis relatif à la maîtrise de la force sexuelle et à l’orientation de celle-ci. Ainsi que le Maître nous l’avait fait pressentir, le corps devenait notre tremplin et la plante de nos pieds touchait aux étoiles … Dans les pratiques qui en dérivaient naturellement, nous fonctionnions par couples d’affinités, selon ses conseils toujours extrêmement précis qui n’autorisaient aucune fausse note.
Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan - les enseignements premier du Christ.
Lavement des pieds
Pour en revenir à cette préoccupation de Jeshua qui consistait à vouloir gommer les différences séparant manifestement les êtres humains et en affirmant l’équilibre entre l’offrande et la réception, je citerai ici l’événement du « lavement des pieds ». Je vous dirai tout d’abord que cet épisode de la vie du Christ n’eut pas lieu qu’une fois mais qu’il se produisit à de multiples reprises. Laver les pieds d’un maître spirituel était chose classique et normale dans la culture de l’époque, tout comme cela l’est encore de nos jours dans la Tradition ancestrale de l’Inde, par exemple. Dans une telle attitude d’esprit, ce n’est pas s’humilier ni s’infliger pénitence que de laver les pieds d’un être que l’on estime être plus avancé spirituellement que soi. Cela ne signifie pas non plus vénérer sa personnalité humaine mais reconnaître et honorer le Feu divin s’exprimant à travers Lui. Les pieds sont alors considérés comme particulièrement sacrés puisqu’ils représentent le point de contact entre le corps du Maître – l’Esprit – et la terre qui L’accueille – la Matière dense.
Que le Christ ait inversé les rôles en lavant à son tour les pieds de ses proches représente bien sûr une révolution dans la mentalité de l’époque. Cela s’inscrit exactement dans le ligne de pensée de son enseignement, à savoir que le mouvement de la Vie est basé sur un échange continuel.
S’il Y a parmi les âmes incarnées des fleurs plus ouvertes que d’autres, même celles qui sont encore en bourgeon sont une promesse qui nourrit le coeur. Ainsi, par son geste, Jeshua illustrait le fait que, d’une part, nous sommes tous sans le réaliser, des maîtres les uns pour les autres et que, d’autre part, la Divinité réside au même titre en chacun de nous.

Par le lavement des pieds, c’est la Présence de l’Étincelle divine en chaque femme et chaque homme qu’Il tenait à souligner et à honorer. Par ailleurs, pour bien marquer les esprits, le Maître eut soin d’inverser les rôles non pas seulement une fois, comme indiqué dans les Évangiles, mais à plusieurs reprises. Pour Lui, Dieu était en chacun aussi sûrement que nous étions tous en Lui. Se penser séparés de Sa Réalité et de Sa Présence était par conséquent un non sens, une aberration d’amnésique. Bien que cette attitude fût révolutionnaire il y a deux mille ans, il faut malgré tout être conscient du fait que le Christ n’a pas été le premier à la proposer sur cette Terre. Le principe qui la sous-tend faisait déjà partie des enseignements de base de la Fraternité essénienne, notamment de celle qui vivait au monastère du Krmel. N’oublions pas que cette Communauté en avait elle-même hérité de la Tradition égyptienne instituée environ mille cinq cents ans plus tôt par le Pharaon Akhénatonl, lequel voyait en chaque être humain un prêtre potentiel par essence, un véritable réceptacle du Divin. Une semblable disposition d’esprit peut, reconnaissons-le, prêter à rire lorsque l’on considère le triste spectacle des monstruosités commises par l’espèce humaine… ou qui se prétend telle. Ce « spectacle » est même l’un des arguments majeurs à la négation de l’existence d’un Principe divin. Il le sera toujours tant que nous n’aurons pas désinfantilisé notre façon de concevoir cette Energie appelée Dieu.

C’est la tâche démesurée a laquelle Jeshua s’est attaché. Éradiquer les racines de la puérilité, de la dépendance et du réflexe viscéral de dualité n’est pas concevable en deux petits millénaires car cela requiert une maturation naturelle qu’aucun Maître de Sagesse ne saurait remplacer, fût-il le Christ. – « Celui qui ne grandit pas par lui-même ne grandit pas vraiment; il donne seulement l’illusion de la croissance en faisant plaisir à ses instructeurs. S’il ne lâche jamais la main de ceux-ci, il ne se trouve pas lui-même et, ne se trouvant pas, il continue d’ignorer la vraie nature de l’Éternel. Je vous le dis, tant que vous vous penserez étrangers à Sa Réalité, vous L’accuserez des injustices et des ignominies de ce monde. Souvenez-vous que vous êtes Sa Liberté qui s’exprime et qu’ainsi vous ne rencontrez que ce que vous engendrez depuis l’aube des Temps. Si chaque jour, par mille petits détails, vous soufflez le vent de la dispersion, ne vous étonnez pas qu’une énorme bourrasque de séparativité puis de dissolution finisse par vous revenir.
L’Éternel est fait de cette Lumière absolue et sans ombre qui contient la lumière et l’ombre. Même par cette ombre, qui est un ennui de Lui, Il clame Sa Présence en vous.» Des paroles comme celles-ci conduisirent parfois le Maître à entamer des commentaires majeurs quant à la nature de Celui qu’Il nommait son Père. À ceux qui pouvaient l’entendre, Il n’hésitait alors pas à dire que cette appellation n’était autre qu’une convention puisque, dans le fond de son coeur, cette Force apparemment paternelle, n’était ni masculine ni féminine mais englobait ces deux principes. Si accepter une telle idée nous paraît évident aujourd’hui, c’est la preuve que « quelque chose » a changé en nous qui nous rend un peu plus capables d’aborder le concept
de Dieu de façon moins anthropomorphe. Depuis le début de notre Ère ou presque, les autorités religieuses ont laissé croire à toute la Chrétienté que le « Notre Père » est une prière qui a été composée par le Christ. Les théologiens honnêtes savent pourtant fort bien qu’il n’en est rien. Il s’agit d’un texte très ancien rattaché à la même Tradition que celle qui est à la base du « Sermon sur la montagne »l. Par contre, ce que l’on ignore mais que gardent gravé les Annales akashiques, c’est que le Maître prit plaisir, en notre présence, à composer une prière analogue qu’Il adressa à la Mère divine. Celle-ci fut notée à la fois par Jean et par Judas. La voici, telle que je peux la restituer aujourd’hui selon mon souvenir car il nous arrivait de la réciter collectivement comme une petite litanie, sur trois ou quatre notes tandis que nous marchions par les sentiers :
Notre Mère… Mère divine,
Toi qui nous accueilles sur Terre comme aux Cieux Que Ta Présence habite notre âme,
Que la Lumière prenne corps en nous Et qu’ainsi Ton Souffle purifie toute chose dans l’unité des mondes. Fais que chaque jour nous soit une vraie nourriture,
Rends-nous conscients de nos manques Et donne-nous la force de tendre la main à ceux qui trébuchent.
Offre-nous le discernement Et englobe-nous dans le Soleil de Ton Amour
Car il n’est que Lui pour seule Demeure.
Je suis personnellement convaincu que si cette prière n’est pas parvenue à passer les siècles comme le « Notre Père » c’est parce qu’elle a très vite fait l’objet d’une mise à l’index de la part des premiers « bâtisseurs » de l’Église. Son côté féminin dérangeait inévitablement les patriarches qui ont structuré l’architecture du dogme qui domine devrais-je dire sévit – encore aujourd’hui. Seule l’École d’Alexandrie, avec le Mouvement gnostique!, a osé retransmettre dans ses enseignements la place que revêtait l’élément féminin dans le coeur du Christ. On a tout fait pour détruire les textes qui en portaient témoignage… Je ne serais cependant pas étonné que certaines caves vaticanes en gardent encore précieusement et secrètement la trace.
Bien sûr, il n’est pas plus juste de vénérer le « visage » féminin de Dieu que son aspect masculin, aussi reste-t-il « quelque chose » à inventer dans notre vocabulaire courant pour tenter d’exprimer de manière lumineuse ce que la notion d’hermaphrodisme ne parvient pas à traduire par son caractère trop incarné. L’Ain Soph des Kabbalistes, l’Inconnaissable, est peut-être le terme qui laisse transparaître le mieux l’Essence de cet Absolu qui nous échappe sans cesse. Je l’ai déjà signalé dans ces pages, la place que le Maître accordait à la sensibilité féminine au coeur de son enseignement comme dans sa vie quotidienne est certainement l’un des facteurs qui a le plus dérangé la société de son temps et, a fortiori, tout le Collège du Sanhédrin devant lequel Il fut traduit après son arrestation. Le pouvoir mâle supporte difficilement l’idée de devoir partager son autorité… tout comme le pouvoir femelle lorsqu’il oublie sa sensibilité féminine pour imiter le jeu masculin. Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan - les enseignements premier du Christ.
L’affaire Judas
Cet enseignement, je ne le réalise que maintenant, nous fut délivré environ deux ans après que le Maître eût généré autour de Lui un noyau de disciples bien constitué et apparemment très solide. C’était un noyau, rappelons-le, au sein duquel il était trop tentant de se sentir élu et comme faisant partie d’un plan parfait, justement promis à l’éternité. Aucun de nous, j’en suis certain, ne fit le rapport entre ce qui nous était enseigné et ce que nous vivions. Nous marchions à la suite du Maître, de ce fait nous étions convaincus toucher à la Vérité et il n’y avait aucune raison pour que cela cesse puisque nous fonctionnions entre nous comme une famille où chacun remplissait sa tâche du mieux qu’il le pouvait, même parmi les inévitables petites rivalités.

Cet état d’esprit qu’on pourrait définir comme celui de la « bonne conscience » était nôtre lorsque survint ce que j’appelle aujourd’hui « l’affaire Judas »; le choc n’en fut que plus foudroyant. Parmi les plus proches du Maître, Judas avait toujours tenu une place quelque peu marginale. Il n’était pas le seul lettré comme on le prétend parfois. Lévi le leveur d’impôts savait aussi un peu lire et écrire, tout comme Jean et quelques autres dont la plupart étaient issus de la Fraternité essénienne.
Ce n’était pas son instruction qui particularisait donc Judas mais son côté volontiers impertinent, frondeur et sa mémoire qui nous semblait prodigieuse. Il savait tout de ce qu’avait déclaré le Maître, quel jour ce dernier avait délivré tel enseignement, qui était présent et quels étaient les aspects les plus pointus de cet enseignement… En réalité, il provoquait un peu la jalousie ainsi que la méfiance car son vocabulaire et ses remarques traduisaient souvent son ancienne appartenance au clan zélote. Jeshua, qui plus est, paraissait lui accorder une confiance toute spéciale… Judas se trouvait donc fréquemment, contre son gré, au centre de quelques luttes intestines. Le fait que les Évangiles canoniques ne lui laissent aucune chance en faisant radicalement de lui l’archétype du traître parfait est dû pour une bonne part, à mon sens, à la convoitise dont il faisait l’objet. Il faut dire aussi que son caractère quelque peu secret ne l’a sans doute pas aidé à se faire aimer de tous. Au-delà de ces considérations, Judas n’était pas le personnage sombre et intriguant qu’on a fait de lui. Bien que peu bavard, il appréciait la plaisanterie et se montrait attentif à la peine d’autrui.
Après l’arrestation survenue sur le Mont des Oliviers, il est certain que, sous le coup de l’émotion, nous crûmes tous – ou presque – en sa trahison. L’affaire n’était cependant pas aussi simple ni aussi évidente qu’on le laisse croire dans les Évangiles. Nous étions quelques-uns à savoir que Judas souhaitait organiser une rencontre entre Jeshua et le Sanhédrin afin de poser les bases d’une entente face à une tension sociale politico-religieuse qui s’échauffait à un rythme dangereux. C’était, selon lui, la seule solution pour enrayer celle-ci puisque le Rabbi se tenait au carrefour de nombre de préoccupations et d’intentions.
Dans un cénacle restreint, nous savions aussi, par ailleurs, que le Maître et Judas s’étaient rencontrés en privé chez Nicodème ou Zachée à plusieurs reprises. Qu’il y eut là un accord entre l’Iscariote et Jeshua menant à une arrestation au jardin de Gethsémané me paraît plausible ainsi que le soutient la thèse née de la récente publication de L’Évangile selon Judas. Il n’y eut aucun témoin à ces rencontres et celles-ci ne semblent pas accessibles par le biais des Annales akashiques… Cependant une telle hypothèse est vraisemblable car conforme en tous points avec l’enseignement délivré par le Maître et qui est cité un peu plus haut… à savoir qu’il faut des « briseurs de systèmes » pour générer des dynamiques et aller de l’avant.
Que serait-il advenu de la Mission du Christ sans le rôle terrible joué par Judas? On peut se le demander. Si la Crucifixion était une nécessité ainsi que l’affirment les mystiques et les théologiens, nous devons en conclure qu’il y avait une entente, subtile pour le moins, au niveau de l’ âme entre le Maître et l’Iscariote. D’autre part, on peut être certain que les rédacteurs successifs des Évangiles ont déformé la scène de l’ arrestation. Le fameux « baiser de Judas » et les pièces de monnaie échangées sont une pure allégorie qu’une légère approche de l’alchimie permet de décoder. Une petite parenthèse… Cette prise de conscience du rapport existant entre certains passages des textes sacrés et l’élaboration du Grand OEuvre nous force à admettre que certains des rédacteurs des Évangiles – au-delà des censeurs et des falsificateurs – étaient férus d’alchimie puisqu’ils ont ponctué « leurs » textes de références précises en établissant un rapport entre la vie du Christ et l’élaboration de la Pierre philosophale.
Pour ceux que la question intéresse, en voici deux exemples significatifs: Il y a, tout d’abord, le célèbre reniement de Pierre qui eut lieu trois fois avant le chant du coq. Cet épisode évoque clairement une phase précise dans l’élaboration finale de la Pierre philosophale, celle où la Matière première dans son athanor, juste avant l’aube, donne à trois reprises l’impression de ne pas évoluer dans la direction où il le faut, ce qui ferait alors échouer l’OEuvre. Je citerai ensuite le symbolisme entourant le rouge du manteau dont on couvrit les épaules du Christ juste avant sa crucifixion. Bien que son tissu ne fût pas si éclatant que cela à l’époque, il faut y voir une allusion à la couleur rubis caractérisant la Pierre philosophale lorsque celle-ci parvient à l’état de sublimation. Dans le dégagement de la Conscience du Christ hors du corps de Jeshua sur la croix, on retrouve le même acte de sublimation. C’est l’instant de la croisée des chemins, celui où le plomb de la matière dense humaine rencontre l’Or spirituel de l’Esprit divin, le Transmutateur. J’ai encore en mémoire l’explication que certains prêtres donnaient de la couleur rouge du manteau attribué au Christ avant sa mise en croix… On nous disait qu’il s’ agissait, il y a deux mille ans, du manteau des fous et que c’ était ainsi une façon de dénoncer la folie qu’Il avait eue de se prétendre « roi des Juifs ». Là encore, il y a déformation et appauvrissement. Si certains alchimistes se sont emparés de la notion de folie il y a de nombreux siècles, c’était dans son acception mystique et symbolique, par référence au Fou des arcanes majeurs du Tarot, celui qui ré-écrit toute chose et qu’il est « dangereux » de suivre…
Pour en revenir à Judas, il est bien certain qu’il ne lui a pas été nécessaire d’identifier le Maître aux yeux des Romains par un baiser. Le visage du Rabbi était connu et sa stature le rendait facilement repérable… surtout, ne l’ oublions pas, en un temps où la population de Jérusalem et de la Palestine n’était guère nombreuse. Quant au suicide de l’Iscariote, il est pure légende. Judas disparut bel et bien pendant de nombreuses années afin d’éviter les réactions de ses co-disciples. Si la majorité d’entre eux étaient incapables d’admettre le fondement de ce qui s’était passé, chacun savait cependant qu’il était vivant et qu’il avait même femme et enfants!.
Ce ne fut que vers la fin de sa vie, après être sorti à grand peine d’un long état dépressif – une nuit de l’âme qu’il consentit à rédiger lui-même la première ébauche du texte qui est parvenu jusqu’à nous. Par ailleurs, quelques brèves incursions dans les Annales du Temps m’ont permis de comprendre que l’intervention de Jean fut pour beaucoup dans son déblocage et sa libération psychologiques. En supposant qu’il y ait véritablement eu entente entre Judas et Jeshua au sujet de la nécessité d’une arrestation, on peut a priori se demander pourquoi le Maître lui infligea une telle épreuve n’entraînant, de toute évidence, que rejet et haine. Je crois que la réponse est assez simple et qu’elletient dans une remarque que le Christ faisait volontiers à ceux qui avaient l’impression que le sort s’acharnait toujours sur eux ou qui étaient terrassés par une grande souffrance. – « Ne maudissez jamais l’étroitesse des portes par lesquelles il vous est demandé de passer. Une épreuve est toujours le signe que mon Père s’occupe de vous. S’Il laboure le champ de votre âme, c’est qu’Il a l’intention d’y semer quelque chose. Lorsqu’une terre est retournée, les mauvaises herbes se retrouvent racines en l’air… C’est cela qui fait mal. Ainsi, mes amis, ne voyez pas vos souffrances comme une malédiction ou un châtiment mais comme une préparation.
Ce qui rugit en vous, c’est toujours la partie superficielle de votre âme ~ l’autre, celle qui n’est pas semblable à une terre meuble, celle qui est solide comme le roc et qui renferme cristaux et pierres précieuses demeure intacte dans vos profondeurs. Je vous le dis dès lors, ce que la souffrance ébranle en vous n’est pas le meilleur de vous-même, ce n’est pas même vous mais l’illusion que vous entretenez de vous. Ne recherchez pas le labourage de la souffrance en croyant ainsi plaire à l’Éternel car le premier devoir est de s’aimer et d’aimer ce qui nous est donné… Cependant, lorsque la souffrance apparaît, sachez l’accueillir comme un maître surgi du désert pour vous enseigner ~ sachez l’ accueillir comme vous m’accueillez car, je vous l’annonce, ce n’est pas la quiétude qui pousse en premier lieu dans l’empreinte de mes pas. » Lorsqu’on se laisse pénétrer par le sens profond de ces paroles, il est alors plus aisé de comprendre pourquoi le Christ ne craignait pas d’affirmer parfois qu’Il venait tout autant apporter le glaive que la paix. C’était sa façon de nous dire qu’étant donné l’état de maladie de l’ensemble de l’espèce humaine, seules de profondes mutations avaient valeur de remède.
Pour en conclure ici avec Judas, il devient enfin aujourd’hui évident qu’il n’est pas à considérer comme le dernier des disciples, le « rouquin au regard fourbe » dont l’image a été entretenue par un grand nombre de peintres. Dans notre système d’univers, tout n’est pas organisé ainsi qu’on le pense souvent selon le modèle décimal mais selon le principe du duodénaire, c’est-à-dire à partir de la loi du douze. Si, dans la symbolique chrétienne, Judas joue le rôle de treizième convive lors de la dernière Cène, , engendrant ainsi la base d’une superstition, il faut surtout comprendre que, pour passer d’un système de fonctionnement au système suivant, il convient d’introduire en son sein un élément de rupture. Passer de la logique d’un duodénaire à celle du duodénaire suivant requiert donc l’apparition du treize, lequel entraînera une dynamique obligatoire de transformation. Le nombre treize est celui qui, symboliquement, autorise à regarder ailleurs et plus avant.
Étrangement, en langue française on appelle judas une petite lucarne discrète permettant d’observer ce qu’il y a au-delà d’un mur ou d’une porte. Analogiquement, Judas n’est pas l‘obstacle mais une sorte de portier – au sens noble du terme – offrant l’opportunité d’appréhender Ce qui est plus loin et qui nous attend… si nous le souhaitons.
Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan - les enseignements premier du Christ.
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